Parti social-démocrate de Croatie
Le Parti social-démocrate de Croatie (en croate : Socijaldemokratska Partija Hrvatske, abrégé en SDP) est le principal parti social-démocrate de Croatie. Il est membre de l'Internationale socialiste et membre associé du Parti socialiste européen.
Parti social-démocrate de Croatie (hr) Socijaldemokratska partija Hrvatske | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Davor Bernardić |
Fondation | 1937 |
Siège | Trg Drage Iblera 9 Zagreb (Croatie) |
Positionnement | Centre gauche |
Idéologie | Social-démocratie Troisième voie Europhilie |
Affiliation européenne | Parti socialiste européen |
Affiliation internationale | Alliance progressiste Internationale socialiste |
Adhérents | 36 987 (2016) |
Couleurs | Rouge et blanc |
Site web | http://www.sdp.hr |
Représentation | |
Députés | 34 / 151 |
Députés européens | 4 / 12 |
Histoire
Le parti a pour lointaine origine la Ligue des communistes de Croatie (Savez Komunista Hrvatske, SKH). Celle-ci - dirigée par Ivica Račan - ainsi que la Ligue des communistes de Slovénie, quittèrent le 14e congrès de la Ligue des communistes de Yougoslavie, qui se tint en , en raison de l'impossibilité de coopérer avec le Ligue des communistes de Serbie mené par Slobodan Milošević. Dès son élection à la tête du parti, Račan annonça la tenue des premières élections parlementaires libres en Croatie dans un délai de quatre mois. En vue de celles-ci, le parti ajouta à la fin de son nom la mention Stranka demokratskih promjena. Le SKH-SDP perdit les élections mais il devint la première force politique d'opposition.
Transformé en Parti social-démocrate, parti du changement démocratique, le parti connut de nombreuses défections, y compris au plus haut niveau, avec le début de la Guerre de Croatie (1991-1995). Cette situation amena la direction du parti à se préoccuper plus de la survie de celui-ci que de son rôle de premier parti d'opposition au gouvernement nationaliste du HDZ. Ceci l'amena à tolérer certaines des décisions politiques les plus controversées telles les nombreuses infractions aux droits de l'homme ou les privatisations au profit de profiteurs de guerre. Le parti commença à être désigné avec ironie comme la « Petite sœur du HDZ » et son chef dut abandonner le leadership de l'opposition au président du Parti social-libéral croate (HSLS). Račan continua à réformer le Parti social-démocrate en le purgeant de l'idéologie communiste ainsi que de ses éléments les plus gauchistes. Le , le parti fusionna avec les Sociaux-démocrates de Croatie (SDH) pour former le Parti social-démocrate de Croatie (SDP) qui prit de l'importance lorsque, après la fin de la guerre de Croatie, la population commença à s'intéresser aux questions sociales. Ceci se manifesta, notamment, aux élections parlementaires de 1995 et à l’élection présidentielle de 1997.
En , le SDP et le HSLS formèrent une alliance en vue des élections parlementaires de décembre 2000. L'alliance fut élargie en 2000 à quatre autres partis du centre et de droite ce qui leur permit de remporter les élections parlementaires de 2000 et l'élection présidentielle de janvier 2001. Le chef du SDP - Ivica Račan - devint chef du gouvernement de Croatie en . Du fait de tensions internes à l'alliance, une nouvelle alliance fut constituée en vue des élections parlementaires de novembre 2003 ; celle-ci comprenait, outre le SDP, le Parti des libéraux démocrates (HNS) (faction dissidente du HSLS) et le Parti libéral (LS) . Toutefois, avec 34 sièges sur 151, le SPD n'obtint pas de majorité au parlement et ne put former une alliance de gouvernement.
À la suite de la démission pour raisons de santé d'Ivica Račan, le , Željka Antunović, vice-présidente du parti, a pris la direction de ce dernier.
Aujourd'hui, le président du parti est Davor Bernardić.
Le Parti social-démocrate de Croatie dispose de 34 sièges sur 152 au parlement de Croatie. Le SDP a désigné Ivo Josipović comme candidat à la présidentielle de , lors de laquelle il a été élu. Lors des premières élections européennes en Croatie, le , le SDP, pourtant favori, termine second de peu, derrière l'Union démocratique croate, et ne remporte que 5 des 12 sièges de députés européens, avec un peu plus de 30 % des voix, alors que la participation dépasse à peine les 20 %.
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Élections législatives
Année | Coalition | Voix | % | Rang | Sièges | Gouvernement |
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1990 | SSH | 1 001 967 | 35,0 | 2e | 107 / 351 |
Opposition |
1992 | - | 145 419 | 5,5 | 3e | 11 / 138 |
Opposition |
1995 | - | 215 839 | 8,9 | 4e | 10 / 127 |
Opposition |
2000 | HSLS | 1 138 318 | 38,7 | 1er | 43 / 151 |
VIIe et VIIIe |
2003 | LIBRA–IDS-LS | 560 593 | 22,6 | 2e | 34 / 151 |
Opposition |
2007 | - | 775 690 | 31,2 | 2e | 56 / 153 |
Opposition |
2011 | HNS–IDS–HSU | 958 312 | 40,4 | 1er | 61 / 151 |
XIIe |
2015 | HNS-HSU-HL-AHSS-ZS | 744 507 | 32,3 | 2e | 42 / 151 |
Opposition |
2016 | HNS-HSU-HSS | 636 602 | 33,82 | 2e | 38 / 151 |
Opposition |
2020 | IDS-HSS-GLAS-HSU | 414 645 | 24,87 | 2e | 34 / 151 |
Opposition |
Élections européennes
Année | Coalition | Voix | % | Rang | Sièges |
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2013 | HNS–HSU | 237 778 | 32,07 | 2e | 5 / 12 |
2014 | HNS–HSU-IDS-SDSS | 275 904 | 29,93 | 2e | 3 / 11 |
2019 | Sans coalition | 200 976 | 18,71 | 2e | 4 / 12 |
Élections présidentielles
Année | Candidat | 1er tour | Rang | 2d tour | |||
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Voix | % | Voix | % | Rang | |||
1992 | Silvije Degen | 108 979 | 4,1 | 5e | |||
1997 | Zdravko Tomac | 458 172 | 21,03 | 2e | |||
2000 | Stjepan Mesić | 1 433 372 | 56,01 | 1er | |||
2005 | Stjepan Mesić | 1 089 398 | 48,92 | 1er | 1 454 451 | 65,93 | 1er |
2009-10 | Ivo Josipović | 640 594 | 32,42 | 1er | 1 339 385 | 60,26 | 1er |
2014-15 | Ivo Josipović | 687 678 | 38,46 | 1er | 1 082 436 | 49,26 | 2e |
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- (hr) Site officiel