Livarot
Livarot est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge[1].
Livarot | |
L'Ă©glise Saint-Ouen. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lisieux Normandie |
Maire délégué Mandat |
Vanessa Bonhomme 2020-2026 |
Code postal | 14140 |
Code commune | 14371 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Livarotais |
Population | 2 012 hab. (2020) |
Densité | 166 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 24″ nord, 0° 09′ 09″ est |
Altitude | Min. 52 m Max. 184 m |
Superficie | 12,09 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | Livarot |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Livarot-Pays-d'Auge |
Localisation | |
Elle est peuplée de 2 012 habitants[Note 1].
Cette commune a donné son nom à un fromage : le livarot. La ville abrite des entreprises de renom telles que la fromagerie Graindorge où l'on fabrique entre autres le livarot, ou la cidrerie du calvados La Fermière (CCLF).
GĂ©ographie
Toponymie
Le lieu est attesté tardivement sous les formes Livarrot en 1155[4], Livar(r)ou en 1156 ou 1157[5].
L'explication étymologique de ce nom de lieu ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, se basant sur une fausse attestation Livaron de 1137 (forme et date erronées), le qualifient d'« obscur », tout en évoquant un sous-dérivé d’ivos, mot supposé gaulois désignant l'if, et le déclarant peu probable[6]. Ils reprennent peut-être en cela des hypothèses antérieures. En réalité, le terme *ivos ou *īvos n'est pas attesté et devrait comporter un astérisque.
- Ernest Nègre, raisonnant à partir de cette même forme erronée, considère qu'il pourrait s'agir du nom de personne germanique Liubwar, suivi du suffixe -o / -onem[7] et que la finale se serait modifiée par attraction des noms en -ot. Or, François de Beaurepaire note qu'un nom de personne germanique n'est jamais employé avec ce suffixe[8].
- Dominique Fournier réfute une forme Livaron (cacographie attribuable à Albert Dauzat, et mal datée) et se base sur la forme réelle Livar(r)ou issue de la Chronique de Robert de Torigni pour avancer l'hypothèse du nom de personne gallo-romain Libarius suivi du suffixe d'origine gauloise -avo qui explique la plupart des terminaisons en -ou de Normandie[9].
Le gentilé est Livarotais.
Histoire
Bataille de Normandie
Le , le pharmacien et maire de Livarot, Marcel Lescène, apporta les premiers soins au maréchal Rommel[10] - [11] - [12] accidenté à la suite du mitraillage de sa voiture par un avion allié, non loin de là , entre les villages de Sainte-Foy-de-Montgommery et Vimoutiers. Il fut ensuite évacué le jour même sur l'hôpital militaire allemand de Bernay.
Livarot ne fut libéré que le . À la suite de l'opération Paddle, la 7e division blindée britannique est sur les bords de la Vie[10]. Elle doit alors faire face à une vive résistance par la 272e division d'infanterie allemande mais subit aussi des pertes de tirs amis de l'aviation alliée[10]. Le 19, l'artillerie britannique bombarde lourdement le secteur. Les Britanniques arrivent à s'emparer d'un pont non détruit au-dessus de la rivière à Saint-Michel-de-Livet[10], au nord de Livarot. La Résistance française leur apprend alors que les Allemands ont abandonné Livarot et les premiers soldats britanniques y pénètrent le jour même[10].
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[17].
DĂ©mographie
En 2020, la commune comptait 2 012 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Livarot[18]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Livarot a compté jusqu'à 2 654 habitants en 1975.
Économie
- Filatures : usine Leroy
- Production fromagère (notamment de Livarot) : Ancienne fromagerie Bisson (1902) et fromagerie E.Graindorge (1910).
Culture locale et patrimoine
Distinction
Candidat au palmarès 2019 du Concours départemental des villes et villages fleuris, Livarot a reçu le 1er prix dans la 2ème catégorie (communes de 1 000 à 5 000 habitants) le 14 octobre 2019[21].
Lieux et monuments
- Ancienne usine Leroy (1841), inscrite au titre des monuments historiques[22].
- L'église Saint-Ouen (XVe siècle, très remaniée). Son orgue de tribune du XIXe siècle est classé à titre d'objet aux monuments historiques[23].
- Ancienne fromagerie Bisson (1902), reconvertie en musée des Ateliers de l'art du fer devrait accueillir prochainement une activité artisanale (brasserie biere)
- Manoir de l'Isle (1912), ancienne propriété des Bisson.
- La fromagerie Graindorge : brûlée en 1999 puis reconstruite en 2001.
- Vestiges d'un ancien château qui a été possédé par Charles le Mauvais, roi de Navarre.
- Menhir de la Pierre tournante.
- L'usine Leroy.
L’église Saint-Ouen. - L'ancienne fromagerie Bisson.
- Le manoir de l'Isle.
- La Pierre tournante.
Jumelages
- South Molton (Royaume-Uni) depuis 1975.
Sports
L'Étoile sportive livarotaise fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[24].
La section cyclisme du club a formé de nombreux coureurs tels les Lemarchand père, Francois (reconverti ensuite chez ASO organisateur du Tour de France) et Romain son filsou encore Fabien Taillefer, Paul Ourselin (pro) sans oublier Thierry Marie, dont l’exploit le plus célèbre est la victoire dans la 6e étape du Tour de France 1991, reliant Arras au Havre. C'est à ce jour la deuxième plus longue échappée solitaire de l'histoire du Tour (234 km) ; il avait au passage endossé le maillot jaune.
La course cycliste Paris-Camembert arrive dans la ville.
Manifestations
- Foire aux fromages de Livarot, chaque année en août.
Personnalités liées à la commune
- Charles le Mauvais (1332-1387), roi de Navarre et comte d'Évreux, propriétaire de l'ancien château.
- Jacques Dufresne (1732 à Livarot - 1832), curé du Mesnil-Durand, député du clergé.
- Alfred Rioult de Neuville (1802 Ă Livarot - 1894 Ă Livarot), homme politique.
- Louis Rioult, marquis de Neuville, homme politique.
- Georges Bisson (1874 Ă Sainte-Marguerite-de-Viette - 1938), fondateur de la Laiterie Fromagerie Georges Bisson.
- Joël Le Bigot (né en 1946 à Livarot), animateur de radio québécois.
- François Lemarchand (né en 1960 à Livarot), coureur cycliste.
- Marcel Lescène, grand-père maternel d'Élisabeth Borne, maire de 1938 à 1945 et de 1947 à 1953.
HĂ©raldique
Blason | D'azur au chef parti au I losangé d'argent et de gueules et au II coticé de gueules et d'or, à la crosse d'or brochant sur le tout, à l'écusson d'argent au lion de gueules couronné d'or brochant sur la crosse, accosté de deux fleurs de lys aussi d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « recueil des actes administratifs du Calvados »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Charte confirmative de Goscelin Crespin et de son fils Guillaume, 1155, in « Histoire de l’abbaye du Bec », Études Lexoviennes I, 1915, p. 656.
- Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Le Brument, Rouen, vol. I, 1872, p. 207; entrée concernant l'an 1137.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 406.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II, Librairie Droz, 1990, p. 865.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981 (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154).
- Dominique Fournier, Les noms de lieux du pays de Livarot; vol. I : communes, anciennes paroisses, principaux cours d’eau, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2010, p. 40-42. Information reprise dans Ouest-France, 14 octobre 2010 (l'article n'est plus en ligne), Ouest-France.
- Claude Quétel (dir.), Dictionnaire du débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 560 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), p. 435.
- « Le 17 juillet 1944 la voiture du Generalfeldmarschall Erwin Rommel est mitraillée sur la route de Vimoutiers », sur sgmcaen.free.fr (consulté le ).
- « Le mitraillage de Rommel : témoignage de M. Lescène, pharmacien à Livarot », extrait du livre En flânant dans le Pays d’Auge, par Hubert de Brye.
- http://archives.numerisees.calvados.fr/cg14v3/visualiseur/visu_presse.php?id=140090372&PHPSID=33dd709bd2e5ee11d9a2fd9717ce5507&w=1600&h=900#
- « Histoire de Georges Bisson, fromager à Livarot, Calvados. », sur museum.com (consulté le ).
- « Livarot : Sébastien Leclerc », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Arnaud Truchet, « Livarot. Philippe Guillemot, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
- « Livarot (14140) - Municipales 2014 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Livarot, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Concours des villes et villages fleuris », sur www.calvados.fr (consulté le )
- « Ancienne usine Leroy », notice no PA00111499, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Orgue de tribune », notice no PM14001296, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ét. S. Livarotaise » (consulté le )
Bibliographie
- Alexandre-Auguste Guilmeth, Livarot, Orbec et leurs environs, Paris, Res Universis, 1988. Extrait de Notices sur diverses localités du département du Calvados, paru en 1846.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 668-686
- Jacques Harivel, VĂ©ronique Herbaut, Bons Baisers de Livarot, Sainte-Marguerite-des-Loges, Editions BVR, 2008.
Liens externes
- Site de Livarot, géré par la communauté de communes du Pays de Livarot
- Quelques vues de Livarot et ses marchés au début du XXe siècle.
- Résumé statistique de Livarot sur le site de l'Insee
- Monographie communale et inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
- Ressources relatives à la géographie :