Joseph de Goislard de Monsabert
Joseph de Goislard de Monsabert (né le à Libourne - mort le à Dax) est un général et député français.
Joseph de Goislard de Monsabert | ||
Monsabert dans Marseille libérée en août 1944 | ||
Nom de naissance | Joseph Anne Jean Timothé de Goislard de Monsabert | |
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Naissance | Libourne (France) |
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Décès | Dax (France) |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Armée de terre | |
Grade | Général d'armée | |
Années de service | 1907 – 1946 | |
Commandement | 9e régiment de marche de zouaves 3e division d'infanterie algérienne 2e corps d'armée |
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Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Opération Torch Campagne de Tunisie Campagne d'Italie Débarquement de Provence |
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Distinctions | Grand-croix de la Légion d'Honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Médaille coloniale Military Cross |
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Autres fonctions | Député des Basses-Pyrénées (1951-1955) | |
Joseph de Goislard de Monsabert | |
Fonctions | |
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Député des Basses-Pyrénées | |
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Groupe politique | RPF |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Anne Jean Timothé de Goislard de Monsabert |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Libourne (France) |
Date de décès | (à 93 ans) |
Lieu de décès | Dax (France) |
Parti politique | Rassemblement du peuple français |
Résidence | Basses-Pyrénées |
Il s'illustra pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique, puis pendant la campagne d'Italie à la tête de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) et enfin lors de la campagne qui suivit le débarquement de Provence, au cours de laquelle il libéra notamment Toulon et Marseille. Il est compagnon de la Libération.
Biographie
Jeunesse et formation
Né au sein d'une famille de la noblesse française subsistante. Joseph de Goislard de Monsabert, après des études au lycée Saint-François-Xavier de Vannes, est admis à Saint-Cyr en 1907. Il fait ses classes au 50e régiment d'infanterie de Périgueux, puis rejoint, en 1908, l'École spéciale militaire. Il appartient à la promotion du Maroc (92e promotion 1907-1910). Volontaire pour l'Armée d'Afrique, il doit cependant quitter le Maroc et le 3e tirailleurs pour s'illustrer pendant la Grande Guerre au 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs puis au 9e régiment de marche de zouaves.
Quand, après son stage à l'école supérieure de guerre, il doit quitter la troupe, c'est le plus souvent en Afrique du Nord qu'il demande à servir dans les garnisons de Tadla, Taza, Blida.
Seconde Guerre mondiale
Il commande le 9ème Régiment de tirailleurs à Miliana au début de la Seconde Guerre mondiale. En juin 1940, il se rallie au régime de Vichy et devient général en août 1941.
Il prend fait et cause pour le débarquement américain en Algérie, en tentant de neutraliser les troupes hésitantes. Il se voit confier le commandement de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), avec mission de la mettre sur pied et de l'entraîner. Il a joué un rôle important dans la création des corps francs d'Afrique dont il prendra le commandement le [1].
Sa première tâche est de refouler les Allemands débarqués à Bizerte en Tunisie. Après six mois de combat, la division entre à Tunis au milieu des acclamations de la population. Puis c'est la campagne d'Italie de novembre 1943 à juillet 1944 pendant laquelle la 3e DIA joue un rôle éminent[2] au sein du corps expéditionnaire français en enlevant notamment la crête du Belvédère[3]. Pendant dix jours, la division Monsabert retient, sur un front de 8 km, 27 bataillons allemands sur les 44 opposés à la 5e armée américaine qui combat sur 70 km de front.
Devant Sienne, que la 3e DIA s'apprête à libérer le , Monsabert répond à un officier qui lui demande d'approuver un plan de préparation d'artillerie « Si vous tirez en deçà du 18e siècle, je vous fais fusiller ! »[4]
Il prend part ensuite au débarquement de Provence, à la reconquête de Toulon, de Marseille et à la défense de Strasbourg. Nommé au commandement du 2e corps d'armée de la Première armée, commandée par de Lattre, il franchit le Rhin[5] et s'empare de Stuttgart. Il est le premier commandant supérieur des troupes françaises d’occupation en Allemagne[6], entre juillet 1945 et septembre 1946.
Après-guerre
Le , le général d'armée de Goislard de Monsabert prend sa retraite. Il est député gaulliste du Rassemblement du peuple français pour les Basses-Pyrénées de 1951 à 1955[6], et participe à l'amicale des anciens de la 3e DIA. Au sein du RPF, il dirige la commission de la Défense nationale du conseil national du parti et, à l'Assemblée, est membre de la commission de la Défense[6].
Il meurt le .
Hommages
Plusieurs lieux ou collectivités portent le nom du général de Monsabert :
- la 169e promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1982-1985) ;
- le boulevard de la Libération, dans le 4e arrondissement de Marseille ;
- au 50e anniversaire de la libération de Sienne fut apposée sur la Porta San Marco une plaque rappelant l'ordre historique du général, en version italienne « Tirate dove volete, ma io vi proibisco di tirare al di la del XVIII secolo »[7].
DĂ©corations
Décorations françaises
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur () ; chevalier () ; officier () ; commandeur () ; grand officier ().
- Compagnon de la Libération - décret du
- MĂ©daille militaire ()
- Croix de guerre 1914-1918 avec 7 citations (3 palmes et 3 Ă©toiles de vermeil et 1 Ă©toile en argent )
- Croix de guerre 1939-1945 avec 5 palmes
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec 5 palmes.
- Médaille interalliée 1914-1918.
- Médaille commémorative de la Grande Guerre.
- Médaille coloniale avec agrafe « Maroc » (31/05/26)
Décorations étrangères
- Croix militaire (GB)
- Bronze Star Medal (É.-U.)
- Officier de la Légion du Mérite (É.-U.)
- Grand officier de l'ordre de LĂ©opold (Belgique)
- Croix de guerre (Belgique)
- Croix de guerre (en) (Luxembourg)
- Ordre du Mérite militaire chérifien (Maroc)
- Chevalier de l'ordre militaire Virtuti Militari (Pologne)[8]
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'azur Ă trois roses d'or[9] |
Notes et références
- Durand 1999, p. 29
- René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion,
- René Chambe, Le bataillon du Belvédère, Flammarion,
- Jacques de Monsabert, cité par Jacques Le Groignec, Pétain et les Allemands, Nouvelles Editions Latines, , 459 p. (lire en ligne), p. 40
- René Chambe, Le 2e corps attaque… Campagne d'Alsace 1944-1945., Flammarion,
- Olivier Forcade, Eric Duhamel et Philippe Vial (dirs.), Militaires en RĂ©publique : les officiers, le pouvoir et la vie publique en France : actes du colloque international tenu au Palais du Luxembourg et Ă la Sorbonne les 4, 5 et 6 avril 1996, Publications de la Sorbonne, , p. 359, 366
- « Lapide a De Monsabert », sur Resistenza toscana (consulté le )
- Monitor Polski 1947, nr 29, poz. 248
- Joseph Denais, Armorial général de l'Anjou, Angers, Germain et Grassin, 1879-1884 (lire en ligne), p. 115
Voir aussi
Bibliographie
- Romain Durand, De Giraud à de Gaulle : Les corps francs d'Afrique, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et Perspectives Méditerranéennes », , 596 p., poche (ISBN 2-7384-7485-3)
- René Chambe, Le 2e corps attaque… Campagne d'Alsace 1944-1945, Flammarion, 1948.
- René Chambe, L'épopée française d'Italie, 1944, Flammarion, 1952.
- René Chambe, Le bataillon du Belvédère, Flammarion, 1953.
- Général de Monsabert, Notes de guerre, éditions Jean Curutchet, 2000
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Son portrait sur le site de l'Ordre de la Libération
- Le général de Monsabert sur le site du centre culturel du Pays d'Orthe