Ălections parlementaires italiennes de 2022
Les élections parlementaires italiennes de 2022 (en italien : Elezioni politiche italiane del 2022) ont lieu le afin d'élire 200 sénateurs et les 400 députés composant le Parlement de la République italienne.
Ălections parlementaires italiennes de 2022 | |||||
400 siÚges à la Chambre des députés Majorité absolue : 201 siÚges 200 siÚges au Sénat de la République Majorité absolue : 101 siÚges | |||||
---|---|---|---|---|---|
Participation | 63,91âŻ% 9 | ||||
Coalition de centre droit â Giorgia Meloni[n 1] | |||||
Voix | 12 299 648 | ||||
43,82âŻ% | 6,8 | ||||
Députés élus | 237 | 28 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 115 | 20 | |||
Coalition de centre gauche â Enrico Letta | |||||
Voix | 7 337 624 | ||||
26,12âŻ% | 0,1 | ||||
Députés élus | 85 | 50 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 44 | 20 | |||
Mouvement 5 Ă©toiles â Giuseppe Conte | |||||
Voix | 4 333 748 | ||||
15,42âŻ% | 17,3 | ||||
Députés élus | 52 | 176 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 28 | 84 | |||
Action/Italia Viva â Carlo Calenda | |||||
Voix | 2 186 658 | ||||
7,78âŻ% | |||||
Députés élus | 21 | 21 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 9 | 9 | |||
Président du Conseil des ministres | |||||
Sortant | Ălu | ||||
Mario Draghi Indépendant |
Giorgia Meloni Fdl | ||||
elezioni.interno.gov.it | |||||
Ces élections devaient normalement se tenir au plus tard au mois de mais la possibilité d'une dissolution du Parlement est rapidement envisagée dÚs le début de la XVIIIe législature, sous laquelle sont formés trois exécutifs : le gouvernement Conte I (2018-2019), qui rassemble le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue ; le gouvernement Conte II (2019-2021), entre le M5S et le Parti démocrate (PD) ; le gouvernement Draghi (2021-2022), qui réunit tous les groupes parlementaires sauf FrÚres d'Italie (Fdl).
à l'issue de la crise gouvernementale de 2022, la quatriÚme depuis 2018, le président Sergio Mattarella décide de dissoudre les deux chambres et de convoquer des élections anticipées de quelques mois.
Les rĂ©sultats montrent une victoire de la coalition de centre droit et l'arrivĂ©e en tĂȘte du parti d'extrĂȘme droite FrĂšres d'Italie. Elle est suivie par la coalition de centre gauche formĂ©e autour du Parti dĂ©mocrate, puis du Mouvement 5 Ă©toiles, qui subit un net recul, bien que moindre que celui annoncĂ© par les sondages.
FrĂšres d'Italie Ă©tant arrivĂ© largement en tĂȘte au sein de la Coalition de centre droit, sa dirigeante Giorgia Meloni prend la tĂȘte du nouveau gouvernement formĂ© par la coalition. Elle devient la premiĂšre femme PrĂ©sidente du Conseil des ministres Ă son entrĂ©e en fonction le 22 octobre 2022.
Contexte
Crise de 2018 et premier gouvernement Conte
Les Ă©lections organisĂ©es le ont pour rĂ©sultat un parlement sans majoritĂ© dans lequel aucune des trois principales forces politiques ne dĂ©croche la majoritĂ© absolue. Le Mouvement 5 Ă©toiles arrive en tĂȘte et devient le premier parti au parlement avec prĂšs d'un tiers des siĂšges. Il est toutefois devancĂ© par les rĂ©sultats conjuguĂ©s de la Coalition de centre droit, au sein de laquelle la Ligue s'impose face Ă une Forza Italia en fort dĂ©clin, tandis que le Parti dĂ©mocrate du prĂ©sident du Conseil sortant Paolo Gentiloni observe un net recul. Bien que restant le deuxiĂšme parti en termes de voix, il devient le troisiĂšme en nombre de siĂšges.
Le chef de l'Ătat charge un temps Carlo Cottarelli, un Ă©conomiste du FMI, de former un « gouvernement technique de transition »[2]. Le Parti dĂ©mocrate annonce qu'il votera la confiance, tandis que la Ligue et le Mouvement cinq Ă©toiles voteront contre. Les chances pour Cottarelli d'obtenir la confiance sont ainsi considĂ©rĂ©es quasi nulles. Des Ă©lections anticipĂ©es sont alors attendues pour l'automne[3] - [4] - [5] - [6].
AprÚs plusieurs mois de négociations frÎlant à plusieurs reprises le risque d'un échec qui aurait mené à des élections anticipées, une coalition est finalement formée le entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue dont les dirigeants Luigi di Maio et Matteo Salvini deviennent vice-présidents au sein d'un gouvernement dirigé par le juriste indépendant Giuseppe Conte. Giuseppe Conte présente sa liste de ministres le au président de la République, Sergio Mattarella[7]. Le cabinet est investi le lendemain, aprÚs une crise politique de 88 jours, soit la plus longue de la République italienne[8] - [9].
Le , aprÚs un discours de Giuseppe Conte devant le Sénat d'une durée de 1 h 15, le plus long de l'histoire parlementaire italienne[10], le gouvernement obtient la confiance par 171 votes pour, 117 contre et 25 abstentions[11]. Le , le gouvernement remporte le vote de confiance à la Chambre des députés avec 350 voix pour, 236 contre et 35 abstentions[12].
Fragilisation de la coalition
L'équilibre au sein de la coalition est marqué par plusieurs désaccords sur la politique intérieure et économique, la Ligue souhaitant des réductions d'impÎts sous la forme d'un taux d'imposition unique, tandis que le M5S entend mener une politique sociale avec notamment un revenu de base pour les plus démunis. Les partenaires de coalition s'entendent néanmoins sur le vote d'une réforme fermement anti corruption, chÚre au M5S[13]. La Ligue donne libre cours à sa politique anti migratoire, en particulier sur le sujet des bateaux de passeurs de réfugiés et d'immigrés clandestins traversant la Méditerranée[14]. Le M5S reçoit quant à lui le soutien de la Ligue dans ses projets de réforme constitutionnelle visant à instaurer le référendum propositif ainsi qu'une réduction de 945 à 600 du total des parlementaires.
La coalition est Ă©galement fragilisĂ©e par une inversion du rapport de force en son sein. Le M5S, arrivĂ© en tĂȘte en 2018 avec plus de 32 % des suffrages, voit ses intentions de vote chuter de moitiĂ© tandis que la Ligue, qui en avait recueilli 17 %, monte Ă plusieurs reprises dans les sondages et frĂŽle les 40 %. Plusieurs scrutins rĂ©gionaux confirment la tendance, la coalition de centre droit - rompue au niveau national mais maintenue dans les rĂ©gions - remporte ainsi l'une aprĂšs l'autre les Ă©lections rĂ©gionales organisĂ©es en 2019 aux Abruzzes, en Sardaigne, en Basilicate et au PiĂ©mont. Aux europĂ©ennes de mai 2019, la Ligue arrive Ă nouveau en tĂȘte avec 34 %, tandis que le M5S chute Ă la troisiĂšme place derriĂšre le PD avec 17 % des suffrages[15]. DĂšs lors, la rupture de la coalition avant le terme de la lĂ©gislature en 2023 est pressentie[16].
Le Mouvement 5 Ă©toiles subit le retour de bĂąton d'un mauvaise mise en Ćuvre de ses principales rĂ©formes Ă©conomiques. Luigi Di Maio, ministre du Travail, souhaite lutter contre la prĂ©caritĂ© dans le monde professionnel par deux grands moyens. Dâune part, il institue un « dĂ©cret DignitĂ© », qui restreint l'utilisation et la durĂ©e des contrats Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e et sanctionne les entreprises effectuant des dĂ©localisations si elles ont reçu dans les cinq annĂ©es prĂ©cĂ©dentes des aides de l'Ătat, en leur infligeant des amendes de deux Ă quatre fois le montant perçu. Les mesures sur les contrats d'embauche sont cependant trĂšs mal accueillies par la population, qui critique les nouvelles contraintes rĂ©glementaires et les effets pervers sur le recours au travail au noir, sans effets apparents sur le chĂŽmage, qui reste Ă©levĂ©[17] - [16]. D'autre part, il instaure le revenu minimum universel sous la forme d'un revenu de citoyennetĂ© rĂ©servĂ© aux plus dĂ©munis, dĂ©cevant une partie de son Ă©lectorat, tout en attisant la crainte de l'assistanat[16].
En parallĂšle, Matteo Salvini accroit sa popularitĂ© par ses actions en tant que ministre de l'IntĂ©rieur, en particulier dans la lutte contre l'immigration. La population approuve ainsi majoritairement sa dĂ©cision de fermer les ports italiens aux navires des ONG, considĂ©rĂ©s comme des vecteurs de trafic d'ĂȘtres humains[16]. Les annonces de la Ligue sur des projets de loi visant Ă introduire un taux d'imposition unique et Ă accroitre l'autonomie des rĂ©gions trouvent un Ă©cho dans la population, en particulier dans les rĂ©gions du Nord, bastion historique du parti[16]. Le , alors que des dissensions commencent ouvertement Ă apparaĂźtre entre les deux partenaires, Conte va jusqu'Ă menacer de dĂ©missionner si ces derniĂšres persistent[18].
Crise politique de 2019
La coalition finit enfin par buter sur le projet de tunnel ferroviaire sous les Alpes assurant la liaison entre Lyon et Turin. La Ligue, proche des milieux économiques, y est favorable, tandis que le M5S, construit en partie sur l'opposition à la corruption, remet en question les marchés publics conclus sous les précédents gouvernements. Le coût du projet, vieux de trente ans, est estimé à 26 milliards d'euros lors de sa conclusion en 2001, avant son report du fait de la crise économique de 2010, et le mouvement populiste juge préférable d'utiliser une telle somme pour un large programme de renouveau du Sud du pays[19]. Le conflit sur ce dossier est fortement accentué par le régionalisme de l'électorat des deux formations. Si six italiens sur dix sont en effet favorables au projet, la grande majorité se trouve dans le Nord, bastion de la Ligue, tandis que la population du Sud du pays, acquise au M5S, s'y oppose majoritairement[16].
Un temps repoussé de plusieurs mois sur la médiation du président du Conseil des ministres Conte, favorable au projet, ce dernier revient devant le Parlement début août. Le désaccord entre les deux partenaires de coalition aboutit à une crise politique, la Ligue votant pour, soutenue par l'opposition, tandis que le M5S vote sans succÚs contre le projet[15].
Le , aprĂšs avoir longuement rencontrĂ© Giuseppte Conte et le prĂ©sident Sergio Mattarella, Matteo Salvini annonce la fin de la coalition et demande des lĂ©gislatives anticipĂ©es pour l'automne[20]. L'annonce provoque une certaine surprise : bien que la rupture de la coalition est attendue depuis des mois, un simple remaniement avec le dĂ©part de plusieurs ministres, dont celui de l'Ăconomie, Ă©tait envisagĂ© Ă l'issue de ce conflit.
Giuseppe Conte dĂ©joue cependant les attentes de Matteo Salvini en ne remettant pas sa dĂ©mission, obligeant le chef de la Ligue Ă recourir Ă la voie parlementaire pour mettre fin au gouvernement avec le dĂ©pĂŽt d'une motion de censure. Salvini est soupçonnĂ© de vouloir bĂ©nĂ©ficier d'une situation favorable, les sondages accordant prĂšs de 40 % Ă son parti, ce qui lui permettrait de gouverner seul ou avec le soutien du parti d'extrĂȘme droite FrĂšres d'Italie[21]. Il propose Ă©galement Ă Silvio Berlusconi de faire intĂ©grer Forza Italia, moribond dans les sondages, Ă des listes communes sous le seul sigle de la Ligue. La volontĂ© de Salvini de retourner aux urnes viserait Ă ne pas rĂ©pĂ©ter l'erreur de Matteo Renzi qui, aprĂšs avoir recueilli plus de 40 % des voix aux europĂ©ennes de 2014, n'avait pas su capitaliser sur sa popularitĂ©, et avait vu son parti chuter de prĂšs de moitiĂ© aux lĂ©gislatives de 2018.
Les deux chambres, alors en pĂ©riode de vacances estivales, convoquent des sessions extraordinaires pour dĂ©cider du vote de motions de censure, jugĂ©es assurĂ©es d'ĂȘtre votĂ©es. Le prĂ©sident Mattarella dispose de la possibilitĂ© de maintenir le gouvernement sortant pour expĂ©dier les affaires courantes jusqu'Ă un scrutin organisĂ© en octobre, ou bien de pousser Ă la formation d'un gouvernement de technocrates pour assurer la transition jusquâaux Ă©lections suivantes, Ă©ventuellement repoussĂ©es jusqu'au dĂ©but de lâannĂ©e 2020, une pratique courante en Italie[22]. Le prĂ©sident Mattarella est notoirement opposĂ© Ă l'organisation de scrutins nationaux Ă l'automne du fait de la difficultĂ© qu'elles entraĂźnent Ă voter le budget en septembre et des effets nĂ©gatifs que cette incertitude ferait peser sur l'Ă©conomie. Un gouvernement technique doit cependant recueillir le soutien d'une majoritĂ© au Parlement, issue d'un compromis entre les principaux partis[23].
Retournement d'alliance
De maniĂšre inattendue, la crise aboutit Ă un renversement d'alliance, le Mouvement cinq Ă©toiles se tournant vers le Parti dĂ©mocrate, jusque lĂ dans l'opposition, pour former une nouvelle coalition. Conte est ainsi maintenu Ă la tĂȘte d'un second gouvernement qui fait avorter la tentative de retour aux urnes et relĂšgue la Ligue dans l'opposition. L'ancien dirigeant du Parti dĂ©mocrate Matteo Renzi crĂ©e en effet la surprise en proposant le de soutenir un gouvernement technique rĂ©unissant son parti, le M5S et toute autre formation politique afin de repousser Ă 2020 la tenue du scrutin. Renzi annonce notamment son soutien au vote de la rĂ©forme constitutionnelle du M5S, malgrĂ© le vote opposĂ© du PD au cours des Ă©tapes prĂ©cĂ©dentes de la procĂ©dure, dĂ©clarant qu'Ă moins d'un mois du vote final celle-ci doit dĂ©sormais ĂȘtre menĂ©e Ă son terme, quitte Ă voir la population trancher par la suite par rĂ©fĂ©rendum, la baisse du nombre de parlementaires permettant selon lui d'Ă©viter une hausse de la TVA[24] - [25] ; en l'absence de rĂ©duction du dĂ©ficit budgĂ©taire, celle-ci passerait automatiquement de 22 Ă 25 % au suivant en vertu d'un accord passĂ© avec l'Union europĂ©enne[26] - [27]. Les deux mouvements politiques font cependant l'objet d'une dĂ©testation mutuelle depuis plusieurs annĂ©es, une situation qui avait rendue impossible la formation d'une coalition en 2018. Fin juillet, Matteo Renzi dĂ©clarait encore : « Le Mouvement 5 Ă©toiles n'est pas un mouvement dĂ©mocratique. [âŠ] Je ne voterai jamais pour une coalition PD/M5S. [âŠ] On peut renoncer Ă un siĂšge, comme je l'ai dĂ©jĂ fait maintes fois, mais on ne peut pas renoncer Ă sa dignitĂ©. »[28].
La situation en rend le M5S plus enclin Ă une telle alliance au vu des sondages annonçant une chute de moitiĂ© de ses intentions de vote. Une grande partie des Ă©lus du Parti dĂ©mocrate craignent quant Ă eux de nouvelles Ă©lections pour des raisons internes. Les Ă©lections prĂ©cĂ©dentes avaient vu Matteo Renzi dĂ©cider de la composition des listes Ă©lectorales dĂ©mocrates. Alors Ă la tĂȘte du parti malgrĂ© son remplacement Ă la tĂȘte du gouvernement Ă la suite de sa dĂ©faite au rĂ©fĂ©rendum de 2016 et sa dĂ©mission, Renzi avait ainsi favorisĂ© ses partisans et soutiens en les disposant en tĂȘte des listes dans les circonscriptions les plus favorables. DĂ©sormais remplacĂ© Ă la prĂ©sidence du mouvement par Nicola Zingaretti, lui-mĂȘme dĂ©sireux de renforcer sa position, un scrutin anticipĂ© mĂšnerait Ă la perte de leurs siĂšges pour la plupart des soutiens de Renzi, et affaiblirait la position de l'ancien chef, soupçonnĂ© de prĂ©parer son retour[29] - [28].
Le SĂ©nat ayant votĂ© le premier la confiance au gouvernement Conte lors de son investiture, les sĂ©nateurs ont la primautĂ© sur le vote d'une motion de censure. Cette derniĂšre fait l'objet d'un dĂ©bat le , sans qu'une majoritĂ© ne s'accorde sur une date[30]. La date du est finalement retenue pour une intervention du prĂ©sident du Conseil Ă la Chambre, Ă©ventuellement suivie du vote d'une motion[31]. Redoutant que le dĂ©lai puisse permettre au M5S et au PD de s'entendre sur une nouvelle coalition en vue de former un gouvernement politique[32], Salvini se dĂ©clare prĂȘt Ă soutenir le vote final de la rĂ©forme constitutionnelle contre l'organisation dĂšs octobre des Ă©lections anticipĂ©es[33]. Luigi Di Maio oppose cependant une fin de non recevoir Ă ses tentatives de rĂ©conciliation, dĂ©clarant qu'il considĂšre actĂ©e la rupture entre les deux formations[34].
Second gouvernement Conte
Lors de son discours au SĂ©nat le , Giuseppe Conte annonce sa dĂ©mission, faisant le constat de l'impossibilitĂ© de poursuivre le gouvernement de coalition Ă la suite de la dĂ©fection de la Ligue[35]. Sa dĂ©mission est acceptĂ©e le jour-mĂȘme par le prĂ©sident Mattarella[36]. Celui-ci s'entretient le lendemain avec son prĂ©dĂ©cesseur, Giorgio Napolitano, et avec les prĂ©sidents des chambres et groupes parlementaires et les dirigeants des principaux partis, et poursuit ses consultations les jours suivants, afin de juger s'il est possible de former un nouveau gouvernement[37].
Le vote de la rĂ©forme constitutionnelle de rĂ©duction du nombre de parlementaires, prĂ©vu le 22, est finalement repoussĂ© la veille Ă une date indĂ©terminĂ©e, en attendant la rĂ©solution de la crise politique[38]. De son cĂŽtĂ©, le Parti dĂ©mocrate propose officiellement une coalition avec le M5S en formulant cinq exigences â europhilie, retour Ă la seule dĂ©mocratie reprĂ©sentative avec l'abandon du projet d'amendement sur la dĂ©mocratie directe, politique de dĂ©veloppement fondĂ©e sur la protection de l'environnement, changement de cap dans la gestion des flux migratoires, et politique Ă©conomique et sociale tournĂ©e vers davantage de redistribution et d'investissements â, auxquelles s'ajoute le dĂ©part de Conte, jugĂ© trop complaisant par le passĂ© envers la politique migratoire restrictive de la Ligue. Conte est cependant soutenu par Di Maio, qui le qualifie de « serviteur de la Nation dont l'Italie ne peut pas se passer »[39] - [40].
Les nĂ©gociations prennent plusieurs semaines. Le enfin, le M5S et le PD indiquent ĂȘtre d'accord pour que Conte reçoive le mandat de former « un gouvernement de long terme »[41]. Conte est reçu le lendemain par le prĂ©sident Mattarella pour ĂȘtre chargĂ© de former un gouvernement[42], ce qu'il accepte « avec rĂ©serve », conformĂ©ment Ă la tradition[43]. Il promet dans la foulĂ©e un « projet de nouvel humanisme visant Ă faire de l'Italie un pays plus juste, plus compĂ©titif, plus solidaire, plus inclusif », d'Ćuvrer Ă la « relance » de l'Ă©conomie et redonner au pays « la place qu'[il] mĂ©rite » et « un rĂŽle de premier plan en Europe dans le respect du multilatĂ©ralisme »[44]. Le PD annonce le la finalisation du programme de gouvernement[45]. Luigi Di Maio renonce Ă son retour Ă la vice-prĂ©sidence du Conseil des ministres[46] et devient ministre des Affaires Ă©trangĂšres. Le nouveau gouvernement obtient le 9 la confiance Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s par 343 voix pour et 260 contre[47] - [48], suivie le lendemain de celle au SĂ©nat de la RĂ©publique par 169 voix pour, 133 contre et cinq abstentions[49].
Le prĂ©sident du Conseil des ministres ressort personnellement renforcĂ© de cette crise, considĂ©rĂ©e comme une dĂ©faite politique pour le chef de la Ligue Matteo Salvini, qui fait les frais de son mauvais calcul politique. Le nouveau gouvernement, qui voit s'associer deux partis fortement opposĂ© l'un Ă l'autre, est cependant jugĂ© particuliĂšrement fragile, tandis que la Ligue se maintient malgrĂ© tout en tĂȘte des sondages et remporte tous les scrutins rĂ©gionaux qui s'ensuivent. Ce facteur d'instabilitĂ© se poursuit ainsi tout au long de l'existence du second gouvernement[50].
Poursuite d'une relative instabilité
Le second gouvernement Conte est trĂšs vite fragilisĂ© par les sondages dĂ©favorables et de multiples dĂ©fections au sein des deux partis le composant, rĂ©duisant Ă quatre siĂšges sa majoritĂ© Ă la chambre haute[51]. Outre la scission du Parti dĂ©mocrate initiĂ©e par Matteo Renzi, le Mouvement 5 Ă©toiles fait face au dĂ©part de plus d'une trentaine de parlementaires, aboutissant le Ă la dĂ©mission de Luigi Di Maio de la tĂȘte du parti, remplacĂ© Ă titre temporaire par Vito Crimi.
Référendum constitutionnel
En raison de l'hypothĂšse d'un report, voire d'un enterrement du dernier vote de la rĂ©forme constitutionnelle, le Parti dĂ©mocrate et le Mouvement 5 Ă©toiles finissent par s'entendre sur un passage accĂ©lĂ©rĂ© Ă la Chambre, en Ă©change d'une rĂ©forme de la loi Ă©lectorale. Celle-ci instaurerait la proportionnelle intĂ©grale en supprimant lâĂ©lection d'une part des siĂšges au scrutin majoritaire Ă un tour tout en rehaussant le seuil Ă©lectoral au-dessus des 3 % en vigueur. Ces changements permettraient aux deux partis d'Ă©viter l'obtention d'une majoritĂ© absolue par la Ligue, en regain dans les sondages[52]. La rĂ©duction du nombre de parlementaires est adoptĂ©e en seconde lecture Ă la Chambre, par 553 voix pour, 14 contre et 2 abstentions, le [53]. AprĂšs le dernier vote, un dĂ©lai de trois mois s'ensuit au cours duquel une mise Ă rĂ©fĂ©rendum peut ĂȘtre demandĂ©e par un minimum de 500 000 Ă©lecteurs, ou au moins un cinquiĂšme des membres de l'une des deux chambres, ou au moins cinq des vingt conseils des rĂ©gions d'Italie. Ă dĂ©faut, l'amendement constitutionnel entre en vigueur Ă l'issue de ce dĂ©lai. Un total de 71 sĂ©nateurs en fait cependant la demande[54]. Le quorum de 64 membres de la chambre haute Ă©tant atteint, la rĂ©forme constitutionnelle est soumise Ă rĂ©fĂ©rendum aprĂšs approbation de la Cour constitutionnelle[55].
La mise Ă rĂ©fĂ©rendum de l'amendement de rĂ©duction du nombre de parlementaires fragilise encore davantage la coalition, qui voit ses membres susceptibles de voter sa chute et l'organisation d'Ă©lections anticipĂ©e afin que le scrutin ainsi mis en Ćuvre ait lieu avant la rĂ©duction, leur permettant de garder plus facilement leurs siĂšges[56]. Conte tente de calmer ces craintes, en proposant notamment l'organisation le plus tĂŽt possible du rĂ©fĂ©rendum, en , de maniĂšre Ă ne pas laisser le temps aux parlementaires de tenter une dissolution[57].
Scission du Parti démocrate
Le , Matteo Renzi officialise sa scission du Parti dĂ©mocrate en fondant le parti Italia Viva (Italie vivante), quâil prĂ©sente comme un parti au centre de l'Ă©chiquier politique, Ă la maniĂšre de La RĂ©publique en marche du prĂ©sident français Emmanuel Macron. 25 dĂ©putĂ©s et au moins 15 sĂ©nateurs acquis Ă Matteo Renzi font aussitĂŽt dĂ©fection pour rejoindre le nouveau parti, de mĂȘme que deux des membres du gouvernement Conte II. Ils sont suivis par des transfuges du parti Forza Italia, du Parti socialiste italien et de la Liste civique populaire, un premier meeting du parti Ă©tant prĂ©vu courant octobre, suivi de la diffusion d'un programme. Si Matteo Renzi assure alors qu'Italia viva continuera de soutenir le gouvernement, si besoin jusqu'en 2023, Giuseppe Conte se dĂ©clare « perplexe » face Ă lâinitiative, tandis que Nicola Zingaretti juge que « briser le Parti dĂ©mocrate est une erreur »[58] - [59] - [60] - [61].
Ălections rĂ©gionales de 2020
La dĂ©mission de Di Maio en janvier intervient en anticipation d'une dĂ©faite aux Ă©lections rĂ©gionales[62]. Une chute du gouvernement est ainsi jugĂ©e probable en cas de dĂ©faite du Parti dĂ©mocrate aux Ă©lections rĂ©gionales du en Calabre et surtout en Ămilie-Romagne, bastion historique du parti, pourtant mis au coude Ă coude par la Coalition de centre droit menĂ©e par la Ligue[56].
Le PD perd finalement le contrĂŽle de la Calabre au profit de la coalition de centre droit, mais conserve lâĂmilie-Romagne, tandis que M5S confirme son net dĂ©clin avec des rĂ©sultats Ă un chiffre dans les deux rĂ©gions[63].
Départ d'Italia Viva et démission de Conte
Le , les deux ministres issus de Italia Viva démissionnent du gouvernement. En effet, Matteo Renzi annonce le retrait de sa formation de la coalition à la suite de désaccords sur la nature de la réforme électorale en discussion au parlement ainsi que sur la gestion des fonds européens destinés à la reprise économique post-pandémie de Covid-19. Le gouvernement perd alors sa majorité absolue[64]. Conte sollicite un vote de confiance le à la Chambre des députés et le 19 au Sénat de la République[65]. Il obtient la confiance de la Chambre des députés avec 321 voix favorables et 259 contre[66]. Il obtient également la confiance du Sénat de la République avec 156 voix favorables, 140 contre et 16 abstentions, sans parvenir pour autant à réunir la majorité absolue[67].
N'ayant pas parvenu Ă obtenir un soutien suffisant au SĂ©nat pour poursuivre sa politique, Conte annonce sa dĂ©mission un peu moins de deux semaines plus tard, le , et indique au prĂ©sident Sergio Mattarella qu'il est prĂȘt Ă tenter de former un troisiĂšme gouvernement[68]. Les nĂ©gociations en ce sens finissent cependant par Ă©chouer face au refus d'Italia Viva de revenir dans la coalition[69].
Gouvernement Draghi
Le , le président Mattarella confie au président de la Chambre des députés Roberto Fico un mandat exploratoire pour tenter de reconstituer la majorité sortante[70]. Les négociations échouent le [71]. Le président convoque alors l'ancien gouverneur de la Banque centrale européenne Mario Draghi et le charge de former[72] un gouvernement de technocrates avec pour principale mission la gestion du plan de relance de 209 milliards d'euros[73] - [74].
Il reçoit le soutien du Parti démocrate, d'Italia Viva, et de Forza Italia, ainsi que de l'opposition, puis du soutien avec réserve de la Ligue du Nord[75] et du Mouvement 5 étoiles, ce dernier laissant le choix à ses militants[76]. Le , les militants du Mouvement 5 étoiles approuvent à leur tour le soutien de leur parti au gouvernement Draghi lors d'un vote en ligne par 59,3 % des suffrages exprimés[77].
Le , alors qu'il est passĂ© en quatriĂšme position dans les sondages avec la perspective d'un Mouvement 5 Ă©toiles dirigĂ© par Giuseppe Conte, le Parti dĂ©mocrate Ă©lit comme secrĂ©taire Enrico Letta pour succĂ©der Ă Nicola Zingaretti, dĂ©missionnaire. Lâancien prĂ©sident du Conseil effectue ainsi son retour Ă Rome, aprĂšs une carriĂšre dâenseignant Ă Paris, pour Ă©viter lâeffondrement dâun parti qui lâavait pourtant remplacĂ© par Matteo Renzi en 2014. Le nouveau dirigeant du PD indique aussitĂŽt souhaiter reformer la coalition de centre gauche en discutant y compris avec le parti de Matteo Renzi[78].
Le dĂ©bute le semestre blanc durant lequel le prĂ©sident Mattarella ne peut dissoudre le Parlement pendant les six derniers mois de son mandat, rendant ainsi impossible la tenue du scrutin au plus tĂŽt dans les 70 jours suivant l'Ă©lection du nouveau prĂ©sident de la RĂ©publique[79]. Cette derniĂšre, organisĂ©e du 24 au 29 janvier 2022, voit le prĂ©sident du Conseil Mario Draghi faire part de sa disponibilitĂ© et se positionner en grand favori, mais les craintes suscitĂ©es en Italie comme Ă l'Ă©tranger par son possible dĂ©part du gouvernement compliquent l'Ă©mergence de sa candidature. AprĂšs plusieurs tours infructueux marquĂ©s par des tensions, les chefs des partis de la majoritĂ© parlementaire s'accordent finalement sur la rĂ©Ă©lection de Sergio Mattarella, qui devient ainsi le second prĂ©sident italien Ă ĂȘtre Ă©lu pour un second mandat.
Crise de 2022
Le , Mario Draghi dĂ©pose sa dĂ©mission aprĂšs le refus du vote de confiance au Parlement du Mouvement 5 Ă©toiles estimant que « le pacte de confiance fondant lâaction de ce gouvernement a disparu ». Le mouvement, qui fait alors l'objet d'une chute continue dans les sondages et d'une « hĂ©morragie » de parlementaires malgrĂ© sa reprise par Giuseppe Conte, refuse en effet de voter la confiance au gouvernement en mĂȘme temps que le plan d'aide de 23 milliards d'euros en faveur des mĂ©nages et des entreprises auquel il est attachĂ©, prenant prĂ©texte d'une partie du projet permettant Ă la capitale italienne de construire un incinĂ©rateur de dĂ©chet, auquel le M5S est opposĂ©. Selon Luigi Di Maio, qui a entretemps quittĂ© le mouvement pour fonder son propre parti, Ensemble pour le futur, le M5S aurait planifiĂ© cette rupture pour retourner dans l'opposition et y faire campagne pendant les neuf mois les sĂ©parant de mai 2023, date Ă laquelle sont alors prĂ©vues les Ă©lections. La dĂ©mission de Draghi est nĂ©anmoins refusĂ©e par le prĂ©sident de la RĂ©publique qui lui suggĂšre de se prĂ©senter au Parlement « afin qu'ait lieu une Ă©valuation de la situation »[80] - [81] - [82] - [83]. La coalition de droite refuse cependant de laisser le M5S rester le seul grand groupe parlementaire dans l'opposition jusqu'aux Ă©lections de 2023. Le 20 juillet, Mario Draghi perd ainsi le soutien de la Ligue et de Forza Italia, qui s'abstiennent lors d'un vote de confiance au SĂ©nat[84]. DĂšs le lendemain, Draghi se rend au Quirinal afin de prĂ©senter Ă nouveau la dĂ©mission du gouvernement au chef de l'Ătat, qui dĂ©clare ensuite en « prendre acte » et le charge d'expĂ©dier les affaires courantes[85].
SystĂšme Ă©lectoral
Contexte institutionnel
Le parlement bicamĂ©ral italien est composĂ© d'une chambre basse, la Chambre des dĂ©putĂ©s et d'une chambre haute, le SĂ©nat de la RĂ©publique. Le Parlement possĂšde la particularitĂ©, devenue trĂšs rare dans le monde, de fonctionner selon un bicamĂ©ralisme dit « parfait », les deux chambres ayant des pouvoirs Ă©gaux : les lois doivent ĂȘtre votĂ©es par chacune d'elles, sans que l'une puisse outrepasser l'autre, tandis que le gouvernement est responsable devant les deux chambres. Il doit ainsi obtenir la confiance des parlementaires Ă la Chambre tout comme au SĂ©nat, qui peuvent l'une comme l'autre le soumettre Ă des votes de confiance et des motions de censure[86].
Fonctionnement
Les deux chambres sont Ă©lues au suffrage universel, direct et secret pour une durĂ©e de cinq ans, Ă moins d'une dissolution anticipĂ©e des deux chambres ou d'une seule par le prĂ©sident de la RĂ©publique. Le systĂšme utilisĂ© est celui de la loi Rosatellum bis, adoptĂ©e en 2017 et mise en Ćuvre pour la premiĂšre fois en 2018.
à la Chambre comme au Sénat, les élections se déroulent sur un seul tour de scrutin selon un systÚme mixte parallÚle : trois huitiÚmes des siÚges d'Italie sont pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour tandis que cinq huitiÚmes le sont au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquées, sans panachage ni vote préférentiel. Enfin, 8 députés et 4 sénateurs le sont par les Italiens vivant à l'étranger selon un systÚme proportionnel distinct, avec vote préférentiel, pour un total de 400 députés et 200 sénateurs élus. Ces totaux ainsi que les nombres de siÚges de la diaspora sont fixés par l'article 57 de la Constitution, tout le reste relevant de la loi électorale.
Le Sénat et la Chambre des députés utilisent tous deux la méthode de Hare pour l'attribution des siÚges. Le seuil est de 3 % pour avoir des élus à la proportionnelle, auquel s'ajoute cependant un seuil de 20 % sur une base régionale au Sénat. Le seuil de 3 % est porté à 10 % pour les coalitions. En dessous de 1 % les voix obtenues par les partis en coalition ne comptent pas. Le mode de scrutin a recours à des listes fermées de parti, interdisant aux électeurs le vote préférentiel.
Lors du vote, il est fourni aux Ă©lecteurs un bulletin comportant des candidats en tĂȘte de plusieurs tableaux sĂ©parĂ©s dans lesquels figurent les symboles (dans un cercle Ă cocher) d'une ou des listes qui les soutiennent (voir bulletin ci contre). Il est possible de voter de plusieurs maniĂšres :
- L'électeur peut entourer ou faire une marque sur le sigle d'une liste. Dans ce cas, un vote est attribué à celle-ci pour le décompte du scrutin proportionnel, ainsi qu'à son candidat dans la circonscription pour le scrutin majoritaire ;
- L'Ă©lecteur peut Ă©galement entourer le nom du candidat parmi la liste qu'il a choisie, mais cela est superflu. Il ne peut en revanche pas dĂ©signer une liste d'une part, et le candidat d'un tableau d'une autre liste d'autre part. Ni entourer plus d'un sigle de liste, mĂȘme au sein d'une coalition. Le panachage Ă©tant interdit, ces votes sont considĂ©rĂ©s comme nuls ;
- L'Ă©lecteur peut en revanche n'entourer que le nom d'un candidat. Si une seule liste le soutient, cela revient au mĂȘme que prĂ©cĂ©demment. En revanche, si plusieurs listes le soutiennent, le vote au scrutin de liste est rĂ©parti en fractions Ă©gales Ă chacune des listes.
Les coalitions de plusieurs partis voient ainsi leurs candidats Ă©lus en commun par l'addition de lâensemble de leurs voix au scrutin majoritaire dans chacune des circonscriptions, tandis que chacun des partis de la coalition se voit attribuer des siĂšges Ă la proportionnelle selon ses voix propres, obtenues par vote direct ou fractionnĂ©[87].
La circonscription dévolue aux Italiens de l'étranger, dite circonscription extérieure, a pour particularité de ne relever que de la rÚgle de la proportionnelle. Le bulletin de vote y est par conséquent différent : les électeurs choisissent un parti parmi les listes proposées, qui détaillent chacune les noms d'autant de candidats que de siÚges à pourvoir. Les électeurs ont la possibilité d'effectuer un vote préférentiel au sein de la liste qu'ils choisissent, mais pas un panachage entre plusieurs listes.
Chambre des députés
La Chambre des députés est composée de 400 députés élus pour cinq ans, dont :
- 147 sont élus à la majorité relative dans autant de circonscriptions uninominales ;
- 245 sont élus par la représentation proportionnelle nationale, qui sont ensuite répartis dans des circonscriptions plurinominales dont le cadre ne dépasse pas le territoire régional, avec un seuil de 3 % ;
- 8 sont élus par les Italiens de l'étranger dans des circonscriptions plurinominales, au scrutin de liste avec possibilité d'un vote préférentiel.
SĂ©nat de la RĂ©publique
Le Sénat de la République est composé de 200 sénateurs élus pour cinq ans, dont :
- 74 sont élus à la majorité relative dans autant de circonscriptions uninominales ;
- 122 sont élus à la représentation proportionnelle dans des circonscriptions plurinominales régionales avec un seuil électoral de 20 % au niveau régional et 3 % au niveau national ;
- 4 sont Ă©lus par les Italiens de l'Ă©tranger dans des circonscriptions plurinominales ;
- à ces 200 sénateurs élus au scrutin direct s'ajoutent un petit nombre variable de sénateurs à vie, composé des anciens présidents de la République et de cinq autres personnalités nommées à vie pour leurs mérites par le président de la République.
Résumé graphique
Chambre des députés | Sénat de la République | |||||
MĂ©thode | SiĂšges | % | MĂ©thode | SiĂšges | % | |
---|---|---|---|---|---|---|
Uninominal | 147 | 37 % | Uninominal | 74 | 37 % | |
Proportionnelle | 245 | 61 % | Proportionnelle | 122 | 61 % | |
RĂ©sidents Ă l'Ă©tranger | 8 | 2 % | RĂ©sidents Ă l'Ă©tranger | 4 | 2 % |
Fin des différences entre Chambre et Sénat
Pour la premiĂšre fois lors de ces Ă©lections, le systĂšme utilisĂ© est presque exactement le mĂȘme pour la chambre haute que pour la chambre basse, hormis que le nombre total de sĂ©nateurs est de 200 contre le double de dĂ©putĂ©s Ă la chambre basse.
Jusqu'en 2021, les sĂ©nateurs devaient Ă©galement ĂȘtre ĂągĂ©s d'au moins quarante ans pour ĂȘtre candidats, contre 25 ans minimum pour les dĂ©putĂ©s. De mĂȘme, l'Ăąge auquel les citoyens pouvaient participer aux Ă©lections des deux chambres n'Ă©taient pas le mĂȘme. Si l'ensemble des inscrits ĂągĂ©s de plus de 18 ans pouvaient voter pour les Ă©lections de la Chambre des dĂ©putĂ©s, seuls ceux de plus de 25 ans le pouvaient pour les sĂ©natoriales[88] - [89]. Ces diffĂ©rences d'Ăąges sont supprimĂ©es par un amendement constitutionnel dont le projet, lancĂ© en 2019, est finalement menĂ© Ă bien Ă l'Ă©tĂ© 2021[90].
Il résultait du systÚme précédent des répartitions des siÚges légÚrement différentes, bien que longtemps sensiblement similaires, les élections des deux chambres ayant lieu simultanément. à partir de 1994, cette différence d'électorat mÚne cependant à quatre reprises à des majorités différentes dans l'une des deux chambres, une situation particuliÚrement instable dans un pays pratiquant le bicaméralisme parfait. Le gouvernement Berlusconi dispose ainsi en 1994 d'une majorité à la Chambre, mais pas au Sénat. Deux ans plus tard, le Gouvernement Prodi dispose quant à lui d'une majorité au Sénat et non à la Chambre, une situation qui s'inverse en 2006. Pier Luigi Bersani ne dispose à son tour d'une majorité qu'à la chambre basse en 2013, bien que cette situation soit cette fois-ci le résultat d'une loi électorale différente, de courte durée, dite Porcellum, la loi Rosatellum bis en vigueur rétablissant peu aprÚs le systÚme électoral unique[91].
Ces rĂ©sultats divergents amĂšnent les parlementaires Ă dĂ©cider en 2019 de permettre aux Ă©lecteurs de plus de 18 ans de participer Ă©galement aux Ă©lections sĂ©natoriales. Le projet, qui porte sur l'article 58 de la Constitution, est approuvĂ© en commission des affaires constitutionnelles Ă l'unanimitĂ© des groupes parlementaires le , avant un examen au SĂ©nat Ă partir du . Ă l'initiative du Parti dĂ©mocrate, alors dans l'opposition, un second article est ajoutĂ© Ă l'amendement, abaissant l'Ăąge minimum pour les candidats aux sĂ©natoriales de quarante Ă vingt-cinq ans, soit le mĂȘme que pour les lĂ©gislatives[91] - [92].
L'amendement est voté en premiÚre lecture à la Chambre, le , par 487 voix pour, cinq contre et sept abstentions[93]. Le vote en seconde lecture à la Chambre intervient finalement le , et voit le projet approuvé par 405 voix pour, 5 contre et 6 abstentions. Le second vote au Sénat qui intervient quant à lui le , voit un résultat également positif avec 178 voix pour, 15 contre et 30 abstentions[90] - [94] - [95]. La révision constitutionnelle entre en vigueur le [96] - [97] - [98].
Forces en présence
Ce tableau présente les partis et listes se présentant aux urnes ayant déjà été représentés au sein de l'une des deux chambres du Parlement lors de la législature précédente :
Trentin-Haut-Adige
Le SVP (basé à Bolzano) et le PATT (établi à Trente) se présentent en alliance au sein d'une liste unique dans la région autonome bilingue. Alliée au Centre-gauche lors de la derniÚre élection, l'alliance fait, cette fois, cavalier seul.
Le parti de droite Die Freiheitlichen présente aussi une liste au Sénat dans cette région.
Vallée d'Aoste
En Vallée d'Aoste, le M5S se présente aux urnes au sein d'une liste unique d'alliance avec l'Aire démocrate-Gauche autonomiste et la faction locale de la SI ; cette derniÚre se positionne dÚs lors en dehors de la coalition de centre gauche et de l'alliance nationale entre EV et la SI, qui y présente également une liste.
Renaissance valdÎtaine, le parti de Vittorio Sgarbi, présente également une liste, tout comme Pour l'Autonomie, liste dirigée par l'ancien président régional Augusto Rollandin.
La coalition de centre droit dépose également une liste unitaire.
Circonscription Ătranger
Au sein de la circonscription des Italiens de l'étranger, élisant huit députés et quatre sénateurs, la coalition de centre droit se présente au sein d'une liste unitaire dénommée Salvini-Berlusconi-Meloni.
S'y présentent également aux électeurs les deux partis représentant traditionnellement les émigrés italiens d'Amérique, le MAIE pour l'Amérique du Nord, Centrale et Sud, présidé par Ricardo Merlo et l'USEI d'Eugenio Sangregorio, seulement pour l'Amérique du Sud. S'ajoute aussi, le parti Italie méridional de Vincenzo Castellano, présent également en Amérique du Sud.
Le Mouvement des libertés de Massimo Romagnoli, présent lors de la derniÚre élection, brigue les suffrages encore pour cette élection afin de représenter les émigrés italiens vivant en Europe.
Autres listes mineures
- Alternative pour l'Italie, menée par Mario Adinolfi, président du parti conservateur Le Peuple de la Famille
- Droites unies-Italie royale, menée par Massimiliano Panero
- Free, menée par Mauro Lusetti
- Force du peuple, menée par Lillo Massimiliano Musso
- Parti animaliste - UCDL-10 fois mieux, menée par Cristiano Ceriello
- Parti communiste des travailleurs, menée par Marco Ferrando
- Parti de la folie créative, menée par Giuseppe Cirillo
- Le Sud appelle le Nord, menée par Cateno De Luca, qui brigue aussi les suffrages pour l'élection régionale sicilienne
- Vita, menée par Sara Cunial
Sondages
- FrĂšres d'Italie (FdI)
- Parti démocrate (PD)
- Mouvement 5 Ă©toiles (M5S)
- Ligue du Nord (LN)
- Forza Italia (FI)
- TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV)
- Alliance verts et gauche (AVS)
- Italexit (IE)
- +Europa (+Eu)
- Engagement civique (IC)
- Nous, modérés (NM)
- Union populaire (UP)
Campagne
La campagne est précédée par le meurtre d'Alika Ogorchukwu, un migrant nigérian tué à mains nues et à coups de béquilles dans une rue à Civitanova Marche, dans les Marches. Le meurtrier, un Italien de 32 ans, a expliqué avoir agi car Ogorchukwu aurait attrapé sa petite amie par le bras afin qu'elle lui fasse l'aumÎne[103]. Filmé par des passants, le meurtre fait la une des journaux italiens à partir du 29 juillet[104]. La classe politique exprime son indignation à la suite du meurtre, mais la gauche et la droite s'accusent mutuellement : les partis progressistes accusent la droite de diffuser de la propagande raciste, tandis que les partis de droite accusent la gauche de récupérer le meurtre[105].
La campagne n'a durĂ© que quelques semaines et n'a suscitĂ© qu'un faible intĂ©rĂȘt des Italiens. Le thĂšme principal de la campagne a Ă©tĂ© la vie chĂšre et lâinflation[106].
Le 4 septembre, Mattéo Salvini crée la polémique en s'interrogeant sur l'efficacité des sanctions contre la Russie à la suite de son invasion de l'Ukraine. Il est par la suite accusé par Enrico Letta, président du Parti démocrate, de relayer la propagande russe[107].
Les questions environnementales occupent une place marginale dans les dĂ©bats et les programmes des principales formations politiques. Une Ă©tude de lâObservatoire de Pavie - un centre de recherche spĂ©cialisĂ© dans la communication - portant sur la pĂ©riode du 21 aoĂ»t au 4 septembre montre que moins de 0,5 % des interventions des principaux candidats dans les mĂ©dias portent sur la crise climatique. Les programmes des diffĂ©rents partis ou coalition sont aussi gĂ©nĂ©ralement peu dĂ©taillĂ©s en matiĂšre d'Ă©cologie[108].
Coalition de centre droit
La coalition de centre droit comprend en particulier les FrĂšres d'Italie de Giorgia Meloni, la Ligue du Nord de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, ainsi que de petites formations. Elle adopte un programme promettant des baisses d'impĂŽts, la « dĂ©fense de la patrie », une rĂ©forme de l'UE et le soutien Ă l'OTAN et Ă l'Ukraine contre la Russie. Les partis la composant, dont certains Ă©taient auparavant eurosceptiques, promettent une « adhĂ©sion totale au processus d'intĂ©gration europĂ©enne », mais souhaitent une « rĂ©vision » des rĂšgles de l'UE en matiĂšre de dĂ©penses publiques et de gouvernance Ă©conomique. Le programme insiste par ailleurs sur la dĂ©fense et la promotion « des racines historiques et culturelles classiques et judĂ©o-chrĂ©tiennes de l'Europe et de son identitĂ© », lâarrĂȘt de lâimmigration en ouvrant des centres de traitement des demandes d'asile en dehors de l'UE, lâaugmentation du taux de natalitĂ© via une protection de l'emploi pour les jeunes mĂšres et une rĂ©forme judiciaire pour « mettre fin aux procĂšs mĂ©diatiques », visant principalement Ă protĂ©ger Silvio Berlusconi[109].
Sur les questions Ă©conomiques, elle dĂ©fend une orientation libĂ©rale, Giorgia Meloni affirmant que «âdix ans de gouvernements de gauche ont rendu la vie impossible aux entrepreneurs !â». La droite veut supprimer le «ârevenu de citoyennetĂ©â» â comparable au RSA en France â, lancĂ© sous lâimpulsion du Mouvement 5 Ă©toiles en 2019 face Ă l'absence d'un rĂ©el systĂšme dâassurance-chĂŽmage et promet une politique fiscale favorable aux patrimoines et aux hauts revenus, avec l'instauration dâun impĂŽt sur le revenu Ă taux unique en rejetant l'idĂ©e d'un impĂŽt sur la fortune[110].
Giorgia Meloni est perçue comme la favorite des milieux d'affaires[111].
Parti démocrate
En difficultĂ© dans les sondages, le Parti dĂ©mocrate (PD) se repositionne plus Ă gauche aprĂšs avoir conduit des rĂ©formes nĂ©olibĂ©rales au pouvoir. Il promet de maintenir le revenu de citoyennetĂ© et d'Ă©tablir un salaire minimum national, jusqu'ici inexistant. Prenant ses distances avec la politique de libĂ©ralisation du marchĂ© du travail de Matteo Renzi, dont le Jobs Act de 2016, le PD souhaite dĂ©sormais favoriser l'emploi en CDI, tout en proposant une absence de cotisations pour les emplois Ă temps indĂ©terminĂ© des moins de 35 ans. Il propose d'autoriser le mariage pour les personnes de mĂȘme sexe et la possibilitĂ© pour les enfants ayant fait leur scolaritĂ© en Italie d'acquĂ©rir la nationalitĂ© italienne. Sur le plan de la politique internationale, il dĂ©fend fermement la prĂ©sence de l'Italie dans l'UE et l'OTAN. Le PD mĂšne une coalition comprenant plusieurs petits partis comme les centristes +Europa d'Emma Bonino et Engagement civique de Luigi Di Maio, et l'alliance entre la Gauche italienne (Sinistra Italiana, SI) et les Verts, bien plus Ă gauche, et qui avait refusĂ© de soutenir le gouvernement Draghi. Enrico Letta, le chef du PD, a aussi proposĂ© Ă la coalition libĂ©rale Action de Carlo Calenda de les rejoindre, ce que celle-ci a refusĂ©[110] - [106].
Mouvement 5 Ă©toiles
Ayant perdu son image de parti contestataire en raison principalement de son soutien Ă Mario Draghi, le Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) est en forte baisse dans les sondages. Son nouveau dirigeant, lâex-premier ministre Giuseppe Conte, cherche dĂ©sormais Ă concurrencer le Parti dĂ©mocrate sur sa gauche[110]. Le M5S dĂ©fend ainsi la crĂ©ation d'un salaire minimum, la lutte contre la prĂ©caritĂ©, la baisse du temps de travail et des investissements publics. Un des points principaux dans sa campagne a Ă©tĂ© la dĂ©fense du « revenu citoyen » dont il est Ă lâorigine[106].
Union populaire
Ă gauche, l'Union populaire (UP), emmenĂ©e par l'ancien maire de Naples Luigi de Magistris, comprend notamment le Parti de la refondation communiste, Pouvoir au peuple, et d'anciens membres du Mouvement 5 Ă©toiles opposĂ©s au gouvernement de Mario Draghi. L'UP dit vouloir mener une politiqueâpacifiste, refusant l'envoi d'armes en Ukraine et l'engagement de l'Italie au sein de l'OTAN, et en faveur de l'Ă©cologie : «âNous devons soustraire les biens communs Ă ceux qui les exploitent pour faire du profit privĂ©. L'Ă©nergie, l'eau, les forĂȘts, les mers sont une extraordinaire richesse de notre paysâ; c'est un patrimoine Ă©norme qui doit ĂȘtre et rester publicâ». Le programme dĂ©fend une politique de lutte contre les inĂ©galitĂ©s, avec l'instauration d'un salaire minimum de 1 600 euros par mois, l'indexation des salaires et des pensions sur l'inflation, la construction de logements sociaux, des nationalisations et l'abolition du Jobs Act de 2016[110] - [106]. La liste n'obtient que de faibles intentions de vote, notamment dues Ă la marginalisation des idĂ©es de gauche dans les mĂ©dias italiens[106].
RĂ©sultats
Participation
Taux de participation | En 2018 | En 2022 | Différence |
---|---|---|---|
Ă 12 heures | 19,43 % | 19,21 % | 0,22 |
Ă 19 heures | 58,40 % | 51,16 % | 7,24 |
Ă 23 heures | 72,94 % | 63,91 % | 9,03 |
RĂ©sultats globaux
Coalition | Parti | Circonscriptions | Proportionnelle | Diaspora | Total siĂšges |
+/- | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | S | +/- | Voix | % | +/- | S | Voix | % | S | |||||||
Coalition de centre droit (CDX) |
FrĂšres d'Italie (FdI) | 12 300 244 | 43,79 | 49 | 36 | 7 302 517 | 26,00 | 21,65 | 69 | 281 949 | 26,00 | 1 | 119 | 87 | |||
Ligue (Lega) | 42 | 8 | 2 464 005 | 8,77 | 8,58 | 23 | 1 | 66 | 59 | ||||||||
Forza Italia (FI) | 23 | 21 | 2 278 217 | 8,11 | 5,89 | 22 | 0 | 45 | 59 | ||||||||
Nous, modérés (NM) | 7 | 3 | 255 505 | 0,91 | 0,39 | 0 | 0 | 7 | 3 | ||||||||
Total | 121 | 10 | 12 300 244 | 43,79 | 6,79 | 114 | 2 | 237 | 28 | ||||||||
Coalition de centre gauche (CSX) |
Parti démocrate-IDP (PD) | 7 337 975 | 26,13 | 8 | 13 | 5 356 180 | 19,07 | 0,31 | 57 | 305 759 | 28,20 | 4 | 69 | 43 | |||
Alliance verts et gauche (AVS) | 1 | 1 | 1 018 669 | 3,63 | Nv. | 11 | 52 994 | 4,89 | 0 | 12 | 12 | ||||||
Plus dâEurope (+Eu) | 2 | 793 961 | 2,83 | 0,27 | 0 | 29 971 | 2,76 | 0 | 2 | 1 | |||||||
Engagement civique (IC) | 1 | 1 | 169 165 | 0,60 | Nv. | 0 | 11 590 | 1,07 | 0 | 1 | 1 | ||||||
Vallée d'Aoste (VdA) | 20 763 | 0,07 | 1 | 1 | 1 | 1 | |||||||||||
Total | 7 358 738 | 26,20 | 13 | 15 | 7 337 975 | 26,13 | 3,27 | 68 | 400 314 | 36,92 | 4 | 85 | 37 | ||||
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) | 4 333 972 | 15,43 | 10 | 83 | 4 333 972 | 15,43 | 17,25 | 41 | 93 338 | 8,61 | 1 | 52 | 175 | ||||
TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV) | 2 186 747 | 7,79 | 0 | 2 186 747 | 7,79 | Nv. | 21 | 60 499 | 5,58 | 0 | 21 | 21 | |||||
Italexit (IE) | 534 579 | 1,90 | 0 | 534 579 | 1,90 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Union populaire (UP) | 402 987 | 1,43 | 0 | 402 987 | 1,43 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Italie souveraine et populaire (ISP) | 348 097 | 1,24 | 0 | 348 097 | 1,24 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Le Sud appelle le Nord | 212 685 | 0,76 | 1 | 1 | 212 685 | 0,76 | Nv. | 0 | 1 | 1 | |||||||
Vita | 201 540 | 0,72 | 0 | 201 540 | 0,72 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Liste commune SVP-PATT | 117 010 | 0,42 | 2 | 117 010 | 0,42 | 0,01 | 1 | 3 | 1 | ||||||||
Mouvement associatif des Italiens Ă l'Ă©tranger (MAIE) | 141 356 | 13,04 | 1 | 1 | |||||||||||||
Union sud-américaine des émigrés italiens (USEI) | 73 241 | 6,75 | 0 | 0 | 1 | ||||||||||||
Nous, de Centre-Européistes (nDC-Eu) | 46 109 | 0,16 | 0 | 46 109 | 0,16 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Parti communiste italien (PCI) | 24 555 | 0,09 | 0 | 24 555 | 0,09 | - | 0 | 0 | |||||||||
Autres partis | 41 385 | 0,15 | 0 | - | 41 385 | 0,15 | - | 0 | 33 606 | 2,71 | 0 | 0 | - | ||||
Suffrages exprimés | 28 086 553 | 95,53 | 28 086 553 | 95,53 | 1 084 303 | 87,43 | |||||||||||
Votes blancs | 492 650 | 1,68 | 492 650 | 1,68 | 135 274 | 10,90 | |||||||||||
Votes nuls | 820 068 | 2,79 | 820 068 | 2,79 | 20 660 | 1,67 | |||||||||||
Total | 29 355 592 | 100 | 147 | 85 | 29 355 592 | 100 | - | 245 | 1 240 237 | 100 | 8 | 400 | 230 | ||||
Abstention | 16 666 364 | 36,21 | 16 666 364 | 36,21 | 3 503 743 | 73,86 | |||||||||||
Inscrits / participation | 46 021 956 | 63,79 | 46 021 956 | 63,79 | 4 743 980 | 26,14 | |||||||||||
Zones de votes calculées séparément
Vallée D'AosteRésultats
La Vallée d'Aoste élit un seul député au scrutin majoritaire à un tour.
|
Italiens de l'Ă©trangerRĂ©sultats
|
RĂ©sultats globaux
Coalition | Parti | Circonscriptions | Proportionnelle | Diaspora | Total siĂšges |
+/- | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | S | +/- | Voix | % | +/- | S | Voix | % | S | |||||||
Coalition de centre-droit (CDX) |
FrĂšres d'Italie (FdI) | 12 129 547 | 44,02 | 31 | 20 | 7 165 795 | 26,01 | 21,75 | 34 | 294 712 | 27,05 | 0 | 65 | 47 | |||
Ligue (Lega) | 17 | 5 | 2 439 409 | 8,85 | 8,77 | 13 | 0 | 30 | 29 | ||||||||
Forza Italia (FI) | 9 | 13 | 2 279 980 | 8,27 | 6,16 | 9 | 0 | 18 | 39 | ||||||||
Nous, modérés (NM) | 2 | 2 | 244 363 | 0,89 | 0,31 | 0 | 0 | 2 | 2 | ||||||||
Total | 59 | 12 129 547 | 44,02 | 6,52 | 56 | 0 | 115 | 23 | |||||||||
Coalition de centre-gauche (CSX) |
Parti démocrate-IDP (PD) | 7 161 688 | 25,99 | 4 | 3 | 5 225 456 | 18,96 | 0,18 | 31 | 370 262 | 33,98 | 3 | 38 | 14 | |||
Alliance verts et gauche (AVS) | 1 | 1 | 972 445 | 3,53 | Nv. | 3 | 4 | 4 | |||||||||
Plus dâEurope (+Eu) | 0 | 1 | 809 412 | 2,94 | 0,57 | 0 | 0 | 1 | |||||||||
Engagement civique (IC) | 0 | 154 375 | 0,56 | Nv. | 0 | 14 632 | 1,34 | 0 | 0 | ||||||||
Vallée d'Aoste (VdA) | 18 282 | 0,07 | 0 | 1 | 0 | 1 | |||||||||||
Alliance démocratique pour l'autonomie (ADA)[n 10] | 100 602 | 0,37 | 1 | Nv. | 1 | 1 | |||||||||||
DĂ©mocratie, environnement et futur (DAF) | 21 894 | 0,08 | 1 | Nv. | 1 | ||||||||||||
Total | 7 302 466 | 26,51 | 7 | 6 | 7 161 688 | 25,99 | 2,99 | 34 | 384 894 | 35,32 | 3 | 44 | 15 | ||||
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) | 4 285 894 | 15,55 | 5 | 39 | 4 285 894 | 15,55 | 16,67 | 23 | 101 794 | 9,34 | 0 | 28 | 84 | ||||
TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV) | 2 131 310 | 7,73 | 0 | 2 131 310 | 7,73 | Nv. | 9 | 76 070 | 6,98 | 0 | 9 | 9 | |||||
Italexit (IE) | 515 294 | 1,87 | 0 | 515 294 | 1,87 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Union populaire (UP) | 374 051 | 1,36 | 0 | 374 051 | 1,36 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Italie souveraine et populaire (ISP) | 309 403 | 1,12 | 0 | 309 403 | 1,12 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Le Sud appelle le Nord | 271 549 | 0,99 | 1 | 1 | 271 549 | 0,99 | Nv. | 0 | 1 | 1 | |||||||
Liste commune SVP-PATT | 116 003 | 0,42 | 2 | 2 | 1 | ||||||||||||
Mouvement associatif des Italiens Ă l'Ă©tranger (MAIE) | 138 758 | 12,73 | 1 | 1 | |||||||||||||
Union sud-américaine des émigrés italiens (USEI) | 55 875 | 5,13 | 0 | 0 | 1 | ||||||||||||
Vita | 196 656 | 0,71 | 0 | 196 656 | 0,71 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Parti communiste italien (PCI) | 70 961 | 0,26 | 0 | 70 961 | 0,26 | - | 0 | 0 | |||||||||
Nous, de Centre-Européistes (nDC-Eu) | 42 860 | 0,16 | 0 | 42 860 | 0,16 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Alternative pour l'Italie (ApI) | 40 371 | 0,15 | 0 | 40 371 | 0,15 | Nv. | 0 | 0 | |||||||||
Autres partis | 24 726 | 0,09 | 0 | â | 24 726 | 0,09 | â | 0 | 37 586 | 3,10 | 0 | 0 | â | ||||
Suffrages exprimés | 27 554 310 | 95,69 | 27 554 310 | 95,69 | 1 089 689 | 90,02 | |||||||||||
Votes blancs | 496 789 | 1,73 | 496 789 | 1,73 | 99 154 | 8,19 | |||||||||||
Votes nuls | 809 809 | 2,81 | 809 809 | 2,81 | 21 686 | 1,79 | |||||||||||
Total | 28 795 727 | 100 | 74 | 42 | 28 795 727 | 100 | â | 122 | 1 210 529 | 100 | 4 | 200 | 115 | ||||
Abstention | 16 415 223 | 36,31 | 16 415 223 | 36,31 | 3 533 451 | 74,48 | |||||||||||
Inscrits / participation | 45 210 950 | 63,69 | 45 210 950 | 63,69 | 4 743 980 | 25,52 | |||||||||||
Zones de votes calculées séparément
Vallée D'AosteRésultats
La Vallée d'Aoste élit un seul sénateur au scrutin majoritaire à un tour.
|
Trentin-Haut-AdigeRĂ©sultats
Le Trentin-Haut-Adige fait élire ses 6 sénateurs au scrutin majoritaire à un tour dans 6 circonscriptions.
|
Italiens de l'Ă©tranger
Partis | Votes | % | +/- | SiĂšges | +/â | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Parti démocrate (PD) | 370 262 | 33,98 | 6,9 | 3 | 1 | ||||||
Liste commune FdI-Lega-FI | 294 712 | 27,05 | 5,07 | 0 | 2 | ||||||
Mouvement associatif des Italiens Ă l'Ă©tranger (MAIE) | 138 758 | 12,73 | 1,99 | 1 | |||||||
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) | 101 794 | 9,34 | 8,3 | 0 | |||||||
TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV) | 76 070 | 6,98 | Nv. | 0 | |||||||
Union sud-américaine des émigrés italiens (USEI) | 55 875 | 5,13 | 1,48 | 0 | 1 | ||||||
Mouvement des libertés (MdL) | 23 357 | 2,14 | 1,47 | 0 | |||||||
Engagement civique (IC) | 14 632 | 1,34 | Nv. | 0 | |||||||
Italie méridional (IdM) | 14 229 | 1,31 | Nv. | 0 | |||||||
Suffrages exprimés | 1 089 689 | 90,02 | |||||||||
Votes blancs | 99 154 | 8,19 | |||||||||
Votes nuls | 21 686 | 1,79 | |||||||||
Total | 1 210 529 | 100 | - | 4 | 2 | ||||||
Abstentions | 3 533 451 | 74,48 | |||||||||
Inscrits / participation | 4 743 980 | 25,52 |
Analyse et conséquences
Les rĂ©sultats accordent la victoire Ă la coalition de centre droit, composĂ©e principalement des partis FrĂšres d'Italie, Ligue et Forza Italia, qui remportent la majoritĂ© absolue dans les deux chambres du Parlement. La dirigeante des FrĂšres d'Italie, Giorgia Meloni, est pressentie pour devenir la premiĂšre femme prĂ©sidente du Conseil des ministres. Cette derniĂšre est qualifiĂ©e de « premiĂšre (future) dirigeante d'extrĂȘme-droite en Italie aprĂšs Mussolini » et son parti de « post-fasciste » par les mĂ©dias internationaux[115] - [116] - [117], un terme qui est rarement utilisĂ© en Italie et est contestĂ© par certains commentateurs politiques français tandis que d'autres notent une racine fasciste, alors qu'il est utilisĂ© par la quasi-totaliĂ© de la presse francophones[118].
En deuxiĂšme position, la coalition de centre gauche, menĂ©e par le Parti dĂ©mocrate, se stabilise Ă 26 % aprĂšs avoir appelĂ© Ă faire barrage Ă l'extrĂȘme droite lors de la campagne[119]. En troisiĂšme position avec 15 % des voix, le Mouvement 5 Ătoiles perd plus de la moitiĂ© de ses Ă©lecteurs par rapport Ă 2018. Celui-ci est suivi par la liste libĂ©rale Action/Italia Viva qui rentre au parlement avec 8 % des voix.
AprĂšs sa victoire, Giorgia Meloni sâemploie Ă donner des gages aux marchĂ©s financiers et Ă l'Union europĂ©enne. Son premier voyage Ă lâĂ©tranger devrait ĂȘtre Ă Londres oĂč elle souhaite rencontrer la PremiĂšre ministre britannique Liz Truss et exposer ses intentions Ă la City. En signe d'ouverture, Guido Crosetto, le plus proche conseiller de Giorgia Meloni, propose que le prochain budget de l'Italie, qui doit ĂȘtre soumis Ă la Commission europĂ©enne le 16 octobre, soit rĂ©digĂ© par le gouvernement de Mario Draghi, avec la collaboration des Ă©quipes de la coalition de droite[120]. Le prĂ©sident du Conseil sortant, avec lequel Meloni est rĂ©guliĂšrement en contact, lui dispense ses conseils et lui aurait fait accepter, indique le quotidien La Repubblica, un « pacte » portant sur le maintien du soutien militaire Ă l'Ukraine, de l'adhĂ©sion Ă l'OTAN et de la politique dâaustĂ©ritĂ© budgĂ©taire[121]. Il lui suggĂšre Ă©galement de nommer son ami Fabio Panetta, actuel membre du directoire de la Banque centrale europĂ©enne, Ă la tĂȘte du ministĂšre de lâĂconomie. Les marchĂ©s financiers ont rĂ©agi favorablement Ă la victoire Ă©lectorale des FrĂšres d'Italie, la Borsa Italiana ayant ouvert en hausse le lendemain[120].
Formation du gouvernement
La formation du gouvernement est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un Ă©pisode de tension entre Meloni et Berlusconi remarquĂ© Ă l'international, dans le contexte de l'Invasion de l'Ukraine par la Russie. Le 19 octobre, la fuite d'un enregistrement audio rĂ©vĂšle que Silvio Berlusconi s'est vantĂ© devant ses parlementaires d'avoir « renouĂ© » avec Vladimir Poutine Ă l'occasion de son anniversaire, avant de se lancer dans un rĂ©quisitoire contre l'Ukraine et son prĂ©sident Volodymyr Zelensky, qu'il accuse d'ĂȘtre responsable du conflit[122] - [123]. Ces propos provoquent une vague d'indignation dans la presse italienne, et force la direction de Forza Italia Ă Ă©mettre un communiquĂ© dans lequel le parti rĂ©affirme sa position pro-atlantiste[124]. L'Ă©vĂšnement gĂȘne particuliĂšrement la coalition de centre droit, et conduit Giorgia Meloni Ă recadrer sĂ©vĂšrement son alliĂ© en dĂ©clarant son intention de conduire un gouvernement « rĂ©solument pro-occidental, favorable Ă lâOtan et prenant toute sa part au sein de lâEurope » avant de souligner que « ceux qui ne partageraient pas ce point de vue ne pourront pas faire partie du gouvernement. »[125] - [126] - [127].
Le 21 octobre 2022, Giorgia Meloni est chargée de former un gouvernement par le président de la République Sergio Mattarella. Elle annonce la composition de son futur gouvernement dans la foulée[128]. Elle est assermentée avec l'ensemble de ses ministres, le lendemain, au palais du Quirinal, devenant la premiÚre femme à prendre la direction du gouvernement italien[129].
Notes et références
Notes
- Traditionnellement, les partis de la coalition de centre-droit prennent pour chef du gouvernement le dirigeant du parti ayant obtenu le plus de voix.
- Liste comprenant Ă©galement le PSd'Az et la DLI.
- Liste comprenant Ă©galement le NPSI, le MA, VĂšP, le PP et le PVU.
- Liste comprenant NcI, IaC, CI et l'UdC.
- Liste comprenant également Art.1, le PSI, les Modérés, DemoS, les RI, le MRE, Volt et l'EMC.
- Liste comprenant Ă©galement Pos et les VerdiâGrĂŒneâVĂ«rc.
- Liste comprenant IpF, le CD, le PAI, l'ACN et le PSDI.
- Liste comprenant Ă©galement le PRI, la LCN, LIC et LBD.
- Liste comprenant MA, PaP, le PRC, DemA, le Parti du Sud et RS.
- Liste formée par PD-IDP-+Eu-AVS-CB-Az-IV, qui ne présente des candidats que dans la région du Trentin-Haut-Adige.
- Liste formée du PD, de l'AVS, alliée aux VGV, et de +Eu, alliée à TK.
Références
- https://www.adnkronos.com/elezioni-2022-nasce-noi-moderati-ecco-il-simbolo-che-unisce-nci-iac-e-udc-ci_4c84LvdObiOWaYvjMsjfAL
- (it) « Governo Cottarelli, ecco cosa succede adesso: la fiducia, quando si vota, i ministri e il bilancio », sur L'Espresso, .
- « Italie. Carlo Cottarelli : des Ă©lections anticipĂ©es Ă lâautomne ou « dĂ©but 2019 » », sur ouest-france.fr, .
- « Italie : nouvelles tractations en cours pour former un gouvernement », sur Le Monde.fr, .
- « Sortie de crise politique en Italie : Conte annonce son gouvernement », sur lepoint.fr, .
- (en) Stephanie Kirchgaessner et Daniel Boffey, « Juncker: Italians need to work harder and be less corrupt », sur the Guardian, .
- (it) Carmelo Lopapa, « Governo, Conte accetta l'incarico e presenta la lista: 18 ministri, 5 le donne. Tria all'Economia », La Repubblica,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Italie : le nouveau chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a prĂȘtĂ© serment », Le Monde,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Nicola Graziani, « Cosa ricorderemo degli 88 giorni della "crisi piĂč pazza della storia della Repubblica" », Agenzia Giornalistica Italia,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Conte, il discorso della fiducia: "Basta business dei migranti, daspo per corrotti e corruttori". E apre alla Russia », sur Repubblica.it, (consulté le )
- « Italie : Giuseppe Conte remporte le vote de confiance au Sénat », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Italie : les députés votent la confiance au gouvernement populiste de Conte », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
- « Le gouvernement italien veut renforcer la lutte contre la corruption », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Richard Gere demande Ă lâItalie dâarrĂȘter de « diaboliser » les migrants », sur www.lefigaro.fr, (consultĂ© le )
- « Italie : pourquoi Salvini réclame des élections anticipées le plus "rapidement" possible », sur LCI (consulté le )
- « La majoritĂ© des Italiens approuve lâaction de Salvini comme ministre de lâintĂ©rieur », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consultĂ© le ).
- « Travail : Les nouveautés apportées par le « Décret Dignité » », sur lepetitjournal.com, (consulté le )
- « Italie : Giuseppe Conte menace de démissionner si les querelles entre la Ligue et le M5S ne cessent pas », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Liaison Lyon-Turin : le train qui a fait dérailler la coalition populiste en Italie », sur France 24, (consulté le )
- « AprÚs le coup de force de Salvini, l'Italie plongée dans la crise », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Crise politique en Italie : Matteo Salvini pris à son propre piÚge », sur L'Opinion, (consulté le )
- « Italie : Salvini presse pour des élections au plus vite », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- M.-L. W., « Crise politique en Italie : les scénarios possibles », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Renzi propose un gouvernement « institutionnel » en Italie », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- (it) Maria Teresa Meli, « Intervista a Renzi: «Folle votare subito, prima governo istituzionale e taglio dei parlamentari» », sur Corriere della Sera, (consulté le )
- « Renzi tente le « tout sauf Salvini » », sur Libération.fr, (consulté le )
- Dominique Dunglas, « Crise des finances publiques en Italie : Salvini et Di Maio en plein déni », sur Le Point, (consulté le )
- (en) Jason Horowitz, « Italyâs Government Faces a Confidence Vote Where Nothing Is Certain », sur NYTimes.com, (consultĂ© le )
- Quentin Raverdy, « Crise gouvernementale en Italie : la guerre des deux Matteo », sur Le Point, (consulté le )
- « Italie : la décision sur le sort du gouvernement repoussée de 24 heures au Sénat », sur RFI, (consulté le )
- (en) Joao Vitor Da Silva Marques, « Italian Senate rejects request for immediate no-confidence vote debate », sur euronews, (consulté le )
- Quentin Raverdy, « L'Italie de nouveau plongée dans l'incertitude », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Italie : Le Sénat ralentit la crise gouvernementale et frustre Salvini », sur Boursorama, (consulté le )
- (en) « Italy's 5-Star not interested in new deal with League: Di Maio », sur reuters.com, (consulté le )
- « En Italie, le président du conseil, Giuseppe Conte, démissionne », sur Le Monde, (consulté le )
- « Le président italien accepte la démission de Giuseppe Conte », sur Boursorama, (consulté le ).
- « Italie : les consultations démarrent pour former une nouvelle coalition gouvernementale », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- (it) « Prove tecniche di disarmo M5s-Pd, il colpo di scena: congelato il taglio dei parlamentari », sur Open, (consulté le )
- « La gauche propose une alliance au M5S mais sans Conte », sur www.lequotidien.re, (consulté le ).
- « Italie : comment sociaux-démocrates et antisystÚmes tentent une alliance contre Salvini », sur BFMTV (consulté le )
- « Italie : Parti dĂ©mocrate et M5S trouvent un accord pour gouverner », Le Figaro,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Italie : ultime marathon pour former un gouvernement », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- (it) « Da Matarella incarico a Conte che accetta con riserva. Il premier incaricato: "Tutti paghino le tasse ma meno" », La Repubblica,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Italie : Conte accepte de former un gouvernement pour un pays "plus juste et plus compétitif" », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Italie : Conte met la derniÚre main au programme et au gouvernement », sur FIGARO (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « Italie : vote décisif du M5S sur la formation du nouveau gouvernement », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le )
- « Italie : Giuseppe Conte promet une "nouvelle Ăšre" », Euronews,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Italie : les dĂ©putĂ©s votent la confiance au gouvernement Conte », Le Figaro,â 9 deptembre 2019 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Italie : le gouvernement Conte obtient la confiance du SĂ©nat », L'Express,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Bruce de Galzain, « En Italie, les régions basculent à droite depuis les élections générales de 2018 », sur France Inter, franceinter, (consulté le ).
- « LâItalie face Ă la dĂ©confiture du Mouvement 5 Ă©toiles », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consultĂ© le ).
- (it) « SĂŹ del Pd al taglio dei parlamentari, la legge elettorale puĂČ attendere », sur Il Sole 24 ORE (consultĂ© le )
- « Perché il taglio dei parlamentari Ú sbagliato - Francesco Giubilei », sur Nicola Porro (consulté le )
- (en) « [titre manquant] », sur www.bloomberg.com (consulté le ).
- « Italie : Vers un référendum sur la réduction du nombre de siÚges parlementaires », sur Challenges, (consulté le ).
- « Les six raisons qui pourraient faire tomber le gouvernement italien en janvier », sur L'Echo, (consulté le ).
- (it) « Conte frena il pessimismo, sprint referendum per blindarsi - La Voce d'Italia », sur voce.com.ve, voce.com.ve, (consulté le ).
- (en) « Italia Viva: Renziâs New Political Party », sur South EU Summit, (consultĂ© le )
- « Italie : Matteo Renzi quitte le Parti démocrate et crée son propre mouvement », sur Le Monde.fr, (consulté le )
- « Italie : pourquoi Matteo Renzi a choisi de rompre avec le Parti démocrate », sur Le Monde.fr, (consulté le )
- « Italie : l'ex-Premier ministre Matteo Renzi quitte le Parti démocrate », sur Le Point, (consulté le )
- « Luigi Di Maio annonce sa dĂ©mission de la tĂȘte du Mouvement 5 Ă©toiles », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consultĂ© le ).
- « Salvini rate son pari, le gouvernement reste en place mais fragile », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Italie : le gouvernement Conte privé de majorité », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Italie-Le fragile gouvernement fait face à un vote crucial au parlement », sur www.zonebourse.com, (consulté le ).
- Olivier Peguy, « Italie : sursis pour le gouvernement de Giuseppe Conte », sur euronews, (consulté le ).
- « Italie : le gouvernement de Giuseppe Conte obtient la confiance du Sénat », sur euronews, (consulté le )
- « Italie : le premier ministre Giuseppe Conte annonce qu'il démissionnera ce mardi », sur lefigaro.fr (consulté le ).
- (en) « Whatâs next for Italyâs government? », sur www.brookings.edu (consultĂ© le ).
- « En Italie, le prĂ©sident Mattarella charge Roberto Fico dâexplorer les issues possibles Ă la crise politique », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consultĂ© le ).
- « Italie : échec des négociations pour un nouveau gouvernement Conte », sur LEFIGARO, lefigaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « En Italie, Mario Draghi officiellement chargé de former un nouveau gouvernement », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Italie : l'ex-banquier central Mario Draghi appelé au secours », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Italie, la succession compliquée du président Mattarella », sur Atalayar (consulté le ).
- La-Croix.com, « Italieâ: Mario Draghi sâoffre un deuxiĂšme tour de consultations », sur La Croix, lacroix.journal, (consultĂ© le ).
- « Politique. En Italie, les partis sâagenouillent devant Mario Draghi », sur Courrier international, (consultĂ© le ).
- (it) « Risultati voto M5s su Rousseau, ha vinto il SĂŹ allâingresso nel governo Draghi. Hanno votato in 74mila: 59,3% a favore. 40,7% contrari », Il Fatto Quotidiano,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Pd, Letta segretario con 860 sĂŹ: "Serve un nuovo Pd, no al partito del potere". Promette battaglia sul voto ai sedicenni e Ius soli. E sulle alleanze: "SentirĂČ 5S e Renzi" », La Repubblica,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « En Italie, le « semestre blanc » pourrait augmenter lâirresponsabilitĂ© des partis », sur L'Opinion, (consultĂ© le ).
- Par Le Parisien avec AFP Le 14 juillet 2022 à 15h42 et Modifié Le 14 juillet 2022 à 19h20, « Italie : Mario Draghi va démissionner, aprÚs le refus du vote de confiance », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Italie : Mario Draghi annonce qu'il démissionnera dans la soirée », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Mario Draghi, prĂ©sident du conseil italien, annonce sa dĂ©mission aprĂšs lâeffritement de sa coalition », Le Monde.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « Italie : le Premier ministre Mario Draghi remet sa démission, mais le président la refuse », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Italie: Draghi sur le départ aprÚs l'implosion de sa coalition », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « En Italie, Mario Draghi jette lâĂ©ponge », sur LibĂ©ration, LibĂ©ration (consultĂ© le ).
- « La riforma costituzionale - Schede di lettura » [PDF], sur Camera.it, Servizio Studi, Camera dei deputati n. 216/12 parte prima, p. 67â69.
- (it) « Elezioni Politiche 2018 - FAQ â Domande frequenti pagina 3 », sur dait.interno.gov.it.
- (it) Giuseppe Alberto Falci, « Ma come funziona il Rosatellum? », sur Corriere della Sera, (consulté le )
- (it) « Rosatellum 2.0, tutti i rischi del nuovo Patto del Nazareno », sur Il Sole 24 ORE (consulté le )
- (it) « Scheda su disegno di legge S. 1440-B [Diritto di voto al senato per i diciottenni] Modifica all'articolo 58 della Costituzione, in materia di elettorato per l'elezione del Senato della Repubblica - OpenParlamento », sur parlamento18.openpolis.it (consulté le ).
- (it) « Voto ai 18enni anche per il Senato: primo sÏ alla riforma M5s-Pd », sur Il Sole 24 ORE (consulté le )
- (it) « disegno di legge C. 1511 / C. 1511 EPUB Proposta di legge presentata il 17 gennaio 2019 - OpenParlamento », sur parlamento18.openpolis.it (consulté le )
- (it) « Votazione Camera Modifiche all'articolo 58 della Costituzione, in materia di elettorato attivo e passivo per l'elezione del Senato della Repubblica approvato con il nuovo titolo"Modifica all'articolo 58 della Costituzione, in materia di elettorato per l'elezione del Senato della Repubblica" - ddl n. - Modifica all'articolo 58 della Costituzione in materia di elettorato per l'elezione del Senato della Repubblica (Testo Unificato PDL 1511-1647-1826-1873) », sur parlamento18.openpolis.it (consulté le )
- (it) « Votazione Camera [Voto per i diciottenni al senato] - Pdl cost. 1511 e ab.-B -voto finale - OpenParlamento », sur parlamento18.openpolis.it (consulté le ).
- (it) « Votazione Senato [Diritto di voto al senato per i diciottenni] Disegno di legge n. 1440-B. Votazione finale - OpenParlamento », sur parlamento18.openpolis.it (consulté le ).
- suivi amendement article 58
- (it) Camera dei deputati, « Iniziative di riforma costituzionale - Costituzione, diritti e libertà », sur Documentazione parlamentare, (consulté le ).
- (it) Istituto Poligrafico e Zecca dello Stato, « Legge Costituzionale 18 ottobre 2021, n. 1 », sur www.normattiva.it (consulté le ).
- https://www.adnkronos.com/elezioni-2022-nasce-noi-moderati-ecco-il-simbolo-che-unisce-nci-iac-e-udc-ci_4c84LvdObiOWaYvjMsjfAL?refresh_ce
- https://www.ilfoglio.it/politica/2022/08/11/news/c-e-l-accordo-azione-italia-viva-e-nato-il-terzo-polo-4320582/amp/
- https://www.ilpost.it/2022/08/11/calenda-renzi-terzo-polo-accordo/?amp=1
- MinistÚre italien de l'Intérieur
- (it) « Aggressione mortale a Civitanova Marche, lâambulante inseguito e ucciso a mani nude. Gli investigatori: âAgonia di 4 minutiâ. Lâomicida in carcere: âChiedo scusaâ. Disposta lâautopsia », sur La Stampa, (consultĂ© le )
- « Italie: choc aprĂšs lâagression dâun migrant, battu Ă mort en pleine rue », sur Le Soir, (consultĂ© le )
- (it) « Omicidio Civitanova Marche, Letta: "Ferocia e indifferenza lasciano sgomenti". Meloni a Formigli: "Sciacallo, la mia condanna Ú stata immediata" », sur la Repubblica, (consulté le )
- Romaric Godin, « Italie : derriĂšre le triomphe annoncĂ© de lâextrĂȘme droite, des Ă©lections aux multiples enjeux », sur Mediapart,
- « Italie: Salvini crée la polémique en contestant les sanctions contre la Russie », sur France 24, (consulté le )
- « LâĂ©cologie absente de la campagne Ă©lectorale italienne malgrĂ© des catastrophes climatiques Ă rĂ©pĂ©tition », Le Monde.fr,â (lire en ligne)
- « Italie : les partis de droite présentent leur programme de gouvernement », sur Le Figaro,
- GaĂ«l De Santis, « LĂ©gislatives. L'extrĂȘme droite italienne en position de force », sur L'HumanitĂ©,
- « En Italie, les milieux dâaffaires penchent pour la candidate dâextrĂȘme droite Giorgia Meloni », Le Monde.fr,â (lire en ligne)
- (es) MinistÚre de l'Intérieur, « Affluenza e resultati », sur elezioni.interno.gov.it (consulté le ).
- (es) MinistÚre de l'Intérieur, « Affluenza e resultati », sur elezioni.interno.gov.it (consulté le ).
- (es) MinistÚre de l'Intérieur, « Affluenza e resultati », sur elezioni.interno.gov.it (consulté le ).
- (en-GB) « Italy elections: Giorgia Meloni's right-wing alliance ahead », sur BBC News (consulté le )
- (en) « Europe holds its breath as Italy expected to vote in far-right leader », sur the Guardian, (consulté le )
- (en) Kara Fox,Barbie Latza Nadeau,Antonia Mortensen,Nicola Ruotolo,Sharon Braithwaite,Valentina DiDonato, « Giorgia Meloni claims victory to become Italy's most far-right prime minister since Mussolini », sur CNN, (consulté le )
- « Italie: le parti de Giorgia Meloni peut-il ĂȘtre qualifiĂ© de «postfasciste»? », sur LibĂ©ration, LibĂ©ration (consultĂ© le ).
- « Italie : le Parti dĂ©mocrate peine Ă convaincre avant les Ă©lections lĂ©gislatives », La Croix,â (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
- Olivier Tosseri, « Giorgia Meloni à l'épreuve du pouvoir », sur Les Echos,
- (it) « Kiev e conti pubblici, contatti di Draghi con lâUe: âMeloni starĂ ai pattiâ », sur la Repubblica,
- « Italie : Silvio Berlusconi, mentor et boulet de Giorgia Meloni ».
- « Italie : Berlusconi dit avoir « renoué » avec Poutine et attaque Zelensky ; malaise dans la coalition des droites », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Italie : Silvio Berlusconi "renoue" avec Vladimir Poutine et gĂȘne la coalition de Giorgia Meloni », sur Franceinfo, (consultĂ© le ).
- (en) Reuters Staff, « Meloni promet un gouvernement pro-Otan et impliqué en Europe », sur U.S., Reuters, (consulté le ).
- (en) « Meloni slams Berlusconi over Putin remarks », sur POLITICO, POLITICOeu, (consulté le ).
- (en) « New Italy government will be pro-NATO, pro-Europe, says Meloni », sur The Indian Express, (consulté le ).
- « La post-fasciste Giorgia Meloni nommĂ©e PremiĂšre ministre dâItalie un mois aprĂšs sa victoire aux lĂ©gislatives », sur L'Obs, (consultĂ© le )
- « Italie : « Je jure dâĂȘtre fidĂšle Ă la RĂ©publique », le serment de Giorgia Meloni et son gouvernement dâextrĂȘme droite », Sud-Ouest,â (lire en ligne, consultĂ© le ).