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Élections parlementaires italiennes de 2018

Les Ă©lections parlementaires italiennes de 2018 sont un scrutin de type parlementaire se dĂ©roulant le , Ă  l'expiration naturelle de la XVIIe lĂ©gislature de la RĂ©publique italienne. Elles se tiennent Ă  la suite de la dissolution du Parlement du . Ce scrutin permet d'Ă©lire 315 des sĂ©nateurs et 630 dĂ©putĂ©s.

Élections parlementaires italiennes de 2018
630 siĂšges Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s
MajoritĂ© absolue : 316 siĂšges
315 siĂšges au SĂ©nat de la RĂ©publique
MajoritĂ© absolue : 158 siĂšges
Type d’élection Élection parlementaire
Participation
 
72,93 % en diminution 2,1
Coalition de centre droit – Matteo Salvini
Voix 12 164 732
37,00 %
 
en diminution 2,7
Députés élus 265 en augmentation 93
SĂ©nateurs Ă©lus 135 en diminution 1
Mouvement 5 Ă©toiles – Luigi Di Maio
Voix 10 743 566
32,68 %
 
en augmentation 7,1
Députés élus 228 en augmentation 119
SĂ©nateurs Ă©lus 112 en augmentation 58
Coalition de centre gauche – Matteo Renzi
Voix 7 512 243
22,85 %
 
en diminution 3,5
Députés élus 121 en diminution 182
SĂ©nateurs Ă©lus 60 en diminution 56
Libres et Ă©gaux – Pietro Grasso
Voix 1 114 799
3,39 %
 
en augmentation 0,2
Députés élus 14 en diminution 23
SĂ©nateurs Ă©lus 4 en diminution 3
Parti ou coalition en tĂȘte par province Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s
Carte
Composition de la Chambre des députés
Diagramme
Composition du SĂ©nat de la RĂ©publique
Diagramme2
Gouvernement
Sortant Élu
Gentiloni
PD-AP-CpE
Conte I
M5S-Lega
LĂ©gislature Ă©lue
XVIIIe

Ces élections parlementaires ont lieu un peu plus d'un an aprÚs le référendum constitutionnel de 2016, à l'issue duquel une des plus importantes réformes constitutionnelles de l'aprÚs-guerre proposée par le gouvernement de Matteo Renzi a été largement rejetée par les électeurs ayant pris part au vote. En outre, l'adoption, par le Parlement en , d'une nouvelle loi électorale régissant les modalités propres aux élections parlementaires a été rendue nécessaire aprÚs l'abrogation partielle de la loi Calderoli et la censure, par la Cour constitutionnelle, de la loi électorale votée par les parlementaires en 2015 et baptisée « Italicum ».

Les députés et sénateurs élus à l'occasion de ces élections siÚgent pour la XVIIIe législature de la République italienne.

Les Ă©lections ont pour rĂ©sultat un parlement sans majoritĂ©, aucune des trois principales forces politiques n'Ă©tant parvenue Ă  obtenir la majoritĂ© absolue. Le Mouvement 5 Ă©toiles arrive en tĂȘte et devient le premier parti au parlement avec prĂšs d'un tiers des siĂšges. Il est toutefois devancĂ© par la Coalition de centre droit, au sein de laquelle la Ligue, droite populiste, s'impose face Ă  une Forza Italia, centre droit, en fort dĂ©clin, tandis que le Parti dĂ©mocrate du prĂ©sident du Conseil sortant Paolo Gentiloni, tout en restant le second parti observe un net recul. Son chef Matteo Renzi annonce le lendemain sa dĂ©mission comme secrĂ©taire de son parti. Si l'absence d'une majoritĂ© claire et la perspective d'un blocage institutionnel, voire de nouvelle Ă©lections avec une loi Ă©lectorale modifiĂ©e, Ă©taient jugĂ©es trĂšs probables, la trĂšs bonne performance du Mouvement 5 Ă©toiles et en particulier de la Ligue crĂ©e la surprise, tandis que le Parti dĂ©mocrate observe un recul plus important qu'attendu[1].

Les négociations entre les différentes formations supervisées par le président de la République Sergio Mattarella durent plusieurs mois, frÎlant à plusieurs reprises le risque d'un échec qui aurait mené à des élections anticipées. Une coalition est finalement formée le entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue. Leurs dirigeants respectifs, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, deviennent vice-présidents au sein d'un gouvernement dirigé par le juriste indépendant Giuseppe Conte.

Les Ă©lections se dĂ©roulent en mĂȘme temps que les Ă©lections rĂ©gionales en Lombardie et les Ă©lections rĂ©gionales dans le Latium.

Contexte

Une situation politique instable

À l'issue des Ă©lections parlementaires (appelĂ©es Ă©lections politiques en Italie) des et , aucune des deux principales coalitions, dirigĂ©es par Pier Luigi Bersani pour le centre gauche et Silvio Berlusconi pour le centre droit, ne parvient Ă  remporter la majoritĂ© absolue des siĂšges Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et au SĂ©nat, ce qui pose problĂšme compte tenu du bicamĂ©ralisme parfait rĂ©gi par la Constitution en vigueur en Italie. À cette confusion s'est ajoutĂ© le succĂšs Ă©lectoral du Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) dirigĂ© par le comĂ©dien et humoriste Beppe Grillo, dont la percĂ©e a profondĂ©ment bouleversĂ© l'Ă©chiquier politique italien, jusqu'ici largement dominĂ© par le bipartisme et dĂ©sormais bouleversĂ© par le succĂšs d'une formation gĂ©nĂ©ralement qualifiĂ©e de populiste.

AprÚs ces élections, la possibilité de voir le pays ingouvernable et fracturé en trois bloc hétérogÚnes est parue crédible et a inquiété les partenaires de l'Italie, notamment l'Union européenne, déjà préoccupée par la situation économique atone de la péninsule qui peine à sortir de la récession malgré les plans d'austérité préparés par le gouvernement Monti.

À quelques semaines de la fin de son septennat, le prĂ©sident de la RĂ©publique sortant, Giorgio Napolitano, ĂągĂ© de 87 ans, a tentĂ© de rĂ©soudre, par plusieurs moyens, la crise politique issue de ces Ă©lections ; aprĂšs plusieurs tours de scrutin infructueux, il est finalement rĂ©Ă©lu le par les grands Ă©lecteurs, incapables de lui trouver un successeur susceptible de rĂ©soudre cette crise politique. Soucieux de prĂ©server le pays des consĂ©quences d'une crise post-Ă©lectorale trop longue, le prĂ©sident Napolitano parvient Ă  conjurer celle-ci en confiant la formation d'un gouvernement d'union nationale au dĂ©mocrate Enrico Letta, qui n'est toutefois pas parvenu Ă  convaincre le parti de Grillo de soutenir ledit cabinet, composĂ© de plusieurs ministres reprĂ©sentant la coalition emmenĂ©e par Berlusconi.

Quelques mois plus tard, ceux-ci quittent le parti du Cavaliere pour fonder un nouveau parti de centre droit afin de protester contre l'influence de l'ex-président du Conseil dans la conduite des affaires publiques au gré de ses ennuis judiciaires, entamant ainsi le déclin progressif de Berlusconi qui, a de son cÎté, refondé son ancien parti Forza Italia.

Mais, contestĂ© au sein de sa propre famille politique pour la lenteur des rĂ©formes entreprises par son gouvernement, Enrico Letta est finalement renversĂ© par une motion de censure interne au Parti dĂ©mocrate, dirigĂ© par Matteo Renzi, qui le remplace Ă  la prĂ©sidence du Conseil le . L'arrivĂ©e au pouvoir de ce jeune et ambitieux politicien, qui a promis d'envoyer « Ă  la casse » la vieille classe politique, tend Ă  bousculer encore un peu plus le paysage politique, en voie Ă  une certaine forme de renouvellement incarnĂ©e par Renzi lui-mĂȘme et ses plus fidĂšles, comme Maria Elena Boschi.

L'hégémonie de Matteo Renzi sur le centre gauche

RĂ©solu Ă  ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme un rĂ©formateur, Matteo Renzi a fait voter plusieurs lois qui ont rĂ©formĂ© le pays, dont certaines lui ont valu quelques contestations au sein mĂȘme de sa propre majoritĂ© lorsqu'il a, par exemple, voulu moderniser le marchĂ© du travail en introduisant le Jobs Act, une loi contestĂ©e par l'aile gauche du Parti dĂ©mocrate ; en outre, le gouvernement Renzi a fait voter, par les parlementaires, un texte de loi ouvrant le droit, pour les couples de mĂȘme sexe, Ă  l'union civile, ce qui a toutefois suscitĂ© les rĂ©serves d'Alternative populaire d'Angelino Alfano, principal partenaire des dĂ©mocrates au sein de la coalition.

Dans le mĂȘme temps, Matteo Renzi parvient Ă  imposer une certaine hĂ©gĂ©monie sur le centre gauche qui fragilise, dans le mĂȘme temps, le chef de file historique de la droite italienne, Silvio Berlusconi, avec lequel des accords ponctuels devaient ĂȘtre initialement conclus pour les rĂ©formes institutionnelles envisagĂ©es par le cabinet Renzi. Ainsi, au mois de , aprĂšs la dĂ©mission du prĂ©sident Giorgio Napolitano qui ne souhaitait pas mener son second septennat jusqu'Ă  son terme, Renzi s'est rĂ©solu Ă  prĂ©senter la candidature du juge constitutionnel Sergio Mattarella.

Ayant promis, dĂšs son arrivĂ©e au pouvoir, de mettre un terme au bicamĂ©risme parfait, Matteo Renzi et son exĂ©cutif ont prĂ©sentĂ©, dĂšs le mois d', un projet de loi diminuant considĂ©rablement les pouvoirs du SĂ©nat de la RĂ©publique ; alors que les membres de la chambre haute Ă©taient jusqu'Ă  prĂ©sent dĂ©signĂ©s en mĂȘme temps que les dĂ©putĂ©s, cette rĂ©forme ferait de cette institution un organe Ă©lu au suffrage indirect, constituĂ© de cent membres dont quatre-vingt-quinze Ă©lus parmi les conseils rĂ©gionaux et cinq par le prĂ©sident de la RĂ©publique. AdoptĂ© par les dĂ©putĂ©s puis par les sĂ©nateurs, le projet est ensuite soumis, le , par rĂ©fĂ©rendum, aux citoyens italiens qui le rejettent massivement par 59, 1 % des voix en faveur du « non » contre 40,8 % pour le « oui ».

Crise migratoire et montée de l'anti-immigrationnisme

Depuis le dĂ©but de la crise migratoire en Europe, l'Italie est aux premiers rangs et l'un des principaux points d'entrĂ©e en Europe — voire la principale entrĂ©e en 2017. Ainsi, entre 2014 et 2017, 630 000 migrants ont dĂ©barquĂ© en Italie[2]. Bien que tous les migrants ne restent pas forcĂ©ment sur le territoire italien et que beaucoup tentent de rejoindre d'autres pays, l'afflux provoque des tensions qui se traduisent Ă©lectoralement par une montĂ©e de l'extrĂȘme droite et de la droite dure[2], liĂ©e en partie Ă  l'explosion de la dĂ©linquance et de la violence qui entraine une hausse du sentiment d'instabilitĂ© depuis l’arrivĂ©e des migrants et la piĂštre gestion de la crise. Ces-derniĂšres sont reprĂ©sentĂ©es dans ces Ă©lections par Forza Italia et la Ligue[2]. Ces deux partis qui basent en partie leurs campagnes sur une politique anti-immigration dure[3] enchaĂźnent les victoires Ă©lectorales, en rĂ©cupĂ©rant par exemple les rĂ©gions de Ligurie et de Sicile, et les villes de GĂšnes, Venice ou Trieste, gouvernĂ©es par la gauche depuis des annĂ©es. L'on assiste Ă©galement au cours de la campagne Ă  des actions symboliquement violentes de la part de ces partis ou de groupuscules, comme un rassemblement de militants de la Ligue qui brĂ»lent en effigie Laura Boldrini la prĂ©sidente de la Chambre des dĂ©putĂ©s, ou qui publient des photomontages d'elle Ă©gorgĂ©e[4].

À l'instar de cette montĂ©e de l'extrĂȘme droite et de la droite dure, aux Ă©lections municipales de 2017, la trĂšs grande majoritĂ© des 400 maires qui avaient adhĂ©rĂ© au programme gouvernemental de rĂ©partition des rĂ©fugiĂ©s sur le territoire (3 pour 1 000 habitants) ont connu un grand revers Ă©lectoral[5].

Meurtre de Pamela Mastropietro

En , Pamela Mastropietro, une jeune fille de 18 ans, est violĂ©e, tuĂ©e Ă  coup de couteau, Ă©corchĂ©e vive et dĂ©membrĂ©e Ă  Macerata[4]. Ce meurtre choque l'Italie[4]. Le principal suspect, interpellĂ©, est un NigĂ©rian trafiquant de drogue et demandeur d'asile[4]. Par la suite deux autres NigĂ©rians seront aussi arrĂȘtĂ©s et l'homicide volontaire sera Ă©tabli[6].

Fusillade raciste de Macerata

En rĂ©action, le , Luca Traini dĂ©cide de tirer depuis sa voiture sur des Africains Ă  Macerata. Il vide ainsi deux chargeurs de pistolet semi-automatique sur des personnes noires croisĂ©es au hasard[4]. Cette fusillade blesse six personnes dont quatre gravement. Traini se drape du drapeau tricolore et se laisse ensuite interpeller devant le monument aux morts en criant « L'Italie aux Italiens » et « Dehors les Noirs ! »[2] - [4]. Il explique ensuite aux policiers avoir voulu tuer des Africains Ă  la suite du meurtre de Mastropietro[2]. Mein Kampf, un livre d'histoire sur Benito Mussolini et des magazines nĂ©ofascistes sont trouvĂ©s dans sa chambre[2]. Une fois son identitĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e publiquement, il est rapidement remarquĂ© que Luca Traini Ă©tait un candidat de la Ligue lors des Ă©lections municipales de 2017[4]. Cette fusillade, associĂ©e aux actions symboliquement violentes prĂ©cĂ©demment mentionnĂ©es[4], enveniment la campagne Ă©lectorale[2], d'autant plus que Matteo Salvini, chef de la Ligue, dĂ©clare que « la responsabilitĂ© morale de la fusillade incombe Ă  ceux qui ont rempli le pays de rĂ©fugiĂ©s »[4]. Pour le prĂ©sident du SĂ©nat, Pietro Grasso, candidat aux Ă©lections sous l'Ă©tiquette de la formation de gauche Libres et Ă©gaux, Matteo Salvini « ne fait qu'envenimer la haine et la violence en capitalisant sur ces tragĂ©dies humaines Ă  pure fin Ă©lectorale »[4]. Le dĂ©putĂ© de gauche Benedetto Della Vedova, demande que Salvini « s'arrĂȘte avant de dĂ©clencher une guerre civile »[4]. Silvio Berlusconi, alliĂ© Ă  Matteo Salvini, « condamne le geste d'un dĂ©sĂ©quilibrĂ© », sans toutefois dĂ©savouer son alliĂ© et « attire de nouveau l'attention sur le problĂšme de la sĂ©curitĂ© dans les villes »[4].

Le soir du , plusieurs dizaines de militants du groupe nĂ©ofasciste Forza Nuova manifestent contre l'immigration et adressent le salut fasciste Ă  la police de Macerata, ce qui cause des heurts avec ces derniers[5]. Par la suite, le maire centre gauche de la ville, Romano Carancini, interdit tous les rassemblements[5]. Cependant, la prĂ©fecture autorise un grand rassemblement contre le racisme pour le au soir, bien que par sĂ©curitĂ© les Ă©coles restent fermĂ©es, les commerces ferment Ă  la mi-journĂ©e et que la messe du samedi soir soit annulĂ©e[5]. Toutefois, malgrĂ© les craintes, ce rassemblement se passe sans le moindre problĂšme[5]. Plusieurs milliers de personnes dĂ©filent Ă  l'appel d'associations antifascistes, d'ONG, de syndicats mais aussi de quelques formations politiques de gauche[6]. Il y a 10 000 manifestants selon la prĂ©fecture, et 30 000 selon les organisateurs[6]. Parmi les manifestants, l'on trouve entre-autres une centaine de manifestants antifascistes venus de Pise[6], des migrants africains en attente de naturalisation[6], des Italiens noirs venus dĂ©noncer le racisme diffus[6] et des habitants de Macerata choquĂ©s par la fusillade[7].

SystĂšme Ă©lectoral

Propagande électorale envoyée aux électeurs en Amérique du Sud (mode de scrutin distinct de celui en métropole)

Contexte

Le systÚme électoral pour l'élection des membres de la Chambre des députés avait été modifié par la loi Italicum du [8]. Mais cette loi avait fait l'objet d'une déclaration partielle d'inconstitutionnalité par la Cour constitutionnelle en et n'a jamais été appliquée.

Le mode d'élection des membres du Sénat de la République restait régi par la loi 270 du , qui s'appliquait déjà pour les trois précédentes élections parlementaires. Cependant, la loi avait été jugée en partie inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle en [9].

Une rĂ©forme Ă©lectorale a donc Ă©tĂ© entreprise en 2017 pour unifier ces deux modes d'Ă©lections qui risquaient de rendre l'Italie ingouvernable du fait de leurs divergences. C'est ainsi que la loi Rosatellum bis a Ă©tĂ© promulguĂ©e le pour instaurer un systĂšme mixte pour les deux chambres du Parlement. Il s'agit donc de la loi applicable pour ce scrutin, remisant l'Italicum sans que ce rĂ©gime n'ait pu ĂȘtre appliquĂ© une seule fois.

Fonctionnement

Le bulletin de vote utilisé en Italie

Sont convoquĂ©s 46 604 925 Ă©lecteurs pour la Chambre et 42 871 428 pour le SĂ©nat oĂč ne votent que les Ă©lecteurs de plus de 25 ans. Les Ă©lections se dĂ©roulent sur un seul tour de scrutin, le dimanche , de 7 h Ă  23 h, et utilisent un systĂšme proportionnel mixte, avec 37 % de siĂšges allouĂ©s au scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour et 63 % au scrutin proportionnel, dont 2 % rĂ©servĂ©s pour les Italiens rĂ©sidant Ă  l'Ă©tranger (vote par correspondance uniquement). Le SĂ©nat et la Chambre des dĂ©putĂ©s utilisent tous deux la mĂ©thode de Hare pour l'attribution des siĂšges. Le seuil est de 3 % pour avoir des Ă©lus Ă  la proportionnelle (plus un seuil de 20 % sur une base rĂ©gionale au SĂ©nat). Ce seuil est portĂ© Ă  10 % pour les coalitions. En dessous de 1 % les voix obtenues par les partis en coalition ne comptent pas.

Cette loi a également ré-introduit les listes fermées de parti, interdisant à nouveau aux électeurs le vote préférentiel, ce qui avait été autorisé dans la loi électorale de 2015, l'Italicum.

Lors du vote, il est fourni aux Ă©lecteurs un bulletin comportant des candidats en tĂȘte de plusieurs tableaux sĂ©parĂ©s dans lesquels figurent les symboles (dans un cercle Ă  cocher) d'une ou des listes qui le soutiennent (voir bulletin ci contre). Il est possible de voter de plusieurs maniĂšres :

  1. L'électeur peut entourer ou faire une marque sur le sigle d'une liste. Dans ce cas, un vote est attribué à celle-ci pour le décompte du scrutin proportionnel, ainsi qu'à son candidat dans la circonscription pour le scrutin majoritaire.
  2. L'Ă©lecteur peut Ă©galement entourer le nom du candidat parmi la liste qu'il a choisi, mais cela est superflu. Il ne peut en revanche pas dĂ©signer une liste d'une part, et le candidat d'un tableau d'une autre liste d'autre part. Ni entourer plus d'un sigle de liste, mĂȘme au sein d'une coalition. Le panachage Ă©tant interdit, ces votes sont considĂ©rĂ©s comme nuls.
  3. L'Ă©lecteur peut en revanche n'entourer que le nom d'un candidat. Si une seule liste le soutient, cela revient au mĂȘme que prĂ©cĂ©demment. En revanche, si plusieurs listes le soutiennent, le vote au scrutin de liste est rĂ©parti en fractions Ă©gales Ă  chacune des listes.

Les coalitions de plusieurs partis voient ainsi leurs candidats Ă©lus en commun par l'addition de l’ensemble de leurs voix au scrutin majoritaire dans chacune des circonscriptions, tandis que chacun des partis de la coalition se voient attribuĂ© des siĂšges Ă  la proportionnelle selon ses voix propres, obtenus par vote direct ou fractionnĂ©[10].

La circonscription dévolue aux Italiens de l'étranger, dite circonscription extérieure, a pour particularité de ne relever que de la rÚgle de la proportionnelle. Le bulletin de vote y est par conséquent différent : les électeurs choisissent un parti parmi les listes proposées, qui détaillent chacune les noms d'autant de candidats que de siÚges à pourvoir. Les électeurs ont la possibilité d'effectuer un vote préférentiel au sein de la liste qu'ils choisissent, mais pas un panachage entre plusieurs listes.

Chambre des députés

La Chambre des dĂ©putĂ©s est composĂ©e de 630 dĂ©putĂ©s Ă©lus pour cinq ans, dont :

  • 232 sont Ă©lus Ă  la majoritĂ© relative dans autant de circonscriptions uninominales.
  • 398 sont Ă©lus par la reprĂ©sentation proportionnelle nationale.
    • Ils sont ensuite rĂ©partis dans des circonscriptions plurinominales dont le cadre ne dĂ©passe pas le territoire rĂ©gional avec un seuil Ă©lectoral de facto de 3 %.
  • Sur ces 398, 12 sont Ă©lus par les Italiens de l'Ă©tranger dans des circonscriptions plurinominales, au scrutin de liste avec possibilitĂ© d'un vote prĂ©fĂ©rentiel.

La chambre des députés est élue sur un bulletin de vote unique. Le bulletin de vote comprend le candidat au scrutin uninominal de la circonscription et les partis et les listes qui le soutiennent, ce qui est utilisé pour déterminer l'attribution proportionnelle des siÚges au niveau régional, avec un seuil minimal de 3 %.

SĂ©nat de la RĂ©publique

Le SĂ©nat de la RĂ©publique est composĂ© 315 sĂ©nateurs Ă©lus pour cinq ans par les Ă©lecteurs ayant plus de 25 ans, dont :

  • 116 sont Ă©lus Ă  la majoritĂ© relative dans autant de circonscriptions uninominales.
  • 199 sont Ă©lus Ă  la reprĂ©sentation proportionnelle dans des circonscriptions plurinominales rĂ©gionales avec un seuil Ă©lectoral de 20 % (rĂ©gional) ou de 3 % (national).
  • Sur ces 199, 6 sont Ă©lus par les Italiens de l'Ă©tranger dans des circonscriptions plurinominales
  • À ces 315 sĂ©nateurs s'ajoutent un petit nombre variable de sĂ©nateurs Ă  vie, composĂ© d'anciens prĂ©sidents de la RĂ©publique et de cinq autres personnalitĂ©s nommĂ©es Ă  vie pour leurs mĂ©rites par le prĂ©sident de la RĂ©publique.

Comme pour la chambre, le SĂ©nat est Ă©lu sur un bulletin de vote unique.

Résumé graphique

RĂ©partition des siĂšges dans les deux chambres du Parlement
Chambre des députés Sénat de la République
Mode d'élection de la Chambre des députés avec la loi Rosatellum bis
Mode d'Ă©lection du SĂ©nat avec la loi Rosatellum bis
MĂ©thode SiĂšges % MĂ©thode SiĂšges %
Uninominal 232 37 % Uninominal 116 37 %
Proportionnelle 386 61 % Proportionnelle 193 61 %
RĂ©sidents Ă  l'Ă©tranger 12 2 % RĂ©sidents Ă  l'Ă©tranger 6 2 %

Analyse

Pour Marc Lazar, cette loi Ă©lectorale pourrait « avantager les partis du centre droit bien implantĂ©s dans le nord du pays, favoriser le Parti dĂ©mocrate dans la partie centrale du pays, son grand bastion qui tend nĂ©anmoins Ă  se lĂ©zarder. A priori, le nouveau mode de scrutin pĂ©nalise le Mouvement 5 Ă©toiles, qui est fort mais reste seul. À [la veille du scrutin], il semble improbable qu’une majoritĂ© claire se dĂ©gage Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et au SĂ©nat, mĂȘme si le centre droit semble portĂ© par une dynamique Ă©lectorale qui pourrait peut-ĂȘtre lui permettre de l'emporter »[11]. Pour Raffaele Landani, professeur de science politique Ă  l'universitĂ© de Bologne, « L'Italie demeure divisĂ©e en deux blocs, l’un de droite et l’autre de gauche, qui ne parviennent pas Ă  avoir une majoritĂ© claire forte et stable. Le 4 mars, on risque de voir se rĂ©pĂ©ter le scĂ©nario que nous avons connu ces vingt-cinq derniĂšres annĂ©es, marquĂ©es par une alternance entre gouvernements populistes et gouvernements techniques. »[11]. Selon la fondation Robert-Schuman, Ă©tant « davantage proportionnelle que majoritaire, [elle] ne garantit en rien la constitution d’une majoritĂ© post-Ă©lectorale stable »[11].

Selon le politologue Luca Manucc, « Les grandes formations qui gouvernent l’Italie depuis vingt ans sont responsables d’une croissance atone, d’un chĂŽmage Ă©levĂ© (surtout chez les jeunes) et d’une dette publique incontrĂŽlĂ©e. CombinĂ© Ă  des scandales de corruption en sĂ©rie liĂ©s Ă  l’omniprĂ©sence de la Mafia, ce bilan calamiteux a rĂ©duit en miettes la confiance de la population Ă  l’égard de ses dirigeants. Le M5S est donc perçu par beaucoup comme une Ă©chappatoire, une promesse de revanche sur un appareil politique assimilĂ© Ă  une caste uniquement soucieuse de ses privilĂšges[12]. »

Forces en présence

Coalition Parti Idéologie Dirigeant
Coalition de centre gauche Parti démocrate (PD) Centre gauche
Social-démocratie, social-libéralisme
Matteo Renzi
+Europa (+Eu)[N 1] Centre
Social-libéralisme, libéralisme économique, europhilie
Emma Bonino
Italie Europe Ensemble (IEI)[N 2] Centre gauche
Social-démocratie, progressisme, écologie politique
Giulio Santagata
Civique populaire (CP)[N 3] Centre
Démocratie chrétienne
Beatrice Lorenzin
SVP - PATT Centre
Régionalisme, autonomisme, démocratie chrétienne
Philipp Achammer
Vallée d'Aoste, tradition et progrÚs (VdA)[N 4] Centre
Régionalisme, autonomisme, démocratie chrétienne
Alessia Favre
Coalition de centre droit[N 5] Forza Italia (FI) Centre droit
Libéral-conservatisme, libéralisme, démocratie chrétienne
Silvio Berlusconi[N 6]
Ligue (Lega) Droite Ă  extrĂȘme droite
Fédéralisme, nationalisme, populisme de droite, euroscepticisme
Matteo Salvini
FrĂšres d'Italie (FdI) Droite Ă  extrĂȘme droite
National-conservatisme, populisme de droite, euroscepticisme
Giorgia Meloni
Nous avec l'Italie - UdC (NcI-UdC)[N 7] Centre droit
Libéral-conservatisme, libéralisme, démocratie chrétienne
Raffaele Fitto
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) Gauche Ă  droite
Anti-corruption, démocratie directe, populisme, euroscepticisme
Luigi Di Maio
Libres et Ă©gaux (LeU)[N 8] Gauche
Social-démocratie, écosocialisme
Pietro Grasso
Pouvoir au peuple (PaP)[N 9] Gauche radicale
Communisme, Ă©cosocialisme, populisme de gauche, euroscepticisme
Viola Carofalo
CasaPound Italia ExtrĂȘme droite
Néofascisme, nationalisme révolutionnaire, anticapitalisme
Simone Di Stefano
Le Peuple de la famille Centre droit
Conservatisme sociétal
Mario Adinolfi (it)
Parti communiste ExtrĂȘme gauche
Communisme, marxisme-léninisme, euroscepticisme
Marco Rizzo
Parti républicain italien - ALA Centre
Social-libéralisme, régionalisme
Corrado De Rinaldis Saponaro
L'Italie aux Italiens (Forza Nuova - Flamme tricolore) ExtrĂȘme droite
NĂ©ofascisme, ultranationalisme, euroscepticisme
Roberto Fiore
Pour une gauche rĂ©volutionnaire[N 10] ExtrĂȘme gauche
Communisme, trotskisme, antistalinisme
Claudio Bellotti

Autres listes mineures

  • 10 volte meglio, conduite par Andrea Dusi, prĂ©sente dans 14 circonscrptions, uniquement celles de la Chambre ;
  • Autodeterminatzione, Anthony Muroni (it), prĂ©sente uniquement en Sardaigne, pour la Chambre et le SĂ©nat ;
  • Blocco Nazionale per le libertĂ , Massimo Renato Lorenzo Mallucci de Mulucci, dans 5 circonscriptions de la Chambre ;
  • Democrazia Cristiana, Gianni Fontana, uniquement dans le Latium (SĂ©nat) ;
  • Destre Unite - Forconi, Massimiliano Panero, 2 circonscriptions du SĂ©nat ;
  • Free Flights to Italy, prĂ©sente uniquement en AmĂ©rique du Nord et centrale (Chambre)
  • Grande Nord, Marco Reguzzoni, 4 circonscriptions pour la Chambre et 2 pour le SĂ©nat
  • Italia nel Cuore, Mauro Tiboni, uniquement en Lombardie-3 pour la Chambre ;
  • Lista del Popolo per la Costituzione, Antonio Ingroia, 9 circonscriptions pour la Chambre et 7 pour le SĂ©nat ;
  • MAIE, Ricardo Merlo, AmĂ©riques (Chambre et SĂ©nat) ;
  • Movimento delle LibertĂ , uniquement en Europe (Chambre et SĂ©nat) ;
  • Patto per l'Autonomia, Massimo Moretuzzo, uniquement en Frioul VĂ©nĂ©tie julienne ;
  • Per Tutti - Pour Tous - Pe Tcheut, (ALPE, Stella Alpina et Pour notre vallĂ©e), VallĂ©e d'Aoste (Chambre et SĂ©nat) ;
  • Rinascimento Mir, Gerardo Meridio, uniquement en Frioul VĂ©nĂ©tie julienne (Chambre et SĂ©nat) ;
  • Risposta Civica, uniquement en VallĂ©e d'Aoste (Chambre et SĂ©nat) ;
  • SĂŹAmo, Dario Miedico, Frioul VĂ©nĂ©tie julienne (Chambre et SĂ©nat) ;
  • SMS - Stato Moderno Solidale, Silvana Arbia, uniquement en Basilicate (SĂ©nat) ;
  • UNITAL (Unione Tricolore America Latina), Fabio Cantarelli, uniquement en AmĂ©rique du Sud (Chambre) ;
  • USEI, Eugenio Sangregorio, uniquement en AmĂ©rique du Sud (Chambre et SĂ©nat).

Campagne

+Europa

+Europa présente comme leader Emma Bonino, ancienne ministre des Affaires étrangÚres et ancienne commissaire européenne à la Consommation. Elle comprend les Radicaux italiens, Forza Europa de Benedetto Della Vedova, le Centre démocrate de Bruno Tabacci.

Italie Europe Ensemble

Italie Europe Ensemble est une coalition qui rassemble le Parti socialiste italien (PSI), la Fédération des Verts et l'Area Progressista de Michele Ragosta. Elle a obtenu le soutien de Romano Prodi.

Un virage modéré au Mouvement 5 étoiles

Luigi Di Maio est Ă©lu Ă  la tĂȘte du Mouvement 5 Ă©toiles en dans le cadre d'une primaire interne[13].

ConsidĂ©rĂ© comme davantage modĂ©rĂ© que ses prĂ©dĂ©cesseurs, il aborde les Ă©lections sur un ton moins anti systĂšme et rĂ©volutionnaire. Le mouvement revient notamment sur son principe de non alliance avec d'autres partis et, le , prĂ©sente un programme en vingt points devant servir de base pour d'Ă©ventuelles nĂ©gociations au lendemain du . L'absence d'un rĂ©fĂ©rendum sur la sortie de l'euro y est particuliĂšrement remarquĂ©e. L'abandon de cette promesse Ă  haut risque va alors dans le sens voulu par Di Maio de concentrer la campagne du Mouvement 5 Ă©toiles sur l'Ă©conomie, la rĂ©duction des impĂŽts, la lutte contre la corruption, la simplification administrative et la lutte contre « l’immigration incontrĂŽlĂ©e »[14].

Ligue

En choisissant de supprimer la mention « Nord » du symbole électoral de son parti (sans changer son nom officiel), Matteo Salvini a renouvelé la ligne de la Ligue du Nord, gommant le régionalisme sécessionniste du parti pour une approche populiste qu'il revendique et fédéraliste. Bien qu'alliée à Forza Italia de Silvio Berlusconi, la Ligue espÚre arriver devant son allié[15].

Civique populaire

AprÚs le renoncement d'Angelino Alfano, la coalition de centre gauche Civique populaire, dirigée par la ministre de la Santé Beatrice Lorenzin, regroupe l'Alternative populaire, Italie des valeurs, les Centristes pour l'Europe, Démocratie solidaire, l'Union pour le Trentin, l'Union populaire chrétienne et l'Italie est populaire.

Sondages

Graphique synthétisant les résultats des sondages réalisés depuis les élections précédentes du .

RĂ©sultats

Participation

Dans les 7 958 bureaux de vote ouverts en Italie, sans tenir compte des Italiens de l'Ă©tranger, le pourcentage de votants s'Ă©lĂšve Ă  19,43 % Ă  midi puis Ă  58,40 % Ă  19 heures, pour un total de participation de 72,93 % Ă  la clĂŽture des bureaux de vote Ă  23 heures. Lors des Ă©lections prĂ©cĂ©dentes en 2013, elle avait Ă©tĂ© de 75,04 %[16].

Résultats simplifiés

Coalition Parti Députés +/- Sénateurs +/-
Coalition de centre droit Ligue
125 / 630
en augmentation 107
58 / 315
en augmentation 40
Forza Italia
104 / 630
en augmentation 6
57 / 315
en diminution 41
FrĂšres d'Italie
32 / 630
en augmentation 23
18 / 315
en augmentation 18
Nous avec l'Italie-UdC
4 / 630
Nv.
4 / 315
Nv.
Total
265 / 630
en augmentation 138
137 / 315
en augmentation 20
Mouvement 5 Ă©toiles
228 / 630
en augmentation 119
112 / 315
en augmentation 58
Coalition de centre gauche Parti démocrate
111 / 630
en diminution 186
53 / 315
en diminution 58
Autres (5)
10 / 630
en diminution 37
7 / 315
en diminution 5
Total
121 / 630
en diminution 223
60 / 315
en diminution 63
Libres et Ă©gaux
14 / 630
Nv.
4 / 315
Nv.
Mouvement associatif des Italiens Ă  l'Ă©tranger
1 / 630
en diminution 1
1 / 315
en stagnation
Union sud-américaine des émigrés italiens
1 / 630
en stagnation
1 / 315
en stagnation

RĂ©sultats nationaux

Résultats des législatives italiennes de 2018[16]
Coalition Parti Circonscriptions Proportionnelle Italiens de l'Ă©tranger Total
siĂšges
+/-
Voix[N 11] % S Voix % +/- S Voix % S
Coalition de centre droit
(CDX)
Ligue (Lega) 12 169 466 36,98 50 5 698 687 17,35 en augmentation 13,26 73 240 702 21,43 2 125 en augmentation 107
Forza Italia (FI) 44 4 596 956 14,00 en diminution 7,56 59 1 104 en augmentation 6
FrĂšres d'Italie (FdI) 13 1 429 550 4,35 en augmentation 2,39 19 0 32 en augmentation 23
Nous avec l'Italie - UdC (NcI) 4 427 152 1,30 en diminution 0,49 0 12 396 1,10 0 4 Nv.
Total 111 12 152 345 37,00 en augmentation 7,82 151 3 265 en augmentation 138
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) 10 748 065 32,66 93 10 732 066 32,68 en augmentation 7,12 133 197 346 17,57 1 227 en augmentation 118
Coalition de centre gauche
(CSX)
Parti dĂ©mocrate (PD) 7 506 723 22,81 21 6 161 896 18,76 en diminution 6,67 86 297 153 26,45 5 112 en diminution 185
+Europa (+Eu) 2 841 468 2,56 Nv. 0 64 350 5,73 1 3 en stagnation
Italie Europe Ensemble (IEI) 1 190 601 0,58 Nv. 0 1 en stagnation
Civique populaire (CP) 2 178 107 0,54 Nv. 0 32 071 2,85 0 2 en stagnation
SVP - PATT 2 134 651 0,41 en diminution 0,02 2 4 en diminution 1
VallĂ©e d'Aoste (VdA)[N 12] 14 429 0,04 0 0 en diminution 1
Total 7 521 152 22,86 28 7 506 723 22,86 en diminution 6,69 88 6 122 en diminution 223
Libres et Ă©gaux (LeU) 1 114 799 3,39 0 1 114 799 3,39 Nv. 14 64 523 5,74 0 14 en augmentation 14
Mouvement associatif des Italiens Ă  l'Ă©tranger (MAIE) 107 236 9,55 1 1 en diminution 1
Union sud-amĂ©ricaine des Ă©migrĂ©s italiens (USEI) 68 291 6,08 1 1 en stagnation
Pouvoir au peuple (PaP) 373 879 1,14 0 372 179 1,13 Nv. 0 0 en stagnation
CasaPound Italia (CPI) 313 637 0,95 0 312 432 0,95 en augmentation 0,81 0 0 en stagnation
Le Peuple de la famille (PdF) 219 633 0,67 0 219 633 0,67 Nv. 0 0 en stagnation
L'Italie aux Italiens (Forza Nuova-Flamme tricolore) 125 949 0,38 0 126 543 0,39 en stagnation 0 0 en stagnation
Parti communiste (PC) 106 816 0,32 0 106 816 0,33 en augmentation 0,31 0 0 en stagnation
Parti des valeurs humaines (PVU) 49 128 0,15 0 47 953 0,15 Nv. 0 0 en stagnation
10 fois mieux (10VM) 37 354 0,11 0 37 354 0,11 Nv. 0 0 en stagnation
Pour une gauche rĂ©volutionnaire (PSR) 29 364 0,09 0 29 364 0,09 Nv. 0 0 en stagnation
Parti rĂ©publicain italien-ALA (PRI) 20 943 0,06 0 20 943 0,06 Abs. 0 2 270 0,20 0 0 en stagnation
Grand Nord (GN) 19 846 0,06 0 19 846 0,06 Nv. 0 0 en stagnation
AutodĂ©termination (ADN) 19 307 0,06 0 19 307 0,06 Nv. 0 0 en stagnation
Autres partis[N 13] 38 057 0,12 0 23 402 0,07 - 0 37 091 3,30 0 0 en stagnation
Appuis au Gouvernement Conte I (M5S-Lega) 143 16 430 753 50,03 - 206 3 352 -
Suffrages exprimĂ©s 32 907 395 96,80 32 841 705 96,81 1 123 429 88,99
Votes blancs 391 498 1,15 389 441 1,15 17 762 1,41
Votes nuls 696 105 2,05 692 175 2,04 121 231 9,60
Total 33 995 268 100 232 33 923 321 100 - 386 1 262 422 100 12 630 en stagnation
Abstentions 12 609 629 27,06 12 582 029 27,36 2 968 432 70,16
Inscrits / participation 46 605 046 72,64 46 505 499 72,94 4 230 854 29,84
RĂ©sultats par listes

Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Italiens de l'Ă©tranger

RĂ©sultats nationaux

Résultats des sénatoriales italiennes de 2018[17]
Coalition Parti Circonscriptions Proportionnelle Italiens de l'Ă©tranger Total
siĂšges
+/-
Voix[N 11] % S Voix % +/- S Voix % S
Coalition de centre droit
(CDX)
Ligue (Lega) 11 343 776 37,47 22 5 321 537 17,62 en augmentation 13,28 37 226 885 21,98 0 59 en augmentation 41
Forza Italia (FI) 22 4 358 004 14,43 en diminution 8,30 33 2 57 en diminution 41
FrĂšres d'Italie (FdI) 11 1 286 606 4,26 en augmentation 2,33 7 0 18 en augmentation 18
Nous avec l'Italie-UdC (NcI) 4 361 402 1,20 en diminution 7,94 0 10 404 1,04 0 4 en diminution 15
Total 59 11 327 549 37,50 en augmentation 6,78 77 2 138 en augmentation 21
Mouvement 5 Ă©toiles (M5S) 9 748 326 32,20 44 9 733 928 32,22 en augmentation 8,42 68 174 948 17,64 0 112 en augmentation 58
Coalition de centre gauche
(CSX)
Parti dĂ©mocrate (PD) 6 947 199 22,95 7 5 783 360 19,14 en diminution 8,30 43 279 489 27,08 2 52 en diminution 59
+Europa (+Eu) 1 714 821 2,37 Nv. 0 55 625 5,39 0 1 en stagnation
Italie Europe Ensemble (IEI) 1 163 454 0,54 Nv. 0 1 en stagnation
Civique populaire (CP) 1 157 282 0,52 Nv. 0 31 293 3,15 0 1 en stagnation
Liste commune SVP-PATT 2 128 282 0,42 en diminution 0,01 1 3 en stagnation
VallĂ©e d'Aoste (VdA)[N 14] 15 958 0,05 1 1 en stagnation
Total 6 963 157 23,00 13 6 947 199 23,00 en diminution 8,63 44 2 59 en diminution 64
Libres et Ă©gaux (LeU) 991 159 3,27 0 991 159 3,28 Nv. 4 55 279 5,57 0 4 en augmentation 4
Mouvement associatif des Italiens Ă  l'Ă©tranger (MAIE) 110 879 10,74 1 1 en stagnation
Union sud-amĂ©ricaine des Ă©migrĂ©s italiens (USEI) 68 233 6,61 1 1 en augmentation 1
Pouvoir au peuple (PaP) 322 181 1,06 0 320 493 1,06 Nv. 0 0 en stagnation
CasaPound Italia (CPI) 260 925 0,86 0 259 718 0,86 en augmentation 0,73 0 0 en stagnation
Le Peuple de la famille (PdF) 211 759 0,70 0 211 759 0,70 Nv. 0 0 en stagnation
L'Italie aux Italiens (Forza Nuova-Flamme tricolore) 149 907 0,50 0 149 907 0,50 en augmentation 0,06 0 0 en stagnation
Parti communiste (PC) 101 648 0,34 0 101 648 0,34 en augmentation 0,32 0 0 en stagnation
Parti des valeurs humaines (PVU) 39 639 0,13 0 38 749 0,12 Nv. 0 0 en stagnation
Pour une gauche rĂ©volutionnaire (PSR) 32 623 0,11 0 32 623 0,11 Nv. 0 0 en stagnation
Parti rĂ©publicain italien-ALA (PRI) 27 384 0,09 0 27 384 0,09 Abs. 0 0 en stagnation
AutodĂ©termination (ADN) 20 468 0,07 0 20 468 0,07 Nv. 0 0 en stagnation
Grand Nord (GN) 17 507 0,06 0 17 507 0,06 Nv. 0 0 en stagnation
Autres partis[N 15] 41 842 0,14 0 30 470 0,10 - 0 6 960 0,67 0 0 -
Appuis au Gouvernement Conte I (M5S-Lega) 65 15 055 465 49,84 - 105 0 170 -
Suffrages exprimĂ©s 30 272 301 96,72 30 210 561 95,52 1 032 063 87,39
Votes blancs 378 396 1,21 376 765 1,21 17 508 1,51
Votes nuls 647 787 2,07 644 488 2,06 111 414 9,60
Total 31 298 484 100 116 31 231 814 100 - 193 1 160 985 100 6 315 en stagnation
Abstentions 11 573 636 27,00 11 548 219 26,99 2 674 795 69,73
Inscrits / participation 42 872 120 73,00 42 780 033 73,01 3 835 780 30,27
RĂ©sultats par listes

Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Italiens de l'Ă©tranger

Analyse sociologique du vote

Sociologie de l'Ă©lectorat[18]
Coalition Centre droit Mouvement 5 Ă©toiles Coalition de centre gauche Libres et Ă©gaux Autres Partici-
pation
Moyenne nationale 37,0 % 32,7 % 22,9 % 3,4 % 4,0 % 72,9 %
Sexe
Homme 36,8 % 32,8 % 22,9 % 3,5 % 4,0 % 72,5 %
Femme 37,1 % 32,9 % 22,9 % 2,7 % 3,7 % 68,3 %
Âge
18–34 ans 34,4 % 35,3 % 21,5 % 5,0 % 3,8 % 70,1 %
35–49 ans 37,4 % 35,4 % 20,3 % 2,7 % 4,2 % 72,2 %
50–64 ans 38,3 % 34,0 % 20,1 % 3,2 % 4,4 % 72,4 %
Plus de 65 ans 36,9 % 27,1 % 30,1 % 3,0 % 2,9 % 66,3 %
Activité
Étudiant 29,9 % 32,3 % 24,4 % 8,2 % 5,2 % 66,8 %
Sans emploi 41,8 % 37,2 % 15,1 % 0,6 % 5,3 % 63,7 %
Femme de foyer 41,1 % 36,1 % 17,4 % 1,8 % 3,6 % 65,9 %
Col bleu 42,6 % 37,0 % 14,1 % 1,3 % 5,0 % 72,0 %
Col blanc 29,4 % 36,1 % 25,4 % 5,6 % 3,5 % 75,6 %
Auto-entrepreneur 46,9 % 31,8 % 15,1 % 2,3 % 3,9 % 73,3 %
Patron 31,8 % 31,2 % 29,5 % 3,3 % 4,2 % 77,9 %
Retraité 36,6 % 26,4 % 30,5 % 3,7 % 2,8 % 68,8 %
Secteur d'activité
Secteur public 29,7 % 41,6 % 24,0 % 1,7 % 3,9 % 71,8 %
Secteur privé 35,6 % 34,0 % 22,0 % 4,3 % 4,1 % 72,7 %
Plus haut diplĂŽme
Elementare 36,1 % 30,0 % 28,5 % 2,3 % 3,1 % 64,9 %
Lic. media 42,7 % 33,3 % 18,4 % 2,2 % 3,4 % 70,5 %
Diploma 34,9 % 36,1 % 20,3 % 4,7 % 4,0 % 74,1 %
Laurea 28,8 % 29,3 % 31,4 % 5,5 % 5,0 % 72,0 %
Présence dans un lieu de culte
Hebdomadaire ou plus 38,2 % 30,9 % 26,0 % 2,2 % 2,7 % 68,9 %
Mensuelle 44,6 % 31,4 % 18,5 % 2,6 % 2,9 % 72,0 %
Occasionnelle 38,6 % 34,9 % 20,0 % 3,2 % 3,3 % 71,2 %
Jamais 30,8 % 33,7 % 24,8 % 5,2 % 5,5 % 69,9 %

Conséquences

Le , Matteo Renzi annonce qu'il restera Ă  la tĂȘte du Parti dĂ©mocrate jusqu'au congrĂšs du parti devant se dĂ©rouler aprĂšs la formation du gouvernement, et qu'il ne s'y portera pas candidat[19]. Il devrait ainsi mener le Parti dĂ©mocrate au cours des mois de nĂ©gociations suivant l'Ă©lection, qu'il entame en annonçant que le parti sera rĂ©solument dans l'opposition, et refusera toute alliance avec le Mouvement 5 Ă©toiles, que certains cadres de son parti, comme Dario Franceschini, envisagent, ainsi qu'avec la Ligue, bloquant tout accord Ă©ventuel incluant les dĂ©mocrates[20].

Difficile formation d'un gouvernement

Le suivant, le président Sergio Mattarella charge la nouvellement élue présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, de sonder la coalition de droite et le Mouvement 5 étoiles quant à faisabilité d'un gouvernement de coalition. Le M5S réitÚre sa proposition de coalition avec la Ligue, ainsi que son opposition à une participation du parti de Silvio Berlusconi, le qualifiant de l'« incarnation de tous les maux de la vieille classe politique »[21]. La Ligue ne repousse pas l'idée d'une coalition avec le M5S, mais refuse de rompre avec Forza Italia, dans un contexte d'élections régionales au Molise et en Frioul-Vénétie julienne, remportées par la coalition de centre droit.

Le président Mattarella charge alors le tout récemment élu président de la Chambre des députés Roberto Fico d'un mandat similaire quant à la possibilité d'une coalition entre le M5S et le Parti démocrate. L'offre est refusée par le Parti démocrate, dont le dirigeant Matteo Renzi maintient son veto.

Le , constatant l'échec des négociations et le maintien par l'ensemble des partis de leurs points de blocages respectifs, Mattarella annonce son intention de nommer un nouveau gouvernement neutre et apolitique, qui serait chargé des affaires courantes en attendant l'organisation d'élections anticipées, possiblement en juillet. Les sondages prévoient alors un maintien de la situation de blocage à défaut d'un changement de loi électorale, le M5S, et les coalition de centre gauche et de centre droit conservant leurs intentions de vote respectives. Au sein de cette derniÚre, cependant, une tendance vers un important report des voix de Forza Italia vers la Ligue est souligné.

Giuseppe Conte en 2018.

L'annonce du prĂ©sident Mattarella semble provoquer un sursaut chez la Ligue et le M5S, qui s'Ă©taient publiquement opposĂ©es Ă  la formation d'un tel gouvernement de transition. Les deux partis demandent alors officiellement au prĂ©sident de surseoir Ă  sa dĂ©cision afin de leur permettre d'arriver Ă  un accord. Le mĂȘme jour, Silvio Berlusconi annonce que son parti ne s'oppose plus Ă  la formation d'une coalition l'excluant. Forza Italia ne votera pas la confiance Ă  un Ă©ventuel gouvernement de coalition Ligue-M5S, mais ne quittera pas pour autant la coalition de centre droit. Cette dĂ©cision fait ainsi sauter le verrou bloquant les nĂ©gociations Ă  droite.

Le , le M5S et la Ligue parviennent Ă  un accord prĂ©liminaire sur un programme commun, laissant le champ libre Ă  des nĂ©gociations plus poussĂ©es sur la personnalitĂ© amenĂ©e Ă  devenir prĂ©sident du Conseil des ministres et sur la composition de son gouvernement. Ni di Maio ni Salvini n'acceptant qu'une personnalitĂ© politique de l'autre parti ne devienne prĂ©sident du Conseil[22], les nĂ©gociations se poursuivent plusieurs jours, tandis que l'Ă©bauche finale d'un programme commun est dĂ©voilĂ© le , provoquant l'Ă©moi de l'Union EuropĂ©enne et de ses principaux dirigeants. Les dĂ©penses prĂ©vues par l'abaissement des seuils des impĂŽts, l'annulation de la rĂ©cente rĂ©forme de Matteo Renzi sur l'extension de l'Ăąge de dĂ©part Ă  la retraite, ainsi que la mise en place d'une revenu universel — bien que reportĂ©e Ă  2020 —, sont fortement critiquĂ©es. La coalition est qualifiĂ©e de populiste, d'autant plus que le programme prĂ©voit alors de demander Ă  l'UE de revenir sur ses exigences en matiĂšre de rigueur budgĂ©taire, son objectif Ă©tant une fin de l'austĂ©ritĂ© et une reprise Ă©conomique via une relance de la demande interne[23]. L'accession au pouvoir de partis fortement eurosceptiques, en particulier la Ligue, soupçonnĂ©e d'entretenir l'idĂ©e d'une sortie de l'Italie de la monnaie unique, provoque une vive inquiĂ©tude, bien que le programme ne contienne pas de mention d'une sortie de l'euro[24].

Les deux partis font néanmoins valider leur programme commun par leurs bases militantes respectives, toutes deux l'approuvant à plus de 90 % entre le 18 et le [25]. Giuseppe Conte, juriste et universitaire proche du M5S, mais inconnu du grand public, est suggéré comme président du Conseil par Salvini et Di Maio, ces derniers devant devenir vice-présidents du Conseil, chargés respectivement de l'Intérieur et du Développement économique, du Travail et des Affaires sociales. Deux jours plus tard, Conte rencontre le président pour recevoir officiellement le mandat de former un nouveau gouvernement.

Tractations et composition d'un gouvernement M5S/Ligue

Carlo Cottarelli

La mise en place du gouvernement achoppe cependant sur un nom : en faisant valoir ses pouvoirs constitutionnels, le prĂ©sident Mattarella refuse en effet d'approuver la nomination de Paolo Savona, un eurosceptique convaincu et pourfendeur rĂ©putĂ© de la monnaie unique[26], au ministĂšre de l'Économie et des Finances, et, le , Conte renonce Ă  former un gouvernement[27] - [28]. La majoritĂ© dĂ©nonce alors un « coup d'État » et Di Maio va jusqu'Ă  menacer le prĂ©sident de poursuites lĂ©gales, voire d'une procĂ©dure de destitution en vertu de l'article 90 de la Constitution italienne[28], mĂȘme si l'idĂ©e se confronte aux rĂ©ticences de Matteo Salvini.

En attendant, le chef de l'État charge Carlo Cottarelli, un Ă©conomiste du FMI, de former un « gouvernement technique de transition »[29]. Le Parti dĂ©mocrate annonce qu'il votera la confiance, tandis que la Ligue et le Mouvement cinq Ă©toiles voteront contre. Salvini annonce songer Ă  voter une nouvelle loi Ă©lectorale, fort de la majoritĂ© que les deux partis possĂšdent ensemble au Parlement, voire Ă  maintenir leur coalition pour les futures Ă©lections. Les chances pour Cottarelli d'obtenir la confiance sont ainsi considĂ©rĂ©es quasi nulles. Des Ă©lections anticipĂ©es sont alors attendues pour l'automne[30] - [31] - [32] - [33].

Le , la formation d'un potentiel exĂ©cutif dirigĂ© par Cottarelli est gelĂ©e Ă  la suite d'un appel de Luigi di Maio Ă  relancer les nĂ©gociations lors d'une rencontre avec le prĂ©sident Mattarella. Les tractations reprennent et, le , Giuseppe Conte est rappelĂ© au palais prĂ©sidentiel pour ĂȘtre finalement nommĂ© prĂ©sident du Conseil, aprĂšs un compromis sur la composition du nouveau gouvernement, cette fois validĂ©e par le prĂ©sident Mattarella. Luigi Di Maio et Matteo Salvini y deviennent vice-prĂ©sidents du Conseil, le premier chargĂ© du DĂ©veloppement Ă©conomique et le second de l'IntĂ©rieur, comme cela a Ă©tĂ© envisagĂ© initialement. Le ministĂšre de l'Économie et des Finances est finalement attribuĂ© Ă  Giovanni Tria, un professeur d'Ă©conomie politique proche de la Ligue, mais favorable au maintien de l'Italie dans l'euro. Savona se voit pour sa part attribuĂ© le ministĂšre pour les Affaires europĂ©ennes. Le gouvernement Conte entre finalement en fonction le , aprĂšs avoir prĂȘtĂ© serment au Quirinal[34].

Notes et références

Notes

  1. Liste qui comprend CD, RI, FE et AP
  2. Liste qui comprend PSI, et Verts.
  3. Liste qui comprend AP, IdV, CpE, DemoS et UpT.
  4. Liste qui comprend UV et UVP
  5. En VallĂ©e d'Aoste, le symbole Ă©lectoral est unique pour Forza Italia et FrĂšres d'Italie, alliĂ©s Ă  Nuova Valle d'Aosta, un parti rĂ©gionaliste. À l'Ă©tranger, le symbole est unique pour Berlusconi-Salvini-Meloni.
  6. Berlusconi n'est pas éligible (loi Severino) et n'est pas candidat. Bien qu'il puisse formellement briguer la présidence du Conseil des ministres, il annonce le qu'il choisirait comme chef du gouvernement Antonio Tajani en cas de victoire de son parti.
  7. Liste qui comprend DI, SC, F!, CP et MpA
  8. Liste qui comprend Art.1-MDP, SI P, VGV et PSS
  9. Liste qui comprend PRC, PCI et PdS
  10. Soutenu par le Parti communiste des travailleurs et par Sinistra Classe Rivoluzione.
  11. Ces résultats correspondent à l'addition des résultats dans la Vallée d'Aoste avec ceux de l'Italie entiÚre, ce qui explique les chiffres plus importants que ceux du site internet du ministÚre de l'Intérieur.
  12. La région autonome de la Vallée d'Aoste n'élit qu'un seul député, au scrutin majoritaire. En 2018, le député sortant qui représentait la Stella Alpina se présentait cette fois dans une coalition concurrente de l'Union valdÎtaine : Per Tutti - Pour Tous - Pe Tcheut.
  13. 6 partis, moins de 0,03% chacun
  14. La région autonome de la Vallée d'Aoste n'élit qu'un seul sénateur, au scrutin majoritaire.
  15. 7 partis, moins de 0,03% chacun

Références

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Voir aussi

Articles connexes

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