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Cattenom

Cattenom (prononcé [katnɔm], Kettenuewen en luxembourgeois) est une commune française située dans le département de la Moselle. Située en Lorraine, la commune fait partie depuis 2016 de la région administrative Grand Est.

Cattenom
Cattenom
HĂ´tel de ville.
Blason de Cattenom
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de Cattenom et environs
(siège)
Maire
Mandat
Bernard Zenner
2020-2026
Code postal 57570
Code commune 57124
DĂ©mographie
Gentilé Cattenomois, Cattenomoise
Population
municipale
2 619 hab. (2020 en diminution de 5,62 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 103 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 24′ 24″ nord, 6° 14′ 44″ est
Altitude Min. 148 m
Max. 237 m
Superficie 25,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Yutz
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Cattenom
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Cattenom
Liens
Site web www.mairie-cattenom.fr

    La commune est essentiellement connue pour sa centrale nucléaire et pour être le plus grand musée à ciel ouvert de la Ligne Maginot. En effet, lors de l'édification du célèbre système de fortifications, un nombre impressionnant d'ouvrages militaires de différents types et aux fonctions variées a été construit dans la forêt communale et ses abords, aménagée pour l'occasion comme un véritable saillant défensif renforcé. Ainsi la commune de Cattenom bénéficie-t-elle de la présence de deux projets d'ingénierie majeurs du XXe siècle.

    GĂ©ographie

    La ville est situĂ©e Ă  neuf kilomètres environ au nord-est de Thionville, Ă  42 km de Metz et Ă  onze kilomètres de la frontière franco-luxembourgeoise. Cattenom est rĂ©putĂ©e pour ses plans d’eau.

    Écarts et lieux-dits

    • Homeldange
    • Husange : village et zone artisanale faisant partie de la commune.
    • Sentzich : village et ancienne commune rĂ©unie Ă  Cattenom en 1970.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau la Kiesel, le ruisseau de Warpich, le ruisseau de Weihergraben, le ruisseau le Ganzenbruch, le ruisseau le Mirgenbach, le ruisseau le Tenchebach et le ruisseau le Waldgraben[Carte 1].

    La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin Ă  Coblence en Allemagne[1].

    La Moselle canalisĂ©e, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle Ă  KĹ“nigsmacker, après avoir traversĂ© 61 communes[2].

    Le ruisseau la Kiesel, d'une longueur totale de 18,7 km, prend sa source dans la commune de Kanfen et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversĂ© cinq communes[3].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier de Cattenom.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la Kiesel, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Cattenom est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,4 %), terres arables (24,2 %), prairies (12,8 %), eaux continentales[Note 3] (12,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), zones urbanisées (4,7 %), cultures permanentes (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), mines, décharges et chantiers (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de Cattenom est attesté sous les formes : Cathenem (1182), Kettenem (1214), Kettenhem (1329), Kettenheim (1400), Kerthenhem (1426), Katenem (1432), Kettenheim (1481), Keluchem / Ketenhon / Cetenhem / Kentuchen / Kettenoffen (1544), Kettenhoven (1568-1570), Cettenhouen (1589), Kattenhous (1594), Catnum (XVIe siècle), Katenom (1668), Catnom (1685), Kethenoven (1686), Cathenom (carte de Cassini), Cattenom (1793)[11] - [12]. Par ailleurs, durant le XIXe siècle, Cattenom était également connu au niveau postal sous l’alias de Kettenhowen[13].

    Le premier élément est probablement l’anthroponyme germanique Catto que l’on retrouve dans Catonvielle et dans Chatonrupt. Le second élément est apparemment le germanique haim « foyer, village » (cf. allemand Heim). Il semble qu’une forme en -hof / -hoven « cour, ferme » ait coexisté, comme c’est parfois le cas en toponymie ; Il s'agit en ce cas d'une paire toponymique. Il y a homonymie avec Kettenheim en Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

    Selon Ernest Nègre, *Cattonhem serait devenu Catten(h)om par interversion de o et e.

    En allemand : Kattenhofen[11]. En francique lorrain, cette ville est traditionnellement appelée Kättewen par ses habitants[14], ainsi que Kättenuewen dans les localités voisines situées sur la rive gauche de la Moselle et Kättenowen dans les communes situées sur la rive droite[14]. Au Luxembourg, la ville est appelée Kettenuewen[15] - [16].

    Homeldange

    Homeldingen (1871-1918), Hommeldéng en francique lorrain.

    Odonymie

    Quelques noms de voies en francique lorrain[Note 4] : d'Iirzegaass (rue de la République), Bäi der wäsch (rue de la Fontaine), d'Groussgaass (rue Kennedy), d'Péiteregässel (impasse des Lilas), Muselstrooss (rue Général de Gaulle), d'Kiirchstrooss (rue Jeanne d'Arc), d'Hënneschtgaass (rue des Tulipes), d'Potchämpegaass (rue Saint-Étienne), d'Schlass strooss (rue des Châteaux)[14].

    En 1984, il a été proposé au maire d'installer des plaques bilingues dans la commune, mais celui-ci a refusé[17].

    Histoire

    Préhistoire

    Au lieu-dit Unterhausen (lotissement Les Tanneurs), des fouilles archéologiques préventives ont mis en évidence un habitat rural du Néolithique ancien et de la fin de l'âge du bronze[18].

    Antiquité

    À Sentzich, en 2000, au lieu-dit Seeveren, des fouilles préventives ont mis au jour deux fosses circulaires datées de l’époque de la Tène pouvant s’apparenter à des silos et des morceaux de céramique[19]. Le lieu est situé dans la zone de chevauchement entre l’aire d’influence des médiomatriques au sud et celle des trévires au nord.

    La grande voie romaine qui relie Divodurum Mediomatricorum à Augusta Treverorum par la rive gauche de la Moselle traverse la forêt de Cattenom et forme une des limites de la commune à l’ouest. Il est admis qu’un diverticulum entre cette voie et la grande voie de la rive droite traversait la Moselle entre Cattenom et Basse-Ham.

    Moyen Ă‚ge

    Des fouilles archéologiques de 2022 ont mis au jour à Cattenom un cimetière datant de la dynastie mérovingienne[20].

    La seigneurie de Cattenom renfermait les villages de Breisdorf (en partie), Boler, Evingen, Hettingen-la-grande, KĹ“king, Sentzig, SĹ“terich et des parties de Boust, Garsch, Roussy-bourg et Roussy-village. Elle appartenait Ă  la maison ducale de Limbourg et ne fut jointe au comtĂ© de Luxembourg qu’en 1214, Ă  l’occasion du mariage de Walram de Limbourg avec la comtesse Ermesinde, hĂ©ritière du comtĂ© de Luxembourg et veuve du comte Thibaut de Bar. Jusqu’à l’époque de ce mariage, Cattenom ressortissait du comtĂ© d’Arlon[21].

    À partir de la fusion en 1214 du comté d'Arlon avec le comté de Luxembourg, la seigneurie de Cattenom disparait comme telle et se trouva réunie au territoire dit prévôtal de Thionville[21].

    PĂ©riode moderne et contemporaine

    En 1638, l'ancienne seigneurie ayant été aliénée par l'État à titre d'engagère au profit de Guillaume de la Marguille, seigneur de Copel ; la seigneurie de Cattenom reparut comme telle avec son ancien territoire et ses anciennes prérogatives.

    Elle se composait à cette époque du bourg de Kettenhoven (Cattenom), des villages de Boler, Breisdorf-la-grande, Sentzig, Kœking et d’un certain nombre de maisons dans les villages de Roussy-le-Bourg et Roussy-le-Village[21].

    La commune passa sous la domination française en 1643 après la victoire de CondĂ© Ă  Thionville. Fief de Valter de Meuerbourg jusqu’à la RĂ©volution.

    Le , cinquante et une maisons de Sentzich brûlèrent par l’imprudence d’un soldat Hessois qui mit le feu à un toit de chaume, en tirant des coups de fusil sur le coq du clocher.

    En 1817, Ă  Cattenom, village sur la Moselle fermĂ© de murailles, il y avait Ă  cette Ă©poque 1 015 habitants rĂ©partis dans 190 maisons. Et Ă  Sentzich, Ă  la mĂŞme Ă©poque, il y avait 739 habitants rĂ©partis dans 127 maisons[23].

    Seconde Guerre mondiale

    Entre 1930 et 1940, amĂ©nagement des ouvrages militaires dĂ©fensifs de la ligne Maginot. La population de la ville augmente fortement du fait de la prĂ©sence des ouvriers travaillant sur les nombreux chantiers, ainsi que par l’amĂ©nagement du camp de sĂ©curitĂ© de Cattenom, avec des Ă©quipements collectifs, des baraquements pour les soldats et des villas pour les cadres de mĂ©tiers et leur famille. Ce casernement Ă©tait dĂ©nommĂ© quartier Boler. Il sera occupĂ© par des Ă©lĂ©ments de la Kriegsmarine durant les annĂ©es d’annexion au 3e reich[24].

    En septembre 1939, au moment de la dĂ©claration de la guerre, la population de Sentzich est Ă©vacuĂ©e. En mai 1940, c’est au tour de la population civile de Cattenom d’être Ă©vacuĂ©e de la zone des combats[25].

    En 1944, entre le 9 et le 14 novembre, la forĂŞt de Cattenom est le point de dĂ©part du franchissement de la Moselle par la 90e division d’infanterie amĂ©ricaine « Texas-Oklahoma ». Le couvert vĂ©gĂ©tal et les ouvrages de la Ligne Maginot ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour dissimuler soldats et matĂ©riels. Au cours de cette bataille, un pont flottant est installĂ© sur la rivière pour permettre au matĂ©riel lourd et au ravitaillement de rejoindre la rive droite[26]. Les combats sont menĂ©s alors que la Moselle est en crue, la plaine complètement inondĂ©e et par un temps effroyable (pluie, vent, froid). L’observatoire (bloc 5) de l’ouvrage du Galgenberg, qui domine le champ de bataille semble avoir Ă©tĂ© utilisĂ© Ă  la suite d’une reconnaissance effectuĂ©e par des officiers du 359th Infrantry regiment[27]. Ils ont pu accĂ©der Ă  l’intĂ©rieur de l’ouvrage depuis le crĂ©neau JM/AC 47 endommagĂ© de l’entrĂ©e des munitions. Les derniers occupants allemands avaient en effet procĂ©dĂ© au sabotage des canons anti-chars de l’ouvrage.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1952 LĂ©on Pirus
    1952 1953 Nicolas Becker
    1953 1959 Jean-Pierre Kleiner
    mars 1959 juin 1995 Alphonse Bohler UNR
    juin 1995 mai 2020 Michel Schibi SE MĂ©decin
    mai 2020 En cours Bernard Zenner

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2020, la commune comptait 2 619 habitants[Note 5], en diminution de 5,62 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    8661 0671 0459161 1481 1001 1631 1361 042
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    943936885858842784819834850
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    8338801 2388871 0031 1211 3222 3742 209
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 - -
    2 1902 2722 5172 5492 7492 6542 619--
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de Cattenom dépend de l'académie de Nancy-Metz (rectorat de l'académie de Nancy-Metz) et les écoles primaires de la commune dépendent de l'Inspection académique de la Moselle.

    Pour le calendrier des vacances scolaires, Cattenom est en zone B.

    Sur la commune de Cattenom, 6 établissements scolaires sont ouverts : 5 écoles et 1 collège[31].

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Linguistique

    les dialectes de Cattenom, Husange et Sentzich sont pratiquement identiques[14] ; un peu plus au Nord, Ă  partir de Gavisse, il y a une zone de diphtongaison intense dans laquelle le dialecte y est très diffĂ©rent. Ă€ l'inverse, au Sud de Cattenom et sur la rive droite de la Moselle, les diphtongues sont moins nombreuses[14]. Ă€ titre d'exemple, le dialecte de Rodemack (au Nord) a 10 diphtongues[34], alors que celui de Haute-Yutz (au Sud) n'a que 2 diphtongues[35].

    Par ailleurs, il existe beaucoup de cas où les voyelles et les diphtongues sont les mêmes en dialecte de Cattenom et en luxembourgeois standard[14]. Les mots en cattenomois sont par exemple : de Summär (l'été), t Duurf (le village), hiren (entendre), d'Meent (les mois), de Fusspaacht (le sentier) et schlanks (à gauche)[14]. Aussi, à Cattenom, le verbe donner se conjugue au prétérit de la manière suivante : ech guff, dou guffscht, hee guff, mir guwwen, dir gufft, säi guwwen[14].

    Surnoms

    Comme ailleurs en Moselle germanophone, chaque habitant de Cattenom avait, en plus de son nom officiel, un Bäinumm (surnom francique) Ă  l'origine souvent obscure[14]. La revue Hemechtsland a Sprooch de 1983 consacrĂ©e Ă  Cattenom donne pour exemples une liste non exhaustive de 79 Cattenomois avec leur noms et surnoms.

    Dans les villages voisins, les habitants de Cattenom étaient surnommés : d'Bounesäck (les sacs de haricots dans le sens « gros mangeurs de haricots »), d'Mouken (les crapauds) et d'Schlecken (les escargots)[14].

    Lieux et monuments[36]

    Panorama sur Cattenom, Yutz et la vallée de la Moselle depuis le sommet du Galgenberg.

    Lieux

    • Sommet de la colline du Galgenberg ; en français, le Mont de la potence. Promontoire visible de loin, il devait servir de lieu d'exposition des condamnĂ©s Ă  mort dans les temps anciens. La base d'une croix est encore visible sur le site. SituĂ© Ă  une altitude de 238 m, le Galgenberg offre un point de vue unique sur la vallĂ©e de la Moselle. Le panorama s'Ă©tend du Luxembourg Ă  gauche et l'Allemagne, en passant par les hauteurs de Sierck-les-Bains, KĹ“nigsmacker et la vallĂ©e de la Canner, Yutz et Thionville. Par beau temps, on peut y observer la tour de radio-communication du Mont Saint-Quentin Ă  Metz. On peut y voir Ă©galement les Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques du bloc observatoire no 5 de l'ouvrage du Galgenberg, construit pour la ligne Maginot. Une table d'interprĂ©tation historique amĂ©nagĂ©e au sommet de la colline permet d'y comprendre l'Ă©volution des fortifications dans le secteur de Thionville (Festen, Ligne Maginot) et la bataille livrĂ©e par l'armĂ©e amĂ©ricaine en 1944 pour la traversĂ©e de la Moselle.

    Édifices civils

    Édifices religieux

    • Église paroissiale Saint-Martin : anciennement chapelle Saint-Étienne de l'Ordre Teutonique construite durant les XIe et XIIe siècles, dĂ©molie en 1830, exceptĂ© le chĹ“ur et la tour clocher qui sont inscrits au titre des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du [37]. ÉdifiĂ©es par-dessus cette chapelle, les constructions du nouveau cĹ“ur et de la tour du clocher furent achevĂ©es en 1831. Cette Ă©glise devint l'Ă©glise paroissiale Saint -Martin en remplacement de l'ancienne situĂ©e sur le site du cimetière actuel. L'Ă©glise est dotĂ©e d'un orgue d'Aristide CavaillĂ©-Coll (1857), composĂ© de deux claviers de 54 et de 37 notes ainsi que d'un pĂ©dalier de 30 notes[38].
    • Église paroissiale Saint-RĂ©mi Ă  Husange. Église paroissiale pour l'Ă©cart de Husange et les Ă©carts de KĹ“king et Garche (commune de Thionville), construite en 1708 (date portĂ©e sur le linteau du portail), restaurĂ©e en 1726 (date portĂ©e sur le 1er contrefort cĂ´tĂ© sud). Dernier niveau de la tour clocher, portail, plafonds de la nef et des bas-cĂ´tĂ©s, dĂ©cor stuquĂ© refaits, sacristies sont construits en 1881 (date portĂ©e sur le portail).
    • Église paroissiale Saint-Jacques Ă  Sentzich, construite en 1828 (date portĂ©e sur la façade occidentale). La date 1846, portĂ©e sur la clef de la porte au chevet rappelle sans doute l’érection de la croix qui la surmonte. Tour clocher 4e quart XIXe siècle.
    • Ossuaire, sous la chapelle du cimetière, inscrit au titre des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du [39].
    • Synagogue Ă  Sentzich, construite au XIXe siècle ; transformĂ©e en atelier de menuiserie au XXe siècle, situĂ©e rue de la Synagogue.

    Édifices militaires

    Carte des constructions de la Ligne Maginot dans le bois de Cattenom et la forĂŞt domaniale de Garche

    La commune abrite sur son territoire plusieurs ouvrages de la ligne Maginot. Lors de l'élaboration du projet de ligne de défense, il a été reconnu stratégiquement indispensable d'englober la forêt et ses hauteurs dans le territoire défendu, sous peine de voir l'adversaire s'y installer en cas de guerre et tenir les vallées de la Moselle et de la Canner sous son contrôle et son feu d'artillerie. Un saillant a donc été aménagé dans le tracé de la ligne avec pour corollaire, afin d'en limiter la faiblesse potentielle (attaque par deux côtés),une concentration d'ouvrages inédite et impressionnante sur un petit périmètre. Ainsi trouve-t-on cinq ouvrages importants sur le ban de Cattenom :

    Ligne Maginot, Abri du bois de Cattenom.

    Outre ces ouvrages, on a aménagé également sur le ban de la commune une casemate d'infanterie (Sonnenberg), deux abris de surface pour la troupe (Bois de Cattenom, Rippert), un observatoire et des nombreux petits blockhaus chargés de renforcer la ligne de front. Il y avait aussi, en lieu et place de la centrale nucléaire, un casernement de temps de paix pour accueillir les militaires. D'autres ouvrages avaient été planifiés pour renforcer le saillant mais, faute de crédits, ils n'ont jamais été mis en chantier.

    En ajoutant les constructions situées sur les bans voisins (Boust et Breistroff la Grande) et qui sont à proximité (Abri du Bois Karre, Casemates de Basse-Parthe, blocs de combats du Kobenbusch), cette forte concentration d'ouvrages à vocation différente fait de la forêt communale de Cattenom et de la forêt domaniale de Garche le plus grand musée à ciel ouvert de la Ligne Maginot.

    Galerie photographique

    • Église paroissiale Saint-Martin.
      Église paroissiale Saint-Martin.
    • Chapelle du cimetière.
      Chapelle du cimetière.
    • Église paroissiale Saint-RĂ©mi Ă  Husange.
      Église paroissiale Saint-Rémi à Husange.
    • Église paroissiale Saint-Jacques Ă  Sentzich.
      Église paroissiale Saint-Jacques à Sentzich.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Cattenom Blason
    Coupé d'argent et de sable, à l'escarboucle de huit rais d'or, fleurdelisée sur la croix, pommetée sur le sautoir et ouverte du champ en abîme, brochant sur le tout[40].
    DĂ©tails
    C'est le blason de la famille Kettenhoven, d'ancienne chevalerie luxembourgeoise[35]. L'escarboucle n'a aucun rapport avec la centrale nucléaire de Cattenom[35].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • S. Chimello, P. Kwiatrowski, Le pays de Cattenom, Ă©d. Serge Domini, 2001 (ISBN 2-912645-34-4)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Les noms en francique sont plus anciens que les noms en français, les noms français ont souvent aucun rapport avec les noms franciques d'origine.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Cattenom » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « la Moselle »
    2. Sandre, « la Moselle canalisée »
    3. Sandre, « le ruisseau la Kiesel »
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie royale, 1845.
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