La République en marche (abrégée en LREM ou LaREM, parfois REM, voire LRM) — également appelée par sa première dénomination En marche (EM) — est un parti politique français lancé en par Emmanuel Macron.
Après avoir été élu président de la République en 2017, Emmanuel Macron démissionne de la présidence du mouvement qu'il a fondé. Le parti remporte une majorité absolue aux élections législatives qui suivent. Son actuel délégué général est Stanislas Guerini.
Le parti est classé du centre gauche au centre droit de l'échiquier politique français et présenté comme un parti attrape-tout.
Historique
Prélude
Le nom de domaine en-marche.fr est enregistré le [9]. L'Association pour le renouvellement de la vie politique (ARVP) est déclarée le dans le Val-de-Marne[10]. Concomitamment est déclarée l'Association de financement du parti Association pour le renouvellement de la vie politique (AFRVP), qui fait office de micro-parti[11],[12]. ARVP est inscrite au registre du commerce et des sociétés le , sous la raison sociale « EMA EN MARCHE »[13] (parfois présentée par le nom commercial « EN MARCHE (EMA) »[14]).
L'association La Gauche libre est déclarée le à Paris[15]. Il s'agit d'un think tank créé afin de peser sur les débats de la campagne présidentielle 2017 par les partisans d'Emmanuel Macron du collectif Les Jeunes avec Macron (JAM), créé en 2015 et qui revendique 2 900 adhérents[16],[17] et devenu l'organisation de jeunesse de la République en marche au début de 2018[18]. L'initiative ne vient pas d'Emmanuel Macron, mais il s'intéresse au projet. Et à partir du , les instigateurs des JAM sont en lien avec les équipes d'Emmanuel Macron, qui veut créer son propre mouvement[19],[20].
Lancement et débuts
En marche, le nom public de la première association (« EMA EN MARCHE »), est annoncé le à Amiens, ville de naissance du ministre[21]. Le nom du mouvement reprend les initiales de son fondateur[22],[23]. Le nom est choisi au terme d'une réflexion au printemps 2016 entre le patron de l'agence Jésus et Gabriel, Adrien Taquet, et les premiers compagnons de route d'Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux, Cédric O et Ismaël Emelien ; le premier indique : « On s'est appuyés sur la rhétorique du mouvement, du dynamisme, des verrous à faire sauter. Sur le plan de la syntaxe, il fallait aussi rompre les codes avec les dénominations habituelles de parti, aller vers des mots simples et forts comme Podemos [« nous pouvons », en espagnol] à l'étranger »[24].
Avec cette initiative, Emmanuel Macron assume pour la première fois son ambition de se présenter à une élection présidentielle[25]. De nombreux observateurs politiques et médias avancent qu'il envisage de le faire dès 2016, notamment en raison de collectes de fonds qu'il organise[26]. Le lancement fait l'objet d'une forte couverture médiatique[27] ; il s'accompagne d'un pic de requêtes concernant Emmanuel Macron sur Google et Wikipédia[28] et de tensions avec François Hollande sur la question de la loyauté du ministre à son égard[29]. Lors de son entretien du , François Hollande déclare qu'Emmanuel Macron est tenu à la « solidarité » gouvernementale et à la nécessité de « servir jusqu'au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle »[30]. Dans les semaines qui suivent la fondation d'En marche, ce dernier bénéficie d'une hausse notable dans les sondages d'opinion, dont certains le situent comme le mieux placé à gauche en vue de l'élection présidentielle française de 2017[31],[32].
Faisant le rapport d'une réunion de chercheurs consacrée à l'émergence du parti, Mediapart indique qu'« en s'appuyant sur les nombreux témoignages de responsables du PS, ainsi que sur les propos — souvent rapportés — de François Hollande, [le politologue] Éric Treille (Arènes – Rennes) démontre […] comment les socialistes au pouvoir ont non seulement laissé Emmanuel Macron lancer En Marche !, mais l’y ont en plus aidé, considérant dans un premier temps son mouvement comme un satellite du PS, capable d’élargir son spectre et de « ratisser plus large », tout en contrecarrant la candidature de Manuel Valls ». Éric Treille précise qu'« en face, les proches de Valls utilisent aussi la candidature d’Emmanuel Macron pour empêcher François Hollande »[33].
Le mouvement lance en une « grande marche » qui vise à recueillir 100 000 témoignages par du porte-à -porte afin d'élaborer un « plan d'action ». Emmanuel Macron présente l'opération comme « le premier temps essentiel de la construction [du] mouvement »[34]. 4 000 volontaires sont mobilisés pour cette opération[23] sous la houlette de Ludovic Chaker, responsable des opérations[35]. Les milliers de questionnaires administrés par le porte-à -porte sont en grande majorité dépouillés par des algorithmes[23], puis traités, selon le mouvement, par un groupe de 200 experts[36]. Sur les 100 000 « discussions » menées par les militants d'En marche, un quart des questionnaires ont été remplis[37]. Il a été fait appel pour cette opération au cabinet de conseil Liegey Muller Pons, spécialisé dans les campagnes électorales et membre de l’équipe de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012[38]. L'analyse sémantique des questions ouvertes a été effectuée par Proxem afin de faire ressortir les principales craintes, attentes et espoirs des Français et pouvoir construire le programme politique au plus proche des attentes des citoyens[39].
Campagne présidentielle de 2017
Dans le cadre de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron organise de nombreux meetings à compter de mi-2016[40],[41],[42],[43],[44],[45].
Le premier a lieu le à Paris, à la Maison de la Mutualité[46]. Il rassemble une quarantaine de parlementaires, dont Nicole Bricq, d'anciennes personnalités politiques telles que Renaud Dutreil ou issues de la société civile à l'instar d'Erik Orsenna[47] et Alexandre Jardin, ou encore la veuve de Michel Rocard[48]. Emmanuel Macron affirme vouloir porter son mouvement « jusqu’à 2017 et jusqu’à la victoire »[49]. Manuel Valls, qu'il critique sans le nommer lors de son discours, exprime publiquement son agacement[50].
Emmanuel Macron commence à lever le voile sur ses propositions le à Paris, au cours de son « premier grand meeting », une « démonstration de force » où il rassemble 15 000 personnes selon France Info, un évènement qui a coûté environ 400 000 euros. Il centre son discours sur le travail et la protection sociale. Il ne veut pas remettre en cause la semaine de 35 heures de travail et le salaire minimum, propose un bouclier social pour les plus fragiles, veut augmenter la prime d'activité, et entend reconstituer les marges des entreprises[43],[51],[52],[53],[54].
Une cellule de riposte en ligne, ayant pour vocation de relayer les messages de campagne et de lutter contre la désinformation, est dirigée par Pierre Le Texier et Mounir Mahjoubi, ancien Président du Conseil national du numérique[55]. En , malgré les précautions mises en place (protection des serveurs, cloisonnement des accès et bases de données isolées[56]) l'entourage d'Emmanuel Macron estime que le mouvement En marche est victime de « plusieurs centaines d'attaques » informatiques chaque jour[57] et que 50 % du trafic serait « malveillant »[58].
Le , Emmanuel Macron, au coude à coude dans les sondages avec Marine Le Pen une semaine avant le premier tour, tient le plus grand meeting de sa campagne, dans la plus grande salle de France, à Bercy (Paris), devant 20 000 personnes[59],[60],[61],[62]. Le soir, son passage au journal télévisé de TF1 recueille 25 % d'audience[63],[60]. Quelques jours avant le premier tour, une campagne de démarchage téléphonique massive est effectuée : six millions de personnes reçoivent un appel automatique les invitant à voter pour Emmanuel Macron[64],[65].
Le , Emmanuel Macron termine en tête du premier tour de l'élection présidentielle, obtenant 24,01 % des voix. Opposé à la candidate du Front national, Marine Le Pen pour le second tour, il bénéficie du soutien de nombreuses personnalités de gauche comme de droite, au nom du « front républicain ». Emmanuel Macron est élu avec 66,10 % des voix[66].
Finalement, la campagne d'Emmanuel Macron a coûté 16,8 millions d'euros, ce qui fait de lui le candidat le plus dépensier pour l'élection présidentielle de 2017[67],[68],[69].
Élections législatives de 2017
Le , au lendemain du second tour de l'élection présidentielle, le secrétaire général du mouvement, Richard Ferrand, présente une nouvelle dénomination du parti : « La République en marche »[70]. Emmanuel Macron quitte alors la présidence du parti, Catherine Barbaroux assurant l'intérim jusqu'au [71],[72].
Afin de présenter des candidats sous sa propre étiquette dans toutes les circonscriptions aux élections législatives de 2017, le parti lance un appel à candidatures sur Internet[73]. Les candidats peuvent appartenir à un autre parti politique mais doivent s'engager à se présenter uniquement, pour le scrutin, sous la bannière La République en marche et siéger à l'Assemblée nationale dans ce même groupe parlementaire, excepté pour les élus MoDem[74],[71]. Le , Richard Ferrand présente une liste paritaire de 428 candidats investis avec l'étiquette LREM. Les investitures sont décidées « sans aucune concertation locale » par une commission centrale selon des critères définis par Emmanuel Macron, ce qui fait de La République en marche l'organisation « la plus verticale de tous les grands partis politiques français »[75].
La liste des candidats compte initialement également 24 parlementaires sortants, tous membres de l'ancienne majorité présidentielle[76]. Après son entrée au sein du gouvernement d’Édouard Philippe, Bruno Le Maire est également investi par le parti[77]. Certains candidats investis sont mis en cause sur leur probité : Richard Ferrand pour un montage financier profitant à son épouse quand il était responsable mutualiste[78], un location d'un bien indigne pour Véronique Avril en Seine-Saint-Denis[79], Marielle de Sarnez sur un possible usage inapproprié de collaborateurs du Parlement européen[80]. Initialement présentés comme investis, les députés François-Michel Lambert et Thierry Robert se voient par la suite retirés de la liste actualisée, leur casier n'étant pas vierge ; cependant, personne d'autre n'est investi dans leur circonscription.
Un article du Monde effectue une analyse détaillée des candidats aux législatives en déterminant ceux qui ont déjà eu un mandat électif et leur origine partisane (90 sont des adhérents du PS et 80 du MoDem, 10 seulement de LR et une trentaine de l'UDI)[81]. Selon les calculs de Laurent de Boissieu, 42 % des candidats La République en marche viennent de la société civile, 29 % de la gauche, 15 % du centre et 13 % de la droite[82].
Scrutin sénatorial de 2017
Les élections sénatoriales de septembre 2017 sont un échec pour LREM, qui compte après le scrutin 21 sièges, soit sept de moins qu'avant[83], alors qu'elle espérait initialement doubler son nombre d'élus[84]. Le parti relativise ce résultat en notant que le scrutin sénatorial est « la conséquence arithmétique des élections de 2014 et 2015 »[85].
Congrès de 2017 et 2018
Le , une centaine de membres du parti annonce quitter le parti, dénonçant une « offense aux principes fondamentaux de la démocratie avec un mode d'organisation digne de l'Ancien Régime » et le « culte de la personnalité » envers Emmanuel et Brigitte Macron. Cette démission intervient la veille du congrès de LREM, où seulement environ deux cents adhérents tirés au sort (sur un total de 380 000 militants) intègrent le conseil national et prennent part à l'élection du nouveau délégué général. Christophe Castaner, qui a le soutien d'Emmanuel Macron, est le seul candidat[86],[87]. Il est élu délégué général du mouvement à l'unanimité des présents, moins deux voix, pour un mandat de trois ans[88]. Il succède à la direction collégiale assurée par Astrid Panosyan, Arnaud Leroy et Bariza Khiari.
Le Conseil comporte environ 800 membres[89], parmi lesquels :
- 200 adhérents tirés au sort de manière paritaire, dont 40 animateurs locaux ;
- 45 élus locaux adhérents tirés au sort ;
- les membres de droit du mouvement : les référents départementaux, de Paris et des Français de l'étranger, les membres du gouvernement ayant adhéré au mouvement, les parlementaires (député, sénateur et député européen) adhérents du mouvement, les adhérents élus des grandes collectivités territoriales et 15 personnalités désignées au regard de leur contribution à la vie du mouvement[90].
Le deuxième congrès du parti se tient le pour désigner le successeur de Christophe Castaner. Stanislas Guerini est élu avec 82 % des voix face à Joachim Son-Forget. Mediapart indique : « Plus de la moitié des 750 membres du conseil (députés, membres du gouvernement, sénateurs, militants et animateurs locaux tirés au sort), qui composent le corps électoral du mouvement, n’avaient pas pris la peine de se déplacer. De nombreux députés ont préféré retourner en circonscription, des maires de petites communes sont restés auprès de leurs administrés »[91]. Libération évoque de son côté un parti « totalement transparent depuis 2017 » et « devenu immobile »[92].
Élections européennes de 2019
Avec le MoDem, Agir, le Mouvement radical, l’Alliance centriste et l’Union des démocrates et des écologistes, LREM présente la liste « Renaissance », conduite par l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau[93],[94]. Celle-ci arrive en deuxième position du scrutin, avec 22,4 % des suffrages exprimés, un point derrière la liste du Rassemblement national[95].
Élections municipales de 2020
Pour les élections municipales de 2020, LREM se fixe l'objectif d'obtenir 10 000 conseillers municipaux (sur un total de 500 000 élus)[96],[97]. Le parti investit 592 têtes de liste dans les villes de plus de 9 000 habitants, dont 289 revenant à des adhérents[97].
Entre les deux tours, le parti forme 76 alliances avec la droite et 33 avec la gauche dans les villes de plus de 9 000 habitants ; des alliances sont notamment formées avec des listes de droite face à des listes EELV ou d'union de la gauche, dans de grandes villes comme Bordeaux, Strasbourg et Tours[96]. Les dirigeants de LREM justifient ce déséquilibre par le fait que les maires sortants de droite sont plus nombreux compte tenu du succès de la droite lors des élections de 2014 ; Marie Guévenoux, coprésidente de la commission nationale d’investiture de LREM, affirme avoir « même plutôt envie de nouer des alliances à gauche, mais cela n’a pas été possible »[96].
Confiant après les résultats électoraux des législatives et européennes, le parti ne conquiert aucune grande ville au terme du scrutin et compte seulement 146 maires soutenus ou investis dans les communes de plus de 9 000 habitants[98].
Positionnement politique
Revendiqué par le parti
Emmanuel Macron, membre du Parti socialiste (PS) de 2006 à 2009[99],[100] et ministre de l'Économie sous François Hollande lorsqu'il crée le mouvement, se décrit comme « de gauche » en 2015[101] comme en 2016[102],[103]. En , il déclare vouloir proposer une offre politique progressiste, opposée au conservatisme, en rassemblant à gauche comme à droite[29].
MĂ©dias et observateurs
LREM est classé au centre de l'échiquier politique par l'AFP[104] ou à gauche par Laurent de Boissieu[105]. La Croix indique qu'En marche « ambitionne de rassembler largement, depuis les sociaux-démocrates jusqu'aux gaullistes sociaux »[106]. Il est considéré comme un « parti attrape-tout » par Le Parisien[107], par Virginie Martin de la Kedge Business School[108], par Le Figaro[109], par Slate[110], ou par Frédéric Dabi de l'Ifop[111].
Le politologue Fabien Escalona le qualifie de « business firm party » (« parti-entreprise »), à l'instar de Forza Italia à son lancement par Silvio Berlusconi, en Italie, ou de l’Union du centre démocratique (UCD), en Espagne[6]. De son côté, Pierre Martin compare LREM au Parti démocrate italien (centre gauche), estimant qu'ils relèvent tous deux d'« un centre libéral-mondialisateur »[112]. Ouest-France le présente comme social-libéral[113].
Emmanuel Macron est comparé à Albert Rivera, dirigeant du parti politique espagnol centriste Ciudadanos, par Le Point[114] comme par Mediapart[115]. Ciudadanos apporte d'ailleurs son soutien à Emmanuel Macron en , voyant en lui un « réformiste »[116]. L'historien Christophe Barret estime qu'il s'agit de deux « partis à ranger dans la catégorie des réformismes de droite » mais souligne que leur comparaison est limitée par des spécificités nationales : si Emmanuel Macron « est toujours censé évoluer à gauche » et « s'en prend aux chômeurs », Ciudadanos « est l'allié de la droite » et ne peut tenir « un discours « anti-assistés » en raison de « la profondeur de la crise sociale »[2].
Après les élections européennes de mai 2019, le parti est classé au centre par Libération[117], Atlantico[118] et le professeur de sciences politiques Julien Fretel[119], captant l'électorat du centre droit de l'échiquier politique selon France 24[120] et La République du Centre[121]. Pour l'AFP, LREM cible « le centre droit en France, le centre gauche en Europe »[122].
Lors des Ă©lections municipales de 2020, LREM forme quelque 150 alliances avec des listes de droite contre 60 avec des listes de gauche[123].
Opinion publique
En , la perception qu'ont les Français de LREM était de 21 % à gauche ou au centre gauche, 33 % au centre et 28 % à droite ou au centre droit. En , cette perception se déplace vers la droite, avec 14 % des Français qui le classent au centre gauche ou à gauche, 21 % au centre, 45 % à droite ou au centre droit et 15 % dans aucune de ces classifications[124]. En , sur un axe gauche-droite allant de 0 à 10, les Français attribuaient un positionnement moyen de 5,5 et de 5,2 à Emmanuel Macron, une note qui passe à 5,6 et 6,2 en , respectivement[125]. En , le politologue Jérôme Fourquet, de l'IFOP, indique que « les pertes à gauche sont compensées par le ralliement d’une partie de la droite »[126].
Évolution de l'électorat
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017, les électeurs d'En marche sont majoritairement de gauche, avec une forte proportion provenant du Parti socialiste[127], comme pour les législatives de juin 2017[128], ainsi que pour ses représentants[129].
Lors des élections européennes de mai 2019, l'institut OpinionWay indique que 51 % des électeurs se disant de droite ont voté LREM, contre 26 % ayant voté Emmanuel Macron en 2017, comme 19 % des électeurs se disant de gauche contre 39 % en 2017[130].
Une Ă©tude de l'Ifop parue en juillet 2020 constate une droitisation des sympathisants LREM. Alors qu'ils se situaient, sur une Ă©chelle de 0 Ă 10 (le chiffre 0 pour la position la plus Ă gauche et le 10 pour la plus Ă droite), Ă 5,6 (proche du centre droit) en , ils se situent sur le chiffre 6,7 (proche de la droite) en [131].
Identité visuelle
Premier logo, déposé à l'INPI le [132].
Second logo, déposé à l'INPI le (toujours utilisé)[133].
Troisième logo, déposé à l'INPI le (toujours utilisé)[134].
Organisation
Identité juridique
Le mouvement repose juridiquement sur deux associations : l'« Association pour le renouvellement de la vie politique » et l'Association de financement du parti « Association pour le renouvellement de la vie politique » (AFRVP) ; toutes deux sont déclarées le (annonces publiées au Journal officiel le ) et domiciliées 33, rue Danton au Kremlin-Bicêtre[135],[136],[137],[138].
L'Obs souligne que ses statuts sont « très classiques, communs à tous les partis politiques »[138]. Elle s'appuie sur un micro-parti visant à assurer son financement, qui a reçu l'agrément de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques et qui est présidé par Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management[138],[137].
Après la mise en ligne du site internet du mouvement, Mediapart relève que sa directrice de publication est Véronique Bolhuis, compagne du directeur de l’Institut Montaigne Laurent Bigorgne, et que l’association En marche a pour domiciliation l’adresse du domicile privé de Véronique Bolhuis et Laurent Bigorgne[139]. Après la publication de l'article, le site retire l'adresse exacte de la domiciliation et indique que le directeur de publication est l’association « En marche »[139]. Véronique Bolhuis est également la présidente de l'association depuis le dépôt des premiers statuts en jusqu'à l'été 2016, et n'occupe plus de fonction officielle dans l’organigramme du mouvement depuis[138],[140]. En marche dément tout lien avec l'Institut Montaigne et affirme que Laurent Bigorgne ne joue aucun rôle auprès du mouvement, tout en reconnaissant qu'il est une connaissance de longue date d'Emmanuel Macron[140].
Le logotype manuscrit « En marche » est ensuite déposé à l'Institut national de la propriété industrielle le [132]. Ce logo est indépendant de l'association « En marche » qui — elle — existe depuis 1994[141]. Un nouveau logo, non manuscrit, est déposé à l'INPI le [133].
Le , Emmanuel Macron annonce vouloir rebaptiser le mouvement après le , officialiser son statut de parti et interdire la double appartenance[142]. Pour Jean-Pierre Mignard, En marche est un parti et la suppression de la double appartenance politique permettrait de toucher des subventions publiques[143]. Le nouveau nom et le nouveau logo, utilisés alternativement avec les précédents, sont alors déposés le avant leur officialisation le lendemain [134].
L'abréviation officielle du parti est LaREM[144].
Structure
Le chercheur Fabien Escalona souligne qu'En marche figure parmi les rares partis d'Europe occidentale créés « ex nihilo » en suivant le modèle de « la professionnalisation des organisations partisanes et [de] l’importation des techniques managériales »[6].
Pour Pierre Martin, « En Marche! s'inscrit totalement dans [la] filiation [de la droite] quant à son fonctionnement et son mode de sélection des candidats. Les décisions viennent d’en haut, il y a une commission d’investiture sans que les militants ne votent… Il s’agit tout à fait de l’organisation traditionnelle des partis de droite en France »[112]. Évoquant les nouveaux statuts de La République en marche élaborés en , Marianne estime que le parti est, à l'instar de La France insoumise, « en passe de devenir le moins démocratique de France » en raison de l'absence d'élections internes, contrairement à la plupart des grands partis français[145]. Avec ces nouveaux statuts, Frédéric Sawicki évoque « un système très centralisé, néogaulliste, quasi militaire, fait pour défendre une personne », et compare LREM avec « le PC de la grande époque, où les permanents étaient payés pour s’assurer que les militants restaient dans la ligne »[146].
Le parti s'appuie en outre sur le collectif Les Jeunes avec Macron, créé près d'un an avant lui[147],[148] qui gère notamment le site Vision Macron mettant en avant la vision et les propositions du candidat Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017.
Le Monde estime qu'une caractéristique de La République en marche est de privilégier la forme « mouvement » par rapport à celle du parti, et Le Monde relaie une observation de Florence Haegel, professeure à Sciences Po : « Pour la nouvelle génération, avec la transformation des modes de communication, la forme parti politique, hiérarchisée, disciplinée, n’est plus adaptée »[149]. Bruno Jeudy fait un parallèle entre REM et La France insoumise, qu'il estime être un mouvement[150]. D'après Slate, REM s'est lancée initialement en se voulant un mouvement, et, officiellement, « il n'était alors pas encore question de candidature aux élections ». Slate note de façon plus générale, qu'il existe désormais une volonté de créer des « mouvements » et non des « partis »[note 3], citant, outre La République en marche et La France insoumise, le Mouvement 5 étoiles en Italie, ou le « mouvement-parti » Podemos en Espagne. Pour expliquer cette volonté, Slate met en avant qu'il existe désormais une défiance par rapport aux partis ainsi qu'une tendance sociétale à rechercher une « horizontalité », représentée par les réseaux (notamment sociaux) et la possibilité d'initiatives autonomes. Mais, si « la mode est aujourd’hui aux mouvements », pour Slate, derrière cette « rupture lexicale », les changements organisationnels qui en résultent sont « à relativiser »[note 4], et REM est prise dans une contradiction « entre horizontalité proclamée et verticalité factuelle »[151].
Selon La Croix, hormis le fait que les membres ne payent pas de cotisation et peuvent être membre d'un autre parti, REM « ressemble de plus en plus à un véritable parti », notamment par sa structuration, où des « référents » dans chaque département sont à la tête de comités locaux. La Croix signale cependant que, de façon inhabituelle pour un parti, « chacun peut créer un comité à sa guise et rejoindre ou quitter celui de son choix, indépendamment de l'endroit où il habite »[152].
S'appuyant fortement sur les réseaux sociaux[153], le mouvement permet aux membres des autres partis d'y adhérer[154], et n'impose par ailleurs pas de cotisations pour en faire partie[22].
Encadrement
Parmi les piliers de l'encadrement d'En marche, figurent[155],[156]Â :
- Catherine Barbaroux, présidente par intérim du parti entre mai et  ;
- Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement d' à [157], député PS du Finistère et ancien rapporteur de la loi Macron ;
- Julien Denormandie, secrétaire général adjoint, ancien directeur de cabinet d'Emmanuel Macron à Bercy[156] ;
- Benjamin Griveaux, porte-parole d'En marche, ancien directeur de la communication d'Unibail-Rodamco-Westfield[158]Â ;
- Jean-Marie Girier, directeur de campagne, ancien chef de cabinet du maire de Lyon, GĂ©rard Collomb[159]Â ;
- Ismaël Emelien, responsable de la stratégie numérique et présenté comme le « bras droit » d'Emmanuel Macron[160] ;
- Ludovic Chaker, responsable de l'organisation des meetings[156] et premier secrétaire général d'En marche[161], ancien candidat divers gauche aux législatives pour les Français de l'étranger (Europe orientale, Asie orientale, Océanie) ;
- Jean Pisani-Ferry, responsable du programme du candidat, ancien commissaire général de France Stratégie[162].
Deux agences de communication travaillent également pour le mouvement : Little Wing et Jésus & Gabriel[163],[164].
Un temps membre des « piliers » du mouvement, Laurence Haïm, porte-parole, ancienne correspondante d'I-Télé aux États-Unis[165], se retire finalement du mouvement au mois de .
Estimant qu'En marche doit « donner l'exemple » en matière de renouvellement du personnel politique dont il est partisan, Emmanuel Macron indique, dans son ouvrage Révolution, avoir « tenu à ce que des femmes et des hommes venant de la société civile puissent acquérir des responsabilités. Ils sont largement majoritaires dans nos rangs ; plus de 60 % de nos délégués nationaux et de nos référents territoriaux ne sont pas élus et ne l'ont jamais été. Nous veillerons aussi à limiter dans le temps les responsabilités au sein de ce nouveau mouvement »[166].
Le QG du mouvement est d'abord situé au 14e étage de la tour Montparnasse[167], puis transféré en dans des bureaux du 15e arrondissement de Paris[168], au 99 rue de l'Abbé-Groult[169] et enfin 63 rue Sainte-Anne depuis l'automne 2017[170].
À chacun des meetings d'Emmanuel Macron, une équipe est chargée d'en organiser l’ambiance. Des responsables envoient aux membres du groupe des SMS afin de lancer les applaudissements aux moments opportuns ou d’exciter l'enthousiasme du public[171].
Le , le lendemain de la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, ce dernier démissionne de la présidence d'En marche et est remplacé, par intérim, par Catherine Barbaroux[74]. Elle reste en poste jusqu'au mois d'août puis est remplacée par une direction collégiale par intérim, composée d'Arnaud Leroy, Bariza Khiari et Astrid Panosyan. Lors du congrès du , Christophe Castaner, seul candidat, est élu délégué général du parti pour un mandat de trois ans[172].
En manque de cadres, La République en marche puise essentiellement dans le vivier d'ex-conseillers parlementaires et ministériels en poste sous le quinquennat de François Hollande[173].
Historique des dirigeants
Présidents et délégués généraux
Nom | Dates du mandat | Notes | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Emmanuel Macron | Président-fondateur du parti, il quitte ses fonctions le , le lendemain de sa victoire à l'élection présidentielle. | |||||
Catherine Barbaroux (intérim) |
Elle succède par intérim à Emmanuel Macron à la présidence du parti, avant d'être remplacée par une direction collégiale composée d'Astrid Panosyan, Arnaud Leroy et Bariza Khiari. | |||||
(Arnaud Leroy, Bariza Khiari et Astrid Panosyan) | ||||||
Christophe Castaner | Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole gouvernement, il est élu délégué général du parti pour trois ans lors du congrès de 2017. Il démissionne à la suite de sa nomination comme ministre de l’Intérieur. | |||||
Philippe Grangeon (intérim) |
Il assure l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau délégué général, en . | |||||
Stanislas Guerini | en fonction | Il est élu pour trois ans lors du congrès de 2018, qui fait suite à la démission de Christophe Castaner. |
Secrétaires généraux
Nom | Dates du mandat | Notes | ||
---|---|---|---|---|
Ludovic Chaker | Premier secrétaire général du parti. Il est remplacé par Richard Ferrand et devient secrétaire général-adjoint et coordinateur des opérations de campagne en vue de l'élection présidentielle de 2017[174]. | |||
Richard Ferrand | Il est un des premiers soutiens à Emmanuel Macron et succède à Ludovic Chaker en . Il démissionne de ses fonctions à la suite de son élection en tant que président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. | |||
Stéphane Roques | [175] | Il remplace Richard Ferrand, devenu président du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Il est l'ancien président de Médecins sans frontières. | ||
Didier Medori | en fonction | Il est nommé le par Philippe Grangeon, délégué général par intérim[176]. |
Adhérents
Le mouvement compte comme adhérents toutes les personnes ayant communiqué leur courriel, leur adresse complète (adresse postale, code postal et ville), un numéro de téléphone, leur date de naissance, et ayant adhéré à la charte du mouvement[177]. Il ne leur est cependant pas nécessaire de verser d'argent, contrairement aux autres partis politiques[22],[37]. Emmanuel Macron indique qu'il est possible d’adhérer tout en restant membre d’un « autre parti républicain »[154].
Le , quelques jours après le lancement du mouvement, Emmanuel Macron revendique 13 000 adhérents[178]. Le Canard enchaîné l'accuse de gonfler ses chiffres et prétend qu'il s'agirait en réalité de 13 000 clics sur son site[179]. Ismaël Emelien, conseiller d'Emmanuel Macron, précise que « chaque adhérent signe une charte des valeurs et dispose d’une voix à l’assemblée générale du mouvement, cela n’a rien à voir avec ceux qui s’inscrivent à la newsletter, beaucoup plus nombreux »[180]. Sylvain Fort, autre conseiller d'Emmanuel Macron, assure également que le mouvement vérifie les adresses e-mail valant adhésion mais concède que « le système repose sur l’honnêteté de l’adhérent »[37].
En marche revendique 80 000 adhérents en  ; Le Monde indique alors : « Si le chiffre est exact, il fait de En marche ! l’un des premiers partis politiques de France »[180]. Revendiquant 88 000 adhérents en , Emmanuel Macron affirme être « au coude-à -coude avec le Parti socialiste » en seulement « 7 mois » d'existence[181]. D'après Mediapart, on y compte « beaucoup d'indépendants, de cadres du privé ; peu de fonctionnaires, d'agriculteurs ou de chômeurs. Beaucoup n'ont jamais été engagés en politique. La plupart n'ont fait que signaler leur intérêt en laissant leurs coordonnées sur le site »[36]. En , Libération indique qu'« à peine 15 % des 400 000 adhérents revendiqués seraient aujourd’hui actifs »[92].
Selon le groupe de réflexion Terra Nova, qui a analysé le profil des adhérents de la République en Marche, en 2018, un tiers se positionnent au centre, 16 % se sentent à gauche et 9 % se situent à droite. Refusant le clivage traditionnel, 25 % se déclarent « à la fois à gauche et à droite » et 16 % se sentent « ni de gauche ni de droite ». Les adhérents perçoivent leur propre parti ainsi : 41 % le place au centre, 34 % au centre-droit, 15 % à droite, et 6 % au centre-gauche[182]. Ils possèdent un très haut niveau d'instruction, sans comparaison avec la moyenne des membres des autres partis[183]. 80 % des adhérents sont diplômés de l'enseignement supérieur, contre 20 % des Français. Ils sont plus jeunes que la moyenne et sont en majorité des citadins. Leurs revenus se situent dans la « moitié haute de la société française »[184]. Marc Lazar, directeur du Centre d’histoire de Sciences-Po et co-auteur de l'étude, déclare que les adhérents de LREM « sont des cadres du privé et professions libérales dont les revenus sont aisés ou satisfaisants. En revanche, ce ne sont pas des héritiers qui vivent de leur patrimoine. Pour eux, l’éducation est tout à fait fondamentale »[183].
En marche s'inspire du modèle participatif de Désirs d'avenir, le mouvement de Ségolène Royal, et entend s'appuyer sur ses fichiers d'adhérents d'après le député Pascal Terrasse, proche d'Emmanuel Macron et ancien animateur de Désirs d'avenir[185],[186],[187]. D'après Libération, le mouvement s'appuie sur un « système d’enrôlement pyramidal directement inspiré des campagnes d’Obama en 2008 et 2012 »[22].
En s'appuyant sur un modèle de politique participative, chaque adhérent d'En marche a la possibilité de rejoindre ou de créer librement et gratuitement un comité local. Chacun de ces comités est animé par un ou plusieurs adhérents (nommés référents ou animateurs), qui en organisent la vie en proposant des événements locaux, des rencontres et débats autour des idées et des valeurs portées par le mouvement. En marche comptait en plus de 2 600 comités[188]. Emmanuel Macron conçoit son parti comme « un truc darwinien » : il indique ainsi au sujet des comités locaux que « les mauvais mourront, de la confrontation avec les autres on verra ce qu'il ressort »[189].
En , Christophe Castaner annonce la création de Tous politiques !, l'institut de formation du mouvement, qui vise à « accompagner l'émergence d'une génération progressiste ». Le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret est chargé de sa direction[190].
Le Canard enchaîné indique en que sur les 400 000 adhérents s’étant inscrits sur le site de LREM en 2017, seuls 20 000 sont toujours membres du parti[191],[192].
Financement
Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management, préside l'association de financement d'En marche[193]. Celle-ci mène dès sa création une levée de fonds, y compris lors d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Londres, ce qui pousse le député Les Républicains Georges Fenech à interpeller le gouvernement à ce sujet à l'Assemblée nationale et le Premier ministre, Manuel Valls, à apporter un démenti, alors même qu'En marche assume l'initiative[193],[194]. Emmanuel Macron déclare en mai que 2 000 donateurs ont déjà versé des contributions financières (limitées à 7 500 euros par la loi) à En marche[34] ! Il évoque « plus de 10 000 donateurs de 1 euro à 7 500 euros » en [195]. Fin , il a recueilli, selon les sources, 4 à 5 millions d'euros de dons[196],[163]. Fin mars ce montant atteint les 9 millions d'euros, qui se répartissent en 35 000 dons, d'en moyenne 257 € chacun. 600 personnes ont apporté, à elles seules, la moitié du total avec des dons supérieurs à 5 000 euros[197].
Emmanuel Macron est accusé dans l'ouvrage Dans l'enfer de Bercy : Enquête sur les secrets du ministère des Finances (JC Lattès, 2017), des journalistes Frédéric Says et Marion L'Hour, d'avoir utilisé 120 000 euros de frais de bouche du budget de Bercy (80 % de l'enveloppe annuelle) du au pour préparer sa campagne présidentielle[198].
Après les élections législatives de 2017, LREM devient le parti bénéficiant le plus des dotations publiques : plus de 100 millions d'euros lui reviennent sur cinq ans ; il compte également demander à ses élus une quote-part de leurs indemnités pour se financer[199].
Le , à la suite d'un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour clarifier l’origine de dons reçus en 2017, à hauteur de 144 000 euros, par La République en marche[200].
Fonctionnement interne, statuts
À l'issue des élections présidentielle et législatives, La République en marche a prévu de se doter d'un mode de fonctionnement pérenne, exposé dans un projet de statuts présenté à ses adhérents par la présidente par intérim lors de la convention du [201].
Des éléments fondateurs se démarquant de l'organisation classique des partis politiques
Le mode de fonctionnement envisagé revendique l'intention de constituer un mouvement dont l'organisation le singularise des autres partis politiques, en particulier par quatre points :
- possibilité de multi-appartenance (la plupart des partis, à l'exception de ceux organisés sur un mode confédéral, interdisent formellement à leurs membres d'adhérer à un autre parti à moins qu'il soit lié à ce dernier par une convention) ;
- gratuité de l'adhésion (la plupart des partis ont instauré des cotisations dont les montants sont souvent corrélés à la détention de mandats électifs, voire aux revenus de l'adhérent dans les partis positionnés à gauche de l'échiquier politique) ;
- liberté constitutive des comités locaux (les adhérents peuvent librement créer des comités locaux et rejoindre celui de leur choix, alors que les partis s'organisent généralement localement selon des règles préétablies) ;
- absence d'élections internes (la plupart des partis ont retenu un fonctionnement démocratique, auquel La République en marche substitue un système dominé par les cooptations, les désignations par consensus, les nominations croisées et le tirage au sort).
Instances nationales
Les statuts, entrés en vigueur le , prévoient les instances nationales suivantes :
- Convention : ensemble des adhérents (dont le rôle, peu détaillé dans la présentation faite le , semble d'adopter par consensus ou acclamation les orientations présentées par la direction nationale et à voter, par voie électronique, les modifications statutaires).
- Conseil national : parlement (non élu) du parti, composé à 80 % des parlementaires, référents territoriaux et représentants des territoires (membres de droit) et de 20 % de conseillers tirés au sort « à intervalle régulier » parmi les adhérents. Le conseil élit en son sein la direction nationale : 20 des membres du bureau exécutif et le(s) délégué(s) général(ux). Il définit les grandes orientations du mouvement et contrôle l'action de la direction nationale.
- Bureau exécutif : exécutif du mouvement, organe paritaire, composé d'une trentaine de membres, 20 élus par le conseil, 10 cooptés par ses membres. Il désigne en son sein des délégués nationaux thématiques.
- Délégués généraux : fonction qui a la charge de diriger le mouvement pour un mandat de trois ans.
La direction nationale nomme les référents territoriaux (représentants du mouvement au niveau départemental) et la commission d'investiture des candidats aux élections. Ainsi, une très large majorité des membres du conseil national qui élit la direction nationale procède de la direction nationale. Cette organisation atypique où la légitimité des instances nationales et locales ne procède aucunement de leur élection directe ou indirecte par les adhérents, vaut à La République en marche d'être qualifiée par la presse de « parti le moins démocratique de France »[202]. Catherine Barbaroux justifie ce choix par une volonté de limiter « les ambitions pas forcément tournées vers l'intérêt du mouvement ».
Les adhérents seront néanmoins directement consultés par le bureau exécutif sur les sujets de son choix et ceux qui seront proposés par 20 % des adhérents ou comités locaux. Les adhérents pourront également sélectionner les actions financés par le budget participatif du mouvement. Enfin, les adhérents disposent d'un droit d'information du bureau exécutif et via leur comité local d'un droit d'interpellation qui permet de lui suggérer d'inscrire une question à son ordre du jour.
Affiliation européenne
En , après plus de deux ans sans affiliation, le parti renonce à former une nouvelle entité au niveau européen et annonce son souhait de rejoindre l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) en cas d'entrée au Parlement européen à la suite des élections de 2019[203].
Questionnement sur le populisme
Absence de rejet des Ă©lites
En 2018, le Pew Research Center publie une large étude sur le populisme dans plusieurs pays européens (France, Danemark, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Utilisant une définition du populisme ramenant le concept au seul anti-élitisme (adhésion aux deux propositions : « les politiciens ne s’occupent pas des gens ordinaires » et « les gens ordinaires feraient aussi bien s’ils étaient au pouvoir que les politiciens »), les résultats obtenus montrent que le LREM n'est un parti populiste selon l'analyse du professeur de sciences politiques Christophe Bouillaud, qui se base sur la façon dont les sondés, populistes ou élitistes, jugent en mal ou en bien tel ou tel parti. Toutefois, Christophe Bouillaud explique que la définition utilisée aurait pu intégrer d'autres éléments fréquemment cités comme constitutifs du populisme, par exemple « la croyance en un chef visionnaire », ou « la dimension anti-pluraliste »[204].
Appuyant cette analyse de l'absence du rejet des élites par LREM, Christophe Bouillaud cite également un autre sondage du Pew Research Center réalisé uniquement auprès des experts de sciences politiques qui ne classent pas LREM parmi les partis populistes (de gauche comme de droite) ainsi que le refus par le gouvernement d'Édouard Philippe d'organiser un référendum sur la réforme constitutionnelle — décision qui éloigne LREM du populisme d'après le sens donné dans l'étude du Pew Research Center[204].
Le chercheur Arthur Borriello indique : « [LREM] est née parce que l’environnement politique le permettait, mais le contenu politique n’est pas celui des « petites gens » contre le pouvoir – au contraire. C’est tout de même assez paradoxal de qualifier de « populiste » un mouvement, celui de Macron, qui se veut ouvertement « antipopuliste »… ça devrait nous mettre la puce à l’oreille quant à la confusion conceptuelle qui règne »[205].
Un populisme du centre ?
Selon Christophe Bouillaud, LREM séduit les électeurs qui ne rejettent pas l'élitisme mais les élites en place issues des partis traditionnels et qui veulent de nouvelles élites. Christophe Bouillaud affirme que lors de sa campagne électorale le président d’EM, Emmanuel Macron, propose « surtout un renouvellement des élites au sens fort du terme », mais que la tonalité « dégagiste » de son discours permet de parler d'un « populisme du centre »[204].
Des éléments constitutifs d'un populisme
Plusieurs autres journalistes et analystes insistent sur des aspects populistes de la politique d'Emmanuel Macron et de LREM. Ainsi, la connexion plus directe entre le peuple et le leader politique - limitant ainsi le rôle des corps et pouvoirs intermédiaires, est mise en avant[206],[207],[208] -, la catégorisation du corps électoral pour lui adresser des messages particuliers - dans une forme de marketing politique ciblé[209],[210] - et la désignation de catégories de population (exemple : retraités, chômeurs, agents de la SNCF) comme responsables de certains blocages - ce que le journaliste Guy Konopnicki désigne par l'expression de « populisme chic »[211] - sont des éléments mis en avant par des observateurs[206]. De son côté, la journaliste Agathe Mercante estime que La République en marche s’inspire d’une rhétorique populiste « inversée ». Elle cite notamment la philosophe Sandra Laugier qui considère qu'Emmanuel Macron, par ses discours sur le travail et l’investissement, alimente des haines à l’encontre des plus pauvres, des inactifs, des « fainéants », et que « ceux qui s’opposent à lui sont d’emblée qualifiés de rétrogrades »[212].
Idéologie revendiquée
Selon le site Toute l'Europe, pendant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, candidat d'En marche, est présenté par la presse française comme « l'Européen de la campagne », et par la presse internationale « comme le dernier rempart contre le repli de l'Union européenne »[213]. D'après Le Monde, Macron veut « placer l'Europe au cœur du débat présidentiel », souhaitant notamment un débat politique avec la tenue de « conventions démocratiques » pour préparer un projet de refondation[214]. Selon Libération, le candidat d’En marche « appelle à refonder l’Europe par une harmonisation fiscale et sociale »[215]. En 2018, après qu'Emmanuel Macron est devenu président de la République, Libération estime que « sa vision présidentielle est tout entière déterminée par la relance du projet européen »[216]. LREM affiche une volonté de relancer l'intégration européenne[217],[216] et aurait souhaité pouvoir se poser en leader européen en suscitant la création d'un nouveau groupe au Parlement européen[218],[219]. Mais le projet échoue et LREM doit se résigner en 2018 à intégrer le groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE)[220]. Emmanuel Macron et son parti s'opposent au ministre italien Matteo Salvini (Ligue du Nord) et aux « régimes illibéraux » d'Europe centrale symbolisés par Viktor Orbán[221],[222].
Un an après l'élection présidentielle[223], LREM réaffirme[224],[225],[226],[227] dans son idéologie son « progressisme », en opposant lors de la préparation des élections européennes les libéraux « progressistes » d’un côté et les « populistes-nationalistes » de l'autre[228]. Pour le politologue Jérôme Sainte-Marie, ce choix de se réclamer du « progressisme » est fait dans « l’idée de dépasser le clivage gauche-droite pour s’inscrire dans un axe perpendiculaire à celui-ci, qui est l’opposition entre les progressistes et les nationalistes, assimilés aux réactionnaires », en alliant le libéralisme culturel de la gauche au libéralisme économique de la droite. Ce libéralisme global — non revendiqué — est cependant éloigné de la sémantique initiale du progressisme qui est associée à la gauche[229]. Le terme fait écho à une autre valeur déjà revendiquée par le parti avant l'élection : le rejet du conservatisme[230],[231].
Emmanuel Macron déclare le que « deux visions européennes s'opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste » ». Selon Atlantico, il ne serait pas logique d'opposer nationalisme et progressisme, dans la mesure où l'un n'est pas le contraire de l'autre. Le progressisme est une volonté de progrès social, tandis que le nationalisme est une exaltation du sentiment national[232]. Début 2018, Christophe Castaner, leader de LREM, demande au politologue Zaki Laïdi de travailler sur l'idée de progressisme européen. Zaki Laïdi définit le projet progressiste en lui assignant plusieurs objectifs : d'une part tendre à l'égalité, non seulement par la redistribution de ressources monétaires mais aussi en combattant les inégalités à travers l'école et la formation, et d'autre part « asphyxier le populisme » en promouvant l'esprit républicain et l'idée d'Europe souveraine. Selon Jérôme Sainte-Marie, « la schématisation du débat ente progressistes et nationalistes est une dramatisation telle du débat qu'elle le rend impossible (...) en installant une sorte de césure morale. Cette diabolisation de l'adversaire aboutirait à étendre à tous les eurosceptiques voir à tous les eurocritiques la diabolisation » dont font l'objet les électeurs du FN[229]. Pour l'essayiste libéral Nicolas Baverez, opposer progressisme et nationalisme est une erreur, dans la mesure où le nationalisme pourrait être alors vu comme protecteur vis-à -vis de l'immigration, avec une volonté d'agir, et le progressisme synonyme d'impuissance, d'absence de changement, et de conservatisme. Le journal L'Opinion estime que « progressisme » est un mot-valise dans lequel chacun peut y mettre ce qu'il veut, et cite à l'appui de son propos Marine Le Pen qui affirme que le « progressisme » d'Emmanuel Macron correspond à une régression, notamment des droits des Français[233].
Selon le groupe de réflexion Terra Nova, qui a analysé le profil des adhérents de la République en Marche, 31 % sont des progressistes-libéraux et 23% des progressistes-égalitaires, « progressiste » signifiant avoir une « attitude culturelle marquée par le progressisme et la tolérance ». 23 % sont des conservateurs-libéraux et 19 % des modérés-conservateurs[182].
Électeurs et sympathisants
Comme les députés d'En marche, les électeurs d'Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle de 2017 proviennent majoritairement de la gauche, notamment du PS[127]. Les électeurs du parti La République en marche au premier tour des législatives 2017 était aussi plus importante parmi les électeurs se considérant de gauche que chez ceux se considérant de droite[128].
Le géographe Christophe Guilluy fait observer que géographiquement et sociologiquement, En marche se définit en miroir du Front national. Il incarne l’opposition entre la France nantie des métropoles et la France périphérique, l'opposition est/ouest avec les régions de l'est où la désindustrialisation, le chômage, la pauvreté sont plus accentués où il fait ses scores les plus faibles[234].
En , selon une enquête menée par le Cevipof et Ipsos, la part de personnes se disant proches de LREM est passée de 2 % en janvier 2017 à 7 % en , 11 % en , 15 % en et 14 % en , soit au même niveau que les sympathisants des Républicains et un point de plus que le niveau du Front national. Le profil de ces sympathisants se distingue de la moyenne des Français par[235] :
- une surreprésentation chez les plus de 64 ans (+6 %) ;
- une sous-représentation des employés et ouvriers (-10 %) ;
- une surreprésentation des cadres supérieurs (+5 %) ;
- une sous-représentation de personnes diplômées au niveau ou en dessous du baccalauréat, ainsi qu'une surreprésentation de personnes à Bac+4 ou au-dessus ;
- une sous-représentation de personnes gagnant moins de 2 000 euros de revenus mensuels (-11 %) et une surreprésentation de personnes gagnant plus de 3 500 euros (+ 12 %)[236].
Selon cette enquête, LREM est le parti qui compte la plus forte proportion de sympathisants à avoir le sentiment d’avoir « réussi leur vie » (58 %, contre 44 % pour l'ensemble des Français)[237].
Au regard de leur origine partisane, de leur auto-positionnement politique et de leur vote à l’élection présidentielle, Gilles Finchelstein considère que les sympathisants de LREM, en , « pench[ent] clairement au centre droit »[238]. Selon lui, l'idéologie dont ils se rapprochent le plus est le libéralisme, d'une part « au sens philosophique, c’est-à -dire à la fois économique, sociétal et politique, très centré sur l’individu », et d'autre part « dans la France d’aujourd’hui, c’est-à -dire plus rétif sur les questions d’immigration et plus tenté par ce que Yascha Mounk a appelé « le libéralisme anti-démocratique »[239]. Selon Pascal Perrineau, « jusqu'ici le libéralisme économique se situait idéologiquement à droite et le libéralisme culturel à gauche. L'originalité de l'électorat macroniste est de réunir ces deux dimensions du libéralisme »[240].
Organisations politiques associées
Outre son allié du MoDem, plusieurs autres partis sont associés à La République en marche dans le cadre de la majorité présidentielle, concrétisée par le mouvement Ensemble citoyens !, fondé en novembre 2021 en vue des élections présidentielle et législatives de 2022. Il s'agit d'Agir, En commun, Territoires de progrès, et Horizons[241].
Agir
En commun
Horizons
Mouvement démocrate
Territoires de progrès
D'autres partis sont associés à La République en marche comme l'Alliance centriste, le Parti écologiste et l'Union des centristes et des écologistes.
Alliance centriste
Parti Ă©cologiste
Union des centristes et des Ă©cologistes
Représentation
Lors de la création du parti La République en marche, la majorité des représentants du parti (députés, sénateurs, maires...) qui ont pris l'étiquette LREM provenaient de partis politiques de gauche. Ainsi, la gauche est représentée à 40 %, les non affiliés 38 %, le centre 6 % et la droite 16 % ; le parti le plus représenté est le Parti socialiste avec 27 % des représentants (43 % de ceux précédemment affiliés dans un autre parti)[129].
Députés
Le groupe La République en marche comprend des membres issus d'autres formations politiques : du Mouvement radical, de l'Alliance centriste, du Parti écologiste. Il partage son soutien au gouvernement avec des membres d'autres groupes indépendants : le groupe du Mouvement démocrate et apparentés, les élus du groupe Agir ensemble.
SĂ©nateurs
Députés européens
À l'échelle nationale, le parti fait alliance avec les mêmes formations politiques qu'à l'Assemblée nationale : le Mouvement démocrate, le Mouvement Radical, Agir. Il compte sur sa liste plusieurs personnalités sans étiquette et, à la deuxième place, l'écologiste Pascal Canfin.
Au niveau européen, il est à l'origine d'un nouveau groupe au Parlement européen, Renew Europe. Celui-ci rassemble l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe, le Parti démocrate européen et d'autres formations centristes telles que La République en marche.
Maires et conseillers municipaux
À son lancement, le parti ne compte pas d'élu sous l'étiquette LREM. Il bénéficie cependant du soutien d'élus. Parmi les premiers maires des 42 communes de plus de 100 000 habitants : Edouard Philippe, maire du Havre.
Certains élus se réclamant du mouvement, par simple adhésion internet ou dans la presse, ont été publiquement exclus du fait d'incompatibilités avec les « valeurs » affichées par le mouvement.
Dans le cadre des élections municipales de 2020, le mouvement fait le choix, au cas par cas, d'apporter son soutien au maire sortant ou de proposer une alternative. Ainsi, à Nice, le parti ne présente pas de candidat face à Christian Estrosi. À Angers ou encore à Caen, il se présente avec la liste Les Républicains au premier tour.[242],[243] À l'issue du second tour, le parti compte 624 conseillers municipaux, tandis que 12 852 sont catégorisés "divers centre".
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Élections présidentielles
Année | Candidat | 1er tour | 2d tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | ||
2017 | Emmanuel Macron | 8Â 656Â 346 | 24,01 | 1er | 20Â 743Â 128 | 66,10 | 1er |
Élections législatives
Année | 1er tour | 2d tour | Sièges | Gouvernement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
2017 | 6Â 390Â 797 | 28,21 | 1er | 7Â 826Â 432 | 43,06 | 1er | 309 Â /Â 577 |
Philippe II (2017-2020), Castex (depuis 2020) |
Élections sénatoriales
Élections européennes
Année | Tête de liste | Voix | % | Rang | Sièges |
---|---|---|---|---|---|
2019a | Nathalie Loiseau | 5 079 015 | 22,42 | 2e | 11  / 74 |
a Liste commune avec le Mouvement démocrate (5 sièges), Agir (1 siège), le Mouvement radical (1 siège) et Alliance centriste, avec 3 élus sans étiquette.
Élections municipales
Élection | Premier tour | Second tour | Villes + 100 000 hab. | Conseillers municipaux |
---|---|---|---|---|
2020b | 3,31 % | 4,09 % | 1  / 42 |
892 Â /Â 512266 |
b Pour ces élections, LREM obtient un maire dans une ville de plus de 100 000 habitants[244]. Si le parti revendique environ 10 000 conseillers municipaux, un décompte de Libération donne 892 élus LREM, les autres élus n'étant pas identifiables en raison de leur présence sur des listes classées divers centre, divers droite ou divers gauche[245].
Élections régionales
Année | Premier tour | Second tour | Conseillers | Présidents | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||
2021c | 1 367 762 | 9,32 | 4e | 855 632 | 5,60 | 4e | 70  / 1926 |
1 Â /Â 26 |
c Résultats des listes « Union du centre » dans leur ensemble.
Personnalités et soutiens
Polémiques
Financement et accusations de conflits d'intérêt
Fin 2016, le responsable communication du candidat déclarait avoir déjà récolté 3,7 millions d'euros de dons pour la présidentielle[246] c'est-à -dire entre 2 et 3 fois le budget de François Fillon ou Alain Juppé pour la primaire de la droite[247]. Son parti politique ne bénéficiant pas encore de financement public, l'ensemble de cette somme provient de dons de particuliers[21]. En , Benoît Hamon presse Emmanuel Macron de révéler la liste de ses donateurs, mettant entre autres en avant les conflits d'intérêts possibles liés à son statut d'ancien associé de la banque Rothschild[248]. Ce dernier refuse cette transparence, taxant la demande de « démagogique ».
En , après une alerte de Formindep, Jean-Jacques Mourad — l'un des deux conseillers Santé d'En marche — démissionne en raison de liens d'intérêts importants avec le laboratoire Servier, fabricant du Médiator. L'autre conseiller Santé de Macron, Jérôme Salomon, est un proche de Didier Tabuteau, ancien directeur de cabinet de Bernard Kouchner au ministère de la Santé et premier directeur de l'Agence du médicament de 1993 à 1997, « à des dates clés du Mediator »[249]. Marianne souligne : « Emmanuel Macron a proposé à Nevers, le , un meilleur remboursement des médicaments contre l’hypertension artérielle sévère… précisément un domaine de spécialité de Servier ! »[250].
Frais de représentation
Dans leur ouvrage intitulé Dans l’enfer de Bercy, les journalistes Marion L'Hour et Frédéric Says relèvent qu'Emmanuel Macron a utilisé à lui seul 80 % de l’enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère, soit plus de 120 000 euros en huit mois. Il est alors accusé d'avoir utilisé cet argent pour mettre en avant son mouvement En marche. Ces accusations sont renouvelées par les députés Christian Jacob (LR) et Philippe Vigier (UDI). S'il confirme les dépenses, son successeur au ministère de l'économie Michel Sapin n'y voit quant à lui rien d'illégal, considérant que Macron « n'a pas dépensé plus » d'argent qu'il n'en avait le droit. Il déplore en revanche son désengagement vis-à -vis de ses fonctions lors de ses derniers mois au ministère[251].
Bibliographie
- Gilles Finchelstein, « Portrait-robot des sympathisants de La République en marche », Les notes de la Fondation Jean-Jaurès,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Bruno Cautrès, Thierry Pech, Marc Lazar et Thomas Vitiello, « La République En Marche : anatomie d'un mouvement », Terra Nova,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Manon Rozan, Les Grandes Illusions. EnquĂŞte sur les soldats de la macronie, Ă©d. Robert Laffont, 2019.
- Bernard Dolez, Julien Fretel et Rémi Lefebvre (dir.), L'entreprise Macron, Fontaine, Presses Universitaires de Grenoble, coll. « Libres cours - Politique », , 274 p. (ISBN 978-2-7061-4263-5) .
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « ).
Notes
- Le nombre d'adhésion est mis à jour de manière instantanée. Son mode diffère de celui des partis politiques traditionnels, notamment en raison de sa gratuité. Voir le paragraphe consacré à l'organisation.
- 260 députés sont membres du groupe LREM, 8 du Mouvement démocrate et apparentés, 1 d'Agir ensemble et 1 de Libertés et territoires.
- Slate rappelle la définition « habituelle » d'un parti : il s'agit d'« une organisation défendant un certain nombre d'idées et dont le but est de conquérir puis d'exercer le pouvoir », et cite la définition large d'un « mouvement » proposée par le sociologue Erik Neveu : une « forme d’action collective concertée en faveur d’une cause ».
- D'après Slate, « nous assistons à l’émergence, non pas d’un idéal-type nommé « mouvement », mais bien à l’adaptation des structures partisanes aux changements qui touchent la société […] ».
Références
- Audrey Tonnelier, « Le projet d’Emmanuel Macron est social-libéral », sur Le Monde, (consulté le )
- « L'Espagne est-elle un laboratoire politique pour la gauche française ? », sur Le Figaro, .
- « Présidentielle: Emmanuel Macron, le plus pro-européen de la course à l'Elysee », sur challenges.fr, .
- « Emmanuel Macron, le seul candidat pour qui l'Europe est la solution, pas le problème », sur huffingtonpost.fr, .
- Arnaud Leparmentier, « Macron, la troisième voie », sur Le Monde, (consulté le ).
- Fabien Escalona, « Macron, tel César dans sa start-up » , sur Mediapart,
- « Adhérer à La République en marche », sur en-marche.fr.
- « De quelle couleur est Emmanuel Macron ? », sur liberation.fr, .
- « statut du nom de domaine « en-marche.fr » », sur whois.com (consulté le ).
- « annonce au JO de la déclaration de l'"Association pour le renouvellement de la vie politique" », sur Journal Officiel (RNA : W943004354) (consulté le ).
- « annonce au JO de la déclaration de l'"Association de financement du parti « Association pour le renouvellement de la vie politique » (AFRVP)" », sur Journal Officiel (RNA : W943004355) (consulté le ).
- Julien Martin, « EXCLUSIF. Le "mouvement" de Macron ? En fait, un parti politique très classique », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
- « inscription RCS, SIREN 819 004 045 », sur societe.com (consulté le ).
- « autre nom commercial, dans la charte d'En Marche », sur en-marche.fr (consulté le ).
- « annonce au JO de la déclaration de l'association « La Gauche Libre » », sur Journal Officiel (RNA : W751233085) (consulté le ).
- « Les partisans de Macron lancent le think-tank "La Gauche Libre" », Capital.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « La gauche libre », le think tank des « Jeunes avec Macron », sur Ouest France,
- « LREM affilie les Jeunes avec Macron comme organisation de jeunesse », europe1.fr,‎ (lire en ligne) .
- « Ils verraient bien Emmanuel Macron président en 2017: qui sont les JAM? », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Qui sont les jeunes qui soutiennent Emmanuel Macron ? », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Emmanuel Macron lance un « mouvement politique nouveau » baptisé « En marche » », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Nathalie Raulin, « «En marche» : le bébé du ministre fait ses premiers pas », liberation.fr, (consulté le ).
- Rémi Noyon, « Comment Emmanuel Macron fait-il son « diagnostic » ? Indice : il a besoin de linguistes », sur Rue89, (consulté le ).
- François-Guillaume Lorrain, « Quand l'Histoire se met en marche », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- Thomas Wieder, « Le pari libéral d’Emmanuel Macron », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- Marion Mourgue, « Les levées de fonds au profit d'Emmanuel Macron se poursuivent », Le Figaro,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- Etienne Baldit, Pierre Lepelletier, « La folle séquence médiatique d'Emmanuel Macron », sur Le Lab, (consulté le ).
- « Requêtes sur internet : avec En Marche, Macron a pris le dessus sur Valls », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Amandine Réaux, « Finalement, le parti d'Emmanuel Macron est "et de droite, et de gauche" (mais surtout progressiste) », sur Le Lab (Europe 1), .
- Jean-Marie Pottier, « Emmanuel Macron, la démission continue », sur Slate, (consulté le ).
- Cécile Cornudet, « A quoi joue Emmanuel Macron ? », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Macron : l'envol dans les sondages », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- Ellen Salvi, « Aux prémisses du macronisme », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Emmanuel Macron lance sa "Grande Marche" vers un "plan d'action" », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
- « Les bébés Macron font leurs premiers pas avec En Marche - La Lettre A N° 1737 », sur www.lalettrea.fr (consulté le ).
- Mathieu Magnaudeix, « Macron joue le centre, pour occuper le vide », sur Mediapart, (consulté le ).
- Mathilde Damgé, « Emmanuel Macron, La Grande Marche et ses chiffres flous », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Simon Barbarit, « Emmanuel Macron met « en marche » un grand porte-à -porte pour le mois de mai », sur Public Sénat.fr, (consulté le ).
- « Big data, réseaux sociaux… L'élection présidentielle sous influence numérique », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le ).
- « Macron dresse l’état de la France », sur lalsace.fr, (consulté le ).
- « Macron au Mans, un discours de candidat », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
- « VIDEO - Exalté, Macron conclut son meeting en hurlant », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « REPLAY. Présidentielle : revivez en intégralité le grand meeting d'Emmanuel Macron à Paris », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Démonstration de force d'Emmanuel Macron à Lyon », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Ce qu'il faut retenir du meeting d'Emmanuel Macron à Paris », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Premier meeting politique pour Emmanuel Macron et son mouvement En marche ! », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « La galaxie Macron, un vaste réseau de soutiens », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- David Revault d'Allonnes, « Emmanuel Macron passe à la vitesse supérieure », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « VIDEO. Meeting à la mutualité: Ce qu’il faut retenir du show Macron », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Manuel Valls tacle Macron et son meeting politique », sur lesinrocks.com, (consulté le ).
- « «Nous sommes 15 000 !» : Macron gonflé à bloc pour son premier grand meeting », sur Le Parisien, .
- « Macron montre ses muscles lors de son grand meeting parisien », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Macron fait le plein », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Emmanuel Macron : premier grand meeting à Paris », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Les coulisses digitales d'En Marche! », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Le PC de campagne d'Emmanuel Macron, forteresse digitale », leparisien.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Paul Laubacher, « Fillon trop confiant, des "bisous" pour Mélenchon, Macron hacké », sur L'Obs, (consulté le ).
- « Le site En-marche d’Emmanuel Macron, hébergé par Google et victime de grosses attaques », sur www.linformaticien.com (consulté le ).
- « Emmanuel Macron : son plus grand meeting de campagne à Bercy », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Revivez le meeting d'Emmanuel Macron à Bercy », sur Ouest France, .
- « A Bercy, les grands moyens de Macron », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Le Point, magazine, « Macron à Bercy: un public de novices enthousiastes », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Toutelatele.com, « Demain Président : Emmanuel Macron fait décoller les audiences et offre le leadership à TF1 », Toutelatele,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Magalie Ghu, « « Bonjour, c’est Emmanuel Macron »… Quand les candidats démarchent par téléphone », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne) .
- Sylvain Chazot, « La CNIL interpelle Emmanuel Macron sur ses appels téléphoniques automatiques », Le Lab,‎ (lire en ligne) .
- ome, « Macron va démissionner de la présidence d'En marche! », sur Le Figaro (consulté le ).
- BFMTV, « Comptes de campagne présidentielle: Macron champion de la dépense », sur BFMTV, .
- « Campagne présidentielle : Emmanuel Macron le plus dépensier, Jean Lassalle le plus économe », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Comptes de campagne : Emmanuel Macron a été le plus dépensier, Jean Lassalle le plus économe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Nom du parti avec un point d'exclamation - voir photo du pupitre : « Législatives : 428 candidats En marche ! investis, dont 52 % de la société civile et 50 % de femmes », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Geoffroy Clavel, « En Marche! devient La République en Marche: Catherine Barbaroux nommée présidente par intérim », sur HuffingtonPost.fr, .
- « Macron rebaptise son mouvement "La République en marche" », sur France24.com, .
- Nathalie Segaunes, « Emmanuel Macron marche sur l’eau », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
- « Macron a démissionné d'En marche !, Catherine Barbaroux nommé présidente par intérim », lci.fr, .
- David Dornbusch, « Les élus d’En marche ! « se montreront d’une docilité absolue » », lemonde.fr, (consulté le ).
- « Législatives : 428 candidats investis par La République en marche », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Législatives : Bruno Le Maire, candidat sous l'étiquette La République en marche », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Anne Brigaudeau, « Six questions pas si bêtes pour tout comprendre à l'affaire Richard Ferrand », francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Michaël Hajdenberg, « A Saint-Denis, la candidate LREM a agi en propriétaire voyou », mediapart.fr, (consulté le ).
- « Assistants parlementaires : visée par une enquête, Marielle de Sarnez dément toute irrégularité », lemonde.fr, (consulté le ).
- « Législatives : l’auberge espagnole des candidats de La République en marche », sur Le Monde.fr.
- http://www.ipolitique.fr/archive/2017/05/20/candidats-la-republique-en-marche-legislatives-2017.html.
- « Liste des sénateurs par groupes politiques - Sénat », sur www.senat.fr.
- « Macron en marche arrière et les autres leçons de ces sénatoriales », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « La droite se renforce au Palais du Luxembourg », sur lindependant.fr, .
- « Castaner annonce sur RTL sa candidature à la délégation générale de REM », sur www.rtl.fr, (consulté le ).
- Anne-Laure Dagnet, « INFO FRANCE INFO. Une centaine de « marcheurs » vont quitter le mouvement vendredi, à la veille du congrès », sur France Info, (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Castaner prend la tête de LERM pour la remettre en mouvement », sur Le Point, (consulté le ).
- « Liste des membres du Conseil de La République En Marche ! », sur en-marche.fr, (consulté le ).
- « Le Conseil de La République En Marche ! », sur en-marche.fr, (consulté le ).
- Manuel Jardinaud, « A la convention LREM, personne n’a la solution face aux «gilets jaunes» », sur Mediapart.fr, (consulté le ).
- Alain Auffray, « Stanislas Guerini, un nouveau patron pour sortir LREM du coma politique », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Fabien CAZENAVE, « Élections européennes : la liste des candidats de Renaissance (LREM-MoDem-Agir) », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Européennes, LREM et le MoDem entrent en campagne », La Croix,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le )
- « Résultats européennes 2019 : La République en marche obtient 22,41 % des voix », sur Franceinfo, (consulté le )
- Manuel Jardinaud, « Municipales: LREM tente de sauver les meubles en penchant vers la droite », sur Mediapart, (consulté le )
- Alain Auffray, « Municipales : les desseins déçus de LREM », Libération, no 12146,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ) .
- Résultats des municipales : Trop jeune, parti de zéro… La déroute électorale de LREM, qui revendique 146 maires soutenus ou investis
- « Macron, militant PS depuis 2006, n'est plus à jour de cotisation depuis 5 ans », Le Nouvel Observateur, .
- « Emmanuel Macron n'est plus encarté au Parti socialiste », Le Figaro, .
- « Emmanuel Macron : « Le libéralisme est une valeur de la gauche » », sur Le Monde, .
- « Macron en meeting: "Je suis de gauche, c'est mon histoire, ma famille" », sur BFM TV, .
- TF1, « Emmanuel Macron: "pour ma part, je suis de gauche" », sur L'Express via YouTube, .
- AFP, « France: les principaux candidats à l'élection présidentielle »,
- Laurent de Boissieu, « La République en Marche (LREM) parti », sur france-politique.fr, .
- Sébastien Maillard et Céline Rouden, « Le pari d’une nouvelle force politique », sur La Croix.com, .
- « Présidentielle : Macron le candidat attrape-tout », Le Parisien,
- Virginie Martin, Docteur sciences politiques, Kedge Business School, « Emmanuel Macron, le candidat attrape-tout », La Tribune,
- « Emmanuel Macron dévoile enfin son projet attrape-tout » , Le Figaro,
- « Avec Emmanuel Macron, le Parti du Moindre Mal risque de faire très mal », Slate,
- Clara Bamberger, « Législatives : "Le parti d’Emmanuel Macron a un caractère attrape-tout" », sur Les Inrocks, .
- « 2017 ou la rupture définitive avec trente ans de politique » , sur Mediapart,
- « 9 questions que vous vous posez après le 1er tour », Ouest-France,
- Arnaud Dassier, « Élections espagnoles : un Ciudadanos à la française est-il possible ? », sur Le Point, .
- Stéphane Alliès, « Macron démissionne, avec 2017 dans le viseur » , sur Mediapart,
- « Ciudadanos encourage Macron », sur Le Figaro, .
- « LREM tente de ratisser à gauche », sur Libération,
- « Municipales à Paris : droite, centre, gauche... LREM face au vertige de son identité politique » , sur Atlantico,
- « En Marche! est-il devenu un parti comme les autres? », sur Huffington Post,
- « Avec le centre droit occupé par Emmanuel Macron, quel avenir pour Les Républicains ? », sur France 24,
- « Le coup d’après », sur La République du Centre,
- AFP, « Européennes: pour LREM, le centre droit en France, le centre gauche en Europe », sur Le Point,
- Thibaut Ghironi, « Municipales : LREM veut y croire mais pense surtout aux sénatoriales », sur liberation.fr, (consulté le )
- « Les nouveaux enjeux de la République », Ipsos,
- « Le positionnement des Français et d'Emmanuel Macron sur un axe gauche-droite », Ifop pour Atlantico,
- Dominique Albertini, «Le chantier du macronisme, c’est d’élargir son assise sur la droite», Libération,
- « Election Présidentielle 2017, 1er tour : sociologie des électorats et profil des abstentionnistes », Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France LCP/Public Sénat, RFI-France 24, Le Point et Le Monde,
- « 1er tour législatives 2017 : sociologie des électorats et profil des abstentionnistes », sur Ipsos,
- « Assemblée nationale : d'où viennent les députés marcheurs ? », sur leparisien.fr, .
- Bruno Jeanbart, « 2017-2019 : la transformation politique du vote LREM », OpinionWay,
- « Le coeur des Français penche de plus en plus à droite, selon l'Ifop », sur www.20minutes.fr,
- Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI).
- Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI).
- « INPI – Service de recherche marques », sur bases-marques.inpi.fr (consulté le ).
- « JO des associations », sur journal-officiel.gouv.fr].
- « Charte d'En marche ! », sur en-marche.fr.
- Aurélie Rossignol, « «France insoumise», «En marche», «Hé ho!» : comment s'y retrouver ? », sur Le Parisien, (consulté le ).
- Julien Martin, « EXCLUSIF. Le "mouvement" de Macron ? En fait, un parti politique très classique », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
- Laurent Mauduit, « Le patronat héberge discrètement Emmanuel Macron », sur Mediapart, (consulté le ), p. 7-8.Article publié dans l'édition datée du.
- Jean-Louis Dell'Oro, « Un think tank libéral se cache-t-il derrière les candidatures Macron et Fillon? », sur Challenges, (consulté le ).
- « Association « En Marche » », sur helloasso.com.
- RMC, « Comment Macron veut transformer En Marche! en parti politique », sur RMC, (consulté le ).
- ome, « Pour Jean-Pierre Mignard, En Marche! doit devenir un parti politique », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Communiqué de presse : nouveaux statuts de LaREM », sur en-marche.fr, .
- Étienne Girard, « Le parti de Macron en passe de devenir… le moins démocratique de France ! », sur marianne.net, (consulté le ).
- Elsa Sabado, « LREM: «un système néogaulliste, quasi militaire », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Les petites mains de la présidentielle : les Jeunes Avec Macron, “en route vers l’Elysée” », sur lesechos.fr, .
- « Qui sont les jeunes qui soutiennent Emmanuel Macron ? », sur rtl.fr.
- « La République en marche et La France insoumise, mouvements de haut en bas », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- C dans l'air, « Edouard Philippe : la force tranquille #cdanslair 01.12.2017 (voir à 44 min 32 s) », (consulté le ).
- « Pourquoi tout le monde crée des mouvements et plus personne ne crée de partis », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « En Marche ! est-il un mouvement ou un parti ? », La Croix,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- Véronique Reille-Soult, « Emmanuel Macron, radiographie d’un phénomène sur les réseaux sociaux », sur lopinion.fr, .
- « Emmanuel Macron lance un « mouvement politique nouveau » baptisé « En marche ! » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Nathalie Raulin et Guillaume Gendron, « L’équipe Macron affine la mise en scène », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Emmanuel Macron : qui sont les quinze de sa garde rapprochée », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Richard Ferrand, député (PS), secrétaire général d’En marche », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « La galaxie Macron, un vaste réseau de soutiens », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Jean-Marie Girier, un proche de Collomb, dirigera la campagne de Macron », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Cédric Pietralunga, « Ismaël Emelien, le bras droit d’Emmanuel Macron », Le Monde.fr,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- « La petite équipe de Macron en forte croissance », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Jean Pisani-Ferry, le monsieur calculette de Macron », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Mathieu Magnaudeix, « Laurence Haïm, CAC 40, société civile, Gérard Collomb: l'univers hétéroclite d'Emmanuel Macron », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Ceux qui s'agitent derrière la start-up Macron », sur Challenges, (consulté le ).
- Service Actu, « Laurence Haïm explique pourquoi elle a rejoint Macron - Les Inrocks », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Emmanuel Macron, Révolution : c'est notre combat pour la France, Paris, XO, , 270 p. (ISBN 978-2-84563-966-9), p. 249 .
- Carl Meeus et François-Xavier Bourmaud, « Les fistons flingueurs », Le Figaro Magazine, semaine du , pages 44-54.
- Cédric Pietralunga, « Macron va se lancer officiellement dans la course à la présidentielle », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Mariana Grépinet, « Brigitte et Emmanuel Macron, ensemble dans la même direction », Paris Match, semaine du 24 au , pages 64-71.
- Mathilde Siraud, « Le parti du président peine à exister », Le Figaro, samedi 16 septembre 2017.
- « Une vidéo dévoile la fausse spontanéité des meetings d’Emmanuel Macron », lesoir.be,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Le Point, magazine, « Castaner prend la tête de LERM pour la remettre en mouvement », sur Le Point, (consulté le ).
- « Le Parti socialiste, (toujours) Pôle emploi de LREM », sur La Lettre A.fr, (consulté le ).
- « Macron fait le plein de soutiens », sur midi-libre.fr, .
- « La République en marche recrute un nouveau directeur général », sur L'Obs, (consulté le ).
- « En Marche ! se dote d'un nouveau secrétaire général », sur L'Obs, (consulté le ).
- « En marche ! Espace personnel », En Marche !,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Victor Garcia, « Emmanuel Macron annonce une "grande marche en France" et 13 000 adhérents », sur L'Express.fr, (consulté le ).
- « "En marche" : quand Macron gonfle le nombre de ses adhérents », Metronews,‎ (lire en ligne) .
- « Prévisions de croissance, Macron… Suivez l’actualité politique en direct », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre Haddad, « Présidentielle 2017 : pourquoi Macron court-circuite l'agenda de Hollande », sur rtl.fr, (consulté le ).
- « Cadre sup', aisé mais pas bourgeois.. voici le profil de l’adhérent à La République en Marche », LCI,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Etude de Terra Nova : «La République en marche est un parti personnel» », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Vous saurez tout sur les Marcheurs », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Éric Hacquemand, « Le modèle de Macron ? Désirs d'avenir », sur www.leparisien.fr, (consulté le ).
- Alexandre Boudet, « Les "Désirs d'avenir" de Royal au service du "En marche" de Macron… et de Hollande », sur https://www.huffingtonpost.fr/, (consulté le ).
- Jean-Laurent Cassely, « Emmanuel Macron n'est pas candidat, il est consultant à la présidentielle », sur Slate, (consulté le ).
- Camille Bordenet, « Ces militants qui marchent avec Macron », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Cécile Cornudet, « Macron, manager darwinien », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- Mathilde Siraud, « LaREM lance son institut de formation », Le Figaro, samedi 30 juin / dimanche 1er juillet 2018, p. 5.
- « En marche vers le parti fantôme », Le Canard enchaîné,‎ .
- « Hémorragie chez LREM : en trois ans, le parti de Macron est passé de 400 000 à 20 000 militants », sur valeursactuelles.com, (consulté le ).
- Charlotte Chaffanjon, « Macron en marche ? "Nous assumons de lever des fonds" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Manuel Valls recadre sèchement Emmanuel Macron en direct sur les bancs de l'Assemblée nationale », sur rtl.fr, (consulté le ).
- Stéphane Lauer, « Emmanuel Macron tente de se tailler une stature de présidentiable à New York », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Anne-Laure Dagnet, « Le brief politique. Emmanuel Macron, 400 parrainages et 4 millions d'euros de dons au compteur », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- Géraldine Woessner, Europe 1 (avec le JDD), « Présidentielle : combien de dons par candidat? - leJDD.fr », LeJDD.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « Macron a-t-il utilisé l'argent de Bercy pour lancer En marche! ? », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- « La situation financière des partis politiques : la bonne affaire de la REM », sur France Inter.fr, (consulté le ).
- « Une enquête préliminaire ouverte sur l’origine de dons à La République en marche », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Présentation des nouveaux statuts soumis au vote de nos adhérents. », sur La République en marche, (consulté le ).
- Étienne Girard, « Le parti de Macron en passe de devenir… le moins démocratique de France ! », Marianne,‎ 10/07/2017 à 18:17 (lire en ligne) .
- Jean-Pierre Stroobants, « Mariage de raison entre Macron et les libéraux européens », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « L’étude sur le populisme en Europe qui montre à quel point Emmanuel Macron en est lui aussi le produit », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Arthur Borriello: «La parenthèse du populisme de gauche est en train de se refermer» », sur Mediapart, (consulté le ).
- Romaric Godin, « Emmanuel Macron ou le populisme d'extrême-centre », La Tribune,‎ (lire en ligne)
- Frédérique Saint Clair, « « Société civile » au parlement : quand la République de Macron rate une marche », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Affaire Benalla : Emmanuel Macron, président "populiste" ? », LCI,‎ (lire en ligne)
- Eugène Rieux, « BLOG - Emmanuel Macron, celui qui transforme la politique en populisme marketing », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne)
- Guillaume Bigot, « Macron ou le stade suprême du populisme », FIGARO,‎ (lire en ligne)
- « Ca va mieux en le disant, par Guy Konopnicki. Le populisme en marche », sur www.pressreader.com,
- Agathe Mercante, « Le « moment populiste » divise la gauche », Politis.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Emmanuel Macron, le dernier Européen ? », Toute l'Europe.eu,‎ (lire en ligne)
- « Macron veut placer l’Europe au cœur du débat présidentiel », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Emmanuel Macron : «On ne peut pas être timidement européen, sinon on a déjà perdu» », Libération.fr,‎ (lire en ligne)
- « Elections européennes : La République en marche dans les starting-blocks », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Emmanuel Macron se rêve-t-il président de l'Europe ? », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Refondation de l'Europe: la traversée en solitaire de Macron », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Macron et ses troupes « en marche pour l’Europe » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Jean-Pierre Stroobants, « Mariage de raison entre Macron et les libéraux européens », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Européennes : Castaner fustige les « pyromanes » Orban, Salvini et Le Pen », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- « Européennes: LREM lance sa campagne avec un appel à candidatures », sur www.20minutes.fr,
- « Journée «idéologique» de LREM: Le parti présidentiel veut se «donner une colonne vertébrale» », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- « Thierry Pech et le possible renouvellement du progressisme de gauche », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Droite ou gauche : où se situe réellement Macron ? », Contrepoints,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Le projet de Macron "n'est pas socialiste, il est progressiste" », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Emmanuel Macron ou le progressisme pour les nuls », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Clivages. La République en marche vise le monopole du « progressisme » », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Alexandre Lemarié, « Le progressisme parle aux gagnants de la mondialisation, peu aux milieux populaires », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Site officiel d'En Marche ! - Une charte pour avancer ensemble »
- « Vision Macron - L’intégration dans la mondialisation »
- « Progressisme contre nationalisme : en Finlande, Emmanuel Macron tente d’effacer le conservatisme du débat public », Atlantico.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Ludovic Vigogne et Nathalie Segaunes, « De quoi le progressisme de Macron est-il le nom ? », L'Opinion,‎ (lire en ligne)
- « Christophe Guilluy : “La posture anti-fasciste de supériorité morale de la France d'en haut permet en réalité de disqualifier tout diagnostic social” », entretien, atlantico.fr, .
- Finchelstein 2018, p. 3-4
- Finchelstein 2018, p. 5-6
- Finchelstein 2018, p. 6-7
- Finchelstein 2018, p. 9-10
- Finchelstein 2018, p. 30
- Pascal Perrineau, Le vote disruptif : Les élections présidentielles et législatives de 2017, Presses de Sciences Po, , 448 p. (ISBN 978-2-7246-2167-9, lire en ligne)
- « Présidentielle : la majorité s'affiche unie en lançant « Ensemble Citoyens ! » », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Christophe Béchu reçoit l'investiture LREM », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- Raphaël Fresnais, « Municipales à Caen : le maire sortant Joël Bruneau ouvre sa liste à LREM », Ouest France,‎ (lire en ligne)
- « Municipales : dans les 42 villes de plus de 100.000 habitants, des femmes, des jeunes et du vert », sur franceinter.fr, site de France Inter (consulté le )
- « LREM a-t-il atteint son objectif de 10 000 élus aux municipales ? », sur liberation.fr, site de Libération (consulté le )
- « Présidentielle: «On est vraiment entré dans la campagne», Macron montre les biceps à Paris », 20minutes.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Maxime Vaudano, « Primaire de la droite : ce que les comptes racontent de la campagne », Le Monde.fr,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- Mathilde Mathieu, « Macron et ses donateurs: et voilà le débat sur la transparence ! », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le ) .
- Anne Jouan, « Un médecin qui conseillait Servier quitte l'équipe Macron », sur Le Figaro, .
- « Conflit d'intérêts chez Macron : un conseiller était rémunéré par le laboratoire Servier », sur marianne.net, .
- Anne-Charlotte Dusseaulx, « Emmanuel Macron et les 120.000 euros de Bercy », sur lejdd.fr, (consulté le ).