Lixing-lès-Rouhling
Lixing-lès-Rouhling [liksɛ̃ lɛ ʁulɛ̃] est une commune française de l'Aire urbaine de Sarrebruck-Forbach située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Lixing-lès-Rouhling | |
Église Saint-Maurice | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences |
Maire Mandat |
Christiane Mallick 2020-2026 |
Code postal | 57520 |
Code commune | 57408 |
Démographie | |
Gentilé | Lixingeois |
Population municipale |
847 hab. (2020 ) |
Densité | 201 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 16″ nord, 6° 59′ 43″ est |
Altitude | Min. 210 m Max. 343 m |
Superficie | 4,22 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Sarrebruck (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarreguemines |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Lixing-lès-Rouhling est située tout proche de la frontière franco-allemande, non loin de Sarrebruck (capitale du Land de Sarre).
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Lixing[Carte 1].
Le ruisseau de Lixing, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune de Folkling et se jette dans la Sarre à Grosbliederstroff, après avoir traversé six communes[1].
La qualité du ruisseau de Lixing peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Lixing-lès-Rouhling est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebruck (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29,3 %), terres arables (20 %), forêts (17,8 %), prairies (17,4 %), zones urbanisées (11 %), cultures permanentes (4,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- D'un nom de personne germanique Lideco ou Liuco suivi du suffixe -ingen[9], puis -ing.
- Lüxinga ou Luxingen en 1315, Luchesingne en 1332, Lycksingen en 1343, Lüxingen en 1365, Luxingen en 1594, Lexing et Lixingen en 1783[10], Lixing en 1801[11].
- En francique lorrain : Lixinge[12]. En allemand : Lüxingen[10], puis Lixingen en 1871-1918.
Sobriquets
Anciens sobriquets sur les habitants : Die Bachmatrose (les marins de ruisseau)[13], Die Wölf (les loups)[13], Die Kässfresser (les bouffeurs de fromage)[13].
Histoire
Ancien fief des comtes de Sarrebruck, enclavé dans le duché de Lorraine, la seigneurie de Lixing n'a été rattachée à la France qu'en 1795[14].
En 1797, le village fut incorporé au département de la Sarre et au canton de Sarrebruck. Il fut réuni par décret impérial du , au département de la Moselle et au canton de Sarreguemines comme annexe de Rouhling. Puis érigé en commune par ordonnance royale du .
L'histoire de Lixing est marquée par les guerres successives entre l'Allemagne et la France, la commune devenant allemande avec le reste de la Moselle et l'Alsace en 1871, change de nom et s'appelle Lixingen. Elle redevient française en 1918, avant de redevenir allemande en 1940, contrairement au reste de la France, qui se divise entre zone libre et zone occupée, mais reste tout de même la France. Entre 1939 et 1940, la population du village est évacuée vers la Charente. De nombreux contacts existent encore entre les deux populations qui deviennent amies. Après 1940, de nombreux jeunes gens sont mobilisés par l'armée allemande (les malgré-nous) et iront mourir en Russie.
Le village est libéré en , neuf mois après le débarquement, par les soldats américains.
L'église, détruite, est alors reconstruite. Elle constitue le principal monument du village.
La commune prend le nom de Lixing-lès-Rouhling. À noter l'accent grave sur lès qui différencie ce mot de liaison de les : il est d'origine latine et signifie « à côté » ou « près ». Cela différencie le village (situé dans une vallée juste en contrebas de Rouhling) avec Lixing-lès-Saint-Avold.
Le village est aussi marqué par l'exploitation des mines de charbon du bassin houiller de Forbach, les Houillères du bassin de Lorraine étant le premier employeur de la commune. Le dernier puits, celui de la Houve, a fermé le , laissant derrière lui de nombreux villageois en retraite anticipée.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2020, la commune comptait 847 habitants[Note 3], en diminution de 8,53 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges gallo-romains : monnaies, tessons.
Édifices religieux
- Église Saint-Maurice 1745, hors du village ; remplacée et déplacée au village en 1875 ; détruite en 1944.
- Actuellement, église moderne : statues XVIIIe siècle
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Lixing-lès-Rouhling sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Lixing-lès-Rouhling » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « le ruisseau de Lixing »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebruck (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Geoplatt
- entre Sarre & Blies, le journal de la Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences, n°22, avril 2010
- http://www.academie-stanislas.org/pdf04-05/Petiot.pdf
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.