Aurélien Bellanger
Aurélien Bellanger, né le [1] à Laval, est un écrivain français et chroniqueur radio, philosophe de formation. Il reçoit le prix de Flore en 2014 pour son deuxième roman, L'Aménagement du territoire, publié aux éditions Gallimard.
Langue d’écriture | français |
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Genres |
essai, roman |
Ĺ’uvres principales
- Houellebecq Ă©crivain romantique (2010)
- La Théorie de l'information (2012)
- L'Aménagement du territoire (2014)
- Le Grand Paris (2017)
- Le Continent de la douceur (2019)
Biographie
Né à Laval, Aurélien Bellanger grandit à Barentin (banlieue de Rouen), puis dans l'Essonne. Il suit des études de philosophie[2] - [3] - [4] et, après une première expérience professionnelle en banlieue chez Virgin, travaille à la librairie L'Arbre à lettres, rue Édouard-Quénu en bas de la rue Mouffetard à Paris. Il finit par quitter son travail pour se consacrer à la littérature[3] - [5] - [6].
En 2010, il publie son premier livre aux éditions Léo Scheer, l'essai Houellebecq écrivain romantique. En 2012 paraît son premier roman, La Théorie de l'information, aux éditions Gallimard. Pour sa sortie, le livre est tiré à 10 000 exemplaires[1]. L'auteur déclare avoir voulu écrire un roman balzacien sur l'époque contemporaine. Le personnage principal, Pascal Ertanger, est en partie inspiré de la biographie de Xavier Niel, fondateur de Free. Le titre du roman est une référence à la théorie de l'information développée par Claude Shannon à partir de 1948[7].
Son deuxième roman, L'Aménagement du territoire, sort en 2014 et remporte le prix de Flore[8]. Son troisième, Le Grand Paris, est publié en 2017[9].
En , il est membre du jury du Festival international du livre d'art et du film de Perpignan[10].
Depuis fin août 2017, il tient la chronique quotidienne finale des Matins de France Culture intitulée « La conclusion d'Aurélien Bellanger[11] », dans laquelle il se livre au détour d'un commentaire très littéraire d'un fait de société. Une sélection de ces chroniques paraît en 2019 sous le titre La France. Son quatrième roman, Le Continent de la douceur, est publié la même année.
En septembre 2019, il rejoint l'émission Clique de Mouloud Achour sur Canal+, dans laquelle il anime chaque vendredi une chronique décalée sur le monde de la culture[12].
Inspirations
Honoré de Balzac et Michel Houellebecq l'ont fortement influencé lors de l'écriture de son premier roman[13]. Il prend toutefois ses distances avec le second, considérant qu'il « s'est trompé en se radicalisant » et que « maintenant, il est à droite de Zemmour », et par conséquent dans le « camp d’en face »[14].
Aurélien Bellanger affirme être un fan inconditionnel du Club des cinq d'Enid Blyton[15]. Il cite également, parmi les lectures qui l'ont marqué, Marcel Proust, Julien Gracq, Gustave Flaubert et Stendhal[16].
Au niveau musical, ses deux plus grandes inspirations sont Serge Gainsbourg et Philippe Katerine[17].
Il se définit comme un sceptique[18] et se réfère régulièrement au chercheur Freeman Dyson[19].
RĂ©ception critique
À la sortie de son premier roman La Théorie de l'information, Sylvain Bourmeau dans Libération et Élisabeth Philippe dans Les Inrockuptibles comparent l'écrivain à Michel Houellebecq[20] - [5]. Dans La Croix, Sabine Audrerie s'interroge : « S’il fallait chercher un lien, on pourrait retenir la volonté de s’inscrire dans l’héritage balzacien[7]. »
Dans L’Express, Jérôme Dupuis n'est pas élogieux, trouvant le livre ennuyeux. Il y voit un Houellebecq « sans humour, sans sexe, sans aphorisme et sans mélancolie »[21]. Quant au style littéraire d'Aurélien Bellanger, Sylvain Bourmeau le qualifie de volontairement transparent, inspiré du style de l'encyclopédie Wikipédia[20]. Le directeur du magazine Lire, Philippe Delaroche, qualifie cette écriture de « poison Wikipédia »[22].
Ziad Gebran note, après la parution du Grand Paris : « l’auteur est familier de ce type de production hybride, entre imaginaire et réalité, entre documentaire et fiction, qui force une lecture à plusieurs niveaux[23]. »
Ulysse Baratin, dans En attendant Nadeau, évoque la « manière bien reconnaissable » composée de « paradoxes, préciosité de style et aisance distanciée » d'un auteur « à thèse » qui « passe son temps à se battre avec un poète refoulé » et dont la « vraie passion » est de « faire des phrases »[24].
Ĺ’uvres
Romans
- La Théorie de l'information, Gallimard (collection Blanche), 2012 ; Gallimard (collection Folio n° 5702), 2014.
- L’Aménagement du territoire, Gallimard (collection Blanche), 2014 ; Gallimard (collection Folio n° 6049), 2016.
- Le Grand Paris, Gallimard (collection Blanche), 2017 ; Gallimard (collection Folio n° 6519), 2018.
- Le Continent de la douceur, Gallimard (collection Blanche), 2019 ; Gallimard (collection Folio n° 6904), 2021.
- Téléréalité, Gallimard (collection Blanche), 2021 ; Gallimard (collection Folio n° 7115), 2022.
- Le Vingtième siècle, Gallimard (collection Blanche), 2023.
Nouvelles
- « Retour vers le futur », dans Le Point n°2095, 8 novembre 2012.
- La Fête (avec des aquarelles de Thomas Lévy-Lasne), Éditions de la Ménagerie, 2017.
Théâtre
- Eurodance, Gallimard (hors série littérature), 2018.
Essais
- Houellebecq Ă©crivain romantique, LĂ©o Scheer, 2010.
- La France, coédition Gallimard / France Culture (hors série littérature), 2019.
Préface
- Préface de Bleak House de Charles Dickens, Gallimard (collection Folio Classique n° 6425), 2018.
- Préface d'Atala suivi de René de François-René de Chateaubriand, Gallimard (collection Folio Classique n° 7217), 2023.
Contributions
- « Webcam », dans Thomas Lévy-Lasne, Éditions Particules, 2012.
- « Blockbuster – A propos de Saint Dominique et saint François préservant le monde de la colère du Christ de Pierre Paul Rubens », dans D'après – Des romanciers au musée des Beaux-Arts de Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2016.
- « 42 kilomètres », dans Creatures of the City - SCAU architecture (photographies de Cyrille Weiner), Park Books, 2018.
- « Terminus », dans Armistice, Gallimard (collection Blanche), 2018.
- « Un truc du XXe siècle », dans Les Désirs comme désordre, Pauvert, 2020.
- « La mer à portée de main », dans Prélude au Vendée Globe - Regards d’écrivains, de marins et de chercheurs, Gallimard, 2020.
- « Les années 2000 », dans Collection Cranford : les années 2000, Silvana Editoriale, 2020.
Court-métrage
- « Pays de France » de Stefan Cornic, pour le Grand Paris des écrivains, Pavillon de l'Arsenal et Libération, 2020[25].
Prix
- 2014 : prix de Flore et prix du Zorba[26] pour L’Aménagement du territoire
- 2015 : prix Amic de l'Académie française pour L’Aménagement du territoire[27]
Filmographie
- 2011 : Vilaine Fille, mauvais garçon de Justine Triet (caméo)
- 2013 : Agit Pop de Nicolas Pariser : un pompier (caméo)
- 2013 : La Bataille de Solférino de Justine Triet : un militant UMP (caméo)
- 2016 : Victoria de Justine Triet : le voisin de table de Victoria au mariage (caméo)
- 2019 : Sibyl de Justine Triet : l'Ă©diteur
- 2022 : Le Parfum vert de Nicolas Pariser : le libraire
Notes et références
- David Caviglioli, « 3615 Xavier Niel », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
- Il commence puis abandonne une thèse intitulée « La métaphysique des individus possibles » sous la direction de Frédéric Nef à l'École des hautes études en sciences sociales ; voir : « Aurélien Bellanger », sur Institut Jean Nicod (consulté le ).
- Élisabeth Philippe, « Aurélien Bellanger, l’une des révélations de la rentrée littéraire », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
- « Ce roman n’aurait jamais vu le jour sans Wikipédia », Libération,‎ (lire en ligne).
- Élisabeth Philippe, « Aurélien Bellanger, le nouveau Houellebecq ? », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
- « La conclusion d'Aurélien Bellanger », sur franceculture.fr.
- Sabine Audrerie, « Des souris et des hommes », La Croix,‎ (lire en ligne).
- « Le prix de Flore pour Aurélien Bellanger », sur LEFIGARO, (consulté le )
- Résumé de l'éditeur et critiques de lecteurs, babelio.com.
- Site du FILAF, section 2015.
- « La Conclusion Par Aurélien Bellanger », sur franceculture.fr (consulté le ).
- « Aurélien Bellanger - Tous les articles de Clique.tv », sur Clique.tv (consulté le )
- « Aurélien Bellanger, le nouveau Houellebecq ? », sur https://www.lesinrocks.com (consulté le )
- Benoît Franquebalme, « Aurélien Bellanger : "La petite fenêtre par laquelle la gauche pourrait se réinventer est chez Walter Benjamin" », sur www.marianne.net, 2023-01-19utc15:00:00+0100 (consulté le )
- « Aurélien Bellanger, l'artisan écrivain », Marie Claire.
- « Aurélien Bellanger : entre photographie et philosophie », (consulté le )
- « Philippe Katerine et la neuvième piste de Huitième ciel : "Mort à la poésie" », sur France Culture (consulté le )
- Les Matins de France Culture, émission du 27 août 2012 ; voir en ligne.
- « Aurélien Bellanger est-il “photogénique” ? », Politis.
- Sylvain Bourmeau, « La Théorie de l’information, un puissant avatar de l'époque », Libération,‎ (lire en ligne)
- Jérôme Dupuis, « Aurélien Bellanger, ennuyeux comme un annuaire électronique », L'Express,‎ (lire en ligne)
- « Le match des critiques : que vaut le dernier livre d'Aurélien Bellanger ? » dans L'Express, 19 septembre 2012 Voir en ligne
- Ziad Gebran, « Le Grand Paris d'Aurélien Bellanger », Esprit Critique, jean-jaures.org, 3 mars 2017.
- Ulysse Baratin, « Le continent de la douceur, d'Aurélien Bellanger : l'art de faire des phrases », sur En attendant Nadeau, (consulté le )
- « Aurélien Bellanger | Le Grand Paris des écrivains | Actualité | Pavillon de l'Arsenal », sur www.pavillon-arsenal.com (consulté le )
- Vincy Thomas, « Le prix du Zorba pour Aurélien Bellanger », sur Livres Hebdo, (consulté le ).
- Voir sur le site de l'Académie française.
Voir aussi
Bibliographie
- Rémi Mathis, « Aurélien Bellanger : “Un roman, c’est une longue succession de pages au hasard” », Nonfiction,‎ (lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- « Ses contributions », sur nonfiction.fr (consulté le )
- « Ses contributions », sur Ring (consulté le )