Rachid Amirou
Rachid Amirou, né le à Mirabeau (actuellement Draâ Ben Khedda, en Algérie) et mort le à Auxerre (en France), est un sociologue français d'origine kabyle.
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(Ă 54 ans) Auxerre |
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Biographie
Maître de conférence à Montpellier puis professeur des universités à Nanterre, Paris 5, puis Perpignan[1] - [2] - [3]. Président du réseau interrégional inter-universitaire de recherche sur le tourisme (R2IT) dont il a été un des créateurs à la fin des années 1990[1]. Il s'est fait connaître par ses travaux sur le tourisme et sur les politiques du patrimoine culturel et l'imaginaire de la culture[2]. Ces écrits, s'inspirant de Winnicott, de Victor Turner, de Max Weber et de Gilbert Durand défendent la thèse que le tourisme et les pratiques récréatives, sont à rapprocher de l'espace potentiel tel que défini par Donald Winnicott[1].
Michel Houellebecq, ami de Rachid Amirou, le cite dans son livre Plateforme[4].
Annexes
Bibliographie
- Tourisme et souci de l’autre. En hommage à Georges Cazes, avec Philippe Bachimon, Jean-Michel Dewailly, Jacques Malezieux - Éditions L'Harmattan - - (ISBN 2-7475-8862-9)
- Imaginaire du tourisme culturel, Éditions PUF - - (ISBN 2-13-050389-6)
- Le tourisme local. Une culture de l'exotisme, avec Philippe Bachimon - Éditions L'Harmattan, - (ISBN 2-7384-9233-9)
- Imaginaire touristique et sociabilités du voyage - Éditions PUF - - (ISBN 2-1304-7042-4)
- « Imaginaire du voyage et du tourisme culturels », in Musée du Louvre, « Les Institutions culturelles au plus près des publics », La Documentation française, .
- « Patrimoine culturel et authenticité : phénoménologie du sujet touristique », (26 p), in J. Spindler, dir., « Le Tourisme au XXIe siècle », Paris, 2003.
- Article publié en langue roumaine « Considérations psychosociologiques sur les notions d’agressivité et de frustration comparative » in G. Ferreol, dir., La Violence, Bucarest, 2002.
- Deux siècles de tourisme en France, de Jean Sagnes, Monique Clavel-Lévêque, Rachid Amirou, Paul Gerbod, Collectif, Presses Universitaires de Perpignan, 2002.
- Extrait de Libération du samedi par Laure Noualhat, « Le développement durable peut nuire aux populations — Rachid Amirou, sociologue du tourisme et du patrimoine culturel, s’interroge sur la légitimité morale des voyages responsables » :
« (...) Je m’interroge beaucoup sur la légitimité morale de ce concept [de développement durable]. Il me semble que l’approche « durable » est une approche moraliste. Il existe un imaginaire de la durabilité, souvent exploité par les entreprises d’ailleurs : on va aller protéger des choses intéressantes. Et qu’est-ce qui est intéressant, selon nos critères ? L’authentique, par opposition au factice que nous vivons, par exemple, en Europe. On veut protéger le décor, maintenir les populations locales telles qu’elles sont. Plus c’est ancien, plus c’est authentique, pense-t-on souvent à tort. À tort, parce qu’il arrive que l’on fabrique de l’ancien et de l’authentique pour faire « comme avant ». Or, il y a une pauvreté derrière tout ça, perçue comme authentique. Une qualité humaine, relationnelle, chez des populations locales souvent démunies. Finalement, tout cela est très paradoxal: le développement durable peut être un frein durable au développement des populations et des territoires. Comme si ces populations étaient assignées à résidence identitaire. Dans notre imaginaire, elles sont censées ne pas changer. (…) »
— Rachid Amirou
Notes et références
- Philippe Bachimon et Francisco Dias, « A la mémoire de Rachid Amirou », Via Tourism review, no 1,‎ (DOI 10.4000/viatourism.1170)
- Compte rendu de lecture par Philippe Bachimon sur l'Imaginaire du tourisme culturel de Rachid Amirou.
- Instituto de Investigaciones en Turismo, « Grandes Pensadores. Rachid Amirou. », sur Sedici. Universidad Nacional de La Plata,
- Emmanuel Hecht, « Rachid Amirou, le gourou méconnu de Houellebecq », L'Express,‎ (lire en ligne)
- AFP, « Décès du sociologue Rachid Amirou », Le Figaro,‎ (lire en ligne)