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Laurence HaĂŻm

Laurence Haïm, née le à Paris[1] - [2], est une journaliste franco-américano-israélienne[3] - [4] - [5].

Laurence HaĂŻm
Naissance
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Drapeau des États-Unis Américaine
Drapeau d’Israël Israélienne
Profession Journaliste
Années d'activité Depuis 1989
MĂ©dias actuels
Pays France
Média Télévision
Historique
Radio RTL
France Inter
Télévision Canal+, I-Télé
LCI

Ancienne correspondante du groupe Canal+ et de l'agence CAPA à Washington de 1992 à 2017, elle fait partie des quelques journalistes français à avoir été accrédités aux conférences de presse de la Maison-Blanche avec les correspondants de l'Agence France-Presse, et au Pentagone. Elle est d'ailleurs la seule journaliste française à avoir décroché une interview exclusive avec le président américain Barack Obama.

En , elle quitte la chaîne I-Télé et, jusqu'à , fait partie de l'équipe d'Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle puis élu président de la République, en tant que porte-parole. Elle quitte ses fonctions au sein de La République en marche le .

Biographie

DĂ©buts

Fille d'un médecin parisien[6], Laurence[alpha 1] Haïm se présente comme une autodidacte. Elle débute aux côtés de Patrice Laffont en portant des cafés au sein d’une radio libre (sur CVS) à Versailles[7], et le suit pendant quelques mois comme assistante lorsqu’il part à France Inter[7].

En 1986, après un stage aux cĂ´tĂ©s d’Élie Vannier[7] Ă  RTL oĂą elle est chargĂ©e de prĂ©parer les journaux du matin[7], elle est engagĂ©e par Philippe Labro et travaille notamment au service « sociĂ©tĂ© » de la radio, et s'occupe des rubriques « people Â»[7]. Elle devient Ă©galement Ă  cette Ă©poque l'assistante de Christine Ockrent, qui la prend sous son aile pendant un an. Elle s'occupe alors de booker les invitĂ©s politiques que la journaliste reçoit dans ses chroniques du matin[8] - [7].

Carrière

En 1989, Laurence Haïm participe à la création de l’agence CAPA dirigée par Hervé Chabalier[8] et réalise des reportages de télévision pour 24 heures sur Canal+, Envoyé spécial sur France 2 ou encore Zone interdite sur M6[7].

En 1992, elle s’installe à New York pour devenir la correspondante aux États-Unis de CAPA et Canal+[8]. Elle intervient dans le cadre d'émissions telles que Nulle part ailleurs, Le Grand Journal ou La Matinale. À partir de 1999, elle est aussi la correspondante de la chaîne d'information en continu du groupe, I-Télé[8].

Durant l'annĂ©e 2001, du fait de plusieurs plans sociaux et restructurations Ă  Canal+[9] et Ă  I-TĂ©lĂ©[10], Laurence HaĂŻm se voit signifier qu'elle pourrait ĂŞtre remerciĂ©e par son employeur, comme elle le relate dans son livre « Journal d'une annĂ©e Ă  part : - 2002 Â». Mais, le , elle est passagère d'un avion devant atterrir Ă  New York ; elle couvre alors les attentats qui frappent le pays durant plusieurs jours, dans des conditions particulièrement difficiles. Peu après, profondĂ©ment marquĂ©e par les Ă©vĂ©nements qu'elle vient de vivre, elle envisage de prendre la nationalitĂ© amĂ©ricaine, ce qu'elle rĂ©vèle Ă©galement dans l'ouvrage[11].

De 2002 à 2006, elle collabore avec la chaîne américaine CBS[8]. Aux côtés de Dan Rather, elle suit tout le début de la guerre d'Irak et vit la plupart du temps à Bagdad entre 2002 et 2006. À cette époque, elle travaille également en Israël. Durant cette période, elle couvre aussi pour les médias français l’élection présidentielle américaine de 2004 et, très déçue, annonce sur Canal+, en larmes, la réélection de George W. Bush pour quatre années supplémentaires[12].

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2008, elle suit Barack Obama dès le dĂ©but de sa campagne dans l’Iowa et se distingue en Ă©tant la seule journaliste française Ă  l’avoir interviewĂ©. Celui-ci la surnomme « The Frenchie Â»[13]. Depuis l’entrĂ©e en fonction de Barack Obama Ă  la Maison-Blanche, Laurence HaĂŻm est, avec deux correspondants de l’Agence France-Presse, l’unique journaliste française possĂ©dant un badge lui donnant accès aux confĂ©rences de presse[14]. Avant le premier voyage au Caire du prĂ©sident amĂ©ricain, elle signe une autre interview exclusive pour la France du prĂ©sident amĂ©ricain, diffusĂ©e sur Canal+ en [15].

Après avoir couvert pour le groupe Canal+ l'affaire DSK aux États-Unis, elle suit le premier mandat de Barack Obama. En 2012, elle rentre en France pour réaliser avec le photojournaliste américain de Newsweek, Charles Ommanney, une série vidéo pour I-Télé sur l'élection présidentielle française. Il en résulte aussi un livre, Made in France, publié aux éditions Albin Michel.

De retour aux États-Unis, elle couvre au quotidien la campagne de Barack Obama à l'élection américaine de 2012 pour Canal+ et I-télé, et est toujours en poste a la Maison-Blanche. Elle a également couvert les attentats de Boston et les tornades en Oklahoma. En , elle devient journaliste accréditée permanente au Pentagone et, en , présidente de l'association de la presse étrangère de la Maison-Blanche.

En 2016, elle couvre la campagne pour l'élection présidentielle américaine. Le , la direction d'I-Télé décide de supprimer l'émission du suivi des résultats des élections, à la suite de la reconduite de la grève du personnel pour protester contre l’arrivée de l’animateur Jean-Marc Morandini sur la chaîne. Elle couvre alors la soirée depuis son compte Twitter personnel et soutient ses collègues en grève[16].

Le , elle annonce son dĂ©part de la chaĂ®ne I-TĂ©lĂ©[17] - [18] et, le lendemain, rejoint l'Ă©quipe de campagne d'Emmanuel Macron, candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, en tant que porte-parole[19], oĂą elle doit s’occuper des questions internationales[20] - [21]. Comparant Emmanuel Macron Ă  Barack Obama par l'espoir qu'il suscite, elle affirme avoir « changĂ© de vie Â» en s'engageant en politique[22] - [23] - [24]. Cependant, Ă  la suite de deux interventions tĂ©lĂ©visĂ©es dans l'Ă©mission C Ă  vous sur France 5, et sur BFM TV, jugĂ©es ratĂ©es, et des tweets maladroits[25], elle n'apparait plus dans les mĂ©dias[13]. Le magazine Marianne la dĂ©crit alors comme « la porte-parole sans voix Â»[26]. Elle quitte ses fonctions au sein de La RĂ©publique en marche ! le et annonce vouloir « redevenir » journaliste[27], bien qu'elle indiquât en janvier avoir « tournĂ© la page du journalisme »[28]. Dans une interview au Journal du dimanche le [29], elle Ă©voque certains regrets, notamment des « instants de cruautĂ© dans le monde politique que je garderai pour moi. J'ai aussi lu ou entendu des choses que je n'avais pas dites ou pas faites »[29] - [30].

En , Le Canard enchaĂ®nĂ© affirme qu'elle a demandĂ© un poste d'ambassadeur Ă  Emmanuel Macron pour services rendus, et que ce dernier aurait refusĂ© sèchement sa demande[30]. Laurence HaĂŻm dĂ©ment cette affirmation, dĂ©clarant sur son compte Twitter : « Je n'ai jamais voulu ĂŞtre ambassadeur. Sauf des news »[30]. Dans une interview Ă  TĂ©lĂ©-Loisirs, elle se dit « très surprise Â» par l'article du Canard, mais nuance ses propos, reconnaissant que « plusieurs possibilitĂ©s Â» de postes avaient Ă©tĂ© envisagĂ©s avec l'Ă©quipe du chef de l’État[30].

À l'automne 2017, elle intervient comme chercheuse résidente à l'Institut d'études politiques de l'université de Chicago (University of Chicago Institute of Politics), dirigé par David Axelrod, un ancien conseiller de Barack Obama[31] - [32].

En , abusée par une fausse vidéo, elle annonce le décès de l'acteur et réalisateur américain Clint Eastwood sur son compte Twitter[33]. Elle s'excuse par la suite de son erreur[34]. À partir de septembre 2020, Laurence Haïm est consultante pour la chaine LCI du groupe de TF1 et est mobilisée pour suivre l'élection présidentielle américaine 2020.

Documentaires

Publications

  • Journal d'une annĂ©e Ă  part : 11 septembre 2001-11 septembre 2002, Paris, La Martinière, , 301 p. (ISBN 2-84675-039-4)
  • Les Bombes humaines : EnquĂŞte au cĹ“ur du conflit israĂ©lo-palestinien, Paris, La Martinière, , 223 p. (ISBN 2-84675-041-6)
  • Une Française Ă  New York, Paris, Robert Laffont, , 201 p. (ISBN 978-2-221-10619-8)
  • Obama prĂ©sident : Saison 1, Paris, Éditions du Moment, , 232 p. (ISBN 978-2-35417-088-2)
  • Made in France : La prĂ©sidentielle dans l'Ĺ“il amĂ©ricain (photogr. Charles Ommanney), Paris, Albin Michel, , 173 p. (ISBN 978-2-226-20822-4)

Distinctions

RĂ©compense

DĂ©corations

Notes et références

Notes

  1. Lorsqu'elle se trouve aux États-Unis, elle utilise le prĂ©nom « Laura Â» au lieu de Laurence, pour Ă©viter la confusion des genres, Laurence Ă©tant un prĂ©nom masculin outre-atlantique. Source : article du Daily Beast du 25 novembre 2015.

Références

  1. Caroline de Bodinat, « Laurence HaĂŻm, l'art de l'info Â» sur Elle, 17 janvier 2016.
  2. Biographie de laurence Haïm, Gala.fr (consulté le 7 mars 2018).
  3. Sarah Lecoeuvre, « Qui est vraiment Laurence HaĂŻm, la nouvelle porte-parole d’Emmanuel Macron Â», Le Figaro.fr, , modifiĂ© le .
    Note : l’article, en date du 11 janvier 2017 (voir l'archive wikiwix), indique « [...] cette Franco-israélienne » ; la modification de l'article en mars 2018 indique « [...] cette France-américaine [sic] ».
  4. [PDF] « Laurence HaĂŻm - Journaliste Ă  la Maison Blanche Â», Vellance.com (consultĂ© le 14 janvier 2017) .
  5. Biographie de Laurence Haim sur le site de Télé-Loisirs, programme-tv.net (consulté le 7 mars 2018).
  6. (en) « Laura Haim, France’s Voice in Crisis Â», Lloyd Grove, The Daily Beast.com, 25 novembre 2015 (consultĂ© le 14 janvier 2017).
  7. « Interviews - Laurence HaĂŻm Â», Julie Rebeyrol, Infrarouge.fr (consultĂ© le 14 janvier 2017).
  8. « À propos » sur À la Maison-Blanche, le blog de Laurence Haïm sur le site officiel de Canal+ (consulté le 3 juin 2009).
  9. « Chaud devant ! », Stratégies, 26 avril 2002.
  10. « i>Télé lance un plan de départs volontaires » « Copie archivée » (version du 2 juillet 2007 sur Internet Archive), Le Figaro, 14 octobre 2007.
  11. Patrick Tillard, Compte-rendu de Journal d'une année à part : 11 septembre 2001 - 2002 sur le site du projet Lower Manhattan, 10 mai 2007.
  12. « Laurence Haïm, la confidente frenchie de... Barack Obama ! », Purepeople 8 avril 2009.
  13. « Laurence Haïm, la grande muette », Libération.fr,‎ (lire en ligne)
  14. Emmanuel Berretta, « Barack Obama sur Canal+ : les dessous d'une interview », Le Point.fr, 2 juin 2009.
  15. Dépêche de l'Agence France-Presse,« Interview de Barack Obama diffusée mardi en clair sur Canal+ » sur Google Actualités, 1er juin 2009.
  16. « Son émission sur iTélé annulée, Laurence Haïm fait son dernier duplex de l'élection américaine sur son mobile », sur Huffingtonpost.fr,
  17. « Laurence Haïm quitte i-Télé », sur LeFigaro.fr,
  18. « iTĂ©lĂ©: Laurence Haim rend son micro Â», L'Express.fr, 10 janvier 2017.
  19. Cédric Pietralunga, « Macron muscle son équipe de campagne », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  20. « La journaliste Laurence HaĂŻm se reconvertit dans l’équipe d’Emmanuel Macron Â», 20 minutes.fr, 11 janvier 2017.
  21. « Pourquoi Laurence HaĂŻm se retrouve dans l’équipe Macron Â», 20 minutes.fr, 11 janvier 2017.
  22. « Pourquoi Laurence Haïm voit en Emmanuel Macron le "French Obama" », sur The Huffington Post.fr, (consulté le )
  23. « Interview de Laurence Haïm, Brut », sur Facebook.com, (consulté le )
  24. « Pourquoi Laurence HaĂŻm a dĂ©cidĂ© de rejoindre l’équipe d’Emmanuel Macron Â», Sarah Lecoeuvre, Le Figaro.fr, 24 janvier 2017.
  25. Sophie des Déserts, « Le casse du siècle », Vanity Fair n°53, décembre 2017, pages 108-115 et 154-155.
  26. « Laurence Haïm, la porte-parole sans voix d'Emmanuel Macron », Marianne.net,‎ (lire en ligne)
  27. « Laurence HaĂŻm quitte La RĂ©publique en marche Â», ClĂ©mence Apetogbor, 20 minutes.fr, 12 juillet 2017.
  28. Amandine RĂ©aux, « L’ÉlysĂ©e n’a pas proposĂ© Ă  l’ex-journaliste Laurence HaĂŻm d’intĂ©grer la nouvelle Ă©quipe de com’ d’Emmanuel Macron Â», lelab.europe1.fr, 12 juillet 2017.
  29. « Laurence HaĂŻm : "Emmanuel Macron est un homme qui veut aller vite" Â», Thomas Liabot, Le Journal du dimanche.fr, 14 juillet 2017.
  30. « “Et puis quoi encore” : réponse cinglante de Macron à une demande de Laurence Haïm », sur L'Express.fr,
  31. Sylvain Chazot, « Après avoir soutenu Emmanuel Macron, Laurence HaĂŻm retourne aux États-Unis Â», Le lab d'Europe 1.fr, 15 juillet 2017.
  32. (en) « Laura Haim », sur politics.uchicago.edu (consulté le )
  33. « Clint Eastwood "mort" : la grosse erreur de Laurence Haïm », sur Non Stop People (consulté le )
  34. « Laurence Haïm s'excuse après avoir annoncé par erreur la mort de Clint Eastwood », sur ozap.com (consulté le )
  35. « Trois bonnes raisons de voir « Showtime ! », le docu de Laurence Haïm », sur Elle.fr,
  36. [PDF] Liste des lauréates des trophées Femmes en Or 2014, Aufeminin.com (consulté le 11 janvier 2017).
  37. « Décret du 13 juillet 2015 portant nomination », sur Légion d'honneur, (consulté le )
  38. Anne-Sophie Pic, Yvan Attal et Laurence Haïm parmi les nouvelles nominations dans l’ordre national du Mérite

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