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Giuseppe Conte

Giuseppe Conte (/dʒuˈzɛppe ˈkonte/[alpha 1]), nĂ© le Ă  Volturara Appula (province de Foggia), est un juriste et homme d'État italien, membre du Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) depuis 2021. Il est prĂ©sident du Conseil des ministres de Ă  .

Giuseppe Conte
Illustration.
Giuseppe Conte en 2020.
Fonctions
Député italien
En fonction depuis le
(8 mois et 19 jours)
Élection 25 septembre 2022
Circonscription Lombardie 1
LĂ©gislature XIXe
Président du Mouvement 5 étoiles
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 26 jours)
Prédécesseur Vito Crimi (intérim)
Luigi Di Maio
Ministre des Politiques agricoles, alimentaires et forestiĂšres
(intérim)
–
(1 mois)
PrĂ©sident du Conseil Lui-mĂȘme
Gouvernement Conte II
Prédécesseur Teresa Bellanova
Successeur Stefano Patuanelli
Ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche
(intérim)
–
(16 jours)
PrĂ©sident du Conseil Lui-mĂȘme
Gouvernement Conte II
Prédécesseur Lorenzo Fioramonti
Successeur Lucia Azzolina (Éducation)
Gaetano Manfredi (Enseignement supérieur et Recherche)
Président du Conseil des ministres d'Italie
–
(2 ans, 8 mois et 12 jours)
Président Sergio Mattarella
Gouvernement Conte I et II
LĂ©gislature XVIIIe
Coalition M5S-Lega (2018-2019)
M5S-PD-IV-LeU (2019-2021)
M5S-PD-LeU (2021)
Prédécesseur Paolo Gentiloni
Successeur Mario Draghi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Volturara Appula (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique Indépendant (jusqu'en 2021)
M5S (depuis 2021)
DiplÎmé de La Sapienza
Profession Avocat
Universitaire

Signature de

Giuseppe Conte Giuseppe Conte
Présidents du Conseil des ministres italiens

NĂ© dans les Pouilles, il Ă©tudie le droit Ă  l’universitĂ© de Rome « La Sapienza » et devient professeur universitaire de droit privĂ©. Il entre en 2013 au Conseil de la justice administrative.

Pendant la campagne pour les Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018, le M5S annonce qu’il sera nommĂ© ministre pour l'Administration publique en cas de victoire du parti. Alors inconnu du grand public, Conte devient finalement prĂ©sident du Conseil dans le cadre d’une alliance entre le M5S et la Ligue. Il avait initialement renoncĂ© Ă  cette fonction aprĂšs un dĂ©saccord avec le prĂ©sident de la RĂ©publique sur le choix du ministre de l'Économie.

Il assume le discours eurocritique des partis de sa majorité, s'opposant à la Commission européenne sur son projet de budget pour 2019 et en mettant en cause l'action européenne dans la gestion des flux migratoires. En , aprÚs avoir démissionné à la suite de dissensions internes à la majorité puis de la demande du vice-président du Conseil Matteo Salvini d'organiser des élections anticipées, il compose un nouvel exécutif dans le cadre d'un accord entre le M5S et le Parti démocrate (PD).

Il quitte la tĂȘte du gouvernement aprĂšs la dĂ©fection d’Italia Viva de Matteo Renzi. Peu aprĂšs, il rejoint et prend la prĂ©sidence du M5S, dont il Ă©tait proche depuis son entrĂ©e en politique en 2018. Il est Ă©lu dĂ©putĂ© aux Ă©lections parlementaires de 2022.

Situation personnelle

Origines

Giuseppe Conte naĂźt le Ă  Volturara Appula, un village de 500 habitants situĂ© dans la rĂ©gion mĂ©ridionale des Pouilles. Son pĂšre est fonctionnaire municipal et sa mĂšre institutrice[1].

Formation

Il Ă©tudie le droit Ă  l'universitĂ© de Rome « La Sapienza », oĂč il rĂ©dige une thĂšse sous l'autoritĂ© de Giovanni Battista Ferri, dont il devient par la suite assistant[2].

Il affirme avoir effectuĂ© des formations de perfectionnement juridique Ă  l'universitĂ© Yale (New Haven, 1992), Ă  l'universitĂ© Duquesne (Pittsburgh, États-Unis, 1992), au Internationales Kulturinstitut (en) (Vienne, 1993), Ă  l'universitĂ© Paris 1 (Paris, 2000), au Girton College (Cambridge, 2001) et Ă  l'universitĂ© de New York (New York, 2008 et 2009), formations qui sont nĂ©anmoins remises en cause[3], de mĂȘme qu'un soutien controversĂ© Ă  la mĂ©thode Stamina[4].

Selon la presse italienne, qui rapporte des propos du New York Times, Giuseppe Conte aurait falsifiĂ© son curriculum vitĂŠ en prĂ©tendant avoir fait une partie de ses Ă©tudes Ă  l'universitĂ© de New York, ce qu'a dĂ©menti la porte-parole de la facultĂ© amĂ©ricaine[3]. De mĂȘme les universitĂ©s Duquesne de Pittsburgh, celle de Malte et de l'Internationales Kulturinstitut de Vienne n'auraient pas de trace de lui dans leurs rĂ©pertoires. Il aurait Ă©galement prĂ©tendu avoir Ă©tĂ© dĂ©signĂ© comme expert au « Social Justice Group de l'Union europĂ©enne », mais ce groupe n'existe pas[5]. La Sorbonne n'a pas non plus rĂ©pertoriĂ© le nom de Conte dans ses registres[6].

CarriĂšre professionnelle

Il travaille comme boursier auprĂšs du Conseil national de la recherche (CNR) en 1992-1993.

Il est professeur de droit privé à l'université de Florence et professeur adjoint à l'université LUISS de Rome[7] - [8].

Le , il est élu membre du Conseil de présidence de la Justice administrative (CPGA)[alpha 2] par la Chambre des députés, sur proposition du Mouvement 5 étoiles. Il en est ensuite désigné vice-président.

Il dirige une collection chez l'éditeur Laterza sur les « maßtres juridiques ». Il appartient à l'Association Henri-Capitant.

Vie privée

Séparé de sa compagne, Valentina Fico[9], il est pÚre d'un garçon né en 2007[10]. Alors qu'il est chef du gouvernement, la presse révÚle que sa compagne est Olivia Paladino, fille de l'entrepreneur romain Cesare Paladino et de l'actrice suédoise Ewa Aulin[11]. Il est de confession catholique[12].

Une opĂ©ration du mĂ©nisque l'a privĂ© de son rĂȘve de devenir joueur de football professionnel ; il est un supporter de l'AS Roma[13].

En 2019, il déclare un revenu annuel supérieur à un million d'euros[14].

Ascension politique

DĂ©buts

Giuseppe Conte se rapproche du M5S en 2018.

Giuseppe Conte dit avoir le cƓur qui bat traditionnellement Ă  gauche. En 2013, le dirigeant du Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) Luigi Di Maio lui propose de le soutenir pour intĂ©grer le Conseil de justice administrative, mais Conte lui indique n'avoir pas votĂ© pour le M5S et ne pas s'en sentir proche[15].

Élections gĂ©nĂ©rales de 2018

Cependant, pendant la campagne des élections générales de 2018, il est présenté comme futur ministre pour l'Administration publique dans un éventuel gouvernement dirigé par Di Maio. Il lui revient de présenter le projet du parti dans ce domaine. Il s'engage alors à simplifier le cadre normatif, combattre l'hypertrophie de normes et appelle à un recensement de l'ensemble des rÚgles existantes afin d'abroger les lois jugées inutiles[16].

Président du Conseil des ministres

PremiÚre désignation avortée

Giuseppe Conte (à droite) et le président de la République, Sergio Mattarella, lors d'un entretien au cours duquel il est chargé de former un gouvernement.

En , deux mois aprĂšs les Ă©lections, il est proposĂ© pour devenir prĂ©sident du Conseil des ministres, Ă  la tĂȘte d'un gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 Ă©toiles et la Ligue du Nord[17]. Cette proposition apparaĂźt Ă  la suite de deux entretiens entre, d'une part, le prĂ©sident de la RĂ©publique, Sergio Mattarella, et d'autre part, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, chefs de file respectifs du Mouvement 5 Ă©toiles et de la Ligue.

Le , à la suite de la proposition faite par les deux vainqueurs des élections, le président de la République annonce un temps de réflexion et de consultation avec le président de la Chambre des députés Roberto Fico et la présidente du Sénat Elisabetta Casellati, mettant en doute l'autonomie future d'un président du Conseil nouveau en politique face aux poids lourds des partis élus, dans un contexte de mise en garde par la Commission européenne face aux possibles dérapages budgétaires[18].

Il est finalement chargé par Mattarella, le , de former un gouvernement, ce qu'il accepte « avec réserves »[19]. L'annonce de la composition du gouvernement est alors fixée au [20], mais cette date est cependant repoussée, du fait des désaccords portant sur la composition du gouvernement.

Mattarella — en tant que garant constitutionnel des traitĂ©s europĂ©ens — s’oppose notamment Ă  la nomination de l'eurosceptique Paolo Savona au poste de ministre de l'Économie et des Finances[21]. Face Ă  l'opposition du prĂ©sident sur cette question, Conte rend son mandat et renonce Ă  constituer un gouvernement le [22] - [23]. À la suite de ce refus, le chef de l'État confie le mandat Ă  Carlo Cottarelli, ancien cadre du FMI, de façon Ă  constituer un gouvernement technique. En rĂ©action, Luigi Di Maio menace de demander la destitution du prĂ©sident de la RĂ©publique[24].

DeuxiÚme désignation et prise de fonction

La formation d'un nouveau gouvernement technique est ensuite gelĂ©e et Di Maio annonce la possibilitĂ© d'un compromis — portant notamment sur la nomination de Savona — avec le prĂ©sident en vue de former un gouvernement[25]. Il ajoute que son alliĂ© Salvini s'est montrĂ© dĂ©favorable Ă  la demande de destitution de Mattarella[26]. Le , le M5S et la Ligue annoncent finalement un accord pour la formation d'un gouvernement entre leurs deux formations[27]. Cottarelli renonce le soir mĂȘme Ă  former un gouvernement[28]. La coalition dĂ©signe alors de nouveau Conte pour diriger le gouvernement, ce que Mattarella accepte[29].

Il prĂȘte serment le [30]. Cet exĂ©cutif est alors prĂ©sentĂ© par la presse italienne et Ă©trangĂšre comme le premier gouvernement populiste d'Europe occidentale[31] - [32]. AprĂšs un discours de Giuseppe Conte devant le SĂ©nat de la RĂ©publique, le , le gouvernement obtient la confiance par 171 votes favorables, 117 contre et 25 abstentions[33]. Le lendemain, il obtient la confiance de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 350 votes pour, 236 contre et 35 abstentions[34].

Le journaliste Matteo Pucciarelli indique : « Le M5S prend la direction des ministĂšres dotĂ©s d’un fort poids socio-Ă©conomique, tandis que la Ligue obtient ceux qui revĂȘtent une dimension symbolique et identitaire. [...] Mais la formation du gouvernement est, depuis le dĂ©but, soumise Ă  la surveillance de l’« État profond » italien : la prĂ©sidence de la RĂ©publique (M. Sergio Mattarella), la Banque d’Italie, la Bourse et, surtout, la Banque centrale europĂ©enne. Celui-ci veille Ă  ce que les ministĂšres qui comptent vraiment en matiĂšre d’économie (les finances et les affaires europĂ©ennes) Ă©chappent aux deux partis »[35].

Le vote de confiance est l'occasion pour Giuseppe Conte de prĂ©senter le « programme de changement » Ă©laborĂ© par le M5S et la Ligue. S'il affirme que « l'Europe est notre maison », il appelle l'Union europĂ©enne Ă  devenir « plus forte et plus juste ». Il s'exprime notamment sur la question migratoire, affirmant que « la gestion des flux a Ă©tĂ© jusqu’à prĂ©sent un Ă©chec » car « l’Europe a autorisĂ© des fermetures Ă©goĂŻstes de nombreux États qui ont dĂ©chargĂ©, [sur l'Italie], les coĂ»ts et les difficultĂ©s ». Se disant favorable Ă  « des systĂšmes automatiques de rĂ©partition obligatoire des demandeurs d’asile », il indique sa volontĂ© de mettre fin « au “business” de l’immigration, qui a augmentĂ© de maniĂšre dĂ©mesurĂ©e Ă  l’ombre d’une fausse solidaritĂ© ». Dans le domaine Ă©conomique, il juge que la dette publique italienne — la deuxiĂšme plus importante de la zone euro aprĂšs celle de la GrĂšce — est « pleinement soutenable », concĂ©dant qu'elle doit ĂȘtre rĂ©duite mais « avec la croissance et non pas avec des mesures d’austĂ©ritĂ© ». Il s'engage en outre Ă  diminuer les impĂŽts, augmenter les aides sociales et rĂ©duire l'Ă©cart entre la croissance Ă©conomique italienne et celle de l'UE[36].

Bien qu'il ne soit pas le premier chef de l'exécutif « technicien », il est le premier président du Conseil à n'avoir aucune expérience de gestion gouvernementale ou administrative[37].

Mesures Ă©conomiques

Giuseppe Conte participe en au sommet des pays du sud de l'Union européenne à Malte.

Le , Giuseppe Conte annonce que l'Italie ne modifiera pas son projet de budget pour 2019 malgrĂ© le non-respect des critĂšres europĂ©ens en matiĂšre de rĂ©duction de la dette publique mis en avant par la Commission europĂ©enne (celle-ci rĂ©clame au pays quatre milliards d’euros d’économies en plus de 7,5 milliards dĂ©jĂ  consentis)[38]. En , une procĂ©dure de sanction Ă  l'Ă©gard de l'Italie est lancĂ©e par l'Union europĂ©enne[39]. Le dĂ©ficit prĂ©vu pour l'annĂ©e 2019 (2,4 %) s'inscrit cependant dans la continuitĂ© des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes (2, 5 % en 2016 et 2,3 % en 2017)[40].

Finalement, le gouvernement italien accepte de reporter de six mois la mise en place du revenu universel, proposĂ© par le M5S, et l’abaissement de l'Ăąge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite, dĂ©fendu par la Ligue[41] - [42]. La loi de finances pour 2019 prĂ©voit ainsi un dĂ©ficit public de 2,0 % du PIB (contre 2,4 % initialement) et une croissance ramenĂ©e Ă  1 % (contre 1,5 % auparavant)[43]. Le , les dĂ©putĂ©s italiens approuvent ce nouveau budget[44].

Le gouvernement promet des privatisations massives Ă  la Commission europĂ©enne. Les actifs cessibles devraient ĂȘtre essentiellement immobiliers, les gouvernements prĂ©cĂ©dents ayant dĂ©jĂ  privatisĂ© la plupart des entreprises publiques[45]. Une amnistie fiscale, mesure dĂ©fendue par la Ligue, est adoptĂ©e afin d'Ă©ponger les contentieux dans la limite de 500 000 euros. Une baisse de la fiscalitĂ© pour le petit patronat et les travailleurs indĂ©pendants est Ă©galement dĂ©cidĂ©e et doit par la suite concerner l’ensemble de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, selon un mĂ©canisme de flat tax (systĂšme d’imposition Ă  taux unique), tout en avantageant principalement les revenus les plus Ă©levĂ©s[40]. Le gouvernement met en place une mesure provisoire, pour la pĂ©riode 2018-2021, permettant de partir Ă  la retraite Ă  62 ans avec au moins 38 annĂ©es de cotisations[46].

Politique internationale

Il se prĂ©sente le devant le Parlement europĂ©en pour y tenir un discours dans lequel il fustige une Union europĂ©enne oligarchique et des Ă©lites qu'il appelle Ă  tenir compte des intĂ©rĂȘts des peuples. DĂ©nonçant l'austĂ©ritĂ© et estimant que l'Ă©conomie a pris le pas sur le pouvoir politique, il prĂ©sente son programme de gouvernement comme le plus grand plan de rĂ©formes structurelles jamais conçu. Il appelle Ă  relancer la solidaritĂ© dans les domaines de la fiscalitĂ© et de l'immigration : selon lui, l'Europe est hypocrite sur cette derniĂšre question, notamment parce que le systĂšme de rĂ©partition des migrants ne fonctionne pas. Il estime enfin que les États membres ne doivent pas avoir peur du conflit.

Dans le domaine des relations internationales, il s'oppose Ă  la reconnaissance de Juan GuaidĂł comme prĂ©sident du Venezuela au motif qu’il n'a pas remportĂ© d’élections libres, et souhaite que l'UE maintienne le dialogue avec la Chine et la Russie[47].

DĂ©mission en 2019

Le , alors que des dissensions commencent Ă  apparaĂźtre entre les deux partenaires, Conte menace de dĂ©missionner si ces derniers persistent[48]. Le , alors que les dĂ©saccords avec ses partenaires de coalition se poursuivent, Salvini demande des lĂ©gislatives anticipĂ©es[49]. Giuseppe Conte annonce sa dĂ©mission le , en jugeant que son ministre de l’IntĂ©rieur « agit par intĂ©rĂȘt personnel et politique, compromettant l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral »[50].

TroisiÚme désignation

Giuseppe Conte arrivant au Quirinal pour recevoir le mandat du chef de l'État.

Huit jours plus tard, le Mouvement 5 Ă©toiles et le Parti dĂ©mocrate (PD) indiquent au prĂ©sident de la RĂ©publique avoir trouvĂ© un accord pour que Conte reçoive le mandat de former « un gouvernement de long terme », sans avoir Ă©tabli le programme ni la rĂ©partition des portefeuilles ministĂ©riels[51]. AppelĂ© le lendemain au palais du Quirinal par le chef de l'État, Conte se voit donc confier par Mattarella le soin de mettre en place un nouvel exĂ©cutif, mission qu'il accepte « avec rĂ©serve » conformĂ©ment Ă  la tradition. L'assermentation de son Ă©quipe est alors attendue dans les sept jours[52].

Il promet dans la foulĂ©e un « projet de nouvel humanisme visant Ă  faire de l'Italie un pays plus juste, plus compĂ©titif, plus solidaire, plus inclusif », d'Ɠuvrer Ă  la « relance » de l'Ă©conomie et redonner au pays « la place qu'[il] mĂ©rite » et « un rĂŽle de premier plan en Europe dans le respect du multilatĂ©ralisme »[53]. Pour le quotidien La Repubblica, il sort renforcĂ© de cette crise politique, ayant su jouer son propre jeu lors de la chute de son cabinet aprĂšs s'ĂȘtre effacĂ© derriĂšre ses partenaires de coalition pendant plus d'un an[54].

Les deux partis parviennent Ă  un accord le , alors que les adhĂ©rents du M5S votent en ligne pour approuver ou non l'alliance avec le PD. Au total, 73 000 inscrits prennent part Ă  ce scrutin en ligne — contre 44 000 lors de la consultation pour approuver l'accord avec la Ligue — et 79,3 % d'entre eux votent en faveur de la nouvelle coalition[55].

Le gouvernement Conte II, constituĂ© de 21 ministres et dont l'assermentation est prĂ©vue le lendemain, est annoncĂ© le par le prĂ©sident du Conseil depuis le palais du Quirinal. Le chef politique du M5S Luigi Di Maio passe du ministĂšre du DĂ©veloppement Ă©conomique au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres ; la prĂ©fĂšte Luciana Lamorgese, seule « technicienne » du nouvel exĂ©cutif, prend la succession de Matteo Salvini au ministĂšre de l'IntĂ©rieur ; le dĂ©putĂ© europĂ©en Roberto Gualtieri, prĂ©sident de la commission des Affaires Ă©conomiques du Parlement europĂ©en, devient ministre de l'Économie et des Finances, une nomination perçue comme un geste d'apaisement envers la Commission europĂ©enne ; et le secrĂ©taire du parti Article 1er Roberto Speranza, composante des groupes parlementaires Libres et Ă©gaux (LeU), est dĂ©signĂ© ministre de la SantĂ© dans un objectif d'Ă©largissement de l'assise parlementaire du nouveau cabinet[56].

AprĂšs des discours oĂč il s'engage Ă  faire rentrer l'Italie dans « une nouvelle Ăšre rĂ©formatrice » et promet de modifier le fonctionnement de l'Union europĂ©enne, il obtient le la confiance de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 343 voix sur 603, puis celle du SĂ©nat le lendemain par 169 suffrages sur 307[57] - [58] - [59].

Cote de popularité élevée

Giuseppe Conte en 2018.

Proche du M5S mais sans Ă©tiquette politique, il est notamment apprĂ©ciĂ© pour son ton mesurĂ© et ses talents de conciliateur[60] - [61]. Le politologue Francesco Galietti indique en , quatre mois aprĂšs son entrĂ©e en fonction, que « Conte, que personne ne connaissait, a rĂ©ussi Ă  se faire une place et Ă  jouer un rĂŽle fondamental ». À cette mĂȘme pĂ©riode, un sondage Ipsos lui accorde 67 % d'opinions favorables, soit dix points de plus que Matteo Salvini et 15 d'avance sur Luigi Di Maio[62]. Une enquĂȘte d'opinion de l'institut Ipsos publiĂ©e dans le Corriere della Sera pendant la crise d' — une semaine aprĂšs la dĂ©mission de Conte — rĂ©vĂšle que 52 % des Italiens ont une bonne opinion de lui, ce qui constitue une baisse de quatre points par rapport au prĂ©cĂ©dent sondage et qui s'explique par le changement d'avis Ă  son Ă©gard des Ă©lecteurs de la Ligue. Salvini, qui bĂ©nĂ©ficiait d'une cote de popularitĂ© de 51 %, perd de son cĂŽtĂ© 15 points de soutien, Ă  36 %, tandis que Luigi Di Maio et Nicola Zingaretti stagnent Ă  respectivement 30 et 23 %, le choix d'un gouvernement rĂ©unissant leurs deux formations n'Ă©tant soutenu que par 20 % des sondĂ©s[63].

Deux ans et demi aprĂšs le dĂ©but de son mandat, Conte se maintient Ă  un taux de popularitĂ© de 60 %, bien au-dessus de ses prĂ©dĂ©cesseurs, notamment du fait de sa gestion de la pandĂ©mie de Covid-19, qui voit le prĂ©sident du Conseil assumer des pouvoirs plus importants qu'Ă  l'ordinaire dans le systĂšme parlementaire italien pour faire face Ă  la crise[64]. Cependant, Ă  partir de la fin de l’annĂ©e 2020, Giorgia Meloni, prĂ©sidente de FrĂšres d'Italie (droite radicale), le devance comme dirigeant prĂ©fĂ©rĂ© des Italiens[65].

En 2021, le média Politico le classe parmi les 28 personnalités européennes les plus puissantes d'Europe. Il est numéro un de la catégorie Doers (« faiseurs »)[66].

Rupture avec Matteo Renzi et démission

Le 13 janvier 2021, les deux ministres issus de Italia Viva dĂ©missionnent du gouvernement. En effet, Matteo Renzi annonce le retrait de sa formation de la coalition. Le gouvernement perd alors sa majoritĂ© absolue[67]. Conte sollicite un vote de confiance le 18 janvier Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et le 19 au SĂ©nat de la RĂ©publique[68]. Il obtient la confiance de la Chambre des dĂ©putĂ©s avec 321 voix favorables et 259 contre[69]. Il obtient Ă©galement la confiance du SĂ©nat de la RĂ©publique avec 156 voix favorables, 140 contre et 16 abstentions[70].

Il annonce sa dĂ©mission environ deux semaines plus tard, le , et indique au prĂ©sident Sergio Mattarella qu'il est prĂȘt Ă  tenter de former un troisiĂšme gouvernement[71]. Le 30 janvier, le prĂ©sident Mattarella confie au prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s Roberto Fico un mandat exploratoire pour tenter de reconstituer la majoritĂ© sortante[72]. Les nĂ©gociations Ă©chouent le 2 fĂ©vrier[73]. Le prĂ©sident convoque alors l'ancien gouverneur de la Banque centrale europĂ©enne Mario Draghi et le charge de former un gouvernement[74].

Le 13 fĂ©vrier 2021, aprĂšs deux ans et 257 jours de gouvernement, Giuseppe Conte quitte le palais Chigi, laissant la prĂ©sidence du Conseil Ă  Mario Draghi[75].

AprÚs la présidence du Conseil

Rapprochement entre le PD et le M5S

Fin , aprĂšs la formation du gouvernement Draghi, qui regroupe tous les partis reprĂ©sentĂ©s au Parlement Ă  l’exception de FrĂšres d'Italie de Giorgia Meloni, le fondateur du Mouvement 5 Ă©toiles, Beppe Grillo, fait appel Ă  Giuseppe Conte. Alors qu’il n’en faisait jusqu’ici pas partie mais en Ă©tait proche, celui-ci le rejoint pour Ă©viter une scission venant d’opposants Ă  la participation du parti au nouveau gouvernement. Il est alors largement pressenti pour devenir son dirigeant en remplacement de Vito Crimi, chargĂ© de l’intĂ©rim depuis la dĂ©mission de Luigi Di Maio[76] - [77].

L’influent fondateur du Mouvement 5 Ă©toiles, Beppe Grillo, avec qui Giuseppe Conte entre rapidement en conflit sur la rĂ©forme du parti.

Le mois suivant, le , l’ancien prĂ©sident du Conseil rencontre le nouveau secrĂ©taire du Parti dĂ©mocrate, Enrico Letta, avec qui il se met d’accord sur le principe d'un rapprochement entre le PD et le Mouvement 5 Ă©toiles[78].

Conflit interne pour la direction du M5S

Mais des tensions surviennent trĂšs rapidement au sein du M5S. En particulier, alors que Luigi Di Maio indiquait dĂšs que la ligne de Conte Ă©tait d’en faire « un parti modĂ©rĂ© et libĂ©ral », les relations entre Beppe Grillo et l’ancien prĂ©sident du Conseil se dĂ©gradent. Ce dernier souhaite en effet avoir toute latitude pour « normaliser » le Mouvement 5 Ă©toiles (avec la mise en place de siĂšges locaux, la possibilitĂ© pour les Ă©lus de briguer un troisiĂšme mandat, etc.), tandis que Grillo veut maintenir son influence en obtenant la fonction de « garant » ainsi que des prĂ©rogatives en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre (il est notamment favorable Ă  un rapprochement avec la Chine, Ă  la diffĂ©rence de Conte). Dans ce conflit interne, l'universitaire Carlo Galli souligne que Grillo « a la capacitĂ© charismatique » et Conte « la capacitĂ© de gouvernement »[79].

Président du Mouvement 5 étoiles

Le , il est Ă©lu chef du M5S[80].

DĂ©tail des fonctions gouvernementales

Publications

  • (it) La simulazione del matrimonio nella teoria del negozio giuridico, Padoue, CEDAM, 1999 (ISBN 88-13-22006-5).
  • (it) Dir. avec Vincenzo Vigoriti (prĂ©f. Guido Alpa (it)), Futuro, giustizia, azione collettiva, mediazione, Turin, Giappichelli, 2010 (ISBN 978-88-348-9840-6).

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en italien retranscrite selon la norme API.
  2. Le Conseil de présidence de justice administrative (CPGA) est l'équivalent du Conseil supérieur de la magistrature pour les tribunaux administratifs italiens.

Références

  1. JĂ©rĂŽme Gautheret et Charlotte Chabas, « Italie : Giuseppe Conte, un novice en politique Ă  la tĂȘte du gouvernement de coalition populiste », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (it) Francesco Fotia, « Il giurista "tecnico" che votava a sinistra ora conquistato dal Movimento », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (it) Paolo Decrestina, « Conte, il caso del curriculum: i dubbi sugli «studi giuridici» a New York e Vienna », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (it) « Conte specializzato alla NYU, il Nyt: "All'UniversitĂ  non risulta". E spuntano accuse su sostegno al metodo Stamina », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. JĂ©rĂŽme Gautheret, « En Italie, la coalition « antisystĂšme » Ă  la merci d’un CV bidonnĂ© », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  8. (it) « Diritto Privato - LUISS Guido Carli », sur docenti.luiss.it (consulté le ).
  9. (it) Valentina Dardari, « L'ex moglie di Conte: "Lo incoraggio in privato" Poi la stoccata contro Renzi », Il Giornale,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. « VIDEO. Qui est Giuseppe Conte, le nouveau chef de l'Etat italien choisi par l'extrĂȘme droite? », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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