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Matteo Salvini

Matteo Salvini /matˈtɛːo salˈviːni/[alpha 2], nĂ© le Ă  Milan, est un homme politique italien d'extrĂȘme droite.

Matteo Salvini
Illustration.
Matteo Salvini en 2019.
Fonctions
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre des Infrastructures et de la Mobilité durable
En fonction depuis le
(8 mois et 9 jours)
Président du Conseil Giorgia Meloni
Gouvernement Meloni
Prédécesseur Enrico Giovannini (Infrastructures et Mobilité durable)
SĂ©nateur de la RĂ©publique italienne
En fonction depuis le
(5 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection 4 mars 2018
RĂ©Ă©lection 25 septembre 2022
Circonscription Calabre (2018-2019)
Latium (2019-2022)
Pouilles (depuis 2022)
LĂ©gislature XVIIIe, XIXe
Groupe politique Lega – Salvini Premier
Secrétaire fédéral de la Ligue[alpha 1]
En fonction depuis le
(9 ans, 6 mois et 16 jours)
Prédécesseur Roberto Maroni
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre de l'Intérieur
–
(1 an, 3 mois et 4 jours)
Président du Conseil Giuseppe Conte
Gouvernement Conte I
Prédécesseur Marco Minniti (Intérieur)
Angelino Alfano (vice-président, indirectement)
Successeur Luciana Lamorgese (Intérieur)
Député de la République italienne
–
(1 an, 2 mois et 14 jours)
Élection 13-14 avril 2008
Circonscription Lombardie-1
LĂ©gislature XVIe
Groupe politique Lega Nord Padania
Député européen
–
(8 ans, 8 mois et 8 jours)
Élection 7 juin 2009
RĂ©Ă©lection 25 mai 2014
Circonscription Italie Nord-Ouest
LĂ©gislature 7e et 8e
Groupe politique ELD (2009-2014)
NI (2014-2015)
ENL (2015-2018)
Successeur Danilo Oscar Lancini
–
(2 ans, 3 mois et 18 jours)
Élection 12-13 juin 2004
Circonscription Italie Nord-Ouest
LĂ©gislature 6e
Groupe politique IND/DEM (2004-2006)
NI (2006)
Biographie
Surnom Il Capitano[1]
Date de naissance
Lieu de naissance Milan (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique LN (depuis 1991)
DiplÎmé de Université de Milan
Profession Journaliste
Religion Catholicisme

Signature de Matteo Salvini

Matteo Salvini
Ministres de l'Intérieur d'Italie

Député européen à partir de 2004, il devient en 2013 secrétaire fédéral de la Ligue du Nord (LN), dont il abandonne le régionalisme au profit d'une ligne davantage souverainiste et identitaire.

À la suite des Ă©lections parlementaires de 2018, lors desquelles la Ligue obtient son meilleur score historique (17,4 %), il est Ă©lu sĂ©nateur et entre au gouvernement de Giuseppe Conte en tant que vice-prĂ©sident du Conseil des ministres et ministre de l'IntĂ©rieur. Sa politique de lutte contre l'immigration le place au centre de l’attention mĂ©diatique et contribue Ă  sa forte popularitĂ©. Son parti, renommĂ© la Ligue, arrive en tĂȘte des Ă©lections europĂ©ennes de 2019 et des scrutins rĂ©gionaux de cette mĂȘme annĂ©e.

En 2019, aprÚs des désaccords répétés avec ses partenaires gouvernementaux du Mouvement 5 étoiles, il provoque la fin de la coalition en appelant sans succÚs à des élections législatives anticipées, pour lesquelles la Ligue est donnée nettement favorite. En 2021, son parti quitte l'opposition pour rejoindre le gouvernement Draghi.

Lors des élections parlementaires de 2022, qui voient la victoire de la coalition de centre droit mais avec une contre-performance de la Ligue (8,8 %), il est réélu sénateur. Il est ensuite nommé vice-président du Conseil des ministres et ministre des Infrastructures et de la Mobilité durable dans le gouvernement Meloni.

Situation personnelle

Origines et formation

Matteo Salvini naĂźt le Ă  Milan. Ses parents sont milanais : son pĂšre est dirigeant d'entreprise et sa mĂšre, femme au foyer[2].

Il effectue ses études dans un collÚge catholique et obtient un baccalauréat littéraire en 1992. Il fait ses études au Liceo ginnasio statale Alessandro Manzoni (it), à Milan.

À l'universitĂ© de Milan, il suit ensuite des Ă©tudes en science politique, en lettres puis en histoire[3]. À cette Ă©poque, il milite pour la dĂ©pĂ©nalisation du cannabis[1]. Peu assidu, il n'obtient pas de diplĂŽme[4].

Il est journaliste au quotidien La Padania et Ă  la radio Padania Libera[3] - [5].

Vie privée et familiale

Matteo Salvini se marie en 2001 avec la journaliste Fabrizia Ieluzzi. Ils ont ensemble un enfant, Federico[6]. AprĂšs avoir divorcĂ©, il a deux autres enfants, Mirta et Luca, avec Giulia Martinelli[7]. Entre 2016 et 2018, il est en couple avec l’animatrice de tĂ©lĂ©vision Elisa Isoardi[8] - [9]. À partir de l’annĂ©e suivante, il entretient une relation avec Francesca Verdini, fille de l’homme politique Denis Verdini[10].

Supporter de l'AC Milan, il n'hĂ©site pas Ă  donner rĂ©guliĂšrement son avis sur l'actualitĂ© du club, que ce soit pour critiquer les dĂ©cisions de l’entraĂźneur Gennaro Gattuso[11] ou pour se rĂ©jouir du dĂ©part du joueur Gonzalo HiguaĂ­n[12].

Pour l'annĂ©e 2018, il dĂ©clare un revenu annuel de 70 000 â‚Ź[13].

Parcours politique

DĂ©buts

SĂ©duit par le charisme d'Umberto Bossi, il adhĂšre Ă  la Ligue Lombarde en 1990[14], puis Ă  la Ligue du Nord lors de sa fondation, en , Ă  l'Ăąge de 17 ans[1] - [3]. Il est Ă©lu conseiller municipal de Milan en 1993, et dĂ©tient ce mandat pendant 20 ans[5].

À ses dĂ©buts, il dĂ©nonce en particulier les « Roms-musulmans » et s'intĂ©resse aux questions sĂ©curitaires. Selon le journaliste Matteo Pucciarelli, il soutient un homme qui a tirĂ© sur un cambrioleur et propose la mise en place d’une ligne tĂ©lĂ©phonique gratuite pour signaler les actes de dĂ©linquance commis par des immigrĂ©s. TrĂšs prĂ©sent dans les mĂ©dias locaux, il devient Ă©galement le directeur de Radio Padania Libera[14]. Il coordonne aussi le mouvement de jeunesse du parti dans la ville[15].

En 1997, il mĂšne la liste des « communistes padaniens » aux Ă©lections du Parlement de la Padanie, un organe politique officieux crĂ©Ă© par la Ligue du Nord. Il n’affiche toutefois pas de rĂ©elles convictions communistes[1]. Sa liste remporte cinq des 210 siĂšges Ă  pourvoir[16].

Député européen

Matteo Salvini en 2013.

En 2004, il est Ă©lu dĂ©putĂ© au Parlement europĂ©en, oĂč il siĂšge Ă  la commission de la culture et de l’éducation[5]. AprĂšs avoir dĂ©missionnĂ© en 2006 et avoir siĂ©gĂ© Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s pendant un an, il retrouve son mandat europĂ©en en 2009[5]. AprĂšs la crise Ă©conomique, il s’abstient de voter sur les projets d’austĂ©ritĂ© alors que son parti est rĂ©solument libĂ©ral et en faveur de ces mesures[1].

En vue des Ă©lections europĂ©ennes de 2014, il propose un programme commun avec la prĂ©sidente du Front national, Marine Le Pen[17] ; Ă  l’issue du scrutin, il est rĂ©Ă©lu dans les trois circonscriptions oĂč il se prĂ©sentait (Nord-Ouest, Nord-Est et Centre)[18]. En 2015, il participe Ă  la formation du groupe groupe Europe des nations et des libertĂ©s, dont il devient vice-prĂ©sident. Bien qu’il fasse partie des Ă©lus les plus absentĂ©istes, Politico le prĂ©sente en 2016 comme l'un des 40 dĂ©putĂ©s europĂ©ens les plus influents[19] - [20].

Dirigeant de la Ligue du Nord

Matteo Salvini en campagne pour les élections générales de 2018.
Logo de la Ligue pour les élections générales de 2018.

À partir de 1997, il s'investit dans les diffĂ©rents moyens de communication de la Ligue du Nord et peaufine ses talents d’orateur[1]. Il devient secrĂ©taire du parti en 2012[21]. La Ligue du Nord enchaĂźne alors les Ă©checs Ă©lectoraux, affaiblie par les scandales financiers impliquant son fondateur et chef historique, Umberto Bossi[3].

AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©putĂ© de la RĂ©publique de 2008 Ă  2009, Matteo Salvini est rĂ©Ă©lu Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2013, en Lombardie. Il dĂ©missionne aussitĂŽt aprĂšs son Ă©lection, optant pour son mandat de dĂ©putĂ© europĂ©en. Au niveau national, la Ligue du Nord obtient seulement 4 % des voix.

Le , Matteo Salvini remporte la primaire pour la direction du parti face Ă  Umberto Bossi, avec 81,7 % des voix des adhĂ©rents[22] ; le congrĂšs fĂ©dĂ©ral de la Ligue du Nord du valide son Ă©lection comme secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral du parti[23]. Il est rĂ©Ă©lu avec 82,7 % des suffrages en 2017[24].

Matteo Salvini entreprend un changement de stratĂ©gie. Il dĂ©cide de renoncer aux ambitions sĂ©cessionnistes du Nord au profit d'un discours s'opposant davantage Ă  l’immigration et Ă  l'Union europĂ©enne. Ainsi, Ă  partir de , le parti retire le terme « Nord Â» de ses affiches et se prĂ©sente comme « La Ligue Â»[25]. Ce changement contribue Ă  la remontĂ©e de la Ligue du Nord dans les sondages, tandis que la chute de Silvio Berlusconi et la crise migratoire en Europe renforcent son Ă©cho dans l'opinion[1] - [3] - [26].

En vue des Ă©lections europĂ©ennes de 2019, il cherche Ă  nouer des alliances sur la question de l’immigration avec des dirigeants comme Viktor OrbĂĄn et Sebastian Kurz[27] - [28] - [29].

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018, dans le cadre de la coalition de centre droit, il s'allie notamment avec Forza Italia de Silvio Berlusconi[30]. MalgrĂ© des divergences, il s'entend avec Berlusconi pour permettre au parti arrivĂ© en tĂȘte de la coalition de choisir le candidat de la droite Ă  la prĂ©sidence du Conseil des ministres. Fait inĂ©dit et contrairement aux derniers sondages, la Ligue arrive devant Forza Italia. La Ligue rĂ©alise ainsi son meilleur score historique et Matteo Salvini est considĂ©rĂ©, avec Luigi Di Maio (Mouvement 5 Ă©toiles), comme le vainqueur des Ă©lections[31].

Vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur

Le , il est nommĂ© vice-prĂ©sident du Conseil des ministres – aux cĂŽtĂ©s de Luigi Di Maio – et ministre de l'IntĂ©rieur du gouvernement Conte[32].

DĂšs sa prise de fonction, il affiche sa volontĂ© de combattre l'immigration illĂ©gale. Il fait voter le dĂ©cret-loi « immigration et sĂ©curitĂ© Â», qui restreint le droit d'asile et facilite les expulsions de clandestins[33], augmente les moyens des forces de l’ordre, notamment dans la lutte contre la mafia et le terrorisme[34], et permet de faciliter les Ă©vacuations des occupations abusives de biens immobiliers[35]. Plusieurs administrations rĂ©gionales forment des recours Ă  la Cour constitutionnelle pour contester les mesures prises[36]. En , Ă  peine nommĂ© ministre de l'IntĂ©rieur, il refuse l'entrĂ©e dans les ports italiens de l'Aquarius, qui transporte des migrants venus de Libye[37].

Matteo Salvini opte pour une sĂ©rie d'actions « coups de poing Â», telles que la destruction au bulldozer d'une villa tenue par la mafia dans la banlieue de Rome[38], en rĂ©clamant des explications Ă  Emmanuel Macron sur le renvoi Ă  la frontiĂšre italienne de migrants sans demander l'autorisation aux autoritĂ©s transalpines[39] ou encore en recevant Viktor OrbĂĄn en Ă  Milan[40].

Il revient sur des mesures libĂ©rales prises par les gouvernements Monti et Renzi en abolissant la loi Fornero, qui allonge l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  retraite, pour lui substituer la loi Quota cento permettant Ă  un salariĂ© de partir en retraite Ă  62 ans s’il cumule 38 annĂ©es de cotisations sociales[41].

À la fin de l’annĂ©e 2018, alors que la Commission europĂ©enne justifie l'ouverture d'une procĂ©dure de sanction Ă  l'Ă©gard de l'Italie par le non-respect des critĂšres europĂ©ens en matiĂšre de rĂ©duction de la dette publique (elle rĂ©clame au pays quatre milliards d’euros d’économies en plus de 7,5 milliards dĂ©jĂ  consentis), Matteo Salvini dĂ©clare que le gouvernement Conte « ne retourne pas en arriĂšre » sur le budget prĂ©vu pour 2019 tout en jugeant envisageable un accord avec les autoritĂ©s europĂ©ennes[42] - [43] - [44]. Finalement, en guise de concessions, le Gouvernement italien reporte de six mois la mise en place du revenu universel, proposĂ© par le M5S, et l’abaissement de l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite, dĂ©fendu par la Ligue[45] - [46].

Matteo Salvini et le vice-prĂ©sident des États-Unis, Mike Pence, en 2019.

Matteo Salvini assure ne pas vouloir sortir de l'Union europĂ©enne et « choisir de changer les choses de l'intĂ©rieur », en s'alliant Ă  d'autres pays[47]. Critique de la politique migratoire de l’Union europĂ©enne, il cherche Ă  rapprocher l'Italie des gouvernements nationalistes et populistes du groupe de VisegrĂĄd ou de la Roumanie, et souhaite plus largement « recomposer la scĂšne politique europĂ©enne pour contester le poids du PPE et des sociaux-dĂ©mocrates » et « mettre les bases d'un axe nationaliste, clairement anti-Bruxelles, au nom du droit souverain »[48] - [49]. Sur la question de l'arrivĂ©e des migrants en Italie, il s'oppose au prĂ©sident français, Emmanuel Macron, qui critique publiquement sa politique[50] - [51]. Matteo Salvini prend ensuite rĂ©guliĂšrement position sur la vie politique française, notamment en soutenant le mouvement des Gilets jaunes et en appelant Ă  la dĂ©mission d'Emmanuel Macron[48].

En , il obtient du BrĂ©sil l'extradition du militant d'extrĂȘme gauche Cesare Battisti, en cavale depuis 37 ans pour quatre assassinats commis en Italie[52].

Son action au Gouvernement permet Ă  la Ligue de progresser de façon significative dans les sondages : dĂšs l'Ă©tĂ© 2018, le parti dĂ©passe les 30 % d'intentions de vote, devançant le Mouvement 5 Ă©toiles, qui est contraint de s’aligner sur les positions anti-immigration de Salvini[53] - [54] - [55]. Celui-ci enregistre une cote de popularitĂ© Ă©levĂ©e, tandis qu’une majoritĂ© encore plus importante soutient ses positions sur l'immigration[56] - [57] - [58] - [59]. Les Ă©lections europĂ©ennes de 2019 sont marquĂ©es par une nette victoire de son parti, qui devance de 12 points le Parti dĂ©mocrate et de 17 points le M5S, confirmant ainsi son « hĂ©gĂ©monie » dans le paysage politique italien[60]. Alors que la Ligue fait campagne en mettant en avant son bilan et sa personnalitĂ©, il est la personnalitĂ© politique la plus votĂ©e du pays Ă  travers le vote prĂ©fĂ©rentiel de plus de 2,2 millions d’électeurs qui inscrivent son nom sur leur bulletin[61].

Matteo Salvini à un rassemblement électoral en vue des élections européennes de 2019.

Le , aprĂšs des dĂ©saccords rĂ©pĂ©tĂ©s avec ses partenaires de coalition, notamment sur le chantier de la liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin et l’accueil de navires humanitaires dans les ports italiens, Matteo Salvini demande des lĂ©gislatives anticipĂ©es[62] - [63]. Il dĂ©clare ainsi demander les « pleins pouvoirs » aux Italiens, propos largement interprĂ©tĂ©s comme une rĂ©fĂ©rence au discours tenu en 1922 par Benito Mussolini, quelques jours aprĂšs ĂȘtre devenu prĂ©sident du Conseil des ministres[64] - [65] - [66]. La Ligue dĂ©pose une motion de censure contre le gouvernement, puis la retire ; finalement, le Premier ministre Giuseppe Conte dĂ©missionne[67]. Au cours de son discours, ce dernier s'en prend Ă  plusieurs reprises Ă  Matteo Salvini, lui reprochant d'avoir « agi par intĂ©rĂȘt personnel et politique, compromettant l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral »[63]. En rĂ©ponse, Matteo Salvini s'en prend, visant le Mouvement 5 Ă©toiles, Ă  « ces messieurs qui disent toujours non et bloquent tout », et accuse les autres parlementaires d’« avoir peur du jugement du peuple » et d'Ă©lections anticipĂ©es, alors que les sondages crĂ©ditent la Ligue de 36 Ă  38 % des intentions de vote, soit plus du double de son score rĂ©alisĂ© lors des derniĂšres Ă©lections lĂ©gislatives[63].

Le Mouvement 5 Ă©toiles et le Parti dĂ©mocrate s'accordent finalement pour former un nouveau gouvernement et empĂȘcher ainsi la tenue d'Ă©lections anticipĂ©es : tandis que Matteo Salvini dĂ©nonce un gouvernement « contre nature, pilotĂ© par les puissances internationales et fĂ©dĂ©rĂ© par la haine de La Ligue », les observateurs Ă©voquent le « pari ratĂ© » ou le « mauvais calcul » de Matteo Salvini, coupable d'une « sous-Ă©valuation de la complexitĂ© des mĂ©canismes d’une RĂ©publique parlementaire comme l’Italie », « oĂč le jeu institutionnel reste fondamental dans l’exercice du pouvoir »[68] - [69]. L'Opinion souligne cependant qu'au regard des sondages, « l’immigration, le cheval de bataille de La Ligue, reste un problĂšme important pour la population italienne » et que « la politique anti-immigration de Salvini Ă©tait plĂ©biscitĂ©e »[69].

Retour au SĂ©nat et chef de l'opposition Ă  Conte

Avec la fin du premier gouvernement Conte, le , Matteo Salvini retrouve pleinement son mandat de sénateur, représentant le Latium (contre la Calabre précédemment) et siégant dans l'opposition[69].

Matteo Salvini et deux autres dirigeants de la Ligue, reçus par le président Sergio Mattarella (palais du Quirinal, ).

Il continue de rĂ©clamer la tenue de nouvelles Ă©lections gĂ©nĂ©rales, notamment en manifestant aux cĂŽtĂ©s de son alliĂ©e la prĂ©sidente de FrĂšres d'Italie (FdI), Giorgia Meloni, sur la place Montecitorio, le jour de l'investiture du nouveau gouvernement[70]. Il rassemble plus de 70 000 personnes lors d'un meeting se tenant quelques jours plus tard dans la petite commune de Pontida, en Lombardie[71]. Il continue sa campagne en faveur d'un retour aux urnes et lance une pĂ©tition auprĂšs des citoyens italiens[72] lors d'un meeting le rassemblant Ă  Rome 200 000 militants de Forza Italia, FrĂšres d'Italie et de la Ligue[73].

Avec les Ă©lections rĂ©gionales d’ en Ombrie, qui sont marquĂ©es par la large victoire de la coalition de droite et le succĂšs de la Ligue, qui remporte Ă  elle seule 37 % des voix dans une rĂ©gion administrĂ©e par la gauche depuis un demi-siĂšcle, Matteo Salvini renforce son statut d'homme fort des droites italiennes[74]. La dĂ©faite de la Ligue lors des Ă©lections rĂ©gionales de janvier 2020 en Émilie-Romagne, cƓur historique de l’Italie communiste et industrielle, gouvernĂ©e par la gauche depuis 1945, est considĂ©rĂ©e comme un « premier revers pour Matteo Salvini », omniprĂ©sent pendant la campagne[75]. La Ligue est alors en tĂȘte des intentions de vote au niveau national, autour de 30 %[76], et la coalition de centre droit approche ou dĂ©passe les 50 %[77] - [78].

À partir de , le mouvement dit des « sardines » — parti d’un appel Ă  manifester contre la Ligue Ă  Bologne Ă  l'initiative de Mattia Santori, chercheur dans le domaine de l’énergie — rĂ©unit plusieurs dizaines de milliers de personnes Ă  travers une centaine de manifestations revendiquĂ©es dans le pays ainsi que des dizaines d'autres Ă  l'Ă©tranger, autour de slogans antipopulistes et dĂ©nonçant les discours « de haine » de Matteo Salvini[79] - [80] - [81]. MalgrĂ© ces manifestations, les sondages montrent fin qu'il continue d'engranger des opinions favorables[82]. Selon Le Monde, la pandĂ©mie de Covid-19 le rend moins audible alors qu'il hĂ©site « entre deux attitudes inconciliables — le « chiudiamo tutto ! » (« fermons tout ! ») pour ralentir l’épidĂ©mie, et la revendication du rĂ©tablissement au plus vite de la libertĂ© de circuler — », et que « le gouvernement profite Ă  plein de l’ambiance d’union nationale crĂ©Ă©e par la crise, malgrĂ© ses hĂ©sitations et ses ambiguĂŻtĂ©s »[83].

En aoĂ»t 2020, la Ligue change de nom et devient la « Ligue pour Salvini Premier ministre », officialisant ainsi, selon Francesco Maselli de L'Opinion, « sa transformation d’un parti sĂ©cessionniste en parti nationaliste dont le destin est liĂ© Ă  son leader »[84].

Soutien au gouvernement Draghi

Matteo Salvini lors de la crise politique de début 2021.

En , aprĂšs la chute du second gouvernement Conte en pleine pandĂ©mie de Covid-19, Matteo Salvini et son parti apportent leur soutien Ă  Mario Draghi pour former un nouveau gouvernement, qui reçoit l’appui de la quasi-totalitĂ© des partis italiens. Si Forza Italia de Silvio Berlusconi soutient Ă©galement l’ancien gouverneur de la BCE pour prendre la prĂ©sidence du Conseil, le parti FrĂšres d’Italie de Giorgia Meloni choisit de rester dans l’opposition, refusant de siĂ©ger au gouvernement avec la gauche, sans toutefois rompre avec la coalition de centre droit[85]. Alors que Matteo Salvini plaidait depuis 2019 pour la convocation d'Ă©lections anticipĂ©es, il dĂ©clare : « Dans un moment aussi grave, mieux vaut ĂȘtre lĂ  oĂč les choses se dĂ©cident »[86]. Si Giancarlo Giorgetti, stratĂšge du recentrage du parti et ami de Mario Draghi, obtient le portefeuille stratĂ©gique des entreprises, les proches de Matteo Salvini n'obtiennent que des sous-secrĂ©tariats d'État[86]. Cherchant Ă  se prĂȘter malgrĂ© tout, selon Le Figaro, « au rĂŽle de l'opposant, critiquant les uns, ou rĂ©clamant l'impossible », il est recadrĂ© par Mario Draghi, qui l'appelle Ă  la rĂ©serve[86].

Par la mĂȘme occasion, sur les conseils de Giancarlo Giorgetti, le chef de la Ligue inflĂ©chit sa ligne politique en se prononçant notamment en faveur du maintien de l'Italie dans l'Union europĂ©enne[87]. Ce choix tĂ©moigne, selon l'historien Giulio Sapelli, d'« un grand retour aux origines de la Ligue du Nord proeuropĂ©enne et fĂ©dĂ©raliste, celle des entrepreneurs sous-traitants de l'industrie allemande »[86]. En parallĂšle, la stratĂ©gie souverainiste de Matteo Salvini et son choix d'alliance avec le Rassemblement national français au sein du groupe du Parlement europĂ©en IdentitĂ© et dĂ©mocratie, soutenu notamment par son lien personnel avec Marine Le Pen, se voient mis en doute[86].

Membre du gouvernement Meloni

Matteo Salvini avec notamment Giorgia Meloni et Silvio Berlusconi lors de la présentation du gouvernement Meloni, le 21 octobre 2021.

Positionnement

Ligne générale

Avec l'explosion du nombre de migrants arrivant en Italie Ă  partir de 2010, Matteo Salvini fait de la lutte contre l'immigration clandestine son principal combat, martelant le slogan « Prima gli Italiani Â» (« les Italiens d'abord Â»)[88].

S’il s'est d'abord prĂ©sentĂ© comme « padaniste » jusqu'Ă  soutenir l'Ă©quipe de France de football lors de la finale de la Coupe du monde de football 2006[89], le politologue Jean-Yves Camus indique qu'avec son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte de la Ligue du Nord, l'agenda du parti « est devenu beaucoup plus national, souverainiste, anti-immigration, islamophobe, avec une rĂ©currence trĂšs forte sur le thĂšme de l’identitĂ© »[90]. L'historien Nicolas Lebourg remarque que Matteo Salvini a laissĂ© de cĂŽtĂ© la Padanie, espace imaginaire de rĂ©fĂ©rence du parti, « pour se concentrer sur une opposition franche Ă  l'immigration, Ă  l'islam, Ă  l'Union europĂ©enne, aux Roms et aux rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©barquent dans le Mezzogiorno depuis 2007 »[91]. Dans cette lutte contre l'immigration clandestine, il est soutenu par la majoritĂ© des Italiens[92] Ă©tant en phase avec un « besoin de protection exprimĂ© par la population Â»[93].

Sous sa direction, la Ligue se rapproche de FrÚres d'Italie[94]. Les politologues Gaël Brustier et David Djaïz voient en lui et Giorgia Meloni les tenants d'« un authentique populisme de droite, identitaire et anti-élite, dénonçant le supposé risque migratoire, l'islam et les politiques économiques imposées par Angela Merkel et relayées par l'UE »[95].

Économie et social

Matteo Salvini en 2019.

Il fait de l’abandon de l'euro un marqueur de son message politique, attirant au sein de la Ligue de nombreuses personnalitĂ©s eurosceptiques[96]. En 2016, il dĂ©crit ainsi l'euro comme un « crime contre l'humanitĂ© »[19] et, dans la foulĂ©e du rĂ©fĂ©rendum sur l'appartenance du Royaume-Uni Ă  l'Union europĂ©enne, rĂ©clame un rĂ©fĂ©rendum sur l'euro[97]. Une fois arrivĂ© au gouvernement, il indique ne plus ĂȘtre favorable Ă  la sortie de l’Italie de la monnaie unique. Cependant, il promeut dans le mĂȘme temps des personnalitĂ©s favorables Ă  la sortie de l'euro telles que Claudio Borghi et Alberto Bagnai, qui deviennent prĂ©sidents de la commission du Budget respectivement de la Chambre des dĂ©putĂ©s et du SĂ©nat, ou Marco Zanni, qui devient responsable des affaires Ă©trangĂšres de la Ligue, ainsi que Francesca Donato et Antonio Maria Rinaldi sur la liste de la Ligue pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2019[98]. Durant l'automne 2019, alors qu'il adoucit son discours en Ă©tant dans l'opposition, il dĂ©clare que « l’euro est irrĂ©versible » et qu’aujourd’hui, « l’Italie hors de l’UE ne compterait plus »[99]. En avril 2020, dans le contexte de la pandĂ©mie de Covid-19, il juge « absolument comprĂ©hensible » la proposition d'organiser un rĂ©fĂ©rendum sur le retrait de l’Italie de l'Union europĂ©enne[100]. Alors que la Ligue refuse l’utilisation du MĂ©canisme europĂ©en de stabilitĂ© par l’Italie et vote contre l’hypothĂšse d’une mutualisation de la dette au Parlement europĂ©en, L'Opinion estime que Matteo Salvini « voit dans la crise [sanitaire] une fenĂȘtre pour tenter de sortir l’Italie de l’euro »[101]. Avec le soutien au gouvernement Draghi, il se prononce finalement en faveur du maintien de l'Italie dans l'Union europĂ©enne[87].

Matteo Salvini se prĂ©sente comme libĂ©ral[102]. Proche depuis 2014 d'Armando Siri, fondateur en 2010 d'un parti confidentiel (Partito Italia Nuova) qui devient son conseiller Ă©conomique, il adhĂšre Ă  sa proposition d'un impĂŽt Ă  taux unique (flat tax) Ă  15 %, en fait un pilier de son programme et obtient son intĂ©gration dans le programme de sa coalition aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales italiennes de 2018, alors que Silvio Berlusconi privilĂ©giait un taux de 23 %[103]. Dans l'accord de gouvernement avec le Mouvement 5 Ă©toiles, il accepte une concession avec deux taux, trĂšs bas au regard de la fiscalitĂ© italienne (exceptĂ© pour les entreprises qui conservent un taux unique de 15 %) : 15 % jusqu’à un revenu de 80 000 euros annuels et 20 % au-delĂ , sans aucune dĂ©cote possible : pour Mediapart, « ce sera donc un impĂŽt Ă  taux unique imparfait sur le plan thĂ©orique, mais trĂšs proche de la proposition de la Ligue sur le plan pratique »[103]. Mediapart souligne que cette proposition a Ă©tĂ© avancĂ©e par Matteo Salvini comme « un Ă©lĂ©ment mobilisateur pour l’électorat qu’il vise, notamment les classes moyennes déçues par le berlusconisme », qui lui permet de renoncer Ă  la sortie de la zone euro : « pour la Ligue, l’essentiel est la rĂ©forme fiscale : si elle peut la faire dans le cadre de l’euro, elle n’a pas besoin de rĂ©flĂ©chir Ă  une sortie de la monnaie unique »[103].

Questions de société

Comme ministre de l'IntĂ©rieur, il appelle les immigrĂ©s illĂ©gaux Ă  retourner dans leur pays d'origine et, Ă  dĂ©faut, appelle Ă  100 000 expulsions par an[29]. Au niveau europĂ©en, il prĂŽne une « ligue des ligues Â» avec d’autres États afin de lutter contre l’immigration[29]. Toutefois, s’il propose la mise en place de quotas de rĂ©partition pour l'accueil des migrants arrivĂ©s dans l'Union europĂ©enne, Viktor OrbĂĄn dĂ©fend quant Ă  lui la souverainetĂ© de chaque pays en la matiĂšre[28]. En , tout comme le NĂ©erlandais Geert Wilders, il se dit prĂȘt Ă  travailler avec l’AmĂ©ricain Steve Bannon et Ă  rejoindre son organisation, Le Mouvement, pour fĂ©dĂ©rer des partis de droite et d’extrĂȘme droite europĂ©ens[104].

En 2009, il se déclare favorable à des wagons séparés pour les « seuls Milanais » dans le métro de la capitale lombarde[105] - [106].

Il est opposĂ© Ă  l'union civile des couples de mĂȘme sexe[2]. Il fait rĂ©tablir sur les registres d’état civil des enfants mineurs italiens les mentions « pĂšre Â» et « mĂšre Â», qui avaient Ă©tĂ© supprimĂ©es en 2015 au profit de « parent 1 Â» et « parent 2 Â»[107].

ConformĂ©ment Ă  la ligne historique de l’ancienne Ligue du Nord, il reste dĂ©fenseur de l’autonomie des rĂ©gions, qui est notamment rĂ©clamĂ©e par les rĂ©gions du Nord de la pĂ©ninsule[108].

Affaires internationales

Initialement trĂšs critique envers l’Union europĂ©enne, il inflĂ©chit progressivement son discours envers celle-ci, notamment Ă  l’occasion de la crise politique de janvier-fĂ©vrier 2021, quand il prĂŽne le maintien de l’Italie dans l’UE — tout en appelant Ă  « une Europe qui dĂ©fende les entreprises et l’agriculture italiennes ». Ce changement de ligne, ainsi que son soutien Ă  Mario Draghi Ă  la prĂ©sidence du Conseil, est attribuĂ© au modĂ©rĂ© Giancarlo Giorgetti, secrĂ©taire adjoint de la Ligue, rĂ©putĂ© discret mais influent[87] - [109].

Matteo Salvini se prononce pour la reconnaissance de JĂ©rusalem comme capitale d’IsraĂ«l[110] et l'interdiction du mouvement Boycott, dĂ©sinvestissement et sanctions, qui promeut le boycott des produits israĂ©liens[111].

Il soutient Donald Trump pour l'élection présidentielle américaine de 2020[112].

Il justifie l’annexion de la CrimĂ©e par la Russie en 2014 et mĂšne Ă  bien l’accord de collaboration entre la Ligue et Russie unie, parti de Vladimir Poutine[113]. En 2018, lors d'un dĂ©placement Ă  Moscou, il se fait photographier sur la place Rouge en arborant un T-shirt Ă  l’effigie de Vladimir Poutine ; par ailleurs, selon deux journalistes de L'Espresso, il nĂ©gocie Ă  cette occasion un « deal pĂ©trolier » devant permettre de financer une partie de la campagne des Ă©lections europĂ©ennes de la Ligue en 2019[114]. AprĂšs l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, il s'oppose Ă  la position de l’OTAN, aux sanctions contre la Russie et Ă  l’envoi d’armement aux Ukrainiens, avant de revenir sur sa position et d'affirmer « la solidaritĂ© de l’Italie avec le peuple ukrainien »[113] - [114]. Il indique avoir votĂ© « avec grande difficultĂ© » l’envoi d’armes Ă  l’Ukraine, sous-entendant s’y ĂȘtre senti obligĂ© par la participation de la Ligue Ă  l’exĂ©cutif[115].

Style et communication

Rassemblement public de Matteo Salvini Ă  Montecatini Terme en .

À partir de 2018, il se fait omniprĂ©sent sur la scĂšne politique italienne[116] et multiplie les contacts sur le terrain[117] Ă  raison de 250 tournĂ©es par semestre en moyenne[118]. Lors de ses dĂ©placements et allocutions, il se prĂ©sente en « monsieur tout le monde Â» et flatte les us et coutumes du pays : il porte rĂ©guliĂšrement des polos Ă  l'effigie de l'Italie, des vigili del fuoco (pompiers italiens), enfile chaque jour un sweat-shirt frappĂ© du nom des villes qu’il sillonne, et diffuse sur Twitter des photos des plats rĂ©gionaux qu’il consomme Ă  l’occasion de ses visites[119] - [120] - [121]. À l'Ă©tĂ© 2019, peu avant la fin de la coalition gouvernementale avec le Mouvement 5 Ă©toiles, il lance une tournĂ©e des plages oĂč il pose torse nu avec des Italiens[122]. Ministre, il brandit des chapelets en conclusion de certains de ses discours et multiplie les clins d'Ɠil implicites Ă  Benito Mussolini[64] - [121]. Selon Christian Salmon, sa rhĂ©torique « se rĂ©sume Ă  la fabrique quotidienne d’un clivage ami/ennemi », dans l'intention de « provoquer la rĂ©action de ses adversaires politiques, qui contribuent gratuitement Ă  Ă©largir son audience et Ă  rendre plus performante l’emprise du leader de la Ligue sur les rĂ©seaux sociaux »[121].

Il connait une grande popularitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, Ă©tant suivi sur Facebook par plus de quatre millions de personnes en 2020, nettement devant les autres dirigeants europĂ©ens[123] - [121] - [99] - [124]. Il dispose Ă©galement, Ă  la mĂȘme date, de 2,3 millions de fans sur Instagram et 1,1 million sur Twitter[121]. Il est le premier homme politique Ă  investir TikTok, plateforme populaire chez les lycĂ©ens[124]. Il utilise ces rĂ©seaux pour retransmettre ses interventions publiques en direct ou ses activitĂ©s quotidiennes, voire Ă©voquer sa vie privĂ©e[117] - [125] - [121]. Avec son spin doctor Luca Morisi, il met au point et exploite un logiciel surnommĂ© la Bestia, qui analyse les donnĂ©es et les flux d’informations des rĂ©seaux sociaux[121]. Selon le journaliste et Ă©crivain Fabio Chiusi, spĂ©cialiste des politiques numĂ©riques, le succĂšs de la communication de Matteo Salvini doit aussi Ă  son passage rĂ©current dans les mĂ©dias de masse alors que la Ligue du Nord n'Ă©tait encore qu'un parti marginal[121].

Affaires judiciaires

Soupçon d'abus de vols aériens officiels

En , le tribunal des ministres ouvre une enquĂȘte sur un possible abus de vols sur des avions et hĂ©licoptĂšres de l'État lorsque Matteo Salvini Ă©tait ministre. Selon une enquĂȘte menĂ©e plusieurs mois auparavant par le quotidien La Repubblica, Matteo Salvini aurait pris l'habitude de faire coĂŻncider ses rendez-vous institutionnels en Italie avec des rassemblements de la Ligue, juste avant ou juste aprĂšs ces rencontres officielles. La Cour des comptes avait ouvert une enquĂȘte sur le volet financier, et l'avait classĂ©e sans suites en tout en jugeant ces vols « illĂ©gitimes »[126].

Incident du Gregoretti à Catane en février 2020

En , le SĂ©nat autorise un procĂšs contre Salvini concernant l’affaire du garde-cĂŽte italien Gregoretti : alors, ministre de l’IntĂ©rieur, Salvini est accusĂ© d’avoir « kidnappĂ© » les clandestins secourus en empĂȘchant le bateau d’accoster au port d’Augusta en Sicile[127].

En , un juge de Catane annule les poursuites en invoquant le fait qu’aucun crime n’a Ă©tĂ© commis : l’incident n’était pas un enlĂšvement, l’immobilisation du navire ayant pour objet de rĂ©partir les clandestins entre les divers pays de l’Union europĂ©enne, ce qui est autorisĂ© par la lĂ©gislation internationale[128].

Incident de l’Open Arms en juillet 2020

Le , le SĂ©nat italien autorise par 149 votes contre 141 un second procĂšs Ă  l’encontre de Salvini, oĂč il est encore accusĂ© d’enlĂšvement de clandestins pour avoir immobilisĂ© le navire d’assistance de l’organisation non gouvernementale « Proactiva Open Arms » — navire baptisĂ© Open Arms — au large de la Sicile en [129].

Salvini conteste les charges pesant contre lui en indiquant que ses actions avaient pour seul but de proteger l’Italie : « ProtĂ©ger l’Italie n’est pas un crime, j’en suis fier, je le referais si ça s’avĂ©rait nĂ©cessaire, je le referai Ă  coup sĂ»r », affirme-t-il[130].

En , le procĂšs commence Ă  Palerme en Sicile[131]. L’acteur amĂ©ricain Richard Gere est appelĂ© Ă  tĂ©moigner par Proactiva Open Arms, puisqu’il est montĂ© Ă  bord du navire d’assistance en geste de solidaritĂ© Ă  l’égard de l’équipage et des clandestins secourus[132].

Affaire Salvini contre Carlo De Benedetti

En , Salvini engage Ă  Coni (PiĂ©mont) des poursuites contre l’homme d’affaires Carlo De Benedetti pour diffamation. De Benedetti, qui est Juif, avait qualifiĂ© Salvini d’antisĂ©mite[133].

DĂ©tail des mandats et fonctions

Au gouvernement

  • – : vice-prĂ©sident du Conseil des ministres, ministre de l'IntĂ©rieur
  • depuis le : vice-prĂ©sident du Conseil des ministres, ministre des Infrastructures et de la MobilitĂ© durable

Au SĂ©nat de la RĂ©publique

À la Chambre des dĂ©putĂ©s

Au Parlement européen

Au niveau local

  • 1993-2013 : conseiller municipal de Milan

Au sein de la Ligue

  • 1998-2004 : secrĂ©taire provincial de la Ligue du Nord Ă  Milan
  • 2012-2013 : secrĂ©taire national de la Ligue lombarde
  • depuis le : secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral de la Ligue du Nord

Notes et références

Notes

  1. « Ligue du Nord Â» jusqu'en 2018.
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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