Accueil🇫🇷Chercher

Childebert II

Childebert II est un roi mérovingien, né le et mort entre le 2 et le [1], roi d’Austrasie de 575 à 596, et à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais.

Childebert II
Titres de noblesse
Roi des Francs (Austrasie)
-
Prédécesseur
Successeur
Roi des Francs (Paris)
-
Prédécesseur
Successeur
Roi des Francs (Bourgogne)
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance

Lieu inconnu
Décès
(Ă  25 ans)
Lieu inconnu
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfants
Tiers de sou de Childebert II.

Généalogie

Fils unique de Sigebert Ier et Brunehaut ; frère des princesses Ingonde et Chlodosuinde.

Époux de Faileube, une reine dont on ignore les origines[2], il eut pour enfants Thibert II et Thierry II, ainsi que la princesse Thidilane.

Biographie

Childebert II règne sur l’Austrasie après l’assassinat de son père Sigebert Ier par deux esclaves de Frédégonde. Il a 5 ans quand Gundobald le ramène de Paris à Metz, la capitale de l’Austrasie, où il est reconnu roi. Son élévation au trône date du , bien qu’il fût roi quelques semaines avant (au moins avant le 8 décembre) ; cette attente se justifie par la volonté de faire coïncider l’élévation du nouveau roi avec l’importante fête religieuse de Noël[3].

Son « nutricius », nourricier, c'est-à-dire son tuteur, est Gogon, qui exerce le pouvoir jusqu'à sa mort en 581. Ensuite c'est l'évêque de Reims Egidius qui est au premier plan.

Ensuite, la mère de Childebert, la reine Brunehaut assuma l’essentiel du pouvoir jusqu’à sa mort. La majorité de Childebert fut proclamée une première fois en 585, puis lors du pacte d’Andelot en 587. Grâce à ce pacte, il hérita de la Bourgogne et de l’Orléanais, après avoir été adopté par son oncle, le roi Gontran.

Pratiquant une politique d’alliance avec les Byzantins contre les Lombards d’Italie, Childebert mena les dernières expéditions austrasiennes dans cette région. Il est aussi connu pour avoir profondément modifié la loi salique par un décret, dénommé Décrétion de Childebert.

Selon la Chronique de Frédégaire, les Warnes furent presque exterminés par Childebert II dans les années 590. Les survivants Warnes se sont réfugiés chez les Angles et les Lombards et d'autres peuples voisins de même religion et de même langue.

Avec Gontran, il autorise le moine irlandais saint Colomban à fonder l'abbaye de Luxeuil et deux autres monastères au cœur des Vosges et à travailler avec ses moines dans les différentes missions et fondations in tous les royaumes Francs[4].

Pendant qu'il guerroie, la régente Brunehaut réorganise les institutions du royaume des Francs de son défunt mari. Elle rédige la décrétion de Childebert qui sera énoncé par son fils Childebert en 595 et apportera au royaume franc une organisation étatique et royale qui modifiera en profondeur les institutions médiévales.

Childebert II mourut empoisonnĂ© avec son Ă©pouse, en 596, Ă  26 ans. Ses deux fils Thibert II et Thierry II s’entredĂ©chirèrent pour la succession, malgrĂ© l’influence de Brunehaut. Le premier lui succède en Austrasie alors que le second reçoit le royaume de Bourgogne et celui d’OrlĂ©ans.

Sources

Notes

  1. Patrick van Kerrebrouck, La Préhistoire des Capétiens : 481-987, Villeneuve-d'Ascq, P. Van Kerrebrouck, , 545 p. (ISBN 2-9501509-3-4, lire en ligne).
  2. selon Christian Bouyer (Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 (ISBN 2-262-00789-6), p. 63), elle est la fille de Léovigilde, roi des Wisigoths.
  3. Michel Chalon, « Aux origines de Saint-André : l’épitaphe de Casaria », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l’occasion du millénaire de la fondation de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371) (ISBN 2-906162-54-X), p. 30-31.
  4. Jean Prieur, Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-8420-6465-5, lire en ligne), p. 19-23 dédiée à Sainte Thècle et pp. 25 à 28 pour l'article consacré à Saint Gontran.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.