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Hettange-Grande

Hettange-Grande (prononcĂ© [ɛtĂŁÊ’ gÊĂŁd(ə)]) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Moselle en rĂ©gion Grand Est, Ă  cinq kilomĂštres de la frontiĂšre franco-luxembourgeoise.

Hettange-Grande
Hettange-Grande
L'Ă©glise Saint-Étienne, le Rocher et le centre-ville.
Blason de Hettange-Grande
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de Cattenom et environs
Maire
Mandat
Roland Balcerzak
2020-2026
Code postal 57330
Code commune 57323
DĂ©mographie
Gentilé Hettangeois
Population
municipale
7 753 hab. (2020 en augmentation de 2,3 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 477 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 24â€Č 24″ nord, 6° 09â€Č 14″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 247 m
Superficie 16,27 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Hettange-Grande
(ville-centre)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Yutz
LĂ©gislatives NeuviĂšme circonscription
Localisation
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Hettange-Grande
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Hettange-Grande
Liens
Site web ville-hettange-grande.com

    Connue dans le monde scientifique pour avoir donnĂ© son nom Ă  un Ă©tage du Jurassique : l'Hettangien, la commune possĂšde l’une des quinze rĂ©serves gĂ©ologiques françaises et la seule de Lorraine. C’est Ă©galement une ville au patrimoine hĂ©tĂ©roclite et Ă  l’histoire deux fois millĂ©naire car elle fut, au fil des siĂšcles, une bourgade gallo-romaine, une seigneurie et un bastion royaliste durant la RĂ©volution française.

    C'est l'annexion allemande de 1871, suivie d'une nouvelle politique d'urbanisme et du dĂ©veloppement d'une voie de chemin de fer aux XIXe et XXe siĂšcles, qui a permis Ă  la ville, situĂ©e au cƓur du sillon mosellan, Ă  Ă©quidistance de villes telles que Metz ou Luxembourg, de passer de l'Ă©tat de bourg rural Ă  celui de ville miniĂšre tournĂ©e vers le secteur secondaire, et plus prĂ©cisĂ©ment, l'exploitation du minerai de fer.

    Hettange-Grande est une ville en constante croissance dĂ©mographique[1]. En 2017, c'est la 23e commune la plus peuplĂ©e du dĂ©partement mosellan, avec ses 7 653 habitants, appelĂ©s les Hettangeois en français et les Hettenger en platt.

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Roussy-le-Village, Boust, Cattenom, Entrange, Kanfen, Manom, Thionville et Zoufftgen.

    Communes limitrophes de Hettange-Grande
    Kanfen Roussy-le-Village Boust
    Entrange, ƒutrange Hettange-Grande Cattenom
    Manom, Thionville

    GĂ©ologie

    Panorama sur les collines entourant la ville. À gauche, la colline du Saint-Michel.

    SituĂ©e au cƓur du Pays des Trois FrontiĂšres (Luxembourg, Allemagne, France), la commune se trouve Ă  177 m d’altitude, au nord-est du plateau lorrain, dans le bassin mosellan, sur une ligne de forte urbanisation s’étendant de Metz Ă  Luxembourg en passant par Thionville. Hettange-Grande est situĂ©e en plein cƓur d’une zone gĂ©ologique, le Jurassique infĂ©rieur, dont la formation est estimĂ©e Ă  prĂšs de 200 millions d’annĂ©es.

    C'est en raison de cette situation que le nom de Hettange est associĂ© Ă  celui d'un Ă©tage stratigraphique du Jurassique infĂ©rieur : en 1864, le gĂ©ologue suisse EugĂšne Renevier propose de retenir la carriĂšre Gries, situĂ©e sur le ban de la commune, comme rĂ©fĂ©rence internationale d’un Ă©tage gĂ©ologique datant de 199,6 Ă  196,5 millions d’annĂ©es avant notre Ăšre[2]. Le stratotype Hettangien venait de voir le jour.

    RĂ©seau hydrographique

    La commune est situĂ©e dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Hettange-Grande est situĂ©e au nord du lit de la Moselle, qui traverse la ville voisine de Cattenom. La ville est traversĂ©e par trois cours d’eau : le Wampich (aussi nommĂ© Wampichbach), le Reybach mais surtout la Kiesel[3], un des affluents de la Moselle, autour de laquelle Hettange-Grande a dĂ©veloppĂ© son habitat dĂšs le Moyen Âge[4] - [Carte 1]. Le ruisseau la Kiesel, d'une longueur totale de 18,7 km, prend sa source dans la commune de Kanfen et se jette dans la Moselle Ă  Cattenom, aprĂšs avoir traversĂ© cinq communes[5].

    • La Kiesel Ă  Rastenne.
      La Kiesel Ă  Rastenne.
    • Carte en couleur prĂ©sentant le rĂ©seau hydrographique de la commune
      RĂ©seaux hydrographique et routier d'Hettange-Grande.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifĂšre ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifĂšres et des bassins versants associĂ©s, d'une superficie de 2 418 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ɠuvre est la rĂ©gion Grand Est[6]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[7].

    La qualitĂ© des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau la Kiesel, peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].

    Climat

    Le centre-ville enneigé au mois de décembre.

    SituĂ©e dans le bassin du nord-mosellan, Hettange-Grande bĂ©nĂ©ficie d’un climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© comme les villes de Thionville et Metz. Établie dans une plaine entourĂ©e de collines, elle est Ă  l’abri d’éventuelles bourrasques de vent, bloquĂ©es par les hauteurs. Cependant, les nuages d’orage (notamment, mais aussi les stratus) stagnent plus longtemps au-dessus de la ville, entraĂźnant de graves inondations, comme ce fut le cas en 1982, 1995 ou encore 1999[8].

    ForĂȘt

    Hettange-Grande est une ville verte (1 000 ha de massif forestier pour une superficie totale de 4 000 ha) proposant de nombreux sentiers pĂ©destres Ă  travers les forĂȘts qui l’entourent : le bois du Zeiterholz et la forĂȘt d’Entrange au nord, la forĂȘt de Hettange-Cattenom Ă  l’est, le bois de Chambourg et la forĂȘt d’Elange au sud, et enfin le bois de Soetrich au nord-ouest, qui propose deux sentiers de dĂ©couverte de 3 et 7 km.

    Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Année
    Températures moyennes (°C) 1,5 2,8 5,8 9,1 13,2 16,4 18,4 18 15 10,6 5,3 2,4 9,9
    Précipitations moyennes (mm) 63,5 57,7 63,1 53,5 68,9 72 61,5 62,5 59,7 63,5 66,6 73 765,6
    Insolation moyenne (h) 43,2 81,1 122,4 163,1 202,4 213,1 238,5 209,1 162,6 104 55,6 43 1638,1
    Source : « Metz, Moselle(57), 190m - [1961-1990][9].
    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    Hettange-Grande 1 638765302251
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169

    Urbanisme

    Typologie

    Hettange-Grande est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [10] - [11] - [12]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Hettange-Grande, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[13] et 8 894 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14] - [15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16] - [17].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (54,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (57,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (30,8 %), forĂȘts (27 %), prairies (23,5 %), zones urbanisĂ©es (18,7 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[19].

    Quartiers

    Plan d'Hettange-Grande avec les principaux axes routiers et les limites approximatives des différents quartiers.

    La ville est composĂ©e de nombreux quartiers, reflĂ©tant chacun une Ă©poque diffĂ©rente de l’histoire hettangeoise.

    Le quartier du Faubourg Rastenne, le plus vieux de Hettange-Grande, est accolĂ© au centre-ville qui, quant Ă  lui, s’étend du Rocher jusqu’au quartier des Provinces. C’est Ă  Rastenne que se trouvent l’ancienne demeure seigneuriale et un des rares colombiers de la rĂ©gion. Le quartier est traversĂ© par la riviĂšre Kiesel. Il est considĂ©rĂ© comme l’un des lieux de peuplement les plus anciens des environs, le berceau de Hettange[4]. Prolongement direct de Rastenne, le quartier de Chambourg-Bellevue s’étend au sud-ouest de la ville, vers le village d'Elange, commune de Thionville.

    Au nord-ouest (exceptĂ© pour le quartier Michelet, datant de l’époque allemande, avec l’école primaire Claude-Michelet et oĂč, plus rĂ©cemment, une citĂ© HLM est construite), l’habitat date essentiellement de l’entre-deux-guerres avec le quartier Sainte-Barbe et la citĂ© de Soetrich. AmĂ©nagĂ©s dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1920 pour faire face Ă  l’affluence de nouveaux travailleurs Ă©trangers Ă  la mine Charles-Ferdinand, ces quartiers sont reconnaissables par leurs maisons aux toits pointus. C’est lĂ  que se trouve l’école maternelle Sainte-Barbe, une des trois Ă©coles maternelles de la ville, construite lors du baby boom des annĂ©es 1950[20]. Depuis quelques annĂ©es, la zone artisanale de « Soetrich 1 », zone commerciale proposant de nombreux services dont une dĂ©chĂšterie, un magasin vert, une galerie marchande ou encore un supermarchĂ© hard-discount, s’est implantĂ©e en bordure de ces quartiers, participant Ă  la reconversion de cette partie de la ville.

    L’habitat Ă  l’est de la ville se dĂ©veloppe Ă  partir des annĂ©es 1960. Il comporte le quartier des Provinces, construit Ă  l’époque de l’immigration italienne et des pays de l’Est durant les Trente Glorieuses. Il est situĂ© le long de l’ancienne voie romaine oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©couverts de nombreux vestiges datant de l’AntiquitĂ©. C’est lĂ  que se trouvent la citĂ© scolaire Pasteur et le collĂšge, datant des annĂ©es 1970. Depuis les annĂ©es 1980, le quartier n’a cessĂ© de s’étendre. Un complexe sportif comprenant un gymnase, un city stade ainsi que des courts couverts et extĂ©rieurs de tennis a Ă©tĂ© construit Ă  la fin des annĂ©es 1990. C’est aujourd’hui un des quartiers les plus actifs de la ville. Prolongement des Provinces, le quartier de la gare comprend la gare d’Hettange-Grande. Celle-ci, datant des annĂ©es 1900, ferme en 1981 pour rouvrir, totalement rĂ©novĂ©e, en 2000. Le quartier abrite Ă©galement le centre socioculturel, ouvert en 1988, ainsi que la bibliothĂšque municipale. Enfin, on y retrouve le stade municipal, installĂ© Ă  l’emplacement mĂȘme oĂč Ă©tait extraite la pierre des carriĂšres de grĂšs de Hettange (pierres qui servirent Ă  paver les rues de Metz et Nancy dans les annĂ©es 1850[20]), ainsi que le boulodrome Christian Marin.

    Enfin, au sud de la ville, une zone encore assez peu urbanisée, le quartier des Tilleuls, est un quartier résidentiel des années 2000.

    Outre ces quartiers, il existe le village de SƓtrich, rattachĂ© Ă  Hettange-Grande en 1811 et qui compte prĂšs de 2 000 habitants. Ce village se trouve au nord-est d'Hettange-Grande. Initialement situĂ© autour de la chapelle Notre-Dame, datant du XVIIe siĂšcle, l’habitat se dĂ©veloppe par la suite sur la rive gauche de la Kiesel, entre la riviĂšre et la route nationale[20]. Les nouveaux lotissements construits depuis 2002 ont quasiment fait doubler la population du village.

    Logement

    Hettange-Grande comptait 3 092 logements en 2004, dont 94,6 % en rĂ©sidences principales. 67,8 % des habitants sont propriĂ©taires de leur logement, alors que 29,9 % sont locataires (respectivement 59,3 % et 37,6 % dans la rĂ©gion). Avec 1 145 appartements, soit 37 % du parc en 2004, Hettange-Grande se trouve pratiquement 4 % au-dessous de la moyenne de la Lorraine (40,8 %), ce qui enseigne que la majeure partie des logements de la ville restent des maisons particuliĂšres. Le nombre de ces logements a malgrĂ© tout augmentĂ© de 34 % entre 1982 et 2004[21].

    Toujours en 2004, 22,6 % des logements Ă©taient composĂ©s de quatre piĂšces, 26,1 % de logements de cinq piĂšces et 22,7 % de logements de six piĂšces ou plus. Les logements les plus petits, les une piĂšce (2 %) et les deux piĂšces (9 %) sont moins nombreux. La ville compte une dizaine d’immeubles de plus de 6 logements. Ceux-ci sont principalement situĂ©s dans les quartiers de Michelet et des Tilleuls[21].

    Une aire d’accueil des gens du voyage est Ă  l’étude, conformĂ©ment au dĂ©cret obligeant les villes de plus de 5 000 habitants Ă  se doter d’au moins une de ces aires. Elle devrait se situer derriĂšre le cimetiĂšre communal, sur des terrains rĂ©cemment acquis par la ville[22].

    Parcs et espaces verts

    Square Louis Fichet, un des espaces verts du centre-ville

    Depuis 2008, la ville de Hettange-Grande a engagĂ© un programme ambitieux de crĂ©ation d’espaces verts, de fleurissement et d’amĂ©lioration du cadre de vie. Les efforts entrepris et leurs bons rĂ©sultats ont d’ailleurs permis Ă  la ville l’obtention d’une seconde fleur au concours des villes et villages fleuris attribuĂ©e en 2009 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France[23].

    Parmi les principaux espaces verts se trouve le parc de Rastenne. CrĂ©Ă© en 2007-2008, il se situe au confluent de deux des riviĂšres hettangeoises, la Kiesel et le Wampich. Un parc de jeux pour enfants y est Ă©galement situĂ©. Le square Louis-Fichet (ancien maire de la ville) a, quant Ă  lui, Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en 2009, toujours dans le cadre de la politique d’embellissement du centre-ville. Le quartier de Rastenne est Ă©galement traversĂ© par une « coulĂ©e verte », chemin piĂ©tonnier reliant ce quartier Ă  la place Robert Schuman. La CitĂ© de Soetrich comprend pour sa part l’espace vert dit « du Klump » ainsi que de nombreuses places fleuries. Le quartier de Soetrich quant Ă  lui accueille un parc de jeux, une promenade de la Kiesel et des espaces verts dans son extension rĂ©cente.

    Quant au fleurissement de la ville, il se traduit par un aménagement de chaque place et chaque rond-point. La commune organise également un marché aux fleurs annuel. De plus, chaque été, le concours « Fleurissons la Moselle » incite les habitants à fleurir leurs maisons.

    Transports

    La commune est situĂ©e au nord du sillon mosellan et Ă  48 km de Metz, 101 km de Nancy, km de Thionville et 25 km de Luxembourg.

    â–Œ AccĂšs par route, autoroute.

    nom Europe directions sortie
    A31 E 25 E 50 Autoroute A31, Maiziùres-les-Metz - Poste frontiùre de Zoufftgen Sortie 44 Hettange-Grande, Volmerange-les-Mines, Kanfen
    D 653 Route dĂ©partementale 653[Note 3], Thionville - Evrange Sortie Hettange-Grande
    D 15 Route dĂ©partementale 15, Hettange-Grande - Volmerange-les-Mines Sortie Hettange-Grande - Centre

    â–Œ RĂ©seau d’autobus CitĂ©line (source : CitĂ©line-Trans Fensch[24]).

    nom type directions horaires attente
    10 ligne de jour Thionville-Linkling - ƒutrange/Sources 06 h 15 > 19 h 45 60 min.
    14 ligne de jour Thionville-Foch - Dudelange (Lux.) 06 h 50 > 19 h 55 50 Ă  60 min.

    â–Œ RĂ©seau d’autobus transfrontalier CitĂ©lux (source : CitĂ©line-Trans Fensch[24]).

    nom type directions horaires attente
    302 ligne de jour Thionville-St.François - Manom - Hettange-Grande - Frisange (Lux.) - Howald (Lux.) - Cloche d'Or (Lux.) - Gasperich (Lux.) 06 h 30 > 16 h 30 (Fr. - Lux.)

    11 h 30 > 20 h 30 (Lux. - Fr.)

    30 Ă  60 min. que matin, midi, soir
    323[25] ligne de jour Yutz - Thionville - Manom - Hettange-Grande - Frisange (Lux.) - Hesperange (Lux.) - Luxembourg Gare (Lux.) - Luxembourg Kirchberg (Lux.) 05 h 45 > 21 h 15 (Fr - Lux)

    07 h 15 > 00 h 00 (Lux - Fr)00000

    60 min.

    La ville de Hettange-Grande possÚde également une gare. Mise en service en 1898 et rénovée en 2000, elle est située sur la ligne TER Lorraine desservant Nancy - Metz - Thionville - Bettembourg - Luxembourg[26].

    Hettange-Grande est situĂ©e Ă  28 km de l’aĂ©roport de Luxembourg-Findel et Ă  78 km de l’aĂ©roport rĂ©gional Metz-Nancy-Lorraine.

    Toponymie

    • En allemand : Gross-Hettingen[27], Großhettingen[28]. En francique lorrain : Grouss-HettĂ©ngen et Grouss-HettĂ©ng.
    • Le nom de famille Hettinger dĂ©signait autrefois les habitants du village et est typique de la commune.
    • Nom des quartiers en francique lorrain : Chambourg : ChombĂ©rich[27], Weltesch Haff et Schamburger Haff. Rastenne : Raschten. SƓtrich : SĂ©itrech. Suzange : SisĂ©ngen. Pont de Pierre : SisĂ©nger Haff. la Kiesel : d'Kisel / Kiselbaach.
    Panneau d'entrée bilingue.

    À l'Ă©poque romaine, Hettange-Grande est mentionnĂ©e sous la forme Caranusca[29], nom latinisĂ©, qui tire son origine de la racine prĂ©-indo-europĂ©enne *kar- (« rocher, pierre »), sans certitude cependant. L’identification potentielle d’une racine allongĂ©e celtique carn- « pierre » est Ă©galement possible (d’oĂč un primitif *Carnusca), plutĂŽt qu’un double suffixe -an-(usca). Le suffixe -usca rappellerait celui que l’on trouve dans le sud-est de la France dans la zone de peuplement ligure. La ville est citĂ©e sur la table de Peutinger sous ce nom. Cependant, Albert Dauzat et Charles Rostaing estiment que le nom de Caranusca se perpĂ©tue dans celui de Garche, ancienne commune, mentionnĂ© sous la forme germanisĂ©e Garnische en 1128 et Garsche en 1560[30], ce qui est phonĂ©tiquement possible.

    Le nom d’Hettange est attestĂ© sous les formes Hettinga au XIe siĂšcle; Chettingen en 1084, Hettingen en 1135; Hetctinga en 1192[31], Haitanges en 1369; Haistanges en 1386; Hetange et Hattange au XVe siĂšcle; Hettange-la-Grande en 1696[27] - [32].

    Le suffixe -ange est la forme donnée à la place du suffixe germanique -ing (« domaine »), lors de l'avancée du Duché de Bar vers 1200[33]. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé en -ange[34]. Le premier élément est sans doute un anthroponyme, comme dans la plupart des composés en -ange. Ernest NÚgre propose Hetti[32], qui pourrait évoquer Hetton(Hetti) de TrÚves, alors qu'Albert Dauzat et Charles Rostaing préfÚrent Hatto ou Hetto[30].

    Enfin, le qualificatif -Grande fut ajoutĂ©, autant en raison du rattachement de l’ancienne commune de Soetrich au bourg principal, que pour le diffĂ©rencier du village homonyme de Petite-Hettange. Une distinction aujourd’hui moins essentielle puisque le village de Petite-Hettange a disparu (administrativement, du moins), annexĂ© par la commune de Malling[35].

    Hettange-Grande se trouve dans l’aire de diffusion de la toponymie germanique en France[36] - [33] - [37] - [38].

    Histoire

    Préhistoire

    L’ammonite, devenue symbole des carriùres d’Hettange-Grande
    Trace d’un fossile d’ammonite dans la rĂ©serve gĂ©ologique de la ville

    La Lorraine appartient Ă  la bordure orientale du Bassin parisien. Le peuplement prĂ©historique y dĂ©bute il y a plus de 500 000 ans, un peu plus tard pour Hettange-Grande, aprĂšs que la mer s'est retirĂ©e. Jusque-lĂ , la seule prĂ©sence de vie consistait en divers mollusques, dont les ammonites, emblĂšme de la ville, sur des fonds de grĂšs (que l’on nommera plus tard « grĂšs d’Hettange ») qui devinrent des falaises.

    PremiÚre période de la préhistoire, le Paléolithique a en fait laissé peu de vestiges. La découverte de galets dits « choppers » à Hettange-Grande prouve que les rives de la Kiesel étaient fréquentées dÚs cette époque[4].

    À partir du cinquiĂšme millĂ©naire avant notre Ăšre, le rĂ©chauffement progressif modifie les conditions de vie. Les premiers agriculteurs s’installent sur le site de la future Hettange il y a environ 7 000 ans. La dĂ©couverte de tessons de poteries, de haches, grattoirs, faucilles et meules prouve que le site fut habitĂ© sans interruption jusqu’en 450 av. J.-C. avant que les Celtes (ou Gaulois) ne s’y installent. La ville reste celte jusqu’à la conquĂȘte de la Gaule par Jules CĂ©sar en 58 av. J.-C.[4].

    Caranusca, ville gallo-romaine

    RĂ©plique d’une statue de Mercure, dieu protecteur de Caranusca, dĂ©couverte en 2001

    Le nom d’Hettange est souvent associĂ© Ă  celui de Caranusca. C'est la carte de Peutinger, document datant du Moyen Âge oĂč figurent des itinĂ©raires romains du IIIe siĂšcle, qui est Ă  l’origine de ce rapprochement. AprĂšs des siĂšcles d’investigations, l’historien Jules VannĂ©rus apporte une conclusion au « dossier Caranusca » en confirmant que la bourgade gallo-romaine se situait Ă  l'emplacement de l’ancien village de Suzange, annexĂ© par Hettange au Moyen Âge, au sud de la ville actuelle. De plus, les nombreuses fouilles rĂ©alisĂ©es sur les sites dits « Auf Kehm » et « Gehren » ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges : une quinzaine d’habitations, sept caves (dĂ©couvertes en 1908), trois puits ainsi que 400 tessons de cĂ©ramique, 360 monnaies, une cinquantaine d’objets en bronze, un bas-relief dĂ©diĂ© Ă  Bacchus (en 1859), des fibules, un lion androphage sculptĂ© dans du calcaire (en 1935) et plus rĂ©cemment, une statue de Mercure (en 2001). Ces Ă©lĂ©ments tendent Ă  prouver qu’Hettange Ă©tait bien la ville gallo-romaine du nom de Caranusca[39].

    L’essentiel de l’agglomĂ©ration gallo-romaine, d’une superficie de 20 ha, s’étendait sur un coteau en pente douce. La voie romaine entre Metz (Divodurum) et TrĂšves (Augusta Treveorum) la traversait dans toute sa longueur[40]. Cette voie Ă©tait alors principalement utilisĂ©e par les voyageurs et marchands qui se rendaient en Germanie, ce qui faisait d’Hettange-Caranusca un gĂźte d’étape important. Cette situation a trĂšs probablement contribuĂ© Ă  faire de Mercure, dieu du commerce et protecteur des voyageurs, la divinitĂ© fĂ©tiche de Caranusca. Les propriĂ©tĂ©s, construites en calcaire et en grĂšs, les matĂ©riaux de construction les plus courants Ă  l’époque, se trouvaient de part et d’autre de la voie et des passages Ă©troits (appelĂ©es ambitus) sĂ©paraient les habitations. Celles-ci Ă©taient formĂ©es de lots contigus limitĂ©s par des murs ordonnĂ©s perpendiculairement Ă  la voie principale. La largeur moyenne de chaque lot Ă©tait d’environ 8 mĂštres. L’emprise de la chaussĂ©e Ă©tait dĂ©limitĂ©e par une bordure, longue de 28,60 mĂštres, ainsi que par un caniveau, large de 32 centimĂštres et profond de 30, formĂ© de blocs de calcaire appareillĂ©s. Hormis trois fontaines (et une exploitation possible de la Kiesel), aucun amĂ©nagement permettant l’alimentation en eau n’est connu. Par contre, deux puits antiques ont Ă©tĂ© fouillĂ©s, dont l’un se trouvait au bord de la voie romaine et l’autre, dans un lot privĂ©[39].

    L’économie de la ville Ă©tait florissante. Des dĂ©couvertes ont par exemple permis d’attester la prĂ©sence de tabletiers, de mĂ©tallurgistes (bronze et fer), d’un boulanger, d’un atelier de tissage, d’un cordonnier et surtout d’agriculteurs. La bourgade connait un essor et vĂ©ritable Ăąge d’or jusqu’en 350, date Ă  laquelle un incendie la ravage, prĂ©cipitant son dĂ©clin[41]. MalgrĂ© une reconstruction, la ville est abandonnĂ©e au Ve siĂšcle lors de l’invasion de l’Empire romain par les Barbares.

    Le tumulte du Moyen Âge

    AprĂšs une pĂ©riode de dĂ©sertification, les Francs saliens occupent la rĂ©gion. L’habitat se dĂ©place alors vers ce qui est appelĂ© bien plus tard « Le Rocher », la colline situĂ©e tout prĂšs de la Kiesel. AprĂšs l'annexion de la Lotharingie Ă  l’Empire en 925, Hettange et le pays thionvillois passent progressivement sous la domination du comtĂ© de Luxembourg Ă  partir de 963.

    Commence alors l’époque des seigneurs d’Hettange. Ce sont eux qui font construire le chĂąteau sur le Rocher. La premiĂšre mention d’une famille noble portant le nom de Hettingen figure dans un acte du XIIe siĂšcle. Il s’agit de Thibaldus de Hettingen, citĂ© en 1135. Suivirent toute une sĂ©rie de seigneurs dont Thierry de Hettingen (citĂ© en 1286)[42], Jean de Hettingen (citĂ© en 1401) ou encore Arnold de Hettingen (en 1405)[4]. Ces seigneurs continuĂšrent de dominer le bourg malgrĂ© la forte prĂ©sence luxembourgeoise.

    Le faubourg Rastenne, le plus ancien quartier d’Hettange-Grande, est occupĂ© lui aussi depuis le Moyen Âge. DirigĂ© par des seigneurs, le village situĂ© sur la riviĂšre Kiesel perd son indĂ©pendance Ă  la RĂ©volution française et devient un quartier de la nouvelle Hettange. On peut encore aujourd’hui y admirer une superbe demeure seigneuriale du XVIe siĂšcle, la maison Jolivalt, derniĂšre rĂ©sidence des seigneurs de Rastenne.

    Entre 1268 et 1387, Hettange est incendiĂ©e par des seigneurs soucieux d’agrandir leur domaine[43]. Le chĂąteau et le village sont notamment « rĂ©duits en cendres » par les Messins en 1387-1388[44]. Dans le mĂȘme temps, les paysans se rĂ©voltent de nombreuses fois. AprĂšs ce que l’on appellera plus tard « Le Temps des Malheurs », Hettange et le nord-ouest mosellan passent sous domination bourguignonne en 1443, aux dĂ©pens du Luxembourg, puis en 1506, sous protectorat espagnol. La population s’élĂšve alors Ă  340 habitants. Les dissensions entre le Royaume de France et le Royaume d’Espagne se multiplient, et le conflit semble alors imminent.

    Trente ans de guerre

    Traditionnellement limitĂ©e aux dates de 1618 et 1648, la guerre de Trente Ans touche la Lorraine Ă  partir de 1630. DĂ©jĂ  brĂ»lĂ©s, Hettange et le village voisin Soetrich[Note 4] connaissent une nouvelle vague de destructions. Seul vestige de ces Ă©poques troublĂ©es, la chapelle de Soetrich conserve aujourd’hui de nombreux Ă©lĂ©ments du XVe siĂšcle qui survĂ©curent Ă  la guerre de Trente Ans[45].

    DĂšs 1623, les habitants d’Hettange se plaignent du passage incessant des troupes de soldats en guerre sur la grand-route du village. En 1626, le village voisin d’Entrange est incendiĂ© et dĂ©sertĂ© Ă  son tour. Mais le pire est encore Ă  venir. Hettange est dĂ©vastĂ©e par les Messins en 1635. Ceux-ci en profitent pour piller les restes du chĂąteau mĂ©diĂ©val. Le village se vide et compte dĂ©sormais Ă  peine 140 habitants, Soetrich compris. Finalement, la Moselle revient aux Français par le TraitĂ© des PyrĂ©nĂ©es en 1659. La population revient alors lentement Ă  Hettange. Elle s’élĂšve Ă  440 habitants en 1764. À la mĂȘme Ă©poque, le chĂąteau en ruines est rasĂ© et une nouvelle Ă©glise paroissiale construite Ă  cet emplacement. En 1789, la population totale d’Hettange-Soetrich s’élĂšve Ă  830 habitants[4].

    Entre la RĂ©volution et l'Empire

    Le , le roi Louis XVI convoque les États gĂ©nĂ©raux. Hettange, bien entendu, envoie aussi des dĂ©putĂ©s du Tiers Ă©tat : Georges Clessin et surtout Mathieu Suzange, qui deviendra le premier maire d’Hettange. Dans les cahiers de dolĂ©ances du village, on peut lire que les Hettangeois souhaitent « qu’il plĂ»t Ă©galement Ă  Sa MajestĂ© d’abolir les droits dont les objets ne subsistent plus ». Hettange paye en effet chaque annĂ©e sept sous et sept deniers pour la garde Ă  Roussy-le-Bourg, village voisin, d’une foire qui n’a plus lieu depuis longtemps[4].

    Hettange et ses environs Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, par Cassini

    Par le dĂ©cret du 22 dĂ©cembre 1789, la Lorraine est divisĂ©e en quatre dĂ©partements. L’État prend le contrĂŽle de l’Église. Les prĂȘtres deviennent fonctionnaires. Hettange est rattachĂ©e au canton de Cattenom et au district de Thionville.

    De nombreux nobles ont gagnĂ© les royaumes limitrophes qui accueillent chez eux les Ă©migrĂ©s français. De son cĂŽtĂ©, l’AssemblĂ©e lĂ©gislative voit d’un mauvais Ɠil leur prĂ©sence. Elle dĂ©clare la guerre Ă  la Prusse et Ă  l’Autriche en 1792. La frontiĂšre française est franchie par l’avant-garde prussienne. Des villes comme Longwy, Fontoy, Verdun, tombent mais Thionville refuse de se soumettre. Les royalistes s’installent alors Ă  Hettange. Ils sont prĂšs de 30 000 dans les environs. Le maire d’Hettange, Jean Hippert, organise la rĂ©quisition de dizaines d’hommes pour les Prussiens. Le village devient un fief royaliste.

    Mais cela ne dure guĂšre. Le 20 septembre, la bataille de Valmy coupe la route de Paris aux Prussiens. Le blocus organisĂ© par ces derniers Ă  Thionville depuis que la ville avait refusĂ© de se rendre est levĂ©. Le 17 octobre, Hettange est Ă©vacuĂ©e et change de camp[43]. Le maire, alliĂ© des Prussiens, est contraint de dĂ©missionner. Fait prisonnier, il sera libĂ©rĂ© au printemps 1793 et mourra le 16 juillet de la mĂȘme annĂ©e[4]. Le tumulte rĂ©volutionnaire prend fin.

    En 1799, NapolĂ©on Bonaparte accĂšde au pouvoir et, en 1804, il devient empereur. Il envahit l’Europe. Cependant, Ă  partir de 1812, les dĂ©faites succĂšdent aux victoires. Les Hettangeois sont Ă  nouveau rĂ©quisitionnĂ©s pour venir en aide Ă  Thionville assiĂ©gĂ©e par les troupes coalisĂ©es contre NapolĂ©on. Les troupes napolĂ©oniennes dĂ©fendent Ăąprement la rĂ©gion. À cette occasion, le gĂ©nĂ©ral Hugo, dans ses MĂ©moires, qualifiera la commune d'Hettange de « riche village » et « bourg considĂ©rable »[46].

    Finalement, l'empereur abdique en 1814, puis une nouvelle fois en 1815 aprĂšs avoir tentĂ© de rĂ©tablir son pouvoir. Les vĂ©tĂ©rans de la Grande ArmĂ©e napolĂ©onienne regagnent le village. La paix semble revenir, mĂȘme si les annĂ©es 1789-1815 ont laissĂ© Hettange dans un Ă©tat pitoyable (Ă©glise dĂ©truite, vagues de rĂ©quisitions, Terreur).

    Le XIXe siĂšcle

    Dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, le village prend le nom d'Hettange-Grande aprĂšs avoir annexĂ© Soetrich en 1811 et rattachĂ© Rastenne. La majoritĂ© des habitants sont paysans. La nouvelle municipalitĂ© se met en place et la construction d’une nouvelle Ă©glise est engagĂ©e entre 1834 et 1839. Dans le mĂȘme temps, la population augmente : en 1817, au lendemain de l’Empire, la population atteint 917 habitants ; en 1844, on compte 1 130 habitants.

    À la mĂȘme Ă©poque, Hettange acquiert une renommĂ©e mondiale due aux recherches des gĂ©ologues qui, Ă  partir de 1826, consacrent de nombreuses Ă©tudes aux carriĂšres locales et au grĂšs d’Hettange, qui servait alors Ă  paver les rues de grandes villes comme Metz ou Nancy. De nombreux savants, Victor Simon, Orly Terquem ou encore Audenelle, sont impressionnĂ©s par le site. Mais c’est le suisse EugĂšne Renevier qui, en 1864, proposera le terme d’Hettangien pour dater les dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires correspondant Ă  la base du Jurassique infĂ©rieur et vieux de 201 Ă  204 millions d’annĂ©es[47]. ExploitĂ©es, Ă©tudiĂ©es, admirĂ©es, les carriĂšres d’Hettange sont dĂ©sormais reconnues dans le monde entier.

    DĂšs 1861, un dĂ©cret impĂ©rial permet l'Ă©tablissement de deux hauts fourneaux sur le territoire de la commune, point de dĂ©part de la future mine[48]. À la fin des annĂ©es 1860, la mairie envisage de faire construire un nouveau presbytĂšre. Mais les tensions entre la France et la Prusse s’exacerbent et la guerre Ă©clate. Le , l’armĂ©e prussienne campe devant Metz et, aprĂšs la dĂ©faite de Sedan, les Allemands envahissent l’Alsace-Lorraine.

    L’ùre allemande (1870-1914)

    L’armĂ©e allemande-prussienne envoie des soldats en reconnaissance dans la rĂ©gion thionvilloise dans le courant du mois de septembre 1870. Le 22 novembre, le bombardement prussien commence et le 24, Hettange et Thionville brĂ»lent. Le , par le TraitĂ© de Francfort, l’Alsace-Moselle devient allemande.

    La population, qui accepte d’abord mal cette nouvelle nationalitĂ©, est « germanisĂ©e » : l’allemand devient obligatoire Ă  l’école primaire, le nom d’Hettange-Grande est changĂ© en Gross-Hettingen, des fĂȘtes en l’honneur des empereurs allemands sont organisĂ©es[4]. Les militaires sont omniprĂ©sents. Par deux fois, des industriels engagent la construction d’une fabrique d’explosifs dans les environs de la commune, un projet qui n’aboutira jamais. Les jeunes Hettangeois sont incorporĂ©s dans l’armĂ©e. Les Allemands entreprennent Ă©galement des travaux d’embellissement de la ville : de nombreux bĂątiments anciens datent de cette pĂ©riode ainsi que la mairie, construite en 1908.

    La polyculture se dĂ©veloppe mais, Ă  partir de 1896, la premiĂšre source d’économie de la ville provient de la mine Charles-Ferdinand, mine de fer se situant sur le territoire de deux communes, Hettange-Grande et Entrange[49]. Les premiers mineurs sont des habitants des deux communes mais dĂšs les annĂ©es 1900, des travailleurs Ă©trangers (Italiens, Polonais, etc.) sont recrutĂ©s. La population d’Hettange-Grande passe alors de 1 034 habitants en 1895 Ă  prĂšs de 2 900 avant la PremiĂšre Guerre mondiale.

    PremiĂšre Guerre mondiale et retour Ă  la France

    La PremiĂšre Guerre mondiale est la seule guerre durant laquelle la ville ne subit aucune destruction. Le seul fait notable reste l’arrivĂ©e en 1915 de prisonniers russes qui travailleront Ă  la mine. AprĂšs quatre ans de guerre, l’armistice est signĂ© le . Le 20, les troupes françaises entrent dans Thionville puis dans Hettange. La ville redevient française.

    Les finances se redressent et le français est remis Ă  l’honneur. Mais rien n’est simple pour les habitants qui, pour une importante majoritĂ©, sont nĂ©s aprĂšs 1870 ou juste avant, ou sont arrivĂ©s de pays Ă©trangers sous l’ùre allemande. En effet, ces derniers n’ont jamais appris le français et n’ont connu que l’Empire allemand. La municipalitĂ© encourage la diffusion de la culture (notamment par le biais du cinĂ©ma). Un monument aux morts de la Grande Guerre est Ă©difiĂ© contre l’église. C’est aussi l’époque de la construction de riches villas le long de la route qui mĂšne Ă  Kanfen[Note 5]. Hettange se modernise : les routes sont goudronnĂ©es, un rĂ©seau Ă©lectrifiĂ© performant est opĂ©rationnel dĂšs 1930, l’habitat se dĂ©veloppe (la ville compte plus de 3 100 habitants au dĂ©but des annĂ©es 1930), des casernes, comme le quartier Guyon-Gellin, sont bĂąties.

    Toutefois, Ă  partir de 1931, la rĂ©cession touche la Moselle. L’effet de cette crise Ă©conomique est un peu moins ressenti Ă  Hettange oĂč la population Ă©trangĂšre continue d’affluer et oĂč la mine connait toujours une activitĂ© florissante. De plus, la ville profite des chantiers de construction des ouvrages de la ligne Maginot, tous Ă©difiĂ©s entre 1930 et 1935, dont l’ouvrage A 10 de l’Immerhof (constituĂ© de trois blocs de combat reliĂ©s par trois cents mĂštres de galeries). Ces forts rassurent encore les habitants face aux intimidations de l’Allemagne nazie dĂšs 1936, dont la premiĂšre prĂ©occupation est de remilitariser la RhĂ©nanie voisine.

    La Seconde Guerre mondiale

    Borne de la Voie de la Liberté, rappelant la libération de la ville en 1944

    Le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni dĂ©clarent la guerre Ă  l’Allemagne. Durant la DrĂŽle de guerre, les ouvrages de la ligne Maginot sont amĂ©nagĂ©s et se remplissent de soldats prĂȘts au combat. Mais l’épuisement et l’attente ont raison de leur moral. Lorsque l’Allemagne attaque, le , la surprise est totale. Pendant qu’une partie de la Wehrmacht se lance Ă  l’assaut des Ardennes, une autre attaque aux frontiĂšres mosellanes. Hettange-Grande est Ă©vacuĂ©e entre le 10 et le 15 mai 1940 et vidĂ©e de la moitiĂ© de ses habitants, toujours protĂ©gĂ©e par la ligne Maginot[50].

    Les soldats, notamment ceux de l’Immerhof, de Soetrich ou encore des quatre abris d’intervalle (Stressling, Hettange, Route du Luxembourg, Helmreich)[51], se battent sans relĂąche contre les Allemands qui bombardent la ville. Le toit du clocher et de nombreux bĂątiments anciens sont endommagĂ©s ou dĂ©truits, comme la synagogue, qui Ă©tait situĂ©e sur l'actuelle rue du 12 septembre[52]. Les nazis envoient par radio des injonctions Ă  la reddition, mais les soldats tiennent bon. Le , le marĂ©chal PĂ©tain signe l’armistice Ă  Rethondes. Le 25, les derniers soldats de l’Immerhof se rendent. Le 30 juin, les Allemands entrent dans Hettange-Grande. L’Alsace-Moselle est rattachĂ©e au TroisiĂšme Reich. La ville est Ă  nouveau rebaptisĂ©e Gross-Hettingen.

    L’équipe municipale est immĂ©diatement contrainte Ă  la dĂ©mission et un « haut commissionnaire Ă  la ville » est nommĂ©. Les populations Ă©vacuĂ©es reviennent. DĂšs l’étĂ©, les associations nazies comme les Hitler Jugend ou le Deutsche Arbeitsfront paradent dans les rues de la ville, la population est embrigadĂ©e et le drapeau nazi flotte sur les bĂątiments officiels. Le Monument aux Morts de la Grande Guerre est dĂ©truit et la dĂ©ception habite les anciens combattants de la PremiĂšre Guerre mondiale. Les Allemands exploitent la mine Ă  fond pour aider Ă  l’armement de la Wehrmacht.

    À partir de 1942, la RĂ©sistance s’organise. C’est aussi l’époque des grandes rafles. En 1943 notamment, des dizaines de personnes sont arrĂȘtĂ©es puis conduites Ă  Thionville et Metz pour finalement rejoindre des camps comme Dachau ou, plus proche encore, le Struthof. Le 6 juin 1944, les Anglo-Canadiens et les AmĂ©ricains dĂ©barquent en Normandie puis libĂšrent progressivement toute la France. À l’approche des AlliĂ©s, la RĂ©sistance s’intensifie, et la rĂ©pression allemande aussi. Le , les AmĂ©ricains libĂšrent la Moselle et entrent dans la ville. Pour Hettange-Grande, c’est la fin de plus de quatre ans d’Occupation. La rue qui relie Hettange Ă  ƒutrange est depuis baptisĂ©e rue du 12 septembre 1944 en souvenir du jour de la LibĂ©ration.

    PĂ©riode contemporaine

    Le quartier Maginot, la gare et une partie du centre-ville en 1962

    AprĂšs la guerre, la pĂ©riode des Trente Glorieuses (1945-1973) est synonyme d’embellissement et d’extension pour Hettange-Grande. Entre 1945 et 1975, la commune passe de 3 300 Ă  prĂšs de 5 600 habitants, en grande partie des immigrĂ©s d’Italie et des pays de l’Est, venus chercher un emploi dans les florissantes entreprises de la rĂ©gion. On parle pour la premiĂšre fois d’urbanisme Ă  Hettange-Grande. Le quartier des Provinces se crĂ©e et s’agrandit d’annĂ©e en annĂ©e et, en 1964, face Ă  l’afflux toujours croissant de familles, la commune engage la construction d’une citĂ© scolaire moderne pour accueillir les dĂ©sormais nombreux enfants. Sur d’anciennes terres agricoles apparaissent ainsi un gymnase, un court de tennis, une salle omnisports, une Ă©cole primaire et une Ă©cole maternelle, puis plus tard (en 1970) un collĂšge. Le , la mine Charles-Ferdinand ferme ses portes[53], mettant fin Ă  prĂšs de 85 ans d’exploitation et marquant officiellement le dĂ©but de la reconversion de la ville qui se tourne dĂ©sormais vers le secteur tertiaire.

    Panorama sur l’est de la ville, en 2010

    Hettange-Grande s’est encore Ă©tendue. En raison de sa proximitĂ© avec le Luxembourg, fournisseur d’emplois, elle connait une croissance rapide. En 1999, la ville compte 6 356 habitants et en 2007, 7 562. Les derniers chiffres de 2009-2010, Ă©tablis par la communautĂ© de communes de Cattenom, estiment la population totale de la ville Ă  7 819 habitants[54]. Hettange-Grande est devenue une localitĂ© frontaliĂšre importante. C’est une ville fleurie possĂ©dant deux fleurs (la deuxiĂšme ayant Ă©tĂ© attribuĂ©e en 2009)[23]. D’ailleurs, le slogan de la ville, adoptĂ© Ă  l’étĂ© 2009, est : Hettange-Grande, une Ville au PrĂ©sent Intense.

    Alors qu'un film documentaire retraçant l'histoire d'Hettange-Grande, et auquel ont participĂ©, entre autres, la journaliste Carole Gaessler et l'acteur Christian Marin, dans le rĂŽle du palĂ©ontologue suisse EugĂšne Renevier[55], a Ă©tĂ© tournĂ© Ă  l'Ă©tĂ© 2011[56], la commune a cĂ©lĂ©brĂ©, en septembre de la mĂȘme annĂ©e, le bicentenaire de la rĂ©union du village de Hettange avec celui de Soetrich. Une carte postale commĂ©morative a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e pour cette occasion[Note 6].

    Rattachements géographiques

    Annexes

    L’annexe de Suzange est rattachĂ©e Ă  Hettange dĂšs le Moyen Âge. L’ancienne commune de SƓtrich est rĂ©unie avec celle d’Hettange-Grande en 1811.

    Politique et administration

    Politique locale

    Le conseil municipal d’Hettange-Grande comporte 29 mandats. Il est prĂ©sidĂ© par le maire Roland Balcerzak assistĂ© de huit adjoints et de quatorze conseillers.

    Conseil municipal d'Hettange-Grande (mandature 2014-aujourd'hui)[57]
    Liste Tendance Président Effectif Statut
    « Une passion pour Hettange-Grande Soetrich » SE Roland Balcerzak 23 Majorité
    « Hettange Soetrich autrement » SE 6 Opposition

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1953
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1953 1965 Charles Bach 
 

    1965 1983 Louis Fichet 
 

    1983 1986 René Medernach SE Commerçant
    1986 juin 1995 Grégoire Hesse DVD
    juin 1995 mars 2014 André Hentz PS puis SE Inspecteur des impÎts
    mars 2014 En cours Roland Balcerzak SE Fonctionnaire d'Etat

    Tendances politiques et résultats

    Les tendances politiques à Hettange-Grande suivent généralement les tendances politiques nationales (du moins, ce fut le cas pour les deux derniÚres élections présidentielles). Exception notable, la victoire du « oui » lors du référendum sur la Constitution européenne, en 2005, alors que le pays avait voté « non » à 54,68 %.

    À l’élection prĂ©sidentielle de 2002, le premier tour a vu se dĂ©marquer en tĂȘte Jacques Chirac (RPR) avec 21,50 %, suivi par Jean-Marie Le Pen (FN) avec 17,08 % et Lionel Jospin (PS) avec 15,63 %. Le second tour a vu arriver largement en tĂȘte Jacques Chirac avec 83,90 % (rĂ©sultat national : 82,21 %) contre 16,10 % pour Jean-Marie Le Pen (rĂ©sultat national : 17,79 %)[58].

    Au rĂ©fĂ©rendum europĂ©en sur le traitĂ© de Maastricht (scrutin du 20 septembre 1992), sur 4 252 inscrits, 2 728 ont votĂ©, ce qui reprĂ©sente une participation de 64,16 % du total, soit une abstention de 35,84 %. Il y a une victoire du « oui » avec 1 664 voix (62,79 %) contre 986 voix (37,21 %) prononcĂ©es « non » et 78 (2,86 %) de votes blancs ou nuls[59].

    Au rĂ©fĂ©rendum sur la constitution europĂ©enne (scrutin du 29 mai 2005), sur 5 038 inscrits, 3 307 ont votĂ©, ce qui reprĂ©sente une participation de 65,64 % du total, soit une abstention de 34,36 %. Il y a une victoire du « pour » avec 1 722 voix (53,23 %), 1 513 voix (46,77 %) s’étant prononcĂ©es « contre » et 72 (2,18 %) Ă©tant des votes blancs ou nuls[60].

    À l’élection prĂ©sidentielle de 2007, le premier tour a vu se dĂ©marquer en tĂȘte Nicolas Sarkozy (UMP) avec 36,03 %, suivi par François Bayrou avec 21,20 % et SĂ©golĂšne Royal avec 19,46 %, puis Jean-Marie Le Pen (FN) avec 11,18 %. Le second tour a vu arriver largement en tĂȘte Nicolas Sarkozy avec 61,83 % (rĂ©sultat national : 53,06 %) contre 38,17 % pour SĂ©golĂšne Royal (rĂ©sultat national : 46,94 %)[61].

    Aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2007, les Ă©lecteurs de la commune, qui fait partie de la neuviĂšme circonscription de la Moselle, ont contribuĂ© Ă  faire Ă©lire Jean-Marie Demange (UMP) avec 59,65 % des voix contre 55,11 % Ă  l’échelle de la circonscription[62].

    Budget et fiscalité

    Taux de fiscalité directe à Hettange-Grande

    Taxe 2009
    d’habitation 11,94 %
    fonciĂšre sur le bĂąti 13,40 %
    fonciĂšre sur le non-bĂąti 54,89 %
    professionnelle 10,38 %
    Sources des données : finances d'aprÚs un site spécialisé[63]Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale

    Intercommunalité

    Hettange-Grande fait partie de la communautĂ© de communes de Cattenom et environs qui regroupe 20 communes situĂ©es au nord de Thionville, dans le canton de Cattenom. CrĂ©Ă©e le 16 janvier 1986, elle comprenait 23 568 habitants en 2007 pour une superficie de 193,79 km2, soit une densitĂ© de 120 habitants au km2[64].

    Jumelages

    Au 28 juin 2011, Hettange-Grande est jumelée avec :

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    La ville de Hettange-Grande a longtemps vu sa dĂ©mographie stagner, la cause principale de cette stagnation Ă©tant les guerres qui ont marquĂ© son histoire et l’ont dĂ©truite plusieurs fois. Cependant, Ă  partir du dĂ©but du XXe siĂšcle, sa population a connu une forte augmentation, passant de 1 191 Ă  3 314 habitants entre 1900 et 1946. Cela est dĂ» Ă  l’exploitation de la mine Charles-Ferdinand qui permit Ă  la ville de bĂ©nĂ©ficier d’une Ă©conomie prospĂšre jusqu’à l’arrĂȘt de son exploitation en 1979. La hausse de la population n’a nĂ©anmoins pas Ă©tĂ© ralentie par cette fermeture. Hettange-Grande attire en effet depuis les annĂ©es 1980 les travailleurs frontaliers exerçant leur activitĂ© au Luxembourg.

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[68].

    En 2020, la commune comptait 7 753 habitants[Note 7], en augmentation de 2,3 % par rapport Ă  2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a Ă©tĂ© atteint en 2010 avec 7 489 habitants.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    5015004879061 1301 0491 1391 1531 093
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    1 0681 0801 1061 0411 0341 1911 8542 8902 384
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    2 7983 6473 2223 3144 1464 5025 0375 6215 786
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 - -
    5 7346 3567 3317 4227 5667 6537 753--
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[69] puis Insee Ă  partir de 2006[70].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  34,4 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 20,8 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 26,2 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 3 822 hommes pour 3 867 femmes, soit un taux de 50,29 % de femmes, lĂ©gĂšrement infĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,08 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[71]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    0,9
    6,3
    75-89 ans
    8,6
    11,5
    60-74 ans
    13,8
    21,8
    45-59 ans
    20,9
    23,7
    30-44 ans
    23,3
    17,9
    15-29 ans
    15,7
    18,4
    0-14 ans
    16,8
    Pyramide des ùges du département de la Moselle en 2018 en pourcentage[72]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,4
    6,7
    75-89 ans
    9,6
    16,6
    60-74 ans
    17,5
    21,5
    45-59 ans
    21,1
    19,3
    30-44 ans
    18,5
    17,8
    15-29 ans
    15,9
    17,6
    0-14 ans
    16

    MĂ©nages

    Personnes par ménage (2006) 1 2 3 4 5 6 ou plus
    Hettange-Grande 27,4 % 33,3 % 17,3 % 16,8 % 4,4 % 0,8 %
    Marseille 38 % 29,2 % 15,1 % 10,9 % 4,1 % 2,6 %
    Paris 52,4 % 25,9 % 10,5 % 7,1 % 2,7 % 1,4 %
    Moyenne nationale 31,0 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
    Sources des données : Insee[73]

    Enseignement

    Les Ă©lĂšves de Hettange-Grande sont rattachĂ©s Ă  l’acadĂ©mie de Nancy-Metz, qui fait partie de la zone A. La commune comprend de nombreux Ă©tablissements, de la maternelle jusqu’au collĂšge.

    En 2007, la commune comptait 324 enfants de 3 Ă  5 ans (soit 15,3 % de la population communale de moins de 18 ans), qui se rĂ©partissaient dans les trois Ă©coles maternelles de la commune, et 492 enfants de 6 Ă  10 ans (soit 23,4 % de la population communale de moins de 18 ans), qui se rĂ©partissaient dans les trois Ă©coles Ă©lĂ©mentaires de la commune[74] : l’école maternelle Sainte-Barbe, construite lors du baby boom des annĂ©es 1950, l’école maternelle et Ă©lĂ©mentaire de Soetrich, installĂ©e dans une ancienne demeure du XVIIIe siĂšcle rĂ©amĂ©nagĂ©e, l’école maternelle et Ă©lĂ©mentaire Louis Pasteur, construite en 1966 et, enfin, l’école Ă©lĂ©mentaire Claude Michelet, construite par les Allemands durant les annĂ©es 1910 et agrandie par la construction d’un second bĂątiment dans les annĂ©es 1930[20]. Quant au CollĂšge, construit en 1970, il regroupe Ă  la fois des adolescents de la commune mais aussi un grand nombre venant de communes avoisinantes plus petites (Roussy-le-Village, Boust, Entrange, Basse-Rentgen, etc.) pour un total de prĂšs de 450 Ă©lĂšves[20]. Sa cantine de type libre-service a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e en 2005-2006.

    Manifestations culturelles et festivités

    La place Robert Schuman, théùtre de nombreuses manifestations.
    FĂȘte de la Saint-Nicolas

    La ville compte une cinquantaine d'associations trĂšs diverses. Ce sont elles qui mettent en place de nombreuses manifestations, proposĂ©es Ă  diffĂ©rentes Ă©poques de l’annĂ©e : le concert de Nouvel An, la FĂȘte du Bulbe et de l’Oignon au printemps, sur la place Robert Schuman, l’Open International de Skate et de Tennis au mois de juin, la FĂȘte de la musique, la Marche du Mouton au mois d’aoĂ»t, la Marche du Patrimoine et Fest’Assos (une fĂȘte au profit d’associations caritatives) au mois de septembre, le concert de rock MĂ©talloween Ă  l’occasion de la fĂȘte d’Halloween ainsi que le traditionnel dĂ©filĂ© de la Saint-Nicolas dans les rues de la ville chaque premier dimanche de dĂ©cembre[75].

    Au-delĂ  des associations sportives, Hettange-Grande compte Ă©galement de nombreuses associations culturelles et touristiques susceptibles d’organiser certains Ă©vĂ©nements, parmi lesquels des concerts de la chorale des Colombes de l’AmitiĂ© et de l’école de musique, avec son harmonie municipale La Lyre, crĂ©Ă©e en 1909, ou encore la Rencontre Internationale de la Sculpture, qui se tient chaque annĂ©e en mai, organisĂ©e par l’association Sculptur’L[76].

    Santé

    Maison de retraite " La Kissel "

    La ville ne compte ni clinique, ni hĂŽpital. Elle dĂ©pend du CHR de Thionville-Metz. Cependant, la maison de retraite « La Kissel », gĂ©rĂ©e par l’organisme Alpha SantĂ©, a ouvert ses portes le 7 mars 2011, devenant ainsi le premier Ă©tablissement de santĂ© de la ville. Elle peut accueillir 60 rĂ©sidents, dont 12 atteints de la maladie d'Alzheimer, pris en charge dans une unitĂ© spĂ©ciale, ainsi que 4 personnes ĂągĂ©es indĂ©pendantes, dans des logements de type F2 faisant face au bĂątiment principal[77].

    Sports

    Hettange-Grande compte une vingtaine d’associations sportives parmi lesquelles le F.C. Hettange, le Tennis Club[78], les clubs de judo et d’aĂŻkido, le handball club, le skate club ou encore La Boule hettangeoise, association destinĂ©e aux passionnĂ©s de pĂ©tanque et autres jeux de boules[79]. Les sportifs hettangeois disposent par ailleurs de nombreuses infrastructures pour s’entraĂźner et Ă©voluer : un hall omnisports, quatre gymnases, des courts de tennis extĂ©rieurs et couverts, un boulodrome, un city-stade ainsi que des terrains de football.

    MĂ©dias

    La chaĂźne de tĂ©lĂ©vision locale luxembourgeoise RTL9 diffuse des Ă©missions dans toute la Lorraine. L'Ă©mission « Bienvenue chez vous » traite des manifestations et traditions locales. Depuis 2010, les Hettangeois, de mĂȘme que les Mosellans, peuvent recevoir les programmes de Mirabelle TV, une nouvelle chaĂźne locale diffusant sur la TNT.

    En plus des stations de radio nationales, Hettange-Grande est couverte par de nombreuses antennes locales dont France Bleu Lorraine Nord et Lor'FM, ainsi que la radio catholique Radio JĂ©rico.

    La presse régionale est présente avec le quotidien Le Républicain lorrain et l'hebdomadaire La Semaine. La mairie édite par ailleurs un bulletin d'informations municipales, distribué gratuitement à la population[80].

    Cultes

    Les Hettangeois et les SƓtrichois disposent de deux lieux de cultes catholiques : l’église Saint-Étienne, qui fait partie de la communautĂ© de paroisses Notre-Dame de l’EspĂ©rance[81] et la chapelle Notre-Dame de la NativitĂ© de SƓtrich[Note 8]. Toutes deux sont rattachĂ©es au diocĂšse de Metz. Il existait auparavant une Ă©glise nĂ©o-apostolique Ă  Hettange-Grande, prĂšs du lotissement Mercure.

    Économie

    AprÚs la fin de la période de prospérité économique dite des Trente Glorieuses, la ville a opéré, grùce à l'essor des migrations pendulaires, un virage radical, se consacrant désormais aux services, en attirant dÚs les années 1980 les travailleurs français frontaliers se rendant quotidiennement au Luxembourg, transformant ainsi son paysage économique et posant la question de la préservation et de la mise en valeur de son environnement face à ce nouvel afflux de population. Ainsi, son adhésion, en 2006 à la communauté de communes de Cattenom et environs marque la volonté de Hettange-Grande de se rapprocher de ses voisins pour chercher désormais un développement commun.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2007, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 19 891 â‚Ź, ce qui plaçait Hettange-Grande au 4 629e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 mĂ©nages en mĂ©tropole[82].

    Emploi

    En 1999, sur 2 940 actifs dans la commune, 223 Ă©taient au chĂŽmage, soit 7,5 % de la population active communale, et 13 % de ces actifs n’avaient qu’un emploi prĂ©caire. En 2007, cette proportion avait baissĂ© puisque, sur 3 844 actifs, 250 Ă©taient au chĂŽmage, soit 6,5 % de la population active communale. En 2006, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 18 972 euros[83].

    Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2007.
    Agriculteurs Artisans, commerçants,
    chefs d’entreprise
    Cadres et professions
    intellectuelles supérieures
    Professions
    intermédiaires
    Employés Ouvriers
    Hettange-Grande et sa zone d’emploi 1,2 % 7,7 % 10,5 % 21,0 % 43,3 % 16,3 %
    Moyenne nationale 2,1 % 6,0 % 15,7 % 24,7 % 28,6 % 22,9 %
    RĂ©partition des emplois par secteur d’activitĂ© en 2007.
    Agriculture Industrie Construction Commerce et services Administration publique, santé, social
    Hettange-Grande et sa zone d’emploi 1,2 % 3,6 % 7,9 % 46,1 % 41,2 %
    Moyenne nationale 3,1 % 14,6 % 6,8 % 45,0 % 30,5 %
    Sources : Insee[84].

    Zone d’activitĂ© de SƓtrich 1

    La ZAC de SƓtrich 1 est implantĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1990 au nord de la ville, entre la CitĂ© de SƓtrich et SƓtrich mĂȘme. D’abord peu Ă©tendue et n’accueillant qu’un supermarchĂ© discount de la chaĂźne Lidl et divers petits commerces artisanaux (carreleurs, concessionnaire automobile, etc.), la zone s’est vue agrandie en 2009-2010 et accueille dĂ©sormais un hypermarchĂ© Match d’une superficie de 4 000 mĂštres carrĂ©s, un magasin vert, une station de lavage auto et une galerie marchande[85].

    Commerces et services

    Centre commerçant de la ville, rue du Général Patton.

    La majoritĂ© des commerces de la localitĂ© se trouvent dans le centre-ville. C’est le cƓur Ă©conomique de proximitĂ© de la commune, oĂč se trouvent des boulangeries, une boucherie, deux supermarchĂ©s, des pharmacies, des salons de coiffure, un magasin d’électromĂ©nager, deux opticiens, un bureau de tabac, trois auto-Ă©coles ainsi que de nombreux cafĂ©s et quatre restaurants[86]. Ces derniĂšres annĂ©es, les commerces et activitĂ©s n’ont cessĂ© de se multiplier et de se diversifier, en partie grĂące Ă  l’augmentation de la population.

    La commune propose par ailleurs de nombreux services, principalement médicaux. La ville compte sept médecins généralistes, cinq dentistes, quatre kinésithérapeutes, un podologue, deux orthophonistes, deux sages femmes, un laboratoire de biologie médicale, un cabinet vétérinaire, un expert en automobile, et un expert comptable s[87].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    Voie romaine Metz-TrĂšves
    Elle traversait la ville gallo-romaine[39]. Des Ă©lĂ©ments archĂ©ologiques liĂ©s Ă  celle-ci ont Ă©tĂ© mis au jour : les traces d’un autel, de grands bassins, une tĂȘte de Jupiter en bronze et une statue de Mercure. Ces piĂšces sont actuellement conservĂ©es au musĂ©e de la Tour aux Puces de Thionville. Une rĂ©plique de la statue de Mercure, dĂ©couverte lors de fouilles sur le chantier d'un nouveau quartier en 2001, a Ă©tĂ© par la suite installĂ©e sur la place Jupiter, espace amĂ©nagĂ© au sein du quartier en question, afin de rendre hommage au passĂ© antique de la ville.
    Chùteau fort médiéval
    Construit en 1296, il abrita les seigneurs de Hettange durant plusieurs siĂšcles. DĂ©truit par les Messins en 1387, il fut ruinĂ© en 1662 et ses ruines rasĂ©es au XIXe siĂšcle pour construire la nouvelle Ă©glise paroissiale. Il n’en reste actuellement que peu de vestiges (une tour et un puits)[4].
    La mairie
    Construite en 1908, durant l’administration allemande, elle est situĂ©e de l’autre cĂŽtĂ© du Rocher par rapport Ă  l’église. Elle servit d’école avant d’ĂȘtre rĂ©novĂ©e en 1987 et regroupe actuellement tous les services administratifs de la ville[20].
    Maison Jolivalt
    Aussi appelĂ©e « ChĂąteau de Rastenne », cette demeure du XVIe siĂšcle qui doit son nom actuel Ă  la famille qui la possĂšde depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations. Elle fut la derniĂšre demeure des seigneurs de Rastenne avant que le village ne soit rattachĂ© Ă  la commune d’Hettange-Grande Ă  la RĂ©volution. La bĂątisse conserve un portail, des murs extĂ©rieurs et un colombier d’origine[20].
    Carreau de la mine Charles-Ferdinand
    Mine exploitĂ©e de 1896 Ă  1979 et Ă  l’abandon depuis. Contrairement Ă  son tunnel souterrain, le carreau de la mine n’a pas Ă©tĂ© dĂ©truit et il est aujourd’hui un patrimoine et un tĂ©moignage du passĂ© des deux communes d’Hettange-Grande et d’Entrange.
    • Patrimoine civil hettangeois
    • Vestiges de l'ancienne tour du chĂąteau, place Mathias Loes.
      Vestiges de l'ancienne tour du chĂąteau, place Mathias Loes.
    • Mairie d'Hettange-Grande.
      Mairie d'Hettange-Grande.
    • Cour intĂ©rieure, au pied du Rocher.
      Cour intérieure, au pied du Rocher.
    • La Maison Jolivalt, derniĂšre demeure des seigneurs de Rastenne, et son colombier.
      La Maison Jolivalt, derniĂšre demeure des seigneurs de Rastenne, et son colombier.
    • Le carreau de la mine Charles-Ferdinand vu depuis la CitĂ© de Soetrich.
      Le carreau de la mine Charles-Ferdinand vu depuis la Cité de Soetrich.

    Édifices religieux

    Église Saint-Étienne
    Elle fut construite au XVIIIe siĂšcle Ă  l’emplacement du chĂąteau dĂ©truit au siĂšcle prĂ©cĂ©dent. La nef et le chƓur ont Ă©tĂ© reconstruits entre 1834 et 1838, et le clocher a Ă©tĂ© surĂ©levĂ© en 1839 (date portĂ©e sur la façade antĂ©rieure). L’église se dresse sur « le Rocher », une butte surplombĂ©e autrefois par le chĂąteau, situĂ©e en plein cƓur du centre-ville. L’autel, l’orgue et une grande partie de l’église ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© gravement endommagĂ©s par un incendie en 1990[20].
    Chapelle Notre-Dame-de-la-Nativité
    Chapelle situĂ©e Ă  Soetrich, rue de la Chapelle, qui fut construite au XVe siĂšcle. La nef et le campanile ont Ă©tĂ© reconstruits au XVIIe siĂšcle, sans doute en 1660, date inscrite dans l’enduit sur le chevet. La sacristie fut construite entre 1900 et 1906 et la flĂšche polygonale couverte d’ardoises transformĂ©e en flĂšche carrĂ©e en 1976. L’armoire eucharistique et l’oculus datent du XVe siĂšcle, l’autel de 1703 et la Vierge Ă  l'Enfant assise du XIVe siĂšcle.
    Terrasses du presbytĂšre
    Autour de l’église et du presbytĂšre, toujours sur « le Rocher », a Ă©tĂ© mise en place une promenade, parmi les plus belles de la ville. Elle permet aux visiteurs de dĂ©couvrir les tombes de l’ancien cimetiĂšre de la ville et une sĂ©rie de sculptures, rĂ©alisĂ©es par des artistes français et internationaux, ainsi que l’ancien puits du chĂąteau, un des seuls vestiges de l’époque mĂ©diĂ©vale[20]. On peut Ă©galement admirer une tour conservĂ©e de l’édifice. Elle est situĂ©e sur la place Mathias-Loes, ancien maire de la ville.
    Vestiges de l’ancien monument aux morts
    Monument aux morts placĂ© devant l’église entre 1923 et 1940, et qui fut dĂ©truit. On peut en voir les derniers vestiges, les statues de l’ange et du lion, au cimetiĂšre communal.
    • Patrimoine religieux hettangeois
    • L'Ă©glise Saint-Étienne sur le Rocher. À gauche, le presbytĂšre.
      L'Ă©glise Saint-Étienne sur le Rocher. À gauche, le presbytĂšre.
    • L'Ă©glise, surplombant les maisons du vieux village.
      L'Ă©glise, surplombant les maisons du vieux village.
    • Vue d'une partie de la promenade et des contreforts du Rocher.
      Vue d'une partie de la promenade et des contreforts du Rocher.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-NativitĂ© de Soetrich.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Nativité de Soetrich.
    • Petite Chapelle de Soetrich
      Petite Chapelle de Soetrich
    • Statues de l'ancien monument aux morts.
      Statues de l'ancien monument aux morts.

    RĂ©serve naturelle

    Sculpture de S. Divo marquant l’entrĂ©e de la rĂ©serve et reprĂ©sentant une ammonite.
    Entrée de la réserve.

    La rĂ©serve naturelle gĂ©ologique de Hettange-Grande est l’une des onze rĂ©serves gĂ©ologiques de France et la seule en Lorraine[88]. C’est Ă  Hettange-Grande qu’a Ă©tĂ© observĂ©e pour la premiĂšre fois une couche gĂ©ologique particuliĂšre, nommĂ©e depuis le Hettangien.

    La maison de l’Hettangien, petit musĂ©e situĂ© sur le site mĂȘme, complĂšte la visite.

    « On y trouve une explication du cycle des roches (formation des roches sĂ©dimentaires). Le stratotype y est dĂ©fini clairement et, plus spĂ©cifique au site de Hettange-Grande, une fresque reprĂ©sente les ambiances hettangiennes. On peut retrouver les vĂ©gĂ©taux terrestres et les animaux marins et terrestres du dĂ©but du Jurassique. Enfin, les carottes de forage Ă©voquent le travail permanent des sĂ©dimentologistes et palĂ©ontologues universitaires sur ce site qui n’est pas que figĂ© aux yeux des visiteurs[88]. »

    La commune est situĂ©e au sein d’un massif forestier de plus de 1 000 ha, traversĂ© par l’antique voie romaine et de nombreux sentiers de randonnĂ©e pĂ©destre. Ceux-ci offrent des promenades Ă  la dĂ©couverte des ouvrages de la ligne Maginot, de l’ancienne mine de fer ou encore d’un remarquable Bildstock en grĂšs rose, tĂ©moin des usages religieux d’autrefois et d’une piĂ©tĂ© populaire dont le souvenir s’est estompĂ©.

    Sculpture

    La notoriĂ©tĂ© de Hettange-Grande ne se limite pas Ă  la gĂ©ologie. La commune est Ă©galement connue dans le monde de la sculpture. Chaque annĂ©e, en avril ou mai, se tient la « Rencontre internationale de la Sculpture »[89]. Ce festival permet aux sculpteurs du monde entier d’exposer leurs nouvelles Ɠuvres et il arrive souvent que l’un d’entre eux en offre une Ă  la commune. En effet, depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , l’opĂ©ration « Sculpture dans la ville » a considĂ©rablement embelli les rues et places en y organisant l’installation de sculptures diverses, rĂ©alisĂ©es par de nombreux artistes, ce qui a fait dire Ă  certains que la ville est devenue un « musĂ©e Ă  ciel ouvert »[Note 9].

    Parmi ces sculptures, on peut retenir Envol de l’artiste Olivier-Cyr NoĂ«l[90], placĂ©e Ă  l’entrĂ©e sud de la ville ; Les Joueurs de boules, placĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la rue menant au boulodrome Christian Marin (l’acteur Ă©tait d’ailleurs venu en personne Ă  Hettange-Grande l’inaugurer[91]) ; ou encore Évolution, du sculpteur messin Dany Mellinger, placĂ©e sur le rond-point de l’EntrĂ©e-Nord de la ville, une sculpture Ă©voquant le passage au troisiĂšme millĂ©naire et offerte Ă  la ville en l’an 2000.

    • Sculptures hettangeoises
    • Milature, rue du MarĂ©chal Ney.
      Milature, rue du Maréchal Ney.
    • Le GĂ©nie de la Kiesel, rue du Moulin.
      Le GĂ©nie de la Kiesel, rue du Moulin.
    • Chanoine Hennequin et Saint-Étienne, place de l'Église.
      Chanoine Hennequin et Saint-Étienne, place de l'Église.
    • Évolution, du sculpteur Dany Mellinger, rond-point de l'EntrĂ©e-Nord.
      Évolution, du sculpteur Dany Mellinger, rond-point de l'EntrĂ©e-Nord.
    • Les Joueurs de Boules, rue Jean Burger.
      Les Joueurs de Boules, rue Jean Burger.
    • Les Douze PĂšlerins, du sculpteur Alain Mila, promenade du Rocher.
      Les Douze PĂšlerins, du sculpteur Alain Mila, promenade du Rocher.
    • AllĂ©gorie de la Vierge Ă©plorĂ©e, du sculpteur Antoniucci Volti, monument aux morts.
      Allégorie de la Vierge éplorée, du sculpteur Antoniucci Volti, monument aux morts.
    • Symphonie en Sol Mineur, du sculpteur Jean-Alexandre Delattre, quartier Sainte-Barbe.
      Symphonie en Sol Mineur, du sculpteur Jean-Alexandre Delattre, quartier Sainte-Barbe.

    Ligne Maginot

    Hettange-Grande Ă©tait le centre du sous-secteur du mĂȘme nom du secteur fortifiĂ© de Thionville de la ligne Maginot. Le territoire de la commune est trĂšs riche en vestiges de la ligne, tous construits entre 1930 et 1935. Le petit ouvrage A10 dit de l’Immerhof, du nom de la ferme prĂšs de laquelle il avait Ă©tĂ© construit, est remarquable par sa puissance de feu et sa construction Ă  faible profondeur. C’est l’un des deux seuls ouvrages de la ligne Maginot Ă  avoir Ă©tĂ© construit Ă  ciel ouvert et entiĂšrement bĂ©tonnĂ©[Note 10]. Encore visible, et visitable, cet ouvrage est aujourd’hui conservĂ© grĂące Ă  l’action de l’association Le Tiburce qui, entre autres manifestations, organise des reconstitutions costumĂ©es de ce qui Ă©tait le quotidien des soldats de cette portion de la ligne Maginot[92].

    Le gros ouvrage de Soetrich, un des plus puissants de la ligne Maginot, installĂ© au milieu de la plaine s’étendant entre la Moselle et le plateau d’Aumetz, contrĂŽlait la route de Thionville Ă  Luxembourg. Ce fort est aujourd’hui abandonnĂ© et ses entrĂ©es ont Ă©tĂ© remblayĂ©es par l’armĂ©e.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Hettange-Grande Blason
    D'azur aux forces de tondeur renversĂ©es accompagnĂ©es de trois roses du mĂȘme pointĂ©es du sinople[93].
    DĂ©tails
    Armes enregistrĂ©es par d'Hozier, garde de l'Armorial GĂ©nĂ©ral, en exĂ©cution de l'Édit de 1696.

    Logotype

    Logo actuel d'Hettange-Grande
    • Le "h" stylisĂ© reprĂ©sente la ville d'Hettange-Grande et son dynamisme.
    • Le fond ocre, synonyme de Terre, fait rĂ©fĂ©rence Ă  la RĂ©serve naturelle[Note 11].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Micheline Hanzo (Dir.), Stratotype Hettangien, Paris, MĂšze, 2012, 317 pages. (ISBN 978-2-914817-86-8) / (ISSN 2101-0072).
    • Norbert Hebbert, Alain Simmer, Romain Wagner, Tombes du Bas-Empire Ă  caractĂšre militaire de la RĂ©gion de Thionville (Moselle), revue archĂ©ologique de l’Est, no 50, Éditions UniversitĂ© de Bourgogne-CNRS, 1999-2000, (ISBN 2-9510239-2-8) / (ISSN 0035-0745).
    • Patrice Peiffer, Romain Wagner, PrĂ© et Protohistoire dans le bassin de la Kieselbach, Publications de la SociĂ©tĂ© Nord-Mosellane de PrĂ© et Protohistoire, 1997, (ISBN 2-9507118-1-2).
    • Albert-Louis Piernet, Romain Wagner, Grouss-HettĂ©ngen bĂ€i de Steekaulen, HAS no 9, Éditions Hemechtsland a Sprooch, 1985 (ISSN 0762-7440).
    • Philippe Stachowski, Hettange et le Bassin de la Kiesel, Ă©ditions GĂ©rard Klopp, 1996.
    • Philippe Stachowski, Une station routiĂšre mĂ©connue sur la voie Metz-TrĂšves dans Les agglomĂ©rations secondaires en Lorraine romaine, Annales littĂ©raires de l’UniversitĂ© de Franche ComtĂ©, no 647, 1997.
    • Philippe Stachowski (photographies de Michel Poinsignon), Hettange-Grande, hier et aujourd’hui, Ă©ditions Serge Domini, 2002, (ISBN 2-91264-548-4).
    • Romain Wagner, Des carriers hettangeois Ă  travers l'Histoire, Quarto d'Altino, 2015, 176 pages. (ISBN 978-2-9527697-9-2).
    • Romain Wagner, Histoire de Soetrich, Quarto d'Altino, 2019, 220 p. (ISBN 978-2-9554645-1-9).

    Iconographie

    • Galerie photographique d’Hettange-Grande
    • Rue du Moulin
      Rue du Moulin
    • Rue du Wampich, riviĂšre se jetant dans la Kiesel
      Rue du Wampich, riviĂšre se jetant dans la Kiesel
    • Le stade d'Hettange-Grande
      Le stade d'Hettange-Grande
    • Salle Antoine Blondin de SƓtrich, inaugurĂ©e en 1998, et la statue La Main d'Elen, offerte par l'artiste Delattre
      Salle Antoine Blondin de SƓtrich, inaugurĂ©e en 1998, et la statue La Main d'Elen, offerte par l'artiste Delattre
    • ChĂąteau d'eau de SƓtrich (aujourd'hui dĂ©truit)
      ChĂąteau d'eau de SƓtrich (aujourd'hui dĂ©truit)
    • Rond-point Ă  Hettange-Grande
      Rond-point Ă  Hettange-Grande
    • Croix du cimetiĂšre
      Croix du cimetiĂšre
    • Le pont de la Kiesel
      Le pont de la Kiesel

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Anciennement Route nationale 53
    4. Annexé à Hettange en 1811
    5. Actuelle rue du général de Gaulle
    6. Informations provenant de la page 8 du bulletin municipal de juin 2011, édité par la mairie
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. Cette chapelle n’est cependant ouverte qu’une fois par an.
    9. Extrait d’une introduction Ă  un dĂ©pliant diffusĂ© par l’office de tourisme de la ville
    10. D’aprĂšs un dĂ©pliant diffusĂ© par l’office de tourisme de la ville
    11. Informations provenant du bulletin municipal d'avril 2011, édité par la mairie
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique d'Hettange-Grande » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « QualitĂ© des eaux de riviĂšre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consultĂ© le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenĂȘtre "Rechercher".

    Références

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    20. Philippe Stachowski, Hettange-Grande, hier et aujourd’hui, (ISBN 2-91264-548-4).
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    85. Zone d’activitĂ© de Soetrich sur Athomelorraine
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    87. Professions libérales à Hettange-Grande sur le site de la ville
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    90. Site d’Olivier-Cyr NoĂ«l
    91. Christian Marin sur un site consacré à la ville
    92. Dominique Auzias, Pascaline Ferlin et Jean-Paul Labourdette, Le Petit Futé - Guide des lieux de mémoire : champs de bataille, cimetiÚres militaires, p. 198, (ISBN 2-7469-140-34).
    93. Hettange-Grande sur le site de la Banque du Blason
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