Saint-Yrieix-la-Perche
Saint-Yrieix-la-Perche (prononcĂ© [sÉÌtiÊjÉlapÉÊÊâ][1], le x final de « Saint-Yrieix » est traditionnellement muet) (Sent IriĂšs en occitan) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Haute-Vienne, en rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine.
Saint-Yrieix-la-Perche | |||||
L'hĂŽtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Limoges | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saint-Yrieix (siÚge) |
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Maire Mandat |
Daniel Boisserie 2020-2026 |
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Code postal | 87500 | ||||
Code commune | 87187 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Arédiens | ||||
Population municipale |
6 778 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 67 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 30âČ 51âł nord, 1° 12âČ 14âł est | ||||
Altitude | Min. 283 m Max. 498 m |
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Superficie | 100,98 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Yrieix-la-Perche (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Saint-Yrieix-la-Perche (commune-centre) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Saint-Yrieix-la-Perche (bureau centralisateur) |
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LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.saint-yrieix.fr | ||||
GĂ©ographie
Saint-Yrieix est la 6e ville de Haute-Vienne en population, et la commune la plus étendue du département.
C'est l'une des six villes-portes du parc naturel régional Périgord-Limousin.
GĂ©ologie, topographie et hydrographie
La commune de Saint-Yrieix se trouve au sud du département de la Haute-Vienne à 40 km de Limoges. Le pays Arédien ou pays de Saint-Yrieix est proche de la limite entre les départements de la CorrÚze et de la Dordogne.
La commune est constituée de vastes plateaux légÚrement ondulés. Sa géologie est rendue relativement complexe par la présence de failles, de chevauchements et de plis dus à la collision il y a 370 millions d'années de deux plaques tectoniques d'une part, et à des phénomÚnes de volcanisme d'autre part. C'est dans ces failles, orientées nord-est - sud-ouest que l'on trouve le minerai aurifÚre, le kaolin ainsi que d'autres minéraux précieux.
La Loue prend sa source vers 420 mĂštres d'altitude, au lieu-dit Gabillou, au nord de la commune. Elle se jette dans lâIsle. Sa haute vallĂ©e marque le site dans la presque totalitĂ© du territoire communal ; elle le coupe en deux parties sensiblement Ă©gales en suivant une ligne de faille (orientĂ©e nord-est- sud-ouest). Un autre affluent de l'Isle, le Crassat borde briĂšvement la commune au nord.
La commune est caractérisée par un habitat dispersé en 43 villages, 175 hameaux et bùtis isolés.
Communes limitrophes
Saint-Yrieix-la-Perche est limitrophe de dix autres communes, dont deux dans le département de la CorrÚze et deux autres dans celui de la Dordogne.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1994 permet de connaĂźtre en continu l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[9]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,8 | 3,7 | 5,9 | 9,4 | 12,5 | 14 | 14,1 | 10,8 | 8,8 | 4,2 | 1,9 | 7,4 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 5,3 | 8 | 10,4 | 14,2 | 17,7 | 19,2 | 19,3 | 15,7 | 12,7 | 7,3 | 4,7 | 11,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 8,7 | 12,2 | 14,9 | 19 | 22,8 | 24,4 | 24,5 | 20,5 | 16,6 | 10,4 | 7,6 | 15,8 |
Record de froid (°C) date du record |
â9,9 19.01.17 |
â12,8 09.02.12 |
â11,1 01.03.05 |
â4,3 08.04.21 |
â0,8 03.05.21 |
2,8 08.06.19 |
6,5 26.07.15 |
5,6 16.08.15 |
1,9 09.09.19 |
â4,3 25.10.03 |
â7,8 22.11.98 |
â10,3 29.12.96 |
â12,8 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,4 01.01.22 |
23,9 27.02.19 |
24,2 20.03.05 |
27,9 29.04.05 |
30,4 30.05.01 |
35,8 27.06.11 |
38,4 23.07.19 |
38,2 04.08.03 |
33 03.09.05 |
27,7 02.10.11 |
21,8 07.11.15 |
17,4 09.12.13 |
38,4 2019 |
Précipitations (mm) | 112,7 | 91 | 93,4 | 110,6 | 104,8 | 73,9 | 74,2 | 81,8 | 81,2 | 96,2 | 129 | 115,4 | 1 164,2 |
Urbanisme
Typologie
Saint-Yrieix-la-Perche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [10] - [11] - [12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Yrieix-la-Perche, une unité urbaine monocommunale[13] de 6 766 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (71,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (70,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (49,1 %), forĂȘts (20 %), prairies (17,7 %), zones urbanisĂ©es (5,7 %), terres arables (3,9 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,8 %), mines, dĂ©charges et chantiers (0,8 %), cultures permanentes (0,8 %)[18].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies routiĂšres
- Saint-Yrieix est Ă 40 km au sud de Limoges (43 km de lâautoroute A20, soit 42 minutes de trajet en moyenne).
- Saint-Yrieix est Ă 60 km au nord-ouest de Brive.
- Saint-Yrieix est Ă 60 km au nord-est de PĂ©rigueux.
Transports en commun
La régie départementale des transports de la Haute-Vienne propose plusieurs trajets en bus au départ de Saint-Yrieix :
- entre Saint-Yrieix et ChĂąteauneuf-la-ForĂȘt, desservant les communes de Coussac-Bonneval, ChĂąteau-Chervix, Magnac-Bourg, Saint-Germain-les-Belles, Saint-Vitte-sur-Briance, La Croisille-sur-Briance, Saint-MĂ©dard, ChĂąteauneuf-la-ForĂȘt ;
- en direction de Limoges et desservant les communes de la Roche-l'Abeille, Janailhac, Nexon, Saint-Maurice-les-Brousses, Solignac, Le Vigen, Feytiat ;
- en direction de Les Cars, desservant les communes de Saint-Hilaire-les-Places, La Meyze, Saint-Maurice-les-Brousses, Nexon, Rilhac-Lastours, Flavignac.
Voies ferroviaires
Cinq trains circulent chaque jour au départ de Saint-Yrieix en direction de la gare de Limoges-Bénédictins et trois circulaient vers Brive-la-Gaillarde (trajets de 40 minutes environ). Mais la ligne est maintenant fermée définitivement.
La commune a été aussi le terminus de la ligne de tramway (chemin de fer à voie métrique) de Périgueux à Saint-Yrieix-la-Perche, par Excideuil et Lanouaille (83 km), ouverture 1888-1892, par la Société des chemins de fer du Périgord.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Yrieix-la-Perche est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[20].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'Isle, le Crassat, le ruisseau Noir, le ruisseau le Roulet et la Loue. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[21] - [19]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de la « Loue », approuvĂ© le et modifiĂ© le [22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[23]. 13,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (27 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 6] - [24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Yrieix-la-Perche est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[25].
Toponymie
La ville de Saint-Yrieix tire son origine d'un monastÚre fondé sur le sommet d'une colline au VIe siÚcle (vers l'an 560) par un notable local chrétien nommé Aredius, devenu Yrieix par francisation de l'occitan IriÚs, et considéré comme saint. Durant la Révolution française, la commune porte le nom d'Yrieix-la-Montagne[26].
En occitan, le nom de la commune est Sent IriĂšs.
Ses habitants sont appelés les Arédiens[27].
En 2013, la municipalité envisage de demander la modification officielle du nom de la commune en Saint-Yrieix, prétextant que la Perche est inusité, désuet et dévalorisant[28].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Ă partir du Ve siĂšcle av. J.-C., les Gaulois LĂ©movices exploitĂšrent des dizaines de mines d'or dans la commune actuelle. Deux villages peuplĂ©s de mineurs ont aussi Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans la commune[29]. Ces villages Ă©taient situĂ©s au cĆur du district minier de Saint-Yrieix-la-Perche. Lâexploitation de ces mines a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e aprĂšs la conquĂȘte romaine[30].
Une des mines les mieux fouillĂ©es du district est celle de LauriĂ©ras, toponyme liĂ© justement Ă lâexploitation du gisement aurifĂšre[31]. Avant la mise en exploitation, les Gaulois ont pratiquĂ© des sondages exploratoires qui leur ont permis de dĂ©celer lâorientation et la puissance des gisements[32].
La fosse de la mine de LauriĂ©ras, comblĂ©e par du bois dâabattage aux VIIeâââVIIIe siĂšcles, tĂ©moigne du dĂ©frichement des zones voisines ainsi remises en culture[33].
Le site, occupé dÚs l'ùge du bronze, était alors une villa gallo-romaine nommée Attanum.
Un autre noyau urbain est aussi à l'origine de la création de cette ville. Il s'agit du quartier de Marché-Vieux positionné favorablement sur un carrefour de communication constitué de l'axe nord-ouest - sud-est entre l'Armorique et le golfe du Lion (route des métaux) et l'axe est-ouest entre l'Aunis et l'Auvergne (route du sel).
Les maisons qui se sont groupées autour de ces deux noyaux ont donné naissance à la ville actuelle qui a pris le nom de son fondateur, saint Yrieix.
Moyen Ăge
Saint ArĂšde d'Atane, aussi connu sous les noms d'Aredius, Yrieix du Limousin, saint Yriez ou saint Yrieix, naquit entre 510 et 516, Ă Limoges. Il fonde un monastĂšre Ă proximitĂ© de la villa de sa mĂšre, au lieu-dit Atane, oĂč il est enseveli. La rĂ©putation de saintetĂ© dâArĂ©dius attira de nombreux pĂšlerins Ă Attane, autour du monastĂšre une ville se dĂ©veloppa.
Vers lâan 900, le monastĂšre se transforme en collĂšge de chanoines. En 1046 un chapitre de chanoines remplace les moines et se place sous la dĂ©pendance spirituelle et temporelle de saint Martin de Tours. Saint-Yrieix devient alors un centre de pĂšlerinage et dĂšs le XIIe siĂšcle, un centre d'Ă©change important avec ses foires. Ces derniĂšres ont pris la suite d'un marchĂ© connu depuis la pĂ©riode antique qui se tenait au MarchĂ©-Vieux (quartier rue du MarchĂ©-Poterne).
Au cours du XIIe siĂšcle, la ville sâagrandit et dĂ©borde des remparts qui entouraient l'enclos canonial. Des artisanats se crĂ©ent, des moulins et des tanneries se dĂ©veloppent. Vers 1250, la chĂątellenie de Saint-Yrieix s'Ă©tend sur une douzaine de nos communes actuelles, et se rĂ©duira au nombre de six vers 1500. Dans les faubourgs, des foires se tiennent deux fois par an : le jour de la PentecĂŽte et Ă la date anniversaire de la mort de saint Yrieix, le .
Sarah de Cornouaille, fille de Réginald de Dunstanville et arriÚre-petite-fille de Guillaume le Conquérant, épouse d'Adhémar V de Limoges, est inhumée vers le dans le monastÚre.
En août 1307, le chapitre et le roi Philippe IV le Bel établissent un contrat de pariage qui confie les fonctions de justice à des officiers royaux choisis par le roi et le chapitre. Le blason de la ville témoigne de ce contrat : des fleurs de lys à gauche et une crosse à droite.
Temps modernes
Au cours de la fin du XVe siÚcle et de la premiÚre moitié du XVIe siÚcle, une période relativement faste est de retour malgré une épidémie de peste en 1563 faisant 1 978 victimes.
En 1565, le roi Charles IX accorde aux bourgeois de la ville de crĂ©er un Ă©chevinage ou municipalitĂ©. Ainsi cinq Ă©chevins Ă©taient Ă©lus tous les ans. Cependant, les viguiers du roi gardaient leurs prĂ©rogatives de justice. Quatre ans plus tard, Henri IV sĂ©journe prĂšs de la collĂ©giale avant de partir pour la bataille de La Roche-l'Abeille. Au cours du XVIIe siĂšcle, deux couvents sâinstallent extra-muros : les RĂ©collets, qui comptaient une dizaine de religieux (situĂ© aujourd'hui Ă l'angle de la rue Victor-Hugo et de la place du PrĂ©sident-Magnaud) ; et les Clairettes avec 35 religieuses (situĂ© dans un quadrilatĂšre bordĂ© par les rues du MarchĂ©, J.-GrĂ©vy, V.-Hugo et J.B Darnet).
Au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, les fossĂ©s de l'enceinte sont comblĂ©s, des boutiques et des jardins y prennent place. Les faubourgs des Barris, de la Foyre (Nation), des Salines, ainsi que le quartier des PĂ©nitents (faubourg du MarchĂ©-Vieux), qui sont les plus anciens, sont aussi les plus peuplĂ©s et les plus attractifs. La foire, dĂ©placĂ©e place de la Nation, puis dans un deuxiĂšme temps place des Horts, s'urbanise. En 1750, un Ă©dit du roi Louis XV ordonne lâinstallation dâune sĂ©nĂ©chaussĂ©e Ă Saint-Yrieix, mais le tribunal de commun pariage est du mĂȘme coup supprimĂ©. La justice de Saint-Yrieix s'Ă©tendait alors jusqu'Ă Payzac.
Entre 1765 et 1770, Jean-Baptiste Darnet signale Ă un apothicaire lâexistence de terre utilisĂ©e par sa femme pour faire sa lessive. Lâanalyse rĂ©vĂšle la puretĂ© du kaolin. Darnet est chargĂ©, au nom du roi, dâen diriger lâextraction. Des dizaines de carriĂšres s'ouvrent partir de 1769, dont la plus connue est celle de Marcognac. Depuis 1774, une fabrique de porcelaine est aussi installĂ©e Ă la Seynie prĂšs de la ville. Ces deux facteurs, ajoutĂ©s Ă la construction de la route royale de Limoges Ă Sarlat, contribuent Ă l'expansion de la ville qui atteint 4 000 habitants.
Révolution française et Premier Empire
Saint-Yrieix fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926. Les communes de Quinsac et de La Rochette lui ont été rattachées ; celle de Glandon a été rétablie en 1902.
En 1793, les chanoines refusent de prĂȘter serment Ă la Constitution civile du clergĂ©, ils sont alors arrĂȘtĂ©s et emprisonnĂ©s Ă Limoges, un dâentre eux meurt Ă la prison. Les chanoines seront emmenĂ©s aux pontons de Rochefort oĂč huit dâentre eux mourront. C'est la fin de cette communautĂ© religieuse. Les biens sont nationalisĂ©s et l'Ă©difice devient une Ă©glise paroissiale.
Ăpoque contemporaine
Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, Saint-Yrieix est prospĂšre, elle profite d'un relatif dĂ©senclavement, d'un essor industriel et de sa situation de centre commercial oĂč les foires sont rĂ©putĂ©es. La ville dĂ©passe les 5 000 habitants.
En 1875, la ligne de chemin de fer est ouverte et la ville s'assainit (Ă©gouts, abattoirs, urinoirs, rĂ©seaux d'eau potable). L'exode rural est tardif puisquâen 1891 il y a encore 8 711 habitants dans la commune et les logements viennent Ă manquer. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, de grandes constructions sont rĂ©alisĂ©es, on inaugure un nouvel HĂŽtel de Ville en , la caserne est construite ainsi que des champs de tir et un hĂŽpital militaire. Ă la veille du premier conflit mondial, Saint-Yrieix a retrouvĂ© une certaine activitĂ© Ă©conomique grĂące au commerce des feuillardiers, Ă ses carriĂšres et Ă ses mines d'or ouvertes Ă partir des annĂ©es 1910. Il lui manque cependant l'Ă©lectricitĂ© qui n'arrivera qu'en 1923.
En 1928, Saint-Yrieix n'est plus qu'un chef-lieu de canton, elle perd son titre de sous-préfecture détenu depuis le début du XIXe siÚcle. Il s'ensuit la crise économique des années trente, qui entraßne la fermeture ou la mise en difficulté des exploitations miniÚres ainsi que de l'activité porcelainiÚre et celle des feuillardiers. Cependant d'autres entreprises s'installent comme la fabrique de madeleines de Saint-Yrieix (Bijou) et l'imprimerie (FabrÚgue). Saint-Yrieix subit l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale et s'affranchit difficilement d'une période de pénuries aprÚs guerre.
En parcourant la campagne arĂ©dienne, des noms de lieux-dits comme LauriĂšras, AuriĂšre (du latin aurum : or) tĂ©moignent de cet intĂ©rĂȘt lointain. Le promeneur nây trouvera plus sur site que des levĂ©es de terre ou des trous. DĂ©laissĂ©s aprĂšs la conquĂȘte romaine, les gisements aurifĂšres nâont pas sombrĂ© dans lâoubli car une petite fiĂšvre de lâor a ensuite attirĂ© des prospecteurs amateurs puis plus professionnels au dĂ©but du XXe siĂšcle. Câest Ă cĂŽtĂ© de Saint-Yrieix, au Chalard, que fut exploitĂ©e la derniĂšre mine dâor de la CommunautĂ© europĂ©enne. La mine du Bourneix employait 85 personnes et produisait plus de deux tonnes par an. Elle ferma ses portes en 2001, aprĂšs cent ans dâactivitĂ© et des millĂ©naires dâactivitĂ©s aurifĂšres dans le Limousin. Cette histoire de lâor a donnĂ© lieu Ă plusieurs dĂ©marches, scientifiques qui permettent de connaĂźtre lâactivitĂ© de nos ancĂȘtres, ou plus contemporaines avec les derniers mineurs sous forme de photographies.
Aujourd'hui, la ville prospĂšre. RĂ©putĂ©e pour sa gastronomie (pommes, cul noir, veau limousin, madeleines), la ville dispose depuis quelques annĂ©es d'un complexe sportif, d'un cinĂ©ma, d'un centre culturel et, depuis 2014, d'une salle des fĂȘtes et des congrĂšs. Saint-Yrieix, au sud de la Haute-Vienne et Ă la frontiĂšre du PĂ©rigord, est une ville dynamique offrant un cadre de vie agrĂ©able.
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
La commune de Saint-Yrieix-la-Perche est jumelée avec deux autres villes :
- La Wantzenau (Bas-Rhin, France), depuis 1971 ;
- Bad Windsheim en Moyenne-Franconie (Allemagne) depuis 1988.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[36].
En 2020, la commune comptait 6 778 habitants[Note 7], en diminution de 1,02 % par rapport Ă 2014 (Haute-Vienne : â1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Saint-Yrieix, dispose d'un :
- Enseignement public primaire avec :
- L'école maternelle et élémentaire Jules-Ferry
- L'école maternelle et élémentaire Maurice-Ravel
- Enseignement public secondaire avec :
- La cité scolaire Jean-Baptiste-Darnet, dispensant un enseignement de la 6e à la terminale, d'une SEGPA et de formations professionnelles.
- Le lycĂ©e agricole La Faye, de la 4e de l'enseignement agricole au BTS : formation initiale ou scolaire, en laboratoire â contrĂŽle de qualitĂ©, agro-Ă©quipement, productions animales, arboriculture, et un BTSA GĂ©nie des Ă©quipements agricoles (GDEA).
- Enseignement privé primaire avec :
- L'Ă©cole Jeanne-dâArc.
Santé
Centre hospitalier Jacques-Boutard
Ce centre est un Ă©tablissement public de santĂ© d'une capacitĂ© de 291 lits et places. LâhĂŽpital propose tous les services d'un Ă©tablissement de proximitĂ© :
- un établissement d'hébergement pour personnes ùgées dépendantes (EHPAD) de 149 places ;
- urgences, médecine, unité ambulatoire (médecine-chirurgie), soins de suite et de réadaptation, gériatrie ;
- consultations et soins sans hospitalisation dans la plupart des disciplines ou spécialités médicales et chirurgicales.
Le centre emploie environ 440 agents, dont 44 médecins, titulaires ou contractuels. Chaque année, plus de 4 000 personnes sont hospitalisées ou admises en EHPAD, 14 000 viennent en consultations et 6 000 environ fréquentent les urgences.
Le centre hospitalier dispose dâun de radiologie moderne numĂ©risĂ©e et dâun scanner (depuis le ). Il lui permet ainsi de renforcer son attractivitĂ© auprĂšs de 60 000 habitants du bassin du pays de Saint-Yrieix.
Centre de lâobĂ©sitĂ© Bernard-Descottes
Un Ă©tablissement sanitaire Ă vocation nationale au cĆur de Saint-Yrieix a ouvert ses portes en 2012. Ce projet est nĂ© de lâexpĂ©rience acquise par la ville et de son hĂŽpital dans la prĂ©vention de lâobĂ©sitĂ©, notamment auprĂšs des jeunes enfants avec le programme VIF (Vivons en Forme). Ce centre, gĂ©rĂ© par la MutualitĂ© française limousine, dispose de trois bĂątiments pour une superficie de 3 500 m2. Un premier bĂątiment destinĂ© Ă lâaccueil et Ă l'administration, ainsi quâune salle de kinĂ©sithĂ©rapie, et deux salles dâĂ©ducation (Ă©ducation nutritionnelle, activitĂ© physique, psychomotricitĂ©âŠ). Les deux autres bĂątiments sont dĂ©volus Ă lâhĂ©bergement des patients avec 50 chambres individuelles, spĂ©cialement amĂ©nagĂ©es pour accueillir la population obĂšse (lits Ă©lectriques dimensionnĂ©s, systĂšme de lĂšve-malade sur rail, toilettes adaptĂ©esâŠ), une salle de soins et des salles de dĂ©tente.
Sécurité
Saint-Yrieix dispose dâune gendarmerie nationale, d'une police municipale et d'une caserne du service dĂ©partemental d'incendie et de secours de la Haute-Vienne (SDIS 87).
Sports
Saint-Yrieix est connue pour son dynamisme sportif[38]. La région est riche d'itinéraires de randonnée[39] - [40] à parcourir à pied, à cheval ou à vélo.
Infrastructures sportives
La ville dispose de diverses infrastructures sportives :
- Le centre Ă©questre du Moulin-des-Cailloux
- Le lac d'Arfeuille
- Le complexe aqua-récréatif Villa-Sport
- Des terrains de pétanque au lac d'Arfeuille, au parc du Mas et au lotissement d'Arfeuille.
- Des courts de tennis couverts et extérieurs, terrains de football, de rugby, de basket, pistes d'athlétisme, un skate-park...
Clubs sportifs
- Saint-Yrieix-la-Perche Sport Club, club de rugby évoluant en Fédérale 3
- Groupe d'haltérophilie et de musculation de Saint-Yrieix-La-Perche
- Black Speed, club de speed badminton.
- Aikido Club
- Amicale bouliste d'Arfeuille
- Athletic Club arédien
- Attane Badminton Club
- Ball Trap Club arédien
- Boxe française
- Boxe chinoise
- Club arédien de lutte
- Club de gymnastique volontaire
- Groupe d'haltérophilie et musculation
- L'Espérance arédienne tennis de table
- La Boule arédienne
- Les Barbarédiens
- ASTIRA - Association sportive de tir Ă la cible
- CTPA - Cercle des tireurs du Pays arédien
- Comité d'organisation du rallye national du Pays de Saint-Yrieix
- Kung-fu traditionnel chinois
- Loisirs verts tout terrain en Pays Arédien
- Rallye Passion 87
- Association des Mot' Arédien (AMA 875)
- Vélo club arédien
- Rouffiac Aviron Club
- Saint-Yrieix escrime
Ăconomie
Activités économiques
Saint-Yrieix dispose de grandes entreprises comme lâentreprise FabrĂšgue fondĂ©e en , l'imprimerie FabrĂšgue est l'un des poumons Ă©conomiques de la commune, avec plus de 470 salariĂ©s, elle est le premier employeur du pays de Saint-Yrieix.
Deux biscuiteries industrielles sont implantées sur la commune :
- Lâentreprise Bijou compte 144 salariĂ©s. C'est une entreprise familiale fondĂ©e en 1845. Madeleines Bijou est le spĂ©cialiste de la fabrication et livraison de madeleines, biscuits en tous genres et pĂątisseries.
- L'entreprise Boule d'Or : entreprise industrielle de fabrication et vente de madeleines.
La pĂ©piniĂšre dâentreprises est situĂ©e sur le site de la Seynie, dans les bĂątiments dâune ancienne usine de porcelaine. La premiĂšre tranche (pĂ©piniĂšre de services) de ce vaste projet de dĂ©veloppement Ă©conomique est effective depuis . Elle met Ă disposition des crĂ©ateurs d'entreprises, des locaux, une infrastructure, et un ensemble de services.
Le marché aux bestiaux : Saint-Yrieix a toujours été réputée pour ses foires aux bestiaux. Situées au départ en centre-ville, elles accueillaient les éleveurs des fermes avoisinantes pour un volume de 10 000 animaux par an. Au fil des années, la fréquentation s'est accentuée et des problÚmes de place sont apparus. Situé à cÎté de l'hÎpital, le marché ne pouvait plus s'étendre. La municipalité a donc décidé en 1979 de construire un marché couvert au lieu-dit Bourdelas. Le marché aux bestiaux a donc ouvert ses portes le . Le marché aux bestiaux de Bourdelas, c'est 80 000 m2 de terrains, un ensemble couvert d'une surface de 10 000 m2, 50 parcs de débarquement, 30 barres d'attache, 220 parcs d'expositions bovins, 200 cases à moutons. Fermé.
Commerces
De nombreux commerces se sont installés dans les rues de la ville. De la place de la Nation au boulevard de l'HÎtel-de-Ville en passant par la rue du Marché, la cité arédienne est riche d'artisans et de commerces en tout genre. La restauration et l'hébergement occupent aussi une place importante. Une zone commerçante à la sortie de la ville accueille des commerces de détail ainsi que des supermarchés.
Tous les 2e et 4e vendredis matin du mois, les marchés animent la ville et accueillent de nombreux chalands venus des quatre coins du département. En été, c'est le parking du Moulinassou qui accueille le marché les jeudis soir, qui propose à ses visiteurs des produits locaux de qualité.
La porcelaine
La crĂ©ation de la premiĂšre manufacture royale de porcelaine Ă Limoges remonte Ă 1771, sous lâimpulsion de l'intendant Turgot. Câest la consĂ©quence directe de la dĂ©couverte en 1766 (au Clos de Barre), Ă Saint-Yrieix, dâun gisement dâargile blanche par le chirurgien Jean-Baptiste Darnet.
La qualitĂ© exceptionnelle de ce kaolin lâoriente rapidement vers la production des manufactures royales. En , la manufacture de SĂšvres cuit sa premiĂšre piĂšce Ă partir de la matiĂšre extraite Ă Saint-Yrieix : une statuette du dieu Bacchus. Une vĂ©ritable « fiĂšvre blanche » sâinstalle dans la rĂ©gion. Une trentaine de carriĂšres sont exploitĂ©es, dont la plus productive reste celle de Marcognac, mise en valeur par le film de Serge Moati, Le Pain noir.
Lâun des moulins Ă pĂąte Ă porcelaine, celui des Palloux, est reconverti en un hameau vouĂ© Ă la porcelaine avec une vaste boutique. Il abrite aussi une collection privĂ©e et visitable, panorama intĂ©ressant de la porcelaine française avec quelques piĂšces Ă©trangĂšres, notamment asiatiques.
La manufacture de La Seynie, la plus importante fondĂ©e en 1774 par le comte qui lui a donnĂ© son nom â et passĂ©e par de multiples propriĂ©taires - renaĂźt aujourdâhui en partie, Ă©ditant des piĂšces anciennes et de nouvelles crĂ©ations. Elle est Ă l'origine de la porcelaine de Limoges dite dure, donc telle qu'elle est connue aujourd'hui.
Aujourdâhui encore, les estampilles de la prestigieuse porcelaine de Limoges et de son berceau, Saint-Yrieix, restent unies.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La mise en place de la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) de la commune de Saint-Yrieix, en 2006, vise à protéger le patrimoine urbain et architectural de la ville. Plus largement, elle a eu pour but de définir les différentes typologies architecturales de la commune et ce, grùce à une approche historico-structurelle.
En effet, Saint-Yrieix, comme la plupart des villes françaises, sâest construite au grĂ© de lâhistoire mais aussi de lâhistoire locale, des impĂ©ratifs inhĂ©rents aux conditions et aux modes de vie de ses habitants, laissant aujourdâhui un riche patrimoine architectural et urbain. Cependant, force est de constater lâoriginalitĂ© de la ville qui sâest construite non pas selon une logique de facilitĂ© mais dâĂ©changes. Par consĂ©quent, les faubourgs et les quartiers se sont essentiellement dĂ©veloppĂ©s dans la partie mĂ©ridionale de la ville alors quâelle est la plus difficile dâaccĂšs. Cela sâexplique par le fait quâils se sont construits autour du cĆur historique de la ville, Attanum, lui-mĂȘme sis selon un axe bipolaire, Ă savoir lâancien axe de circulation nord-ouest - sud-est, appelĂ© Route des mĂ©taux.
La place Attane et le quartier du Moustier
Aredius, fondateur de la ville, fit construire, en 510, un monastĂšre dans les cours de la villa Attanum, propriĂ©tĂ© familiale ainsi que deux Ă©glises, lâune dĂ©diĂ©e Ă saint Hilaire, actuellement connue sous le nom de collĂ©giale du Moustier (Ă©volution du latin ecclĂ©siastique monasterium), lâautre dĂ©diĂ©e Ă saint Julien, disposĂ©e parallĂšlement Ă la premiĂšre. ArĂ©dius fit, alors, de sa domesticitĂ© les membres de sa nouvelle communautĂ© monastique. Ă sa mort, en 591, ses reliques les plus importantes furent placĂ©es directement sous la protection divine de saint Martin de Tours, Ă Attane, faisant de Saint-Yrieix un haut lieu de pĂšlerinage.
En 1046, le monastĂšre devint un chapitre de chanoine et plus prĂ©cisĂ©ment un chapitre royal rattachĂ© Ă Saint-Martin-de-Tours et le soumettant, dĂšs lors, directement Ă Rome et non Ă lâĂ©vĂȘchĂ© de Limoges. Cette transformation se fit parallĂšlement Ă lâĂ©tablissement du systĂšme fĂ©odal. En effet, il semblerait que le chapitre se soit installĂ© lors de lâorganisation de la vicomtĂ© de Limoges et de SĂ©gur. Aussi, pour ces mĂȘmes raisons, la place Attane se vit fortifiĂ©e et accueillit le chĂąteau vicomtal, construit sur les remparts, Ă proximitĂ© de la tour du PlĂŽ, et nĂ©cessaires au vicomte de Limoges pour asseoir son pouvoir. De cette façon, Saint-Yrieix devint le siĂšge le plus important de la rĂ©gion aprĂšs le diocĂšse de Limoges, la collĂ©giale symbolisant, alors, la puissance des chanoines. Le chapitre dâAttane sut conserver toute son indĂ©pendance morale mais aussi ecclĂ©siastique ce qui lui valut le titre dâ« Ă©glise de Saint-Yrieix, immĂ©diatement soumise Ă lâĂ©glise romaine[41]». Ce, en dĂ©pit de la vive opposition qui rĂ©gnait entre, dâun cĂŽtĂ©, le chapitre et de lâautre, le vicomte de Limoges.
Au-delĂ de la vie communautaire des religieux, câest tout un quartier qui sâest Ă©difiĂ© autour de la collĂ©giale : le quartier du Moustier dont lâexistence est attestĂ©e depuis le VIe siĂšcle. Ce quartier Ă©tait communĂ©ment appelĂ© lâEnclos, jusquâau XVIIe siĂšcle. En effet, de par leur continuitĂ© dans leur construction, les maisons avaient la particularitĂ© de former un rempart.
Par consĂ©quent, les activitĂ©s se sont accrues, au mĂȘme titre que lâaugmentation de la population. De cette façon, il sâagissait de conditions propices au dĂ©veloppement des foires, lesquelles se tiennent deux fois par an, Ă la PentecĂŽte et Ă la date anniversaire de la mort de saint Yrieix, câest-Ă -dire le . Ces foires, durant quinze jours, Ă©taient rĂ©putĂ©es au point dâĂȘtre dites les plus importantes de France aprĂšs celle du Lendit, Ă Paris, ce, dans un acte de 1334.
AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©laissĂ©e aprĂšs la RĂ©volution de 1789, la collĂ©giale a Ă©tĂ© classĂ©e aux monuments historiques, en 1840, pour ensuite ĂȘtre restaurĂ©e et amĂ©liorĂ©e, en 1868, par lâarchitecte Abadie qui fit construire des simuli-crĂ©neaux et une sacristie voĂ»tĂ©e dâogives dans la chapelle du bas septentrional du transept.
Consciente de la richesse de cette place et du quartier, la commune a tentĂ© de protĂ©ger son patrimoine. Ainsi, en 2008, elle a entrepris des travaux de rĂ©amĂ©nagement : aprĂšs avoir Ă©tĂ© une place de parking, la place Attane a retrouvĂ© un esprit mĂ©diĂ©val avec ses pavĂ©s et son jardin de curĂ©, de mĂȘme que le quartier de la collĂ©giale. Cette place, et plus largement le quartier du Moustier, sont le cĆur historique de Saint-Yrieix tĂ©moin de lâimportance de la religion et de la vie religieuse dans la vie quotidienne. En outre, ce quartier a su prĂ©server son passĂ© commercial au travers de devantures en rez-de-chaussĂ©e et de fenĂȘtres Ă meneaux en Ă©tages, signes extĂ©rieurs de richesse ainsi que des maisons Ă pans de bois, avec des fenĂȘtres Ă meneaux de bois sculptĂ©s.
Du cĆur de la vie religieuse
Le XVIe siĂšcle est, traditionnellement, le siĂšcle des Guerres de religion qui ont vu s'opposer catholiques et protestants. Celle-ci s'est terminĂ©e, ou plutĂŽt attĂ©nuĂ©e, avec l'Ă©dit de Nantes signĂ© par Henri IV, le . Ainsi, Ă Saint-Yrieix, le culte protestant a fait quelques retours quoique faibles aprĂšs l'Ă©dit pour sembler disparaĂźtre au cours du premier quart du XVIIe siĂšcle. De fait, les habitants de Saint-Yrieix sont catholiques et l'Ăglise se dĂ©veloppe afin de garder ses ouailles auprĂšs d'elle. Ainsi, la ville vit l'installation, Ă proximitĂ© de la collĂ©giale, de deux congrĂ©gations religieuses : les rĂ©collets franciscains et les clarisses urbanistes.
Le couvent des RĂ©collets
Les RĂ©collets, nĂ©s Ă la suite du mouvement de rĂ©collection, mouvement de rĂ©forme en Espagne, au XVe siĂšcle, font partie des franciscains rĂ©formĂ©s, issus de lâordre fondĂ© par François dâAssise. Ainsi, suivent-ils les rĂšgles de ce dernier. Les rĂ©collets se sont installĂ©s en France au XVIe siĂšcle et, notamment, en Limousin dont Ă Limoges, en 1596.
Construit hors de lâEnclos, Ă partir de 1613, le couvent des rĂ©collets, autrement nommĂ© le couvent des frĂšres mineurs, est, cependant, Ă proximitĂ© de la collĂ©giale. Les premiers moines nâarrivent quâen 1618, au nombre de trois pour loger, dans un premier temps, Ă la chantrerie. En dĂ©pit dâeffectifs faibles lors de leur arrivĂ©e, leurs sermons nâen attirent pas moins les foules et ils finissent par sâinstaller dans leur couvent en 1620 jouissant de privilĂšges accordĂ©s par le chapitre. En effet, ce dernier leur accorde le droit de rĂ©cupĂ©rer une partie de lâeau provenant des ruisseaux/cours dâeau (« rieux ») des fontaines de la ville afin de lâacheminer vers leur couvent afin dây construire une fontaine : « la tierce partie de lâeau qui tombe aux rieux [singulier riu] du chantre provenant de celle des fontaines de la ville pour icelle conduire en leur couvant pour y faire une fontaine[42]».
Le couvent des Clarisses
Le , le chapitre permet lâinstallation, Ă Saint-Yrieix, aux dames religieuses de Sainte-Claire, appartenant Ă lâordre rĂ©formĂ© des Clarisses dites Urbanistes, car suivant la rĂšgle du pape Urbain IV donnĂ©e en 1263. Elles sont sous lâautoritĂ© des Cordeliers dâExcideuil (Dordogne). ArrivĂ©es en ville au mois dâavril suivant, elles sont logĂ©es chez un Ă©lu, Chouly sieur de Permangle (de la famille qui fut seigneur de St-Mathieu et de Brie). Ce nâest quâen 1638 quâelles acquiĂšrent leur propre bĂątiment. En effet, Jean du Garreau, sieur du Mas et de Gironie, leur cĂšde son immeuble en forme de quadrilatĂšre, lui aussi, proche de la collĂ©giale.
Les religieuses, dont le nombre va aller jusquâĂ environ trente-cinq, sont dĂšs lors confortablement, voire aisĂ©ment, installĂ©es ce que, dâailleurs, relĂšve monseigneur dâArgentrĂ©, le visiteur Ă©piscopal, en 1763. En effet, en 1745, lâarpenteur relĂšve « une Ă©glise, une cuisine avec rĂ©fectoire, une boulangerie, un endroit Ă remettre du bois, deux chambres dessus, une infirmerie, une chambre, de pensionnaires, une chambre commune pour le chapitre, une boutique dâapothicaire pour le service, une chambre de cottĂ©, vingt-quatre chambres de cellules pour les religieuses, des greniers dessus, deux cours, un parloir, un potager, deux petites chambres pour lâaumĂŽnier et une petite Ă©curie pour le logement du domestique ». En outre, avant 1762, elles rebĂątissent leur Ă©tablissement grĂące Ă leurs ressources, soit deux domaines, plusieurs terres et maison Ă Saint-Yrieix et en PĂ©rigord.
Les clairettes, appartenant au clergĂ© rĂ©gulier câest-Ă -dire qui vit en communautĂ© selon une rĂšgle, en nâont pas moins un comportement similaire au clergĂ© sĂ©culier qui vit dans le siĂšcle. Ce, dans la mesure oĂč elles reçoivent frĂ©quemment des pensionnaires mais aussi des Ă©lĂšves issues des grandes familles de la ville et ses alentours car celles-ci nâhĂ©sitent pas Ă y envoyer leurs filles pour les instruire et les Ă©duquer selon les prĂ©ceptes dâalors.
GrĂące Ă un don de 30 000 livres de Gabrielle Tenant, veuve de Jean Chapelle de Jumilhac, elles font bĂątir, dans leur quadrilatĂšre, une Ă©glise en 1675. De fait, elles reconnaissent la donatrice comme Ă©tant la fondatrice de lâĂ©glise et, Ă ce titre, ses armes y sont dĂ©posĂ©es de mĂȘme quâelle y est enterrĂ©e, en 1678.
L'installation, presque cĂŽte Ă cĂŽte, de ces deux couvents, contournant les fossĂ©s de la ville, paraissent ĂȘtre Ă l'origine de la percĂ©e d'une nouvelle voie, en direction du Moustier, changeant alors, la morphologie de la ville. Ce, en adĂ©quation Ă un nouveau contexte et, de fait, Ă un nouveau besoin de proximitĂ© et de liens entre ces deux Ă©tablissements et la collĂ©giale mais aussi avec les habitants de Saint-Yrieix.
Les quartiers du Marché, de la Poterne et des Pénitents (ou Marché-Vieux)
La place du MarchĂ© et le MarchĂ©-Vieux sont au cĆur du quartier historique. Ă lâorigine, il sâagit de carrefours tant commerciaux que routiers. En outre, le quartier de la Poterne constitue la premiĂšre extension de la ville hors les murs câest-Ă -dire hors de lâEnclos en devenant une zone dâimportantes implantations (hĂŽpital, halle mais aussi des couvents comme ceux des RĂ©collets et des Clairettes). NĂ©anmoins, avec la construction dâautres voies et le dĂ©placement du marchĂ©, ces places vivantes ont perdu temporairement de leur importance. Elles ont retrouvĂ© cette derniĂšre au XVIIe siĂšcle avec la construction dâun boulevard passant au pied des remparts qui a permis de drainer les activitĂ©s et, de ce fait, l'implantation de commerces tels que des auberges, des boutiques ou encore des cabarets. Aujourdâhui, ces quartiers conservent leurs caractĂšres commerçants comme l'attestent leur architecture et plus particuliĂšrement les devantures en applique en bois ou encore des façades Ă trois niveaux accolĂ©s partageant un mĂȘme passĂ© comme lâatteste ce linteau que deux portes ont en commun.
Le quartier des PĂ©nitents tire son nom de la dĂ©volution, en 1664, de lâĂ©glise Notre-Dame-du-MarchĂ©-Vieux Ă la communautĂ© des pĂ©nitents bleus dont la compagnie a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le pape Alexandre VII, en 1663. En outre, le marchĂ© qui se tenait dans ce quartier a migrĂ© auprĂšs des remparts. Ă la suite de cela, seuls des gens modestes et les habitants du chĂąteau dit des PĂ©nitents, construit vers 1620 et appartenant Ă la famille de La Jonchapt, habitaient ce quartier.
La place de la Nation
Ancien lieu de foires, ces derniĂšres Ă©tant mentionnĂ©es pour la premiĂšre fois en 1247. Via les pĂšlerinages sur le tombeau dâAredius et la frĂ©quentation de lâaxe commercial Nord-Ouest/Sud-Est (Bretagne-golfe du Lion), cette place Ă©tait considĂ©rĂ©e comme Ă©tant un lieu vivant, propice aux Ă©changes, et a donc Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e en consĂ©quence. Câest pourquoi un chemin a Ă©tĂ© taillĂ© dans lâarĂȘte rocheuse surplombant la vallĂ©e du Couchou, cours dâeau traversant Saint-Yrieix, pour ensuite ĂȘtre amĂ©nagĂ© au XVIIIe siĂšcle. Ainsi, de cimetiĂšre antique, la place devint un lieu dâaccueil des grandes foires et autres marchĂ©s aux bestiaux de la ville. DâoĂč son nom de Foirail.
De nos jours, la place de la Nation conserve les tĂ©moignages de son rĂŽle commercial avec la prĂ©servation de devantures en applique en verre et en mĂ©taux avec enseignes, lesquelles permettent dâassurer une certaine authenticitĂ© Ă ces bĂątisses, ou encore des bĂątiments Ă deux niveaux avec deux ou trois travĂ©es et des toits se partageant la mĂȘme cheminĂ©e.
En outre, la place se constitue en quartier rĂ©sidentiel avec la construction dâhĂŽtels particuliers tout le long de cette derniĂšre. DĂšs lors, la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle marque le dĂ©veloppement de la ville avec la crĂ©ation dâune sĂ©nĂ©chaussĂ©e[43] â câest-Ă -dire un tribunal â en 1749, mais aussi avec la crĂ©ation dâune route royale reliant Limoges Ă Sarlat, laquelle permet le dĂ©senclavement de la ville. Enfin, la ville entre dans lâĂšre industrielle avec la dĂ©couverte et lâexploitation des mines de kaolin ou encore des mines dâantimoine.
Faubourg des Barris
Dâorigine mĂ©diĂ©vale, il est, au XVIIIe siĂšcle, le quartier le plus peuplĂ© et le plus actif de la ville de par sa situation et son rĂŽle de lieu de passage entre lâEnclos et le Foirail. Il semble en conserver des traces : les restes de la porte dite Chamborne, de cambo : courbe et de ritum : guĂ©, de laquelle subsistent les attaches. Aussi, cette porte devait vraisemblablement marquer un point de pĂ©age ou de limite de juridiction dans le cadre de l'opposition entre le chapitre de chanoines et le vicomte de Limoges concernant les foires. Le faubourg Ă©tait, Ă©galement, un lieu dâhabitation pour les familles bourgeoises et dâartisans des secteurs textiles comme les tailleurs, les tisserands ; des mĂ©taux tels les forgerons, les cloutiers ; du bois Ă la façon des menuisiers-charpentiers mais aussi du secteur de la chaussure comme les cordonniers et les sabotiers, et enfin les aubergistes et les journaliers. Au cours du XIXe siĂšcle, les mĂ©tiers de bouche ont Ă©galement Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©s au sein de ce faubourg.
Ainsi, lâarchitecture du faubourg porte des traces de cette mixitĂ© sociale mais aussi de son activitĂ© passĂ©e. De cette maniĂšre, il est possible dây retrouver des maisons Ă grands volets Ă soubassement basculant en Ă©tals, le tout avec des clĂ©s de voĂ»tes pouvant remonter Ă 1722, ou encore un bandeau des annĂ©es 1960 de Lâartisan Fromager-Laiterie, passĂ©, finalement, pas si lointain ! Cependant, plusieurs constructions ont Ă©tĂ© dĂ©truites, dont la maison des Anglais, demeure mĂ©diĂ©vale, lors de la construction de la route de ChĂąlus. La commune a, cependant, en 2010 et 2011, rĂ©habilitĂ© le quartier en le pavant, le ramenant ainsi Ă un aspect originel.
Faubourg des Salines
Ăgalement d'origine mĂ©diĂ©vale, ce faubourg, connu sous le nom de Clos Senzelas, Ă©tait l'ancienne place des greniers Ă sel de la ville. Cette fonction, dĂ©jĂ attestĂ©e en 1553, peut s'expliquer par la localisation du faubourg. En effet, il se situe sur la route du sel entre l'Aunis et l'Auvergne. D'oĂč sa fonction et son nom.
Ce faubourg, en adéquation avec son rÎle de grenier à sel, abritait les marchands saliniers faisant de cet endroit un lieu d'habitations aisées. De cela, le faubourg a conservé son aspect traditionnel avec des restes de grenier et des petites habitations à façades sur deux travées, malgré divers remaniements dans le cadre de son urbanisation au cours du XVIIe siÚcle.
La mairie
Conçue au dĂ©but du siĂšcle par Lemasson, ce bĂątiment d'exception retrouve une nouvelle jeunesse en 2000. En 1789, lors de la RĂ©volution, la maison de la ville de la rue des Plaisances Ă©tait en ruine et inutilisable. Le conseil gĂ©nĂ©ral de la commune de 1790 se rĂ©unissait au couvent des RĂ©collets, puis, en 1794, dans la maison d'un Ă©migrĂ©, François du Garreau de GrĂ©signac, au chevet de la collĂ©giale. En 1852, la municipalitĂ© dĂ©cide d'utiliser comme Ă©cole les locaux de l'ancien hospice, rue du MarchĂ©. La mairie s'y installe provisoirement le . Deux vastes salles, au-dessus des salles de classe, devaient permettre de loger la mairie plus largement, mais cette solution temporaire ne devait pas empĂȘcher la ville de se doter de bĂątiments administratifs plus fonctionnels. Aussi, en 1897, le conseil municipal vota la reconstruction de la mairie. La premiĂšre pierre fut posĂ©e le et l'inauguration eut lieu le , en prĂ©sence du Ministre de la Guerre, le gĂ©nĂ©ral AndrĂ©, du prĂ©fet de la Haute-Vienne, Edgar Monteil, du dĂ©putĂ© de la Haute-Vienne, le docteur Boutard, d'Arnault sous-prĂ©fet de Saint-Yrieix, et du maire Marcel Roux. 99 ans plus tard, le , l'hĂŽtel de ville a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© dans son intĂ©gralitĂ©.
La collégiale Saint-Yrieix
La collĂ©giale Saint-Yrieix[44] - [45] - [46] avec son clocher roman et son chĆur gothique qui lui donne l'allure d'une cathĂ©drale est classĂ©e monument historique depuis la premiĂšre liste des monuments historiques de 1840. Le trĂ©sor de la collĂ©giale abrite une copie du chef-reliquaire de saint Yrieix (l'original, classĂ© parmi les monuments historiques en 1891, subtilisĂ© vers 1906 et remplacĂ© par sa copie, est dĂ©tenu par le Metropolitan Museum de New York) et une chĂąsse en Ă©mail champlevĂ© mĂ©diĂ©val du Limousin[47].
Autres monuments
- La tour du PlÎ, du XIIe siÚcle, classée au titre des monuments historiques en 1998[48], symbole de la suzeraineté des vicomtes de Limoges.
- Ăglise Notre-Dame de Saint-Yrieix-la-Perche.
- Les vieilles ruelles de la cité.
- Le pont de la Tour, partagé avec les communes du Chalard et de Jumilhac-le-Grand, classé au titre des monuments historiques en 1984[49].
- La grange ovale du Breuilh, classée au titre des monuments historiques en 1996[50].
Patrimoine culturel
La commune s'investit dans le domaine culturel et dispose de diverses structures.
- Le centre culturel Jean-Pierre-FabrÚgue propose tout au long de l'année des expositions, découvertes artistiques et créatives mais aussi des ateliers et des stages (ateliers gourmands, dessins, peintures, créations de bijoux, sculptures en papier mùché) et des spectacles en tout genre (danse, humour, cirque musical, concert, théùtre, comédie).
- La salle des fĂȘtes et des congrĂšs, ouverte en 2014[51].
- La bibliothĂšque partage ses locaux avec le centre culturel Jean-Pierre-FabrĂšgue. Le nombre de prĂȘts se situe autour de 110 000 par an et le nombre de lecteurs autour de 2 500. Chaque semaine, la bibliothĂšque reçoit plusieurs classes de Saint-Yrieix ou des environs, depuis la maternelle jusquâau CM2. PrĂ©sentation de livres, lectures Ă haute voix, recherche documentaires, animations⊠En outre, elle conserve un manuscrit datant du XIIe siĂšcle, une bible, visible dans une vitrine aux heures dâouverture.
- Le cinĂ©ma ArĂ©vi peut accueillir jusqu'Ă 340 personnes. Il dispose de deux salles, climatisĂ©es et Ă©quipĂ©es en projection numĂ©rique pour une image 3D et un son haute dĂ©finition. La grande salle est Ă ce jour unique en Limousin, puisquâelle est dotĂ©e de la technologie 4K.
- L'école de musique et de danse dispense des cours de divers instruments et de danse classique et moderne. L'école propose aussi des concerts et divers rendez-vous musicaux pour faire découvrir la musique aux petits et aux grands.
- Le CDLA : Centre des livres dâartistes, installĂ© en 1994, occupe, depuis 2005, un bĂątiment situĂ© dans le centre historique, bĂątiment dâune superficie totale de 450 m2, avec notamment trois salles dâexposition.
Gastronomie
Le porc cul noir
L'espĂšce locale est cul noir, soit blanc tachĂ© de noir, auparavant la plus rĂ©pandue mais qui a failli disparaĂźtre face Ă des races concurrentes. Le porc cul noir ne vient Ă maturitĂ© suffisante quâĂ 18 mois. Il pĂšse alors autour de 200 kilos, trop longtemps et trop exigeant pour lâĂ©levage industriel car il a besoin du grand air pour se dĂ©gourdir les pattes et aime Ă chercher sa nourriture dans les chĂątaigneraies. Aujourd'hui, la race cul noir du Limousin fait partie des races locales en voie de disparition qui bĂ©nĂ©ficient d'un programme de sauvegarde. Son lard parfumĂ©, fondant comme du beurre, est sombre et finement persillĂ©.
Les madeleines
Les madeleines sont arrivĂ©es Ă Saint-Yrieix, en premier lieu, de lâentreprise familiale Bijou, ouverte en 1845.
Ce petit gĂąteau, dorĂ© et ventru, aux Ćufs frais, vient de la tradition de la pĂątisserie populaire, celles des mariages ou des fiançailles.
Il Ă©tait dâusage de cuire des gĂąteaux dans des moules creusĂ©s de motifs comme la coquille, Ă la mode de la Renaissance jusquâĂ la fin du XVIIIe siĂšcle.
Si la premiĂšre madeleine semble venir de Lorraine, attribuĂ©e Ă une cuisiniĂšre du mĂȘme prĂ©nom au service du beau-pĂšre de Louis XV, ex-roi de Pologne en exil Ă Nancy, sa vogue va la faire voyager.
La limousine
LâĂ©conomie du pays de Saint-Yrieix a longtemps reposĂ© sur les seuls fruits de sa terre. Lâadministrateur du Limousin au XVIIIe siĂšcle, Turgot, Ă©tait dĂ©jĂ chargĂ© de ravitailler Paris en temps de pĂ©nurie en puisant dans le grenier limousin. Pour acheminer les denrĂ©es, les Ă©leveurs avaient recours Ă des bĂȘtes fines et musclĂ©es qui prĂ©figuraient la race limousine. Cet animal de trait va devenir, au prix dâune sĂ©vĂšre exigence en matiĂšre dâalimentation et dâhygiĂšne, une race sĂ©lectionnĂ©e dâexception, ambassadrice de la rĂ©gion Limousin bien au-delĂ des frontiĂšres. Rustique et dâune grande longĂ©vitĂ©, la vache est une « bonne maman ». La finesse de son grain, la tendretĂ© et le persillĂ© se conjuguent avec sa faible teneur en gras, au centre des prĂ©occupations de la gastronomie contemporaine, Ă la fois goĂ»teuse et saine.
Les fruits limousins
La pomme Golden AOP a été labellisée Pomme du Limousin en 2005. Sa forme est légÚrement allongée, sa chair trÚs ferme, elle est croquante, juteuse et équilibrée en sucre et en acide.
On retrouve plusieurs autres variĂ©tĂ©s comme le poirier, le prunier, le cerisier, le noyer mais aussi le cognassier ou le nĂ©flier. Dans le souci de ce patrimoine arboricole, de nouveaux vergers sont recrĂ©Ă©s, Ă partir dâespĂšces anciennes greffĂ©es.
Câest aussi le cas de lâarbre emblĂ©matique du limousin, le chĂątaignier, dont les fruits Ă©taient au cĆur de lâalimentation, par exemple au creux de la poche des Ă©coliers ou sous forme de chĂątaignes blanchies, une spĂ©cialitĂ© du Limousin.
Personnalités liées à la commune
- ArĂšde d'Atane ou saint Yrieix.
- Pardoux Bordas (1748-1842), député à la Convention, au Conseil des Cinq-Cents puis membre du Conseil des Anciens, né et mort à Saint-Yrieix.
- Gabriel Sulpicy (1765-1841), homme politique, est né à Saint-Yrieix et en a été le maire.
- Marc Girardin, dit Saint-Marc Girardin, (1801-1873), universitaire, critique littéraire et homme politique, a été député de Saint-Yrieix.
- Antoine de Latour, (1808-1881), né à Saint-Yrieix, écrivain.
- Louis de LomĂ©nie (1815-1878), homme de lettres et essayiste nĂ© Ă Saint-Yrieix ; membre de l'AcadĂ©mie française de 1871 Ă 1878, oĂč il a succĂ©dĂ© Ă Prosper MĂ©rimĂ©e.
- Paul Magnaud (1848-1926), magistrat et homme politique dĂ©cĂ©dĂ© Ă Saint-Yrieix-la-Perche oĂč il s'Ă©tait retirĂ©.
- Jean Codet, (1852-1920), industriel et homme politique, a été sous-préfet de Saint-Yrieix.
- EugÚne DorsÚne (1854-1917), né dans la commune, est un photographe établi à Périgueux.
- Octave Meynier (1874-1961), né à Saint-Yrieix, général, promoteur des rallyes automobiles transafricains.
- Alfred Marzin (1880-1943), né à Saint-Yrieix, peintre de la Bretagne notamment.
- Gabriel Debrégéas (1882-1970), né à Saint-Yrieix, homme politique, républicain-socialiste.
- Pierre Paul Bonnefond (1887-1947), né à Saint-Yrieix, général de brigade.
- Michel Adlen (1898-1980), peintre de l'Ăcole de Paris, dont le modĂšle Jeanne, originaire de Saint-Yrieix, deviendra la femme, a peint plusieurs tableaux Ă Saint-Yrieix.
- Albert Goursaud (1899-1970), contre-amiral et ethnologue, auteur de La Société rurale traditionnelle en Limousin (en 4 volumes).
- Alfred Dutheillet de Lamothe (1904-2001), résistant sous le nom de « capitaine Fred », résidait à Saint-Yrieix-la-Perche lors de la Seconde Guerre mondiale.
- Jacques Boutard (1906-1982), ancien député de Haute-Vienne de 1958 à 1967 puis de 1968 à 1973, mort à Saint-Yrieix-la-Perche[52]
- Henri Célérier (1910-1944), gendarme et résistant français, est né à Saint-Yrieix-la-Perche.
- Georges-Emmanuel Clancier (1914-2018) naßt dans une famille issue, du cÎté maternel, d'ouvriers porcelainiers de Saint-Yrieix.
- Michel Rousseau (1936-2016) coureur cycliste mort Ă Saint-Yrieix-la-Perche.
- Michel Abonneau (1937-1983), né à Saint-Yrieix-la-Perche, instructeur fédéral en spéléologie, promoteur des techniques modernes de progression dans l'enseignement de la spéléologie.
- Alain Vaissade (né en 1946 à Saint-Yrieix-la-Perche), physicien et homme politique suisse, maire de GenÚve, conseiller administratif de la ville de GenÚve et ministre de la culture de 1991 à 2003.
- Ăric Chauvier (nĂ© en 1971 Ă Saint-Yrieix-la-Perche), anthropologue français.
- Pierre Venteau (né en 1974), homme politique français, est né et réside à Saint-Yrieix-la-Perche.
- Nicolas Maury (né en 1980) acteur et réalisateur français, né à Saint-Yrieix-la-Perche.
HĂ©raldique
- Parti, le premier d'azur à trois fleurs de lys d'or, deux et un ; le second, de gueules à une crosse d'or posée en pal.(Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884)
- Parti d'azur Ă trois fleurs de lys d'or et de gueules Ă la crosse d'abbĂ© contournĂ©e. (Grand Larousse encyclopĂ©dique en 10 volumes) - Ănonciation diffĂ©rente du prĂ©cĂ©dent
- D'or, à trois pals de gueules.(d'Hozier in Armorial Général de France, 1696) (Malte-Brun, in la France illustrée, tome V, 1884) - Armes attribuées d'office à la suite de l'édit de 1696, jamais portées.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
- Carte IGN sur GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 87187003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Yrieix-la-Perche », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Yrieix-la-Perche », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques prÚs de chez moi - commune de Saint-Yrieix-la-Perche », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Ăvaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consultĂ© le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur www.haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
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- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de lâIRSN, (consultĂ© le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
- Réginald Marie, « La proposition de changement de nom de la commune fait débat au conseil municipal », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
- Béatrice Cauuet, L'Or des Celtes du Limousin, Limoges : Culture et patrimoine en Limousin, coll. Archéologie, 2004, (ISBN 2-911167-37-6), p. 25.
- Cauuet, op. cit., p. 33.
- Cauuet, op. cit., p. 25.
- Cauuet, op. cit., p. 39.
- Cauuet, op. cit., p. 35.
- [PDF]Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « SAINT YRIEIX », sur action-sejours.com (consulté le ).
- « Randonnée Saint-Yrieix-la-Perche », sur visorando.com (consulté le ).
- « Randonnée Saint-Yrieix-la-Perche : Randonnées autour de Saint-Yrieix-la-Perche », sur randozone.com (consulté le ).
- Bulle de Martin V des Ides de mars 1417.
- Louis BOURNAZEL, Histoire de Saint-Yrieix et du Pays arédien, Tulle, Lemouzi, 2000, p. 52.
- La sĂ©nĂ©chaussĂ©e a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e afin dâinstituer une justice rapide, moins onĂ©reuse mais aussi impartiale. En effet, auparavant, la justice Ă©tait rendue Ă la cour des appeaux de SĂ©gur oĂč il fallait patienter pas moins de 70 ans avant quâune affaire soit close. Cela conduisait fatalement Ă des frais de justice de plus en plus Ă©levĂ©s au fil des gĂ©nĂ©rations. Câest pourquoi elle fut supprimĂ©e. En outre, cette suppression mena Ă©galement Ă celle du tribunal du commun pariage signant la fin de 1 200 ans de privilĂšge du chapitre.
- « Ăglise », notice no PA00100494, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- Jean Maury, Marie-Madeleine S. Gauthier, Jean Porcher - Limousin roman - p. 34 - Ăditions Zodiaque (collection La Nuit des temps no 11), La Pierre-qui-Vire, 1959.
- PersĂ©e : Claude Andrault-Schmitt, La reconstruction de la collĂ©giale limousine de Saint-Yrieix (1181) : une ambition monumentale dans le goĂ»t PlantagenĂȘt, p. 115-140, Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale, AnnĂ©e 1993, no 36-142
- Chùsse en émail champlevé
- « Tour du PlÎ », notice no PA00132887, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consultée le 5 avril 2016.
- « Pont dit Pont de la Tour sur la riviÚre L'Isle », notice no PA00100496, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consultée le 5 avril 2016.
- « Grange ovale du Breuilh », notice no PA00125520, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consultée le 5 avril 2016.
- La salle des fĂȘtes et des congrĂšs prĂȘte Ă fonctionner sur le site de la ville de Saint-Yrieix, consultĂ© le 14 janvier 2014.
- Biographie sur la base de données des députés français depuis 1789 de l'Assemblée nationale.
Pour approfondir
Bibliographie
- Rudi Molleman, Saint-Yrieix-la-Perche, Limoges, Ăditions Mon Limousin, coll. « Les AbĂ©cĂ©daires du Limousin », , 104 p. (ISBN 978-2-490710-249, lire en ligne)
- Pierre-Christian Guiollard, Les mines d'or du District de Saint-Yrieix-la-Perche, Fichous, Ăditions Guiollard, , 146 p. (ISBN 2-9502503-4-3).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Site de la communauté de communes du pays de Saint-Yrieix
- Saint-Yrieix-la-Perche sur le site de l'Insee
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :