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Matteo Renzi

Matteo Renzi (/matˈtɛo ˈrɛntÍĄsi/[alpha 1]), nĂ© le Ă  Florence, est un homme d'État italien. En tant que dirigeant du Parti dĂ©mocrate (PD), il est prĂ©sident du Conseil des ministres du au .

Matteo Renzi
Illustration.
Matteo Renzi en 2015.
Fonctions
SĂ©nateur italien
En fonction depuis le
(5 ans, 3 mois et 9 jours)
Élection 4 mars 2018
RĂ©Ă©lection 25 septembre 2022
Circonscription 1re de Toscane
LĂ©gislature XVIIIe et XIXe
Président du Conseil des ministres
–
(2 ans, 9 mois et 20 jours)
Président Giorgio Napolitano
Pietro Grasso (intérim)
Sergio Mattarella
Gouvernement Renzi
LĂ©gislature XVIIe
Coalition PD-NCD-SC-PI
Prédécesseur Enrico Letta
Successeur Paolo Gentiloni
Ministre du DĂ©veloppement Ă©conomique
(intérim)
–
(1 mois et 5 jours)
PrĂ©sident du Conseil Lui-mĂȘme
Gouvernement Renzi
Prédécesseur Federica Guidi
Successeur Carlo Calenda
Ministre des Infrastructures et des Transports
(intérim)
–
(10 jours)
PrĂ©sident du Conseil Lui-mĂȘme
Gouvernement Renzi
Prédécesseur Maurizio Lupi
Successeur Graziano Delrio
Secrétaire du Parti démocrate
–
(10 mois et 5 jours)
Élection 30 avril 2017
Président Matteo Orfini
Prédécesseur Matteo Orfini (intérim)
Lui-mĂȘme
Successeur Maurizio Martina
–
(3 ans, 2 mois et 4 jours)
Élection 8 dĂ©cembre 2013
Président Gianni Cuperlo
Matteo Orfini
Prédécesseur Guglielmo Epifani
Successeur Matteo Orfini (intérim)
Lui-mĂȘme
Maire de Florence
–
(4 ans, 9 mois et 2 jours)
Coalition PD-IDV-SEL
Prédécesseur Leonardo Domenici
Successeur Dario Nardella
Président de la province de Florence
–
(4 ans, 11 mois et 26 jours)
Coalition L'Olivier
Prédécesseur Michele Gesualdi
Successeur Andrea Barducci
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Florence (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique PPI (1996-2002)
DL (2002-2007)
PD (2007-2019)
IV (depuis 2019)
DiplÎmé de Université de Florence
Profession Publicitaire
Religion Catholicisme

Signature de

Matteo Renzi Matteo Renzi
Présidents du Conseil des ministres d'Italie

Avocat de profession, Matteo Renzi s'engage rapidement dans le jeu politique lorsqu'il soutient activement l'économiste Romano Prodi lors des élections parlementaires de 1996 ; élu président de la province de Florence en 2004, il dirige une coalition de centre-gauche, L'Olivier, et, cinq ans plus tard, en 2009, est élu maire de la ville de Florence.

Candidat au secrétariat du PD lors de la primaire de 2012, espérant mener la campagne de la coalition de centre-gauche « Italie. Bien commun » pour les élections parlementaires de 2013, il est cependant défait par le sortant, Pier Luigi Bersani ; un an plus tard, quelques mois aprÚs la crise interne vécue par le parti, il est cette fois désigné pour prendre le secrétariat du PD, majoritaire à la Chambre des députés depuis les élections du mois de février, et membre d'une grande coalition gouvernementale alliant la gauche, le centre et la droite.

En 2014, Matteo Renzi obtient, par un vote interne du PD, la démission contrainte du président du Conseil, Enrico Letta. Il lui succÚde peu aprÚs au palais Chigi. Fin 2016, aprÚs la victoire du « non » au référendum constitutionnel dont il était le promoteur, il remet sa démission au président de la République. L'année suivante, en 2017, il est réélu secrétaire du PD peu aprÚs avoir démissionné de cette fonction.

Il quitte Ă  nouveau la tĂȘte du PD aprĂšs le score historiquement bas obtenu par le parti aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018, lors desquelles il est cependant Ă©lu sĂ©nateur. Il quitte en 2019 le Parti dĂ©mocrate pour former un nouveau parti politique, Italia Viva.

Pour les élections parlementaires de 2022, il s'allie avec le parti Action de Carlo Calenda. Il est réélu au Sénat.

Biographie

Études et profession

Matteo Renzi est le fils d’un Ă©lu chrĂ©tien-dĂ©mocrate. Il passe son enfance Ă  Rignano sull'Arno. FormĂ©, dĂšs l’ñge de cinq ans, Ă  l’école du scoutisme catholique oĂč il fait son « vĂ©ritable apprentissage » pendant vingt ans, il sera chef scout. Il dĂ©clare « J’ai appris le sens de la communautĂ© chez les scouts. Et j’ai retenu une leçon en particulier de cette expĂ©rience : la valeur la plus importante, c’est la loyautĂ©. Et puis l’idĂ©e de relever coĂ»te que coĂ»te les dĂ©fis les plus difficiles. Comme disent les scouts : « C’est dans la montĂ©e que la voie se dĂ©gage » »[1].

Il part Ă  Florence pour faire ses Ă©tudes secondaires, puis supĂ©rieures. EntrĂ© Ă  l’universitĂ© de Florence, il suit un cursus de droit pendant quatre ans, qu’il achĂšve en 1999 par une maĂźtrise[2].

Il a un temps été journaliste bénévole, puis a travaillé au sein de la CHIL Srl, une société de services marketing. Dans cette entreprise, propriété de sa famille, il a notamment été chargé de la coordination du service de vente du quotidien La Nazione sur le territoire de Florence avec la gestion directe des marchands de journaux.

En 1999, il Ă©pouse Agnese Landini, une enseignante, avec laquelle il a trois enfants.

Pour l'annĂ©e 2019, il dĂ©clare un revenu annuel de 796 000 â‚Ź[3].

DĂ©buts en politique

En 1996, il contribue à la création des « comités Prodi », structure qui soutient la candidature de l'économiste Romano Prodi à la présidence du Conseil des ministres, et adhÚre alors au Parti populaire italien (PPI).

Élu secrĂ©taire provincial du PPI en 1999, il devient, deux ans plus tard, coordinateur du projet Ă©lectoral de centre gauche chrĂ©tien La Marguerite dans la province de Florence. AprĂšs la transformation de la coalition en un parti, DĂ©mocratie est libertĂ© - La Marguerite (DL), en 2002, il est investi secrĂ©taire provincial, en 2003.

À Florence

À l'occasion des Ă©lections provinciales des 12 et , il prend la tĂȘte de liste de l'alliance de centre gauche L'Olivier dans la province de Florence. Avec 58,8 % des suffrages exprimĂ©s dĂšs le premier tour, soit le mĂȘme rĂ©sultat que celui obtenu, cinq ans plus tĂŽt, par Michele Gesualdi, issu de la mĂȘme coalition politique.

Lorsque DL fusionne avec les Démocrates de gauche (DS), afin de constituer le nouveau Parti démocrate (PD), il en devient adhérent.

À l'issue de son mandat provincial de cinq ans, il dĂ©cide se prĂ©senter aux primaires dĂ©mocrates du , pour la mairie de la ville de Florence. Vainqueur surprise avec 40,5 % des suffrages, il arrive en tĂȘte lors du premier tour des Ă©lections municipales, les 6 et 7 juin, en obtenant 47,4 % des voix, se trouvant alors en ballotage face Ă  Giovanni Galli, candidat du Peuple de la libertĂ© (PDL). Au conseil municipal, le PD emporte 22 des 42 siĂšges, et le centre gauche dans son ensemble, 28. Lors du second tour, les 20 et 21 juin, il s'impose largement, avec 59,5 % des voix, un score moins Ă©levĂ© que son prĂ©dĂ©cesseur, Leonardo Domenici. Lors d'un sondage, rĂ©alisĂ© en 2012, il est le troisiĂšme maire le plus apprĂ©ciĂ© d'Italie, aprĂšs Luigi De Magistris, de Naples, et Piero Fassino, de Turin, tous les deux issus du centre gauche.

Candidat aux primaires de 2012

Matteo Renzi en 2010.

Le , il fait part de son intention d'ĂȘtre candidat aux primaires organisĂ©es par la coalition Italie. Bien commun, qui rassemble le Parti dĂ©mocrate, Gauche, Ă©cologie et libertĂ© (SEL) et le Parti socialiste italien (PSI), s'opposant donc au secrĂ©taire du PD, Pier Luigi Bersani. Avec 1 104 958 voix, soit 35,5 %, au premier tour le 25 novembre, il arrive deuxiĂšme derriĂšre Pier Luigi Bersani. Au second tour, organisĂ© une semaine plus tard, il est dĂ©fait par Bersani en ne remportant que 1 095 925 suffrages, ce qui correspond Ă  39,1 % des voix.

Bien qu'il ne soit pas le candidat du centre-gauche aux élections générales anticipées des 24 et 25 février 2013, il prend une part active dans la campagne. AprÚs le scrutin, qui voit la coalition remporter la majorité à la Chambre des députés, mais pas au Sénat de la République, il appelle le PD à prendre des positions fortes sur la rénovation de la vie politique, de maniÚre à s'assurer le soutien des élus du Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo.

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle d'avril 2013, il s'oppose Ă  ce que les dĂ©mocrates investissent Anna Finocchiaro ou Franco Marini, ce qui lui vaut des critiques de la part de ces derniers. Critique de la dĂ©signation de Marini, qui n'est cependant pas Ă©lu, il se fĂ©licite du choix de soutenir, au troisiĂšme tour, Romano Prodi, qui Ă©choue Ă  son tour. Finalement, c'est le chef de l'État sortant Giorgio Napolitano, qui se voit reconduit dans ses fonctions, au sixiĂšme tour de scrutin, le 20 avril.

Trois jours aprĂšs ce scrutin, suivi de la dĂ©mission de la direction du PD, le nom de Matteo Renzi est Ă©voquĂ© pour la prĂ©sidence du Conseil des ministres, Ă  la tĂȘte d'une alliance avec Le Peuple de la libertĂ© (PDL) de Silvio Berlusconi[4]. Une telle option, qu'il ne rĂ©fute pas tout en affirmant qu'Enrico Letta ferait un bon candidat Ă©galement, a les faveurs de cadres du parti, tels Piero Fassino, Dario Franceschini. À droite, Sandro Bondi et Ignazio La Russa appuient Ă©galement cette possibilitĂ©. À l'occasion d'une rĂ©union de la direction du PD, tenue ce mĂȘme 23 mars, il estime sa nomination finalement « improbable ».

Secrétaire du PD

Le 19 novembre, Matteo Renzi parvient Ă  se qualifier pour la primaire du suivant, celle-ci devant dĂ©signer le successeur de Pier Luigi Bersani au secrĂ©tariat du Parti dĂ©mocrate. En effet, Ă  l'issue du vote des seuls adhĂ©rents du parti, le jeune maire de Florence parvient Ă  rassembler sur son nom 46,7 % des suffrages. Il est Ă©lu Ă  la direction du PD dĂšs le premier tour de la primaire ouverte avec 1 895 332 voix, soit 67,55 % des suffrages exprimĂ©s. Il nomme aussitĂŽt un secrĂ©tariat rajeuni et fortement fĂ©minisĂ©.

Le , Renzi obtient la démission du président du Conseil, Enrico Letta, par un vote interne du PD réclamant immédiatement la constitution d'un nouveau gouvernement[5]. S'il s'agit, selon la presse transalpine, d'un véritable camouflet pour le chef du gouvernement démissionnaire, qui ne souhaitait pas quitter ses fonctions pour poursuivre son travail, l'épisode est présenté comme une victoire pour le jeune maire de Florence, désormais pressenti pour succéder à Letta au palais Chigi[6].

Formation du gouvernement

Le président Giorgio Napolitano et Matteo Renzi, durant la prestation de serment du gouvernement de ce dernier, le , à Rome.

Le , Renzi est officiellement convoquĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Giorgio Napolitano, au palais du Quirinal ; Ă  l'issue d'un entretien d'une heure et demie, le maire de Florence est officiellement chargĂ© par le chef de l'État de la formation d'un nouveau gouvernement, ce qu'il accepte « avec rĂ©serve »[7]. S'il promet d'accomplir sa tache « avec toute l'Ă©nergie, l'enthousiasme et l'engagement » qui sont les siens[8], il doit cependant reconnaĂźtre, selon la presse italienne, que la constitution d'un nouvel exĂ©cutif ne sera pas chose aisĂ©e. L'Ă©crivain Alessandro Baricco refuse le ministĂšre des Biens et ActivitĂ©s culturels et du Tourisme et le prĂ©sident de Luxottica, Andrea Guerra, pressenti pour le ministĂšre du DĂ©veloppement Ă©conomique, refuse Ă©galement l'offre. D'autre part, Renzi doit encore nĂ©gocier avec le vice-prĂ©sident du Conseil sortant, Angelino Alfano, dont le soutien de son parti, le Nouveau Centre droit (NCD) est nĂ©cessaire pour l'investiture du gouvernement[9].

Quatre jours aprĂšs avoir Ă©tĂ© convoquĂ© par le chef de l'État Giorgio Napolitano pour la formation d'un nouvel exĂ©cutif, Renzi, Ă  l'issue de ses consultations politiques, monte au Quirinal pour accepter la prĂ©sidence du Conseil et prĂ©senter au prĂ©sident la liste des ministres proposĂ©s ; durant cet entretien long de plus de deux heures, un diffĂ©rend semble avoir opposĂ© les deux hommes quant aux nominations du ministre des Finances et du chef de la diplomatie[10]. Le prĂ©sident Napolitano a ainsi Ă©chouĂ© Ă  faire confirmer Emma Bonino au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, mais est parvenu Ă  imposer l'Ă©conomiste Pier Carlo Padoan au ministĂšre de l'Économie et des Finances, dans un contexte Ă©conomique difficile pour la pĂ©ninsule.

À l'issue de cet entretien, le plus jeune prĂ©sident du Conseil de l'histoire italienne prĂ©sente son gouvernement, composĂ© de seulement seize ministres dont huit femmes, parmi lesquelles Roberta Pinotti au ministĂšre de la DĂ©fense, une premiĂšre. Matto Renzi et ses ministres prĂȘtent serment le lendemain, devant Giorgio Napolitano.

Il conserve dans le mĂȘme temps la direction du Parti dĂ©mocrate, une premiĂšre dans l'histoire de ce dernier[11].

Discours volontariste

Le , Matteo Renzi prĂ©sente son gouvernement et son programme devant le SĂ©nat de la RĂ©publique pour le vote de confiance. Il dĂ©roule un discours profondĂ©ment europhile, affirmant que « La tradition europĂ©enne et europĂ©iste reprĂ©sente la meilleure partie de l'Italie, ainsi que sa certitude d'avoir un avenir », prĂ©cisant « Ce ne sont pas Angela Merkel et Mario Draghi qui nous demandent de tenir nos comptes publics en ordre. Nous devons le faire par respect pour nos enfants, pour ceux qui viendront aprĂšs nous. » Jouant sur son image de jeune rĂ©formateur, il rappelle sa volontĂ© de rĂ©former la chambre haute, soulignant qu'il n'a mĂȘme pas l'Ăąge d'y siĂ©ger, promet le remboursement « intĂ©gral et immĂ©diat » des dizaines de milliards d'euros que les administrations doivent aux entreprises italiennes, annonce l'instauration de la dĂ©claration prĂ©-remplie d'impĂŽt sur le revenu pour les fonctionnaires et « une rĂ©duction Ă  deux chiffres » de la pression fiscale.

À l'issue d'un dĂ©bat de onze heures, l'exĂ©cutif remporte la confiance par 169 voix contre 139[12]. Il obtient, vingt-quatre heures plus tard, la confiance de la Chambre des dĂ©putĂ©s, par 378 voix contre 220[13].

« 10 milliards d'euros pour 10 millions d'Italiens »

Il annonce, le 12 mars, un important plan de relance[14]. Il comprend notamment une baisse de l'impĂŽt sur le revenu pour les salariĂ©s touchant moins de 25 000 euros nets par an, une baisse de 10 % de l'impĂŽt sur la production et de la facture Ă©nergĂ©tique des PME, le remboursement des 60 milliards d'euros dus par les administrations publiques aux entreprises italiennes, un plan de rĂ©novation des Ă©coles de 3,5 milliards d'euros, un plan de protection du territoire de 1,5 milliard d'euros pour les zones Ă  risque, un fond de 1,7 milliard d'euros pour les jeunes, afin de les aider Ă  poursuivre leurs Ă©tudes ou trouver un emploi.

L'ensemble de ces rĂ©ductions fiscales et nouvelles dĂ©penses sera financĂ© par une Ă©conomie de 7 milliards d'euros sur le fonctionnement de l'État, une baisse des taux d'intĂ©rĂȘt de la dette, un retour de TVA de l'ordre de 6 milliards d'euros du fait du remboursement des administrations publiques, une augmentation du dĂ©ficit public, qui se maintiendra sous les 3 % du PIB, et la hausse de six points de la taxe sur les revenus financiers.

Le lendemain, il qualifie le pacte budgĂ©taire europĂ©en de « pacte de stupiditĂ© », expliquant : « Je suis le Premier ministre d'un pays qui respecte les engagements pris avec l'Europe, mais il y a un engagement encore plus grand : la vocation de l'Europe, qui ne doit pas ĂȘtre un ensemble de techniciens sans Ăąme »[15].

En avril, il lance une vague de nominations dans le service public inĂ©dite depuis dix ans (350 Ă  500 places d'administrateur sont concernĂ©s) : il choisit des personnalitĂ©s plus jeunes et fĂ©minines, nomme trois femmes Ă  la tĂȘte de grands groupes (notamment Emma Marcegaglia Ă  la direction d'Eni) et rĂ©duit les salaires des dirigeants publics[16].

Il introduit une flat tax, valable pendant quinze ans, d'un montant de 100 000 euros en faveur des riches expatriĂ©s qui transfĂšrent leur rĂ©sidence fiscale en Italie, Ă  la place du rĂ©gime d’imposition ordinaire (fixĂ© Ă  43 % pour les revenus excĂ©dant 75 000 euros)[17].

La veille des Ă©lections europĂ©ennes de 2014, Matteo Renzi tient une confĂ©rence de presse afin de faire le point sur ses quatre-vingt premiers jours en tant que chef du gouvernement. Il liste notamment la baisse des impĂŽts Ă  hauteur de 10 milliards d'euros pour les mĂ©nages et 2,5 milliards pour les entreprises, l'abolition des provinces (ce qui entraĂźne une diminution de 3 000 hommes politiques) et son plan de relance Ă  destination des jeunes[18]. Il a Ă©galement fait adopter un nouveau Code du travail (permettant notamment Ă  un jeune d'ĂȘtre titularisĂ© aprĂšs trois annĂ©es d'apprentissage), mis en vente la participation de l'État dans les Postes et l'aviation civile et dĂ©bloquĂ© un crĂ©dit de 3,5 milliards d'euros pour la rĂ©fection de 10 000 Ă©coles.

Pour autant, l’économiste italien Andrea Fumagalli explique que selon les donnĂ©es de l'OCDE, les rĂ©formes Ă©conomiques libĂ©rales de Matteo Renzi ont provoquĂ© une augmentation de la prĂ©caritĂ© et du chĂŽmage parmi les jeunes et un PIB stagnant[19].

RĂ©formes politiques

Matteo Renzi au cÎté du président de la République Sergio Mattarella, le .

La rĂ©forme de la loi Ă©lectorale, pas encore votĂ©e, prĂ©voit la suppression du SĂ©nat et la diminution de 3 000 fonctionnaires. Lors du scrutin europĂ©en, son parti arrive en premiĂšre position avec 41 % des voix[20].

En , il s'attaque aux affaires de la classe politique, impliquant plusieurs hauts responsables. Le Conseil des ministres accorde notamment des pouvoirs Ă©tendus Ă  des magistrats anticorruption pour enquĂȘter sur les financements occultes de l'Exposition universelle de 2015, qui se tient Ă  Milan[21].

Mi- est prĂ©sentĂ©e la rĂ©forme du SĂ©nat. Il n'aura plus de rĂŽle exĂ©cutif, mais une mission consultative vis-Ă -vis Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s ; le « bicamĂ©risme parfait » nĂ© en 1947 Ă©tait jusque-lĂ  dĂ©clarĂ© responsable de pesanteurs politiques et d'une profonde inertie. Il comportera 100 membres (74 conseillers rĂ©gionaux, 21 maires et 5 personnalitĂ©s dĂ©signĂ©es pour 7 ans par le prĂ©sident de la RĂ©publique) contre 315 aujourd'hui ; ils ne seront plus rĂ©munĂ©rĂ©s, ce qui reprĂ©sentera une Ă©conomie de 500 millions d'euros pour l'État. Cette rĂ©vision constitutionnelle est la plus importante depuis la fondation de la RĂ©publique et conduit Ă  un rĂ©trĂ©cissement sensible du collĂšge Ă©lectoral de l'Ă©lection prĂ©sidentielle (qui compte alors 1 000 membres)[22] et une altĂ©ration du quorum pour son Ă©lection[23].

Politique extérieure

En 2014, lors de la fĂȘte de L'UnitĂ  Ă  Bologne, il s'affiche avec le Premier ministre français Manuel Valls et les reprĂ©sentants du Parti travailliste nĂ©erlandais, Diederik Samsom, du Parti socialiste ouvrier espagnol, Pedro SĂĄnchez, et du Parti socialiste europĂ©en, Achim Post : leur alliance est prĂ©sentĂ©e comme le « pacte des tortellinis », du nom des cĂ©lĂšbres pĂątes bolognaises[24] - [25]. Matteo Renzi affiche de nouveau sa complicitĂ© avec Manuel Valls en 2015, tandis que certains observateurs soulignent leurs ressemblances et la convergence de leurs politiques[25] - [26] - [27].

Difficultés et démission

Il enregistre sa premiÚre vraie défaite électorale lors des élections municipales de 2016, à l'issue desquelles le Parti démocrate perd les villes de Rome, Turin, Trieste, et conserve de justesse Milan[28]. L'un de ses plus farouches adversaires, Luigi de Magistris, est par ailleurs largement réélu à Naples[28]. Bien que Matteo Renzi ait refusé de nationaliser ce scrutin, celui-ci a été centré sur sa personne, et les analystes politiques considÚrent qu'il a échoué à élargir sa majorité au centre droit, qui a préféré voter pour le grand vainqueur de ces élections, le Mouvement 5 étoiles[28].

Le , Ă  la suite de la large victoire du « non Â» (59,1 %) lors d'un rĂ©fĂ©rendum constitutionnel qui devait mettre fin au bicamĂ©risme Ă©galitaire et auquel il avait liĂ© son avenir Ă  la tĂȘte du pays, il annonce qu'il prĂ©sentera sa dĂ©mission le lendemain, aprĂšs une derniĂšre rĂ©union du Conseil des ministres[29]. Le chef de l'État lui ayant demandĂ© d'attendre l'adoption de la loi de finances pour par le SĂ©nat, Matteo Renzi lui prĂ©sente officiellement sa dĂ©mission le . Il se voit alors chargĂ© de l'expĂ©dition des affaires courantes jusqu'Ă  la formation d'un nouvel exĂ©cutif[30]. Le , il est remplacĂ© par Paolo Gentiloni au poste de PrĂ©sident du Conseil des ministres d'Italie par le prĂ©sident de la RĂ©publique, Sergio Mattarella.

Démission puis retour au secrétariat du PD

AprĂšs avoir dĂ©missionnĂ© du gouvernement, Matteo Renzi reste dans un premier temps Ă  la tĂȘte du Parti dĂ©mocrate. Il affronte une vive contestation Ă  la gauche du parti, les proches de Pier Luigi Bersani, ancien secrĂ©taire du parti, hĂ©sitant Ă  faire scission. Mediapart souligne qu'« Ă  force d’avoir personnalisĂ© le PD sans le structurer autrement que sur son charisme, Renzi a cristallisĂ© beaucoup de rancƓur autour de son mode d’exercice du pouvoir »[11].

Le , il annonce en ouverture de l'assemblée nationale du Parti démocrate qu'il démissionne de ses fonctions de secrétaire du parti, n'excluant pas de postuler à sa succession lors du prochain congrÚs du PD[31].

Il est rĂ©Ă©lu le au cours des primaires ouvertes avec 71 % des voix, contre 21 % au ministre de la Justice Andrea Orlando et 8 % au prĂ©sident des Pouilles Michele Emiliano. Cette victoire, plus large que celle attendue, est aussi perçue comme un succĂšs pour le Parti dĂ©mocrate, victime, avec la crĂ©ation d'Article 1er - Mouvement dĂ©mocrate et progressiste, d'une scission quelques semaines auparavant, puisque plus de deux millions d'Italiens ont participĂ© Ă  ce scrutin[32].

Il apporte son soutien à Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle, notamment en reprenant notamment son slogan « En marche » (In cammino !) ; il relÚve également que certaines de ses idées se retrouvent dans le programme d'Emmanuel Macron, tandis que certains observateurs soulignent des ressemblances entre eux[33] - [34]. En vue des élections européennes de 2019, certains élus socialistes européens craignent qu'il ne pousse le PD à quitter le groupe du Parti socialiste européen au profit d'un groupe centriste, voire d'une liste transnationale commune avec La République en marche (LREM) et Ciudadanos, dont il rencontre le dirigeant Albert Rivera en [35] - [36]. En , avec plusieurs personnalités européennes[37], il cosigne une tribune appelant à refonder l'Europe en réformant les traités et en mettant en garde contre les « dirigeants populistes pour qui l'Union est une anomalie de l'histoire qu'il convient de déconstruire »[38].

AprĂšs la contre-performance de son parti lors des Ă©lections municipales de , il Ă©crit dans son livre-programme Avanti. PerchĂš l’Italia non si ferma [En avant. Parce que l’Italie ne s’arrĂȘte pas] : « Nous n’avons pas le devoir moral d’accueillir en Italie toutes les personnes qui se trouvent dans de plus mauvaises conditions que les nĂŽtres. Mais nous avons le devoir moral de les aider. De les aider vraiment chez eux. » Ce dernier propos, perçu comme un rapprochement avec la position de la Ligue du Nord, suscite de nombreuses critiques de la sociĂ©tĂ© civile et de l’Église italienne, et jusque dans son propre camp[39].

Échec aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018 et nouvelle dĂ©mission

En vue des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018, son parti souffre de son impopularitĂ© alors que le prĂ©sident du Conseil, Paolo Gentiloni, plus populaire, est tenu Ă  l'Ă©cart de la campagne[40] - [41]. Lui-mĂȘme se prĂ©sente au SĂ©nat de la RĂ©publique, dans la circonscription uninominale de Florence, en Toscane. Il recueille 109 830 voix, soit 43,89 % des suffrages exprimĂ©s et arrive loin devant le candidat soutenu par la coalition de centre droit[42]. Il obtient ainsi son premier mandat parlementaire. Le , il dĂ©missionne de la tĂȘte du parti[43]. Il doit cependant quitter son poste aprĂšs le congrĂšs, auquel il annonce qu'il ne se prĂ©sentera pas, ce qui lui laisse la latitude de refuser toute coalition gouvernementale avec le Mouvement 5 Ă©toiles, conformĂ©ment Ă  sa position de toujours, alors que cette possibilitĂ© est envisagĂ©e par certains cadres du parti[44].

Départ du Parti démocrate et fondation d'Italia Viva

En , aprĂšs avoir ƓuvrĂ© Ă  la constitution du deuxiĂšme gouvernement Conte, alliant le PD et le M5S, afin d'Ă©viter la tenue d'Ă©lections anticipĂ©es, il quitte le Parti dĂ©mocrate et lance une nouvelle formation baptisĂ©e Italia Viva, indiquant : « Aujourd'hui, le PD est un ensemble de courants politiques. [
] Je crains qu'il ne soit pas en mesure de rĂ©pondre seul aux agressions de Salvini et Ă  la difficile cohabitation avec les 5 Étoiles ». Il prĂ©cise qu'il continue Ă  soutenir le gouvernement Conte[45]. Plusieurs parlementaires le rejoignent, venant du PD et de Forza Italia[46].

En janvier 2021, il provoque la fin du deuxiĂšme gouvernement Conte, en retirant ses deux ministres et son sous-secrĂ©taire d’État du gouvernement[47].

Depuis 2018, les confĂ©rences que Matteo Renzi donne, notamment dans les monarchies du Golfe, occupent une grande place dans son emploi du temps. Il dĂ©clare pour cette activitĂ© plus de 800 000 euros de revenu en 2018 et plus d'un million en 2019. Il rejoint en 2020 le conseil d’administration du Future Investment Initiative Institute, un think tank financĂ© par l’Arabie saoudite, pour une rĂ©munĂ©ration annuelle de 80 000 euros. D'aprĂšs le quotidien français L'Opinion, qui cite des proches de l'ex-prĂ©sident du Conseil, ce dernier ne serait pas inquiet des consĂ©quences de ses liens avec le prince hĂ©ritier Mohammed ben Salmane pour son image publique : « Il n’a aucune intention de diminuer ses revenus pour devenir un subordonnĂ© de Giuseppe Conte, et il se fiche complĂštement de l’impact de sa relation avec les Saoudiens sur son image publique. Il est l’homme politique en lequel les Italiens ont le moins confiance, donc Ă  quoi bon s’intĂ©resser au jugement des autres ? »[48].

Sobriquets

SurnommĂ© Il Rottamatore (« Le dĂ©molisseur »)[49], en rĂ©fĂ©rence Ă  sa volontĂ© d’envoyer la vieille classe dirigeante italienne Ă  la casse.

Certains des dĂ©tracteurs du maire de Florence le surnomment aussi Renzusconi, en arguant, au-delĂ  des camps politiques opposĂ©s dans lesquels se situent Matteo Renzi et Silvio Berlusconi, que les deux hommes partageraient certains traits de caractĂšre : « MĂȘme ambition, mĂȘme goĂ»t pour les slogans, mĂȘme souplesse idĂ©ologique, mĂȘme capacitĂ© Ă  priver l’adversaire de ses arguments en les faisant siens, mĂȘme aisance tĂ©lĂ©gĂ©nique, mĂȘme maĂźtrise de la mise en valeur de ce qu’ils ont de plus prĂ©cieux : eux-mĂȘmes, et mĂȘme maĂźtrise de la langue anglaise »[50].

Notes et références

Notes

Références

  1. Marco Damilano, « Renzi : le gentil boy-scout devenu un ogre politique », L’Espresso, sur le site courrierinternational.com, 17 fĂ©vrier 2014.
  2. Marco Damilano, « Renzi : le gentil boy-scout devenu un ogre politique », L’Espresso.
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