Jean VĂ©rines
Jean Marie Alexandre Vérines (Brive-la-Gaillarde, – Cologne, ), est un militaire, officier de gendarmerie et résistant français.
Jean VĂ©rines | |
Naissance | Brive-la-Gaillarde, France |
---|---|
Décès | Cologne, Allemagne Fusillé |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Gendarmerie |
Grade | Chef d'escadron |
Années de service | 1914 – 1943 |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la LĂ©gion d'honneur |
Hommages | Nom d'une rue Ă Brive-la-Gaillarde |
Biographie
Né à Brive-la-Gaillarde dans la Corrèze, il est le fils d'un comptable, Germain Antoine Vérines, et de Jeanne Marie Émilie Tournier[1].
Première Guerre mondiale
Mobilisé le comme soldat au 126e régiment d'infanterie (RI), il est promu sergent, puis affecté au 147e RI le [2]. Il est blessé une première fois le à la jambe droite.
Promu aspirant le , puis sous-lieutenant le suivant, Vérines est nommé chevalier de la Légion d’honneur le avec la citation suivante[3] :
« Officier d'une énergie et d'une bravoure remarquables. A été blessé grièvement le à Sapigneul, en observant l'ennemi par-dessus le parapet au cours d'une alerte. Perte de la vision de l’œil droit. Une blessure antérieure. Trois citations. »
Officier de gendarmerie
En , il intègre l'école des officiers de la Gendarmerie nationale. Lieutenant, il sert en métropole, puis dans le corps d'occupation de Constantinople en 1921[2]. Il se marie à Constantinople, le avec Émilie Jeanne Fernande Laure Oscarine Ghislaine du Cormez.
Le , il est affecté en Syrie, alors sous mandat français. Rapatrié en France en 1922, le lieutenant Vérines est affecté à la section de gendarmerie de Saint-Pierre (La Réunion), le . Capitaine le , Vérines est promu au grade d'officier de la Légion d’honneur le [3].
Chef d'escadron le , il prend le commandement du 3e bataillon de la Garde républicaine de Paris.
Résistance intérieure
Jean Vérines intègre en un réseau de résistance, qui deviendra en août sous l’impulsion de Maurice Duclos, son fondateur, émissaire du général de Gaulle, le premier réseau en France occupée sous le nom de réseau Saint-Jacques. Son réseau est en grande partie démantelé en .
Le , il est nommé commandant militaire de l'hôtel des Invalides. Arrêté le , Jean Vérines est transféré en Allemagne. Condamné à mort, il est fusillé le à Cologne[4].
Il est promu lieutenant-colonel Ă titre posthume, le .
DĂ©corations
- Officier de la Légion d'honneur (décret du 10 décembre 1936)
- Croix de guerre 1914-1918 (3 citations : 1x à l'ordre de l'armée, 1x à l'ordre du corps d'armée, 1x à l'ordre du régiment)
- Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze
- Médaille de la Résistance française (décret du 24 avril 1946) à titre posthume
- Insigne des blessés militaires
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918
Postérité
Son nom a été donné, en 1947, à la caserne Prince-Eugène située au 12, place de la République à Paris (là où il a été arrêté en 1941) et à celle de Saint-Denis de La Réunion.
Il est le parrain de la 51e promotion (1947-1948) de l'école des officiers de gendarmerie de Melun. Une salle particulière lui est consacrée dans la salle des traditions du régiment de cavalerie, à l'état-major de la Garde républicaine à Paris.
Bibliographie
- Patrick de Gmeline, Le Lieutenant-colonel Jean Vérines : Gendarme, garde républicain, soldat de l'ombre, 1984, 180 pages.
Notes et références
- Acte de naissance no 94/1894 de la commune de Brive-la-Gaillarde.
- Registre matricule de Brive-la-Gaillarde no 1660/1914.
- « Jean Marie Alexandre Vérines », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Édouard Ebel, « Le chef d'escadron Vérines », Gend'info, no 330,‎ , p. 42 (ISSN 0767-3957, lire en ligne, consulté le )