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Juin 1940

Les événements concernant la Seconde Guerre mondiale sont détaillés dans l'article Juin 1940 (guerre mondiale).

Juin 1940
Nombre de jours 30
Premier jour Samedi 1er juin 1940
6e jour de la semaine 22
Dernier jour Dimanche 30 juin 1940
7e jour de la semaine 26
Calendrier
1940 • Années 1940 • XXe siècle

Mois précédent et suivant
Juin précédent et suivant

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Juin 1940 en France

En Europe occidentale, est l'aboutissement de la « drôle de guerre » et voit la défaite de l'armée française face à l'armée allemande. Les soldats français se sont livrés à une bataille terrestre, dans les airs et sur les mers. Parmi eux, des victimes en grand nombre sont à déplorer.

Évolution de l'armée : 1918-1939

Avant la Seconde Guerre mondiale, l'armée française est considérée comme une des plus puissantes du monde. Néanmoins, malgré les décisions de réarmement prises à partir du gouvernement du Front populaire au pouvoir jusqu'en 1938, et amplifiées par le gouvernement Daladier ensuite, elle ne put contenir la puissance retrouvée de l'Allemagne nazie.

Lorsque celle-ci attaqua en 1940, la dĂ©fense française s'Ă©croula avec près de 100 000 morts, victime Ă  la fois du « concept » allemand de Blitzkrieg en français : « guerre Ă©clair Â» et surtout de la pensĂ©e stratĂ©gique dĂ©fensive inspirĂ©e par Philippe PĂ©tain Ă  l'État-Major dans les annĂ©es 1930, au lieu de regrouper les chars en grandes formations mobiles. Enfin la propagande du rĂ©gime de Vichy fera grand cas plus tard de quelques tentatives de sabotage, rĂ©elles mais limitĂ©es, dans les usines d'armement, inspirĂ©es par le Parti communiste français, celui-ci obĂ©issant Ă  la politique de Moscou, depuis le Pacte germano-soviĂ©tique qui avait Ă©tĂ© signĂ© quinze jours seulement avant le dĂ©but du conflit en et qui faisait de l'Allemagne et de l'URSS des alliĂ©s dans l'attaque puis l'occupation partagĂ©e de la Pologne.

Armée de l'air (commandement et personnel)

Le commandement de l'aviation de chasse de l'Armée de l'air française était assuré par le général Bernard d'Harcourt (1885-1980).

Le personnel de la chasse comptait[1] :

  • 25 % d'officiers venus de diverses Ă©coles (Saint-Cyr, Polytechnique, École centrale, École supĂ©rieure d'aĂ©ronautique et École de l'air) ;
  • des sous-officiers dont l'âge s'Ă©chelonnait entre 21 et 30 ans (ces derniers appelĂ©s « moustachus » et « as de la voltige »). Tous sportifs, enthousiastes, au moral Ă©levĂ©.

Pour le bombardement ou la reconnaissance, le tableau était plus mitigé bien que le personnel soit hautement qualifié.

Terrains de combats

Le , 450 avions de chasse gagnèrent leurs nouveaux terrains dispersés géographiquement. La plupart n'étaient que de simples prairies plus ou moins vastes, plus ou moins bien aménagées, loin des agglomérations.

Les pilotes eurent droit au logement chez l'habitant, les mécaniciens et les soldats eurent droit à des granges et à de la paille. Tout commençait dans l'improvisation.

Effectifs en présence

Le jour de la déclaration de guerre, le tableau comparatif est éloquent[2].

France

Drapeau de la France France
Pour la France mĂ©tropolitaine, les effectifs en première ligne sont de 1 394 appareils :

  • 570 chasseurs monomoteurs (dont 542 modernes), 393 sont disponibles le . 120 autres au cours de la campagne ; 40 bimoteurs (dont 28 disponibles le ) ;
  • 400 bombardiers (210 modernes et 190 anciens) dont 235 disponibles (121 modernes et 114 anciens) parmi lesquels 184 sont « bons de guerre » donc immĂ©diatement utilisables au combat[3] ;
  • 489 avions de renseignement (dont 281 modernes) ;
  • 8 avions de transport (dont 2 modernes).

On compte aussi un petit effectif dans l'AĂ©ronavale :

  • 24 avions (deux escadrilles : Potez 631) ;
  • 24 avions (deux escadrilles : Loire-Nieuport) ;
  • trois escadrilles de bombardement Chance-Vought.

L'aéronavale a combattu sur terre, surveillant les côtes, bombardant des objectifs terrestres.

Tous ont combattu et contribué à infliger des pertes à l'ennemi.

Angleterre

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Sur un effectif global de 1 873 appareils, 560 sont engagĂ©s (416 sont stationnĂ©s en France et 144 depuis les bases anglaises) :

  • 96 avions de chasse (dont 64 modernes) ;
  • 336 avions de bombardement (relativement rĂ©cents) ;
  • 32 avions de reconnaissance stratĂ©gique (modernes) ;
  • 80 avions d'observation.
Belgique

177 appareils sont en première ligne dont :

  • 78 chasseurs monomoteurs ;
  • 59 avions de reconnaissance ;
  • 40 avions de reconnaissance-bombardement.
Pays-Bas

124 appareils en première ligne dont :

  • 63 chasseurs ;
  • 8 bombardiers ;
  • 53 avions de reconnaissance.
Allemagne

Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Au-delĂ  du mythe de la propagande allemande des 1 500 chasseurs et 3 500 bombardiers, la Luftwaffe disposait effectivement de 5 142 appareils dans toutes ses unitĂ©s de première ligne mais seules les Luftflotten 2 et 3 furent engagĂ©es soit 3 959 appareils :

  • 1 120 bombardiers ;
  • 342 Junkers Ju 87 Stuka ;
  • 42 avions d’assaut Henschel HS 123 ;
  • 1 016 chasseurs monomoteurs et 248 bimoteurs ;
  • 591 avions de reconnaissance ;
  • 401 avions de transport.

La drĂ´le de guerre

Le lundi , à l'aube, l'aviation de chasse est placée en état d'alerte générale[4].

En cinq semaines, l'avancée allemande en France entraîne la désintégration de l'armée et une gigantesque panique dans la population. Dix millions de personnes s'enfuient sur les routes avec de maigres bagages, au cours d'un épisode qu'on appellera l'« Exode ». Le gouvernement, dirigé par Philippe Pétain depuis la démission de Paul Reynaud, fait demander l'armistice, signé le . On peut alors penser que son prestige acquis lors de la défense de Verdun en 1916 permettrait des négociations plus aisées avec Hitler. Il n'en est rien et les conditions en sont très dures : occupation de plus de la moitié du pays et énormes frais prélevés pour entretenir l'armée allemande.

Cependant, les appréciations stratégiques divergent sur la création d'une zone libre au sud face à une zone nord occupée : les généraux allemands veulent une occupation complète de la France de Dunkerque à Toulon. Hitler, marqué par la Première Guerre mondiale (il y fut caporal), n'arrive pas à croire à la rapidité de sa propre conquête par des blindés qui ont outrepassé les ordres et dépassé les objectifs initiaux. Ainsi, il veut conserver un gouvernement français pour tenir les colonies françaises (Algérie, Maroc, Tunisie) qui ont une valeur stratégique fondamentale, comme cela sera confirmé par la suite. Après la guerre, Churchill, dans ses mémoires de guerre, donnera raison aux généraux allemands en déclarant que la création de la zone libre (préservant Toulon et la flotte française) avait permis de sauver Gibraltar, 1re base britannique en Méditerranée. La zone libre ne va vivre que 28 mois, jusqu'en (débarquement allié en Afrique du Nord), mais permit à la résistance française de se construire des bases au travers de toute la zone.

Offensive 10 mai au 24 juin 1940

Chronologie au jour le jour[N 1].

Du 10 au 31 mai
  • 10 mai :
    • La Wehrmacht attaque Ă  l'aube (5 h 30) et pĂ©nètre en Hollande, en Belgique et au Luxembourg. 400 Heinkel 111, Dornier 17 et Junker 88 attaquent 47 terrains du Nord de la France et dĂ©truisent ou endommagent une soixantaine d'avions de l'armĂ©e de l'air française[6] et dĂ©truisent une centaine d'avions belges. Ce sont 2 650 avions de bombardement escortĂ©s par plus de 1 300 chasseurs qui se rĂ©pandent sur l'Ă©tendue de la zone d'opĂ©rations franco-anglo-belges, attaquant mĂ©thodiquement leurs objectifs, les axes et carrefours de communications, les centres de commandement et les aĂ©rodromes militaires. « Un nombre important de Heinkel-111 et de Dornier-17 sont descendus dans les lignes françaises, d'autres dans les lignes allemandes, alors qu'ils regagnaient leurs bases[7] ». Des bombardiers belges Fairey Battle subissent de lourdes pertes en tentant de bombarder les pointes allemandes sur le canal Albert. Des Blenheim britanniques suivis de Leo 46 français suivent, mais les mouvements allemands sont seulement retardĂ©s[8].
    • Les Français et les Britanniques rĂ©agissent et les avant-gardes de la 7e armĂ©e française et du B.E.F. pĂ©nètrent en Belgique, dans le piège mis au point par les Allemands pour faciliter leur percĂ©e dans les Ardennes[9], malgrĂ© les obstacles et les sabotages qui parsèment les routes et la rĂ©sistance de chasseurs ardennais de l'armĂ©e belge qui freinent l'offensive ennemie Ă  Bodange, Martelange et Witry. Dans de dernier village, cent avions lĂ©gers allemands Fieseler Storch dĂ©posent des troupes sur les arrières des chasseurs ardennais le , mais ces aĂ©roportĂ©s sont refoulĂ©s par des chars lĂ©gers belges puis se heurtent Ă  des forces de la 5e division lĂ©gère de cavalerie française montant vers Neufchâteau oĂą elles arrĂŞtent la 1re Panzerdivision pendant une demi-journĂ©e avant que la ville soit prise Ă  15 heures[10].
    • Des Amiot 143 et des Farman 222 bombardent de nuit quelques terrains allemands.
  • 11 mai :
    • La ligne fortifiĂ©e du canal Albert est enfoncĂ©e en son point le plus sensible par la chute du fort d'Eben-Emael durement Ă©prouvĂ© la veille par la destruction de ses tourelles principales exĂ©cutĂ©es par des aĂ©roportĂ©s allemands utilisant un explosif inconnu des alliĂ©s, les charges creuses.
    • Des Leo 45 sont envoyĂ©s au nord du canal Albert sur le pont de Maastricht qui n'a pas Ă©tĂ© dĂ©fendu par les Hollandais. Les avions français sont engagĂ©s par des Messerschmitt 109 et 110 : 5 seront abattus. La Flak endommage gravement un Leo et 4 Morane. Ce qui reste de l'aviation belge va se consacrer Ă  des reconnaissances et Ă  du rĂ©glage d'artillerie.
    • De Gaulle est nommĂ© commandant par intĂ©rim de la 4e division cuirassĂ©e[11].
  • 12 mai :
    • 18 Breguet 693 du groupe 18 attaquent les colonnes dans la rĂ©gion de Sedan. MalgrĂ© la protection de 18 MS406, 8 avions d'assaut Breguet ne rentrent pas.
    • Les Leo 451 du GC no 6/G6) interviennent escortĂ©s par 12 Morane du III/2. L'action se poursuit en nocturne avec 12 Amiot 143 [G9).
    • Entre le 11 et le , la chasse comptera 665 sorties, 106 victoires, 8 pilotes tuĂ©s, 16 blessĂ©s dont un prisonnier, 9 parachutĂ©s indemnes.
  • 13 mai :
    • PercĂ©e allemande de Sedan. 18 Dewoitine 520 du I/3 abattent sans pertes 3 Henschel 126 et 1 Heinkel 111 dans le secteur de la Semois.
    • 9 Leo 451 (G6) protĂ©gĂ©s par 27 Bloch 152 (I/1, I/8) attaquent des ponts de bateaux et des colonnes de blindĂ©s dans le ravin de Givonne. La moitiĂ© sera hachĂ©e par la Flak allemande.
    • Action nocturne de 24 Amiot 143 (G9 et G10) sur les arrières.
  • 14 mai : ce qui reste des bombardiers (29) est jetĂ© dans la bataille de Bazeilles, d'une façon suicidaire, de jour. Sur 13 Amiot 143, 4 sont abattus.
  • 15 mai :
    • La reine de Hollande, qui a quittĂ© la capitale La Haye sur un bateau britannique, est emmenĂ©e en Angleterre, l'Ă®le de Walcheren, dans le delta Escaut-Rhin, oĂą elle espĂ©rait se rĂ©fugier, Ă©tant en passe d'ĂŞtre occupĂ©e par l'armĂ©e allemande qui se rabat sur la gauche de l'armĂ©e belge en pleine retraite. Celle-ci a dĂ» quitter le canal Albert pour Ă©viter d'ĂŞtre disloquĂ©e par les pointes offensives des chars allemands et pour rester en communication avec les troupes britanniques. Les Belgo-Britanniques vont prendre position dans la rĂ©gion de Louvain (qui a Ă©tĂ© durement bombardĂ©e), tout en s'appuyant sur la ligne KW oĂą les Français viennent se positionner après la percĂ©e de Sedan et le franchissement de la Meuse.
    • La chasse française s'est illustrĂ©e dans les 3 derniers jours : 854 sorties, 143 victoires, 24 pilotes tuĂ©s, 23 brièvement blessĂ©s (dont 2 prisonniers) et 21 parachutĂ©s indemnes.
    • Occupation de Bruxelles oĂą les ponts principaux ont sautĂ©.
  • 16 mai :
    • Guderian progresse vers la Somme. De Gaulle contre-attaque avec la 4e division cuirassĂ©e et ne peut stopper l'offensive ennemie sur l'Oise. Il « jette cependant une perturbation dans le flanc gauche de l'ennemi reconquiert provisoirement quelques kilomètres de terrain et ramène une centaine de prisonniers », appliquant la thĂ©orie des masses cuirassĂ©es qu'il avait dĂ©veloppĂ©e dès les annĂ©es trente et que les Allemands utilisent depuis le [11].
    • Maubeuge : 30 Morane 406 du II/6 surpris au sol par 18 Dornier 17. Bilan : 28 avions dĂ©truits. Repli du groupe sur Châteauroux pour se reconvertir sur Bloch 152.
  • 17 mai :
    • L'Oise est franchie.
    • 18 Potez 631 de l'escadrille de dĂ©fense de Paris attaquent les routes avec les armes de bord. Deux sont abattus, 4 ne rentrent pas au terrain, 4 Leo 451 sur 12 sont sacrifiĂ©s sur le mĂŞme objectif.
    • Bilan de la chasse (16 et ) : 40 victoires, 18 pilotes tuĂ©s, 11 blessĂ©s, 5 parachutĂ©s indemnes.
  • 18 mai :
    • Amère victoire du sergent-chef François Morel du I/5, sur Curtiss (10 victoires) abattu sur Fismes après avoir descendu 3 adversaires.
    • 12 Leo 451 et 8 Breguet 693 attaquent les colonnes allemandes sur Avesnes. 4 Breguet sont descendus.
  • 19 mai : les Leo 451 des GB I/12, II/12 et I/31, imprudemment regroupĂ©s Ă  Persan-Beaumont sont attaquĂ©s par 12 Heinkel 111 : 4 seront Ă©pargnĂ©s.
  • 20 mai :
    • Deux escadrilles de l'AĂ©ronavale dĂ©collent (de Berck et d'Alprech) pour faire sauter le pont d'Origny-Sainte-BenoĂ®te sur le canal de la Sambre Ă  l'Oise. Les 14 avions (11 Chance-Vought 156 et 3 Loire-Nieuport LN401/411) attaqueront sĂ©parĂ©ment. Les Messerchmidt-109 Ă©trillent les Chance-Vought (5 sont abattus)[12]. Les Loire-Nieuport, qui arrivent en retard, font sauter le pont malgrĂ© la Flak allemande. Les appareils rentrent criblĂ©s d'Ă©clats (2 appareils sur 3)[13].
  • 22 mai :
    • Ă€ 17h, 18 Dewoitine du GC II/3 abattent 11 Stuka Ă  Bapaume (rĂ©gion de Cambrai).
    • Bilan de la chasse du 17 au : 1 360 sorties, 128 avions abattus, 17 tuĂ©s, 20 blessĂ©s, 24 parachutĂ©s indemnes dont 7 prisonniers.
    • L'AB I de l'AĂ©ronavale attaque avec vigueur les chars de la 2e Panzerdivision, au sud de Boulogne.
  • 23 mai :
    • Les armĂ©es du nord sont coupĂ©es, par la ruĂ©e des panzers, du reste du dispositif Ă©tabli le long de la Seine.
    • 18 LatĂ©coère de la 5e flottille de torpillage infligent des pertes sĂ©rieuses dans la vallĂ©e de la Somme aux colonnes blindĂ©es, malgrĂ© la Flak. 4 appareils dont ceux des deux chefs d’escadrille sont descendus.
  • 24 mai :
    • 11 Curtiss du GC II/5 emmenĂ©s par le lieutenant HouzĂ© abattent 5 Messerschmitt 109 sans pertes pour eux.
    • De Gaulle prend la direction d'Abbeville pour attaquer la tĂŞte de pont au sud de la citĂ© : « La tĂŞte de pont ennemie sera rĂ©duite des trois quarts au terme de combats qui se poursuivront jusqu'au . Ces succès sont coĂ»teux en hommes et en machines, s'ils contribuent Ă  sauver l'honneur, sont incapables de modifier le cours des Ă©vĂ©nements[14]. »
  • 24 mai :
    • Retraite des troupes britanniques de Belgique dĂ©couvrant la droite de l'armĂ©e belge qui va se battre seule sur la Lys[15].
  • 26 mai :
    • OpĂ©ration Dynamo. Le corps expĂ©ditionnaire britannique commence Ă  rembarquer.
    • L'armĂ©e de l'air est repliĂ©e trop au sud et seuls les Bloch du II/8, les Potez du GRII/14 et 2 Glenn-Martin 167 du GB I/63 peuvent opĂ©rer depuis l'Angleterre.
  • 28 mai :
    • Reddition de l'armĂ©e belge de campagne, acte signĂ© par le chef d'Ă©tat-major adjoint des troupes sur le terrain. Ce n'est donc pas un armistice politique et une partie des troupes de rappelĂ©s belges en France ainsi que les aviateurs repliĂ©s et les troupes du Congo resteront prĂŞts Ă  continuer la guerre sous l'autoritĂ© du gouvernement belge nanti de tous ses pouvoirs qui quitte le pays pour gagner la France. Cependant, le roi des Belges LĂ©opold III, faisant passer sa qualitĂ© de chef de l'armĂ©e — qu'il exerce effectivement sur le terrain — avant sa fonction royale, dĂ©cide de se livrer Ă  l'ennemi avec ses soldats, invoquant qu'il ne peut paraĂ®tre abandonner ceux-ci en quittant le territoire national. Il n'exerce, dès lors, plus aucun pouvoir politique afin de ne pas se compromettre avec les nazis et devient un gĂ©nĂ©ral prisonnier solidaire de ses hommes[16].
    • Action de la chasse du 24 au : 1 331 sorties, 66 victoires, 22 tuĂ©s, 15 blessĂ©s dont 4 prisonniers, 4 parachutĂ©s indemnes.
  • 31 mai :
    • Lille tombe.
    • 57 bombardiers (G1, 2, 6 et 8) assaillent les colonnes autour d'Amines, Abbeville et Saint-Quentin. 13 avions perdus.
Du 1er au 24 juin
  • 1er et 2 juin :
    • Un bombardement allemand sur Marseille tue 32 civils et en blesse une soixantaine d'autres. Lyon est Ă©galement attaquĂ©.
  • 3 juin :
    • Fin de l'opĂ©ration Dynamo : 224 686 Britanniques et 121 445 soldats français et belges ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s vers le Royaume-Uni. La RAF assure un minimum de couverture aĂ©rienne pour cette opĂ©ration, mais abat tout de mĂŞme 140 appareils de la Luftwaffe. Les Britanniques ne perdent, dans le mĂŞme temps, que 80 avions.
    • OpĂ©ration Paula de la Luftwaffe qui bombarde les environs de Paris, les aĂ©rodromes en particulier. 254 morts et 652 blessĂ©s Ă  Paris ; les usines de Billancourt sont touchĂ©es. Les pertes allemandes et françaises s'Ă©quilibrent (30 avions perdus de part et d'autre) : ce n'est pas un franc succès pour la Luftwaffe.
  • 4 juin : Dunkerque tombe et commence la plus longue occupation par l'armĂ©e allemande de la Seconde Guerre mondiale en France - 1799 jours
  • 5 juin :
    • Remaniement ministĂ©riel : le gĂ©nĂ©ral de Gaulle est sous-secrĂ©taire d'État Ă  la DĂ©fense nationale et Ă  la Guerre. Il multiplie dès lors les navettes entre Londres et Paris pour tenter de dĂ©cider les Britanniques Ă  maintenir leur effort en France.
    • Attaque des Allemands sur la Somme. Ă€ cette occasion, la chasse française abat 40 appareils allemands pour 15 avions perdus (Werner Mölders pilotant un Messerschmitt Bf 109, est abattu par le sous-lieutenant Pomier Layrargues aux commandes d'un Dewoitine D.520 ; il est capturĂ© au sol. Son vainqueur abattra un des trois autres BF 109 qui l'attaquent et, Ă  court de munitions, au ras des toits de Beauvais, s'Ă©crasera sur une maison de la banlieue Ă  Marissel[17]
  • 6 juin :
    • Effondrement de la ligne de dĂ©fense française (« ligne Weygand ») s'appuyant sur la Somme et sur l'Aisne. La dĂ©faite française est maintenant inĂ©luctable.
  • 7 juin :
    • Les Britanniques consentent Ă  remplacer les pertes des trois escadrilles de chasse restĂ©es en France.
    • Un des quatre avions Farman quadrimoteurs, le Farman F.223 « Jules Verne » long courrier rĂ©quisitionnĂ©s et armĂ©s de l'AĂ©ronavale française, dĂ©colle Ă  15 h 30 de Bordeaux-MĂ©rignac (Gironde). Il part bombarder Berlin, pilotĂ© par le capitaine de corvette Daillière. Il y arrivera en remontant vers le Pas-de-Calais puis via le Danemark. Il parviendra Ă  son but Ă  minuit. Il larguera 8 bombes de 200 kg et 30 bombes incendiaires. Il regagnera sa base sans ĂŞtre inquiĂ©tĂ© le au matin[18].
    • Bilan de la chasse (6 et ) : 560 sorties, 65 avions abattus, 16 pilotes perdus, 10 blessĂ©s graves.
  • 8 juin :
    • Le front français est totalement disloquĂ©. DĂ©but du dĂ©bat en France : pour ou contre la poursuite de la guerre ? L’exode des civils français du nord vers le sud s'intensifie. Paris se vide en cinq jours.
    • Appel dĂ©sespĂ©rĂ© du gĂ©nĂ©ral Vuillemin pour obtenir un appui aĂ©rien des Britanniques. Transfert d'une escadrille britannique au Mans, puis arrivĂ©e en France, dans l'après-midi, de deux escadrilles supplĂ©mentaires. Les autoritĂ©s britanniques rappellent Ă  leurs alliĂ©s français que, en plus, 12 escadrilles de chasse et 8 de bombardiers opèrent au-dessus de la France et sur la Manche depuis le Royaume-Uni.
  • 9 juin :
    • La ville de Rouen est occupĂ©e.
    • 18 Curtiss H75 du 2/4 dĂ©collent d'Orconte. Le sous-lieuteunant Plubeau engage un Heinkel isolĂ© (18e victoire). Il est descendu et regagne les lignes françaises, blessĂ©. Il est l'objet de tirs français et allemands depuis le sol, pendant sa descente en parachute. Il Ă©vitera la capture.
  • 10 juin :
  • 11 juin :
    • AttaquĂ© par l'aviation allemande, le NiobĂ© coule non loin du Havre, faisant au moins 800 victimes.
  • 13 juin :
    • Paris, vidĂ©e de ses habitants, est dĂ©clarĂ©e ville ouverte. Tout combat y est interdit. Cet interdit ne concerne que Paris intra-muros, et le harcèlement des troupes allemandes se poursuit en banlieue, malgrĂ© les protestations des autoritĂ©s allemandes.
    • Dans une atmosphère faite de bruits et de dĂ©sinformations, la rumeur court Ă  Bordeaux, oĂą s'installe le Gouvernement, que Paris est aux mains des communistes. Georges Mandel, ministre de l'IntĂ©rieur, appelle le prĂ©fet de police de Paris, Langeron, restĂ© en poste dans la capitale, qui dĂ©ment la rumeur.
  • 14 juin :
    • OpĂ©ration Vado de la marine française contre les ports de GĂŞnes et de Savone en Italie.
    • Les Allemands entrent dans Paris ; la ligne de progression allemande va de Provins Ă  Rambouillet en passant par Corbeil, nettement au sud de Paris.
    • Ă€ 7 h 30 du matin, signature d'un cessez-le-feu autour de Paris, sous menace de bombardement de la capitale.
    • Retrait de tous les drapeaux français au fronton des Ă©difices, immĂ©diatement remplacĂ©s par des drapeaux Ă  croix gammĂ©e. MĂŞme les drapeaux historiques des Invalides sont saisis.
    • Après une protestation des conseillers municipaux de Paris, le drapeau gĂ©ant Ă  croix gammĂ©e qui flottait depuis le matin sous l'Arc de Triomphe est retirĂ© dans la soirĂ©e.
    • Aucune parution de journaux Ă  Paris. Pour informer les quelques Parisiens encore prĂ©sents en ville, des voitures diffusent des messages par haut-parleur. Le message commence ainsi : « Les troupes allemandes occupent Paris ».
    • Toute circulation est dĂ©sormais interdite dans Paris entre 21 heures et 5 heures du matin.
    • Paris se met Ă  l'heure de Berlin.
    • Premier dĂ©filĂ© de troupes allemandes sur l'avenue Foch. C'est un rituel qui sera dĂ©sormais quotidien afin de bien rappeler aux Parisiens qu'ils sont occupĂ©s.
    • Un monument Ă  la mĂ©moire d'Edith Cavell est dĂ©truit dans le jardin des Tuileries.
    • Suicide du neurochirurgien parisien Thierry de Martel qui prĂ©fère la mort Ă  l'occupation. Le cas n'est pas isolĂ© Ă  Paris.
    • Le gouvernement français s'installe Ă  Bordeaux.
    • Le gouvernement polonais en exil quitte Angers.
  • 15 juin :
  • 16 juin :
    • Sur ordre de Paul Reynaud, Charles de Gaulle retourne Ă  Londres pour demander encore une fois le soutien de la RAF Ă  l'armĂ©e française en dĂ©route. Il se voit proposer un traitĂ© de fusion des États français et britannique pour ne pas laisser tomber la France. Churchill s'est en effet laisser convaincre par Jean Monnet. De Gaulle rentre le soir mĂŞme Ă  Bordeaux (21 h 30) pour faire signer le traitĂ© par le prĂ©sident du Conseil mais Paul Reynaud a dĂ©missionnĂ© quelques minutes avant…
    • En France, le prĂ©sident Albert Lebrun dĂ©signe Philippe PĂ©tain comme PrĂ©sident du Conseil après la dĂ©mission de Paul Reynaud.
    • Évacuation vers l'Afrique du Nord de tous les avions français ayant le rayon d'action nĂ©cessaire Ă  ce voyage. 800 appareils militaires rejoignent l'Afrique du Nord. C'est la fin de la bataille de France pour les aviateurs. 1 250 avions allemands ont Ă©tĂ© abattus et 425 mis hors d'Ă©tat de voler. En face, la RAF enregistre la perte de 944 avions dont 67 Spitfire ; la France perd 410 avions en combat aĂ©rien et 432 par mitraillage au sol.
    • La ville de Dole est bombardĂ©e.
  • 17 juin :
    • Vers 10 h, 3 avions allemands bombardent la gare de triage de Rennes, atteignent un train de munitions et des trains de troupes et de rĂ©fugiĂ©s. Bilan : 3 000 Ă  4 000 victimes.
    • (12 h 30, heure de Paris) Le marĂ©chal Philippe PĂ©tain lance un appel Ă  « cesser le combat ». Cet appel est Ă©videmment largement relayĂ© par les Allemands. « C'est le cĹ“ur serrĂ© que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat ».
    • Le militant d'Action catholique Edmond Michelet distribue des tracts dans les boĂ®tes aux lettres de Brive-la-Gaillarde dĂ©nonçant la capitulation et appelant ainsi Ă  la RĂ©sistance Ă  travers une Ĺ“uvre de Charles PĂ©guy, L'Argent, suite.
    • Le journaliste amĂ©ricain William Shirer, prĂ©sent Ă  Paris du 17 au , livre une description de la ville Ă  son arrivĂ©e : « les rues sont dĂ©sertes ».
    • PoussĂ© par le gĂ©nĂ©ral britannique Edward Spears, de Gaulle part pour Londres. Il quitte Bordeaux-MĂ©rignac dans l'avion du gĂ©nĂ©ral Spears, en simulant un enlèvement[20]. Il est reçu Ă  Londres par Winston Churchill.
    • Le prĂ©sident polonais WĹ‚adysĹ‚aw Raczkiewicz et le commandant en chef WĹ‚adysĹ‚aw Sikorski prennent la dĂ©cision de transfĂ©rer au Royaume-Uni ce qui peut ĂŞtre sauvĂ© de l’armĂ©e polonaise en France.
    • Le RMS Lancastria est coulĂ© Ă  Saint-Nazaire par l'aviation allemande, faisant de 4 500 Ă  6 000 morts.
  • 18 juin :
    • En rĂ©plique Ă  l'appel de PĂ©tain qui appelle Ă  la fin des combats, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle lance Ă  la BBC, depuis Londres, son « appel du 18 Juin ». Il demande Ă  l'Empire français de poursuivre le combat aux cĂ´tĂ©s du Royaume-Uni et appelle tous les Français Ă  le rejoindre pour continuer la lutte. C'est l'acte fondateur de la France libre.
    • L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont occupĂ©es par l'URSS.
  • 19 juin :
  • 20 juin :
    • DĂ©but de la bataille de Menton, offensive italienne Ă  la frontière française facilement repoussĂ©e par une armĂ©e française pourtant en infĂ©rioritĂ© numĂ©rique.
    • EntrĂ©e en vigueur de l'ordonnance allemande rĂ©gissant les devoirs des Français occupĂ©s.
    • Bombardement allemand sur Bordeaux.
  • 21 juin :
  • 22 juin :
    • L'armistice franco-allemand est signĂ© dans le wagon de l'Armistice Ă  Compiègne (armistice du 22 juin 1940), dans une clairière de la forĂŞt, situĂ©e près de la commune de Rethondes, Ă  l'endroit mĂŞme oĂą avait Ă©tĂ© signĂ© l'armistice de 1918 : moyennant la destruction d’une façade du bâtiment qui l'abritait, le wagon a Ă©tĂ© ressorti pour l'occasion.
    • Interdiction des vols aĂ©riens en direction de l'Angleterre par l'autoritĂ© militaire française.
  • 23 juin :
    • Hitler visite Paris. Il arrive Ă  5 heures du matin Ă  l'aĂ©roport du Bourget ; trois heures et demie plus tard, il quitte une ville dĂ©serte, mais après avoir visitĂ© l'OpĂ©ra.

Dernières opérations

Les ailes se referment

Selon les termes d'un extrait d'un ordre du jour du général Bernard d'Harcourt, « Avant que nos ailes ne se referment… »

Les clauses de l'Armistice concernant l'aviation qui se voulaient humiliantes (général Keitel à Rethondes le [21]) ont été atténuées. Après consultation du maréchal Göring, il était spécifié « […] qu'il était renoncé à la livraison des avions militaires, si tous ceux qui étaient en possession des forces aériennes françaises étaient désarmés et mis en sécurité sous contrôle allemand[21] ». Il était également déclaré que « […] l'Allemagne n'entendait donner aux conditions d'armistice aucun caractère humiliant à l'égard d'un adversaire aussi brave. » Les avions restaient entre les mains de ses équipages, en attendant des jours meilleurs !

Les Ă©vasions

De repli en repli, les éléments de l'Armée de l'air ont atteint le Sud de la France. Les avions capables de traverser la Méditerranée sont acheminés vers l'Algérie. Le général Bernard d'Harcourt assurera « à la fin de la campagne de France, le repli en Afrique du Nord de la plus grande partie de l'aviation de combat »[22].

Au moment de la cessation des combats, il y aura évasion d'avions d'Oran[N 2] et de Casablanca[N 3] vers Gibraltar où quatre avions parviennent à se poser. D'autres partent ensuite du Sud de la France vers l'Angleterre. Ils reprennent le combat plus ou moins rapidement, après avoir été remis en service en Angleterre.

La Luftwaffe

Les volontaires de la légion Condor, durant la guerre civile espagnole (1936-1939), ont acquis une expérience des combats aériens modernes[24]. Le traité de Versailles a été contourné dès la république de Weimar. Entre autres, la collaboration germano-soviétique a permis l'instruction annuelle de 250 stagiaires pilotes. Les écoles de vol à voile ont permis à de futurs as de se former (Adophe Galland à Westerholt en Westphalie. Des accords avec l'Italie fasciste ont permis à d'autres pilotes de se former (à Grottaglie entre autres). Les jeunes pilotes formés reviennent en Allemagne s'amalgamer aux anciens pilotes de la guerre de 1914-1918.

Front de Pologne

En , au dĂ©but de la campagne de Pologne, la Luftwaffe peut aligner 2 600 avions de combat performants et amĂ©liorĂ©s grâce Ă  l’expĂ©rience acquise sur les fronts espagnols. La supĂ©rioritĂ© sur les Polonais est de l'ordre de « un contre six ». Au 3e jour, l'aviation polonaise est hors de combat.

Front de Hollande

  • 10 mai :
    • Les aviations nĂ©erlandaise et belge sont liquidĂ©es en grande partie et le reste va succomber dans des combats inĂ©gaux.
    • La Luftwaffe aligne trois armĂ©es aĂ©riennes rĂ©unissant 3 500 appareils.
    • Au matin du , un observateur survolant les Ardennes tĂ©moigne que « […] l'ensemble ne donne nulle impression d'un massif dense et touffu […] ».

La rupture

  • 12 mai :
    • Bombardement de la rĂ©gion de Charleville.
    • Von Kleist va frapper Sedan. Les Stukas de Sperrle (Luftflotte no 3) vont provoquer la rupture.

Engagement de la RAF

Fin mai, pour tenter d'écraser le corps expéditionnaire britannique en France (CEBF) qui se rembarque à Dunkerque, les pilotes allemands, dont Adolf Galland, peuvent mesurer l'efficacité des chasseurs Spitfire qui surclassent les Messerschmitt[25]. Le CEBF parviendra à quitter la France à Dunkerque dans des conditions dramatiques, mais ce ne fut pas une victoire pour l'Allemagne.

Alors, l'Angleterre va dresser sur la Tamise le dernier rempart contre le nazisme, celui d'une nation déterminée que rejoindront les évadés de France, de Belgique, des Pays-Bas et aussi ceux des Polonais du général Sikorski qui, en , avaient pu échapper à l'invasion et rallier la France en passant par la Hongrie et l'Italie. Cependant, des mouvements de résistance clandestins et des réseaux d'espionnage s'organisent sur le sol français, de même qu'en Belgique et aux Pays-Bas.

Juin 1940 en Afrique

  • Après la reddition de l'armĂ©e belge de Belgique (28 mai), les troupes du Congo belge, qui ne sont pas concernĂ©es, vont pouvoir continuer le combat aux cĂ´tĂ©s des Britanniques. Le gouvernement belge en exil nomme le ministre de Vleeshauwer administrateur colonial avec pleins pouvoirs, et le gouverneur gĂ©nĂ©ral Pierre Ryckmans, gouverneur gĂ©nĂ©ral du Congo belge, met la colonie Ă  la disposition des AlliĂ©s.

Juin 1940 en Amérique

  • Après la dĂ©faite de la France et des Pays-Bas, pour maintenir la neutralitĂ© adoptĂ©e par les ministres des Affaires Ă©trangères des États amĂ©ricain dès septembre-, les colonies europĂ©ennes du continent amĂ©ricain sont placĂ©es sous la tutelle des États amĂ©ricains pour Ă©viter qu’elles ne tombent sous contrĂ´le allemand.
  • 21 juin, Canada : introduction de la conscription, uniquement pour la dĂ©fense du territoire canadien.
  • 26 juin, Canada : le Premier ministre Mackenzie King dĂ©clare : « Le gouvernement que je dirige ne prĂ©sentera pas de mesure de conscription des Canadiens pour le service outre-mer ».

Juin 1940 en Europe

  • Royaume-Uni : les volontaires pour la dĂ©fense locale comptent 1,5 million de participants. The Times mentionne « l’Esprit de Dunkerque », sentiment de fraternisation entre les classes sociales face Ă  l’adversitĂ©.
  • Le ComitĂ© central de la RĂ©sistance intĂ©rieure tchèque formĂ© au dĂ©but l'annĂ©e entre en contact avec Londres, oĂą Edvard Beneš reprend le titre de prĂ©sident et forme un gouvernement en exil avec Jan Masaryk et Sramek.
  • Après la dĂ©faite française, Franco renonce Ă  la neutralitĂ© pour placer l’Espagne dans la non-belligĂ©rance.
  • La Roumanie aligne sa politique intĂ©rieure sur celle des puissances de l’Axe. affirmant dĂ©fendre les gisements de pĂ©trole roumains contre des attaques britanniques, l’armĂ©e allemande occupe la Roumanie, dont les olĂ©oducs sont vitaux pour l’approvisionnement du Reich.

« Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. »

— Charles de Gaulle,

Juin 1940 au Proche-Orient

Naissances

Décès

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Gilles Ragache, Juin 1940, Perrin, 2020.
  • RenĂ© Chambe, Histoire de l'aviation, Flammarion, , 556 p.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    D'Icare et DĂ©dale Ă  l'aviation spatiale.
  • « Les ailes françaises 1939-1941 : Victoires oubliĂ©es », Les Dossiers de l'Histoire, no 74,‎ .Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    De l'aviation française dans la drôle de guerre (3/9/1939 à 9/5/1940) à la bataille de France, jour par jour, unités par unités.
  • Henri Amouroux (ill. cartes Henri Jacquinet), Le 18 juin 1940, Paris, Éditions J’ai Lu, coll. « J’ai lu Leur aventure » (no A174), , 512 p., poche.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    Un véritable journal de la situation après , en détail du 17 au 6 h 25 du matin. Pétain, Reynaud, de Gaulle, Hitler et Mussolini.
  • Éric Roussel, « La campagne de France : une dĂ©bâcle sans prĂ©cĂ©dent », Historia : Dossier Les vraies raisons de la dĂ©faite de 1940,‎ , p. 6-12.
  • Alain Hohnadel et Michel Truttman, « Derniers jours sur la ligne Maginot (extrait) », Historia : Dossier Les vraies raisons de la dĂ©faite de 1940,‎ , p. 22-23.
  • August von Kageneck, « Un Allemand juge l’armĂ©e française de 1940 (entretien) », Historia : Dossier Les vraies raisons de la dĂ©faite de 1940,‎ , p. 24-25.
  • Henri de Wailly, « Abbeville mai 1940 : Comment De Gaulle perd une bataille malgrĂ© ses chars », Historia : Dossier Les vraies raisons de la dĂ©faite de 1940,‎ , p. 14-20.
  • Philippe Masson, « Les raisons d’une dĂ©faite … prĂ©visible », Historia : Dossier Les vraies raisons de la dĂ©faite de 1940,‎ , p. 26-32.

Notes et références

Notes

  1. Ce qui suit est un résumé de Les Ailes françaises[5] et des autres ouvrages cités.
  2. Évasion le de René Mouchotte sur un Caudron Goëland saboté avec trois aviateurs et deux officiers vers Gibraltar[23].
  3. Un Glenn-Martin parti de Casablanca est ensuite abattu par la DCA d'Algésiras, stupidement[23].

Références

  1. Les ailes françaises, p. 14.
  2. Chambe 1963, p. 321.
  3. Raymond Daniel, « Le bombardement dans la bataille », Icare 57,‎ printemps-été 1971, p. 58-67.
  4. Les ailes françaises, p. 13.
  5. Les ailes françaises, p. 30-34.
  6. Les ailes françaises, p. 30.
  7. Chambe 1963, p. 331.
  8. Jacques Belle, La Défaite française, un désastre évitable, Economica, Paris, 2007, p. 52-53.
  9. Roussel 1995, p. 6-7.
  10. Karl-Heinz Frieser, Le Mythe de la guerre-éclair, Éd. Belin, Paris, 2003, p. 138 à 144.
  11. Amouroux 1967, p. 427.
  12. http://francecrashes39-45.net/recits_avions/ab1-5.pdf?PHPSESSID=99a26b7d48eaa14e7d75a74da1c512b6.
  13. Chambe 1963, p. 352-353.
  14. Amouroux 1967, p. 428-429.
  15. D'après Un Règne brisé, mémoires de lord Keyes, attaché militaire britannique auprès du Haut Commandement belge, révélant que les Belges sont tenus dans l'ignorance d'une conférence des chefs britanniques et français des armées du Nord où est préparé le rembarquement, tome 1, p. 342, et que les Britanniques refusent de soutenir les Belges, tome 1, p. 343, Outrageous Fortune, Éd. Martin Secker & Warburg, Londres, 1984, trad. fr. Éd. Duculot, Paris-Gembloux, 1985.
  16. The Daily Telegraph, le roi n'a pas abandonné la partie … mais il senti qu'il ne pouvait pas abandonner l'armée et s'échapper. Sa présence en territoire occupé (au milieu de son peuple) est le symbole de la résistance des Belges, numéro du 10 mai 1941.
  17. Les ailes françaises, p. 98-99.
  18. Chambe 1963, p. 354-355.
  19. Amouroux 1967, p. 436-437.
  20. Amouroux 1967, p. 444-446.
  21. Chambe 1963, p. 358.
  22. Voir sites consacrés au général Bernard d'Harcout.
  23. Les ailes françaises, p. 151.
  24. Les ailes françaises, p. 115-118.
  25. Les ailes françaises, p. 132.
  26. Isc - Cfhm - Ihcc.

Liens externes

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