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Brive-la-Gaillarde

Brive-la-Gaillarde, couramment appelée simplement Brive, est une commune du Sud-Ouest de la France, sous-préfecture de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. C'est la ville la plus peuplée du département. Les habitants de Brive sont appelés les Brivistes[1] - [Note 1].

Brive-la-Gaillarde
Brive-la-Gaillarde
L'hôtel de ville.
Blason de Brive-la-Gaillarde
Blason
Brive-la-Gaillarde
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
(sous-préfecture)
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Brive
(siège)
Maire
Mandat
Frédéric Soulier
2020-2026
Code postal 19100
Code commune 19031
Démographie
Gentilé Briviste
Population
municipale
45 910 hab. (2020 en diminution de 2,24 % par rapport à 2014)
Densité 945 hab./km2
Population
agglomération
75 374 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 45° 09′ 30″ nord, 1° 31′ 55″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 315 m
Superficie 48,59 km2
Unité urbaine Brive-la-Gaillarde
(ville-centre)
Aire d'attraction Brive-la-Gaillarde
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Brive-la-Gaillarde-1, Brive-la-Gaillarde-2, Brive-la-Gaillarde-3 et Brive-la-Gaillarde-4
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Brive-la-Gaillarde
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Brive-la-Gaillarde
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Brive-la-Gaillarde
Liens
Site web brive.fr

    Géographie

    Cartographies interactive et OpenStreetMap
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    3. Carte topographique
    4. Carte avec les communes environnantes

    Située dans le sud-ouest du département sur la Corrèze, Brive-la-Gaillarde en est la principale ville et l'une des deux sous-préfectures ainsi que le centre de l'aire urbaine de Brive et de son unité urbaine. Un pont en bois enjambait la Corrèze, dit le pont du Buis. Au XVe siècle, un pont de pierre à 13 arches traversait les marais (guierles : îles marécageuses) plus proches de la cité — Au XVIIIe siècle le maire « perpétuel » de Brive, Joseph Dubois, grand voyer de France au château de Versailles, frère du cardinal Dubois, fit assécher les abords de la Corrèze, détruire le pont à 13 arches et reconstruire un pont à trois arches dit le pont Cardinal, légèrement plus éloigné du centre-ville mais toujours sur la voie d'entrée Paris-Brive[2].

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Chasteaux, Cosnac, Jugeals-Nazareth, Lissac-sur-Couze, Noailles, Saint-Pantaléon-de-Larche, Ussac et Malemort.

    Relief et géologie

    Le bassin de Brive est situé entre le Massif central et le Bassin aquitain (Causse corrézien). Ce bassin sédimentaire est constitué de grès, calcaires, granites et schistes qui par leur diversité enrichissent le patrimoine agricole[3].

    Hydrographie

    Brive est traversée par la Corrèze qui finit son voyage au sortir de Brive en se jetant dans la Vézère au pont autoroutier de Granges laquelle ira confluer plus loin avec la Dordogne à Limeuil. Corrèze veut dire celle qui court, en effet elle prend sa source, avec sept autres rivières, dans le plateau de Millevaches (la partie la plus haute de la Corrèze autour de 900 m), alors que Brive se trouve dans la partie la plus basse environ 110 m d'altitude.

    Le ruisseau de Planchetorte rejoint la Corrèze en rive gauche à Brive, le long de l'autoroute A20.

    Distance des plus grandes villes françaises

    Rose des vents Nantes : 420 km Lille : 699 km
    Paris : 483 km
    Limoges : 94 km
    Strasbourg : 784 km
    Dijon : 450 km
    Rose des vents
    Bordeaux : 199 km N Cl.-Ferrand : 180 km
    Lyon : 372 km
    O Brive-la-Gaillarde E
    S
    Toulouse : 200 km Marseille : 509 km
    Montpellier : 340 km

    Voies routières

    Brive-la-Gaillarde est desservie par l'A20 (reliant Vierzon à Montauban sur le grand axe Paris-Toulouse), avec 3 sorties : 49, Brive-est ; 50, Brive-centre et 51, Brive-ouest (dans le sens Paris-Toulouse), et par l'A89 (reliant Bordeaux à Lyon).

    Les routes départementales D1089, permettant de se rendre à Ussel, et D6089, permettant d'aller à Périgueux, desservent Brive. Elles représentent l'ancienne route nationale 89, déclassée en 2005. Un contournement nord, en partie en 2×2 voies, a été aménagé, entre la sortie 49 de l'A20 et l'est de l'agglomération.

    Avion

    L'aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne, qui a pris la relève de celui de Brive-Laroche (code AITA : BVE), est opérationnel depuis juin 2010. Il permet de desservir Paris-Orly, Londres Stansted, Aéroport de Porto-Francisco Sá-Carneiro et Ajaccio. De nombreux vols charters (vols vacances) sont également opérés chaque année (Andalousie, Crête, Italie, Monténégro, Malte…). L’objectif de l’aéroport est de passer à 100 000 passagers en 2022.

    Vue panoramique de Brive-la-Gaillarde depuis la gare.
    Train

    La gare de Brive-la-Gaillarde assure des liaisons :

    La gare de Brive est la plus importante du département et la deuxième du Limousin derrière celle de Limoges.

    Le projet très controversé de LGV Poitiers - Limoges, définitivement abandonné en 2017, devait mettre théoriquement Brive à moins de 3 h de Paris-Montparnasse.

    Bus

    Le réseau de transport en commun Libéo fonctionne toute l'année. Il est géré et exploité par la société Transdev Brive (faisant partie du groupe Transdev). Il comporte plusieurs lignes urbaines desservant Brive, Saint Pantaléon de Larche et Ussac (ligne 7) :

    • 11 lignes en semaine ;
    • 1 navette gratuite de la Communauté d'agglomération pour relier L'espace des Trois Provinces / Cinéma au centre-ville.

    Réseau cyclable

    Brive-la-Gaillarde possède un réseau cyclable en extension, comprenant quelques pistes cyclables séparées de la route, la majeure partie du réseau restant des bandes cyclables sur voirie (dans le sens et en contresens de la circulation). Une assez grande partie de la ville a adopté la zone limitée à 30 km/h, garantissant une circulation cycliste à double sens même dans les rues à sens unique. Une Voie verte, dont le dernier tronçon en ville a été achevé en 2020, permet de traverser l’agglomération selon un axe est-ouest. Cette Voie verte relie ainsi Gare d’Aubazine (à l’est) à Saint Pantaléon de Larche (à l’ouest).

    La commune de Brive s’est engagée à suivre un plan vélo établi en 2019, et la mairie est régulièrement en relation avec l’association Brive Ville Cyclable.

    Données climatiques et températures

    La ville de Brive-la-Gaillarde est soumise à un climat de type Cfb (tempéré maritime tiède) selon la classification de Köppen-Geiger. Les étés sont chauds et les hivers assez doux, malgré des gelées (voire fortes gelées) matinales fréquentes, avec en moyenne 15 jours par an de température minimale inférieure à −5 °C. La pluviométrie est importante toute l'année, les précipitations annuelles moyennes s'élevant à environ 900 mm. Malgré cela, la ville bénéficie d'un fort ensoleillement. Les épisodes neigeux sont relativement rares ; le dernier épisode important date de 2006, avec plus de 30 cm relevés en ville. Ont été relevés 40,8 °C à l'ombre en , puis 41,4 °C en et 42,1 °C le [4].

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1987 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[5]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records BRIVE (19) - alt : 115 m 45° 08′ 48″ N, 1° 28′ 24″ E
    Statistiques établies sur la période 1987-2010 - Records établis sur la période du 01-09-1987 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,9 0,8 2,9 5,3 9,1 12,1 14 13,8 10,3 8,2 3,8 1,2 6,9
    Température moyenne (°C) 5,3 6,2 9,1 11,3 15,6 18,7 20,7 20,7 16,9 13,7 8,3 5,5 12,7
    Température maximale moyenne (°C) 9,7 11,6 15,2 17,4 22,1 25,3 27,4 27,5 23,5 19,1 12,8 9,8 18,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −11,8
    13.01.03
    −16,4
    06.02.12
    −12,6
    01.03.05
    −5,4
    04.04.1996
    −1,7
    06.05.02
    2,1
    01.06.06
    5,2
    17.07.00
    3,6
    29.08.1998
    0,6
    14.09.1996
    −5,6
    31.10.1997
    −10,2
    22.11.1998
    −13,4
    24.12.01
    −16,4
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,8
    05.01.1999
    25
    27.02.19
    27,1
    30.03.21
    30
    17.04.13
    32,9
    30.05.01
    39,6
    22.06.03
    42,1
    23.07.19
    40,8
    07.08.20
    37,5
    12.09.22
    30,9
    02.10.11
    25,6
    07.11.15
    19,3
    08.12.10
    42,1
    2019
    Ensoleillement (h) 91,1 113,3 169,6 177,5 215,1 241,1 256,3 241,3 200,3 137,4 85,2 79,5 2 007,6
    Précipitations (mm) 69,9 61,3 63,3 92,3 86,9 76,6 69 71,1 80,1 86,8 85 72,1 914,4
    Source : « Fiche 19031008 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Brive-la-Gaillarde est une commune urbaine[Note 2] - [6]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7] - [8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brive-la-Gaillarde, une agglomération inter-départementale regroupant 12 communes[9] et 75 956 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10] - [11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12] - [13].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (45,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (39,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,8 %), forêts (26 %), prairies (17,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Quartiers

    La commune est découpée en 16 quartiers (de Q1 à Q16). On distingue souvent 5 secteurs :

    • Rocher Coupé, Breuil, Malecroix : au sud de la ville, secteur résidentiel peu peuplé et comprenant de nombreux espaces verts ;
    • Centre-ville, Champanatier, Pont Cardinal : au cœur historique de la ville, secteur assez peuplé et prisé, bien végétalisé avec de nombreux parcs publics et privés ;
    • Chapélies, Garenne Verte, Lacan, Migoule : au nord de la ville, assez densément peuplé. On y retrouve le centre hospitalier ;
    • Pont de la Bouvie, Gaubre, Estavel, Tujac : très peuplé, dans la partie ouest de la ville, secteur composé de pavillons résidentiels comme de logements sociaux. Quartier prioritaire, Tujac rassemble près de 3 000 habitants[15]. On y retrouve la gare SNCF, le parc des Perrières et l’IUT ;
    • Bouquet : au sud ouest de la ville, quartier calme et verdoyant.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Brive-la-Gaillarde est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

    Risques naturels

    La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[18]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2001, 2010, 2016 et 2018[20] - [16]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze et affluents du bassin de Brive-la-Gaillarde », approuvé le [21].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Brive-la-Gaillarde.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 54,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 13 046 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 8 215 sont en en aléa moyen ou fort, soit 63 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1995 et 1999[16].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

    La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 4] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Brive-la-Gaillarde est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Le nom Brive est attesté sous la forme Briva Curretia au IVe siècle, dès le VIe siècle sous la forme latinisée Brivæ[29].

    Étymologie

    Il est issu du terme briva (autrement noté brīuā) et signifie « pont » en langue gauloise[30]. En effet, la voie romaine Lyon-Bordeaux franchissait ici la Corrèze (Curretia).

    Hormis les nombreux toponymes, le terme est attesté sous une forme dérivée dans l'inscription gauloise de Naintré : briuatiom « habitant [près] du pont » et sous une forme altérée dans le glossaire de Vienne brio et traduit ponte en latin[31]. Il existe de nombreux Brive et Brives Ce lien renvoie vers une page d'homonymie en France, ainsi que Brèves. On note également de nombreux composés, dont les plus connus sont Samarobriva « pont sur la Somme », ancien nom d'Amiens et Briva Isaræ (IVe siècle) ancien nom de Pontoise.

    Le nom de la ville en occitan est Briva la Galharda. Brive est dite « gaillarde » parce que fortifiée (Galia désignant la force en gaulois) et ce, au moins depuis le XIVe siècle.

    Gentilé

    Autrefois les Brivistes étaient appelés Brivois. Les Brivistes étaient alors ces Brivois qui « montaient » à la capitale ou plus communément les Brivois établis hors de Brive. Petit à petit la dénomination « briviste » a pris le dessus pour devenir officielle. Les Brivistes sont surnommés par un sobriquet, les Coujous, mot occitan désignant une citrouille, dénomination taquine. Ce surnom est un peu tombé en désuétude. Il aurait deux origines possibles : le clocher de la première collégiale romane aurait été couvert d'un bulbe (à la façon des églises orthodoxes) en tuiles rouges, lui donnant l'apparence d'une citrouille. La deuxième origine proposée est que les habitants de la ville auraient jeté des citrouilles du haut des remparts pour se défendre d'une attaque. L'hôtel de ville de Paris est surnommé par les Brivistes « l'ambassade de Brive » car à l'époque où Jacques Chirac était maire de Paris, beaucoup de Brivistes travaillaient à la mairie.

    Histoire

    Préhistoire

    La vallée de Planchetorte, un site inscrit au sud de Brive, est un haut-lieu de la Préhistoire comparable au site des Eyzies ; aucune autre région triasique n'offre une concentration d'habitats préhistoriques aussi importante. Elle comprend entre autres la grotte de Font-Robert et la grotte de Font-Yves[32] qui ont chacune donné leurs noms à deux types de pointe[33].

    D'autres grottes y ont été découvertes seulement récemment, comme la grotte Bouyssonie en 2005[34].

    La grotte de Bassaler est l'un des 23 sites à burins du Raysse connus en 2011, dont 5 se trouvent dans la vallée ou alentours proches : le Raysse, les Morts, Pré-Aubert et Bouyssonie[35].

    La grotte de Chanlat, découverte en 1924 par l'abbé Bardon[36] a livré deux couches d'Aurignacien[37] et des pierres gravées aurignaciennes types : ours gravé sur une face et mammouth sur l'autre, et « une plaquette de schiste présentant les traces de la silhouette d'un ours ou d'un rhinocéros »[38].

    Noter aussi, dans la vallée de la Courolle au sud-ouest de Brive, la grotte du Bos del Ser et la grotte Dufour[37] - [39] - [40].

    Antiquité

    Brive fut d'abord un point de franchissement de la Corrèze, comme l'atteste son toponyme gaulois Briva (ou Briua) « pont ». Le pont primitif fut ensuite remplacé par un pont romain (pont du Bouy) conçu pour un itinéraire allant de Lugdunum (Lyon) à Burdigala (Bordeaux) par la vallée de la Corrèze. Cet itinéraire croisait un axe nord-sud qui reliait Limonum (Poitiers) à Divona Cadurcorum (Cahors). Une modeste bourgade, un vicus émergea, attestée par les vestiges d'ateliers de potiers très actifs.

    Haut Moyen Âge

    La localité fut christianisée au Ve siècle par Martin de Brive, dit Martin l'Espagnol, martyrisé en 407, sur la tombe duquel Rorice Ier, évêque de Limoges, construisit une basilique à la fin du Ve siècle. Au VIe siècle, elle fut le théâtre d'une révolte des notables d'Aquitaine qui, refusant de tomber sous la coupe du roi d'Austrasie Childebert II aidé par son oncle Gontran, roi de Bourgogne, se réunirent à Brive et portèrent sur le pavois Gondovald, un bâtard de Clotaire, lui-même fils de Clovis, en 584. Mais ce « roi de Brive » fut assassiné en 585 à Saint-Bertrand-de-Comminges. La basilique fut incendiée en 584 par l'armée de Gontran Boson et le Limousin, rattaché à l'Austrasie. Saint Ferréol, évêque de Limoges, fit reconstruire la basilique et s'appuya sur une communauté de chanoines pour la diffusion de l'Évangile. Vers l'an mil, Brive était devenue un bourg canonial avec la collégiale Saint-Martin et doté de plusieurs lieux de culte : église Saint-Pierre, église Saint-Sernin, etc.

    Moyen Âge central

    Au XIe siècle, Brive, située à la jonction des vicomtés de Limoges, de Comborn et de Turenne, avait pour seigneur l'évêque de Limoges. Les barons de Malemort possédaient des droits justiciers à Brive. Les chanoines de la collégiale Saint-Martin adoptèrent la règle de saint Augustin au XIe siècle et reconstruisirent la collégiale Saint-Martin. Un de ses prieurs, Hélie de Malemort, fut archevêque de Bordeaux entre 1188 et 1207. La ville qui s'étendait sur trois hectares, était protégée par une enceinte percée de quatre portes. À partir du XIIe siècle, se développèrent des faubourgs hors des murs, de part et d'autre des voies d'accès. Mais la ville ne comportait pas de château car sa protection était assurée par les seigneurs de Malemort et les vicomtes de Turenne. En 1183 ; la ville résiste à un siège mené par des bandes mercenaires payées par le vicomte de Limoges et le vicomte de Turenne.

    Cette protection et la complexité du partage des droits seigneuriaux se sont avérés pesantes ; les bourgeois, entraînés par la vague d'émancipation urbaine générale, obtinrent le consulat, que Louis VIII confirma en 1225. Vers 1226, les cordeliers s'installent à Brive après Limoges, en 1223. Leur implantation a été aidée par les vicomtes de Turenne qui s'y font enterrer depuis 1275. Ils sont suivis par les dominicains qui s'établissent à Brive en 1261. Leur couvent est construit à partir de 1265, et l'église est terminée en 1275. Leur installation a été aidée par les barons de Malemort. En 1341, pour respecter l'ordre du roi, les quatre consuls de Brive entreprirent la construction d'une grande enceinte qui quintupla l'espace enclos ; l'ampleur des travaux valut à la cité le surnom de « gaillarde ».

    Par le traité de Brétigny du 8 mai 1360, Brive, qui appartient à l'Aquitaine, devint anglaise et le demeura jusqu'à la rupture du traité et la reprise de la guerre, neuf ans après. Pour payer la solde de ses troupes, le roi Édouard III imposa au Limousin un fouage de un franc par feu pendant cinq ans. Seigneurs et bourgeois envoyèrent une députation auprès du roi Charles V, qui accepta les hommages. En mai 1369, le roi de France envoya une armée en Limousin commandée par son oncle Jean de Berry. La cité de Limoges ouvrit ses portes. L'armée anglaise commandée par Robert Knott dans le Nord de la France obligea Jean de Berry à quitter le Limousin. Le Prince Noir décida de reprendre Limoges. Il le fit en massacrant 3 000 hommes, femmes et enfants. Quand, en 1374, une armée française commandée par le duc d'Anjou se présenta devant Brive, le souvenir de ce massacre entraîna la ville à ne pas accepter de lui accorder de secours en prétextant qu'elle était sujette du roi d'Angleterre. Peu de temps après une armée anglaise de 8 000 hommes commandée par Jean de Gand, duc de Lancastre, se présenta devant Brive. Sur le conseil du consul Baudran, la ville lui ouvrit ses portes le .

    Bas Moyen Âge

    Le 22 juillet 1374, c'est une armée française commandée par Louis d'Anjou avec le duc de Bourbon qui se présenta devant les murs de Brive. La ville qui avait refusé d'ouvrir ses portes fut attaquée et prise. Brive fut privée de son consulat et de tous ses privilèges et immunités[41]. Charles V finit par lui accorder sa grâce, et la ville resta désormais fidèle à la couronne. En 1463, Louis XI fut accueilli dans la liesse. Au XIVe siècle, la ville est entourée d’une enceinte hérissée de tours. On entre alors en ville d’un côté par une porte, de l’autre par un pont. Le pont fournit le nom de « Brive » (briva — autrement noté brīuā — et signifie « pont » en langue gauloise) et l'aspect fortifié avec enceinte hérissée de tours celui de « Gaillarde » (Galia désignant la force en latin).

    Guerres de religion

    Au XVIe siècle la ville de Brive est une co-seigneurie des barons de Malemort, vassaux des évêques de Limoges, et des vicomtes de Turenne. Les barons de Malemort possèdent une partie de Brive depuis le XIIe siècle. En 1581, Jean de Saint-Chamans-Longueval, veuf d'Anne de Malemort, vend la baronnie de Malemort pour 60 000 livres à François de Noailles, tuteur de son neveu Henri de Noailles. Les Noailles sont des vassaux des vicomtes de Turenne et vont chercher à sortir de cette dépendance en se rapprochant du roi et en achetant plusieurs seigneuries autour de Brive. Le vicomte de Turenne est alors Henrier de La Tour d'Auvergne. Il s'est enfui de la cour en 1573, en même temps que le duc d'Alençon et les malcontents. Ayant gagné sa vicomté, il la trouve tenue par des bourgeois protestants. Il se convertit au protestantisme en 1575. Cependant, bien que second d'Henri de Navarre depuis 1576 avec Condé, il ne participe pas à la prise de Brive par Geoffroy de Vivans en septembre 1577. Le couvent des Cordeliers est alors incendié[42]. Les dominicains quittent leur couvent qui se trouvait en dehors de la ville après son démantèlement et s'installent près de la chapelle Saint-Libéral. La ville est menacée en 1585. Les pierres du couvent des Cordeliers servent pour renforcer les remparts. Brive est au contact de la vicomté de Turenne tenue par les protestants et avec les terres tenues par les Noailles, catholiques.

    En 1587, Edme de Hautefort[43], gouverneur du Limousin, ligueur ami des Guise, et le consul de Brive Jean Maillard combattent les protestants occupant les bourgs proches de Brive. À la fin de l'année 1587, le pays autour de Brive est infecté par la peste. Le , Edme de Hautefort fait prêter un serment de fidélité à la Sainte Ligue par les habitants de Brive. Brive apprend le l'assassinat du roi Henri III. Brive se débarrasse d'Edme de Hautefort et reçoit Gilbert III de Lévis, comte de La Voulte, comte puis duc de Ventadour, gouverneur du Limousin en 1571 avant d'être nommé en 1578 gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais (son fils Anne de Lévis a été nommé gouverneur du haut et bas Limousin après la mort de son père, en 1591). Une conférence est organisée pour le repos public dans le Bas-Limousin. En 1590, Brive reçoit Henri de La Tour d'Auvergne. Le , des ligueurs attaquent trois portes de la ville mais ils sont repoussés. Ce sera le dernier épisode des guerres de Religion à Brive[44]. La ville est restée catholique au sein d'une région acquise à la Réforme. La cité est récompensée de sa fidélité au roi en obtenant en 1551 le siège d'un présidial.

    XVIIe et XVIIIe siècles

    Plan de l'Atlas des routes levé à la demande de Daniel-Charles Trudaine, vers 1760.
    Sur ce plan, le nord est à gauche.

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville connut une grande prospérité, à laquelle contribua le Briviste Guillaume Dubois, précepteur de Philippe d'Orléans, puis Premier ministre. Son frère Joseph, maire perpétuel de Brive, devenu directeur général des ponts et chaussées de France entre 1723 et 1736, fit construire le pont Neuf (l'actuel pont Cardinal) et de nouveaux hôtels particuliers, aménagea des boulevards et les faubourgs, assainit les marécages de la Guierle, détruisit les remparts. Son fils restaura la collégiale.

    Après les guerres de Religion, les dominicains reconstruisent leur église avec les pierres de l'église Saint-Barthélemy-du-Buys qui leur ont été données par le prieur du Buys, Jean de Fieux. Au XVIIIe siècle, il n'y a plus que 3 ou 4 religieux dans le couvent. En 1607, les ursulines sont installées à Brive par Antoine de Lestang (1541-1617), second président du parlement de Toulouse puis conseiller d'État en 1600. Les ursulines vont assurer l'éducation de nombreux élèves.

    En 1613, l'évêque de Limoges Raymond de La Marthonie (1618-1627) pose la première pierre de l'église des Récollets. La famille de Noailles devient le patron du couvent. Charles de Noailles, évêque de Saint-Flour, et son frère François, duc de Noailles, traitent avec Germain Chauveron, gardien des récollets. Ils obtiennent le droit de mettre leur tombeau dans le chœur ou la nef. Antoine de Fieux, syndic des récollets, reconnaît en 1704 que les Noailles sont les patrons et les fondateurs du couvent. En 1724, ils obtiennent un terrain qui longe le rempart.

    La générosité d'Antoine de Lestang est à l'origine de la fondation du collège des Doctrinaires, tenu par les prêtres de la doctrine chrétienne, qui fonctionna de 1619 à 1790. Les bâtiments du collège ont été construits entre 1659 et 1671. L'aile gauche est agrandie en 1674 après l'achat d'une maison. Le collège a été une pépinière d'hommes illustres, comme le cardinal Dubois, le jurisconsulte Jean-Baptiste Treilhard ou le médecin Georges Cabanis. Il est devenu un collège de garçons de 1803 à 1887, puis de filles de 1888 à 1947. L'ancien collège des Doctrinaires est transformé en hôtel de ville de Brive en 1974.

    Le couvent des Cordeliers est reconstruit au milieu du XVIIe siècle. En 1674, l'hospice Dubois, ou hospice général, est construit à la sortie sud de la ville, près de la porte des Frères. Néanmoins, malgré cet essor, la ville, très peu industrialisée, ne comptait à la veille de la Révolution qu'une seule fabrique de tissu, la manufacture Le Clère, qui occupait quelque deux cents ouvriers.

    XIXe siècle

    La Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France a obtenu en 1853 la réalisation des lignes de chemin de fer traversant le Massif central, et en particulier la liaison entre Lyon et Bordeaux. Le Grand Central doit construire la ligne reliant Périgueux et le Lot, à Capdenac. Le marché de construction de la ligne est passé le avec l'entreprise des frères Hunebelle. Le tronçon de 72 km entre Périgueux et Brive est inauguré le . Entretemps, par le traité du 11 avril 1857, cette partie du réseau du Grand Central est devenue une ligne de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Le tronçon de 97 km entre Brive et Capdenac est inauguré le 10 novembre 1862[45]. Brive est alors en relation avec Paris depuis l'ouverture de la ligne Limoges-Périgueux le , et avec Toulouse avec l'inauguration de la ligne Montauban-Capdenac, le .

    Modeste chef-lieu d'arrondissement au début du XIXe siècle, Brive se développa à partir de 1860, grâce à l'arrivée du chemin de fer. Son site, préféré à celui de Tulle pour des raisons topographiques et économiques, devint le centre ferroviaire d'une étoile à six branches. Le train arriva à point nommé, après le phylloxera qui avait détruit le vignoble régional. Il entraîna la spécialisation du bassin de Brive dans la production légumière et fruitière. Cet essor agricole induisit la création d'autres établissements : conserveries, confitureries, fabriques de liqueurs et, pour le conditionnement, vanneries, papeteries et fabriques de bois. Après l'arrivée du chemin de fer, la municipalité de Brive commence à être prise d'une activité urbanistique pour améliorer la circulation à l'intérieur de la ville en ouvrant de larges routes droites en détruisant les vieilleries sous le prétexte de salubrité publique et d'hygiénisme[46].

    XXe siècle

    Depuis 1907, Brive abrite le 126e régiment d’infanterie dit le régiment des « bisons ». Capitale régionale de la Résistance en tant que siège des principaux mouvements (Armée secrète et Mouvements unis de la Résistance) et réseaux (S.R. Alliance, Special Operations Executive…), Brive-la-Gaillarde est la première ville de la France occupée à se libérer par ses propres moyens le 15 . Elle recevra à ce titre la croix de guerre 1939-1945. C'est à Brive également que dès le , Edmond Michelet distribue un tract appelant à la résistance contre l'envahisseur nazi. Signe d'une influence communiste importante dans la région, l'actuelle avenue de Paris, artère principale remontant du pont Cardinal jusqu'au bas de la rue Toulzac, dans le prolongement de la collégiale Saint-Martin, a un temps porté le nom d'avenue du Maréchal Staline. Le parti communiste se réorganise, dès juillet-août 1940. Germain Auboiroux, Gaby Lhomond-Goudoux et Robert Delord impulsent sa reconstitution. Dès 1941, Roger Lescure, arrive avec sa famille au Verdanson à Brive. Il va prendre des responsabilités à la demande de Germain Auboiroux et Paul Peyraud. Son hôtel-restaurant devient une base de la clandestinité. C’est la diffusion décisive de la presse clandestine, le travail unitaire fructueux avec Combat (journal) en 1942 sous l’impulsion de Maurice Bourdelle, des frères Henri et Édouard Valéry et d’autres résistants qui débouche, le 11 novembre, sur la manifestation considérable face à l’arrivée des troupes allemandes[47].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de Brive-la-Gaillarde sont les suivantes :

    Récapitulatif de résultats électoraux récents

    Scrutin 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
    Municipales 2014 UMP 46,00 PS 33,97 DVD 12,24 EELV 7,77 UMP 58,80 PS 41,19 Pas de 3e
    Européennes 2014[48] UMP 25,57 PS 21,53 FN 19,58 UDI 8,68 Tour unique
    Régionales 2015[49] LR 32,67 PS 28,42 FN 20,48 FG 5,33 PS 41,76 LR 40,26 FN 17,98
    Présidentielle 2017[50] EM 28,63 LR 20,02 LFI 19,22 FN 16,35 EM 73,72 FN 26,28 Pas de 3e
    Législatives 2017[51] LREM 29,87 LR 20,50 PS 15,45 LFI 10,47 LR 52,19 LREM 47,81 Pas de 3e
    Européennes 2019[52] LREM 23,45 RN 19,83 EELV 11,87 LR 10,98 Tour unique
    Municipales 2020[53] LR 60,44 PS 20,69 DVG 9,79 EELV 9,07 Liste élue au premier tour

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 40 000 et 49 999 habitants au recensement de 2014, quarante-trois conseillers municipaux ont été élus en 2014.

    Liste des maires

    Frédéric Soulier (LR) est le maire de Brive-la-Gaillarde depuis 2014, il est réélu le 26 mai 2020 par le conseil municipal[54]. Il succède à Philippe Nauche (PS).

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[55].

    Découpage administratif

    De 1790 à 1951, la commune était intégralement incluse dans le canton de Brive, devenu canton de Brive-la-Gaillarde.

    De 1951 à 1982, la commune a été scindée entre le canton de Brive-la-Gaillarde-Nord et le canton de Brive-la-Gaillarde-Sud.

    De 1982 à 2015, Brive-la-Gaillarde est chef-lieu de cinq cantons[56] qui divisent son territoire communal :

    À la suite du redécoupage cantonal de 2014 en France, ces cinq cantons disparaissent en 2015 et la ville est divisée en quatre nouveaux cantons :

    Instances judiciaires et administratives

    Sous-préfecture de Brive-la-Gaillarde.
    Palais de justice.

    Sous-préfecture

    La sous-préfecture de Brive-la-Gaillarde est située boulevard Jules-Ferry[57].

    Justice

    • Tribunal de Grande Instance, au Palais de justice, boulevard du Maréchal-Lyautey ;
    • Tribunal d'Instance, 6, rue Saint-Bernard ;
    • Conseil des prud'hommes de Brive-la-Gaillarde, 6, rue Saint-Bernard.

    Jumelages

    Au 2 mars 2022, Brive-la-Gaillarde est jumelée avec[58] - [59] :

    Par ailleurs, depuis 1998, la commune a signé plusieurs contrats de partenariat avec la commune de Sikasso au Mali[58].

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[60].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[61] - [Note 5].

    En 2020, la commune comptait 45 910 habitants[Note 6], en diminution de 2,24 % par rapport à 2014 (Corrèze : −0,89 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5 8475 7627 6086 8018 0318 8438 3508 3828 889
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9 3849 85410 38910 76511 92014 18215 70716 80318 111
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    19 49620 63621 48621 71124 04926 71829 07433 50136 088
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    40 17546 56151 82851 51149 76549 14150 00948 26747 004
    2020 - - - - - - - -
    45 910--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[62] puis Insee à partir de 2006[63].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Établissements publics
    • collège Jean-Lurçat ;
    • collège Jean-Moulin ;
    • collège d'Arsonval ;
    • collège Georges-Cabanis ;
    • collège Maurice-Rollinat ;
    • SEGPA (section enseignement général professionnel adapté).
    Établissements privés
    Établissements publics
    Établissements privés
    • lycée Bossuet ;
    • lycée technique Bahuet.
    Enseignement supérieur

    L'université de Limoges dispose d'un campus à Brive-la-Gaillarde[69] :

    • IUT génie électrique et informatique industrielle ;
    • IUT gestion des entreprises et des administrations ;
    • faculté des sciences et techniques des activités physiques et sportives STAPS : département sciences du sport ;
    • Centre juridique de Brive de l'université de Limoges : capacité et licence de droit[70] ;
    • école de gestion et de commerce de la Chambre de commerce[71] ;
    • Institut briviste supérieur d'administration et de commerce (IBSAC) pour les formations niveau BTS[72] ;
    • XLIM institut de recherche de l'université de Limoges au pôle universitaire[73] ;
    • école de soins infirmiers[74] ;
    • formations post-bac dans les lycées Georges-Cabanis, Danton et Marguerite-Bahuet.

    Conservatoires

    École nationale de musique et de danse.
    • Conservatoire de Brive-la-Gaillarde[75] : conservatoire municipal de musique, danse et théâtre ;
    • Centre municipal d'arts plastiques[76] : centre pour l'apprentissage, la découverte et la pratique du graphisme, du modelage. Le centre possède une section particulière pour préparer le concours d'entrée des écoles nationales d'enseignement artistique.

    Médiathèque

    Médiathèque.

    La ville de Brive-la-Gaillarde a créé une médiathèque dans l'ancien hôtel de ville, place Charles-de-Gaulle, et développé un réseau de lecture publique[77].

    Archives

    Le service des archives conserve les documents concernant l'histoire de Brive et son bassin de 1207 à nos jours. Installé depuis 2006 dans l'ancien logis des clarisses, le service accueille scolaires et grand public dans la découverte du patrimoine de Brive.

    Manifestations et festivités

    • la Foire du livre, est l'une des manifestations culturelles les plus importantes de l'année, le second évènement littéraire français après le Salon du livre de Paris selon la mairie[78]. La Foire est l'occasion de la remise du prix de la langue française. Elle réunit chaque année des centaines d'auteurs touchant à tous les genres littéraires. Jean d'Ormesson était le président lors de la première manifestation, en 1982. En 2008, c'est Frédéric Beigbeder qui était aux commandes, marquant la volonté municipale de renouvellement et de rajeunissement de cet évènement majeur de la rentrée littéraire. Chaque année, la Foire est ponctuée de spectacles, rencontres, lectures et autres expositions qui ont attiré quelque 130 000 visiteurs et 500 écrivains en 2005. Antoine Gallimard était le président pour la Foire 2011, Erik Orsenna en 2012 et l'édition 2013 fut présidée par Alain Mabanckou.
    • les Orchestrades universelles sont organisées chaque année, au mois d'août. Environ 700 musiciens du monde entier âgés de 10 à 25 ans et adeptes de tous les types de musique, se retrouvent et organisent pour l'occasion une soixantaine de concerts gratuits dans de grands lieux historiques, rues et autres salles de spectacles de Brive et de l'agglomération. Les Orchestrades sont provisoirement interrompues. La ville est rentrée dans le Livre des records en 1993 avec un concert qui a regroupé plus de 1 000 musiciens et chanteurs lors des Orchestrades universelles. Depuis le record d'un orchestre de musiciens amateurs a été battu par le Canada au début des années 2000 avec plus de 6 000 musiciens ;
    • le Festival de la Vézère est un festival de musique classique qui se déroule chaque été, pendant les mois de juillet et août, à Brive et sur tout le département de la Corrèze depuis 34 ans. Il réunit plus de 8 000 spectateurs et accueille des artistes de renommée internationale : Barbara Hendricks, Philippe Jaroussky, Chœur Accentus, Yuri Bashmet, Teresa Berganza, Abdel Rahman El Bacha, Hélène Grimaud, Patricia Petibon, Vivica Genaux, Simone Kermès, Valer Sabadus, Concerto Köln… Le Festival a animé depuis 1981 plus de 25 communes depuis 30 ans et s’ouvre régulièrement vers de nouveaux lieux du patrimoine ;
    • la ville organise, en partenariat avec la Société des réalisateurs de films, le Festival du cinéma de Brive - Rencontres du moyen métrage au cinéma Rex à l'issue duquel sont remis le grand prix du festival, le prix du jury, deux mentions et un prix du public ;
    • en été « Brive Festival », aujourd'hui propriété du groupe Vivendi, est devenu un vrai festival, grâce à des musiciens très divers (jazz, rock…) et des danseurs ethniques venant de toutes cultures ;
    • « Les Cafés de l'été », tout l'été, des groupes connus ou moins connus, de toutes sortes de musique, font leur spectacle dans les bars de Brive et des environs ;
    • le Festival de l'élevage se propose d'importer « la campagne » au cœur de la ville et de renouer avec la tradition des vraies foires d'autrefois. Le Festival de l'élevage est ainsi la seconde manifestation agricole de France après le Salon de l'agriculture à Paris ;
    • 4 Foires Grasses en hiver (foires où sont primées foies gras et truffes) les 1ers samedis de décembre, janvier, février, mars et foire aux chapons le 2e samedi de décembre ;
    • en 2006, la ville de Brive a obtenu le label « Ville amie des enfants » décerné par l'UNICEF, grâce à l'initiative de son conseil municipal des jeunes ;
    • Festival du Cinéma de Brive : rencontres européennes du moyen métrage qui ont lieu en avril.

    Musées

    Centre d'art contemporain

    • Le Garage, inauguré 6 décembre 2013 et fermé le 15 janvier 2017.

    Société savante

    Danse

    La ville abrite une partie des activités de la Compagnie Hervé-Koubi.

    Théâtre

    • théâtre municipal, 1, avenue de Paris[81] ;
    • théâtre de la Grange, 12, rue René Glangeaud[82].

    Musique

    Brive est la ville d'attache de la Camerata vocale de Brive, ensemble vocal dirigé par Jean-Michel Hasler et constitué d'un chœur professionnel, l'Ensemble Chronochromie[83], d'un chœur amateur et du Jeune Chœur du Limousin[84], et proposant de nombreuses activités pédagogiques en lien avec le conservatoire à rayonnement départemental de la ville[85]. La Camerata vocale de Brive possède une discographie importante et s'est produite avec ses trois composantes dans les plus grands festivals français et européens[86]. Son directeur a en outre reçu le prix de l'Académie des beaux-arts en 1992[87].

    L'ensemble vocal de Brive, dirigé par le compositeur et chef de chœur Christophe Loiseleur des Longchamps, est le chœur le plus ancien de cette ville. Fondé en 1965 par Henriette Cassaing (1942-2017), il produit chaque année un programme avec orchestre sur les messes, requiems ou oratorios du répertoire occidental. Il est constitué, selon les années, de 50 à 80 choristes et travaille avec des solistes invités de réputation nationale ou internationale.

    La commune a mis en place des studios, permettant aux musiciens de pouvoir jouer et créer dans des conditions quasi professionnelles.

    Le Festival de la Vézère, festival de musique classique, se déroule chaque été à Brive et sur tout le département de la Corrèze depuis 34 ans. Il réunit plus de 8 000 spectateurs et accueille des artistes de renommée internationale : Barbara Hendricks, Philippe Jaroussky, Chœur Accentus, Yuri Bashmet, Teresa Berganza, Abdel Rahman El Bacha, Hélène Grimaud, Patricia Petibon, Vivica Genaux, Simone Kermes, Valer Sabadus, Concerto Köln...

    Chansons

    Georges Brassens a écrit une chanson humoristique dont l'action se déroule au marché de Brive-la-Gaillarde (Hécatombe). Pour rendre hommage à l'artiste, la halle centrale de Brive, place de la Guierle, porte son nom.

    Dans la chanson « Quand les andouilles voleront », Georgius indique qu'Onésime Dumou, est natif de Brive-la-Gaillarde[88] - [89]

    Cinémas

    • Méga CGR Brive : composé de neuf salles équipées numérique et 3D et inauguré le , il remplace les deux anciens cinémas CGR Rex et CGR Splendid ;
    • Le Rex : composé de trois salles, il est labellisé Art et Essai et cinéma de Recherche. Le bâtiment, construit dans les années 1930 dans le style paquebot, est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

    Gastronomie

    Fruits au foie gras de canard, marché de Brive-la-Gaillarde
    Fruits au foie gras, marché de Brive-la-Gaillarde.
    • la moutarde violette de Brive, faite à base de moût de raisin ; l'origine de cette moutarde remonte au moins au XIVe siècle lorsque le pape corrézien Clément VI, frère du vicomte de Turenne, fit venir en Avignon, le moutardier de Turenne près de Brive ;
    • les divers cafés torréfiés par la Maison Bogota ;
    • la liqueur de noix, le pays de Brive étant à 100 m d'altitude c'est une région de noyers. Les distilleries de Brive se font livrer les noix des environs bénéficiant de l'AOC « noix du Périgord ». Les noix sont ramassées vertes, « en lait ». Elles sont ensuite pressées, donnant un jus vert astringent que l'on additionne de sirop de sucre ;
    • le vignoble du pays de Brive a été détruit par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle ;
    • le foie gras : tous les ans en hiver ont lieu quatre Foires grasses, où sont primés les plus beaux foies, les plus belles oies et une foire aux chapons. Cependant, on trouve ces produits sur le marché de Brive, sous la halle Brassens, tous les samedis matin en hiver. Avant de gaver les oies au maïs, on les gavait au blé et aux figues. Aujourd'hui il est courant de trouver sur les marchés des figues farcies au foie gras ;
    • la truffe : dès que l'on quitte Brive vers le sud, on arrive sur un sol calcaire propice à la récolte de la truffe, en particulier en hiver, la Truffe noire Tuber Melanosporum. Lorsque le vignoble fut détruit, on remplaça les vignes par des plantations de chênes truffiers ou de noisetiers. Ces arbres sont mycorhizés, c'est-à-dire plantés jeunes, provisoirement, avec de la truffe, avant d’être plantés définitivement dans une truffière ;
    • la maison Denoix, fondée en 1839, produisant le « Quinquinoix », la « Suprême Denoix » et la « Moutarde Violette de Brive », a reçu en 2007 le label d'État « Entreprise du Patrimoine Vivant »[90].
    voir aussi : Cuisine limousine
    Girolles au marché de Brive.

    Sports

    • Ville la plus sportive de France en 1989 (L'Équipe).

    Clubs

    Parmi les clubs sportifs de la ville, il faut distinguer le CA Brive, club omnisports disposant d'une section rugby à XV, devenue championne d'Europe en 1997, notamment sous l'impulsion de son président Patrick Sébastien. La section Volley joua le championnat de PRO B pour la saison 2008-2009.

    Le principal club de football de la ville est l'ESA Brive, parvenu en quart de finale de la coupe de France en 2004.

    Le lac du Causse, qui dépend de la ville de Brive, a accueilli le 8e championnat du monde universitaire d’aviron (sport) en septembre 2004 et a été désigné par le congrès de la Fédération internationale des sociétés d’aviron pour organiser le championnat du monde junior d’aviron en 2009, préféré à celui des Jeux olympiques d’Atlanta de 1996.

    L'équipe féminine du club de Brive Triathlon évolue en 1er division de la discipline. En 2005, Juliette Bénédicto, sociétaire de ce club, est devenue championne du monde juniors à Madère.

    Le Handball Brive Corrèze est un club de handball français qui a évolué en championnat de France garçons de moins de 18 ans pendant les saisons 2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010. Les seniors masculins ont accédé à la Nationale 3 en 2011-2012. Les seniors filles ont joué en championnat de France N2 pendant la saison 2000-2001.

    Brive a participé en 2009 à Intervilles. L'équipe briviste composée de 15 gaillardes et gaillards a rencontré Valenciennes à Amnéville le 28 juin 2009 et l'émission a été diffusée le 12 août sur France 3.

    Stades
    • stade Amédée-Domenech ;
    • stade d'athlétisme Georges-Lapeyre ;
    • stade André-Pestourie, avenue du 18-Juin ;
    • stade Gaëtan-Devaud, rue Léonce-Bourliaguet[91] ;
    • stade nautique de la ville de Brive[92] ;
    • base nautique[93] ;
    • golf municipal de Brive Planchetorte[94].

    Garnisons

    Unités militaires ayant été en garnison à Brive :

    Presse locale

    • La Montagne Brive ;
    • Brive mag', magazine municipal d'information[95].

    Radios locales

    Plusieurs radios locales sont proposées à Brive :

    • Virgin Radio Limousin (88.1 FM) : programme local de Virgin Radio réalisé depuis Brive. Elle propose des flashs d'informations locales et des programmes locaux[96] ;
    • RCF Corrèze (91.4 FM) : radio locale du Diocèse de Tulle[97]. Il y a aussi un studio dans Brive ;
    • Chérie FM canal 19 (92.1 FM) : antenne locale de Chérie FM dans la Corrèze à la suite du rachat de Canal 19[98] ;
    • Radio Grand Brive (94.3 FM) : radio associative basée à Objat. Avant janvier 2012, elle s'appelait « Canal Bleu »[99] ;
    • Bréniges FM (95.6 FM) : radio associative historiquement Malemortoise basée à Brive se trouvant 8 Rue Fernand Delmas[100] ;
    • RFM Corrèze (96.2 FM) : antenne locale de RFM pour Brive et Tulle (96.3 FM). Elle a commencé à émettre récemment dans le Lot[101] ;
    • Sud Radio a une fréquence sur Brive, le 97.8 FM ;
    • France Bleu Limousin est présente à Brive grâce au 100.9 FM ;
    • Totem, une des principales radios commerciales de la région Occitanie émet à Brive sur 102.4 FM avec un bureau local au 65, boulevard Henri-de-Jouvenel.

    Télévision locale

    La chaîne publique France 3 Limousin, antenne locale de France 3 Nouvelle-Aquitaine, est présente à Brive grâce au site TDF de Lissac-sur-Couze et au site Towercast de l'impasse du Tilleul. Elle a un bureau local à Brive, au 18 rue Marcellin Roche.

    La chaîne privée Télim TV émettait à Brive depuis les mêmes émetteurs que France 3 Limousin et les autres chaînes de la TNT. Le 25 novembre 2016, elle cesse d'émettre à la suite d'une liquidation judiciaire[102].

    Églises catholiques

    • Collégiale Saint-Martin.
    • Église Saint-Sernin.
    • Église Saint-Thérèse des Chapélies.
    • Église Saint-Paul de Rivet.
    • Église du Sacré-Cœur des Rosiers.
    • Église Notre-Dame-de-Lourdes d'Estavel.
    • Sanctuaire des grottes de saint Antoine, église, monastère, pèlerinage, hôtellerie.
    • Chapelle Saint-Libéral.
    • Chapelle de l'ancienne école Bossuet.
    • Chapelle de l'ancien collège des Doctrinaires.
    • Chapelle de l'ensemble scolaire Jeanne d'Arc.
    • Chapelle de la Providence.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix de Marcillac.
    • Chapelle de l'ancien orphelinat Dumyrat.

    Églises protestantes

    Islam

    • Mosquée El Fath.

    Témoins de jéhovah

    • Salle du royaume.

    Santé

    Économie

    Brive-la-Gaillarde est la première ville économique de la Corrèze et la dixième ville de la région Nouvelle-Aquitaine. À une trentaine de kilomètres de Tulle, l'Agglomération du Bassin de Brive compte 107 000[107] habitants et 8 000 établissements selon l'INSEE.

    Brive et son Agglomération se caractérisent par la présence d’entreprises diversifiées ayant montré au fil des années une forme de résilience particulière[108] face à la crise économique.

    Le territoire se compose de filiales de grands groupes et de nombreuses PME-PMI familiales et performantes. Il offre un tissu économique très varié autour :

    • des grandes filières industrielles de l’agroalimentaire, la mécanique, l’électronique, la cosmétique, le bois, le BTP et l’environnement ;
    • d’un secteur tertiaire dynamique avec le transport et la logistique, l’informatique, le numérique, l’impression, l’intérim, la santé et les services à la personne ;
    • d’activités commerciales et touristiques développées.

    Histoire du développement économique de Brive

    Avant l’arrivée de Jean Charbonnel à la mairie de Brive en 1966, la ville de Brive était considérée comme une cité marchande. Les ruraux des villages alentour venaient en ville pour se rendre à l'hôpital de Brive ou réaliser leurs achats, surtout les jours de foire et notamment les foires grasses.

    Entre 1966 et 1995, Jean Charbonnel transforme la ville sur le plan économique. Il œuvre pour dynamiser la ville[109] et ouvre le foncier à l’ouest pour l’implantation de nouvelles entreprises. La zone de Beauregard, puis la zone du Teinchurier sont les deux premières grandes zones industrielles de la ville. Entre 1972 et 1974, Jean Charbonnel est aussi ministre du Développement industriel et scientifique. À Brive, il met en place une politique d’accueil des entreprises très compétitive avec un prix du foncier très attractif. Il s’appuie par exemple sur les richesses agricoles du territoire pour inciter Blédina, dénommé à l’époque Diépal, à venir s’installer[110] à Brive en 1972.

    Aujourd’hui, la ville est toujours le grand centre commercial d’un territoire attirant les habitants du Périgord en Dordogne et des Causses du Quercy dans le Lot. Sa zone de chalandise avoisine les 200 000 habitants. À leur tour, les différents maires ont réussi à modeler l’équilibre économique du territoire de Brive autour des sphères primaire, secondaire et tertiaire.

    En 2000, la Communauté d’Agglomération de Brive, qui compte au départ 16 communes, est créée. Le développement économique est la première compétence obligatoire de l’Agglomération. Pour l’exercer, l’agglomération est dotée d’une société d'économie mixte appelée « Brive Énergies » qui est chargée du développement économique de la ville. Il poursuit l’aménagement et le développement de grandes zones d’activités à l’ouest comme le Parc Economique de Brive Ouest (PEBO) sur 95 hectares. Brive Énergie se charge essentiellement de la commercialisation de ces espaces fonciers.

    Durant cette période, beaucoup d’efforts sont également concentrés sur le développement touristique du territoire. L’Office de Tourisme de Brive crée la marque "100 % Gaillard" et met en place une stratégie de marketing touristique grâce notamment au Brive Festival. Depuis une dizaine d’années, Brive et ses alentours sont devenus une destination touristique reconnue. Cette reconnaissance est marquée en 2016 par l’édition d’un guide du routard Brive-la-Gaillarde et son pays.

    Les projets de développement d’immobilier d’entreprise sont portés conjointement par l’Agglomération du Bassin de Brive et la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Corrèze. Sur la commune de Saint-Viance, la pépinière Novapole[111] accueille ses premiers créateurs d’entreprise à partir de 2007. Ils sont spécialisés dans le service ou la production agroalimentaire et bio-industrie. En 2009, Startech[112], la seconde pépinière et hôtel d’entreprises est créée sur la zone d’activité commerciale du Mazaud à Brive. Elle est consacrée au secteur de l’électronique, des nouvelles technologies et des services aux entreprises.

    En 2014, l’Agglo du Bassin de Brive décide de confier la compétence économique à la SPL de Brive et son Agglomération.

    Au 1er janvier 2016, le territoire de l’Agglo du Bassin de Brive s'agrandit pour passer de 16 à 48 communes. L’ouverture du foncier pour les entreprises se poursuit vers l’ouest de la ville. L’aménagement de la zone d’activité de Brive-Laroche sur l’emprise de l’ancien aéroport de Brive agrandit les surfaces destinées aux activités de 40 hectares.

    Pour mutualiser leurs forces, la CCI de la Corrèze et l’Agglomération du Bassin de Brive inventent en 2015 Brive Entreprendre[113].

    Répartition du nombre d’établissements par secteurs d’activités

    Nombre %
    Ensemble 8 117 100
    Industrie 767 9,4
    Construction 1 074 13,2
    Commerce, transport, hébergement et restauration 2 598 32,1
    Services aux entreprises 1 944 23,9
    Services aux particuliers 1 734 21,4

    Source : INSEE - dossier complet CA du Bassin de Brive - Répertoire des entreprises et des établissements SIRENE 01/01/2017

    Mécanique, électronique, Mécatronique

    Il existe une forte représentation de PME-PMI industrielles. Elles ont accumulé des savoir-faire reconnus dans les domaines de la mécanique et de l’électronique, et de leur combinaison (mécatronique) mais également de la sous-traitance aéronautique-spatial-automobile, avec une spécialisation en électronique - Optique et en mécanique industrielle-métallurgie bénéficiant de l'influence de la Mecanic vallée[114].

    Entreprises de mécanique générale, mécanique de précision, maintenance industrielle, machines spéciales forment un ensemble diversifié de sociétés de toutes tailles.

    Les fleurons de la filière mécanique - électronique implantés à Brive sont Photonis, Thalès, AD Industrie, Précision Mécanique de Brive, Brown Europe, GMD Eurocast Euclide.

    Ils sont entourés de TPE-PME comme ACTI Metal Industrie, Deshors Moulage, CAMCI Metal, SIRMET SAS, Mecalim, Mécalliance AMGP et innovantes comme M-Tecks EAC, I3D Concept, Concept Soudage, PRANA R&D, etc.

    Agroalimentaire

    Autour de la production et la transformation de viande, des fruits, des légumes et des plantes, se sont développées de grandes entreprises de taille variée : Blédina/Danone, Intermarché/Delvert, la Maison Lepetit, Bovetti, Gelpass/Francep, Fruinov, Pagès-Vedrenne, La Noix Gaillarde, La Distillerie des Terres Rouges/Renaud-Cointrau, Krill, Cavia.r, le groupe Carnivor et de Fipso.

    Non loin de Brive, Andros est installé à Biars-sur-Cère dans le Lot. Employant 7 400 personnes, cette société est un acteur incontournable de la filière agroalimentaire du bassin de Brive et est partenaire du Club de Rugby de Brive, le CABCL.

    À 5 minutes des axes autoroutiers, la zone de la Nau implantée sur la commune de Saint-Viance est consacrée au développement des activités des secteurs de l’agroalimentaire et des biotechnologies. Depuis 2007, la pépinière Novapôle accompagne l’implantation de jeunes entreprises de l’agroalimentaire innovantes comme Alter Nutrition, ou Vegesens.

    En 2018, l’implantation d’un relais local[115] du pôle de compétitivité Agri Sud Ouest est l’une des preuves du dynamisme de la filière agroalimentaire du bassin de Brive. Agri Sud-Ouest se positionne au cœur du tissu local pour créer des réseaux entre les entreprises et les différents acteurs du monde agricole, de l’agroalimentaire et de l’agro-industrie.

    Bois, ameublement et papier

    À Brive, le bois représente une filière industrielle complète. Les entreprises œuvrant dans ce secteur sont proches de la ressource naturelle. De la forêt aux technologies avancées, TPE et groupes nationaux maillent le paysage et travaillent davantage sur la 2e transformation du bois : industrie du papier carton, scieries, fabricants de parquet, emballages en bois, palettes, tonnellerie, entreprises d’ameublement et commerces de gros.

    Les entreprises reconnues de ce secteur sont pour la tonnellerie (Foudrerie François, Brive Tonneliers et Tonnellerie Saury), pour la scierie (Arbos, Valade et Fils, Soulier Philippe), pour l’emballage bois, papier et carton (Brj emballage, Arbopal, Allard Emballage du groupe Valois, Soflog Tellis, Emballage Industriel du Limousin), pour l’agencement : Sud Ouest Étalage du Groupe Lindera, Lamellux.

    Cosmétique et biotechnologie

    Cette filière s’est construite autour de deux grandes entreprises : Sothys et Silab.

    Sothys est une entreprise familiale créée en 1946 par la famille Mas. Son siège se situe à Brive. Elle développe, produit et distribue des produits de beauté haut de gamme auprès des professionnels. Ses produits sont distribués dans le monde entier.

    Silab, plus jeune, créée en 1984, est devenu leader sur son marché, celui des actifs biologiques. Elle développe, fabrique et commercialise ses produits auprès de grands noms de l’industrie cosmétique. Elle emploie 290 collaborateurs dont 90 chercheurs[116].

    Bâtiment et travaux publics

    La filière BTP est structurée autour de grands groupes nationaux et d’entreprises anciennes familiales qui sont transmises de génération en génération. Eurovia, Colas, Siorat/groupe NGE, Devaud TP, Miane et Vinatier, Corrèze fermetures, Coudert construction, Allez et Cie, Parouteau Industrie, Lacoste et fils, Hervé thermique ou SEBTP sont autant d’entreprises qui font vivre cette filière sur le territoire. Ce secteur compte plus de 460 entreprises et représente 2 500 emplois.

    Transport et logistique

    Brive est située au carrefour des axes Paris-Toulouse et Bordeaux-Lyon, portés par les autoroutes A20 et A89, à 2h de Bordeaux et de Toulouse. De cette situation géographique privilégiée pour une ville moyenne, le territoire de Brive a su accueillir des implantations multiples de transporteurs logisticiens nationaux et internationaux. L’ouest de la ville jusqu’à la zone de la Gare développée le long de l’A20 sur la commune d’Ussac est le centre névralgique des échanges logistiques où se côtoient grands groupes et entreprises familiales : Géodis Bernis, Schenker-Joyau, Veyres-Perié, transport Froidefond, Transport Verlhac, Chronopost, Viapost, Colissimo, Transport Madrias, STEF, XPO Logistics Europe, agence TNT ou encore Mondial Relay. Ce secteur regroupe près de 90 entreprises et plus de 1 500 salariés.

    Informatique et numérique

    L’accès à la fibre optique ou au très haut débit (THD) est un critère très important pour les entreprises. Grâce au déploiement du THD sur son territoire, la filière numérique naissante et performante poursuit sa construction autour d’entreprises des secteurs de la communication, des infrastructures et du matériel informatique, du conseil et accompagnement en stratégie digitale, des applications et logiciels informatiques.

    Il s’agit d’une filière d’opportunités et d’emplois en constante évolution soutenue par des représentants de la filière. L’ALIPTIC (Association Limousine des professionnels des technologies de l’information et de la communication) a pour mission de développer l’appui des TIC aux filières stratégiques du territoire et de valoriser son image. Le 400 est un tiers lieu, un lieu de partage (partage d’espaces de travail, de compétences et de matériel) créé à Brive en 2017 destiné au numérique, au co-working, aux médias et à l’image. Elles portent des initiatives et des événements innovants visant à promouvoir le développement de la filière comme la Start Up Battle et les 48 h du numérique à Brive[117].

    Commerce

    Brive et sa région représentent un marché local de plus de 200 000 habitants.

    Dans les années 2000, Brive-la-Gaillarde fut utilisée comme « laboratoire grandeur nature » pour tester de nouveaux produits de grande consommation. Les habitants de Brive sont jugés représentatifs de la population française par TNS Sofres, car isolés du reste de la région. Ainsi, les nouveaux produits sont testés dans les super et hypermarchés partenaires de TNS Sofres[118].

    Dans les rues du centre-ville de Brive, se mêlent près de 500 commerces, répartis entre commerces indépendants et enseignes nationales. L’offre commerciale du centre-ville de Brive est étendue par celle proposée en zones commerciales à l’est comme à l’ouest de Brive.

    Santé et services à la personne

    Le Centre Hospitalier de Brive est le premier employeur de la commune après la Mairie avec 1 800 personnes. La Maternité des Trois provinces[119], un regroupement novateur entre la maternité de l’hôpital et celle de la clinique Saint-Germain atteint 1 400 naissances par an. La Clinique des Cèdres vient compléter l’offre de soin avec une spécialité en chirurgie orthopédique.

    La population de Brive est plus âgée que la moyenne nationale. Selon l’INSEE, environ 28 % des habitants du Bassin de Brive ont plus de 60 ans contre 22,6 % en France. De ce fait, le marché des seniors et des services à la personne est en pleine expansion sur le territoire de Brive et sa région.

    Le secteur de la santé, sanitaire et social représente environ 15 % des emplois sur l’Agglo de Brive. Depuis 10 ans, l’offre privée dans les services à la personne s’organise et poursuit son essor. En Corrèze, une dizaine d’entreprises de Services à la personne se sont fédérées autour du Groupement des Entreprises de Services à la Personne (GESAP 19) pour mener des actions collectives de promotion et de valorisation du secteur. L’idée première est de développer la lisibilité de l’offre privée dans ce secteur, porté au départ par les collectivités au travers d’associations d’utilité publique.

    Tourisme

    Brive est une destination touristique de premier plan pour les vacances (longs et courts séjours) et les séminaires d’entreprise. Elle bénéficie de l’influence majeure de la Vallée de la Dordogne. En 2017, Brive Tourisme a enregistré 118 000 visiteurs[120] sur la saison. Pour les longs séjours, les visiteurs français viennent principalement d’Île-de-France, de l’Ouest Atlantique et du Nord. En week-end et pour les courts séjours, ils arrivent de Bordeaux, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Lyon. Les visiteurs étrangers viennent de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Allemagne. En venant à Brive, les visiteurs recherchent davantage la nature et le soleil, une destination paisible pour pratiquer des excursions et des balades en VTT, trouver la fraîcheur des lacs et des grottes et goûter à la gastronomie locale.

    Emploi

    Le Bassin de Brive concentre 59 % de l'emploi salarié du département.

    Répartition de l'emploi par secteur d'activité

    Emplois des activités marchandes et agricoles salariés et non salariés 45 600
    Agriculture 2 %
    Industrie 15 %
    Construction 8 %
    Commerce, transport et services divers 45 %
    Administration publique, enseignement, santé et action sociale 30 %

    Source : INSEE, fichier Clap au 01/01/2015 et DIRECCTE

    Culture locale et patrimoine

    Office de tourisme de Brive.
    La rue Toulzac se prolongeant par l'avenue de Paris.
    Chapelle Saint-Libéral
    Chapelle Saint-Libéral.

    Le patrimoine historique de Brive est riche et varié et recèle entre autres dix-sept monuments historiques classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire au seul registre de l'architecture.

    Monuments religieux

    • La collégiale Saint-Martin (les bâtiments les plus anciens sont du XIe siècle) a été classée monument historique en 1862[121]. Un premier édifice paléochrétien, dont il reste quelques murs dans la crypte, fut édifié sur ce lieu inaccessible par les eaux de la Corrèze. Sur ce lieu fut lapidé saint Martin de Brive, dit « l'Espagnol », en 407. L'actuelle église est une collégiale. Elle abrite entre autres un baptistère monolithe du XIIIe siècle et un bel ensemble de chapiteaux historiés du XIIe siècle dans le chœur et les bras du transept. L'ensemble du bâti a été maintes fois repris tout au long des siècles ;
    • couvent des Clarisses (XVIIe siècle), maison Cavaignac. Ce fut le logis de l'abbesse du couvent des Clarisse au XVIIe siècle. Ce bâtiment était relié à l'actuelle école de musique par un cloître. Cet ensemble fut détruit lors de l'ouverture de la rue au XIXe siècle. Ce bâtiment, qui abrite aujourd'hui les archives, fut le premier musée de la ville fondé par l'érudit briviste Ernest Rupin. Dans le jardin Renaissance se trouve Sisyphe, un élément du fond Rupin ;
    • La chapelle Saint-Libéral (XVe siècle) : elle est dédiée à un saint local, libéral, évêque d'Embrun. Cette chapelle, du XVe siècle, aujourd'hui lieu d'expositions, possède un portail de style roman limousin ;
    • L'église Saint-Sernin (XIXe siècle) ;
    • Église du Sacré-Cœur des Rosiers (moderne).
    • Église Saint-Antoine du monastère des Franciscains de Brive-la-Gaillarde, associée au sanctuaire des Grottes de Saint Antoine.
    • Église Sainte-Thérèse des Chapélies.
    • Église Notre-Dame-de-Lourdes d'Estavel.
    • Église Saint-Paul de Rivet.
    • Ancienne église Saint-Sernin de Brive-la-Gaillarde. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[122].

    Monuments civils

    • La tour des Échevins ou maison à tourelles des XVIe et XIXe siècles classée en 1889. Cette tour de la première Renaissance est adossée à une maison noble. Le heurtoir est en forme de salamandre, symbole de François Ier ;
    • le collège des Doctrinaires du XVIIe siècle) qui est l'actuel hôtel de ville a été partiellement inscrit en 1926 et partiellement classé en 1943. Ce bâtiment du XVIIe siècle possède une belle colonnade à chapiteaux, en grès de Gramont. La cour d'honneur est bordée de trois bâtiments à deux étages mansardés, surmontés de coquilles ornées de trois boules que l'on retrouve dans beaucoup de constructions nobles du pays de Brive au XVIIe siècle. Ce collège fut fondé par M. de Lestang de Brive, président au Mortier au Parlement de Toulouse. Y firent leurs humanités : le général historien d'Espagnac, l’archevêque diplomate Daniel de Cosnac, le cardinal Dubois, précepteur du régent Philippe d'Orléans puis ministre de Louis XV, le juriste consulte Treilhard et le médecin philosophe Cabanis, tous deux enterrés au Panthéon, l'entomologiste Pierre-André Latreille, le maréchal Brune et l'abbé de Feletz, membre de l'Académie française. À côté du collège se trouve sa chapelle dont le portail est décoré d'un fronton coupé porté par quatre colonnes torses, contre une façade à bossages portant un fronton cintré ;
    • le musée Labenche (XVIe siècle). Magnifique bâtiment Renaissance, l'hôtel noble de Labenche fut la demeure du garde des Sceaux du Bas-Limousin de François Ier. C'est actuellement le musée d'art et d'histoire de la ville de Brive. Il abrite les tapisseries du XVIIe de la manufacture anglaise de Mortlake, les accordéons Dedenis, 1re manufacture d'accordéons de la Corrèze au XIXe, un incunable, de très jolies cheminées ;
    • hôtel Desbrülys ou Desbruslys (XVIIIe siècle) ;
    • hôtel Salès de Marqueyssac (XVIIe siècle) ;
    • maison Lalande (XVIIIe siècle) ;
    • maison Treilhard (XIIIe siècle-XVIe siècle). Cette maison ancienne présente sur sa façade rue des Prêcheurs une fenêtre triple pouvant remonter à la fin du XIIIe siècle. Sur la rue Basse, la maison présente une belle tour d'escalier flanquée dans sa partie supérieure d'une tourelle en poivrière. C'est dans cette maison qu'est né Jean-Baptiste Treilhard (1742-1810) ;
    • maison des Chanoines (XIIIe siècle), 23 rue Charles-Teyssier, face au collège des Doctrinaires ;
    • maison Leygonie (XIVe siècle) et partiellement classé en 1943 ;
    • hôtel Maillard (XVe siècle) Cette maison de la rue Traversière est recouverte en façade côté place Charles-de-Gaulle d'un parement afin de la mettre en harmonie avec la place rénovée au XIXe ;
    • hôtel Quinhart de Maillard (XVe et XIXe siècles) aussi appelé tours de Saint-Martin. Ce bâtiment en retour d'équerre possède trois tourelles, deux escaliers à vis en pierre et gargouilles. M. de Maillard est à l'origine d'un livre de raison continué par deux générations consultable aux archives. La rançon des fils de François Ier fut votée dans ce bâtiment, en 1529 ;
    • château d'eau de Brive (XIXe siècle) : haut de 22,50 m, il fut construit en 1834 afin d'alimenter en eaux les fontaines environnantes. L'architecte en fut M. Limousin. L'édifice construit en forme de phare se tient sur une place gagnée sur les marécages au XVIIIe siècle. C'est aujourd'hui le siège de l'office de tourisme ;
    • château et parc de Puymège[123] ;
    • maison Grivel (XVIIe siècle) ;
    • hôtel d'Enval (XVIe siècle) ;
    • théâtre de Brive (anciennement le cinéma Splendid) (XXe siècle). La 1re phase de construction se résumait à un bâtiment à un seul niveau, qui fut plus tard rehaussé d'un autre niveau ;
    • palais de Justice (XIXe siècle) ;
    • pont Cardinal sur la Corrèze, construit en 1734, élargi en 1770 et 1929. Sa construction a été entreprise par Joseph Dubois, frère du cardinal Dubois, maire perpétuel de Brive alors qu'il était directeur général des ponts et chaussées de France.

    Héraldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur, à neuf épis de blé d'or liés par trois en forme de fleurs de lys et posés 2 et 1.
    Commentaires : Les épis de blé en forme de fleur de lys rappellent que la ville de Brive avait choisi l'autorité du roi de France. Le blé représente la richesse agricole de la ville (blason utilisé depuis longtemps et confirmé par une délibération le 15 janvier 1815).

    Devise

    « Briva Lemovicii inferioris caput » : Brive capitale du Bas Limousin.

    Personnalités liées à la commune

    Natifs

    Autres

    Dans la culture populaire

    La chanson Hécatombe de Georges Brassens, datant de 1952, se passe à Brive. En voici le premier couplet :

    Au marché de Brive-la-Gaillarde
    À propos de bottes d'oignons
    Quelques douzaines de gaillardes
    Se crêpaient un jour le chignon.
    À pied, à cheval, en voiture,
    Des gendarmes mal inspirés
    Vinrent pour tenter l'aventure
    D'interrompre l'échauffourée.
    

    C'est en référence à cette chanson que la halle des producteurs de Brive s'appelle aujourd'hui « halle Georges-Brassens ».

    La chanson « Quand les andouilles voleront », de Georges Auguste Charles Guibourg, dit Georgius, datant de 1936, indique dans le qu'Onésime Dumou, est natif de Brive-la-Gaillarde. En voici le deuxième couplet :

    Question posée par Onésime Dumou, natif de Brive-la-Gaillarde, le jour de son mariage avec Félicie Tapolard :
    Monsieur l'maire, faut que j'vous cause
    Tout à l'heure, vous avez dit
    Qu'la femme, en tout état d'cause,
    D'vait suivre partout son mari
    Je suis d'nature congestive
    Et faut qu'je prenne fréquemment
    D'la limonade purgative
    Faudra-t-y qu'elle me suive tout l'temps ?
    ''Tu vas faire un drôle d'époux
    Mais ce que j'crois surtout''
    ''Refrain''
    

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Étienne d'Alençon, Brive-la-Gaillarde, éditions Sutton, coll. « Mémoire en images », 1998.
    • Étienne d'Alençon, Brive-la-Gaillarde, éditions Sutton, collection Mémoire d'une ville, 2019.
    • Max Boissière, Ces Brivistes du coin de la rue, Brive-la-Gaillarde : les 3 épis, 2004, 388 p., 20 cm. (ISBN 2-912354-26-9). Cet ouvrage recense divers noms de rues de Brive-la-Gaillarde avec notices biographiques des personnages éponymes.
    • Jean Charbonnel (dir.), Histoire de Brive et de sa région, Privat, Toulouse, 1991, 320 p..
    • Henri Delsol, Le Consulat de Brive-la-Gaillarde. Essai sur l'histoire politique et administrative de la ville avant 1789, Brive, 1936, réédition Les Monédières, 1982, avec une préface de Marie-Rose Guillot.
    • Frédéric Le Hech et Jean-Michel Valade, Une histoire de Brive-la-Gaillarde, Les Ardents Éditeurs, Limoges, 2007, 156 p.
    • Frédéric Le Hech, Brive-la-Gaillarde, éd. Geste, collection Découvrir, 2016.
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    • Pierre Perol, La très ancienne et belle histoire de Brive-la-Gaillarde, éd. Chastrusse & Cie, 1957.
    • Michel Peyramaure et Mélusine Harlé, Brive-la-Gaillarde : le guide, éd. Renaissance du livre, 1996.
    • Jean-Michel Valade, A la découverte mémorielle des rues de Brive, Le Puy Fraud Éditeur, 2018, 112 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Gentilé assez singulier en -iste, antérieur à la découverte de l'inscription de Naintré / Vieux-Poitiers rédigée en langue celtique : RATIN BRIVATIOM FRONTV. TARBEISONIOS IEVRV qui signifie « Frontū fils de Tarbeisū a offert le rempart des habitants de Briva », Briva est ici sans doute l'ancien nom de Vieux-Poitiers, mais de Brivatiom, « habitants de Briva », on aurait pu faire en français les Brivates ou les Brivatiens.
      Le cas est rarissime, mais pas unique : par exemple, les habitants de Louvain sont appelés Louvanistes.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
    5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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    Références

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