Accueil🇫🇷Chercher

Jean Pisani-Ferry

Jean Pisani-Ferry, né le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un économiste français.

Jean Pisani-Ferry
Jean Pisani-Ferry en janvier 2016.
Autres informations
A travaillé pour
Site web
Distinction

Il est commissaire général de France Stratégie, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective du au . Il est professeur de politique économique à l'Institut d'études politiques de Paris et d'économie et de politiques publiques à l'Hertie School à Berlin[1]. Il est un soutien proche d'Emmanuel Macron.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jean Pisani-Ferry est le fils d'Edgard Pisani (préfet puis ministre de l'agriculture jusqu'en 1966, membre du Club de Rome) et de Fresnette Ferry, sa deuxième épouse. Il est ainsi par sa mère le petit-fils d'Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, et en conséquence l'arrière-petit-neveu de ce dernier[2].

Jean Pisani-Ferry est diplômé de l'École supérieure d'électricité en (1973) et est titulaire d'un DEA de mathématiques (1974) de l'université Paris V. Il suit également une formation en économie au Centre d'études des programmes économiques (CEPE) de 1974 à 1977[3].

Parcours professionnel

Il a été directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales.

Il est ensuite conseiller économique de Dominique Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie[4].

Il est nommé président délégué du Conseil d'analyse économique. Au niveau européen, il est expert pour la Commission européenne et le FMI.

Il enseigne notamment à l'École polytechnique ainsi qu'à l'Université libre de Bruxelles. Il a également été actionnaire et membre du comité de rédaction de la revue Alternatives Economiques[5].

De à , il est directeur du think tank pro-européen Bruegel[6]. Il est aussi membre du Cercle des économistes, membre () du conseil d'administration du think tank Notre Europe fondé par Jacques Delors en 1996, membre du CAE, professeur associé à l’Université Paris-Dauphine et vice-président de l'association française de science économique (AFSE). Il est membre du Conseil d'orientation du think tank En temps réel[7]. Il est également membre du conseil scientifique de la fondation Jean-Jaurès, proche du Parti socialiste[6].

Il préside la fondation Supélec entre 2005 et 2011[8].

Il se présente le comme candidat à la direction de Sciences Po Paris, mais le poste échoit finalement à Frédéric Mion[9].

Il est, durant deux mois (mars-), membre du Haut Conseil des finances publiques[10].

Il est nommé commissaire général à la stratégie et à la prospective le [11].

Le , Jean Pisani-Ferry est nommé président du comité de suivi du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi par le gouvernement[12] - [13].

Le , il donne sa démission de France Stratégie pour rejoindre l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron[14], qu'il côtoie au sein du think tank « En temps réel »[15]. Il est chargé du « projet de transformation » du mouvement et de son cadrage budgétaire[16]. Il est l'un des principaux inspirateurs de la réforme du droit du travail promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne[17].

Début , il est nommé coordinateur d'un « grand plan d’investissement de 50 milliards d’euros dans les domaines de la transition écologique, du développement, des compétences, de la santé, des transports, de l’agriculture et de la modernisation de l’État », une des principales mesures du programme d’En marche[18].

Prises de position

Positions politiques et Ă©conomiques

PrĂ©sentĂ© comme le « plus Bruxellois des Ă©conomistes de gauche Â»[19], Jean Pisani-Ferry est rangĂ© parmi les partisans du social-libĂ©ralisme dans la continuitĂ© de Dominique Strauss-Kahn[16] - [19].

Il est l'un des artisans de la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidentielle de 2012 et contribue aux programmes de Lionel Jospin en 2002 et de François Hollande en 2012[20].

Très proche d'Emmanuel Macron, il signe cependant en une lettre ouverte au président de la République, très critique sur la politique migratoire du gouvernement, et l'appelle six mois plus tard à revoir sa politique « déséquilibrée » et « indifférente à la question sociale », dans une note cosignée avec Philippe Aghion et Philippe Martin[21]. Premier choix d'Emmanuel Macron pour occuper le poste de Haut-commissaire à la réforme des retraites — finalement attribué à Jean-Paul Delevoye —, il décline la proposition car plutôt que d'être rattaché au Ministère des Solidarités et de la Santé, il souhaite dépendre du Premier ministre, considérant que « le sujet est interministériel »[22].

Il est l'instigateur de plusieurs mesures phares proposées par Emmanuel Macron : parmi celles-ci, le transfert d'une partie du revenu des retraités vers les salariés par le biais d'une augmentation de la CSG devant être compensée pour la plupart des salariés par une suppression des cotisations chômage et maladie[23].

Ouvrages

  • L'Épreuve amĂ©ricaine : Les États-Unis et le libĂ©ralisme, Syros, collection « Alternatives Ă©conomiques », 1988 (ISBN 2-86738-317-X)
  • La Bonne aventure : Le plein emploi, le marchĂ©, la gauche, La DĂ©couverte, collection « Cahiers libres », 2001, Prix du livre d'Ă©conomie (ISBN 978-2-7071-3507-0)
  • Avec Olivier Blanchard et Charles Wyplosz, L'Europe dĂ©classĂ©e, Flammarion, 2005 (ISBN 2-08-210503-2)
  • Le RĂ©veil des dĂ©mons : La Crise de l'euro et comment nous en sortir, Fayard, 2011 (ISBN 9782213668222)
  • Avec Selma Mahfouz : Ă€ qui la faute ?, Fayard, 2016 (ISBN 9782213701691 et 9782213703350)

Notes et références

  1. « Jean Pisani-Ferry | Hertie School of Governance », sur www.hertie-school.org (consulté le )
  2. « Jean Pisani-Ferry », sur Les Jours (consulté le )
  3. (en) « Pisany Ferry CV », cv,‎ (lire en ligne)
  4. « Macron marque un point avec le renfort de Pisani-Ferry », sur Les Echos, (consulté le )
  5. Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, Faits & Documents,
  6. Tout savoir sur Jean Pisani-Ferry, cnewsmatin.fr, 18 mai 2017
  7. Composition du conseil d'orientation
  8. « Jean Pisany-Ferry prend la succession de Thierry Breton à la présidence... », sur www.aefinfo.fr (consulté le )
  9. le figaro, « Sciences Po : les premiers noms des candidats circulent », sur Le Figaro Etudiant (consulté le )
  10. « Aglietta et Pisani-Ferry nommés au Haut Conseil des finances publiques », sur Le Point, (consulté le )
  11. Pisani-Ferry commissaire à la stratégie, Le Figaro, 24 avril 2013.
  12. Gaspard Dhellemmes, « Suivi du CICE : "Un travail de fond qui prendra des années" », Le Journal du dimanche,‎ (lire en ligne)
  13. Le CICE : peu d'emplois et pas d'investissement, leparisien.fr, 29 septembre 2016
  14. « Jean Pisani-Ferry rejoint Emmanuel Macron pour diriger son projet », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Mathieu Magnaudeix, « A l’Assemblée, le pouvoir installe ses têtes », sur Mediapart.fr, (consulté le )
  16. « En marche ! Un social-libéral pour piloter le projet de Macron », sur L'Humanité.fr, (consulté le ).
  17. Pierre de Gasquet, « Les Ferracci, une tribu macroniste », sur lesechos.fr, (consulté le )
  18. Un plan d’investissement de 50 milliards d’euros… qui reste à financer, lemonde.fr, 5 juillet 2017
  19. Cyrille Lachèvre, Jean Pisani-Ferry : Retour en grâce d'un ex strauss-kahnien, lopinion.fr, 19 août 2013
  20. Jean Pisani-Ferry, l'architecte du programme d'Emmanuel Macron, lalibre.be, 3 mars 2017
  21. Ellen Salvi, « Après l’«Aquarius», la «honte» gagne le premier cercle d’Emmanuel Macron », sur Mediapart, (consulté le ).
  22. Erwan Bruckert et Hugo Domenach, « Delevoye, l'inéluctable démission ! », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  23. Virginie Pradel, « Législatives : la hausse de la CSG peut-elle perdre Emmanuel Macron ? », contrepoints.org, 31 mai 2017.

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.