Parti socialiste européen
Le Parti socialiste européen (PSE) est un parti politique européen regroupant les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes d'Europe. Son groupe politique est le deuxiÚme en taille au Parlement européen aprÚs les élections de 2019 (154 députés en ). Selon la tradition européenne, il peut participer à des majorités de circonstance avec le Parti vert européen et le Parti de la gauche européenne, comme avec le Parti populaire européen et Renew Europe. Le PSE est lié à l'Internationale socialiste.
Parti socialiste européen | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Stefan Löfven |
Fondation | 1953 : groupe 1973 : confédération 9- : parti |
SiĂšge | Rue Guimard 10, Bruxelles, Belgique |
Branche jeunesse | Jeunes socialistes européens |
Branche femmes | PSE Femmes |
Positionnement | Centre gauche |
Idéologie | Social-démocratie Europhilie |
Groupe au Parlement européen | S&D |
Affiliation internationale | Internationale socialiste Alliance progressiste |
Couleurs | Rouge |
Site web | pes.eu |
Présidents de groupe | |
Parlement europĂ©en | Iratxe GarcĂa |
Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe | Frank Schwabe (SOC) |
Représentation | |
Députés européens | 154 / 705 |
Conseil europĂ©en (chefs d'Ătat ou de gouvernement) |
5 / 27 |
Chambres hautes nationales | 592 / 2273 |
Chambres basses nationales | 1725 / 7124 |
Histoire
Mouvement socialiste en Europe
Depuis le milieu du XIXe siĂšcle il existe des partis socialistes, sociaux-dĂ©mocrates ou travaillistes en Europe. Ils ont toujours eu des liens entre eux. C'est ainsi qu'il y a plus de cent ans, en aoĂ»t 1904, le congrĂšs de lâInternationale socialiste (essentiellement europĂ©enne) rĂ©uni Ă La Haye est la premiĂšre Ă©tape de l'unitĂ© des socialistes français, rĂ©alisĂ©e lâannĂ©e suivante.
Lorsque certains pays ont Ă©tĂ© sous le joug de rĂ©gimes totalitaires, les relations nouĂ©es entre les diffĂ©rents pays ont permis Ă la solidaritĂ© entre socialistes de fonctionner. Câest ainsi que la gauche française aide, clandestinement les socialistes espagnols pendant la guerre civile, que les SuĂ©dois accueillent les sociaux-dĂ©mocrates allemands ou autrichiens qui luttent contre le nazisme ou quâĂ nouveau la France sert de base Ă la reconstruction de la gauche espagnole, portugaise ou grecque pendant les annĂ©es 1960 et 70.
Les sociaux-dĂ©mocrates perçoivent lâEurope comme autre chose quâun vaste marchĂ© sans rĂšgles. Depuis toujours, la tradition ouvriĂšre et internationaliste de la social-dĂ©mocratie a conduit la gauche europĂ©enne Ă mettre en pratique une forme de gouvernement qui a dominĂ© toute lâEurope pendant plus dâun demi-siĂšcle. Câest lâĂtat-providence.
Ce qui caractĂ©rise la gauche europĂ©enne, câest sa diversitĂ©. En Grande-Bretagne, les syndicats ouvriers ont construit un parti pour les reprĂ©senter, c'est le travaillisme. En Allemagne ou dans les pays scandinaves, les partis sociaux-dĂ©mocrates ont crĂ©Ă© tout un ensemble de structures pour dĂ©fendre les droits des travailleurs dans toute la sociĂ©tĂ©. En France et dans les pays mĂ©diterranĂ©ens, les partis socialistes et les syndicats n'ont quant Ă eux pas de liens organiques.
En Europe de l'Est, les partis actuels sont soit les hĂ©ritiers dâanciens partis sociaux-dĂ©mocrates dâavant la Seconde Guerre mondiale, soit les successeurs des partis staliniens de lâĂšre soviĂ©tique. En rĂ©alitĂ©, la tradition dĂ©mocratique que lâon a vu sâexprimer Ă Berlin et en Pologne, en Hongrie ou en TchĂ©coslovaquie entre 1948 et 1981 venait elle-mĂȘme dâun mouvement ouvrier dynamique depuis la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Souvent dans les pays de l'est, les mouvements socialistes et sociaux-dĂ©mocrates sont clairement sĂ©parĂ©s. Alors que les formations socialistes traditionnelles ont, aprĂšs la Seconde guerre mondiale, fusionnĂ© avec les partis communistes, les partis sociaux-dĂ©mocrates se sont maintenus dans la clandestinitĂ©, et certains d'entre eux en exil se sont regroupĂ©s au sein de l'Union socialiste dâEurope centrale et orientale. Cet Ă©clatement de la gauche modĂ©rĂ©e va plus loin lorsque existent dans certains pays comme la Hongrie des formations dites « libĂ©rales de gauche » (SzDSz).
1974-1992 : la Confédération des partis socialistes de la Communauté européenne
AncĂȘtre du PSE, la ConfĂ©dĂ©ration des partis socialistes de la CommunautĂ© europĂ©ennes (CPSCE) est fondĂ©e en 1974[1]. Les socialistes sont ainsi les premiers Ă s'unir au niveau de la CommunautĂ©[1]. Elle ne dispose pas de statuts, les partis membres de l'Internationale socialiste dans les pays de la CommunautĂ© europĂ©enne deviennent automatiquement membres de la ConfĂ©dĂ©ration[1]. Les rĂŽles-clĂ©s au sein de la ConfĂ©dĂ©ration sont assumĂ©s par les directions nationales et non par les Ă©lus socialistes au Parlement europĂ©en, Ă l'exception du chef de groupe[1].
Elle a comme premier prĂ©sident lâAllemand Wilhelm Dröscher (de). La France y a un statut de poids lourd. DĂšs sa fondation, la confĂ©dĂ©ration travaille Ă lâĂ©laboration dâun programme commun qui doit servir de base aux engagements des socialistes europĂ©ens pour les Ă©lections de 1979[1]. Câest Michel Rocard qui est chargĂ© dâen rĂ©diger la partie consacrĂ©e Ă la politique Ă©conomique. La rĂ©daction d'un vĂ©ritable programme commun se rĂ©vĂšle toutefois difficile et c'est finalement un Manifeste qui est approuvĂ© en [1]. C'est Ă©galement en 1978 que Robert Pontillon devient prĂ©sident de la CPSCE. En , la CPSCE publie un Appel Ă l'Ă©lectorat qui souligne un certain nombre de principes communs, tels que le droit au travail ou le contrĂŽle dĂ©mocratique de l'Ă©conomie[1].
Au moment des Ă©lections europĂ©ennes de 1979 est le seul des trois groupements de partis de la CommunautĂ© europĂ©enne Ă avoir des membres dans les neuf pays membres[1]. En mai 1979, Paris accueille le Printemps des socialistes europĂ©ens qui rassemblent deux cents candidats et vingt mille personnes. François Mitterrand et Willy Brandt militent Ă ce moment pour un parti capable de transcender les clivages partis nationaux, avec un vrai pouvoir dâimpulsion.
LâannĂ©e suivante, le mot dâordre pour le travail des socialistes, câest « les socialistes contre la droite », pour lutter contre les partis qui recyclent les survivants des dictatures qui viennent de sâeffondrer en GrĂšce, au Portugal ou en Espagne et contre la montĂ©e des droites dures en France, en Allemagne, dans les pays scandinaves ou en Grande-Bretagne.
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, les socialistes europĂ©ens luttent contre le thatchĂ©risme qui se pratique en Grande-Bretagne et qui influence quelques autres pays. Mais plus le temps passe et plus lâinadaptation dâune structure qui nâest quâun cadre de coordination se fait sentir. La victoire de la gauche aux Ă©lections europĂ©ennes fit du groupe socialiste, le premier groupe au Parlement europĂ©en.
En 1989-1990, lâHistoire sâaccĂ©lĂšre et les socialistes entendent ĂȘtre Ă la hauteur des Ă©vĂ©nements. La chute du Mur de Berlin, la rĂ©unification de lâAllemagne, la dĂ©sagrĂ©gation du bloc soviĂ©tique, qui entraĂźne la disparition des rĂ©gimes staliniens en Europe centrale et orientale conduisent la social-dĂ©mocratie Ă penser plus loin. Le renforcement dâune Europe qui nâest encore quâĂ©conomique devient prioritaire.
1992-1997 : du Parti des socialistes européens au Parti socialiste européen
En 1992, la signature du traitĂ© de Maastricht fait entrer lâEurope politique dans une nouvelle phase qui rend indispensable la transformation de la CPSCE. Le nouveau traitĂ© prĂ©voit la constitution de partis europĂ©ens pour les Ă©lections. Le congrĂšs des 9 et de la mĂȘme annĂ©e, qui se tient Ă La Haye, donne naissance, aprĂšs neuf mois de nĂ©gociations au Parti des socialistes europĂ©ens. Le nouveau parti accueille en plus des membres de lâancienne confĂ©dĂ©ration, les partis suĂ©dois, finlandais et le PDS italien. Le premier prĂ©sident du PSE est le Belge Willy Claes. Le nouveau parti adopte la paritĂ© dans ses instances et les partis observateurs y ont plus de droits.
Les Ă©lections europĂ©ennes de 1994 confirmĂšrent la place du PSE comme premier parti au Parlement europĂ©en. Claes quitte bientĂŽt la prĂ©sidence du PSE, laissant la place Ă lâAllemand Rudolf Scharping en 1995. Puis le britannique Robin Cook a succĂ©dĂ© Ă Rudolf Scharping en 2001 Ă la tĂȘte du PSE qui est dĂ©sormais dĂ©nommĂ© Parti socialiste europĂ©en.
Les buts que le PSE sâest fixĂ©s sont :
- le renforcement du mouvement socialiste et social-dĂ©mocrate dans lâUnion europĂ©enne et dans le reste de lâEurope ;
- Le dĂ©veloppement dâĂ©troites relations entre les partis nationaux membres, leurs groupes parlementaires, le groupe PSE au Parlement europĂ©en et le PSE lui-mĂȘme ;
- L'Ă©laboration de politiques communes pour lâUnion europĂ©enne et, enfin, lâadoption dâun manifeste commun lors des Ă©lections au Parlement europĂ©en.
Depuis 1997 : conflits et perspectives
Les socialistes europĂ©ens sont pourtant plus que jamais divisĂ©s depuis la fin des annĂ©es 1990. Le dĂ©bat structurant sur l'orientation de la social-dĂ©mocratie europĂ©enne se cristallise rapidement sur les personnalitĂ©s de Tony Blair et de Lionel Jospin. L'un dĂ©fend avec Gerhard Schröder l'ouverture vers une « troisiĂšme voie-un nouveau centre » (The third way, Der Neue Mittel) et l'autre lutte pour le maintien de la ligne classique, celle qui dĂ©fend un rĂŽle de l'Ătat et des services publics et le concept de l'Europe politique et sociale. La division est apparue en plein jour Ă l'occasion des Ă©lections europĂ©ennes de 1999, quand malgrĂ© l'adoption d'un programme commun du PSE, les leaders anglais et allemand ont publiĂ© quelques semaines avant le scrutin un programme prĂŽnant un « Nouveau centre ». Tandis que les socialistes français sĂ©duisent les partis du sud, ainsi que les socialistes belges, grecs ou italiens, le Labour et le SPD trouvent des Ă©mules du cĂŽtĂ© des nouvelles formations socialistes issues de l'ex-bloc communiste. Lors du congrĂšs de Bruxelles de 2004, pour la premiĂšre fois, il y eut deux candidats. Le Danois Poul Nyrup Rasmussen est le candidat tacite des Français qui souhaitent un vĂ©ritable parti europĂ©en qui soit l'avant-garde d'une plus grande intĂ©gration europĂ©enne. L'Italien Giuliano Amato est le candidat « officiel » soutenu par le prĂ©sident sortant Robin Cook et les principales formations comme le Labour ou le SPD. Poul Nyrup Rasmussen est finalement Ă©lu avec quelques voix d'avance notamment grĂące Ă l'intĂ©gration du vote personnel au sein des dĂ©lĂ©gations au CongrĂšs.
En , faisant le constat de l'échec aux élections européennes, le PSE, lors de son congrÚs à Prague, adopte comme résolution de nommer avant les élections européennes de 2014 un candidat pour le poste de président de la Commission européenne[2]. Une campagne est en cours au sein du PSE pour que ce candidat soit désigné par un processus de primaires[3].
Le PSE compte aujourdâhui trente-trois partis membres, issus des vingt-sept pays de l'Union europĂ©enne, ainsi que de NorvĂšge. S'y ajoutent douze partis associĂ©s et douze partis observateurs.
Malgré la reprise récente du leadership par Tony Blair sur la social-démocratie européenne, celle-ci semble encore divisée sur les stratégies à suivre vers la construction européenne. Unis dans la défense du « oui » au traité établissant une constitution pour l'Europe, la victoire du « non » en France et aux Pays-Bas a renforcé les courants euro-sceptiques ou plus à gauche. Le fossé entre les tenants d'un « socialisme au centre », qui accepte et accompagne le libéralisme économique (social-libéralisme), et les tenants d'un socialisme à gauche, qui maintient sa volonté de dépasser le capitalisme ne cesse de s'élargir. En Allemagne, un des leaders historiques du SPD Oskar Lafontaine a ainsi quitté son parti pour tenter un rassembler à gauche entre le WASG et le PDS néo-communiste, et a finalement fondé un nouveau parti, Die Linke, qui rejoint le PGE et le groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique.
Le congrĂšs du PSE s'est tenu Ă Bruxelles les 28 et . Ă cette occasion, une nouvelle Ă©quipe dirigeante[4] a Ă©tĂ© Ă©lue et une rĂ©solution[5] promettant un retour aux valeurs progressistes qui sont au cĆur du projet europĂ©en a Ă©tĂ© adoptĂ©e. Le congrĂšs a Ă©galement annoncĂ© le dĂ©but des prĂ©paratifs en vue des Ă©lections europĂ©ennes de 2014, indiquant que le moment Ă©tait venu de mettre en Ćuvre les plans du PSE pour la dĂ©signation d'un candidat commun[6].
Certains partis affiliĂ©s au PSE, comme le SMER â social-dĂ©mocratie en Slovaquie et le Parti socialiste bulgare, ont cependant une orientation idĂ©ologique assez nationaliste et conservatrice[7].
Organisation
Langue | DĂ©nomination |
---|---|
Allemand | Sozialdemokratische Partei Europas (SPE) |
Anglais | The Party of European Socialists (PES) |
Bulgare | ĐĐ°ŃŃĐžŃ ĐœĐ° ĐĐČŃĐŸĐżĐ”ĐčŃĐșĐžŃĐ” ĐĄĐŸŃОалОŃŃĐž (ĐĐĐĄ) |
Danois | De EuropĂŠiske Socialdemokraters Parti (ESP) |
Espagnol | Partido Socialista Europeo (PSE) |
Estonien | Euroopa Sotsialistlik Partei (ESP) |
Finnois | Euroopan sosialidemokraattinen puolue (ESP) |
Français | Parti Socialiste Européen (PSE) |
Grec | ÎÏ ÏÏÏαÏÎșÏ ÎŁÎżÏÎčαλÎčÏÏÎčÎșÏ ÎÏΌΌα (EÎŁK) |
Hongrois | EurĂłpai SzocialistĂĄk PĂĄrtja (ESzP) |
Italien | Partito Socialista Europeo (PSE) |
Letton | Eiropas SociÄldemokrÄtiskÄ partija (ESP) |
Lituanien | Europos socialistĆł partija (ESP) |
Luxembourgeois | EuropÀesch sozialistesch partei (ESP) |
Maltais | Il-Partit tas-Socjalisti Ewropej (PSE) |
NĂ©erlandais | Partij van Europese Sociaal-democraten (PES) |
Polonais | Partia Europejskich SocjalistĂłw (PES) |
Portugais | Partido Socialista Europeu (PSE) |
Slovaque | Strana eurĂłpskych socialistov (SEP) |
SlovĂšne | Stranke evropskih socialdemokratov (SEP) |
Suédois | Europeiska Socialisters Parti (ESP) |
TchĂšque | EvropskĂœch sociĂĄlnĂch demokratĆŻ (ESD) |
En 2004, le CongrÚs du PSE élit Poul Nyrup Rasmussen président du PSE. En , il annonce qu'il se retirait de sa fonction pour raisons de santé. C'est Sergueï Stanichev qui a assuré la présidence par intérim. Lors du 9e congrÚs du PSE, les 28-, Sergei Stanishev fut élu président du parti. Il est re-élu président lors des CongrÚs de Budapest () et de Lisbonne (). Stefan Löfven lui succÚde au congrÚs de Berlin (octobre 2022)
Les membres du PSE se retrouvent dans les principales institutions de l'Union européenne : au Parlement européen, à la Commission européenne, au Conseil de l'Union européenne, au Conseil européen et au Comité européen des régions.
Le PSE est une organisation associée de l'Internationale socialiste. Il compte à ses cÎtés une organisation de jeunesse (Jeunes socialistes européens) ainsi qu'une organisation pour les femmes (PSE Femmes). Il a contribué également au lancement du Forum progressiste mondial.
Le PSE regroupe 57 partis, dont certains situĂ©s dans des Ătats non-membres de l'Union europĂ©enne, tels que le CHP en Turquie ou le Meretz en IsraĂ«l[8].
Le CongrÚs du PSE se réunit deux fois tous les cinq ans et décide de l'orientation politique du PSE. Il élit un président et un/plusieurs vice-présidents, qui dirigent et représentent le PSE au quotidien. La Présidence, élue lors du CongrÚs, est l'instance la plus haute du PSE dans la gestion des affaires courantes du PSE.
Les Jeunes socialistes européens et le PSE Femmes sont respectivement l'organisation de jeunesse et l'organisation des femmes du PSE. Il faut aussi compter sur le réseau Rainbow Rose qui regroupe les personnes LGBT.
Les années sans congrÚs, le PSE organise un Conseil, qui contribue à définir la politique du PSE. Le dernier en date est le Conseil de Lisbonne, qui s'est déroulé les 1-.
Historique des conseils du PSE :
- Conseil de Lisbonne, 1-
- Conseil de Prague, 1-
- Conseil de Sofia,
- Conseil de Bruxelles,
- Conseil de Varsovie, 2-
- Conseil de Madrid, 1-[9]
- Conseil de Sofia, 22-[10]
- Conseil de Vienne, 24-[11]
- Conseil de Varsovie,
La conférence des leaders du PSE rassemble les premiers ministres et leaders des partis membres du PSE, dois à trois fois par an. Ceux-ci définissent alors une stratégie et adoptent des résolutions communes.
Le secrétaire général convoque également le Groupe de coordination pour discuter de la planification, de la préparation, du suivi et du financement des activités du PSE. Le secrétariat du PSE, basé à Bruxelles, garantit le fonctionnement quotidien du PSE[12]. Le secrétaire général du PSE est Achim Post.
Programme
à la suite des élections de 2004, le Parti socialiste européen s'est réuni les 26 et à Madrid pour rédiger un programme : « Développer l'Europe ».
- objectifs 2007
- accroßtre les investissements publics, de 2004 à 2007 de 0,3 % du PIB européen ;
- harmoniser la base fiscale sur les sociétés.
- objectifs 2013
- une représentation unique de la zone euro dans les institutions internationales ;
- doubler le budget européen de la recherche ;
- augmenter le nombre d'étudiants bénéficiant du programme Erasmus de 120 000 à 390 000 ;
- futur industriel de l'Europe pour 2007-2013 ;
- budget de solidarité avec les régions les plus pauvres à 0,46 % du PIB ;
- réviser la directive sur le temps de travail ;
- adopter une directive sur les services publics (égalité d'accÚs, qualité, financement) ;
- aides agricoles dépendantes du respect des normes environnementales ;
- faire passer de 6 % Ă 12 % la part des Ă©nergies renouvelables d'ici Ă 2010.
- objectifs 2017
- prendre en compte la pollution des transports et du bĂątiment dans le protocole de Kyoto ;
- lancer un programme de grandes infrastructures ;
- créer un corps de gardes-frontiÚres européens ;
- faire adhérer l'Union à la Convention européenne des droits de l'homme ;
- protéger les données individuelles dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Partis affiliés[13]
Partis membres
Partis associés
Pays | Parti | Chambre basse | Chambre haute | Parlement européen |
---|---|---|---|---|
Albanie | Parti socialiste d'Albanie | 74 / 140 |
Pas dans l'UE | |
Bosnie-Herzégovine | Parti social-démocrate | 4 / 42 |
1 / 15 |
Pas dans l'UE |
Bulgarie | Parti des sociaux-démocrates bulgares | 1 / 240 |
0 / 17 | |
Islande | Alliance | 8 / 63 |
Pas dans l'UE | |
Macédoine du Nord | Union sociale-démocrate de Macédoine | 31 / 120 |
Pas dans l'UE | |
Moldavie | Parti démocrate de Moldavie | 0 / 101 |
Pas dans l'UE | |
Monténégro | Parti démocratique des socialistes du Monténégro | 29 / 81 |
Pas dans l'UE | |
Parti social-démocrate du Monténégro | 2 / 81 |
Pas dans l'UE | ||
Serbie | Parti démocrate (Serbie) | 0 / 250 |
Pas dans l'UE | |
Suisse | Parti socialiste suisse | 39 / 200 |
8 / 46 |
Pas dans l'UE |
Turquie | Parti républicain du peuple | 135 / 600 |
Pas dans l'UE | |
Parti démocratique des peuples | 56 / 600 |
Pas dans l'UE | ||
Partis observateurs
Pays | Parti | Chambre basse | Chambre haute | Parlement européen |
---|---|---|---|---|
Andorre | Parti social-démocrate | 7 / 28 |
Pas dans l'UE | |
Arménie | Fédération révolutionnaire arménienne | 10 / 107 |
Pas dans l'UE | |
Chypre du Nord | Parti républicain turc | 12 / 50 |
Pas dans l'UE | |
Ăgypte | Parti social-dĂ©mocrate Ă©gyptien | 7 / 596 |
3 / 300 |
Pas dans l'UE |
GĂ©orgie | RĂȘve gĂ©orgien | 84 / 150 |
Pas dans l'UE | |
Israël | Parti travailliste israélien | 7 / 120 |
Pas dans l'UE | |
Meretz | 6 / 120 |
Pas dans l'UE | ||
Lettonie | Parti social-démocrate du travail letton | 0 / 100 |
0 / 8 | |
Maroc | Union socialiste des forces populaires | 20 / 395 |
5 / 120 |
Pas dans l'UE |
Palestine | Fatah | 45 / 132 |
Pas dans l'UE | |
Saint-Marin | Parti des socialistes et des démocrates | 4 / 60 |
Pas dans l'UE | |
Tunisie | Ettakatol | 0 / 217 |
Pas dans l'UE | |
Présidents[15]
- D' à : Wilhelm Dröscher (de) (Parti social-démocrate d'Allemagne)
- De Ă : Robert Pontillon (Parti socialiste)
- De Ă : Joop den Uyl (Parti travailliste)
- De Ă : VĂtor ConstĂąncio (Parti socialiste)
- De Ă : Guy Spitaels (Parti socialiste)
- De Ă : Willy Claes (Socialistische Partij Anders)
- De à : Rudolf Scharping (Parti social-démocrate d'Allemagne)
- De Ă : Robin Cook (Parti travailliste)
- Du au : Poul Nyrup Rasmussen (Sociaux-démocrates)
- Du au 15 novembre 2022 : SergueĂŻ Stanichev (Parti socialiste bulgare)
- Depuis le 15 octobre 2022 : Stefan Löfven (Parti social-démocrate suédois des travailleurs)
Leaders socialistes européens
Membres des instances européennes
Au Parlement européen[16]
- David Sassoli, président du Parlement européen de 2019 à sa mort en 2022
- Jens Geier, président de la délégation allemande
- Andreas Schieder, président de la délégation autrichienne
- Kathleen Van Brempt, présidente de la délégation belge
- Richard Corbett, président de la délégation britannique jusqu'en 2020
- Petar Vitanov, présidente de la délégation bulgare
- Biljana Borzan et Tonino Picula, présidents de la délégation croate
- KĂłstas MavrĂdis et DimĂtris PapadĂĄkis, prĂ©sidents de la dĂ©lĂ©gation chypriote
- Christel Schaldemose, présidente de la délégation danoise
- Marina Kaljurand, présidente de la délégation estonienne
- Eero HeinÀluoma et Miapetra Kumpula-Natri, présidents de la délégation finlandaise
- Sylvie Guillaume, présidente de la délégation française
- NĂkos AndroulĂĄkis, prĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation grec
- Csaba Molnår, président de la délégation hongroise
- Roberto Gualtieri, président de la délégation italienne
- Nils Uƥakovs, président de la délégation lettone
- Vilija BlinkeviÄiĆ«tÄ, prĂ©sidente de la dĂ©lĂ©gation lituanienne
- Nicolas Schmit, président de la délégation luxembourgeoise
- Miriam Dalli, président de la délégation maltaise
- Paul Tang, président de la délégation néerlandaise
- Robert BiedroĆ et BogusĆaw Liberadzki, prĂ©sidents de la dĂ©lĂ©gation polonaise
- Carlos Zorrinho, président de la délégation portugaise
- Dan Nica, président de la délégation roumaine
- Monika BeĆovĂĄ, prĂ©sident de la dĂ©lĂ©gation slovaque
- Tanja Fajon, présidente de la délégation slovÚne
- Javier Moreno Sånchez, président de la délégation espagnole
- Heléne Fritzon, présidente de la délégation suédoise
à la Commission européenne
- Frans Timmermans : vice-président exécutif, pour un Green Deal européen
- Josep Borrell : vice-président, Haut Représentant pour les affaires étrangÚres et la politique de sécurité
- MaroĆĄ Ć efÄoviÄ : vice-prĂ©sident pour les relations interinstitutionnelles et la prospective
- Jutta Urpilainen : commissaire aux partenariats internationaux
- Paolo Gentiloni : commissaire Ă l'Ă©conomie
- Nicolas Schmit : commissaire Ă l'emploi et aux droits sociaux
- Helena Dalli : commissaire à l'égalité
- Elisa Ferreira : commissaire à la cohésion et aux réformes
- Ylva Johansson : commissaire aux affaires intérieures
Dirigeants nationaux actuels
- Olaf Scholz, chancelier fédéral d'Allemagne
- Mette Frederiksen, PremiĂšre ministre du Danemark
- Pedro Sånchez, président du gouvernement espagnol
- George Vella et Robert Abela, président et premier ministre de Malte
- AntĂłnio Costa, Premier ministre de Portugal
- Borut Pahor, président de la République de Slovénie
- Edi Rama, premier ministre albanais
- Ćœeljko KomĆĄiÄ, membre croate de la prĂ©sidence de la Bosnie-HerzĂ©govine
- Stevo Pendarovski, PrĂ©sident de la RĂ©publique et Dimitar KovaÄevski, PrĂ©sident du gouvernement de MacĂ©doine du Nord
- Milo ÄukanoviÄ, prĂ©sident montĂ©nĂ©grin
- Jonas Gahr StĂžre, Premier ministre de NorvĂšge
- Mahmoud Abbas, président de la Palestine
En Belgique, en Bosnie-Herzégovine, au Luxembourg, en Roumanie, en Slovénie et en Suisse, des partis membres, associés ou observateurs du Parti socialiste européen participent ou soutiennent des coalitions de gouvernement sans en avoir la direction.
Quelques leaders historiques
- Willy Brandt, ancien chancelier allemand
- Sandro Pertini, ancien Président de la République Italienne
- Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne
- Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni
- Gyula Horn, ancien Premier ministre hongrois
- Lionel Jospin, ancien Premier ministre français
- François Mitterrand, ancien président de la République française
- François Hollande, ancien président de la République française
- Olof Palme, ancien Premier ministre suédois
- Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand
- Mårio Soares, ancien président portugais
- Bettino Craxi, ancien Premier ministre italien
- Michel Rocard, ancien Premier ministre français
- Wim Kok, ancien Premier ministre néerlandais
- Bruno Kreisky, ancien chancelier autrichien
- Felipe Gonzålez, ancien président du gouvernement espagnol
- Zoran ÄinÄiÄ, ancien Premier ministre serbe
- JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero, ancien prĂ©sident du gouvernement espagnol
Financements privés
Le gĂ©ant amĂ©ricain des tĂ©lĂ©communications AT&T sponsorise chaque annĂ©e Ă hauteur de 12 000 euros une Ă©tude menĂ©e par la Fondation europĂ©enne dâĂ©tudes progressistes, un think tank rattachĂ© au Parti socialiste europĂ©en. Une donation qui, selon le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ernst Stetter, ne constitue « aucun problĂšme dâindĂ©pendance » et n'interfĂšre pas dans le contenu des Ă©tudes[17].
Notes et références
- (en) PaulâH. Claeys et Nicole LoebâMayer, « TransâEuropean Party Groupings: Emergence of New and Alignment of Old Parties in the Light of the Direct Elections to the European Parliament », Government and Opposition, vol. 14, no 4,â , p. 455â478 (ISSN 0017-257X et 1477-7053, DOI 10.1111/j.1477-7053.1979.tb00257.x, lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) « A New Direction for Progressive Societies. Resolution N. 2 A new way forward. Adopted by the 8th PES Congress » [archive du ] [PDF], sur PES, (consulté le ).
- (en) Leigh Phillips, « Socialists want US-style primaries for commission president candidate », EU Observer, (consulté le ).
- Le président du PSE fraßchement élu présente sa nouvelle équipe, 29 septembre 2012 « http://www.pes.eu/fr/news/le-pr-sident-du-pse-fra-chement-lu-pr-sente-sa-nouvelle-quipe »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- RĂ©solution "Ensemble pour lâEurope que nous voulons « http://www.pes.eu/sites/www.pes.org/files/pes_congress_2012-resolution_fr.pdf »(Archive.org âą Wikiwix âą Archive.is âą Google âą Que faire ?).
- Résolution du PSE, « Choisir notre candidat commun en 2014 », sur pes.eu, (consulté le )
- « En Bulgarie et en Slovaquie, des socialistes copient le Hongrois Viktor Orban », Le Monde.fr,â (lire en ligne)
- « http://www.pes.eu/your_party_fr »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- « Conseil de Madrid »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) (consulté le ).
- « Conseil de Sofia »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) (consulté le ).
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- (en)http://www.pes.eu/fr/news/italian-partito-democratico-officially-welcomed-pes-family « Copie archivée » (version du 4 juin 2018 sur Internet Archive) Italian Partito Democratico Officially Welcomed into the PES Family], communiqué de presse du PSE, 28 février 2014.
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- (en) « Our members », sur Socialists & Democrats (consulté le )
- Maxime Vaudano, Oui, des multinationales privées financent bien des partis politiques européens, lemonde.fr, 10 mars 2019
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen
- Groupe PSE au Comité des Régions