Basse-Ham
Basse-Ham (prononcé [bas am] ; en allemand Niederham) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Basse-Ham | |
Église Saint-Willibrord. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville |
Maire Mandat |
Bernard Veinnant 2020-2026 |
Code postal | 57970 |
Code commune | 57287 |
Démographie | |
Gentilé | Hamois, Hamoises |
Population municipale |
2 221 hab. (2020 ) |
Densité | 221 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 12″ nord, 6° 14′ 38″ est |
Altitude | Min. 149 m Max. 249 m |
Superficie | 10,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Basse-Ham (ville isolée) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Metzervisse |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.basse-ham.fr |
Ses habitants sont appelés les Hamois et Hamoises.
Géographie
La commune est divisée en trois parties :
- Haute-Ham ;
- Basse-Ham ;
- Basse-Ham quartier Saint-Louis.
Hettange-Grande | Garche | Cattenom, Kœnigsmacker | ||
Thionville, Manom | N | |||
O Basse-Ham E | ||||
S | ||||
Yutz | Kuntzig, Valmestroff | Elzange |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée et la Bibiche[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].
La Bibiche, d'une longueur totale de 22,6 km, prend sa source dans la commune de Bettelainville et se jette dans la Moselle sur la commune, après avoir traversé dix communes[3].
La qualité de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la Bibiche peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Basse-Ham est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Basse-Ham, une unité urbaine monocommunale[7] de 2 237 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,3 %), forêts (23,8 %), prairies (16,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,4 %), zones urbanisées (8,2 %), eaux continentales[Note 3] (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
Le terme d'origine germanique ham 'foyer' 'maison', est employé ailleurs en France, notamment en Normandie et en Picardie (cf. Le Ham : Toponymie). Il est à l'origine du vieux français ham 'chaumière', 'village' et du dérivé hamel > hameau.
Le mot français est très certainement un emprunt au normand ou au picard, dont l'étymon est l'anglo-saxon hām, 'foyer', 'maison', 'village' (ou le vieux frison hām et le vieux saxon hēm en picard)[14].
L'étymon du « ham » lorrain est probablement le vieux francique *haim monophtongué en « ham »[15], ce qui le distingue du vieux haut-allemand heim 'maison', 'patrie', 'propriété rurale'[16] que l'on rencontre également en Lorraine.
Le germanique commun devait être *haimaz[17]. cf. gotique haims 'village'.
Basse-Ham
- Attesté sous la forme francique Nidherham en 1469, Hamen en 1594, Inderhem au XVIIe siècle, Hame en 1722[18].
- Niederham en allemand, Nidder-Ham en francique lorrain.
Haute-Ham
- Ober-Ham en 1469, Hamen au XVIe siècle, OberHen ou Ober-Hen au XVIIe siècle[18].
- Oberham en allemand, Ower-Ham & Uewer-Ham en francique lorrain.
Histoire
- Dépendait de l'ancienne province de Luxembourg.
- Village détruit par la guerre de Trente Ans, puis incendié en 1844.
- La gare de Basse-Ham (alors une simple station[19]) est mise en service le 15 mai 1878 par la Direction générale impériale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne de Thionville à Trèves à voie unique[20].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2020, la commune comptait 2 221 habitants[Note 4], en diminution de 3,52 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Site néolithique et gallo-romain.
- Base de loisirs, bords de la Moselle à Haute-Ham
- Biennale mondiale de paramoteurs (prochaine les 22, 23 et 24 juin 2012) à Haute-Ham.
- Gymnase Marcel Hitz
- Nautic'Ham - Port fluviale et touristique - 90 anneaux[25]
- Camping Nautic'Ham
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Willibord néo-gothique à Basse-Ham, XVIIIe siècle, détruite en 1891 ; reconstruite de 1891 à 1893, endommagée en novembre 1944 par les bombardements ; restaurée de 1947 à 1952.
- Chapelle Saint-Marc à Haute Ham. Tour clocher XIIe siècle ; nef XVIIIe siècle ; détruite en 1955 avant la construction de la nouvelle chapelle Saint-Marc, rue de la chapelle.
- Chapelle Saint-Marc de Haute-Ham, construite de 1956 (date portée), à 1958 en remplacement de l’ancienne chapelle du XVe siècle située Grand'Rue, démolie en 1955.
- Chapelle Notre-Dame à Basse-Ham, XVIIIe siècle ; restaurée en 1765, porte la date.
- Calvaire à Haute Ham, rue de la Chapelle. Croix érigée en 1533 à la suite d’une grave épidémie de peste qui sévit à Haute Ham de 1530 à 1533 et fit 250 victimes. Elle se trouvait devant l'ancienne chapelle et a été déplacée.
- Chapelle Saint-Marc à Haute-Ham.
- Chapelle Notre-Dame à Basse-Ham.
Personnalités liées à la commune
- Daniel Laumesfeld (1955-1991), docteur en sociolinguistique, militant pour la défense du francique (Hemechtsland a Sprooch, puis Wei laang nach ?), musicien d'un groupe folklorique (Geeschte mat ?).
- Nés à Thionville en 1977, les musicologues Alexandre et Benoît Dratwicki, ont grandi à Basse-Ham ;
- Alexandre Menini (né en 1983 à Basse-Ham), joueur international français de rugby à XV qui évolue au poste de pilier.
- Marion Fiack (née le 13 octobre 1992 à Reims) est une athlète française spécialiste du saut à la perche ayant grandi à Basse-Ham.
Héraldique
Blason | De gueules à l'église d'argent. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Basse-Ham » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « la Moselle canalisée »
- Sandre, « la Bibiche »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Basse-Ham », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Louis Guinet, Les emprunts gallo-romans au germanique, du Ier à la fin du Ve siècle, éditions Klincksieck 1982.
- Peut-être explicable par la romanisation ancienne de ai francique par a selon Walther von Wartburg.
- Louis Guinet, Op. cité.
- D'origine disputée selon T. F. Hoad, English Etymology, OUP 1986. p. 219.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- « Le Chemin de Fer de THIONVILLE à APACH » (consulté le ).
- « Basse-Ham : de l'annexion à la libération (1870 - 1945) » [PDF], sur http://www.basse-ham.fr/ (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Nautic'Ham ».