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Pentagone (États-Unis)

Le Pentagone (en anglais : The Pentagon) est un bâtiment qui se trouve Ă  Arlington en Virginie, près de Washington, la capitale fĂ©dĂ©rale des États-Unis. Cet Ă©difice abrite le quartier gĂ©nĂ©ral du dĂ©partement de la DĂ©fense. En 2009, plus de 26 000 personnes y travaillent, parmi lesquelles des civils et des militaires. Son nom provient de la forme de son plan, un pentagone, et sert couramment Ă  dĂ©signer le dĂ©partement de la DĂ©fense.

Le Pentagone
The Pentagon
Image illustrative de l’article Pentagone (États-Unis)
Vue aérienne du Pentagone en janvier 2008.

Lieu Arlington, Virginie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Type d’ouvrage Quartier général, ministère de la Défense
Construction 1943
Architecte George Bergstrom
Matériaux utilisés Béton, acier
Utilisation De 1943 Ă  nos jours
Contrôlé par Drapeau des États-Unis États-Unis
Garnison Joint Chiefs of Staff
DĂ©partement de la DĂ©fense
Effectifs ~23 000 militaires et ~3 000 civils
Événements Attentat du 11 septembre 2001
Trivia Plus grand bâtiment administratif au monde
CoordonnĂ©es 38° 52′ 16″ nord, 77° 03′ 22″ ouest

Cet immeuble de cinq Ă©tages, inaugurĂ© le , est le plus vaste bâtiment administratif du monde[1], avec ses 28 kilomètres de couloirs. ConstituĂ© de cinq anneaux concentriques, il est bâti en bĂ©ton armĂ©.

Histoire

Construction du Pentagone (vue du nord-ouest), .
Lutte contre l'incendie causé par l'attaque du 11 septembre 2001. Sur la pelouse, un des débris du vol 77 American Airlines.

Avant la construction du bâtiment, le département de la Guerre des États-Unis occupait plusieurs immeubles dans Washington construits pendant la Première Guerre mondiale. La construction du Pentagone, supervisée par Leslie Richard Groves, commença le sur le site de l'ancien aérodrome municipal de Washington, le Hoover Field, et du parc d'attractions voisin[2].

Opérationnel en 1943, il devint un des symboles de la puissance militaire américaine.

La cour centrale du bâtiment fut surnommée « ground zero », car elle est susceptible d'être la cible prioritaire d'un éventuel bombardement nucléaire ennemi.

Le , un attentat à la bombe est commis par le Weather Underground dans les toilettes pour femmes. Il ne fait aucune victime mais détruit des ordinateurs dans la pièce adjacente[3].

D'importants travaux de rĂ©novations ont lieu entre 1998 et 2011 (Pentagon Renovation Program (en)), avec entre autres l'ajout d'une couche de kevlar dans le cadre de mesures antiterroristes et l’enlèvement de 53 000 t de matĂ©riaux contenant de l'amiante et d'autres Ă©lĂ©ments dangereux[4]. Ces travaux Ă©taient en cours lorsqu'il a Ă©tĂ© percutĂ© Ă  9 h 37 lors des attentats du 11 septembre 2001 par le vol AA77 de la compagnie American Airlines, dĂ©tournĂ© par des pirates de l'air, causant 189 morts (dont 125 au sol, la plupart des bureaux de la partie frappĂ©e Ă©tant inoccupĂ©s, prĂ©cisĂ©ment grâce Ă  ces travaux)[2].

La Pentagon Force Protection Agency (en), une agence fédérale créée après cette attaque, est chargée de tous les aspects de sécurité concernant le département de la Défense et englobe la United States Pentagon Police.

Caractéristiques générales

Photo satellite en 2002 ; à l'ouest du bâtiment, la reconstruction de la partie détruite par l'attentat de 2001.

Lors de la construction, l'utilisation du bĂ©ton armĂ© Ă  la place de l'acier formĂ© a rendu possible une Ă©conomie de 43 000 tonnes d'acier, dans un contexte d'Ă©conomie de guerre oĂą l'acier Ă©tait un matĂ©riau stratĂ©gique. L'utilisation de rampes en bĂ©ton plutĂ´t que des ascenseurs a encore rĂ©duit les besoins en acier. Les portes intĂ©rieures Ă©taient en bois. Plusieurs des caractĂ©ristiques ci-dessous sont obsolètes avec les divers travaux de rĂ©novation :

  • DĂ©but de la construction : [2] ;
  • Fin de la construction : [5] ;
  • CoĂ»t total du projet (Ă©quipements extĂ©rieurs y compris) : 83 millions de dollars de l'Ă©poque (environ 1,33 milliard de dollars de 2015) ;
  • CoĂ»t du bâtiment principal : 49,6 millions de dollars (environ 795 millions de dollars de 2015) ;
  • Surface totale occupĂ©e : 2,4 km2 ;
  • Surface couverte brute : 620 000 m2[2] ;
  • Volume occupĂ© : 2 000 000 m3 ;
  • Surface couverte par le bâtiment du Pentagone : 117 000 m2 ;
  • Surface de la cour centrale : 20 000 m2 ;
  • Routes d'accès construites : 48 kilomètres ;
  • Nombre de passages supĂ©rieurs et de ponts construits : 21 ;
  • CapacitĂ© de stationnement : 8 770 vĂ©hicules ;
  • Espace de stationnement : 270 000 m2 ;
  • Longueur externe de chacune des cinq ailes : 281 mètres ;
  • Hauteur du bâtiment : 24 mètres ;
  • Nombre d'Ă©tages : 5 (sans compter les 2 Ă©tages souterrains : le sous-sol et la mezzanine) ;
  • Longueur totale des couloirs : 28 kilomètres[5] ;
  • Nombre de rampes d'escaliers : 131 ;
  • Escaliers roulants : 19 ;
  • Ascenseurs : 13 ;
  • Nombre de toilettes : 284 (deux fois plus nombreuses que les besoins rĂ©els, en raison des lois sur la sĂ©grĂ©gation raciale en vigueur en Virginie lors de la construction)[6] - [7] - [8] ;
  • Fontaines de boissons : 691 ;
  • Horloges installĂ©es : 4 200 ;
  • Lampes : 16 250 ;
  • FenĂŞtres : 7 554[2] ;
  • Nombres de lignes tĂ©lĂ©phoniques : 25 000 Ă  l'origine ;
  • Longueur des câbles tĂ©lĂ©phoniques : 100 000 miles (160 934 km) ;
  • Moyens de communications audio, vidĂ©o et informatique : ~ 100 000 (en 2019 depuis la fin des rĂ©novations en 2011)[4] ;
  • Salles de serveurs informatiques consolidĂ©es : 16 (en 2019 depuis la fin des rĂ©novations en 2011)[4].

Accès

Transports en commun

Le Pentagone est desservi par la ligne bleue du métro de Washington depuis le [4] et la ligne jaune depuis le .

HĂ©liport

Un hĂ©liport de 30,5 m de cĂ´tĂ© a Ă©tĂ© construit en 1955. Il est dotĂ© d'une tour de contrĂ´le depuis [4].

Notes et références

  1. Le plus vaste bâtiment étant le New Century Global Center inauguré en 2013 à Chengdu.
  2. Annick Colybes, « Le Pentagone reconstruit en forteresse », Les Échos, (consulté le ).
  3. (en) Jacobs, Ron, The Way the Wind Blew, Verso, (ISBN 1-85984-167-8), p. 142.
  4. (en) Craig Collins, « Rebuilding the Pentagon The Pentagon Renovation Project, 1993-2011 », sur defensemedianetwork.com, (consulté le ).
  5. Dominique Mataillet, « Qu’est-ce que le Pentagone ? », Jeune Afrique, (consulté le ).
  6. (en) Emus Can't Walk Backwards: Another Round of Dubious Pub Facts, Robert Anwood, 2011.
  7. Weyeneth, Robert R. (2005). The Architecture of Racial Segregation: The Challenges of Preserving the Problematical Past. p. 28–30.
  8. Carroll, James (2006). House of War: the Pentagon and the disastrous rise of American power, Boston: Houghton Mifflin Co. p. 4–5.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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