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Michel Houellebecq

Michel Thomas, dit Michel Houellebecq ([wɛlˈbɛk]), est un Ă©crivain, poĂšte, essayiste et acteur français nĂ© le Ă  Saint-Pierre (La RĂ©union).

Michel Houellebecq
Michel Houellebecq en 2016.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Michel Thomas[1]
Pseudonyme
Michel Houellebecq
Nationalité
Formation
Activité
Écrivain, acteur, rĂ©alisateur, scĂ©nariste, interprĂšte musical
Période d'activité
depuis
Conjoint
Qianyun Lysis Li (d) (depuis )

Il est rĂ©vĂ©lĂ© par les romans Extension du domaine de la lutte (1994) et surtout Les Particules Ă©lĂ©mentaires (1998), qui le fait connaĂźtre d'un large public. Ce dernier roman et son livre suivant Plateforme (2001) sont considĂ©rĂ©s comme prĂ©curseurs dans la littĂ©rature française, notamment pour leur description de la misĂšre affective et sexuelle de l'homme occidental dans les annĂ©es 1990 et 2000. Avec La Carte et le Territoire, Michel Houellebecq reçoit le prix Goncourt en 2010, aprĂšs avoir Ă©tĂ© plusieurs fois pressenti pour ce prix. Son Ɠuvre est traduite en plus de 40 langues.

En parallÚle de ses activités littéraires, il est également lecteur de ses propres textes, réalisateur et acteur, s'illustrant notamment en 2014 dans deux films : L'EnlÚvement de Michel Houellebecq et Near Death Experience. En 2019, il est à l'affiche de Thalasso aux cÎtés de Gérard Depardieu.

Biographie

Michel Houellebecq en 2008.

Il naßt à Saint-Pierre[2], sur l'ßle de La Réunion, fils de René Thomas, guide de haute montagne, et de Lucie Ceccaldi, dite « Jean-Claude Leloutre »[3], docteur en médecine[4], anesthésiste diplÎmée « major » de la faculté de médecine d'Alger, tous deux militants communistes. Il est prénommé Michel aprÚs une visite de ses parents au Mont-Saint-Michel[5]. Il affirme que sa mÚre a falsifié son acte de naissance pour le vieillir de deux ans, car elle le pensait surdoué[6] : elle lui aurait donné naissance le 26 février 1958, et non le 26 février 1956 comme l'indique son acte de naissance. Cependant, selon son biographe non autorisé Denis Demonpion, ces dires relÚveraient plutÎt d'une mise en scÚne de Houellebecq afin de « brouiller les pistes »[7].

TrĂšs tĂŽt, ses parents se dĂ©sintĂ©ressent de lui[8] ; le couple se sĂ©pare, et une demi-sƓur naĂźt peu aprĂšs. Dans un premier temps ce sont ses grands-parents maternels, en AlgĂ©rie, qui le prennent en charge, puis, aprĂšs le divorce de ses parents, son pĂšre le rĂ©cupĂšre par un coup de force et le confie Ă  sa grand-mĂšre paternelle, Henriette Thomas, nĂ©e Houellebecq, habitant Villiers-sur-Morin (Seine-et-Marne), Ă©galement fervente communiste, dont il a adoptĂ© le nom de jeune fille comme pseudonyme par reconnaissance[9].

AprĂšs avoir Ă©tĂ© lycĂ©en Ă  Meaux, il suit les classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles au lycĂ©e Chaptal de Paris (oĂč il se serait fait rouer de coups[10]). ÉlĂšve brillant, il est admissible au concours de l'École normale supĂ©rieure, mais ne se rend pas aux oraux car il n'aime pas la gĂ©ologie[11] ; Ă  la place, il intĂšgre en 1975 l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA P-G). Il y fonde l'Ă©phĂ©mĂšre revue littĂ©raire Karamazov, pour laquelle il Ă©crit quelques poĂšmes et entame le tournage d'un film intitulĂ© Cristal de souffrance. Il sort diplĂŽmĂ© de l'Ă©cole en 1978, ingĂ©nieur agronome avec une spĂ©cialisation en « Mise en valeur du milieu naturel et Ă©cologie ». Une pĂ©riode de chĂŽmage lui permet de se tourner vers la crĂ©ation littĂ©raire : il fait la rencontre dĂ©cisive de Michel Bulteau, directeur de La Nouvelle Revue de Paris, qui lui propose de collaborer Ă  la collection des InfrĂ©quentables aux Ă©ditions du Rocher[12].

Il entre ensuite Ă  l’École nationale supĂ©rieure Louis-LumiĂšre, en section cinĂ©ma (prise de vues), mais en sort en 1981, avant d'avoir obtenu son diplĂŽme. Son fils Étienne naĂźt la mĂȘme annĂ©e. Il connaĂźt ensuite une nouvelle pĂ©riode de chĂŽmage, puis divorce. Ces deux Ă©vĂ©nements le font entrer en dĂ©pression nerveuse.

Il dĂ©bute en 1983 une carriĂšre en informatique chez Unilog, puis comme contractuel Ă  la direction informatique du ministĂšre de l’Agriculture, rue de Picpus, dans le 12e arrondissement de Paris, oĂč il restera trois ans (cette pĂ©riode est Ă©voquĂ©e de façon romancĂ©e dans Extension du domaine de la lutte). Il postule un emploi Ă  l’AssemblĂ©e nationale et rĂ©ussit en 1990 le concours externe d'adjoint administratif au service informatique[13]. Ce revenu assurĂ© lui donne la tranquillitĂ© dont il a besoin. Il publie en 1991 la biographie de Howard P. Lovecraft, Contre le monde, contre la vie. En 1996, ayant acquis l’anciennetĂ© nĂ©cessaire et voulant se consacrer Ă  l’écriture, il demande sa mise en disponibilitĂ©.

En 1992, Michel Houellebecq reçoit le prix Tristan-Tzara pour son recueil de poĂšmes La Poursuite du bonheur, paru en 1991. Il fait la connaissance de Juliette et AndrĂ© Darle, qui invitent alors ce jeune poĂšte de trente-six ans, employĂ© de l’AssemblĂ©e nationale, quasiment inconnu, au festival de PoĂ©sie Murale qui a lieu au chĂąteau des Stuarts Ă  Aubigny-sur-NĂšre. Juliette Darle se souvient :

« J’ai perçu une personnalitĂ© singuliĂšre et j’ai assimilĂ© immĂ©diatement Michel aux grands auteurs du vingtiĂšme siĂšcle [
]. Michel Houellebecq s’était lancĂ© dans une diatribe contre le libĂ©ralisme. Le dĂ©putĂ©-maire d’Aubigny, Yves Fromion, en avait Ă©tĂ© soufflĂ© et avait tenu Ă  rencontrer ce curieux poĂšte. [
] Il n'y avait plus de chambre de libre, il a dĂ» dormir dans une caravane. Nous avons passĂ© des soirĂ©es formidables. Michel lisait des poĂšmes d’Aragon en pleurant et en s’envoyant des lampĂ©es de whisky. Le lendemain nous l'avons emmenĂ© Ă  Sancerre[14]. »

En 1998, sa description des rapports amoureux dans Les Particules élémentaires suscite la polémique ; il est alors accusé de misogynie et de réification du corps féminin[15].

En 2000, il s'exile en Irlande avec sa deuxiĂšme Ă©pouse, Marie-Pierre Gauthier ; en 2002, il s'installe en Andalousie, dans le parc naturel de Cabo de Gata-NĂ­jar.

En 2008, alors qu'il n'a pas revu sa mÚre depuis dix-sept ans et qu'il déclare lors d'entretiens publiés dans la presse qu'elle est probablement morte, cette derniÚre publie un livre, L'Innocente, trÚs virulent à l'égard de son fils, dans lequel elle déclare notamment :

« Mon fils, qu’il aille se faire foutre par qui il veut avec qui il veut, j’en ai rien Ă  cirer[5]. »

Fin 2012, en pleine polĂ©mique d'exil fiscal, il annonce son retour en France. InstallĂ© dans son nouvel appartement parisien, il Ă©voque dans un entretien les raisons de son retour, notamment la lassitude des langues Ă©trangĂšres. Il nie tout geste dĂ©libĂ©rĂ©ment politique concernant son dĂ©part de la cĂŽte sud-ouest de l'Irlande, mais concĂšde que cela peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme tel « puisque ça prouve que le niveau d'imposition n'est pas suffisamment fort pour dĂ©courager tout le monde[16]. »

À l'annonce de la publication de son recueil de poĂšmes Configuration du dernier rivage en , il dit sa volontĂ© de continuer Ă  Ă©crire :

« La vie ne m'intéresse pas assez pour que je puisse me passer d'écrire[16]. »

En 2016, sort To Stay Alive: A Method, adaptation sous forme de documentaire de son essai Rester vivant, réalisée par le néerlandais Erik Lieshout (nl).

Le , à 62 ans, il se marie une troisiÚme fois[17], avec Qianyum Lysis Li, ùgée de 42 ans, d'origine chinoise[18] - [19].

Il est décoré en 2019 de la Légion d'honneur, notamment, selon Le Monde, grùce à l'intervention de Bruno Roger-Petit et Geoffroy Lejeune[20].

Parcours de l'Ɠuvre

Michel Houellebecq est considĂ©rĂ© comme un des plus grands auteurs contemporains en langue française[21] - [22] - [23]. Son Ɠuvre est traduite en 42 langues[24].

Chronologie des publications

Michel Houellebecq en 2016.

Ses deux premiers recueils de poĂšmes, parus en 1991, passent inaperçus. Les thĂšmes essentiels des livres Ă  venir y sont dĂ©jĂ  traitĂ©s : solitude existentielle, dĂ©nonciation du libĂ©ralisme Ă  l’Ɠuvre jusque dans l’intimitĂ© des individus. Les deux recueils suivants seront primĂ©s (prix Tristan-Tzara, en 1992, et prix de Flore, en 1996[25]). Mais c’est par la prose que l’auteur accĂ©dera au succĂšs public.

En 1994, son premier roman, Extension du domaine de la lutte, est publiĂ© par Maurice Nadeau aprĂšs avoir Ă©tĂ© refusĂ© par de nombreux Ă©diteurs. Il fait de Houellebecq le chef de file d’une gĂ©nĂ©ration d’écrivains dĂ©crivant la misĂšre affective de l’homme contemporain . LouĂ© sur France Inter par Michel Polac et au Cercle de minuit par Laure Adler, le roman rencontre un succĂšs public relativement modĂ©rĂ© (comparativement aux ventes du roman suivant Les Particules Ă©lĂ©mentaires qui dĂ©passera les 300 000 exemplaires quatre ans aprĂšs), mais deviendra rapidement « culte ». Il est adaptĂ© au cinĂ©ma en France par Philippe Harel en 1999, et, Ă  la tĂ©lĂ©vision danoise, par Jens Albinus en 2002.

En 1998, Les Particules Ă©lĂ©mentaires, son second roman, provoque un tapage mĂ©diatique exceptionnel pour une Ɠuvre littĂ©raire, dĂ» en partie Ă  l’exclusion de son auteur de la Revue perpendiculaire Ă  laquelle il appartenait, pour incompatibilitĂ© d'idĂ©es. Le comitĂ© de rĂ©daction de la revue publie dans Le Monde une tribune attaquant Houellebecq sur ses idĂ©es sociales et politiques prĂ©sumĂ©es[26]. Cette polĂ©mique est largement exploitĂ©e par l'Ă©diteur Flammarion qui cesse de financer la revue en question. Perpendiculaire cesse de paraĂźtre et Houellebecq bĂ©nĂ©ficie d'un surcroĂźt de visibilitĂ©.

À la surprise gĂ©nĂ©rale, Les Particules Ă©lĂ©mentaires n'obtient pas le prix Goncourt, dĂ©cernĂ© Ă  Paule Constant pour Confidence pour confidence, roman Ă©reintĂ© par la presse et que Houellebecq jugera « complĂštement nul ». Les Particules Ă©lĂ©mentaires obtient cependant le prix Novembre, dĂ©cernĂ© par un jury dans lequel figure Philippe Sollers[27] (qui fait une apparition dans le roman), et est Ă©lu par la rĂ©daction de la revue Lire « meilleur livre de l'annĂ©e 1998 ». Houellebecq a par la suite partagĂ© avec son traducteur, Frank Wynne, le prix IMPAC 2002 pour la traduction de ce livre sous le titre Atomised.

Houellebecq a aussi signĂ© les paroles de l'album PrĂ©sence humaine, constituĂ©es d'extraits composites de ses recueils de poĂ©sie, qu'il interprĂšte lui-mĂȘme sur fond d'arrangements rock et easy-listening dus Ă  Bertrand Burgalat[28]. Il va mĂȘme jusqu'Ă  se produire sur scĂšne lors d'une courte tournĂ©e.

En 2001 sort Plateforme, roman de facture plus classique que le précédent, écrit à la premiÚre personne (ce qui accentuera les confusions entre l'auteur et le protagoniste, renforcées par le fait que ce dernier est prénommé Michel), dont le thÚme principal est le tourisme sexuel, envisagé comme possible remÚde à la déréliction occidentale, avec en arriÚre-plan une sévÚre critique de l'islam, qui provoque une vive polémique, amplifiée aprÚs la publication d'un entretien dans le magazine Lire (voir section « Controverses médiatiques »). La deuxiÚme partie du roman s'achÚve par un attentat terroriste perpétré sur un lieu de tourisme sexuel organisé, qui a été considéré comme « prophétique » du fait de ses similitudes avec l'attentat à Bali survenu un an plus tard. En outre, la polémique autour du roman (qui prenait une tournure inquiétante, rappelant le sort subi par Salman Rushdie aprÚs la publication de son roman Les Versets sataniques) a été éclipsée par les attentats terroristes du 11 septembre 2001.

En 2004, Michel Houellebecq fait l'objet d'un « transfert » de son ancien Ă©diteur, Flammarion, vers les Ă©ditions Fayard, au sein du groupe Hachette Livre, lui-mĂȘme appartenant au puissant conglomĂ©rat LagardĂšre SCA ; cela avec des conditions financiĂšres inhabituelles dans l'Ă©dition française et l'assurance de voir son futur roman portĂ© sur le grand Ă©cran. Lors de la rentrĂ©e littĂ©raire 2005, il occupe, avec La PossibilitĂ© d'une Ăźle, une grande partie des pages « culture » des mĂ©dias, Ă©clipsant les autres nouveautĂ©s (plus de 600) de la « rentrĂ©e littĂ©raire ». Toutefois, les ventes du livre sont, finalement, moindres que prĂ©vu, bien que considĂ©rables dans l'absolu (300 000 exemplaires vendus contre 400 000 espĂ©rĂ©s).

En 2007, Houellebecq travaille sur la prĂ©production du film La PossibilitĂ© d'une Ăźle tirĂ© de son roman, film qu'il rĂ©alise lui-mĂȘme avec BenoĂźt Magimel dans le rĂŽle principal. Lors de la sortie sur les Ă©crans, en 2008, le film est un Ă©chec commercial et critique. En 2008, Houellebecq publie Ennemis publics, une sĂ©rie d'Ă©changes Ă©pistolaires par courriel avec Bernard-Henri LĂ©vy.

En 2010, il publie La Carte et le Territoire chez Flammarion, pour lequel il obtient le prix Goncourt 2010. Ayant plusieurs fois Ă©chouĂ© Ă  remporter ce prix pour lequel il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© pressenti[29], Michel Houellebecq dĂ©clare : « [Maintenant que j'ai le Goncourt], on ne se demandera pas si je vais avoir le Goncourt ou non la prochaine fois, ce sera moins de pression, plus de libertĂ©, mĂȘme si j'ai toujours Ă©tĂ© assez libre »[30].

Son roman Soumission, paru le 7 janvier 2015 aux Ă©ditions Flammarion, met en scĂšne une France islamisĂ©e aprĂšs une victoire politique de l'islam en France en 2022[31]. Le roman suscite une vive polĂ©mique et, 14 ans aprĂšs Plateforme, coĂŻncide Ă  nouveau de façon troublante avec un attentat islamiste, perpĂ©trĂ© en France cette fois, contre le journal satirique Charlie Hebdo, le jour mĂȘme de sa publication (de plus le numĂ©ro de l'hebdomadaire paru ce jour-lĂ  montrait en couverture un dessin reprĂ©sentant Michel Houellebecq, avec en lĂ©gende : « Les prĂ©dictions du mage Houellebecq »).

DĂ©but 2019, avec SĂ©rotonine, il raconte l'histoire d'un quadragĂ©naire dĂ©pressif, Ă©galement ingĂ©nieur agronome, qui disparaĂźt pour Ă©chapper Ă  une relation amoureuse toxique et Ă  un travail au ministĂšre de l'Agriculture (emploi qu'a exercĂ© Houellebecq) dont il ne perçoit plus que les Ă©checs dans la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des agriculteurs français. Dans son livre, ces agriculteurs se rĂ©voltent et doivent faire face Ă  une compagnie de CRS dans une scĂšne violente. La fin du roman est marquĂ©e par une observation, voire une rĂ©vĂ©lation optimiste, qui semble donner un sens Ă  la quĂȘte du hĂ©ros.

De façon gĂ©nĂ©rale, Houellebecq accorde une place importante Ă  son Ɠuvre d’essayiste. Il est intervenu dans Les Inrockuptibles, dans Perpendiculaire, dans L'Atelier du roman, dans ImmĂ©diatement, ainsi que dans la presse internationale. La plupart de ces textes de circonstance ont Ă©tĂ© rĂ©unis dans le recueil Interventions, et deux volumes de la collection Librio : Rester vivant et autres textes ; Lanzarote et autres textes. Certains de ces textes sont apparus, remaniĂ©s, dans un roman ultĂ©rieur : par exemple, une partie d'un texte intitulĂ© « La peau de l'ours », relatant l'annonce par Bruno Masure d'une possible dĂ©couverte de traces de vie ancienne sur Mars, est reproduit dans Les Particules Ă©lĂ©mentaires avec quelques variations (un ton plus mĂ©lancolique, en phase avec le personnage de Michel Djerzinski, alors que l'article est rĂ©digĂ© sur un ton lĂ©ger et caustique). De façon analogue, le recueil de poĂ©sie Le Sens du combat comporte un poĂšme en prose Ă©voquant le personnage Annabelle de ce mĂȘme roman. L'auteur revendique le fait de considĂ©rer l'ensemble de ses Ă©crits comme une totalitĂ© ayant sa propre cohĂ©rence, ainsi qu'il l'Ă©crit dans sa prĂ©face Ă  Interventions : « Les « rĂ©flexions thĂ©oriques » m'apparaissent ainsi comme un matĂ©riau romanesque aussi bon qu'un autre, et meilleur que beaucoup d'autres. Il en est de mĂȘme des discussions, des entretiens, des dĂ©bats
 Il en est encore plus Ă©videmment de mĂȘme de la critique littĂ©raire, artistique ou musicale. Tout devrait pouvoir se transformer en un livre unique, que l'on Ă©crirait jusqu'aux approches de la mort ; cela me paraĂźt une maniĂšre de vivre raisonnable, heureuse, et peut-ĂȘtre mĂȘme envisageable en pratique – Ă  peu de chose prĂšs. La seule chose en rĂ©alitĂ© qui me paraisse vraiment difficile Ă  intĂ©grer dans un roman, c'est la poĂ©sie. Je ne dis pas que ce soit impossible, je dis que ça me paraĂźt trĂšs difficile. Il y a la poĂ©sie, il y a la vie ; entre les deux il y a des ressemblances, sans plus. »

Influences

L'influence de différents auteurs est revendiquée par l'auteur, ou bien décrite dans des analyses comparatistes.

Du fait de l'ambition littĂ©raire de l'auteur, de son approche descriptive et sociologique, les romans de Houellebecq sont souvent comparĂ©s par les spĂ©cialistes de littĂ©rature au roman rĂ©aliste français du XIXe siĂšcle et pour la facette scientifique de son analyse (discours socio-biologique ou anthropologique) au naturalisme d'Émile Zola[32]. L'Ɠuvre est Ă©galement souvent comparĂ©e Ă  celles d'auteurs du XXe siĂšcle, notamment CĂ©line, ou Albert Camus s'agissant de son premier roman Extension du domaine de la lutte qui a Ă©tĂ© comparĂ© Ă  L'Étranger. Parmi les romanciers contemporains, l'Ɠuvre est parfois comparĂ©e Ă  celle de l'AmĂ©ricain Bret Easton Ellis (American Psycho), par sa description incisive des failles et des errances des individus dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines, ainsi que par son impact social, notamment mis en Ă©vidence par les rĂ©actions scandalisĂ©es du public et des mĂ©dias[33] ou les dĂ©bats passionnĂ©s suscitĂ©s par chacune de leurs Ɠuvres respectives (les deux auteurs se sont rencontrĂ©s Ă  l'occasion d'un entretien commun, et s'estiment mutuellement). Son style est intertextuel, amalgamant plusieurs discours, Ă  l'instar de HonorĂ© de Balzac et Georges Perec dont l'auteur revendique l'influence[34]. Il voue une admiration particuliĂšre Ă  Balzac, louant l'ampleur prodigieuse de son Ɠuvre et son extrĂȘme mĂ©ticulositĂ© dans le dĂ©tail des analyses sociales.

Parmi les poÚtes, l'influence avouée de Baudelaire est souvent relevée, par exemple pour son travail de transcription poétique de la modernité, de la vie urbaine et du capitalisme[35], et l'influence de Lautréamont par l'emploi d'un vocabulaire scientifique[36].

« D'un doigt sec elle pince / Les boyaux palpitants de nos ventres crevés »

— Houellebecq, « La Fille », La Poursuite du bonheur.

Parmi les philosophes, on retrouve principalement le positivisme d'Auguste Comte et la pensĂ©e d'Arthur Schopenhauer, revendiquĂ© par Houellebecq comme maĂźtre spirituel, et notamment Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, qui prĂ©figure son Ɠuvre par la mĂ©taphysique pessimiste qui l'imprĂšgne, le dĂ©goĂ»t du monde, la rĂ©volte obstinĂ©e bien qu'impuissante contre le vouloir-vivre (et notamment le dĂ©sir sexuel), ou encore la conception d'une existence oscillant entre souffrance et ennui jusqu'Ă  l'issue de la mort[37].

« L'absence d'envie de vivre, hélas, ne suffit pas pour avoir envie de mourir. »

— Plateforme[38].

Travail et libéralisme économique

Le travail et l'Ă©conomie sont des thĂšmes majeurs de l'Ɠuvre de Houellebecq. Lahanque remarque que « sa psychologie et sa sociologie romanesques sont clairement construites sur ce terrain ». L'auteur entame sa rĂ©flexion sur le libĂ©ralisme avec H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, oĂč il remarque :

« Le capitalisme libĂ©ral a Ă©tendu son emprise sur les consciences ; marchant de pair avec lui sont advenus le mercantilisme, la publicitĂ©, le culte absurde et ricanant de l’efficacitĂ© Ă©conomique, l’appĂ©tit exclusif et immodĂ©rĂ© pour les richesses matĂ©rielles. Pire encore, le libĂ©ralisme s’est Ă©tendu du domaine Ă©conomique au domaine sexuel[39] »

— H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie.

La libéralisation, entendue comme la mise en compétition généralisée, transforme les relations humaines autrefois peu soucieuses d'efficacité en un systÚme d'optimisation de l'homme par l'homme. Ainsi, dans Extension du domaine de la lutte, il observe une libéralisation similaire de l'économie et de la sexualité, génératrice d'inégalités considérables, fondées du reste sur des critÚres de ségrégation à la légitimité contestable.

« En systÚme économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d'autres croupissent dans le chÎmage et la misÚre. En systÚme sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie sexuelle variée et excitante ; d'autres sont réduits à la masturbation et à la solitude[40]. »

Dans Plateforme, l'auteur trouve la synthĂšse de ces deux libĂ©ralismes dans la prostitution. GlobalisĂ©e par l'immigration et le tourisme sexuel, la prostitution obĂ©it aux lois d'un marchĂ© en concurrence pure et parfaite, oĂč les avantages comparatifs jouent pleinement. Dans ce modĂšle contre-utopique, les Occidentaux Ă©changent ainsi leur confort matĂ©riel contre une sexualitĂ© encore relativement pure et instinctive, prĂ©servĂ©e dans les pays pauvres oĂč la nĂ©cessitĂ© de lutter pour la simple survie, ainsi que la survivance des systĂšmes de cohĂ©sion sociale traditionnels (familiaux ou religieux), soustraient les individus Ă  la captation par l'industrie du dĂ©sir et du divertissement, Ă  la compĂ©tition narcissique et Ă  l'obligation de rendement.

Michel Houellebecq exploite aussi l'absence de causalitĂ© effective entre la libĂ©ralisation et le bien-ĂȘtre qu'elle promet et promeut. La libĂ©ralisation accrue de l'Ă©conomie et des mƓurs ne contribue pas Ă  l'Ă©panouissement des humains, mais Ă  leur individualisation. Autrefois socialisĂ© par la famille, la religion et un travail fixe, l'individu est dĂ©sormais responsable d'une vie qu'il n'a pas choisie, et sa prĂ©tendue libertĂ© est en rĂ©alitĂ© presque entiĂšrement dĂ©terminĂ©e par des sollicitations extĂ©rieures (qualifiĂ©es de « publicitaires au sens large » dans l'essai Approches du dĂ©sarroi, oĂč se trouvent explicitĂ©e sa grille de lecture thĂ©orique des Ă©volutions sociales survenues en Occident depuis le milieu du XXe siĂšcle soit en gros depuis sa naissance). Sans capital familial et physique suffisant, les personnages houellebecquiens ratent leur socialisation et leur vie subsĂ©quemment. Ils perdent souvent la maĂźtrise psychologique d'eux-mĂȘmes. La dĂ©pression devient alors la consĂ©quence d'une libĂ©ralisation mal vĂ©cue.

Bien qu'il soit parfois taxé de « réactionnaire », ses thÚses sur les effets pervers de la société libérale-libertaire rejoignent celles du philosophe marxiste Michel Clouscard.

En septembre 2014, l’économiste Bernard Maris consacrait un ouvrage[41] aux passerelles existant entre l’Ɠuvre de Michel Houellebecq et celles de thĂ©oriciens de l'Ă©conomie (Alfred Marshall, Thomas Malthus, John Maynard Keynes...) et affirmait : « Aucun Ă©crivain n'est arrivĂ© Ă  saisir le malaise Ă©conomique qui gangrĂšne notre Ă©poque comme lui. »

Homme et animal

La dĂ©finition de l’homme et l’animal est un thĂšme central de son Ɠuvre. Dans plusieurs romans, l’auteur dresse des parallĂšles entre l’animalitĂ© rĂ©siduelle des relations humaines et leur apparente sociabilitĂ©. Les hommes sont des animaux mus par la conjonction de leurs instincts et de leurs idĂ©aux. Les Particules Ă©lĂ©mentaires offre ainsi de nombreuses comparaisons entre les sociĂ©tĂ©s humaines et animales (du reste, comme on apprend Ă  la fin de ce roman que le narrateur est en rĂ©alitĂ© un nĂ©o-humain, issu de la « mutation mĂ©taphysique » opĂ©rĂ©e Ă  la suite des travaux du protagoniste Michel Djerjinski, l'humanitĂ© elle-mĂȘme est dĂ©crite comme une espĂšce archaĂŻque parmi les autres).

« La brutalitĂ© et la domination, gĂ©nĂ©rales dans les sociĂ©tĂ©s animales, s’accompagnent dĂ©jĂ  chez le chimpanzĂ© (Pan troglodytes) d’actes de cruautĂ© gratuite accomplis Ă  l’encontre de l’animal le plus faible. Cette tendance atteint son comble chez les sociĂ©tĂ©s humaines primitives, et dans les sociĂ©tĂ©s dĂ©veloppĂ©es chez l’enfant et l’adolescent jeune. »[42]

L’auteur y Ă©bauche le tĂ©moignage d’une espĂšce supĂ©rieure, crĂ©Ă©e par l’humanitĂ©, brossant le portrait de ses prĂ©dĂ©cesseurs.

« Cette espĂšce douloureuse et vile, Ă  peine diffĂ©rente du singe, qui portait cependant en elle tant d’aspirations nobles. Cette espĂšce torturĂ©e, contradictoire, individualiste et querelleuse, d’un Ă©goĂŻsme illimitĂ©, parfois capable d’explosions de violence inouĂŻes, mais qui ne cessa jamais pourtant de croire Ă  la bontĂ© et Ă  l’amour. »[43]

La dialectique de l’homme et de son animalitĂ© est relativement pessimiste dans l’Ɠuvre de Houellebecq. Alors que l’animal ne souffre pas des pathologies de la sociabilitĂ© humaine (Ă©goĂŻsme, passion), l’ĂȘtre humain est incapable de rĂ©duire ses instincts de prĂ©dation, incompatibles avec les valeurs qu’il s’est pourtant fixĂ©es (amour, loyautĂ©, dĂ©sir de connaissance). Ce darwinisme social est d’autant plus prĂ©gnant dans les sociĂ©tĂ©s sexuellement libĂ©rĂ©es.

« PhĂ©nomĂšne rare, artificiel et tardif, l’amour ne peut s’épanouir que dans des conditions mentales spĂ©ciales, rarement rĂ©unies, en tous points opposĂ©es Ă  la libertĂ© de mƓurs qui caractĂ©rise l’époque moderne [
]. L’amour comme aptitude Ă  rĂ©sumer l’ensemble de l’autre sexe Ă  un seul ĂȘtre aimĂ©, rĂ©siste rarement Ă  une annĂ©e de vagabondage sexuel, jamais Ă  deux. »[44]

Religion

InterrogĂ© au moment de la parution de Soumission, Bruno Viard, universitaire spĂ©cialiste du romancier, indique que « la question religieuse est prĂ©sente depuis le dĂ©but » dans l'Ɠuvre de Michel Houellebecq :

« Il est hantĂ© par le spectre de la disparition de la religion. Houellebecq ne croit pas en Dieu. Mais il affirme qu’aucune sociĂ©tĂ© ne peut survivre sans religion sous peine de suicide car, avec la famille, la religion rĂ©pond Ă  une nĂ©cessitĂ© sociologique essentielle qui est de relier les hommes et de donner un sens Ă  leur existence. D'oĂč son dĂ©sespoir : l'idĂ©e d'un grand vide...

C’est la raison pour laquelle il s’est tellement intĂ©ressĂ© aux religions sans Dieu transcendant que Pierre Leroux ou Auguste Comte avaient espĂ©rĂ©es au XIXe siĂšcle. Il faut relire Les Particules Ă©lĂ©mentaires pour voir cela et certaines parties de La Carte et le Territoire. J'ignore les raisons de l’hostilitĂ© Ă  l’islam qui semblent lui ĂȘtre personnelles, mais il a plusieurs fois affirmĂ© son hostilitĂ© Ă  tout monothĂ©isme. Dans cette perspective, l'islam est la religion la plus transcendante. Plus les hommes imagineront un Dieu qui est absolu, plus tyrannique sera sa loi. D’oĂč sans doute le titre, Soumission[45]. »

Style d’écriture

La spĂ©cificitĂ© stylistique de Houellebecq est souvent soulignĂ©e par les commentateurs et critiques. Son Ă©criture, assimilĂ©e Ă  une « absence de style » par ses dĂ©tracteurs[46] (voir ci-dessous), est saluĂ©e par d’autres critiques et Ă©crivains. DĂ©signĂ©e parfois comme « style blanc » ou « style plat », elle est dĂ©crite et dĂ©taillĂ©e par de nombreuses Ă©tudes.

Choix stylistique selon l’auteur

« Je n’ai jamais pu, pour ma part, assister sans un serrement de cƓur Ă  la dĂ©bauche de techniques mises en Ɠuvre par tel ou tel « formaliste-Minuit » pour un rĂ©sultat final aussi mince. Pour tenir le coup, je me suis souvent rĂ©pĂ©tĂ© cette phrase de Schopenhauer : « La premiĂšre — et pratiquement la seule — condition d’un bon style, c’est d’avoir quelque chose Ă  dire. »

— Houellebecq, C’est ainsi que je fabrique mes livres[47].

Les premiÚres conceptions de l'auteur sur l'utilité du style d'écriture apparaissent dans son essai sur H. P. Lovecraft (1991). S'il y explique l'importance et le rÎle du style dans l'expression de l'idée, Houellebecq ne cessera ultérieurement de rappeler l'inanité de la recherche purement formelle. Il décrit et analyse son propre style de la maniÚre suivante :

« Il reste que certains Ă©tats mentaux semblent m’ĂȘtre assez spĂ©cifiques ; en particulier celui qui se traduit par l’énoncĂ© de propositions anodines, dont la juxtaposition produit un effet absurde[48]. »

Style Houellebecq : syntaxe et procédés

Parmi les caractĂ©ristiques de cette Ă©criture, les commentateurs relĂšvent par exemple des phrases gĂ©nĂ©ralement courtes et une juxtaposition de propositions Ă  la structure simple (juxtaposition souvent renforcĂ©e par l'emploi du point-virgule). De mĂȘme, l’écriture fait un usage trĂšs limitĂ© de la mĂ©taphore ; elles sont peu frĂ©quentes et gĂ©nĂ©ralement assez plates, relevant dĂ©libĂ©rĂ©ment du clichĂ© ou du lieu commun. Cet usage rĂ©current du point-virgule permet une pause mĂ©ditative sur le propos, et donne Ă  certaines tournures des airs de haĂŻku[49].

Ce style varie parfois en raison de l'intertextualitĂ©, lorsque par exemple Houellebecq parodie le style d’un autre Ă©crivain. Dominique Noguez note par exemple des traits balzaciens dans une phrase comme : « Et si le voyageur Ă©phĂ©mĂšre veut bien rappeler Ă  sa mĂ©moire
 » ; camusiens dans le dĂ©but de la phrase : « AssistĂ© Ă  la mort d’un type, aujourd’hui
 » ou dans l'incipit de Plateforme : « Mon pĂšre est mort il y a un an » ; ou bien des formes similaires Ă  LautrĂ©amont dans des descriptions poĂ©tiques du paysage[50].

Mais le plus gĂ©nĂ©ralement, le style est autonome, liĂ© seulement aux changements de registres de langue : Houellebecq utilise parfois un registre soutenu ou littĂ©raire, dans certains passages ou de maniĂšre trĂšs ponctuelle (termes, tournures, conjugaisons), Ă  l'exemple de : « Mais eĂ»t-elle mĂȘme suivi pendant vingt-cinq ans un rĂ©gime amaigrissant de la plus terrifiante sĂ©vĂ©ritĂ© que son sort n’en eĂ»t pas Ă©tĂ© notablement adouci ». Mais le plus gĂ©nĂ©ralement, l'Ă©crivain utilise un registre courant du français, dĂ©crit par Noguez comme « celui de la prose des articles de vulgarisation scientifique », tendant souvent vers le registre de la langue parlĂ©e (« tout ce genre de truc »)[50] dont il prend un soin systĂ©matique Ă  restituer certaines expressions pittoresques et percutantes, apparaissant en italiques. Des dĂ©tails triviaux viennent s'insĂ©rer dans des descriptions par ailleurs compassĂ©es, produisant un effet de dĂ©rision comique (un trait qui rappelle les textes de Pierre Desproges).

« Jeff Koons venait de se lever de son siĂšge, les bras lancĂ©s en avant dans un Ă©lan d'enthousiasme. Assis en face de lui sur un canapĂ© de cuir blanc partiellement recouvert de soieries, un peu tassĂ© sur lui-mĂȘme, Damien Hirst semblait sur le point d'Ă©mettre une objection ; son visage Ă©tait rougeaud, morose. Tous deux Ă©taient vĂȘtus d'un costume noir — celui de Koons, Ă  fines rayures — d'une chemise blanche et d'une cravate noire. Entre les deux hommes, sur la table basse, Ă©tait posĂ©e une corbeille de fruits confits Ă  laquelle ni l'un ni l'autre ne prĂȘtait aucune attention ; Hirst buvait une Budweiser Light. »

— La Carte et le Territoire, premier paragraphe.

Le style se caractĂ©rise Ă©galement, selon Noguez, par « toute une sĂ©rie des phĂ©nomĂšnes lexicaux ou syntaxiques » renforçant le sens d’un aspect prosaĂŻque ou terne d'une chose, ou traduisant l'arasement du relief de l'existence, l'absence d’émotion ou la dĂ©prime du narrateur, Ă  travers par exemple l’emploi de nombreuses litotes, des descriptions et dĂ©tails anodins, exposĂ©s comme s'ils Ă©taient perçus par un Ă©tranger radical, ou comme s'il s'agissait de dĂ©crire les mƓurs des humains Ă  des ĂȘtres extraterrestres. Les critiques remarquent les fins de paragraphes composĂ©es d’une phrase simple et banale, « impliquant une certaine rĂ©signation » ou une plĂ©nitude heureuse.

« Il n’arrivait plus Ă  se souvenir de sa derniĂšre Ă©rection ; il attendait l’orage »

— Les Particules Ă©lĂ©mentaires p. 27.

« Je prononce quelques phrases sur les normes scandinaves et la commutation des réseaux ; SchnÀbele, sur la défensive, se replie sur sa chaise ; je vais me chercher une crÚme caramel »

— Extension
 p. 68.

« L'impression de sĂ©paration est totale ; je suis dĂ©sormais prisonnier de moi-mĂȘme. Elle n'aura pas lieu, la fusion sublime ; le but de la vie est manquĂ©. Il est deux heures de l'aprĂšs-midi. »

— Extension..., derniĂšres phrases du dernier chapitre qui Ă©voque un pĂ©nible trajet Ă  vĂ©lo dans les termes d'un pĂ©riple mĂ©taphysique, mĂȘlant gravitĂ© et lĂ©gĂšretĂ© au point de les rendre indiscernables.

Le style se révÚle également par de nombreux autres procédés. Houellebecq emploie réguliÚrement des adjectifs (souvent négatifs) de maniÚre inhabituelle ou surprenante, pour signifier les jugements péremptoires, sans nuance ou hùtifs du narrateur ou des personnages.

« Le papier peint était décourageant ».
« C’est un slow magnifique, d’une beautĂ© surrĂ©elle. »

Le style de Houellebecq se caractĂ©rise Ă©galement par une importance du mĂ©talangage, avec l'emploi rĂ©gulier de l'italique typographique. Ce procĂ©dĂ© signale par exemple un niveau de discours diffĂ©rent, ou « tous ces moments de pause oĂč le texte rĂ©flĂ©chit ou attire l’attention sur lui-mĂȘme[51] ». L'italique permet d'insister et de « colorer » un mot par ailleurs banal pour l'Ă©riger au statut de concept[49], d'oĂč le fait qu'il remplace parfois les guillemets :

« Olga cependant, une fille de toute façon pas trĂšs protĂ©ines, prĂ©fĂ©rait la confiture de fraises de bois [
] »

— La Carte
 p. 102.

Noguez remarque Ă©galement l'abondance des marques lexicales ou grammaticales de la scientificitĂ©, l'emploi d’une riche panoplie de formes adverbiales destinĂ©es Ă  pondĂ©rer les Ă©noncĂ©s et Ă  leur donner un caractĂšre incontestable, qu'il justifie par l'ambition d'un discours de vĂ©ritĂ©, plus proche de l'essai ou de l'Ă©tude sociologique que du roman. Cet aspect est peut-ĂȘtre renforcĂ© par l'usage du name dropping.

« Ce n'est pas aussi compliqué qu'on le raconte, les relations humaines : c'est souvent insoluble, mais c'est rarement compliqué. »

— Plateforme[52].

Ce style souvent proche de celui de la vulgarisation scientifique tend vers une neutralité qui le rapproche de celui de Wikipédia : l'auteur a d'ailleurs été accusé de plagiat de l'encyclopédie collaborative pour La Carte et le territoire (et a reconnu ces emprunts), ce que Paul Vacca décrit moins comme du plagiat par facilité que comme un dispositif littéraire d'inclusion d'éléments étrangers, dans une perspective proche de celle d'Andy Warhol[49]. Ce style naturaliste n'est cependant pas sans ironie :

« Voici comment se déroule la vie de l'Allemand. [...] Une profonde mutation s'opÚre en l'Allemand ùgé de cinquante-cinq à soixante ans. Comme la cigogne en hiver, comme le hippie d'ùges plus anciens, comme l'Israélien adepte du Goa trance, l'Allemand sexagénaire part vers le Sud. On le retrouve en Espagne, souvent sur la cÎte entre CarthagÚne et Valence. »

— Article de 1997 pour Les Inrockuptibles.

Selon Simon St-Onge, l'ensemble de ces procĂ©dĂ©s vise Ă  mettre en Ă©vidence « la prĂ©caritĂ© des pratiques langagiĂšres »[36]. Pour Roger CĂ©lestin, ce choix stylistique est peut-ĂȘtre une continuation de l’écriture qualifiĂ©e de « neutre » ou « objective » du roman existentialiste et du Nouveau roman (bien que l'auteur rĂ©cuse toute influence de ce mouvement), ou bien des ambitions du structuralisme pour un style « scientifique »[53] (mĂȘme si Michel Houellebecq a affirmĂ© dans une recension de l'ouvrage de Jean Bricmont et Alan Sokal Impostures intellectuelles estimer comme eux que la plupart des Ă©crits de sciences humaines faisant usage de termes et concepts issus des sciences dites dures ne « veulent rien dire » du fait d'une absence de rigueur ou mĂȘme de maĂźtrise Ă©lĂ©mentaire des sujets correspondants). Pour d’autres critiques comme Walter Goodman, le choix de ce style plat prend encore son sens par opposition Ă  l’écriture du dĂ©but du XXe siĂšcle, ou bien par une opposition comparable entre le style de Flaubert et celui de Proust « oĂč la mĂ©taphore est essentielle, vitale ». Par ce choix stylistique, l’intention de Houellebecq serait peut-ĂȘtre de mieux reflĂ©ter notre Ă©poque moderne et les pratiques textuelles contemporaines.

Amalgame de discours

« Extension du domaine de la lutte donne l’impression de n’ĂȘtre composĂ© que de citations, d’emprunts, jusqu’à la parole du narrateur lui-mĂȘme. On y sent une mĂ©fiance totale envers le langage, comme le soupçon que chaque mot est suspect, impur, inauthentique, fourvoyĂ©, repoussĂ© de son sens, d’un sens, du sens. »

— Marek BieƄczyk[36]

Ainsi, l’écriture de Houellebecq est souvent un amalgame de diffĂ©rents types de discours rassemblĂ©s dans un mĂȘme texte. Ces discours se diffĂ©rencient par exemple par leur fonction (dĂ©monstrative, rhĂ©torique), leur langage (publicitaire, bureaucratique, scientifique, journalistique), ou leur genre littĂ©raire (poĂ©sie, roman, biographie, analyse sociologique). Ce discours prend parfois la forme d'emprunts Ă  de vĂ©ritables textes de leur domaine (slogans publicitaires, mode d'emploi technique, encyclopĂ©die).

À titre d'illustration particuliĂšrement frappante : dans Les Particules Ă©lĂ©mentaires, le slogan du catalogue des 3 Suisses « Demain sera fĂ©minin », sur lequel le protagoniste Michel Djerjinski s'arrĂȘte et mĂ©dite longuement, devient des annĂ©es plus tard le mot d'ordre de la « mutation mĂ©taphysique » qu'il a initiĂ©e sur le plan scientifique comme conceptuel.

Selon St-Onge, cet emploi de discours multiples vise à montrer la malléabilité des pratiques langagiÚres. St-Onge souligne aussi qu'il existe toujours au moins un discours « signalant, de différentes façons, le doute qui devrait peser contre ces pratiques. » La tension créée par leur « inadéquation discursive » devient également une source de l'expérience esthétique du lecteur[36].

RĂ©ception et critiques

D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la rĂ©ception de l'Ɠuvre de Michel Houellebecq est plus rĂ©servĂ©e dans le champ universitaire français qu'auprĂšs du grand public, des mĂ©dias et des universitaires Ă©trangers, contrairement Ă  d'autres auteurs français contemporains tels que J. M. G. Le ClĂ©zio, Annie Ernaux ou Patrick Modiano[54].

Critique du style

« L’Ɠuvre de Michel Houellebecq donne lieu Ă  des jugements radicalement opposĂ©s. Pour certains critiques, il serait le plus grand Ă©crivain contemporain, pour d’autres son Ă©criture relĂšverait de la nullitĂ© littĂ©raire. »

— Reynald Lahanque[55]

Un aspect des critiques concerne le style d'Ă©criture de Houellebecq (voir ci-dessus). Pour certains commentateurs, l'absence de style, ou bien ce « style plat » expliquĂ© comme l'imitation du langage quotidien et des discours abĂȘtissants des magazines, ne serait pas compatible avec l'Ă©criture romanesque et le style littĂ©raire, et serait plus proche du « roman de gare »[56].

« Le lecteur, lui, s’y retrouve parce qu’il rĂ©-entend, en condensĂ© narratif, le style d’esprit des magazines [
] il n’en revient pas d’y retrouver ses derniers mots et objets quotidiens, ses tics et tendances du moment, qui n’avaient pas encore trouvĂ© leur romanesque. Peu importe. On est lĂ  en plein mimĂ©tisme, ersatz de mimesis et fort loin de cette littĂ©rature qui fait sourdre la chair du monde par la peau. »

— Jean-Philippe Domecq[57]

« Houellebecq peut Ă©crire autant de mauvais dialogues qu’il veut, lĂ  n’est pas le problĂšme. Le problĂšme est qu’on lui attribue le titre de (bon) romancier, et que lui-mĂȘme parle de « poĂ©sie » Ă  propos de son Ă©criture. [
] Mais l’effet « je bande ; il pleut » est un peu Ă©culĂ© et facile — en tout cas, pas de quoi revendiquer un style. »

— RaphaĂ«l Meltz[56]

À l'inverse, d'autres commentateurs soulignent l'aspect novateur de cette Ă©criture et son adĂ©quation avec le roman moderne ou la critique du langage.

« C’est bien sur ce terrain qu’il faut situer le talent propre de Houellebecq : souvent, l’effet de dĂ©voilement passe par le fait de dĂ©crire d’un ton neutre, d’adopter le mode du simple constat, mais en faisant « le pas de cĂŽtĂ© » qui suffit pour dĂ©naturaliser les comportements et les dires ordinaires, pour en faire percevoir l’étrangetĂ©, et leur ĂŽter leur sĂ©rieux. »

— Reynald Lahanque[55]

Critique du projet littéraire

« Dire que cette observation de la sociĂ©tĂ© est celle d’un gĂ©nie peut paraĂźtre, somme toute, assez exagĂ©rĂ©. Or les idĂ©es « sociologiques » de Houellebecq ne vont pas beaucoup plus loin. Quant aux idĂ©es « scientifiques » sur la gĂ©nĂ©tique, elles sont du niveau de n’importe quelle interview d’un chercheur dans un magazine. »

— RaphaĂ«l Meltz[56]

« Alors, qu'est-ce que ce roman (La Carte et le Territoire) offre de nouveau ? [
] Des bavardages sur la condition humaine, une Ă©criture affectĂ©e qui prĂ©tend Ă  l'Ă©pure [
]. »

— Tahar Ben Jelloun[58]

« « Le regard que Jed Martin porte sur la sociĂ©tĂ© de son temps, ajoute Houellebecq, est celui d’un ethnologue bien plus que d’un commentateur politique. » J’ai lu cette phrase avec d’autant plus d’intĂ©rĂȘt que j’ai cru y percevoir en creux ou en abĂźme une dĂ©finition de l’art poĂ©tique de Michel Houellebecq lui-mĂȘme : vous n’ĂȘtes pas un commentateur politique, Michel Houellebecq ; et si certains vous qualifient de rĂ©actionnaire, vous ĂȘtes aussi la rĂ©fĂ©rence littĂ©raire des magazines les plus progressistes de ce pays. Autrement dit, vous brouillez les pistes, sans doute parce que vous ĂȘtes ailleurs. Vous avez le don, trĂšs rare, du regard Ă©loignĂ©. Est-il donc lĂ©gitime de considĂ©rer votre entreprise depuis L’Extension du domaine de la lutte jusqu’à La Carte et le Territoire comme une ethnologie romanesque de l’humanitĂ© occidentale ? »

— Alain Finkielkraut[59]

« Mais au fond, l'Ɠuvre de Houellebecq montre une grande continuitĂ© : comme une longue histoire de la dĂ©cadence occidentale. »

— Anne-Catherine Simon[60]

Critique des stratégies éditoriales

Un autre aspect important des critiques concerne l'importante campagne promotionnelle qui entoure la sortie des nouveaux romans de Michel Houellebecq, et l'attention portĂ©e autour de sa personne. Les critiques relĂšvent ainsi le rĂŽle et les stratĂ©gies de ses maisons d'Ă©ditions, l'importante mĂ©diatisation Ă  travers de trĂšs nombreux articles dans la presse française, la conjonction de la rentrĂ©e littĂ©raire française et l'important tapage mĂ©diatique autour des attributions de prix littĂ©raires, ou les controverses liĂ©es aux propos provocateurs de ses personnages ou de l'auteur lui-mĂȘme. De nombreux commentateurs suggĂšrent ainsi que la qualitĂ© littĂ©raire des romans serait usurpĂ©e, et que le succĂšs des romans proviendrait principalement d'un effet de mode et d'une trĂšs efficace stratĂ©gie commerciale. Pour illustrer ces stratĂ©gies, Éric Naulleau mentionne par exemple qu'avant la sortie en librairie du roman La PossibilitĂ© d'une Ăźle, seuls quelques rares exemplaires avaient Ă©tĂ© soumis Ă  des critiques soigneusement sĂ©lectionnĂ©s, renforçant ainsi l'attente et la curiositĂ© du public sans permettre un large Ă©ventail de critiques.

D'autres commentateurs expliquent que les stratĂ©gies Ă©ditoriales et mĂ©diatiques ne retirent pas la qualitĂ© de l'Ɠuvre, que « le succĂšs ne signifie pas la mĂ©diocritĂ© », et ils regrettent que les critiques littĂ©raires et les journalistes s'Ă©loignent trop souvent de l'analyse littĂ©raire des romans, voire de leur simple lecture[55] : « Autour du phĂ©nomĂšne Houellebecq, tout le monde oublie qu’il faut parler de littĂ©rature[56]. » (Meltz)

Critique des idées

Un autre aspect des critiques concerne les idĂ©es politiques, morales et philosophiques soutenues par les personnages et le narrateur des romans, ou bien Ă©noncĂ©es par l'auteur. L'aspect scandaleux ou provocateur de certains de ces points de vue a donnĂ© lieu Ă  diffĂ©rentes interprĂ©tations (racisme de l'auteur, xĂ©nophobie, jeu mĂ©diatique
) et a donnĂ© lieu Ă  des controverses mĂ©diatiques[61], littĂ©raires, et mĂȘme Ă  des procĂ©dures judiciaires.

Annie Ernaux, dans un entretien pour Le Parisien, se félicite d'avoir reçu le prix Nobel à la place de son concurrent, lui aussi candidat, dont elle juge les idées « totalement réactionnaires, antiféministes »[62] - [63].

Engagements et prises de position

MalgrĂ© un certain dĂ©sengagement de la vie publique, Michel Houellebecq s'implique dans la protection des animaux. Il a ainsi acceptĂ© d'ĂȘtre jurĂ© du prix littĂ©raire 30 Millions d'amis en 2011[64].

Il rĂ©dige Ă©galement « un projet de nouvelle Constitution » fondĂ©e sur la dĂ©mocratie directe qui supprimerait le Parlement et rendrait le prĂ©sident de la RĂ©publique « Ă©lu Ă  vie, mais instantanĂ©ment rĂ©vocable sur simple rĂ©fĂ©rendum d’initiative populaire », et permettrait au peuple d'Ă©lire les juges[65].

Lors des Ă©lections municipales de 2014 Ă  Paris, il vote dans le 13e arrondissement pour la liste PS menĂ©e par JĂ©rĂŽme Coumet (avec Anne Hidalgo en chef de file parisienne)[66].

En 2015, dans une lettre ouverte au quotidien italien le Corriere della Sera et en rĂ©action aux attentats du 13 novembre 2015 en France, il conspue le personnel politique français, dont il pointe du doigt les responsabilitĂ©s, traitant en particulier François Hollande d'« insignifiant opportuniste qui occupe le poste de chef de l'État » et Manuel Valls de « retardĂ© congĂ©nital »[67] - [68] (ce dernier l'avait nommĂ©ment critiquĂ© Ă  la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo[69]).

Il explique « ne pas croire au vote idéologique, mais au vote de classe », affirmant : « Il y a une classe qui vote Le Pen, une classe qui vote Mélenchon, une classe qui vote Macron et une classe qui vote Fillon. Que je le veuille ou non, je fais partie de la France qui vote Macron, parce que je suis trop riche pour voter Le Pen ou Mélenchon[70]. »

En 2018, il dĂ©clare que « Donald Trump est un des meilleurs prĂ©sidents amĂ©ricains qu'[il ait] jamais vu », saluant ses positions sur le libre-Ă©change et sa volontĂ© de dĂ©fendre « les intĂ©rĂȘts des travailleurs amĂ©ricains »[71].

Il dĂ©clare dans le mĂȘme temps qu'il est favorable au Frexit : « Je suis prĂȘt Ă  voter pour n’importe qui pourvu qu’on propose la sortie de l’Union europĂ©enne et de l’OTAN, ça, j’y tiens beaucoup. »[72]

L'écrivain, qui se déclare pro-israélien[73], ajoute : « Donc, comme ils [les hommes politiques écologistes français] ne peuvent pas donner satisfaction aux musulmans sur tout, ils leur donnent au moins satisfaction sur le cas d'Israël en laissant tomber les juifs, comportement de collaborationniste typique[74]. »

À l'occasion d'un entretien croisĂ© avec Michel Onfray publiĂ© en dĂ©cembre 2022 dans la revue Front populaire, Houellebecq dĂ©nonce Ă  nouveau « la perte de l’identitĂ© des Français », menacĂ©s par « les musulmans », ce qui fait titrer au journal Le Monde : « Radicalisation Ă  l’extrĂȘme droite d’un Ă©crivain Ă  succĂšs ». Le journaliste note qu'un « un seuil a Ă©tĂ© franchi » avec l’appel au suprĂ©macisme blanc : « notre seule chance de survie serait qu’il devienne “trendy” aux USA »[75].

Sur les religions

Dans un entretien accordé au magazine Lire aprÚs la sortie de Plateforme en 2001, Michel Houellebecq déclare entre autres :

« Je me suis dit que le fait de croire Ă  un seul Dieu Ă©tait le fait d’un crĂ©tin, je ne trouvais pas d’autre mot. Et la religion la plus con, c'est quand mĂȘme l'islam. Quand on lit le Coran, on est effondré  effondrĂ© ! La Bible, au moins, c’est trĂšs beau, parce que les juifs ont un sacrĂ© talent littĂ©raire 
 ce qui peut excuser beaucoup de choses. [
] L’islam est une religion dangereuse, et ce depuis son apparition. Heureusement, il est condamnĂ©. D’une part, parce que Dieu n’existe pas, et que mĂȘme si on est con, on finit par s’en rendre compte. À long terme, la vĂ©ritĂ© triomphe. D’autre part l’islam est minĂ© de l’intĂ©rieur par le capitalisme. Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est qu’il triomphe rapidement. Le matĂ©rialisme est un moindre mal. Ses valeurs sont mĂ©prisables, mais quand mĂȘme moins destructrices, moins cruelles que celles de l’islam. »

Il est alors accusĂ© d'islamophobie ou de racisme anti-musulmans par diverses associations musulmanes. Le MRAP et la Ligue française des droits de l'homme qui lui intentent un procĂšs sont dĂ©boutĂ©s, le tribunal constatant que les propos de Michel Houellebecq relĂšvent du droit Ă  la critique des doctrines religieuses et considĂ©rant que la critique d'une religion ne peut s'apparenter Ă  des propos racistes, quant Ă  eux interdits par la loi française[76]. À l'audience, le romancier avait revendiquĂ© le droit de critiquer les religions monothĂ©istes :

« Les textes fondamentaux monothĂ©istes ne prĂȘchent ni la paix, ni l'amour, ni la tolĂ©rance. DĂšs le dĂ©part, ce sont des textes de haine[77]. »

Sur le mouvement raëlien

Michel Houellebecq a exprimĂ© sa « sympathie » pour le mouvement raĂ«lien (son roman La PossibilitĂ© d'une Ăźle en est d'ailleurs inspirĂ© en partie)[78]. À la lecture du roman, il apparaĂźt toutefois que cette sympathie ne se rapporte en aucun cas Ă  une adhĂ©sion aux croyances raĂ«liennes, Ă©tant donnĂ© la maniĂšre dont sont prĂ©sentĂ©s la secte et son gourou (la description des dirigeants de la secte oscille entre leur ridicule et leur talent pour la manipulation, et le gourou, dĂ©peint comme un artiste ratĂ© et un entrepreneur rusĂ©, proche de Bernard Tapie, semble lui-mĂȘme ne pas croire Ă  son propre dogme).

Sur l'islam

En , Houellebecq accuse les écologistes français de « collaboration » avec l'islamisme. Dans un entretien réalisé le , à l'Institut français d'Israël à Tel-Aviv, il déclare :

« Il y a quand mĂȘme un surcroĂźt revendicatif de la part des musulmans depuis quelques annĂ©es, on ne peut pas le nier. »

Dans un entretien Ă  la revue Front populaire de dĂ©cembre 2022 (« Fin de l’Occident ? »), l’auteur livre une vision violente de la sociĂ©tĂ© française, qui fait dire au journaliste du Monde « qu’une Ă©tape supplĂ©mentaire dans sa radicalisation Ă  l’extrĂȘme droite » est franchie. Houellebecq affirme : « des actes de rĂ©sistance auront lieu », des « Bataclans Ă  l’envers » visant « des mosquĂ©es » ainsi que « des cafĂ©s frĂ©quentĂ©s par des musulmans ». Pour le moment, les Français souhaitent seulement que « les musulmans » « cessent de les voler et de les agresser ou qu'ils s'en aillent »[79]. Le 28 dĂ©cembre 2022, la Grande mosquĂ©e de Paris annonce porter plainte contre Michel Houellebecq pour ces propos « trĂšs graves » tenus « au sujet des musulmans de France »[80] - [81]. Le 5 janvier, une entrevue de 6 heures entre Houellebecq et le recteur de la Grande MosquĂ©e, Chems-Eddine Hafiz, grĂące Ă  l'initiative et la mĂ©diation du Grand rabbin de France HaĂŻm Korsia, entraĂźne le retrait de la plainte par le recteur[82]. De son cĂŽtĂ©, Mohammed Moussaoui, prĂ©sident de l'Union des mosquĂ©es de France - qui avait Ă©galement annoncĂ© son intention de porter plainte - a indiquĂ© dans un communiquĂ© qu'il poursuivrait son action en justice contre Houellebecq[83].

Sur la prostitution

Toujours dans Lire, en 2001, il dĂ©clare : « La prostitution, je trouve ça trĂšs bien. Ce n'est pas si mal payĂ©, comme mĂ©tier[84]
 »

Sur le féminisme

Il a écrit dans un texte intitulé Humanité, second stade, postface à une réédition du SCUM Manifesto de Valerie Solanas :

« Pour ma part j’ai toujours considĂ©rĂ© les fĂ©ministes comme d’aimables connes, inoffensives dans leur principe, malheureusement rendues dangereuses par leur dĂ©sarmante absence de luciditĂ©. Ainsi pouvait-on dans les annĂ©es 1970 les voir lutter pour la contraception, l’avortement, la libertĂ© sexuelle, etc, tout Ă  fait comme si le « systĂšme patriarcal » Ă©tait une invention des mĂ©chants mĂąles, alors que l’objectif historique des hommes Ă©tait Ă  l’évidence de baiser le maximum de nanas sans avoir Ă  se mettre une famille sur le dos. Les pauvres poussaient mĂȘme la naĂŻvetĂ© jusqu’à s’imaginer que l’amour lesbien, condiment Ă©rotique apprĂ©ciĂ© par la quasi-totalitĂ© des hĂ©tĂ©rosexuels en activitĂ©, Ă©tait une dangereuse remise en cause du pouvoir masculin. Elles manifestaient enfin, et c’était le plus triste, un incomprĂ©hensible appĂ©tit Ă  l’égard du monde professionnel et de la vie de l’entreprise ; les hommes, qui savaient depuis longtemps Ă  quoi s’en tenir sur la « libertĂ© » et l’« Ă©panouissement » offerts par le travail, ricanaient doucement. Trente ans aprĂšs les dĂ©buts du fĂ©minisme « grand public », les rĂ©sultats sont consternants. Non seulement les femmes sont massivement entrĂ©es dans le monde de l’entreprise, mais elles y accomplissent l’essentiel des tĂąches (tout individu ayant effectivement travaillĂ© sait Ă  quoi s’en tenir sur la question : les employĂ©s masculins sont bĂȘtes, paresseux, querelleurs, indisciplinĂ©s, incapables en gĂ©nĂ©ral de se mettre au service d’une tĂąche collective quelconque). Le marchĂ© du dĂ©sir ayant considĂ©rablement Ă©tendu son empire, elles doivent parallĂšlement, et parfois pendant plusieurs dizaines d’annĂ©es, se consacrer Ă  l’entretien de leur « capital sĂ©duction », dĂ©pensant une Ă©nergie et des sommes folles pour un rĂ©sultat dans l’ensemble peu probant (les effets du vieillissement restant grosso modo inĂ©luctables). N’ayant nullement renoncĂ© Ă  la maternitĂ©, elles doivent en dernier lieu Ă©lever seules le ou les enfants qu’elles ont rĂ©ussi Ă  arracher aux hommes ayant traversĂ© leur existence – lesdits hommes les ayant entre-temps quittĂ©es pour une plus jeune ; encore bien heureuses lorsqu’elles rĂ©ussissent Ă  obtenir le versement de la pension alimentaire. En rĂ©sumĂ©, l’immense travail de domestication accompli par les femmes au cours des millĂ©naires prĂ©cĂ©dents afin de rĂ©primer les penchants primitifs de l’homme (violence, baise, ivrognerie, jeu) et d’en faire une crĂ©ature Ă  peu prĂšs susceptible d’une vie sociale s’est trouvĂ© rĂ©duit Ă  nĂ©ant en l’espace d’une gĂ©nĂ©ration. »

Sur l'euthanasie

L'auteur prend position contre l'euthanasie dans un texte publiĂ© dans Le Figaro en [85]. Il dĂ©clare qu'on peut « Ă©liminer la souffrance physique ». Selon lui, l'argument de la dignitĂ© ne tient pas, puisque l'on s'Ă©loignerait de la dĂ©finition kantienne de la dignitĂ©, « en substituant peu Ă  peu l'ĂȘtre physique Ă  l'ĂȘtre moral [
], en substituant Ă  la capacitĂ© proprement humaine d'agir par obĂ©issance Ă  l'impĂ©ratif catĂ©gorique la conception, plus animale et plus plate, d'Ă©tat de santĂ©, devenu une sorte de condition de possibilitĂ© de la dignitĂ© humaine, jusqu'Ă  reprĂ©senter finalement son seul sens vĂ©ritable. » Houellebecq rappelle la pression des arguments Ă©conomiques, qu'il qualifie de « sordides », et ajoute :

« Je vais, lĂ , devoir ĂȘtre trĂšs explicite : lorsqu'un pays — une sociĂ©tĂ©, une civilisation — en vient Ă  lĂ©galiser l'euthanasie, il perd Ă  mes yeux tout droit au respect. Il devient dĂšs lors non seulement lĂ©gitime, mais souhaitable, de le dĂ©truire ; afin qu'autre chose — un autre pays, une autre sociĂ©tĂ©, une autre civilisation — ait une chance d'advenir. »

Grand remplacement

Dans les années 2020, Michel Houellebecq multiplie des propos que certains, comme Sophie des Déserts dans Libération, qualifient d'« islamophobes », propos dans lesquels il défend la théorie complotiste et raciste du grand remplacement[86].

ƒuvres

Romans

Poésie

  • 1988 : « Quelque chose en moi », Le SurrĂ©alisme et ses insoumis, La Nouvelle Revue de Paris, Éditions du Rocher.
  • 1991 : La Poursuite du bonheur, La DiffĂ©rence, laurĂ©at du prix Tristan-Tzara.
  • 1995 : La Peau, poĂšmes, livre d'artiste avec Sarah Wiame (six cent quatre-vingts exemplaires).
  • 1996 : La Ville, poĂšmes, livre d'artiste avec Sarah Wiame (vingt-cinq exemplaires).
  • 1996 : Le Sens du combat, Flammarion, laurĂ©at du Prix de Flore.
  • 1997 : Rester vivant suivi de La Poursuite du bonheur, Ă©dition revue par l'auteur, Flammarion.
  • 1999 : Renaissance, Flammarion.
  • 2000 : PoĂ©sies, J'ai lu.
  • 2010 : PoĂ©sie, Flammarion.
  • 2013 : Configuration du dernier rivage, Flammarion.
  • 2013 : L'Ancien rĂšgne, livre d'artiste avec Andreas Scholz aux Éditions du Bourdaric (30 exemplaires)
  • 2014 : Saint-Cirgues-en-Montagne, livre d'artiste avec Peggy Viallat-Langlois aux Éditions du Bourdaric (trente exemplaires)
  • 2015 : La PossibilitĂ© d'une Ăźle, livre d'artiste avec Peggy Viallat-Langlois aux Éditions du Bourdaric (trente exemplaires)
  • 2014 : Non rĂ©conciliĂ©. Anthologie personnelle: 1991-2013, PoĂ©sie/Gallimard.
  • 2016-2017 : So long, Triptyque avec l'artiste Claude Viallat aux Éditions du Bourdaric (trente exemplaires)
  • 2020 : Le corps de l'identitĂ© absolue, livre d'artiste avec Gabriela Morawetz. Le Renard PĂąle Editions (vingt-cinq exemplaires)

Essais

Textes et nouvelles

  • 1993 : Contribution Ă  Genius Loci, collectif, La DiffĂ©rence, coll. « Mobile matiĂšre ».
  • 1995 : « Approches du dĂ©sarroi », Objet perdu. IdĂ©es - Fictions - Images, album collectif, Parc.
  • 1997 : Une nouvelle dans Dix, recueil de nouvelles collectif, Grasset/Les Inrockuptibles.
  • 1997 : Participation Ă  « La Question pĂ©dophile », L'Infini, no 59, Gallimard.
  • 2000 : « Rudi », Elle, no 1648, supplĂ©ment « Une nouvelle inĂ©dite ». Correspondant Ă  la premiĂšre partie de ce qui deviendra Lanzarote.
  • 2000 : Lanzarote, rĂ©cit sur photographies, Flammarion.
  • 2000 : « La Privatisation du monde », L'Atelier du roman, no 23.
  • 2000 : Co-rĂ©daction de l'article « Neil Young » dans le Dictionnaire du Rock[89], Robert Laffont, coll. « Bouquins ».
  • 2002 : Lanzarote et autres textes, Librio.
  • 2002 : Europe Endless[90], auto-publication.
  • 2002 : Participation Ă  Balade en Seine et Marne. Sur les pas des Ă©crivains de Dominique Noguez, Éditions Alexandrines.
  • 2003 : « J'ai un rĂȘve », Bordel, no 3, Flammarion.
  • 2004 : Une nouvelle dans Des nouvelles du prix de Flore, Flammarion.
  • 2005 : Rester vivant et autres textes, Librio.

RĂ©cit autobiographique

  • 2023 : Quelques mois dans ma vie. Octobre 2022 – mars 2023., Flammarion, , 112 p.[91]

Préfaces

Correspondance

Entretiens

Filmographie

Acteur

RĂ©alisateur

Scénariste

Participations (documentaires)

Discographie

ScĂšne

De 1996 à 1998, Michel Houellebecq récite ses poÚmes sur scÚne en duo avec Jean-Jacques Birgé (clavier) ou avec l'ensemble Birgé HÎtel parmi lesquels les jazzmen Bernard Vitet (trompette), Yves Robert (trombone), Philippe Deschepper (guitare), Hervé Legeay (guitare), Jean-François Vrod (violon), Didier Petit (violoncelle), HélÚne LabarriÚre (contrebasse), Gérard Siracusa (batterie), DJ Nem (platines)[95].

Il fait une tournée française à la suite de la sortie de l'album Présence humaine. Il se produit notamment à l'Olympia, le [96].

Il remonte sur scÚne pour un spectacle en duo avec Jean-Louis Aubert pour la sortie de l'album Les Parages du vide, à la Maison de la Poésie, le .

Adaptations de son Ɠuvre

Livres audio

Théùtre

Cinéma et télévision

PoĂšmes mis en musique

D'aprĂšs MusicBrainz[97] :

Expositions

Influence et rĂ©fĂ©rences de l’Ɠuvre de Houellebecq

L'Ɠuvre de Houellebecq ou l'auteur lui-mĂȘme ont servi d'inspiration Ă  diverses Ɠuvres littĂ©raires, parodiques, musicales ou artistiques :

  • dans le roman de Pierre MĂ©rot, Arkansas, Robert Laffont, 2008 (Houellebecq y apparaĂźt comme l'un des principaux personnages, sous le nom de Kurtz) ;
  • l'album PrĂ©liminaires d'Iggy Pop est inspirĂ© de La PossibilitĂ© d'une Ăźle[101]. Les deux hommes, qui se vouent une admiration mutuelle, se sont rencontrĂ©s Ă  cette occasion dans plusieurs Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es et ont collaborĂ© pour le film Rester vivant. MĂ©thode[102] ;
  • « Les Testicules alimentaires par Michel Ouelburne », dans RentrĂ©e littĂ©raire « prĂ©sentĂ©e par Fabrice del Dingo », LattĂšs, 1999 ;
  • La Tarte et le Suppositoire par Michel Ouellebeurre/Fabrice del Dingo, Éditions de Fallois, 2011 ;
  • dans Mille Amertumes, premier roman de Philippe Lafitte, Buchet/Chastel, 2003, la trajectoire biographique du personnage principal est en grande partie inspirĂ©e de celle de Michel Houellebecq, rĂ©fĂ©rence relevĂ©e par le critique littĂ©raire Jean-Baptiste Harang dans une des premiĂšres recensions du roman[103] ;
  • dans le roman d'Eve Chambrot[104], La Bonne Distance[105] (Ă©ditions Envolume 2014), la narratrice, fan de Houellebecq, essaie dĂ©sespĂ©rĂ©ment d'entrer en contact avec lui ;
  • dans le son TempĂȘte de Nekfeu : « Mais ma plume peut clouer le bec de Houellebecq », sorti en 2015 dans son album intitulĂ© Feu.

RĂ©compenses et distinctions

Prix

DĂ©corations

Autre hommage

Voir aussi

Essais sur son Ɠuvre

L'Ɠuvre de Houellebecq a suscitĂ© de nombreuses publications : des biographies sur l'auteur, des enquĂȘtes sur l'Ă©vĂ©nement littĂ©raire, des critiques fĂ©roces et des hagiographies. Les Ă©tudes universitaires prenant pour sujet l'Ɠuvre de Houellebecq sont relativement peu nombreuses (en 2008), preuve selon Sabine van Wesemael d'un certain manque d'intĂ©rĂȘt de la critique universitaire. Les quelques travaux universitaires ont des approches trĂšs diverses : lectures gĂ©nĂ©riques, intertextuelles, comparatistes, stylistiques, thĂ©matiques, sociologiques ou philosophiques[117].

  • Fernando Arrabal, ÂĄHouellebecq!, Le Cherche midi, 2005 (ISBN 978-84-933033-0-3).
  • Olivier Bardolle, La LittĂ©rature Ă  vif (Le cas Houellebecq), L'Esprit des pĂ©ninsules, 2004 (ISBN 978-2-84636-055-5).
  • AurĂ©lien Bellanger, Houellebecq Ă©crivain romantique, LĂ©o Scheer, 2010 (ISBN 978-2-7561-0256-6). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Eve Chambrot, Duetto Michel Houellebecq, Éditions Nouvelles lectures
  • Murielle Lucie ClĂ©ment
    • Houellebecq, Sperme et sang, L'Harmattan, 2003 (ISBN 978-2-7475-3999-9).
    • Michel Houellebecq revisitĂ©, L'Harmattan, 2007 (ISBN 978-2-296-02811-1).
    • Michel Houellebecq. Sexuellement correct, Ă©d. Emelci, 2011 (ASIN B004L62DQ8).
  • Murielle Lucie ClĂ©ment (dir.) et Sabine van Wesemael (dir.)
    • Michel Houellebecq sous la loupe, coll. « Faux-titre », 2007 (ISBN 978-90-420-2302-4). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Michel Houellebecq Ă  la une, coll. « Faux-titre », Amsterdam : Rodopi, 2011 (ISBN 9789042033405).
  • Collectif : Perspectives Houellebecq, recueil de textes et documents rĂ©alisĂ© par l'Association des amis de Michel Houellebecq, 2005 (avec, en DVD le film rĂ©alisĂ© par Michel Meyer Une lecture de Plateforme, Ă©ditĂ© par AMH[118])
  • Michel David, La MĂ©lancolie de Michel Houellebecq, L'Harmattan, 2011.
  • Denis Demonpion, Houellebecq, non autorisĂ© : enquĂȘte sur un phĂ©nomĂšne, Maren Sell Éditeurs, 2005 (ISBN 978-2-35004-022-6). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Emmanuel Dion, La ComĂ©die Ă©conomique : le monde marchand selon Houellebecq, Le Retour aux sources Ă©ditions, 2011 (ISBN 978-2-35512-036-7).
  • Jean-NoĂ«l Dumont, Houellebecq - La vie absente, Éditions Manucius, 2018
  • Samuel Estier, À propos du Â« style » de Houellebecq. Retour sur une controverse (1998-2010), Lausanne, Archipel, 2015.
  • Christian Fevret, Houellebecq, entretien, Ă©dition dirigĂ©e par Christian Fevret, Ă©ditions indĂ©pendantes[119].
  • Andrea Galgano, « L'ultima riva di Michel Houellebecq », dans A. Galgano et I. Battaglini, Frontiera di Pagine II, Aracne, Roma 2017, pp. 845-858.
  • Tram-Bach Graulich, “La Carte et le Territoire” : fiche de lecture, Ă©d. Le Petit littĂ©raire, 2011 (ISBN 978-2-80621-290-0).
  • Bernard Maris, Houellebecq Ă©conomiste, Flammarion, 2014 (ISBN 2081349957).
  • Éric Naulleau, Au secours, Houellebecq revient !, Éditions Chiflet et Cie, 2005 (ISBN 978-2-7556-0039-1). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Marc-Édouard Nabe, Le Vingt-septiĂšme Livre, Le Dilettante, 2009 (ISBN 9782842631680)
  • Dominique Noguez, Houellebecq, en fait, Fayard, , 265 p. (ISBN 978-2-213-61561-5). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-François Patricola, Michel Houellebecq ou la provocation permanente, Écriture, 2005 (ISBN 978-2-909240-66-4).
  • Liza Steiner, Sade-Houellebecq, du boudoir au sex-shop, Paris, L'Harmattan, 2009 (ISBN 978-2-296-07536-8).
  • Thomas Steinfeld, Das PhĂ€nomen Houellebecq, Dumont, 2001 (ISBN 978-3-7701-5623-8).
  • Bruno Viard
    • Houellebecq au laser. La faute Ă  mai 68, Éditions Ovadia, coll. « Chemin de pensĂ©e », 2008 (ISBN 978-2-915741-33-9).
    • Les Tiroirs de Michel Houellebecq, Presses universitaires de France, 2013 (ISBN 978-2-13-062052-5).
  • Sabine van Wesemael
    • Michel Houellebecq, Rodopi, 2004 (ISBN 978-90-420-1743-6).
    • Houellebecq : le plaisir du texte, L’Harmattan, 2005 (ISBN 978-2-7475-8079-3).
  • Agathe Novak-Lechevalier, Houellebecq, l'art de la consolation, Stock, 2018.
  • Eva VoldƙichovĂĄ BerĂĄnkovĂĄ, « Lucie Ceccaldi versus Michel Houellebecq : guerre familiale des postures littĂ©raires », dans Sylviane Coyault et Zuzana MalinovskĂĄ (dir.), Histoires francophones de familles : le familier, lÂŽinquiĂ©tant et le loufoque, dĂ©partement de langue et de littĂ©rature françaises de l'Institut de philologie romane et de philologie classique de la FacultĂ© des lettres de l'universitĂ© de PreĆĄov, 2013, p. 190-203 (lire en ligne) (ISBN 978-80-555-0912-9).
  • Nicolas Dissaux, Houellebecq, un monde de solitudes, L'Herne, 2019 (ISBN 979-1-0319-0244-9)

Articles sur son Ɠuvre

Au fil des annĂ©es, des centaines d'articles de magazines et journaux, en France et Ă  l'Ă©tranger, ont prĂ©sentĂ© la sortie des nouveaux romans de Michel Houellebecq, les Ă©vĂ©nements et prix littĂ©raires auxquels il participait, ou les diffĂ©rentes polĂ©miques mĂ©diatiques entourant ses romans ou ses dĂ©clarations. Ci-dessous, quelques articles retenus pour leur analyse originale ou approfondie de l'Ɠuvre de Michel Houellebecq :

  • (en) Jack I. Abecassis, The Eclipse of Desire: L'Affaire Houellebecq, in: MLN 115(4), 2000 (801-826).
  • Michel Biron, « L’effacement du personnage contemporain : l’exemple de Michel Houellebecq », Études françaises, vol. 41, no 1,‎ , p. 27-41 (lire en ligne).
  • Jean-François Chassay, « Apocalypse scientiste et fin de l’humanitĂ© : Les particules Ă©lĂ©mentaires de Michel Houellebecq », in Écritures hors-foyer. Actes du Ve Colloque des jeunes chercheurs en sociocritique et en analyse du discours et du colloque « Écritures hors-foyer : comment penser la littĂ©rature actuelle ? ». 25 et , UniversitĂ© de MontrĂ©al, MontrĂ©al, UniversitĂ© McGill, Chaire James McGill de langue et littĂ©rature françaises, coll. « Discours social / Social Discourse », nouvelle sĂ©rie / New Series, no 7, 2002, p. 171-188.
  • Emmanuel Godo, « Michel Houellebecq et nous : frapper lĂ  oĂč ça compte », Études, , p. 93-102.
  • Kian-Harald Karimi : Nous n'Ă©tions que des machines conscientes - Von der Unausweichlichkeit des Utopischen in Romanen Michel Houellebecqs, in : Kurt Hahn u. Matthias Hausmann (Hg.), Visionen des Urbanen: (Anti-)Utopische StadtentwĂŒrfe in der französischen Wort- und Bildkunst, Heidelberg (Winter), 2012, p. 205-229.
  • Till R. Kuhnle et Saskia Wiedner (dir.), Contacts : Le dĂ©sir du canon. L’esthĂ©tique de la citation dans le roman français / francophone post-soixante-huitard. / Dossier de la revue Lendemains, 32 – 126/127 TĂŒbingen : Narr 2007, 89-172. Plusieurs articles (introduction et sommaire).
  • (en) Jonas Vesterberg, « The Sexual Political Economy of Postmodernity: An Introduction to Critical Theory in the Works of Michel Houellebecq », Chapel Hill (NC) 2003.
  • Dominique RabatĂ©, « Extension ou liquidation de la lutte ? Remarques sur le roman selon Houellebecq », dans Le Discours « nĂ©o-rĂ©actionnaire ». Transgressions conservatrices (P. Durand et S. Sindaco dir.), Paris, CNRS Éditions, 2015, p. 265-279.
  • JĂ©rĂŽme Bloch, « Soumission, un roman orientaliste », L'École des lettres, .
  • Paul Vacca, « Être houellebecquien », sur IFM-Paris, .

TĂ©moignages

  • Lucie Ceccaldi, L'Innocente, Ă©d. Scali, 2008 (ISBN 978-2350122564)
  • Juremir Machado da Silva, En Patagonie avec Michel Houellebecq, trad. Erwan Pottier, CNRS Éditions, 2011 (ISBN 978-2271072481)

Fiction sur Houellebecq

Radio

Association

« Les amis de Michel Houellebecq » est une association littéraire, aujourd'hui disparue[120]. Elle éditait Houelle, un bulletin de littérature et d'informations consacré à l'auteur.

Liens externes

Notes et références

  1. Pierre Vavasseur, « Michel Houellebecq, l’ultra-lucide », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. SĂ©bastien Broquet, « La possibilitĂ© d’une Elle »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur sebtheplayer.com, .
  3. Voldƙichová Beránková 2013, n. 4, p. 200.
  4. « A propos de l'immigration nord-africaine en France : étude médico-sociale / Janine Ceccaldi - Sudoc », sur sudoc.fr (consulté le ).
  5. Florence Noiville, « Houellebecq et le retour de la mÚre indigne », sur lemonde.fr, .
  6. Denis Demonpion, Houellebecq non autorisĂ©, enquĂȘte sur un phĂ©nomĂšne, Maren Sell, 2005. Voir Ă©galement « La mĂšre de Michel Houellebecq rĂšgle ses comptes avec son fils »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur liberation.fr, .
  7. « Acte III : «Houellebecq a tout programmé depuis le premier jour» », sur LExpress.fr, (consulté le )
  8. « La mĂšre de Michel Houellebecq rĂšgle ses comptes avec son fils »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur liberation.fr, .
  9. Michel David, La mĂ©lancolie de Michel Houellebecq, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 80.
  10. Murielle Lucie Clément, Michel Houellebecq sous la loupe, Rodopi, (lire en ligne), p. 154.
  11. « La constellation Houellebecq », sur France Culture, .
  12. « Michel Houellebecq », sur evene.lefigaro.fr (consulté le )
  13. Denis Demonpion, Houellebecq non autorisĂ© : enquĂȘte sur un phĂ©nomĂšne, 2005, page 152.
  14. « Ce sont eux les premiers qui ont cru en Houellebecq »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) sur le site de La Montagne, 9 novembre 2010.
  15. Murielle Lucie Clément, op. cit., p. 241.
  16. Libération, 2 avril 2013.
  17. « Michel Houellebecq s’est mariĂ© ce week-end », 20minutes.fr, 23 septembre 2018.
  18. « ComplĂ©ment d'enquĂȘte Michel Houellebecq : moi, moche et mĂ©chant ? » [vidĂ©o], sur France.tv (consultĂ© le ).
  19. "Des photos Ă©rotiques de Mme Houellebecq dĂ©crochĂ©es d’une expo"
  20. « Geoffroy Lejeune est-il un proche du conseiller de l’ElysĂ©e Bruno Roger-Petit ? », sur LibĂ©ration, .
  21. Daniel Fortin, « Y a-t-il encore de grands écrivains en France ? », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  22. Marianne Payot, « Ces auteurs français qui séduisent la planÚte », sur lexpress.fr, (consulté le )
  23. Tribune de GenĂšve, « Houellebecq revient avec “SĂ©rotonine” », sur tdg.ch, (consultĂ© le ).
  24. « Déterminé - Michel Houellebecq, écrivain » par Eve Charrin dans le magazine Challenges du 6 janvier 2011.
  25. Houellebecq racontera les coulisses de cet acte de reconnaissance publique, en particulier le soutien qu’il semble avoir reçu de FrĂ©dĂ©ric Beigbeder, dans une nouvelle Ă©crite en 2001, intitulĂ©e Je suis un Ă©crivain normal.
  26. Houellebeq et l'Ăšre du flou.
  27. Celui-ci viendra tĂ©moigner en faveur de Houellebecq dans le procĂšs qui lui sera intentĂ© Ă  l’occasion de ses dĂ©clarations sur l'islam.
  28. Bester Langs, « Michel Houellebecq : « PrĂ©sence humaine » ten years after », GonzaĂŻ,‎ (lire en ligne).
  29. Alain Beuve-MĂ©ry, journaliste : Michel Houellebecq, enfin !, Le Monde, 8 novembre 2010.
  30. Le roi Houellebecq sacré enfin par le Goncourt, France Soir, 8 novembre 2010.
  31. « Houellebecq : visionnaire ou pervers ? », sur nouvelobs.com.
  32. Sandrine Rabosseau, Houellebecq et le renouveau du roman expérimental.
  33. Frédéric Sayer.
  34. Entretien avec Joseph Vebret, BiblioObs, 06/09/2010, Voir la vidéo.
  35. Julia Pröll, La poésie urbaine de Michel Houellebecq : sur les pas de Charles Baudelaire ?.
  36. Simon St-Onge, De l'esthétique houellebecquienne.
  37. Walter Wagner, Le bonheur du néant : une lecture schopenhauerienne de Houellebecq, Floriane Place-Verghnes, Houellebecq / Schopenhauer : souffrance et désir gigognes.
  38. Michel Houellebecq, Plateforme (2001), Ă©d. J'ai lu, 2007 (ISBN 978-2-290-32123-2), p. 339.
  39. H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, J'ai Lu, 1999.
  40. Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte (1994), éd. J'ai lu, coll. Nouvelle génération, 2005 (ISBN 2-290-34952-6), p. 100.
  41. Bernard Maris, Houellebecq économiste, Paris, Flammarion, coll. « Champs essais », , 155 p. (ISBN 9782081375673)
  42. Les Particules élémentaires, J'ai Lu, p. 46.
  43. Les Particules élémentaires, J'ai Lu, p. 316.
  44. Extension du domaine de la lutte, J'ai Lu, p. 114.
  45. « "Il ne faut pas lire Houellebecq au premier degrĂ©", dit un spĂ©cialiste de son Ɠuvre », (consultĂ© le )
  46. Voir par exemple, Eric Naulleau, Au secours, Houellebecq revient !, Naulleau et Jean-Philippe Domecq, La Situation des esprits.
  47. Entretien avec F. Martel, p. 199 — citĂ© par Noguez, 2003 p. 100.
  48. Houellebecq, Entretien dans Nouvelle Revue Française (?).
  49. Paul Vacca, « Être houellebecquien », sur IFM-Paris, .
  50. Noguez 2003, p. 97-108.
  51. Noguez.
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