Gerhard Schröder
Gerhard Fritz Kurt Schröder [ˈɡɛɐ̯haɐ̯t fʁɪts kʊɐ̯t ˈʃʁøːdɐ][1] , né le à Mossenberg-Wöhren, est un homme d'État allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).
Gerhard Schröder | ||
Gerhard Schröder en 2018. | ||
Fonctions | ||
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Président fédéral du Parti social-démocrate d'Allemagne | ||
– (5 ans et 9 jours) |
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Élection | ||
Prédécesseur | Oskar Lafontaine | |
Successeur | Franz Müntefering | |
Chancelier fédéral allemand | ||
– (7 ans et 26 jours) |
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Président fédéral | Roman Herzog Johannes Rau Horst Köhler |
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Gouvernement | Schröder I et II | |
Législature | 14e et 15e | |
Coalition | SPD-Grünen | |
Prédécesseur | Helmut Kohl | |
Successeur | Angela Merkel | |
Président du Conseil fédéral | ||
– (11 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Erwin Teufel | |
Successeur | Hans Eichel | |
Ministre-président de Basse-Saxe | ||
– (8 ans, 4 mois et 6 jours) |
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Gouvernement | Schröder I, II et III | |
Législature | 12e, 13e et 14e | |
Coalition | SPD-Grünen (1990-1994) SPD (1994-1998) |
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Prédécesseur | Ernst Albrecht | |
Successeur | Gerhard Glogowski | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Gerhard Fritz Kurt Schröder | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Mossenberg-Wöhren (Allemagne) |
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Nationalité | Allemande | |
Parti politique | SPD | |
Conjoint | Soyeon Schröder-Kim | |
Diplômé de | Université de Göttingen | |
Profession | Avocat | |
Religion | Protestantisme | |
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Chanceliers fédéraux d'Allemagne Ministres-présidents de la Basse-Saxe |
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Après avoir été président fédéral des Jeunesses sociales-démocrates (Jusos) à la fin des années 1970, il entre à la présidence fédérale du SPD en 1989, et devient un an plus tard ministre-président du Land de Basse-Saxe à la tête d'une coalition rouge-verte avec les écologistes. Réélu deux fois avec une majorité absolue, il est choisi comme candidat à la chancellerie contre Helmut Kohl aux élections législatives fédérales de 1998. Il remporte le scrutin et est investi chancelier fédéral, à la tête de la première coalition rouge-verte fédérale. Ce premier mandat est marqué par la crise de la vache folle, et voit l'Allemagne s'opposer frontalement aux États-Unis au sujet de la guerre d'Irak, voulue par George W. Bush.
En 2002, il est réélu de justesse face à Edmund Stoiber aux élections fédérales. La hausse du chômage et les mauvaises perspectives économiques le poussent à mettre en place l'agenda 2010, un paquet de réformes libérales de l'État providence qui provoque la colère de son électorat et une chute de sa popularité. La lourde défaite de la coalition face au centre-droit en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en le conduit à convoquer des législatives anticipées. En septembre, le SPD est devancé de peu par la CDU/CSU. Il cède alors sa place à Angela Merkel, se retire de la vie politique et se lance dans le monde des affaires, entraînant des controverses, notamment sur sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine.
Biographie
Formation et carrière
Il quitte l'école en 1958 afin de suivre un apprentissage de vendeur à Lemgo pendant trois ans, après quoi il exerce ce métier à Lage, puis à Göttingen, où il travaille en même temps comme ouvrier du bâtiment. Il commence à suivre des cours du soir en 1962, afin d'obtenir un diplôme d'accès à l'enseignement supérieur. C'est ainsi qu'il décroche son certificat général de l'enseignement secondaire en 1964, puis son Abitur en 1966. Il intègre alors l'université de Göttingen pour y suivre des études supérieures de droit. Il est reçu au premier examen juridique d'État en 1971 et passe le second avec succès en 1976.
Il est reçu la même année à l'examen du barreau et devient avocat dans le ressort du tribunal régional d'Hanovre. Il est promu associé du cabinet où il travaille en 1978, mais renonce à cet emploi en 1990. Pendant son exercice professionnel, il a notamment fait accélérer la sortie de prison de Horst Mahler, de la Fraction armée rouge (RAF), et le rétablissement de son droit à pratiquer le droit en Allemagne.
Après la fin de sa carrière politique, en 2005, il reprend ses activités professionnelles, mais à Berlin, et est engagé par la société russe Gazprom pour présider le conseil de surveillance de North-European Gas Pipeline, consortium germano-russe chargé de la construction et de l'exploitation du gazoduc Nord Stream. Le conseil l'élit à ce poste à l'unanimité le [2]. Cette décision fait l'objet de critiques dans la mesure où Schröder, en sa qualité de chancelier, a approuvé le tracé du gazoduc et s'est porté garant d'un prêt bancaire d'un milliard d'euros proposé par Deutsche Bank et KfW à Gazprom dans le cadre de cette affaire. Il a été conseiller de Goldman Sachs[3], puis de la banque Rothschild[4], et a également rejoint le groupe de presse suisse Ringier comme consultant.
Depuis , Gerhard Schröder est membre du directoire du groupe pétrolier russo-britannique TNK-BP, fonction pour laquelle il touche une rémunération de 200 000 euros par an[4].
Vie privée
Marié à cinq reprises, et divorcé par quatre fois, il est surnommé « Audi Man », en référence aux quatre anneaux de la marque allemande[5]. Il a tout d'abord épousé Eva Schubach en 1968, et s'en est séparé quatre ans plus tard au profit d'Anne Taschenmacher, dont il a divorcé en 1984. Cette même année, il se remarie avec Hiltrud « Hilu » Hampel, qu'il quitte en 1997 pour Doris Köpf. Le couple a aujourd'hui deux enfants, adoptés à Saint-Pétersbourg : Viktoria, en 2004, et Gregor deux ans plus tard. Par ailleurs, Doris était déjà mère d'une fille, Klara, venue au monde en 1991. Après leur divorce, il se marie en 2018 pour la cinquième fois de sa vie, cette fois-ci avec Kim So-yeon, interprète sud-coréenne et représentante sud-coréenne de l'Agence de développement économique de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie âgée de 26 ans de moins que lui[6].
Schröder passe sa vie entre Berlin et son domicile d'Hanovre. En sa qualité d'ancien chancelier fédéral, il dispose également d'un bureau permanent dans la capitale fédérale jusqu'en 2022, année où le Bundestag lui retire certains de ses avantages.
Son père
Son père, Fritz Schröder, était un soldat de la Wehrmacht qu'il n'a jamais connu. Celui-ci est en effet mort le à Ceanu Mare, en Roumanie, dans une embuscade des armées roumaine et soviétique. Sa tombe n'est retrouvée qu'en 2001 par sa fille Gunhild. Il faudra encore trois ans avant que Gerhard ne vienne s'y recueillir, à l'occasion d'une visite officielle en Roumanie.
Parcours politique
Au sein du SPD
Il adhère au Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) en 1963, et est élu président de la Communauté de travail des jeunes socialistes au sein du SPD (Jusos) de la région de Hanovre en 1971. En 1978, il en devient président fédéral pour deux ans.
Élu au comité directeur du parti dans la région de Hanovre en 1977, il en prend la présidence six ans plus tard, devient membre comité directeur fédéral du SPD en 1986, puis entre à la présidence fédérale en 1989. Il est élu président du SPD de Basse-Saxe l'année suivante, et occupe ce poste jusqu'en 1998. Gerhard Schröder est choisi, le , comme président fédéral du parti en remplacement d'Oskar Lafontaine. Il est reconduit en 2001 et 2003.
Il démissionne volontairement de la présidence du SPD en 2004, à la suite de la mise en minorité de son candidat au poste de secrétaire général au profit d'une personnalité plus marquée à gauche. Son successeur, élu le 21 mars, est Franz Müntefering, président du groupe SPD au Bundestag. Le parti décide le 8 août de le garder dans ses rangs, malgré ses liens avec Vladimir Poutine. La section SPD de Hanovre a estimé que ce dernier n'avait pas enfreint le règlement du parti[7].
Au niveau régional
En 1986, il est choisi comme chef de file (Spitzenkandidat) du SPD aux élections législatives régionales de Basse-Saxe contre le ministre-président chrétien-démocrate Ernst Albrecht, au pouvoir depuis dix ans, et soutenu depuis huit ans par une majorité absolue de son seul parti. Au scrutin du 15 juin, le SPD progresse de six points et remporte 66 sièges sur 155, contre 69 à la CDU, qui recule dans des proportions égales. Albrecht parvient toutefois à se maintenir au pouvoir en formant une coalition noire-jaune, disposant de 78 sièges, avec les libéraux, et Schröder devient alors chef de l'opposition.
Au scrutin du , il s'impose avec 44 % des voix et 71 élus, deux points et quatre sièges de plus que la CDU. Le soutien des 8 députés Verts lui donnant la majorité absolue au Landtag, Gerhard Schröder constitue une coalition rouge-verte avec Les Verts et est investi ministre-président le 21 juin. Candidat à un second mandat en 1994, il remporte une courte majorité absolue de 81 sièges sur 161 pour le seul SPD, et conserve donc la direction du gouvernement régional.
Il parvient à accroître cette majorité à 83 sièges sur 157 lors du scrutin de 1998. Il est réinvesti ministre-président le 30 mars, mais démissionne dès le 27 octobre, cédant sa place au ministre de l'Intérieur Gerhard Glogowski. En sa qualité de chef de gouvernement régional, il a pris pour un an, à partir du , la présidence tournante du Bundesrat.
Au niveau fédéral
Il est élu pour la première fois député fédéral de Basse-Saxe au Bundestag en 1980. Réélu trois ans plus tard, il démissionne en 1986.
Son premier mandat de chancelier (1998-2002)
En 1998, il est choisi comme candidat à la chancellerie (Kanzlerkandidat) du SPD face à Helmut Kohl, qui sollicite un sixième mandat. Le 27 septembre, les sociaux-démocrates remportent les législatives avec 41 % des voix, contre 35 % à la CDU/CSU. C'est la première fois depuis les élections de 1972 qu'une telle situation se produit. Le bon score obtenu par l'Alliance 90 / Les Verts permet aux deux partis de former une coalition rouge-verte, et Gerhard Schröder est investi chancelier fédéral le . Il est alors le premier chancelier à n'avoir pas participé ou connu la Seconde Guerre mondiale. Son vice-chancelier n'est autre que Joschka Fischer, premier écologiste à avoir occupé un poste gouvernemental en Allemagne à la fin des années 1980.
Durant ce premier mandat, le gouvernement décide de la sortie du nucléaire civil d'ici à 2020, du développement des énergies renouvelables, de l'instauration d'une taxe carbone, institue des unions civiles et libéralise les procédures de naturalisation. Il organise également l'assainissement des finances publiques, réforme la fiscalité (le taux marginal de l'impôt sur le revenu passe de 53 % en 1999 à 42 % en 2004[8]), les retraites et prend diverses mesures en faveur de l'enseignement public. Il échoue toutefois à faire baisser le taux de chômage, dont il avait dit qu'il s'agissait de son objectif personnel. Dans un contexte de fort taux de chômage, les réformes Schröder ont pour effet de tirer les salaires vers le bas[9].
Au niveau international, il autorise le déploiement de la Bundeswehr au Kosovo en 1999, ce qui en fait le premier déploiement armé de l'Allemagne à l'étranger depuis 1945. Il s'excuse, en , du manque de soutien apporté par le chancelier Helmut Schmidt à Solidarność lors de la proclamation de l'état d'urgence, en 1981, en Pologne[10].
Il proclame sa solidarité avec les États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre, ce qui ne l'empêche absolument pas d'être l'un des plus farouches opposants à l'invasion de l'Irak défendue par George W. Bush et Tony Blair. En 2009, il dénoncera les pressions américaines faites à l'Allemagne pour reconnaître le Kosovo[11].
Plusieurs affaires ou démissions ont également marqué ces quatre premières années de pouvoir : en , le président du SPD et ministre fédéral des Finances, Oskar Lafontaine, démissionne de l'ensemble de ses fonctions pour protester contre la politique du cabinet, qu'il juge trop libérale. En 2000, il doit se séparer de Reinhard Klimmt, ministre fédéral des Transports, condamné dans une affaire de malversations. L'année suivante, la crise de la vache folle emporte Karl-Heinz Funke, ministre fédéral de l'Agriculture, et Andrea Fischer, ministre fédérale de la Santé. À cette occasion, Renate Künast devient la première femme ministre de l'Agriculture. Enfin en , pour la première fois depuis 1949, il demande au président fédéral de mettre fin aux fonctions d'un ministre, en l'occurrence Rudolf Scharping, ministre fédéral de la Défense.
Son second mandat de chancelier (2002-2005)
Candidat à un second mandat aux législatives de 2002, il se retrouve opposé à Edmund Stoiber, ministre-président de la Bavière et président de la CSU. Le 22 septembre, le SPD et la CDU/CSU arrivent à égalité avec 38,5 % des suffrages, mais les sociaux-démocrates prennent trois sièges d'avance. Le bon score obtenu par l'Alliance 90 / Les Verts donne à la coalition sortante une courte avance de neuf sièges sur une éventuelle coalition noire-jaune, et Schröder est investi pour un nouveau mandat le 22 octobre. Sa première grande décision est de fusionner le ministère fédéral de l'Économie avec celui du Travail pour créer un « super-ministère » sous la direction de Wolfgang Clement. Ce nouveau mandat, placé sous le signe de la morosité économique et d'une hausse du chômage (on compte 4 millions de chômeurs fin 2002[12]), est celui de la mise en œuvre de l'agenda 2010, une série de réformes destinées à réduire les dépenses de l'État providence, notamment en fusionnant les allocations sociales avec celles du chômage, comme le préconisait la commission de réforme présidée par Peter Hartz (cf. l'article « réformes Hartz »). Les allocations versées aux chômeurs sont ainsi amputées et conditionnées à un régime de contrôle parmi les plus coercitifs d’Europe[13]. Il tenta également une réforme du système de santé publique, mais l'absence de majorité au Bundesrat du fait des défaites successives de la coalition aux élections régionales réduisit fortement sa marge de manœuvre, l'obligeant au compromis avec la CDU/CSU et le FDP. La politique de Schröder provoque une crise au SPD qui voit 200 000 adhérents quitter le parti[13].
En 2004, il devient le premier chef de gouvernement allemand à participer aux commémorations du débarquement de Normandie, considéré comme une des principales défaites du Troisième Reich en 1944. De plus en plus contesté et confronté à une chute de sa popularité, il subit le une lourde défaite en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui représente 20 % de la population allemande et dirigé par les sociaux-démocrates depuis 1966. Il annonce alors sa volonté de convoquer des législatives fédérales anticipées, ce que ne permet pas la Loi fondamentale, sauf à perdre un vote de confiance au Bundestag, ce qu'il fait se produire le . Le scrutin est alors fixé au 18 septembre.
Les élections anticipées de 2005, suivies de la défaite
Donné perdant durant toute la campagne électorale, le SPD remporte finalement 34,2 % des voix, à peine un point de moins que l'union CDU/CSU d'Angela Merkel. L'irruption de Die Linke (8,7 % des voix) empêche toute formation d'une coalition à gauche, tandis que le bon score du Parti libéral-démocrate (FDP, 9,8 %) ne permet pas la formation d'une coalition noire-jaune. À l'ouverture de la législature le 18 octobre, aucune majorité ne permet d'élire un nouveau chancelier, et le gouvernement sortant est alors chargé d'expédier les affaires courantes. Les deux grands partis décident finalement de former une grande coalition, dont Schröder revendique la direction, arguant que la CDU et la CSU sont deux partis distincts, et que donc le SPD est la première force politique du pays. Il finit par renoncer au profit d'Angela Merkel, mais refuse tout autre poste au sein du gouvernement. Merkel est finalement élue chancelière fédérale le 22 novembre, et Schröder démissionne du Bundestag dès le lendemain.
Réception dans les médias
Lorsqu'il était chancelier, Schröder fut parodié à de nombreuses reprises dans le Gerd Show, qui fut soutenu par de nombreuses stations de radio.
Reconversion et controverses
En tant que chancelier, Gerhard Schröder apporte — comme le président russe Vladimir Poutine — un soutien sans faille au projet de gazoduc Nord Stream en mer Baltique, en devenant président de la société[14]. Celui-ci vise à assurer à l'Allemagne un approvisionnement direct en gaz russe et ainsi échapper aux récurrents conflits gaziers russo-ukrainiens. Le projet final de construction est signé deux semaines avant l'élection parlementaire allemande de septembre 2005, qui entraînera la démission de Gerard Schröder.
Peu de temps après son retrait de la vie politique, l'ex-chancelier est nommé à la tête du consortium chargé de la construction, dont le premier partenaire est la société russe Gazprom.
Gerhard Schröder inaugure le premier tronçon du gazoduc le , en compagnie de sa successeure Angela Merkel, de Dmitri Medvedev et de François Fillon.
En , la presse annonce que l'ancien chancelier devrait prendre fin septembre un poste de « directeur indépendant » chez Rosneft, société d'État russe spécialisée dans l'extraction, la transformation et la distribution de pétrole[15], ce qui suscite des critiques en Allemagne durant la campagne des élections fédérales, autant chez les conservateurs que chez les sociaux-démocrates[16]. Le 29 septembre 2017, il est élu à la tête du conseil d'administration de Rosneft par les actionnaires du groupe[17] - [18].
En novembre 2017, il est cité parmi les personnalités allemandes dans les révélations des Paradise Papers[19].
Il est également administrateur du groupe pétrolier TNK-BP et conseiller Europe de Rothschild Investment Bank[14].
En 2022, il est nommé président du conseil d'administration de Gazprom[20] - [21]. II perçoit 850 000 euros par an de Rosneft et Nord Stream, auxquels s'ajoutent 7 000 euros de retraite par mois et une enveloppe de 407 000 euros par an versés par l’État allemand pour un bureau au Bundestag et le salaire de ses assistants[22]. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, il refuse de démissionner de son poste et demande une modération dans les sanctions[23]. Sa proximité avec le président russe Vladimir Poutine est largement décriée par la société allemande, et par l'entièreté de son équipe, qui démissionne[24]. Le 19 mai 2022, la commission budgétaire du Bundestag vote la suppression d'une grande partie des avantages financiers (bureau, collaborateurs, chauffeur et frais de voyages) dont il bénéficiait en tant qu'ancien chancelier allemand[25]. Il quitte le conseil d'administration de Rosneft le lendemain[26]. En mai 2023, il perd le procès qui concernait la suppression en 2022 de l'octroi d'un bureau par le Bundestag, en tant qu'ancien premier ministre[27]
Décorations
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne ( Allemagne)
- Grand-croix de l'ordre du Roi Tomislav ( Croatie)
- Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique ( Espagne)
- Membre 1re classe de l'ordre de la Croix de Terra Mariana ( Estonie)
- Membre 1re classe de l'ordre de la Toison d'Or ( Géorgie)
- Grand-cordon de l'ordre de l'aigle royal ( Kazakhstan)
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite ( Malte)
- Chevalier de l'ordre de l'Aigle blanc ( Pologne)
- Membre 1re classe de l'ordre du Lion blanc ( République tchèque)
- Grand-croix de l'ordre de l'Étoile de Roumanie ( Roumanie)
Bibliographie
- Gerhard Schröder, Ma vie et la politique, Paris, éd. Odile Jacob, 2006 (ISBN 9782738118868)
Notes et références
- Prononciation en haut allemand (allemand standard) retranscrite selon la norme API
- Schröder élu président d'une compagnie russo-germanique de gazoduc, MosNews,
- Le Monde Diplomatique, juin 2010, p.26
- Schröder le scandaleux, Le Nouvel Observateur, 28 janvier 2010
- The Audi Man, The Guardian, le
- L'ex-chancelier Schroeder annonce épouser une Sud-Coréenne en 5ème noces, lepoint.fr, le 25 janvier 2018.
- « Allemagne : l'ex-chancelier Schröder, lié à Poutine, peut rester au sein du SPD », sur LEFIGARO, (consulté le )
- Plan Fillon : la France ménage plus les riches que les pays voisins
- « Les bas salaires allemands accusés d'être à l'origine de la crise en zone euro », sur Le Monde.fr,
- Gerhard Schröder, "Ohne polnisches Freiheitsstreben wäre die Geschichte der deutschen Einheit weniger glücklich verlaufen", Frankfurter Allgemeine Zeitung, 7 décembre 2000, 10.
- Schröder : la reconnaissance du Kosovo-Metohija par l'Allemagne était une grande faute, Radio Serbija le
- Odile Benyahia-Kouider, L’Allemagne paiera, éditions Fayard, 2013, page 76.
- « L’enfer du miracle allemand », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- Geoffrey Geuens, « Les marchés financiers ont un visage », sur Le Monde diplomatique, .
- Gerhard Schröder, véritable boulet de la gauche allemande, tdg.ch, 16.08.2017
- Nicolas Barotte, « L'encombrante carrière russe de Schröder plombe le SPD », Le Figaro, vendredi 25 août 2017, page 7.
- « Schröder élu président du conseil d’administration du géant pétrolier russe Rosneft », sur LeMonde.fr, (consulté le )
- « Gerhard Schröder appointed chairman of Rosneft », sur Financial Times,
- (de) Süddeutsche Zeitung, « Paradise Papers: Die deutschen Fälle », sur Süddeutsche.de (consulté le )
- (en) « Board of Directors reviews annual General Shareholders Meeting related issues », sur www.gazprom.com (consulté le )
- Le Point magazine, « Gerhard Schröder candidat au conseil d’administration de Gazprom », sur Le Point, (consulté le )
- « Gerhard Schröder, l’« ami privé » de Vladimir Poutine, plus isolé que jamais », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- Frédéric Bianchi, « FILLON ET SCHRÖDER NE COMPTENT PAS DÉMISSIONNER DE LEURS POSTES EN RUSSIE », sur bfmtv.com, .
- (en-US) Katrin Bennhold, « The Former Chancellor Who Became Putin’s Man in Germany », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « L'ex-chancelier Gerhard Schröder mis au ban de l'Europe », sur Les Echos, (consulté le )
- « Pour calmer la polémique sur ses liens avec la Russie, l'ex-chancelier allemand Schröder quitte enfin le conseil de Rosneft », sur La Tribune, 2022-05-20cest14:22:00+0200 (consulté le )
- Thomas Wieder, « En Allemagne, Gerhard Schröder reste privé de son bureau d’ancien chancelier » , sur Le Monde,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (de) Site internet de Gerhard Schröder
- (de) Dernière fiche de député fédéral au Bundestag
- (de) (en) (ru) Home- Nord Stream AG (site officiel du projet Nord Stream)
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Gerhard Schröder » (voir la liste des auteurs).