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Roland PĂ©rot

Roland Pérot[1], né le à Monthermé, dans le département des Ardennes, et décédé le à Aïn Chaïr (Maroc), est un officier supérieur français qui s'est illustré dans la Résistance, en Indochine et en Algérie.

Roland PĂ©rot
Roland PĂ©rot
Capitaine Roland PĂ©rot, alias "Comte"

Naissance
Monthermé
DĂ©cès (Ă  45 ans)
Bouarfa (Maroc)
Origine Drapeau de la France France
Grade Chef de bataillon
Années de service – 1956
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Distinctions Officier de la LĂ©gion d'honneur
MĂ©daille militaire

Biographie

Après avoir fréquenté l'école primaire de Revin, il poursuit ses études à l’École Professionnelle Supérieure de Mézières.

Attiré par le métier des armes, il devance l'appel et prend du service au 26e Régiment d'Infanterie à Nancy, où il acquiert rapidement le grade de sergent.

Il est ensuite affecté au 168e Régiment d'Infanterie de Forteresse à Thionville puis détaché au camp de Cattenom où il se trouve avec le grade d'adjudant à la déclaration de la guerre.

26e RI
168e RIF

Après de durs combats aux avant-postes de la ligne Maginot, il se distingue au cours des affrontements retardateurs qui opposent l'armée française à l'avance allemande. Il est sous-lieutenant au .

Capitaine PĂ©rot, alias "Comte" (1942 - 1944)

Fait prisonnier le , il s'évade d'Allemagne le . Il s'engage aussitôt dans l'armée d'armistice et est affecté au 27e Régiment d'Infanterie cantonné à Le Blanc le . À la démobilisation de cette armée d'armistice, il est nommé contrôleur du ravitaillement dans la région de Vatan au début de 1943. Il entre en contact avec les résistants locaux et organise la lutte armée dans le cadre de l'Armée Secrète dès le 2 janvier 1942.

En août et en , Pérot réceptionne deux parachutages, mais celui de tombe aux mains des Allemands et « Comte » doit se cacher à Géhée. Cependant, plusieurs livraisons d'armes lui parviennent en mai, et, le au soir, Pérot peut former son maquis dans la forêt de Vatan. Il le dissout deux jours plus tard en raison de la présence de colonnes de répression allemande dans la région et le regroupe peu après à Guilly. Il rencontre Pearl witherington[2], alias « Pauline », puis Francis Perdriset[3] qui le charge officiellement du sous-secteur de Vatan, intégré au secteur Nord-Indre[4].

Le capitaine « Comte » s'entoure d'officiers et de sous-officiers d'active et pratique une guerre d'embuscade jusqu'en . En août, les effectifs arrivant des cantons de Levroux, Vatan et Graçay permettent de constituer le bataillon Comte[5] comprenant trois compagnies, un P.C. et un corps franc.

Ce réseau de résistance appelé "Nord-Indre", participera à de nombreuses actions de sabotage, d'aide aux prisonniers évadés, et sera une source de renseignements contre l'ennemi qui seront transmis aux responsables nationaux de la résistance et aux alliés à Londres.

Campagnes d'Alsace et front de l'Atlantique (1945)

Intégré avec ses hommes au sein du 90e Régiment d'infanterie nouvellement reformé à Châteauroux, il y prend la tête du 1er bataillon le . Nommé chef d'état-major de la 4e demi-brigade de Chasseurs à Pied le , il prend le commandement du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied un mois plus tard. Roland Pérot prend part avec son bataillon aux campagnes d'Alsace (libération de la poche de Colmar) puis du front de l'Atlantique (poche de Saint-Nazaire).

90e RI

Indochine et Algérie

Promu capitaine le , il est affecté au Ministère de la Guerre. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le . Il demande à faire partie du corps expéditionnaire en Indochine où il combat jusqu'en 1953. En 1954, il part en Algérie et trouve une mort héroïque à la tête de ses hommes à l'âge de 45 ans au cours d'un engagement le à Aïn Chaïr (Maroc). Il était chef de bataillon au 2e Régiment de Tirailleurs Marocains. Il commandait le groupement provisoire des commandos du Maroc :

  • "Officier supĂ©rieur d'Ă©lite, d'une très haute conscience et d'un tempĂ©rament de fer, mortellement blessĂ© Ă  son poste de chef et de soldat devant AĂŻn-Chair le alors qu'il prenait en main l'affaire dans laquelle les commandos Ă©taient au contact d'une bande de rebelles de 200 fusils, retranchĂ©s dans le village. Demeurera pour les commandos du Maroc, l'exemple du devoir spontanĂ©ment accompli et de la mission remplie jusqu'au sacrifice suprĂŞme sans l'ombre d'une hĂ©sitation." (Citation Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e Ă  titre posthume).
2e RTM

DĂ©corations

  • officier de la LĂ©gion d'honneur,
  • MĂ©daille militaire,
  • MĂ©daille de la RĂ©sistance française,
  • Croix de Guerre 39-45,
  • Croix de Guerre des TOE,
  • Croix des combattants volontaires de la RĂ©sistance,
  • Croix du combattant,
  • Croix de la Valeur militaire avec palme,
  • MĂ©daille des Ă©vadĂ©s,
  • MĂ©daille Coloniale d'ExtrĂŞme-Orient,
  • MĂ©daille commĂ©morative d'Indochine,
  • MĂ©daille d'argent de l’Éducation physique,
  • MĂ©daille commĂ©morative de la Guerre 39-45,
  • Bronze Star Medal,
  • Croix de la Vaillance avec palme et une Ă©toile,
  • Chevalier de l'ordre national du Viet-Nam.

Roland Pérot est titulaire de douze citations : 2 à l'ordre du Régiment, 1 à l'ordre de la division, 4 à l'ordre du Corps d'armée, 5 à l'ordre de l'Armée.

MĂ©moriaux

  • rue du commandant Roland PĂ©rot Ă  Revin depuis le [6], ville oĂą il est enterrĂ© depuis le .
  • Inscription sur le monument aux morts de Revin.

Références

  1. « Roland Pérot », sur MemorialGenWeb.org
  2. « Pauline », Parachutée en 1943, témoignage recueilli par Hervé Larroque, Éditions Par exemple, 1997 ; 3e édition février 2008 (ISBN 2-9513746-0-7)
  3. « Le journal de Francis Perdriset »
  4. Bulletin officiel du ministère de la Guerre - Unités combattantes de la Résistance, Paris, Charles Lavauzelle, , pp. 281 et 282
  5. « Anacr36 »
  6. « Un combattant revinois », L'Union,‎
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