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DrĂ´le de guerre

La « drôle de guerre » (en anglais : phoney war, « fausse guerre » ; en allemand : Sitzkrieg, « guerre assise » ; en polonais : dziwna wojna, « guerre étonnante ») est la période du début de la Seconde Guerre mondiale qui se situe entre la déclaration de guerre par le Royaume-Uni et la France (les Alliés) à l'Allemagne nazie le et l'offensive allemande du sur le théâtre européen du conflit. Cette période se caractérise par :

DrĂ´le de guerre
Description de cette image, également commentée ci-après
Soldats britanniques et français d'un champ d'aviation le 28 novembre 1939. Pour les Allemands, la drôle de guerre est la Sitzkrieg (guerre assise).
Informations générales
Date -
(8 mois et 7 jours)
Lieu Ligne Maginot,
Ligne Siegfried
Issue DĂ©clenchement de la guerre ouverte, bataille de France

Seconde Guerre mondiale,
Bataille de France

Batailles

Bataille de France et campagne des 18 jours
Pour le front néerlandais, voir Bataille des Pays-Bas.



Percées de la Meuse et rupture du front belge :


Tentatives de contre-attaques alliées :


DĂ©fense des ports de la Manche et rembarquement britannique Ă  Dunkerque :


Effondrement de la Ligne Weygand, avancée allemande sur la Seine et évacuation des troupes alliées :


Front italien et percée allemande dans le Sud :

L'origine de l'expression « drôle de guerre » est revendiquée par le journaliste Roland Dorgelès, mais elle pourrait provenir d'une mauvaise compréhension de l'expression phoney war, confondue avec funny war, utilisée dans un reportage sur les armées franco-britanniques[1]. Elle s'applique au front occidental, où les hostilités se réduisaient à quelques escarmouches après la modeste offensive de la Sarre.

DĂ©roulement

Manifestation de joie devant l'ambassade britannique à Varsovie à l'annonce de la déclaration de guerre à l'Allemagne nazie.
L’Europe au 1er septembre 1939

Les premiers mois

Territoires contrôlés par les belligérants au 10 mai 1940.

Après la signature du pacte germano-soviétique, Hitler lance ses armées contre la Pologne le , sans déclaration de guerre (voir : incident de Gleiwitz). En application de leur alliance, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne. En particulier, la France a garanti après 1918 par des traités d'assistance mutuelle l'existence de la plupart des pays nouvellement créés en Europe centrale (avec l'idée de créer un cordon sanitaire autour de l'Allemagne). La Pologne et la France ayant signé en mai 1939 un protocole qui obligeait la France à lancer l’offensive générale dès le quinzième jour de la mobilisation, en septembre 1939, les Polonais attendent, en vain, l’aide française en espérant que la France remplirait ses engagements d’allié. Dès les premiers jours, l'armée française ne fait que lancer l'offensive de la Sarre avant de se replier derrière la ligne Maginot.

Les Allemands appliquent pour la première fois sur le théâtre polonais la tactique de la Blitzkrieg (« guerre-éclair »), qui assure à la Wehrmacht une victoire rapide malgré la contre-offensive polonaise de la Bzura. Ayant attaqué de son côté la Pologne le 17 septembre, l'URSS participe au partage du pays vaincu, puis elle annexe les États baltes. Après l'échec des négociations avec la Finlande pour reculer la frontière soviétique au-delà de Léningrad, l'URSS attaque la Finlande (guerre d'Hiver) et elle annexe la région frontalière de Carélie. L'armistice soviéto-finlandais provoque en France la chute du gouvernement Daladier, le 21 mars 1940, et son remplacement par Paul Reynaud.

Après sa première campagne victorieuse, Hitler se tourne vers l'Ouest, mais il doit reporter plusieurs fois son offensive, et le front reste calme pendant plusieurs mois. Retranchés derrière la ligne Maginot, les Alliés attendent l'assaut des forces allemandes, elles-mêmes retranchées derrière le Westwall ou ligne Siegfried. C'est un conflit sans combats majeurs, seulement quelques escarmouches entre patrouilles de reconnaissance. C'est la « drôle de guerre », selon l’expression attribuée à l’écrivain Roland Dorgelès[2]. L'installation dans la routine plonge l'armée française dans une « dépression d'hiver » : l'obéissance se relâche, l'alcoolisme atteint des sommets historiques, les villages évacués d'Alsace sont pillés par des soldats français[3].

La « drĂ´le de guerre » avec l'offensive de la Sarre aurait fait dans les trois armĂ©es françaises (terre-air-mer) environ 2 000 morts[4] - [5]. L'historien MichaĂ«l Bourlet avance le chiffre de 3 000 morts au combat, durant les huit mois de la drĂ´le de guerre[6]. Les Allemands comptent de leur cĂ´tĂ© 196 soldats tuĂ©s et 114 disparus après la contre-offensive de la première armĂ©e d'Erwin von Witzleben du 16 au 24 octobre[7], laquelle ne progressera pas avant le , date du dĂ©but de la Blitzkrieg. Cette contre-offensive fut le seul combat d'une certaine envergure sur la frontière durant la « drĂ´le de guerre ».

En mer, un sous-marin allemand coule dès le 3 septembre 1939 le paquebot britannique Athenia, faisant 117 morts. Le 14 octobre suivant, un autre U-Boot réussit à s'introduire dans la rade de Scapa Flow et à couler le cuirassé HMS Royal Oak, causant la mort de 833 marins britanniques.

Le commandement français

En France, la structure de commandement se complexifie avec la création fin 1939 du Grand quartier général français de Doumenc à mi-chemin entre Gamelin et Georges. On se retrouve dès lors pour le secteur clef des opérations avec pas moins de quatre échelons de commandement :

  • Gamelin (GĂ©nĂ©ral commandant en chef) ;
  • Doumenc (Grand Quartier GĂ©nĂ©ral intermĂ©diaire) ;
  • Georges (Théâtre Nord-Est) ;
  • Billotte (premier Groupe d'ArmĂ©es, c’est-Ă -dire l'essentiel de l'affaire).

Sans oublier la chaîne « Air » distincte.

Les trois premiers se « partageant » les principaux services d'état-major dont le PC en partie souterrain est installé dans le bois du château de Vincennes, ceux-ci y perdent évidemment en efficacité et plus personne ne dispose dans sa main de tous les outils nécessaires à la conduite de la bataille. « Le haut commandement des années 1930, analyse Jean-Louis Crémieux-Brilhac, n'avait su ni éviter la sclérose intellectuelle et bureaucratique, ni admettre qu'il pût y avoir d'autres formes de guerre que celle de 14-18, ni faire le choix de système d'armes cohérents »[8]. De plus, il faut préciser que les deux premiers gravitent, l'un dans l'ombre de Reynaud, l'autre dans celle de Daladier.

Les opérations en Norvège

Dans le cadre de la stratégie du blocus, les Alliés veulent couper les approvisionnements en minerai de fer de l'Allemagne ; celle-ci reçoit la majeure partie de ses approvisionnements de la Suède. Si le port de Luléa est pris par les glaces une bonne partie de l'hiver, celui de Narvik (Norvège) est en eau libre. Les Alliés décident donc de monter une opération pour prendre le contrôle des mines de Gällivare à partir de Narvik (une voie ferrée relie les deux points). Mais les Allemands devancent les Alliés : ils envahissent le Danemark et la Norvège le 9 avril (les Alliés ont mouillé des mines dans les eaux territoriales norvégiennes le 8 avril, ce qui peut s'apparenter à un acte hostile, la Norvège ayant continuellement affirmé sa volonté de rester neutre). L'intervention allemande est un succès ; les Alliés essuient partout des échecs, sauf à Narvik où Polonais et Français réussissent à prendre pied dans la ville, mais pour très peu de temps. À la suite du début désastreux de la campagne de France, les troupes de Narvik sont rappelées et l'opération s'achève sans être exploitée.

L'offensive allemande Ă  l'Ouest

La drôle de guerre prend définitivement fin le lorsque les armées allemandes lancent le Fall Gelb, une vaste offensive sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg violant la neutralité de ces États, puis à travers les Ardennes (la percée de Sedan) afin de prendre à revers la ligne Maginot. Le commandant en chef français, le général Gamelin, avait pourtant été prévenu, en janvier 1940, par des contacts militaires secrets avec les Belges, que ceux-ci avaient saisi, dans un avion qui avait fait un atterrissage forcé en Belgique (incident de Mechelen), des instructions militaires montrant que l'Allemagne allait attaquer dans les Ardennes[9]. Le 8 mars, un message de confirmation du roi Léopold III en personne parvint encore au Général Gamelin[10]. Mais l'état-major français n'en tint aucun compte. Et ce fut l'attaque sur Sedan où l'armée française, surprise, ne put s'opposer à la percée allemande menaçant les arrières des armées alliées. Pourtant les troupes d'élite de l'armée belge, les Chasseurs ardennais, avaient contenu les Allemands pendant deux jours, ce qui aurait dû permettre aux Français de mieux se préparer. Un rapport du député français Pierre Taittinger signalait, dès avril, les faiblesses du secteur de Sedan. Mais rien n'y fit. Il en résulta le recul précipité de l'ensemble des armées françaises de l'Est. Pendant ce temps, le gros de l'armée belge était attaqué par le nord de la Belgique et par les Pays-Bas dont l'armée devait se rendre en cinq jours. Les armées franco-anglo-belges, incapables de se reformer pour stopper l'avance allemande, se disloquèrent progressivement après un coup d'arrêt de l'armée belge sur la Dendre et une éphémère et inutile victoire tactique, à Gembloux, des chars français accompagnés par de l'infanterie. La conséquence finale fut l'écrasement de l'armée belge qui capitula le 28 mai, arrivée au bout de ses réserves de munitions. De plus, l'armée anglaise avait sans crier gare abandonné la droite de l'armée belge dès le 25, comme le confirme lord Keyes dans ses mémoires[11]. Les Belges, depuis le 23 jusqu'au 28, continrent seuls l'armée allemande à la bataille de la Lys, alors que l'encerclement du gros des forces alliées empêchait tout approvisionnement. Les Anglais préparaient hâtivement l'opération Dynamo de rembarquement des forces britanniques. Une large partie des troupes françaises put également être recueillie, sous la protection d'un rideau de troupes françaises qui freinèrent l'armée allemande avant d'être finalement capturées, tandis que les équipements lourds étaient perdus. Cette défaite entraîna aussi l'abandon de la Scandinavie par les forces alliées.

Propagande et Ă©conomie de guerre

La propagande est dirigée en Allemagne par Joseph Goebbels et en France par Jean Giraudoux, nommé commissaire général à l'information le 29 juillet 1939 par le gouvernement Daladier[12]. Les chansons patriotiques de la « der des ders » comme La Madelon sont utilisées en version douce-amère nostalgique.

Les adversaires mettent une économie de guerre au service de leurs armées. Les États-Unis vendent comptant leur matériel militaire uniquement aux Alliés tandis que l'URSS fait commerce de ses ressources avec l'Allemagne. L'accès au minerai de fer suédois déclencha un affrontement en Norvège et son invasion par les nazis. Les Alliés déclenchèrent le blocus et l'Allemagne, quelques attaques par ses sous-marins.

Littérature et culture populaire

L'expression « drôle de guerre », revendiquée par le correspondant de guerre Roland Dorgelès, est utilisée à partir de par le journal Le Figaro[13]. L'expression pourrait être la traduction de phoney war expression dérisoire attribuée au sénateur américain William Borah et signifiant « fausse guerre, guerre bidon »[14].

La drôle de guerre sert de contexte à de nombreuses œuvres littéraires comme Un balcon en forêt de Julien Gracq publié en 1958 où l'auteur prend appui sur son expérience de soldat dans les Ardennes au début de la Seconde Guerre mondiale. L'écrivain Lucien Rebatet, lui aussi engagé, déplore pour sa part l'enlisement qu'engendre la Drôle de guerre dans son ouvrage Les Décombres (1942), décrivant une armée mal entrainée, mal dirigée et finalement impropre à se battre, face à la menace allemande.

C'est lors d'une tournée sur la ligne Maginot en 1939 que Pierre Dac introduit le mot « chleuh » pour désigner les soldats allemands[15].

Une chanson de circonstance, très populaire en Grande-Bretagne comme en France, était On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried.

Une affiche représentant une carte du monde et la disproportion géographique entre les Alliés et les pays de l'Axe reprend la phrase de Paul Reynaud « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »[16].

Notes et références

  1. « Drôle de guerre », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. Reportage de Dorgelès aux avant-postes, publié dans Gringoire en octobre 1939, selon François Bédarida, « De la drôle de guerre à la drôle de paix », dans La France des années noires, tome 1, éditions du Seuil, collection Points-Histoire, 1993, 2000, p. 46.
  3. François Cochet, Les soldats de la drôle de guerre, Hachette Littératures, (ISBN 2-0123-5693-1), p. 63-102, 123-133, 159
  4. « la drôle de guerre, 1939-1940 », sur cheminsdememoire.gouv.fr
  5. Cochet 2004, p. 237.
  6. Stéphanie Trouillard, « Il y a 80 ans, la "drôle de guerre" et ses 3 000 morts pour la France », sur France 24,
  7. « Chroniques d'octobre de 1939 » dans le magazine Histoires de la dernière guerre, no 1.
  8. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Les Français de l'an 40, tome II, Ouvriers et Soldats, Gallimard, 1990, p. 709.
  9. Karl-Heinz Friezer, Le mythe de la guerre éclair, p. 101, l'« incident de Mechelen-sur-Meuse », éd. Belin, Paris, 1995.
  10. William Shirer, Les années de cauchemar, p. 331, éd. Texto-Talladier, Paris 2009.
  11. Lord Keyes, Un règne brisé, p. 322-324, déclaration des généraux Pownall et Gort au colonel Davy « nous nous fichons complètement de ce qui peut arriver aux Belges ».
  12. Christian Delporte, in : Michèle et Jean-Paul Cointet (dir.), Dictionnaire historique de la France sous l'Occupation, Paris, Tallandier, , p. 348
  13. « Dans la ligne Maginot », sur histoire-image.org (consulté le )
  14. « DRÔLE DE GUERRE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  15. Je vais me faire chleuh, texte de la chanson de Pierre Dac, sur le site de France 2.
  16. « Citations sur l'autre grande guerre », sur franceserv.com (consulté le ).

Bibliographie

Témoignages, récits, essais

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    Réédition : Marc Bloch (préf. Stanley Hoffmann), L'Étrange Défaite : témoignage écrit en 1940 ; [Écrits clandestins], Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire » (no 27), , 326 p. (ISBN 2-07-032569-5, présentation en ligne)
    Réédition : Marc Bloch (édition établie par Annette Becker et Étienne Bloch), L'histoire, la guerre, la Résistance, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », , LXX-1094 p. (ISBN 2-07-077598-4, présentation en ligne), p. 519-653.
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  • Paul Tuffrau, De la « drĂ´le de guerre » Ă  la LibĂ©ration de Paris (1939-1944) : Lettres et Carnets, Paris, Imago, , 168 p. (ISBN 2-911416-63-5, prĂ©sentation en ligne)

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    Catalogue d'exposition organisée par les Universités de Paris, Bibliothèque de documentation internationale contemporaine et Musée des deux guerres mondiales du 10 octobre au 7 décembre 1980.
  • Yves Beauvois, Les Relations franco-polonaises pendant la drĂ´le de guerre, Paris, L'Harmattan, coll. « Chemins de la mĂ©moire », , 172 p. (ISBN 2-7384-0156-2, lire en ligne).
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  • Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Les Français de l'an 40, vol. 2 : Ouvriers et soldats, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 647 p. (ISBN 2-07-071896-4, prĂ©sentation en ligne).
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  • Henri Michel, La DrĂ´le de guerre, Paris, Hachette, , 320 p.
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Articles

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  • Vincent Bernard, « La DrĂ´le de Guerre des Français », Histoire(s) de la Dernière Guerre, no 2, Éditions Caraktère, novembre 2009, lire en ligne.
  • Christophe Cony et al., « Les combats aĂ©riens de la drĂ´le de guerre », revue Batailles AĂ©riennes, no 3, 1997.
  • François Delpla, « De Gaulle et Manstein pendant la DrĂ´le de Guerre, drĂ´les de dissertations sur l'arme blindĂ©e », Histoire(s) de la Dernière Guerre, no 3, Éditions Caraktère, janvier 2010, lire en ligne.
  • (en) Talbot C. Imlay, « Mind the Gap : The Perception and Reality of Communist Sabotage of French War Production During the Phoney War 1939-1940 », Past & Present, Oxford University Press, vol. 189, no 1,‎ , p. 179-224 (DOI 10.1093/pastj/gti025).
  • SĂ©bastien Laurent, « Sur le front de la guerre secrète, les services de renseignement français pendant la DrĂ´le de Guerre », Histoire(s) de la Dernière Guerre, no 4, Éditions Caraktère, mars 2010, lire en ligne.
  • Philippe Lazarus, « Les divertissements du soldat français, 1939 - 1940, 1re partie », Militaria Magazine, no 313, Histoire & Collections, aoĂ»t 2011, lire en ligne.
  • Philippe Lazarus, « Les divertissements du soldat français, 1939 - 1940, 2e partie », Militaria Magazine, no 315, Histoire & Collections, octobre 2011, lire en ligne.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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