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SMER – social-démocratie

SMER – social-démocratie (en slovaque : SMER – sociálna demokracia, SMER est un acronyme qui veut dire également « direction ») est un parti politique slovaque créé en 1999 sous le nom de Smer, devenu en 2003 Smer (tretia cesta) (Direction : la 3e voie), qui a pris son nom officiel actuel après la fusion en 2005 avec le Parti de la gauche démocratique et le Parti social-démocrate slovaque. Il utilise le plus souvent la dénomination abrégée Smer ou Smer-SD.

SMER – social-démocratie
(sk) SMER – sociálna demokracia
Image illustrative de l’article SMER – social-démocratie
Logotype officiel.
Présentation
Président Robert Fico
Fondation
Scission de SDĽ
Scission dans HLAS – social-démocratie
Siège Bratislava (Slovaquie)
Vice-présidents Robert Kaliňák
Dušan Čaplovič
Pavol Paška
Marek Maďarič
Peter Pellegrini
Peter Kažimír
Secrétaire général Ján Richter
Positionnement Centre gauche[1] - [2] ou attrape-tout[3]
Idéologie Social-démocratie[4]
Nationalisme de gauche[5]
Populisme de gauche[6]
Antisystème[7]
Conservatisme social[8]
Euroscepticisme modéré[9]
Russophilie[10]
Affiliation européenne Parti socialiste européen
Groupe au Parlement européen S&D
Affiliation internationale Internationale socialiste
Couleurs Rouge et vert
Site web strana-smer.sk
Représentation
Députés
26 / 150
Eurodéputé
3 / 14

Il est dirigé depuis sa création par Robert Fico qui a formé de 2006 à 2010 une coalition gouvernementale « rose-brun »[11] avec le Parti national slovaque.

Il est membre de l'Internationale socialiste et du Parti socialiste européen, mais a été suspendu du parti socialiste européen pendant 17 mois, du au pour son alliance avec le Parti national slovaque, parti de droite nationaliste[12].

Historique

Développement rapide d'une nouvelle opposition social-démocrate

Ce parti résulte d'une scission du Parti de la gauche démocratique (en slovaque : Strana demokratickej ľavice, abrégé en SDĽ) en 1999 (Robert Fico étant le membre le plus populaire du SDĽ à cette époque) et devient rapidement l'un des principaux partis de Slovaquie, tandis que l'assise du SDĽ, successeur social-démocrate du Parti communiste de Slovaquie (d'avant 1990) et partie prenante du gouvernement de 1998 à 2002, décline régulièrement.

En 2004, Smer est le troisième parti au Conseil national de la République slovaque, avec 25 de ses 150 sièges. Au début 2005, il est en tête des sondages d'opinion avec 30 % de soutien.

Au , Smer-SD absorbe plusieurs partis de gauche :

  • Parti de la gauche démocratique ;
  • Alternative social-démocrate (Sociálnodemokratická alternatíva, parti social-démocrate moderniste, lui-même issu d'une scission du SDĽ postérieure à celle du parti Smer) ;
  • Parti social-démocrate slovaque (Sociálnodemokratická strana Slovenska, fondé en 1990, sous la direction d'Alexander Dubček).

L’exercice du pouvoir

Aux élections générales de 2006, le parti remporte à lui seul 29,14 % des voix et son chef constitue une coalition gouvernementale majoritaire avec les autres partis de l'opposition sortante, les nationalistes du Parti national slovaque (SNS) et le Parti populaire – Mouvement pour une Slovaquie démocratique (ĽS-HZDS) créé par l'ancien chef populiste du gouvernement Vladimír Mečiar.

Il reste au pouvoir pendant quatre ans.

Retour dans l'opposition après un succès électoral

Lors des 12 juin 2010, le parti SMER arrive en première position avec 34,79 % des voix et 62 sièges sur 150 mais les mauvais résultats de ses alliés du gouvernement sortant, neuf sièges pour le SNS et aucun pour le ĽS-HZDS, l'empêchent de former un nouveau gouvernement, avec uniquement 71 sièges contre les quatre partis de l'opposition sortante qui en obtiennent 79 au total.

Retour en force

Le gouvernement Radičová ayant été sanctionné par une motion de censure, des nouvelles élections sont décidées. L’affaire de corruption Gorila secoue le monde politique au moment de la campagne électorale. L’ensemble des partis politiques, du centre droit à l'extrême droite perdent des sièges. Le parti SMER-SD est la seule formation sortante du parlement à progresser. Il devient ainsi le premier parti politique de l'histoire slovaque à obtenir la majorité absolue au Conseil national de la République slovaque. Le gouvernement Fico II, soutenu par le parti SMER-SD, succède au gouvernement sortant et dispose d'une confortable majorité de 83 députés, soit 55 % des sièges au parlement.

En , bien que premier parti au soir des élections législatives, le SMER-SD perd sa majorité absolue au Conseil national. Il parvient toutefois à se maintenir au pouvoir en formant une coalition avec le SNS, le Most-Híd et le SIEŤ[13].

Présidents

Résultats électoraux

Élections législatives

Année % Voix Mandats Rang Gouvernement
2002 13,5 387 100
25 / 150
3eOpposition
2006 29,1 671 185
50 / 150
1erFico I
2010 34,8 880 111
62 / 150
1erOpposition
2012 44,4 1 134 180
83 / 150
1erFico II
2016 28,3 737 481
49 / 150
1erFico III (2016-2018), Pellegrini (2018-2020)
2020 18,30 537 172
38 / 150
2eOpposition

Élections présidentielles

Année Candidat 1er tour 2e tour
Voix % Rang Voix % Rang
2014 Robert Fico 531 919 28,0 1er 893 841 40,6 2e
2019 Maroš Šefčovič 400 379 18,7 2e 752 403 41,6 2e

Élections européennes

Année Voix Mandats Rang Groupe
2004 17,0%
3 / 14
3ePSE
2009 32,1%
5 / 13
1erS&D
2014 24,1%
4 / 13
1erS&D
2019 15,7%
3 / 14
2eS&D

Ligne politique

Selon Jacques Rupnik, SMER « peut être considéré comme une version assagie, light, d’un national-populisme qui a dominé la scène politique slovaque au cours des années 1990 sous les gouvernements dirigés par Vladimír Mečiar »[14].

Identité visuelle

  • Logo de 2005 à 2020.
    Logo de 2005 à 2020.
  • Logo de 2020 à 2021.
    Logo de 2020 à 2021.
  • Logo depuis 2021.
    Logo depuis 2021.

Notes et références

  1. « Smer sa zlúči so socialistami »,
  2. « Smer: Strana predstieranej identity »,
  3. (sk) Michal Andrej Molnár, « Blog N: Prečo je Smer pravicová až krajnepravicová strana », sur Denník N, (consulté le )
  4. (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  5. (en) Constantin Iordachi et Péter Apor, Occupation and Communism in Eastern European Museums: Re-Visualizing the Recent Past, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-350-10371-9, lire en ligne), p. 76
  6. « Spécificités et diversité des populismes en Europe centrale et orientale », sur Les dossiers du CERI, (consulté le )
  7. (en) « Watch: Slovakia's ex-PM arrested on camera for alleged COVID breach », sur euronews, (consulté le )
  8. (sk) « Tvrdá kritika na Fica za zákaz adopcií detí homosexuálmi. Ide len o kampaň? », sur Pravda.sk, (consulté le )
  9. (en) Petit Press a.s, « Fico reserves privilege to oppose sanctions », sur spectator.sme.sk, (consulté le )
  10. « Slovaquie : démission du Premier ministre Eduard Heger », sur euronews, (consulté le ).
  11. Article à propos de la coalition
  12. Jean Quatremer, « Ligne rouge », sur bruxelles.blogs.liberation.fr, (consulté le ).
  13. (en) « Ministries have been allocated, names still not officially announced », sur spectator.sme.sk, (consulté le ).
  14. Jacques Rupnik, « Spécificités et diversité des populismes en Europe centrale et orientale », sur sciencespo.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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