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Élections parlementaires italiennes de 2022

Les Ă©lections parlementaires italiennes de 2022 (en italien : Elezioni politiche italiane del 2022) ont lieu le afin d'Ă©lire 200 sĂ©nateurs et les 400 dĂ©putĂ©s composant le Parlement de la RĂ©publique italienne.

Élections parlementaires italiennes de 2022
400 siĂšges Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s
MajoritĂ© absolue : 201 siĂšges
200 siĂšges au SĂ©nat de la RĂ©publique
MajoritĂ© absolue : 101 siĂšges
Participation
 
63,91 % en diminution 9
Coalition de centre droit – Giorgia Meloni[n 1]
Voix 12 299 648
43,82 %
 
en augmentation 6,8
Députés élus 237 en diminution 28
SĂ©nateurs Ă©lus 115 en diminution 20
Coalition de centre gauche – Enrico Letta
Voix 7 337 624
26,12 %
 
en diminution 0,1
Députés élus 85 en diminution 50
SĂ©nateurs Ă©lus 44 en diminution 20
Mouvement 5 Ă©toiles – Giuseppe Conte
Voix 4 333 748
15,42 %
 
en diminution 17,3
Députés élus 52 en diminution 176
SĂ©nateurs Ă©lus 28 en diminution 84
Action/Italia Viva – Carlo Calenda
Voix 2 186 658
7,78 %
 
Députés élus 21 en augmentation 21
SĂ©nateurs Ă©lus 9 en augmentation 9
Président du Conseil des ministres
Sortant Élu
Mario Draghi
Indépendant
Giorgia Meloni
Fdl
elezioni.interno.gov.it

Ces élections devaient normalement se tenir au plus tard au mois de mais la possibilité d'une dissolution du Parlement est rapidement envisagée dÚs le début de la XVIIIe législature, sous laquelle sont formés trois exécutifs : le gouvernement Conte I (2018-2019), qui rassemble le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Ligue ; le gouvernement Conte II (2019-2021), entre le M5S et le Parti démocrate (PD) ; le gouvernement Draghi (2021-2022), qui réunit tous les groupes parlementaires sauf FrÚres d'Italie (Fdl).

À l'issue de la crise gouvernementale de 2022, la quatriĂšme depuis 2018, le prĂ©sident Sergio Mattarella dĂ©cide de dissoudre les deux chambres et de convoquer des Ă©lections anticipĂ©es de quelques mois.

Les rĂ©sultats montrent une victoire de la coalition de centre droit et l'arrivĂ©e en tĂȘte du parti d'extrĂȘme droite FrĂšres d'Italie. Elle est suivie par la coalition de centre gauche formĂ©e autour du Parti dĂ©mocrate, puis du Mouvement 5 Ă©toiles, qui subit un net recul, bien que moindre que celui annoncĂ© par les sondages.

FrĂšres d'Italie Ă©tant arrivĂ© largement en tĂȘte au sein de la Coalition de centre droit, sa dirigeante Giorgia Meloni prend la tĂȘte du nouveau gouvernement formĂ© par la coalition. Elle devient la premiĂšre femme PrĂ©sidente du Conseil des ministres Ă  son entrĂ©e en fonction le 22 octobre 2022.

Contexte

Crise de 2018 et premier gouvernement Conte

Les Ă©lections organisĂ©es le ont pour rĂ©sultat un parlement sans majoritĂ© dans lequel aucune des trois principales forces politiques ne dĂ©croche la majoritĂ© absolue. Le Mouvement 5 Ă©toiles arrive en tĂȘte et devient le premier parti au parlement avec prĂšs d'un tiers des siĂšges. Il est toutefois devancĂ© par les rĂ©sultats conjuguĂ©s de la Coalition de centre droit, au sein de laquelle la Ligue s'impose face Ă  une Forza Italia en fort dĂ©clin, tandis que le Parti dĂ©mocrate du prĂ©sident du Conseil sortant Paolo Gentiloni observe un net recul. Bien que restant le deuxiĂšme parti en termes de voix, il devient le troisiĂšme en nombre de siĂšges.

Le chef de l'État charge un temps Carlo Cottarelli, un Ă©conomiste du FMI, de former un « gouvernement technique de transition »[2]. Le Parti dĂ©mocrate annonce qu'il votera la confiance, tandis que la Ligue et le Mouvement cinq Ă©toiles voteront contre. Les chances pour Cottarelli d'obtenir la confiance sont ainsi considĂ©rĂ©es quasi nulles. Des Ă©lections anticipĂ©es sont alors attendues pour l'automne[3] - [4] - [5] - [6].

AprĂšs plusieurs mois de nĂ©gociations frĂŽlant Ă  plusieurs reprises le risque d'un Ă©chec qui aurait menĂ© Ă  des Ă©lections anticipĂ©es, une coalition est finalement formĂ©e le entre le Mouvement 5 Ă©toiles et la Ligue dont les dirigeants Luigi di Maio et Matteo Salvini deviennent vice-prĂ©sidents au sein d'un gouvernement dirigĂ© par le juriste indĂ©pendant Giuseppe Conte. Giuseppe Conte prĂ©sente sa liste de ministres le au prĂ©sident de la RĂ©publique, Sergio Mattarella[7]. Le cabinet est investi le lendemain, aprĂšs une crise politique de 88 jours, soit la plus longue de la RĂ©publique italienne[8] - [9].

Le , aprĂšs un discours de Giuseppe Conte devant le SĂ©nat d'une durĂ©e de 1 h 15, le plus long de l'histoire parlementaire italienne[10], le gouvernement obtient la confiance par 171 votes pour, 117 contre et 25 abstentions[11]. Le , le gouvernement remporte le vote de confiance Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s avec 350 voix pour, 236 contre et 35 abstentions[12].

Fragilisation de la coalition

L'équilibre au sein de la coalition est marqué par plusieurs désaccords sur la politique intérieure et économique, la Ligue souhaitant des réductions d'impÎts sous la forme d'un taux d'imposition unique, tandis que le M5S entend mener une politique sociale avec notamment un revenu de base pour les plus démunis. Les partenaires de coalition s'entendent néanmoins sur le vote d'une réforme fermement anti corruption, chÚre au M5S[13]. La Ligue donne libre cours à sa politique anti migratoire, en particulier sur le sujet des bateaux de passeurs de réfugiés et d'immigrés clandestins traversant la Méditerranée[14]. Le M5S reçoit quant à lui le soutien de la Ligue dans ses projets de réforme constitutionnelle visant à instaurer le référendum propositif ainsi qu'une réduction de 945 à 600 du total des parlementaires.

La coalition est Ă©galement fragilisĂ©e par une inversion du rapport de force en son sein. Le M5S, arrivĂ© en tĂȘte en 2018 avec plus de 32 % des suffrages, voit ses intentions de vote chuter de moitiĂ© tandis que la Ligue, qui en avait recueilli 17 %, monte Ă  plusieurs reprises dans les sondages et frĂŽle les 40 %. Plusieurs scrutins rĂ©gionaux confirment la tendance, la coalition de centre droit - rompue au niveau national mais maintenue dans les rĂ©gions - remporte ainsi l'une aprĂšs l'autre les Ă©lections rĂ©gionales organisĂ©es en 2019 aux Abruzzes, en Sardaigne, en Basilicate et au PiĂ©mont. Aux europĂ©ennes de mai 2019, la Ligue arrive Ă  nouveau en tĂȘte avec 34 %, tandis que le M5S chute Ă  la troisiĂšme place derriĂšre le PD avec 17 % des suffrages[15]. DĂšs lors, la rupture de la coalition avant le terme de la lĂ©gislature en 2023 est pressentie[16].

Le Mouvement 5 Ă©toiles subit le retour de bĂąton d'un mauvaise mise en Ɠuvre de ses principales rĂ©formes Ă©conomiques. Luigi Di Maio, ministre du Travail, souhaite lutter contre la prĂ©caritĂ© dans le monde professionnel par deux grands moyens. D’une part, il institue un « dĂ©cret DignitĂ© », qui restreint l'utilisation et la durĂ©e des contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e et sanctionne les entreprises effectuant des dĂ©localisations si elles ont reçu dans les cinq annĂ©es prĂ©cĂ©dentes des aides de l'État, en leur infligeant des amendes de deux Ă  quatre fois le montant perçu. Les mesures sur les contrats d'embauche sont cependant trĂšs mal accueillies par la population, qui critique les nouvelles contraintes rĂ©glementaires et les effets pervers sur le recours au travail au noir, sans effets apparents sur le chĂŽmage, qui reste Ă©levĂ©[17] - [16]. D'autre part, il instaure le revenu minimum universel sous la forme d'un revenu de citoyennetĂ© rĂ©servĂ© aux plus dĂ©munis, dĂ©cevant une partie de son Ă©lectorat, tout en attisant la crainte de l'assistanat[16].

En parallĂšle, Matteo Salvini accroit sa popularitĂ© par ses actions en tant que ministre de l'IntĂ©rieur, en particulier dans la lutte contre l'immigration. La population approuve ainsi majoritairement sa dĂ©cision de fermer les ports italiens aux navires des ONG, considĂ©rĂ©s comme des vecteurs de trafic d'ĂȘtres humains[16]. Les annonces de la Ligue sur des projets de loi visant Ă  introduire un taux d'imposition unique et Ă  accroitre l'autonomie des rĂ©gions trouvent un Ă©cho dans la population, en particulier dans les rĂ©gions du Nord, bastion historique du parti[16]. Le , alors que des dissensions commencent ouvertement Ă  apparaĂźtre entre les deux partenaires, Conte va jusqu'Ă  menacer de dĂ©missionner si ces derniĂšres persistent[18].

Crise politique de 2019

Tracé du projet de liaison Lyon-Turin.

La coalition finit enfin par buter sur le projet de tunnel ferroviaire sous les Alpes assurant la liaison entre Lyon et Turin. La Ligue, proche des milieux Ă©conomiques, y est favorable, tandis que le M5S, construit en partie sur l'opposition Ă  la corruption, remet en question les marchĂ©s publics conclus sous les prĂ©cĂ©dents gouvernements. Le coĂ»t du projet, vieux de trente ans, est estimĂ© Ă  26 milliards d'euros lors de sa conclusion en 2001, avant son report du fait de la crise Ă©conomique de 2010, et le mouvement populiste juge prĂ©fĂ©rable d'utiliser une telle somme pour un large programme de renouveau du Sud du pays[19]. Le conflit sur ce dossier est fortement accentuĂ© par le rĂ©gionalisme de l'Ă©lectorat des deux formations. Si six italiens sur dix sont en effet favorables au projet, la grande majoritĂ© se trouve dans le Nord, bastion de la Ligue, tandis que la population du Sud du pays, acquise au M5S, s'y oppose majoritairement[16].

Un temps repoussé de plusieurs mois sur la médiation du président du Conseil des ministres Conte, favorable au projet, ce dernier revient devant le Parlement début août. Le désaccord entre les deux partenaires de coalition aboutit à une crise politique, la Ligue votant pour, soutenue par l'opposition, tandis que le M5S vote sans succÚs contre le projet[15].

Le président de la République, Sergio Mattarella.

Le , aprĂšs avoir longuement rencontrĂ© Giuseppte Conte et le prĂ©sident Sergio Mattarella, Matteo Salvini annonce la fin de la coalition et demande des lĂ©gislatives anticipĂ©es pour l'automne[20]. L'annonce provoque une certaine surprise : bien que la rupture de la coalition est attendue depuis des mois, un simple remaniement avec le dĂ©part de plusieurs ministres, dont celui de l'Économie, Ă©tait envisagĂ© Ă  l'issue de ce conflit.

Giuseppe Conte dĂ©joue cependant les attentes de Matteo Salvini en ne remettant pas sa dĂ©mission, obligeant le chef de la Ligue Ă  recourir Ă  la voie parlementaire pour mettre fin au gouvernement avec le dĂ©pĂŽt d'une motion de censure. Salvini est soupçonnĂ© de vouloir bĂ©nĂ©ficier d'une situation favorable, les sondages accordant prĂšs de 40 % Ă  son parti, ce qui lui permettrait de gouverner seul ou avec le soutien du parti d'extrĂȘme droite FrĂšres d'Italie[21]. Il propose Ă©galement Ă  Silvio Berlusconi de faire intĂ©grer Forza Italia, moribond dans les sondages, Ă  des listes communes sous le seul sigle de la Ligue. La volontĂ© de Salvini de retourner aux urnes viserait Ă  ne pas rĂ©pĂ©ter l'erreur de Matteo Renzi qui, aprĂšs avoir recueilli plus de 40 % des voix aux europĂ©ennes de 2014, n'avait pas su capitaliser sur sa popularitĂ©, et avait vu son parti chuter de prĂšs de moitiĂ© aux lĂ©gislatives de 2018.

Les deux chambres, alors en pĂ©riode de vacances estivales, convoquent des sessions extraordinaires pour dĂ©cider du vote de motions de censure, jugĂ©es assurĂ©es d'ĂȘtre votĂ©es. Le prĂ©sident Mattarella dispose de la possibilitĂ© de maintenir le gouvernement sortant pour expĂ©dier les affaires courantes jusqu'Ă  un scrutin organisĂ© en octobre, ou bien de pousser Ă  la formation d'un gouvernement de technocrates pour assurer la transition jusqu’aux Ă©lections suivantes, Ă©ventuellement repoussĂ©es jusqu'au dĂ©but de l’annĂ©e 2020, une pratique courante en Italie[22]. Le prĂ©sident Mattarella est notoirement opposĂ© Ă  l'organisation de scrutins nationaux Ă  l'automne du fait de la difficultĂ© qu'elles entraĂźnent Ă  voter le budget en septembre et des effets nĂ©gatifs que cette incertitude ferait peser sur l'Ă©conomie. Un gouvernement technique doit cependant recueillir le soutien d'une majoritĂ© au Parlement, issue d'un compromis entre les principaux partis[23].

Retournement d'alliance

Matteo Renzi, ancien président du Conseil des ministres (2014-2016).

De maniĂšre inattendue, la crise aboutit Ă  un renversement d'alliance, le Mouvement cinq Ă©toiles se tournant vers le Parti dĂ©mocrate, jusque lĂ  dans l'opposition, pour former une nouvelle coalition. Conte est ainsi maintenu Ă  la tĂȘte d'un second gouvernement qui fait avorter la tentative de retour aux urnes et relĂšgue la Ligue dans l'opposition. L'ancien dirigeant du Parti dĂ©mocrate Matteo Renzi crĂ©e en effet la surprise en proposant le de soutenir un gouvernement technique rĂ©unissant son parti, le M5S et toute autre formation politique afin de repousser Ă  2020 la tenue du scrutin. Renzi annonce notamment son soutien au vote de la rĂ©forme constitutionnelle du M5S, malgrĂ© le vote opposĂ© du PD au cours des Ă©tapes prĂ©cĂ©dentes de la procĂ©dure, dĂ©clarant qu'Ă  moins d'un mois du vote final celle-ci doit dĂ©sormais ĂȘtre menĂ©e Ă  son terme, quitte Ă  voir la population trancher par la suite par rĂ©fĂ©rendum, la baisse du nombre de parlementaires permettant selon lui d'Ă©viter une hausse de la TVA[24] - [25] ; en l'absence de rĂ©duction du dĂ©ficit budgĂ©taire, celle-ci passerait automatiquement de 22 Ă  25 % au suivant en vertu d'un accord passĂ© avec l'Union europĂ©enne[26] - [27]. Les deux mouvements politiques font cependant l'objet d'une dĂ©testation mutuelle depuis plusieurs annĂ©es, une situation qui avait rendue impossible la formation d'une coalition en 2018. Fin juillet, Matteo Renzi dĂ©clarait encore : « Le Mouvement 5 Ă©toiles n'est pas un mouvement dĂ©mocratique. [
] Je ne voterai jamais pour une coalition PD/M5S. [
] On peut renoncer Ă  un siĂšge, comme je l'ai dĂ©jĂ  fait maintes fois, mais on ne peut pas renoncer Ă  sa dignitĂ©. »[28].

La situation en rend le M5S plus enclin Ă  une telle alliance au vu des sondages annonçant une chute de moitiĂ© de ses intentions de vote. Une grande partie des Ă©lus du Parti dĂ©mocrate craignent quant Ă  eux de nouvelles Ă©lections pour des raisons internes. Les Ă©lections prĂ©cĂ©dentes avaient vu Matteo Renzi dĂ©cider de la composition des listes Ă©lectorales dĂ©mocrates. Alors Ă  la tĂȘte du parti malgrĂ© son remplacement Ă  la tĂȘte du gouvernement Ă  la suite de sa dĂ©faite au rĂ©fĂ©rendum de 2016 et sa dĂ©mission, Renzi avait ainsi favorisĂ© ses partisans et soutiens en les disposant en tĂȘte des listes dans les circonscriptions les plus favorables. DĂ©sormais remplacĂ© Ă  la prĂ©sidence du mouvement par Nicola Zingaretti, lui-mĂȘme dĂ©sireux de renforcer sa position, un scrutin anticipĂ© mĂšnerait Ă  la perte de leurs siĂšges pour la plupart des soutiens de Renzi, et affaiblirait la position de l'ancien chef, soupçonnĂ© de prĂ©parer son retour[29] - [28].

Le SĂ©nat ayant votĂ© le premier la confiance au gouvernement Conte lors de son investiture, les sĂ©nateurs ont la primautĂ© sur le vote d'une motion de censure. Cette derniĂšre fait l'objet d'un dĂ©bat le , sans qu'une majoritĂ© ne s'accorde sur une date[30]. La date du est finalement retenue pour une intervention du prĂ©sident du Conseil Ă  la Chambre, Ă©ventuellement suivie du vote d'une motion[31]. Redoutant que le dĂ©lai puisse permettre au M5S et au PD de s'entendre sur une nouvelle coalition en vue de former un gouvernement politique[32], Salvini se dĂ©clare prĂȘt Ă  soutenir le vote final de la rĂ©forme constitutionnelle contre l'organisation dĂšs octobre des Ă©lections anticipĂ©es[33]. Luigi Di Maio oppose cependant une fin de non recevoir Ă  ses tentatives de rĂ©conciliation, dĂ©clarant qu'il considĂšre actĂ©e la rupture entre les deux formations[34].

Second gouvernement Conte

Giuseppe Conte venant présenter sa démission au président Mattarella ().

Lors de son discours au SĂ©nat le , Giuseppe Conte annonce sa dĂ©mission, faisant le constat de l'impossibilitĂ© de poursuivre le gouvernement de coalition Ă  la suite de la dĂ©fection de la Ligue[35]. Sa dĂ©mission est acceptĂ©e le jour-mĂȘme par le prĂ©sident Mattarella[36]. Celui-ci s'entretient le lendemain avec son prĂ©dĂ©cesseur, Giorgio Napolitano, et avec les prĂ©sidents des chambres et groupes parlementaires et les dirigeants des principaux partis, et poursuit ses consultations les jours suivants, afin de juger s'il est possible de former un nouveau gouvernement[37].

Le vote de la rĂ©forme constitutionnelle de rĂ©duction du nombre de parlementaires, prĂ©vu le 22, est finalement repoussĂ© la veille Ă  une date indĂ©terminĂ©e, en attendant la rĂ©solution de la crise politique[38]. De son cĂŽtĂ©, le Parti dĂ©mocrate propose officiellement une coalition avec le M5S en formulant cinq exigences — europhilie, retour Ă  la seule dĂ©mocratie reprĂ©sentative avec l'abandon du projet d'amendement sur la dĂ©mocratie directe, politique de dĂ©veloppement fondĂ©e sur la protection de l'environnement, changement de cap dans la gestion des flux migratoires, et politique Ă©conomique et sociale tournĂ©e vers davantage de redistribution et d'investissements —, auxquelles s'ajoute le dĂ©part de Conte, jugĂ© trop complaisant par le passĂ© envers la politique migratoire restrictive de la Ligue. Conte est cependant soutenu par Di Maio, qui le qualifie de « serviteur de la Nation dont l'Italie ne peut pas se passer »[39] - [40].

Le secrétaire du Parti démocrate, Nicola Zingaretti.

Les nĂ©gociations prennent plusieurs semaines. Le enfin, le M5S et le PD indiquent ĂȘtre d'accord pour que Conte reçoive le mandat de former « un gouvernement de long terme »[41]. Conte est reçu le lendemain par le prĂ©sident Mattarella pour ĂȘtre chargĂ© de former un gouvernement[42], ce qu'il accepte « avec rĂ©serve », conformĂ©ment Ă  la tradition[43]. Il promet dans la foulĂ©e un « projet de nouvel humanisme visant Ă  faire de l'Italie un pays plus juste, plus compĂ©titif, plus solidaire, plus inclusif », d'Ɠuvrer Ă  la « relance » de l'Ă©conomie et redonner au pays « la place qu'[il] mĂ©rite » et « un rĂŽle de premier plan en Europe dans le respect du multilatĂ©ralisme »[44]. Le PD annonce le la finalisation du programme de gouvernement[45]. Luigi Di Maio renonce Ă  son retour Ă  la vice-prĂ©sidence du Conseil des ministres[46] et devient ministre des Affaires Ă©trangĂšres. Le nouveau gouvernement obtient le 9 la confiance Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s par 343 voix pour et 260 contre[47] - [48], suivie le lendemain de celle au SĂ©nat de la RĂ©publique par 169 voix pour, 133 contre et cinq abstentions[49].

Le prĂ©sident du Conseil des ministres ressort personnellement renforcĂ© de cette crise, considĂ©rĂ©e comme une dĂ©faite politique pour le chef de la Ligue Matteo Salvini, qui fait les frais de son mauvais calcul politique. Le nouveau gouvernement, qui voit s'associer deux partis fortement opposĂ© l'un Ă  l'autre, est cependant jugĂ© particuliĂšrement fragile, tandis que la Ligue se maintient malgrĂ© tout en tĂȘte des sondages et remporte tous les scrutins rĂ©gionaux qui s'ensuivent. Ce facteur d'instabilitĂ© se poursuit ainsi tout au long de l'existence du second gouvernement[50].

Poursuite d'une relative instabilité

Le second gouvernement Conte est trĂšs vite fragilisĂ© par les sondages dĂ©favorables et de multiples dĂ©fections au sein des deux partis le composant, rĂ©duisant Ă  quatre siĂšges sa majoritĂ© Ă  la chambre haute[51]. Outre la scission du Parti dĂ©mocrate initiĂ©e par Matteo Renzi, le Mouvement 5 Ă©toiles fait face au dĂ©part de plus d'une trentaine de parlementaires, aboutissant le Ă  la dĂ©mission de Luigi Di Maio de la tĂȘte du parti, remplacĂ© Ă  titre temporaire par Vito Crimi.

Référendum constitutionnel

En raison de l'hypothĂšse d'un report, voire d'un enterrement du dernier vote de la rĂ©forme constitutionnelle, le Parti dĂ©mocrate et le Mouvement 5 Ă©toiles finissent par s'entendre sur un passage accĂ©lĂ©rĂ© Ă  la Chambre, en Ă©change d'une rĂ©forme de la loi Ă©lectorale. Celle-ci instaurerait la proportionnelle intĂ©grale en supprimant l’élection d'une part des siĂšges au scrutin majoritaire Ă  un tour tout en rehaussant le seuil Ă©lectoral au-dessus des 3 % en vigueur. Ces changements permettraient aux deux partis d'Ă©viter l'obtention d'une majoritĂ© absolue par la Ligue, en regain dans les sondages[52]. La rĂ©duction du nombre de parlementaires est adoptĂ©e en seconde lecture Ă  la Chambre, par 553 voix pour, 14 contre et 2 abstentions, le [53]. AprĂšs le dernier vote, un dĂ©lai de trois mois s'ensuit au cours duquel une mise Ă  rĂ©fĂ©rendum peut ĂȘtre demandĂ©e par un minimum de 500 000 Ă©lecteurs, ou au moins un cinquiĂšme des membres de l'une des deux chambres, ou au moins cinq des vingt conseils des rĂ©gions d'Italie. À dĂ©faut, l'amendement constitutionnel entre en vigueur Ă  l'issue de ce dĂ©lai. Un total de 71 sĂ©nateurs en fait cependant la demande[54]. Le quorum de 64 membres de la chambre haute Ă©tant atteint, la rĂ©forme constitutionnelle est soumise Ă  rĂ©fĂ©rendum aprĂšs approbation de la Cour constitutionnelle[55].

La mise Ă  rĂ©fĂ©rendum de l'amendement de rĂ©duction du nombre de parlementaires fragilise encore davantage la coalition, qui voit ses membres susceptibles de voter sa chute et l'organisation d'Ă©lections anticipĂ©e afin que le scrutin ainsi mis en Ɠuvre ait lieu avant la rĂ©duction, leur permettant de garder plus facilement leurs siĂšges[56]. Conte tente de calmer ces craintes, en proposant notamment l'organisation le plus tĂŽt possible du rĂ©fĂ©rendum, en , de maniĂšre Ă  ne pas laisser le temps aux parlementaires de tenter une dissolution[57].

Scission du Parti démocrate

Le , Matteo Renzi officialise sa scission du Parti dĂ©mocrate en fondant le parti Italia Viva (Italie vivante), qu’il prĂ©sente comme un parti au centre de l'Ă©chiquier politique, Ă  la maniĂšre de La RĂ©publique en marche du prĂ©sident français Emmanuel Macron. 25 dĂ©putĂ©s et au moins 15 sĂ©nateurs acquis Ă  Matteo Renzi font aussitĂŽt dĂ©fection pour rejoindre le nouveau parti, de mĂȘme que deux des membres du gouvernement Conte II. Ils sont suivis par des transfuges du parti Forza Italia, du Parti socialiste italien et de la Liste civique populaire, un premier meeting du parti Ă©tant prĂ©vu courant octobre, suivi de la diffusion d'un programme. Si Matteo Renzi assure alors qu'Italia viva continuera de soutenir le gouvernement, si besoin jusqu'en 2023, Giuseppe Conte se dĂ©clare « perplexe » face Ă  l’initiative, tandis que Nicola Zingaretti juge que « briser le Parti dĂ©mocrate est une erreur »[58] - [59] - [60] - [61].

Élections rĂ©gionales de 2020

La dĂ©mission de Di Maio en janvier intervient en anticipation d'une dĂ©faite aux Ă©lections rĂ©gionales[62]. Une chute du gouvernement est ainsi jugĂ©e probable en cas de dĂ©faite du Parti dĂ©mocrate aux Ă©lections rĂ©gionales du en Calabre et surtout en Émilie-Romagne, bastion historique du parti, pourtant mis au coude Ă  coude par la Coalition de centre droit menĂ©e par la Ligue[56].

Le PD perd finalement le contrĂŽle de la Calabre au profit de la coalition de centre droit, mais conserve l’Émilie-Romagne, tandis que M5S confirme son net dĂ©clin avec des rĂ©sultats Ă  un chiffre dans les deux rĂ©gions[63].

Départ d'Italia Viva et démission de Conte

Le , les deux ministres issus de Italia Viva dĂ©missionnent du gouvernement. En effet, Matteo Renzi annonce le retrait de sa formation de la coalition Ă  la suite de dĂ©saccords sur la nature de la rĂ©forme Ă©lectorale en discussion au parlement ainsi que sur la gestion des fonds europĂ©ens destinĂ©s Ă  la reprise Ă©conomique post-pandĂ©mie de Covid-19. Le gouvernement perd alors sa majoritĂ© absolue[64]. Conte sollicite un vote de confiance le Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et le 19 au SĂ©nat de la RĂ©publique[65]. Il obtient la confiance de la Chambre des dĂ©putĂ©s avec 321 voix favorables et 259 contre[66]. Il obtient Ă©galement la confiance du SĂ©nat de la RĂ©publique avec 156 voix favorables, 140 contre et 16 abstentions, sans parvenir pour autant Ă  rĂ©unir la majoritĂ© absolue[67].

N'ayant pas parvenu Ă  obtenir un soutien suffisant au SĂ©nat pour poursuivre sa politique, Conte annonce sa dĂ©mission un peu moins de deux semaines plus tard, le , et indique au prĂ©sident Sergio Mattarella qu'il est prĂȘt Ă  tenter de former un troisiĂšme gouvernement[68]. Les nĂ©gociations en ce sens finissent cependant par Ă©chouer face au refus d'Italia Viva de revenir dans la coalition[69].

Gouvernement Draghi

Le , le prĂ©sident Mattarella confie au prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s Roberto Fico un mandat exploratoire pour tenter de reconstituer la majoritĂ© sortante[70]. Les nĂ©gociations Ă©chouent le [71]. Le prĂ©sident convoque alors l'ancien gouverneur de la Banque centrale europĂ©enne Mario Draghi et le charge de former[72] un gouvernement de technocrates avec pour principale mission la gestion du plan de relance de 209 milliards d'euros[73] - [74].

Il reçoit le soutien du Parti démocrate, d'Italia Viva, et de Forza Italia, ainsi que de l'opposition, puis du soutien avec réserve de la Ligue du Nord[75] et du Mouvement 5 étoiles, ce dernier laissant le choix à ses militants[76]. Le , les militants du Mouvement 5 étoiles approuvent à leur tour le soutien de leur parti au gouvernement Draghi lors d'un vote en ligne par 59,3 % des suffrages exprimés[77].

Le , alors qu'il est passĂ© en quatriĂšme position dans les sondages avec la perspective d'un Mouvement 5 Ă©toiles dirigĂ© par Giuseppe Conte, le Parti dĂ©mocrate Ă©lit comme secrĂ©taire Enrico Letta pour succĂ©der Ă  Nicola Zingaretti, dĂ©missionnaire. L’ancien prĂ©sident du Conseil effectue ainsi son retour Ă  Rome, aprĂšs une carriĂšre d’enseignant Ă  Paris, pour Ă©viter l’effondrement d’un parti qui l’avait pourtant remplacĂ© par Matteo Renzi en 2014. Le nouveau dirigeant du PD indique aussitĂŽt souhaiter reformer la coalition de centre gauche en discutant y compris avec le parti de Matteo Renzi[78].

Le dĂ©bute le semestre blanc durant lequel le prĂ©sident Mattarella ne peut dissoudre le Parlement pendant les six derniers mois de son mandat, rendant ainsi impossible la tenue du scrutin au plus tĂŽt dans les 70 jours suivant l'Ă©lection du nouveau prĂ©sident de la RĂ©publique[79]. Cette derniĂšre, organisĂ©e du 24 au 29 janvier 2022, voit le prĂ©sident du Conseil Mario Draghi faire part de sa disponibilitĂ© et se positionner en grand favori, mais les craintes suscitĂ©es en Italie comme Ă  l'Ă©tranger par son possible dĂ©part du gouvernement compliquent l'Ă©mergence de sa candidature. AprĂšs plusieurs tours infructueux marquĂ©s par des tensions, les chefs des partis de la majoritĂ© parlementaire s'accordent finalement sur la rĂ©Ă©lection de Sergio Mattarella, qui devient ainsi le second prĂ©sident italien Ă  ĂȘtre Ă©lu pour un second mandat.

Crise de 2022

Draghi arrivant au palais du Quirinal le 21 juillet 2022, pour remettre une seconde fois sa démission.

Le , Mario Draghi dĂ©pose sa dĂ©mission aprĂšs le refus du vote de confiance au Parlement du Mouvement 5 Ă©toiles estimant que « le pacte de confiance fondant l’action de ce gouvernement a disparu ». Le mouvement, qui fait alors l'objet d'une chute continue dans les sondages et d'une « hĂ©morragie » de parlementaires malgrĂ© sa reprise par Giuseppe Conte, refuse en effet de voter la confiance au gouvernement en mĂȘme temps que le plan d'aide de 23 milliards d'euros en faveur des mĂ©nages et des entreprises auquel il est attachĂ©, prenant prĂ©texte d'une partie du projet permettant Ă  la capitale italienne de construire un incinĂ©rateur de dĂ©chet, auquel le M5S est opposĂ©. Selon Luigi Di Maio, qui a entretemps quittĂ© le mouvement pour fonder son propre parti, Ensemble pour le futur, le M5S aurait planifiĂ© cette rupture pour retourner dans l'opposition et y faire campagne pendant les neuf mois les sĂ©parant de mai 2023, date Ă  laquelle sont alors prĂ©vues les Ă©lections. La dĂ©mission de Draghi est nĂ©anmoins refusĂ©e par le prĂ©sident de la RĂ©publique qui lui suggĂšre de se prĂ©senter au Parlement « afin qu'ait lieu une Ă©valuation de la situation »[80] - [81] - [82] - [83]. La coalition de droite refuse cependant de laisser le M5S rester le seul grand groupe parlementaire dans l'opposition jusqu'aux Ă©lections de 2023. Le 20 juillet, Mario Draghi perd ainsi le soutien de la Ligue et de Forza Italia, qui s'abstiennent lors d'un vote de confiance au SĂ©nat[84]. DĂšs le lendemain, Draghi se rend au Quirinal afin de prĂ©senter Ă  nouveau la dĂ©mission du gouvernement au chef de l'État, qui dĂ©clare ensuite en « prendre acte » et le charge d'expĂ©dier les affaires courantes[85].

SystĂšme Ă©lectoral

Contexte institutionnel

Le parlement bicamĂ©ral italien est composĂ© d'une chambre basse, la Chambre des dĂ©putĂ©s et d'une chambre haute, le SĂ©nat de la RĂ©publique. Le Parlement possĂšde la particularitĂ©, devenue trĂšs rare dans le monde, de fonctionner selon un bicamĂ©ralisme dit « parfait », les deux chambres ayant des pouvoirs Ă©gaux : les lois doivent ĂȘtre votĂ©es par chacune d'elles, sans que l'une puisse outrepasser l'autre, tandis que le gouvernement est responsable devant les deux chambres. Il doit ainsi obtenir la confiance des parlementaires Ă  la Chambre tout comme au SĂ©nat, qui peuvent l'une comme l'autre le soumettre Ă  des votes de confiance et des motions de censure[86].

Fonctionnement

Les deux chambres sont Ă©lues au suffrage universel, direct et secret pour une durĂ©e de cinq ans, Ă  moins d'une dissolution anticipĂ©e des deux chambres ou d'une seule par le prĂ©sident de la RĂ©publique. Le systĂšme utilisĂ© est celui de la loi Rosatellum bis, adoptĂ©e en 2017 et mise en Ɠuvre pour la premiĂšre fois en 2018.

À la Chambre comme au SĂ©nat, les Ă©lections se dĂ©roulent sur un seul tour de scrutin selon un systĂšme mixte parallĂšle : trois huitiĂšmes des siĂšges d'Italie sont pourvus au scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour tandis que cinq huitiĂšmes le sont au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquĂ©es, sans panachage ni vote prĂ©fĂ©rentiel. Enfin, 8 dĂ©putĂ©s et 4 sĂ©nateurs le sont par les Italiens vivant Ă  l'Ă©tranger selon un systĂšme proportionnel distinct, avec vote prĂ©fĂ©rentiel, pour un total de 400 dĂ©putĂ©s et 200 sĂ©nateurs Ă©lus. Ces totaux ainsi que les nombres de siĂšges de la diaspora sont fixĂ©s par l'article 57 de la Constitution, tout le reste relevant de la loi Ă©lectorale.

Le Sénat et la Chambre des députés utilisent tous deux la méthode de Hare pour l'attribution des siÚges. Le seuil est de 3 % pour avoir des élus à la proportionnelle, auquel s'ajoute cependant un seuil de 20 % sur une base régionale au Sénat. Le seuil de 3 % est porté à 10 % pour les coalitions. En dessous de 1 % les voix obtenues par les partis en coalition ne comptent pas. Le mode de scrutin a recours à des listes fermées de parti, interdisant aux électeurs le vote préférentiel.

Bulletin de vote utilisé en Italie.

Lors du vote, il est fourni aux Ă©lecteurs un bulletin comportant des candidats en tĂȘte de plusieurs tableaux sĂ©parĂ©s dans lesquels figurent les symboles (dans un cercle Ă  cocher) d'une ou des listes qui les soutiennent (voir bulletin ci contre). Il est possible de voter de plusieurs maniĂšres :

  1. L'électeur peut entourer ou faire une marque sur le sigle d'une liste. Dans ce cas, un vote est attribué à celle-ci pour le décompte du scrutin proportionnel, ainsi qu'à son candidat dans la circonscription pour le scrutin majoritaire ;
  2. L'Ă©lecteur peut Ă©galement entourer le nom du candidat parmi la liste qu'il a choisie, mais cela est superflu. Il ne peut en revanche pas dĂ©signer une liste d'une part, et le candidat d'un tableau d'une autre liste d'autre part. Ni entourer plus d'un sigle de liste, mĂȘme au sein d'une coalition. Le panachage Ă©tant interdit, ces votes sont considĂ©rĂ©s comme nuls ;
  3. L'Ă©lecteur peut en revanche n'entourer que le nom d'un candidat. Si une seule liste le soutient, cela revient au mĂȘme que prĂ©cĂ©demment. En revanche, si plusieurs listes le soutiennent, le vote au scrutin de liste est rĂ©parti en fractions Ă©gales Ă  chacune des listes.

Les coalitions de plusieurs partis voient ainsi leurs candidats Ă©lus en commun par l'addition de l’ensemble de leurs voix au scrutin majoritaire dans chacune des circonscriptions, tandis que chacun des partis de la coalition se voit attribuer des siĂšges Ă  la proportionnelle selon ses voix propres, obtenues par vote direct ou fractionnĂ©[87].

La circonscription dévolue aux Italiens de l'étranger, dite circonscription extérieure, a pour particularité de ne relever que de la rÚgle de la proportionnelle. Le bulletin de vote y est par conséquent différent : les électeurs choisissent un parti parmi les listes proposées, qui détaillent chacune les noms d'autant de candidats que de siÚges à pourvoir. Les électeurs ont la possibilité d'effectuer un vote préférentiel au sein de la liste qu'ils choisissent, mais pas un panachage entre plusieurs listes.

Chambre des députés

Le palais Montecitorio, siÚge de la Chambre des députés.

La Chambre des dĂ©putĂ©s est composĂ©e de 400 dĂ©putĂ©s Ă©lus pour cinq ans, dont :

  • 147 sont Ă©lus Ă  la majoritĂ© relative dans autant de circonscriptions uninominales ;
  • 245 sont Ă©lus par la reprĂ©sentation proportionnelle nationale, qui sont ensuite rĂ©partis dans des circonscriptions plurinominales dont le cadre ne dĂ©passe pas le territoire rĂ©gional, avec un seuil de 3 % ;
  • 8 sont Ă©lus par les Italiens de l'Ă©tranger dans des circonscriptions plurinominales, au scrutin de liste avec possibilitĂ© d'un vote prĂ©fĂ©rentiel.

SĂ©nat de la RĂ©publique

Le palais Madame, siĂšge du SĂ©nat.

Le SĂ©nat de la RĂ©publique est composĂ© de 200 sĂ©nateurs Ă©lus pour cinq ans, dont :

  • 74 sont Ă©lus Ă  la majoritĂ© relative dans autant de circonscriptions uninominales ;
  • 122 sont Ă©lus Ă  la reprĂ©sentation proportionnelle dans des circonscriptions plurinominales rĂ©gionales avec un seuil Ă©lectoral de 20 % au niveau rĂ©gional et 3 % au niveau national ;
  • 4 sont Ă©lus par les Italiens de l'Ă©tranger dans des circonscriptions plurinominales ;
  • Ă  ces 200 sĂ©nateurs Ă©lus au scrutin direct s'ajoutent un petit nombre variable de sĂ©nateurs Ă  vie, composĂ© des anciens prĂ©sidents de la RĂ©publique et de cinq autres personnalitĂ©s nommĂ©es Ă  vie pour leurs mĂ©rites par le prĂ©sident de la RĂ©publique.

Résumé graphique

RĂ©partition des parlementaires Ă©lus dans les deux chambres du Parlement
Chambre des députés Sénat de la République
Mode d'élection de la Chambre des députés avec la loi Rosatellum bis
Mode d'Ă©lection du SĂ©nat avec la loi Rosatellum bis
MĂ©thode SiĂšges % MĂ©thode SiĂšges %
Uninominal 147 37 % Uninominal 74 37 %
Proportionnelle 245 61 % Proportionnelle 122 61 %
RĂ©sidents Ă  l'Ă©tranger 8 2 % RĂ©sidents Ă  l'Ă©tranger 4 2 %

Fin des différences entre Chambre et Sénat

Pour la premiĂšre fois lors de ces Ă©lections, le systĂšme utilisĂ© est presque exactement le mĂȘme pour la chambre haute que pour la chambre basse, hormis que le nombre total de sĂ©nateurs est de 200 contre le double de dĂ©putĂ©s Ă  la chambre basse.

Jusqu'en 2021, les sĂ©nateurs devaient Ă©galement ĂȘtre ĂągĂ©s d'au moins quarante ans pour ĂȘtre candidats, contre 25 ans minimum pour les dĂ©putĂ©s. De mĂȘme, l'Ăąge auquel les citoyens pouvaient participer aux Ă©lections des deux chambres n'Ă©taient pas le mĂȘme. Si l'ensemble des inscrits ĂągĂ©s de plus de 18 ans pouvaient voter pour les Ă©lections de la Chambre des dĂ©putĂ©s, seuls ceux de plus de 25 ans le pouvaient pour les sĂ©natoriales[88] - [89]. Ces diffĂ©rences d'Ăąges sont supprimĂ©es par un amendement constitutionnel dont le projet, lancĂ© en 2019, est finalement menĂ© Ă  bien Ă  l'Ă©tĂ© 2021[90].

Il rĂ©sultait du systĂšme prĂ©cĂ©dent des rĂ©partitions des siĂšges lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes, bien que longtemps sensiblement similaires, les Ă©lections des deux chambres ayant lieu simultanĂ©ment. À partir de 1994, cette diffĂ©rence d'Ă©lectorat mĂšne cependant Ă  quatre reprises Ă  des majoritĂ©s diffĂ©rentes dans l'une des deux chambres, une situation particuliĂšrement instable dans un pays pratiquant le bicamĂ©ralisme parfait. Le gouvernement Berlusconi dispose ainsi en 1994 d'une majoritĂ© Ă  la Chambre, mais pas au SĂ©nat. Deux ans plus tard, le Gouvernement Prodi dispose quant Ă  lui d'une majoritĂ© au SĂ©nat et non Ă  la Chambre, une situation qui s'inverse en 2006. Pier Luigi Bersani ne dispose Ă  son tour d'une majoritĂ© qu'Ă  la chambre basse en 2013, bien que cette situation soit cette fois-ci le rĂ©sultat d'une loi Ă©lectorale diffĂ©rente, de courte durĂ©e, dite Porcellum, la loi Rosatellum bis en vigueur rĂ©tablissant peu aprĂšs le systĂšme Ă©lectoral unique[91].

Ces rĂ©sultats divergents amĂšnent les parlementaires Ă  dĂ©cider en 2019 de permettre aux Ă©lecteurs de plus de 18 ans de participer Ă©galement aux Ă©lections sĂ©natoriales. Le projet, qui porte sur l'article 58 de la Constitution, est approuvĂ© en commission des affaires constitutionnelles Ă  l'unanimitĂ© des groupes parlementaires le , avant un examen au SĂ©nat Ă  partir du . À l'initiative du Parti dĂ©mocrate, alors dans l'opposition, un second article est ajoutĂ© Ă  l'amendement, abaissant l'Ăąge minimum pour les candidats aux sĂ©natoriales de quarante Ă  vingt-cinq ans, soit le mĂȘme que pour les lĂ©gislatives[91] - [92].

L'amendement est votĂ© en premiĂšre lecture Ă  la Chambre, le , par 487 voix pour, cinq contre et sept abstentions[93]. Le vote en seconde lecture Ă  la Chambre intervient finalement le , et voit le projet approuvĂ© par 405 voix pour, 5 contre et 6 abstentions. Le second vote au SĂ©nat qui intervient quant Ă  lui le , voit un rĂ©sultat Ă©galement positif avec 178 voix pour, 15 contre et 30 abstentions[90] - [94] - [95]. La rĂ©vision constitutionnelle entre en vigueur le [96] - [97] - [98].

Forces en présence

Ce tableau présente les partis et listes se présentant aux urnes ayant déjà été représentés au sein de l'une des deux chambres du Parlement lors de la législature précédente :

Coalition Parti Idéologie Chef-de-file
Coalition de centre droit (CDX) FrĂšres d'Italie (FdI) ExtrĂȘme droite
National-conservatisme, populisme de droite, anti-immigration, opposition aux mesures sanitaires, euroscepticisme
Giorgia Meloni
Ligue (Lega)[n 2] ExtrĂȘme droite
Populisme de droite, national-conservatisme, nationalisme économique, régionalisme, anti-immigration, euroscepticisme
Matteo Salvini
Forza Italia (FI)[n 3] Centre droit
Libéral-conservatisme, libéralisme, démocratie chrétienne
Silvio Berlusconi
Nous, modérés (NM)[n 4] - [99] Centre droit
Libéral-conservatisme
Maurizio Lupi
Coalition de centre gauche (CSX) Parti démocrate-IDP (PD)[n 5] Centre gauche
Social-démocratie, progressisme, gauche chrétienne
Enrico Letta
Plus d’Europe (+Eu) Centre
Social-libéralisme, européisme
Emma Bonino
Engagement civique (IC)[n 7] Centre
Centrisme, catholicisme social, Ă©cologie politique
Luigi Di Maio
Alliance verts et gauche (AVS)[n 6] Gauche
Écosocialisme, Ă©cologisme, socialisme dĂ©mocratique
Angelo Bonelli
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) Attrape-tout
Anti-corruption, populisme, Ă©cologisme, justice sociale, euroscepticisme
Giuseppe Conte
Action-Italia Viva (Az-IV)[n 8] - [100] - [101] Centre
Libéralisme, social-libéralisme, troisiÚme voie, centrisme, européisme
Carlo Calenda
Italexit (IE) Attrape-tout
Euroscepticisme, opposition aux mesures sanitaires, populisme, dirigisme, protectionnisme, antimondialisation
Gianluigi Paragone
Union populaire (UP)[n 9] Gauche radicale Ă  gauche
Populisme de gauche, localisme, anticapitalisme, communisme, Ă©cosocialisme, euroscepticisme
Luigi de Magistris
Italie souveraine et populaire (ISP) Attrape-tout
Populisme, euroscepticisme, antimondialisation, communisme, opposition aux mesures sanitaires
Marco Rizzo
Nous, de Centre-Européistes (nDC-Eu) Centre
Libéralisme, démocratie chrétienne, européisme
Clemente Mastella
Parti communiste italien (PCI) ExtrĂȘme gauche
Communisme, marxisme-léninisme, euroscepticisme, internationalisme, anticapitalisme, antifascisme
Mauro Alboresi

Trentin-Haut-Adige

Le SVP (basé à Bolzano) et le PATT (établi à Trente) se présentent en alliance au sein d'une liste unique dans la région autonome bilingue. Alliée au Centre-gauche lors de la derniÚre élection, l'alliance fait, cette fois, cavalier seul.

Le parti de droite Die Freiheitlichen présente aussi une liste au Sénat dans cette région.

Vallée d'Aoste

En Vallée d'Aoste, le M5S se présente aux urnes au sein d'une liste unique d'alliance avec l'Aire démocrate-Gauche autonomiste et la faction locale de la SI ; cette derniÚre se positionne dÚs lors en dehors de la coalition de centre gauche et de l'alliance nationale entre EV et la SI, qui y présente également une liste.

Renaissance valdÎtaine, le parti de Vittorio Sgarbi, présente également une liste, tout comme Pour l'Autonomie, liste dirigée par l'ancien président régional Augusto Rollandin.

La coalition de centre droit dépose également une liste unitaire.

Circonscription Étranger

Au sein de la circonscription des Italiens de l'étranger, élisant huit députés et quatre sénateurs, la coalition de centre droit se présente au sein d'une liste unitaire dénommée Salvini-Berlusconi-Meloni.

S'y présentent également aux électeurs les deux partis représentant traditionnellement les émigrés italiens d'Amérique, le MAIE pour l'Amérique du Nord, Centrale et Sud, présidé par Ricardo Merlo et l'USEI d'Eugenio Sangregorio, seulement pour l'Amérique du Sud. S'ajoute aussi, le parti Italie méridional de Vincenzo Castellano, présent également en Amérique du Sud.

Le Mouvement des libertés de Massimo Romagnoli, présent lors de la derniÚre élection, brigue les suffrages encore pour cette élection afin de représenter les émigrés italiens vivant en Europe.

Autres listes mineures

[102]

  • Alternative pour l'Italie, menĂ©e par Mario Adinolfi, prĂ©sident du parti conservateur Le Peuple de la Famille
  • Droites unies-Italie royale, menĂ©e par Massimiliano Panero
  • Free, menĂ©e par Mauro Lusetti
  • Force du peuple, menĂ©e par Lillo Massimiliano Musso
  • Parti animaliste - UCDL-10 fois mieux, menĂ©e par Cristiano Ceriello
  • Parti communiste des travailleurs, menĂ©e par Marco Ferrando
  • Parti de la folie crĂ©ative, menĂ©e par Giuseppe Cirillo
  • Le Sud appelle le Nord, menĂ©e par Cateno De Luca, qui brigue aussi les suffrages pour l'Ă©lection rĂ©gionale sicilienne
  • Vita, menĂ©e par Sara Cunial

Sondages

La couleur de chaque ligne correspond Ă  un parti politique :

Campagne

La campagne est précédée par le meurtre d'Alika Ogorchukwu, un migrant nigérian tué à mains nues et à coups de béquilles dans une rue à Civitanova Marche, dans les Marches. Le meurtrier, un Italien de 32 ans, a expliqué avoir agi car Ogorchukwu aurait attrapé sa petite amie par le bras afin qu'elle lui fasse l'aumÎne[103]. Filmé par des passants, le meurtre fait la une des journaux italiens à partir du 29 juillet[104]. La classe politique exprime son indignation à la suite du meurtre, mais la gauche et la droite s'accusent mutuellement : les partis progressistes accusent la droite de diffuser de la propagande raciste, tandis que les partis de droite accusent la gauche de récupérer le meurtre[105].

La campagne n'a durĂ© que quelques semaines et n'a suscitĂ© qu'un faible intĂ©rĂȘt des Italiens. Le thĂšme principal de la campagne a Ă©tĂ© la vie chĂšre et l’inflation[106].

Le 4 septembre, Mattéo Salvini crée la polémique en s'interrogeant sur l'efficacité des sanctions contre la Russie à la suite de son invasion de l'Ukraine. Il est par la suite accusé par Enrico Letta, président du Parti démocrate, de relayer la propagande russe[107].

Les questions environnementales occupent une place marginale dans les dĂ©bats et les programmes des principales formations politiques. Une Ă©tude de l’Observatoire de Pavie - un centre de recherche spĂ©cialisĂ© dans la communication - portant sur la pĂ©riode du 21 aoĂ»t au 4 septembre montre que moins de 0,5 % des interventions des principaux candidats dans les mĂ©dias portent sur la crise climatique. Les programmes des diffĂ©rents partis ou coalition sont aussi gĂ©nĂ©ralement peu dĂ©taillĂ©s en matiĂšre d'Ă©cologie[108].

Coalition de centre droit

La coalition de centre droit comprend en particulier les FrĂšres d'Italie de Giorgia Meloni, la Ligue du Nord de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, ainsi que de petites formations. Elle adopte un programme promettant des baisses d'impĂŽts, la « dĂ©fense de la patrie », une rĂ©forme de l'UE et le soutien Ă  l'OTAN et Ă  l'Ukraine contre la Russie. Les partis la composant, dont certains Ă©taient auparavant eurosceptiques, promettent une « adhĂ©sion totale au processus d'intĂ©gration europĂ©enne », mais souhaitent une « rĂ©vision » des rĂšgles de l'UE en matiĂšre de dĂ©penses publiques et de gouvernance Ă©conomique. Le programme insiste par ailleurs sur la dĂ©fense et la promotion « des racines historiques et culturelles classiques et judĂ©o-chrĂ©tiennes de l'Europe et de son identitĂ© », l’arrĂȘt de l’immigration en ouvrant des centres de traitement des demandes d'asile en dehors de l'UE, l’augmentation du taux de natalitĂ© via une protection de l'emploi pour les jeunes mĂšres et une rĂ©forme judiciaire pour « mettre fin aux procĂšs mĂ©diatiques », visant principalement Ă  protĂ©ger Silvio Berlusconi[109].

Sur les questions Ă©conomiques, elle dĂ©fend une orientation libĂ©rale, Giorgia Meloni affirmant que « dix ans de gouvernements de gauche ont rendu la vie impossible aux entrepreneurs ! ». La droite veut supprimer le « revenu de citoyenneté » – comparable au RSA en France –, lancĂ© sous l’impulsion du Mouvement 5 Ă©toiles en 2019 face Ă  l'absence d'un rĂ©el systĂšme d’assurance-chĂŽmage et promet une politique fiscale favorable aux patrimoines et aux hauts revenus, avec l'instauration d’un impĂŽt sur le revenu Ă  taux unique en rejetant l'idĂ©e d'un impĂŽt sur la fortune[110].

Giorgia Meloni est perçue comme la favorite des milieux d'affaires[111].

Parti démocrate

En difficultĂ© dans les sondages, le Parti dĂ©mocrate (PD) se repositionne plus Ă  gauche aprĂšs avoir conduit des rĂ©formes nĂ©olibĂ©rales au pouvoir. Il promet de maintenir le revenu de citoyennetĂ© et d'Ă©tablir un salaire minimum national, jusqu'ici inexistant. Prenant ses distances avec la politique de libĂ©ralisation du marchĂ© du travail de Matteo Renzi, dont le Jobs Act de 2016, le PD souhaite dĂ©sormais favoriser l'emploi en CDI, tout en proposant une absence de cotisations pour les emplois Ă  temps indĂ©terminĂ© des moins de 35 ans. Il propose d'autoriser le mariage pour les personnes de mĂȘme sexe et la possibilitĂ© pour les enfants ayant fait leur scolaritĂ© en Italie d'acquĂ©rir la nationalitĂ© italienne. Sur le plan de la politique internationale, il dĂ©fend fermement la prĂ©sence de l'Italie dans l'UE et l'OTAN. Le PD mĂšne une coalition comprenant plusieurs petits partis comme les centristes +Europa d'Emma Bonino et Engagement civique de Luigi Di Maio, et l'alliance entre la Gauche italienne (Sinistra Italiana, SI) et les Verts, bien plus Ă  gauche, et qui avait refusĂ© de soutenir le gouvernement Draghi. Enrico Letta, le chef du PD, a aussi proposĂ© Ă  la coalition libĂ©rale Action de Carlo Calenda de les rejoindre, ce que celle-ci a refusĂ©[110] - [106].

Mouvement 5 Ă©toiles

Ayant perdu son image de parti contestataire en raison principalement de son soutien Ă  Mario Draghi, le Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) est en forte baisse dans les sondages. Son nouveau dirigeant, l’ex-premier ministre Giuseppe Conte, cherche dĂ©sormais Ă  concurrencer le Parti dĂ©mocrate sur sa gauche[110]. Le M5S dĂ©fend ainsi la crĂ©ation d'un salaire minimum, la lutte contre la prĂ©caritĂ©, la baisse du temps de travail et des investissements publics. Un des points principaux dans sa campagne a Ă©tĂ© la dĂ©fense du « revenu citoyen » dont il est Ă  l’origine[106].

Union populaire

À gauche, l'Union populaire (UP), emmenĂ©e par l'ancien maire de Naples Luigi de Magistris, comprend notamment le Parti de la refondation communiste, Pouvoir au peuple, et d'anciens membres du Mouvement 5 Ă©toiles opposĂ©s au gouvernement de Mario Draghi. L'UP dit vouloir mener une politique pacifiste, refusant l'envoi d'armes en Ukraine et l'engagement de l'Italie au sein de l'OTAN, et en faveur de l'Ă©cologie : « Nous devons soustraire les biens communs Ă  ceux qui les exploitent pour faire du profit privĂ©. L'Ă©nergie, l'eau, les forĂȘts, les mers sont une extraordinaire richesse de notre pays ; c'est un patrimoine Ă©norme qui doit ĂȘtre et rester public ». Le programme dĂ©fend une politique de lutte contre les inĂ©galitĂ©s, avec l'instauration d'un salaire minimum de 1 600 euros par mois, l'indexation des salaires et des pensions sur l'inflation, la construction de logements sociaux, des nationalisations et l'abolition du Jobs Act de 2016[110] - [106]. La liste n'obtient que de faibles intentions de vote, notamment dues Ă  la marginalisation des idĂ©es de gauche dans les mĂ©dias italiens[106].

RĂ©sultats

Participation

Taux de participation aux Ă©lections[112]
Taux de participation En 2018 En 2022 Différence
Ă  12 heures 19,43 % 19,21 % en diminution 0,22
Ă  19 heures 58,40 % 51,16 % en diminution 7,24
Ă  23 heures 72,94 % 63,91 % en diminution 9,03

RĂ©sultats globaux

Résultats préliminaires des législatives italiennes de 2022 (99,96% dépouillés)[113]
Coalition Parti Circonscriptions Proportionnelle Diaspora Total
siĂšges
+/-
Voix % S +/- Voix % +/- S Voix % S
Coalition de centre droit
(CDX)
FrĂšres d'Italie (FdI) 12 300 244 43,79 49 en augmentation 36 7 302 517 26,00 en augmentation 21,65 69 281 949 26,00 1 119 en augmentation 87
Ligue (Lega) 42 en diminution 8 2 464 005 8,77 en diminution 8,58 23 1 66 en diminution 59
Forza Italia (FI) 23 en diminution 21 2 278 217 8,11 en diminution 5,89 22 0 45 en diminution 59
Nous, modĂ©rĂ©s (NM) 7 en augmentation 3 255 505 0,91 en diminution 0,39 0 0 7 en augmentation 3
Total 121 en augmentation 10 12 300 244 43,79 en augmentation 6,79 114 2 237 en diminution 28
Coalition de centre gauche
(CSX)
Parti dĂ©mocrate-IDP (PD) 7 337 975 26,13 8 en diminution 13 5 356 180 19,07 en augmentation 0,31 57 305 759 28,20 4 69 en diminution 43
Alliance verts et gauche (AVS) 1 en augmentation 1 1 018 669 3,63 Nv. 11 52 994 4,89 0 12 en augmentation 12
Plus d’Europe (+Eu) 2 en stagnation 793 961 2,83 en augmentation 0,27 0 29 971 2,76 0 2 en diminution 1
Engagement civique (IC) 1 en augmentation 1 169 165 0,60 Nv. 0 11 590 1,07 0 1 en augmentation 1
VallĂ©e d'Aoste (VdA) 20 763 0,07 1 en augmentation 1 1 en augmentation 1
Total 7 358 738 26,20 13 en diminution 15 7 337 975 26,13 en augmentation 3,27 68 400 314 36,92 4 85 en diminution 37
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) 4 333 972 15,43 10 en diminution 83 4 333 972 15,43 en diminution 17,25 41 93 338 8,61 1 52 en diminution 175
TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV) 2 186 747 7,79 0 en stagnation 2 186 747 7,79 Nv. 21 60 499 5,58 0 21 en augmentation 21
Italexit (IE) 534 579 1,90 0 en stagnation 534 579 1,90 Nv. 0 0 en stagnation
Union populaire (UP) 402 987 1,43 0 en stagnation 402 987 1,43 Nv. 0 0 en stagnation
Italie souveraine et populaire (ISP) 348 097 1,24 0 en stagnation 348 097 1,24 Nv. 0 0 en stagnation
Le Sud appelle le Nord 212 685 0,76 1 en augmentation 1 212 685 0,76 Nv. 0 1 en augmentation 1
Vita 201 540 0,72 0 en stagnation 201 540 0,72 Nv. 0 0 en stagnation
Liste commune SVP-PATT 117 010 0,42 2 en stagnation 117 010 0,42 en augmentation 0,01 1 3 en diminution 1
Mouvement associatif des Italiens Ă  l'Ă©tranger (MAIE) 141 356 13,04 1 1 en stagnation
Union sud-amĂ©ricaine des Ă©migrĂ©s italiens (USEI) 73 241 6,75 0 0 en diminution 1
Nous, de Centre-EuropĂ©istes (nDC-Eu) 46 109 0,16 0 en stagnation 46 109 0,16 Nv. 0 0 en stagnation
Parti communiste italien (PCI) 24 555 0,09 0 en stagnation 24 555 0,09 - 0 0 en stagnation
Autres partis 41 385 0,15 0 - 41 385 0,15 - 0 33 606 2,71 0 0 -
Suffrages exprimĂ©s 28 086 553 95,53 28 086 553 95,53 1 084 303 87,43
Votes blancs 492 650 1,68 492 650 1,68 135 274 10,90
Votes nuls 820 068 2,79 820 068 2,79 20 660 1,67
Total 29 355 592 100 147 en diminution 85 29 355 592 100 - 245 1 240 237 100 8 400 en diminution 230
Abstention 16 666 364 36,21 16 666 364 36,21 3 503 743 73,86
Inscrits / participation 46 021 956 63,79 46 021 956 63,79 4 743 980 26,14

Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Italiens de l'Ă©tranger

RĂ©sultats globaux

Résultats des sénatoriales italiennes de 2022 (99,96% dépouillés)[114]
Coalition Parti Circonscriptions Proportionnelle Diaspora Total
siĂšges
+/-
Voix % S +/- Voix % +/- S Voix % S
Coalition de centre-droit
(CDX)
FrĂšres d'Italie (FdI) 12 129 547 44,02 31 en augmentation 20 7 165 795 26,01 en augmentation 21,75 34 294 712 27,05 0 65 en augmentation 47
Ligue (Lega) 17 en diminution 5 2 439 409 8,85 en diminution 8,77 13 0 30 en diminution 29
Forza Italia (FI) 9 en diminution 13 2 279 980 8,27 en diminution 6,16 9 0 18 en diminution 39
Nous, modĂ©rĂ©s (NM) 2 en diminution 2 244 363 0,89 en diminution 0,31 0 0 2 en diminution 2
Total 59 en stagnation 12 129 547 44,02 en augmentation 6,52 56 0 115 en diminution 23
Coalition de centre-gauche
(CSX)
Parti dĂ©mocrate-IDP (PD) 7 161 688 25,99 4 en diminution 3 5 225 456 18,96 en diminution 0,18 31 370 262 33,98 3 38 en diminution 14
Alliance verts et gauche (AVS) 1 en augmentation 1 972 445 3,53 Nv. 3 4 en augmentation 4
Plus d’Europe (+Eu) 0 en diminution 1 809 412 2,94 en augmentation 0,57 0 0 en diminution 1
Engagement civique (IC) 0 en stagnation 154 375 0,56 Nv. 0 14 632 1,34 0 0 en stagnation
VallĂ©e d'Aoste (VdA) 18 282 0,07 0 en diminution 1 0 en diminution 1
Alliance dĂ©mocratique pour l'autonomie (ADA)[n 10] 100 602 0,37 1 Nv. 1 en augmentation 1
DĂ©mocratie, environnement et futur (DAF) 21 894 0,08 1 Nv. 1 en stagnation
Total 7 302 466 26,51 7 en diminution 6 7 161 688 25,99 en augmentation 2,99 34 384 894 35,32 3 44 en diminution 15
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) 4 285 894 15,55 5 en diminution 39 4 285 894 15,55 en diminution 16,67 23 101 794 9,34 0 28 en diminution 84
TroisiĂšme pĂŽle (Az-IV) 2 131 310 7,73 0 en stagnation 2 131 310 7,73 Nv. 9 76 070 6,98 0 9 en augmentation 9
Italexit (IE) 515 294 1,87 0 en stagnation 515 294 1,87 Nv. 0 0 en stagnation
Union populaire (UP) 374 051 1,36 0 en stagnation 374 051 1,36 Nv. 0 0 en stagnation
Italie souveraine et populaire (ISP) 309 403 1,12 0 en stagnation 309 403 1,12 Nv. 0 0 en stagnation
Le Sud appelle le Nord 271 549 0,99 1 en augmentation 1 271 549 0,99 Nv. 0 1 en augmentation 1
Liste commune SVP-PATT 116 003 0,42 2 en stagnation 2 en diminution 1
Mouvement associatif des Italiens Ă  l'Ă©tranger (MAIE) 138 758 12,73 1 1 en stagnation
Union sud-amĂ©ricaine des Ă©migrĂ©s italiens (USEI) 55 875 5,13 0 0 en diminution 1
Vita 196 656 0,71 0 en stagnation 196 656 0,71 Nv. 0 0 en stagnation
Parti communiste italien (PCI) 70 961 0,26 0 en stagnation 70 961 0,26 - 0 0 en stagnation
Nous, de Centre-EuropĂ©istes (nDC-Eu) 42 860 0,16 0 en stagnation 42 860 0,16 Nv. 0 0 en stagnation
Alternative pour l'Italie (ApI) 40 371 0,15 0 en stagnation 40 371 0,15 Nv. 0 0 en stagnation
Autres partis 24 726 0,09 0 – 24 726 0,09 – 0 37 586 3,10 0 0 –
Suffrages exprimĂ©s 27 554 310 95,69 27 554 310 95,69 1 089 689 90,02
Votes blancs 496 789 1,73 496 789 1,73 99 154 8,19
Votes nuls 809 809 2,81 809 809 2,81 21 686 1,79
Total 28 795 727 100 74 en diminution 42 28 795 727 100 – 122 1 210 529 100 4 200 en diminution 115
Abstention 16 415 223 36,31 16 415 223 36,31 3 533 451 74,48
Inscrits / participation 45 210 950 63,69 45 210 950 63,69 4 743 980 25,52


Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Trentin-Haut-Adige
Italiens de l'Ă©tranger

Analyse et conséquences

Les rĂ©sultats accordent la victoire Ă  la coalition de centre droit, composĂ©e principalement des partis FrĂšres d'Italie, Ligue et Forza Italia, qui remportent la majoritĂ© absolue dans les deux chambres du Parlement. La dirigeante des FrĂšres d'Italie, Giorgia Meloni, est pressentie pour devenir la premiĂšre femme prĂ©sidente du Conseil des ministres. Cette derniĂšre est qualifiĂ©e de « premiĂšre (future) dirigeante d'extrĂȘme-droite en Italie aprĂšs Mussolini » et son parti de « post-fasciste » par les mĂ©dias internationaux[115] - [116] - [117], un terme qui est rarement utilisĂ© en Italie et est contestĂ© par certains commentateurs politiques français tandis que d'autres notent une racine fasciste, alors qu'il est utilisĂ© par la quasi-totaliĂ© de la presse francophones[118].

En deuxiĂšme position, la coalition de centre gauche, menĂ©e par le Parti dĂ©mocrate, se stabilise Ă  26 % aprĂšs avoir appelĂ© Ă  faire barrage Ă  l'extrĂȘme droite lors de la campagne[119]. En troisiĂšme position avec 15 % des voix, le Mouvement 5 Étoiles perd plus de la moitiĂ© de ses Ă©lecteurs par rapport Ă  2018. Celui-ci est suivi par la liste libĂ©rale Action/Italia Viva qui rentre au parlement avec 8 % des voix.

AprĂšs sa victoire, Giorgia Meloni s’emploie Ă  donner des gages aux marchĂ©s financiers et Ă  l'Union europĂ©enne. Son premier voyage Ă  l’étranger devrait ĂȘtre Ă  Londres oĂč elle souhaite rencontrer la PremiĂšre ministre britannique Liz Truss et exposer ses intentions Ă  la City. En signe d'ouverture, Guido Crosetto, le plus proche conseiller de Giorgia Meloni, propose que le prochain budget de l'Italie, qui doit ĂȘtre soumis Ă  la Commission europĂ©enne le 16 octobre, soit rĂ©digĂ© par le gouvernement de Mario Draghi, avec la collaboration des Ă©quipes de la coalition de droite[120]. Le prĂ©sident du Conseil sortant, avec lequel Meloni est rĂ©guliĂšrement en contact, lui dispense ses conseils et lui aurait fait accepter, indique le quotidien La Repubblica, un « pacte » portant sur le maintien du soutien militaire Ă  l'Ukraine, de l'adhĂ©sion Ă  l'OTAN et de la politique d’austĂ©ritĂ© budgĂ©taire[121]. Il lui suggĂšre Ă©galement de nommer son ami Fabio Panetta, actuel membre du directoire de la Banque centrale europĂ©enne, Ă  la tĂȘte du ministĂšre de l’Économie. Les marchĂ©s financiers ont rĂ©agi favorablement Ă  la victoire Ă©lectorale des FrĂšres d'Italie, la Borsa Italiana ayant ouvert en hausse le lendemain[120].

Formation du gouvernement

Le gouvernement Meloni aux cÎtés du président Sergio Mattarella au Quirinal, aprÚs son assermentation.

La formation du gouvernement est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un Ă©pisode de tension entre Meloni et Berlusconi remarquĂ© Ă  l'international, dans le contexte de l'Invasion de l'Ukraine par la Russie. Le 19 octobre, la fuite d'un enregistrement audio rĂ©vĂšle que Silvio Berlusconi s'est vantĂ© devant ses parlementaires d'avoir « renouĂ© » avec Vladimir Poutine Ă  l'occasion de son anniversaire, avant de se lancer dans un rĂ©quisitoire contre l'Ukraine et son prĂ©sident Volodymyr Zelensky, qu'il accuse d'ĂȘtre responsable du conflit[122] - [123]. Ces propos provoquent une vague d'indignation dans la presse italienne, et force la direction de Forza Italia Ă  Ă©mettre un communiquĂ© dans lequel le parti rĂ©affirme sa position pro-atlantiste[124]. L'Ă©vĂšnement gĂȘne particuliĂšrement la coalition de centre droit, et conduit Giorgia Meloni Ă  recadrer sĂ©vĂšrement son alliĂ© en dĂ©clarant son intention de conduire un gouvernement « rĂ©solument pro-occidental, favorable Ă  l’Otan et prenant toute sa part au sein de l’Europe » avant de souligner que « ceux qui ne partageraient pas ce point de vue ne pourront pas faire partie du gouvernement. »[125] - [126] - [127].

Le 21 octobre 2022, Giorgia Meloni est chargée de former un gouvernement par le président de la République Sergio Mattarella. Elle annonce la composition de son futur gouvernement dans la foulée[128]. Elle est assermentée avec l'ensemble de ses ministres, le lendemain, au palais du Quirinal, devenant la premiÚre femme à prendre la direction du gouvernement italien[129].

Notes et références

Notes

  1. Traditionnellement, les partis de la coalition de centre-droit prennent pour chef du gouvernement le dirigeant du parti ayant obtenu le plus de voix.
  2. Liste comprenant Ă©galement le PSd'Az et la DLI.
  3. Liste comprenant Ă©galement le NPSI, le MA, VĂšP, le PP et le PVU.
  4. Liste comprenant NcI, IaC, CI et l'UdC.
  5. Liste comprenant également Art.1, le PSI, les Modérés, DemoS, les RI, le MRE, Volt et l'EMC.
  6. Liste comprenant Ă©galement Pos et les Verdi–GrĂŒne–VĂ«rc.
  7. Liste comprenant IpF, le CD, le PAI, l'ACN et le PSDI.
  8. Liste comprenant Ă©galement le PRI, la LCN, LIC et LBD.
  9. Liste comprenant MA, PaP, le PRC, DemA, le Parti du Sud et RS.
  10. Liste formée par PD-IDP-+Eu-AVS-CB-Az-IV, qui ne présente des candidats que dans la région du Trentin-Haut-Adige.
  11. Liste formée du PD, de l'AVS, alliée aux VGV, et de +Eu, alliée à TK.

Références

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