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Jens Stoltenberg

Jens Stoltenberg est un homme d'État norvégien, né le à Oslo. Il est membre du Parti travailliste (AP) et Premier ministre entre et , puis d' à . Depuis le 1er octobre 2014, il est le Secrétaire général de l'OTAN depuis le en remplacement d'Anders Fogh Rasmussen et prend ses fonctions le suivant[1].

Jens Stoltenberg
Illustration.
Jens Stoltenberg, en 2019.
Fonctions
Secrétaire général de l'OTAN
En fonction depuis le
(8 ans, 9 mois et 1 jour)
Prédécesseur Anders Fogh Rasmussen
Premier ministre de Norvège
–
(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Monarque Harald V
Gouvernement Stoltenberg II
LĂ©gislature 59e et 60e
Coalition AP-SV-SP
Prédécesseur Kjell Magne Bondevik
Successeur Erna Solberg
–
(1 an, 7 mois et 16 jours)
Monarque Harald V
Gouvernement Stoltenberg I
LĂ©gislature 57e
Coalition AP
Prédécesseur Kjell Magne Bondevik
Successeur Kjell Magne Bondevik
Président du Parti travailliste
–
(11 ans, 7 mois et 4 jours)
Prédécesseur Thorbjørn Jagland
Successeur Jonas Gahr Støre
Ministre des Finances et des Douanes
–
(11 mois et 22 jours)
Premier ministre Thorbjørn Jagland
Gouvernement Jagland
Prédécesseur Sigbjørn Johnsen
Successeur Gudmund Restad
Ministre de l'Industrie et de l'Énergie
–
(3 ans et 19 jours)
Premier ministre Gro Harlem Brundtland
Gouvernement Brundtland III
Prédécesseur Finn Kristensen
Successeur Grete Faremo
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Oslo (Norvège)
Nationalité Norvégienne
Parti politique Parti travailliste de Norvège
Père Thorvald Stoltenberg
Mère Karin Stoltenberg
Fratrie Camilla Stoltenberg, Nini Stoltenberg
Conjoint Ingrid Schulerud
Diplômé de Université d'Oslo
Profession Économiste

Signature de Jens Stoltenberg

Jens Stoltenberg
Chefs du gouvernement norvégien

Origine

Les ancêtres de Jens Stoltenberg sont arrivés en Norvège au XVIIe siècle, en provenance du Schleswig-Holstein, alors sous domination danoise, tout comme la Norvège[2]. Jens fréquente les hautes sphères de la politique norvégienne dès son plus jeune âge. Sa mère Karin Stoltenberg était secrétaire d'État tandis que son père Thorvald Stoltenberg était l'un des hommes politiques les plus influents de Norvège, plusieurs fois ministre. Jens lui-même est marié à la diplomate Ingrid Schulerud ; ils ont deux enfants.

Jeunesse

Jens Stoltenberg poursuit ses études secondaires à l'École de la cathédrale d'Oslo. Il sort diplômé en économie de l'université d'Oslo en 1987. Il travaille ensuite comme journaliste.

Il baigne donc très tôt dans la politique et devient le chef de l'organisation des jeunes travaillistes (Ligue des jeunes travaillistes ou Arbeidernes Ungdomsfylking) entre 1985 et 1989. Il est ensuite élu en 1990 à la tête de la branche osloïte du Parti travailliste.

De manière anecdotique, Stoltenberg affirme être un fan de Bob Dylan et n'hésite à montrer un poster de l’artiste le jour de l’anniversaire de ce dernier le [3], alors qu’il est secrétaire général de l'OTAN.

DĂ©but en politique

En 1992, Stoltenberg rentre au Parlement norvégien en 1993 pour la circonscription d'Oslo. Mais la même année, pourtant soutenu par la présidente sortante du parti, il échoue à conquérir la présidence du Parti travailliste face à Thorbjørn Jagland. Stoltenberg peaufine son image de « Tony Blair norvégien » en grimpant rapidement vers les ministères les plus importants : ministre de l'Industrie et de l'Énergie de 1993 à 1996, puis ministre des Finances de 1996 à 1997. Le Parti travailliste perd les élections en 1997 et Stoltenberg se retrouve dans l'opposition aux chrétiens-populaires.

Ministre d'État

Premier mandat

Les travaillistes remportent les élections en mars 2000 et il accède au poste de ministre d'État. Il est très critiqué à l'intérieur de son parti pendant son mandat pour la politique libérale qu'il mène. Ses privatisations d'entreprises nationales ainsi que de services publics, sa « modernisation » du système de santé public passent mal dans l'électorat traditionnel des travaillistes. Lors des législatives du , le parti est lourdement battu, réalisant un de ses plus faibles scores avec seulement 24 % des voix. Les travaillistes se livrent à une lutte des chefs entre Thorbjørn Jagland et Jens Stoltenberg. Ce dernier, qui représente la droite du parti, l'emporte et devient président du parti en novembre 2002.

Il est parfois considéré comme le « Tony Blair norvégien »[4].

Deuxième mandat

Lors des législatives du , il est réélu député au Storting pour la circonscription d'Oslo. La victoire de la coalition rouge-verte (en) entre les centristes, les socialistes et les travaillistes lors de ces législatives permet à Stoltenberg de revenir au poste de ministre d'État le 17 octobre.

D'après la liste arrêtée au , il est membre du Comité d'orientation scientifique de l'association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, À gauche en Europe.

Le , une bombe explose devant le bureau du chef de gouvernement. En fin d'après midi, une fusillade éclate lors du rassemblement d'été des jeunes de son parti. Absent, il est rapidement mis à l'abri. Il déclarera par la suite :

« J’ai un message pour celui qui nous a attaqué et pour ceux qui sont derrière tout ça : vous ne nous détruirez pas. Vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur. Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance[5]. »

Stoltenberg et son parti sont battus lors des élections législatives norvégiennes de 2013. Il démissionne de la présidence du Parti travailliste et est remplacé par Jonas Gahr Støre, élu en juin 2014.

Secrétaire général de l'OTAN

Jens Stoltenberg a été choisi le pour devenir secrétaire général de l'OTAN, en remplacement du Danois Anders Fogh Rasmussen, avec entre autres le soutien de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Il a été préféré au Polonais Radosław Sikorski et au Belge Pieter De Crem. Selon le commentateur norvégien Gunnar Stavrum (en), le choix de Stoltenberg s'expliquerait par le fait que « les grands pays de l’Otan souhaitent un secrétaire général prêt au compromis » dans le contexte de l'annexion de la Crimée par la Russie[6]. L’Américaine Rose Gottemoeller est secrétaire générale déléguée.

Il participe à la réunion du groupe Bilderberg de 2015, 2016 et 2017[7] - [8] - [9].

En 2019, il regrette la décision des États-Unis de se retirer du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, mais considère que la responsabilité de cette décision incombe à la Russie[10] - [11].

Lors de l’invasion du nord-est de la Syrie par la Turquie en octobre 2019, Jens Stoltenberg déclare en tant que secrétaire général de l'OTAN : « bien que la Turquie ait des préoccupations sécuritaires légitimes, nous nous attendons à ce qu'elle agisse avec retenue »[12], et il fait part de sa préoccupation, rappelant que la Turquie avait mis à disposition toutes ses bases lors de la lutte de l'OTAN contre Daesh[13]. Il assure également qu'elle « agit avec retenue et en coordination avec les autres alliés de manière à préserver nos gains face à notre ennemi commun, Daech »[4].

Après que Rasmus Paludan a brûlé un exemplaire du Coran en janvier 2023, il déclare lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu à Ankara que c'est un acte honteux et inadmissible ne reflétant pas la liberté d'expression en Suède mais qui n'est pas forcément illégal rejoignant en cela indirectement la position du mathématicien suédois Torbjörn Hedberg[14].

Distinctions

En 2021, le média Politico le classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe, à la seconde place de la catégorie Dreamers (« rêveurs »)[15].

Notes et références

  1. « Le Norvégien Jens Stoltenberg, nouveau chef de l'OTAN », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
  2. Biographie de Jens Stoltenberg sur le site « Élections en Europe », consulté le 23 juillet 2011.
  3. Nicolas Gros-Verheyde, « L’Alliance infléchit sa stratégie ? », sur B2 - Bruxelles2, (consulté le ).
  4. Serge Halimi, « Jusqu’à quand l’OTAN ? », sur Le Monde diplomatique,
  5. (no)« Stoltenberg taler etter terrorangrepet », nrk.no, (consulté le ).
  6. « Stoltenberg à l’Otan ou l’ascension d’un ex-rebelle devenu champion du consensus », Les Échos, (consulté le ).
  7. « Juppé parmi les 140 « maîtres du monde » du très secret groupe Bilderberg », L'Obs,‎ (lire en ligne).
  8. (de) Deniz Aykanat, « Was es mit der Bilderberg-Konferenz auf sich hat », sueddeutsche.de,‎ (ISSN 0174-4917, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en-GB) Charlie Skelton, « Bilderberg 2017: secret meeting of global leaders could prove a problem for Trump », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « NATO chief says end of nuclear treaty is 'serious setback,' after US withdraws », sur CNN, .
  11. (en) « NATO’s Stoltenberg blames Russia as US withdraws from missile treaty », sur Politico, .
  12. « En Turquie, le chef de l'Otan demande Ankara d'agir « avec retenue » en Syrie », L'Express, (consulté le )
  13. « « La Turquie est importante pour l'OTAN », selon le secrétaire général de l'organisation », sur euronews, (consulté le )
  14. « Brûler le Coran, ce n’est pas la liberté d’expression, c’est un acte inadmissible », lnr-dz.com
  15. (en-US) « POLITICO 28 », sur POLITICO, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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