Hettange-Grande
Hettange-Grande (prononcĂ© [ÉtĂŁÊ gÊĂŁd(É)]) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Moselle en rĂ©gion Grand Est, Ă cinq kilomĂštres de la frontiĂšre franco-luxembourgeoise.
Hettange-Grande | |
L'Ă©glise Saint-Ătienne, le Rocher et le centre-ville. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes de Cattenom et environs |
Maire Mandat |
Roland Balcerzak 2020-2026 |
Code postal | 57330 |
Code commune | 57323 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Hettangeois |
Population municipale |
7 753 hab. (2020 ) |
Densité | 477 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 24âČ 24âł nord, 6° 09âČ 14âł est |
Altitude | Min. 155 m Max. 247 m |
Superficie | 16,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Hettange-Grande (ville-centre) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton d'Yutz |
LĂ©gislatives | NeuviĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-hettange-grande.com |
Connue dans le monde scientifique pour avoir donnĂ© son nom Ă un Ă©tage du Jurassique : l'Hettangien, la commune possĂšde lâune des quinze rĂ©serves gĂ©ologiques françaises et la seule de Lorraine. Câest Ă©galement une ville au patrimoine hĂ©tĂ©roclite et Ă lâhistoire deux fois millĂ©naire car elle fut, au fil des siĂšcles, une bourgade gallo-romaine, une seigneurie et un bastion royaliste durant la RĂ©volution française.
C'est l'annexion allemande de 1871, suivie d'une nouvelle politique d'urbanisme et du dĂ©veloppement d'une voie de chemin de fer aux XIXe et XXe siĂšcles, qui a permis Ă la ville, situĂ©e au cĆur du sillon mosellan, Ă Ă©quidistance de villes telles que Metz ou Luxembourg, de passer de l'Ă©tat de bourg rural Ă celui de ville miniĂšre tournĂ©e vers le secteur secondaire, et plus prĂ©cisĂ©ment, l'exploitation du minerai de fer.
Hettange-Grande est une ville en constante croissance démographique[1]. En 2017, c'est la 23e commune la plus peuplée du département mosellan, avec ses 7 653 habitants, appelés les Hettangeois en français et les Hettenger en platt.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Roussy-le-Village, Boust, Cattenom, Entrange, Kanfen, Manom, Thionville et Zoufftgen.
GĂ©ologie
SituĂ©e au cĆur du Pays des Trois FrontiĂšres (Luxembourg, Allemagne, France), la commune se trouve Ă 177 m dâaltitude, au nord-est du plateau lorrain, dans le bassin mosellan, sur une ligne de forte urbanisation sâĂ©tendant de Metz Ă Luxembourg en passant par Thionville. Hettange-Grande est situĂ©e en plein cĆur dâune zone gĂ©ologique, le Jurassique infĂ©rieur, dont la formation est estimĂ©e Ă prĂšs de 200 millions dâannĂ©es.
C'est en raison de cette situation que le nom de Hettange est associĂ© Ă celui d'un Ă©tage stratigraphique du Jurassique infĂ©rieur : en 1864, le gĂ©ologue suisse EugĂšne Renevier propose de retenir la carriĂšre Gries, situĂ©e sur le ban de la commune, comme rĂ©fĂ©rence internationale dâun Ă©tage gĂ©ologique datant de 199,6 Ă 196,5 millions dâannĂ©es avant notre Ăšre[2]. Le stratotype Hettangien venait de voir le jour.
RĂ©seau hydrographique
La commune est situĂ©e dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Hettange-Grande est situĂ©e au nord du lit de la Moselle, qui traverse la ville voisine de Cattenom. La ville est traversĂ©e par trois cours dâeau : le Wampich (aussi nommĂ© Wampichbach), le Reybach mais surtout la Kiesel[3], un des affluents de la Moselle, autour de laquelle Hettange-Grande a dĂ©veloppĂ© son habitat dĂšs le Moyen Ăge[4] - [Carte 1]. Le ruisseau la Kiesel, d'une longueur totale de 18,7 km, prend sa source dans la commune de Kanfen et se jette dans la Moselle Ă Cattenom, aprĂšs avoir traversĂ© cinq communes[5].
- La Kiesel Ă Rastenne.
- RĂ©seaux hydrographique et routier d'Hettange-Grande.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifĂšre ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifĂšres et des bassins versants associĂ©s, d'une superficie de 2 418 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est la rĂ©gion Grand Est[6]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[7].
La qualitĂ© des eaux des principaux cours dâeau de la commune, notamment du ruisseau la Kiesel, peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
SituĂ©e dans le bassin du nord-mosellan, Hettange-Grande bĂ©nĂ©ficie dâun climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© comme les villes de Thionville et Metz. Ătablie dans une plaine entourĂ©e de collines, elle est Ă lâabri dâĂ©ventuelles bourrasques de vent, bloquĂ©es par les hauteurs. Cependant, les nuages dâorage (notamment, mais aussi les stratus) stagnent plus longtemps au-dessus de la ville, entraĂźnant de graves inondations, comme ce fut le cas en 1982, 1995 ou encore 1999[8].
ForĂȘt
Hettange-Grande est une ville verte (1 000 ha de massif forestier pour une superficie totale de 4 000 ha) proposant de nombreux sentiers pĂ©destres Ă travers les forĂȘts qui lâentourent : le bois du Zeiterholz et la forĂȘt dâEntrange au nord, la forĂȘt de Hettange-Cattenom Ă lâest, le bois de Chambourg et la forĂȘt dâElange au sud, et enfin le bois de Soetrich au nord-ouest, qui propose deux sentiers de dĂ©couverte de 3 et 7 km.
Mois | Jan | Fev | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aou | Sep | Oct | Nov | Dec | Année |
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Températures moyennes (°C) | 1,5 | 2,8 | 5,8 | 9,1 | 13,2 | 16,4 | 18,4 | 18 | 15 | 10,6 | 5,3 | 2,4 | 9,9 |
Précipitations moyennes (mm) | 63,5 | 57,7 | 63,1 | 53,5 | 68,9 | 72 | 61,5 | 62,5 | 59,7 | 63,5 | 66,6 | 73 | 765,6 |
Insolation moyenne (h) | 43,2 | 81,1 | 122,4 | 163,1 | 202,4 | 213,1 | 238,5 | 209,1 | 162,6 | 104 | 55,6 | 43 | 1638,1 |
Source : « Metz, Moselle(57), 190m - [1961-1990][9]. |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
MĂ©diane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Hettange-Grande | 1 638 | 765 | 30 | 22 | 51 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Urbanisme
Typologie
Hettange-Grande est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [10] - [11] - [12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Hettange-Grande, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 8 894 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (54,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (57,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (30,8 %), forĂȘts (27 %), prairies (23,5 %), zones urbanisĂ©es (18,7 %)[18].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[19].
Quartiers
La ville est composĂ©e de nombreux quartiers, reflĂ©tant chacun une Ă©poque diffĂ©rente de lâhistoire hettangeoise.
Le quartier du Faubourg Rastenne, le plus vieux de Hettange-Grande, est accolĂ© au centre-ville qui, quant Ă lui, sâĂ©tend du Rocher jusquâau quartier des Provinces. Câest Ă Rastenne que se trouvent lâancienne demeure seigneuriale et un des rares colombiers de la rĂ©gion. Le quartier est traversĂ© par la riviĂšre Kiesel. Il est considĂ©rĂ© comme lâun des lieux de peuplement les plus anciens des environs, le berceau de Hettange[4]. Prolongement direct de Rastenne, le quartier de Chambourg-Bellevue sâĂ©tend au sud-ouest de la ville, vers le village d'Elange, commune de Thionville.
Au nord-ouest (exceptĂ© pour le quartier Michelet, datant de lâĂ©poque allemande, avec lâĂ©cole primaire Claude-Michelet et oĂč, plus rĂ©cemment, une citĂ© HLM est construite), lâhabitat date essentiellement de lâentre-deux-guerres avec le quartier Sainte-Barbe et la citĂ© de Soetrich. AmĂ©nagĂ©s dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1920 pour faire face Ă lâaffluence de nouveaux travailleurs Ă©trangers Ă la mine Charles-Ferdinand, ces quartiers sont reconnaissables par leurs maisons aux toits pointus. Câest lĂ que se trouve lâĂ©cole maternelle Sainte-Barbe, une des trois Ă©coles maternelles de la ville, construite lors du baby boom des annĂ©es 1950[20]. Depuis quelques annĂ©es, la zone artisanale de « Soetrich 1 », zone commerciale proposant de nombreux services dont une dĂ©chĂšterie, un magasin vert, une galerie marchande ou encore un supermarchĂ© hard-discount, sâest implantĂ©e en bordure de ces quartiers, participant Ă la reconversion de cette partie de la ville.
Lâhabitat Ă lâest de la ville se dĂ©veloppe Ă partir des annĂ©es 1960. Il comporte le quartier des Provinces, construit Ă lâĂ©poque de lâimmigration italienne et des pays de lâEst durant les Trente Glorieuses. Il est situĂ© le long de lâancienne voie romaine oĂč ont Ă©tĂ© dĂ©couverts de nombreux vestiges datant de lâAntiquitĂ©. Câest lĂ que se trouvent la citĂ© scolaire Pasteur et le collĂšge, datant des annĂ©es 1970. Depuis les annĂ©es 1980, le quartier nâa cessĂ© de sâĂ©tendre. Un complexe sportif comprenant un gymnase, un city stade ainsi que des courts couverts et extĂ©rieurs de tennis a Ă©tĂ© construit Ă la fin des annĂ©es 1990. Câest aujourdâhui un des quartiers les plus actifs de la ville. Prolongement des Provinces, le quartier de la gare comprend la gare dâHettange-Grande. Celle-ci, datant des annĂ©es 1900, ferme en 1981 pour rouvrir, totalement rĂ©novĂ©e, en 2000. Le quartier abrite Ă©galement le centre socioculturel, ouvert en 1988, ainsi que la bibliothĂšque municipale. Enfin, on y retrouve le stade municipal, installĂ© Ă lâemplacement mĂȘme oĂč Ă©tait extraite la pierre des carriĂšres de grĂšs de Hettange (pierres qui servirent Ă paver les rues de Metz et Nancy dans les annĂ©es 1850[20]), ainsi que le boulodrome Christian Marin.
Enfin, au sud de la ville, une zone encore assez peu urbanisée, le quartier des Tilleuls, est un quartier résidentiel des années 2000.
Outre ces quartiers, il existe le village de SĆtrich, rattachĂ© Ă Hettange-Grande en 1811 et qui compte prĂšs de 2 000 habitants. Ce village se trouve au nord-est d'Hettange-Grande. Initialement situĂ© autour de la chapelle Notre-Dame, datant du XVIIe siĂšcle, lâhabitat se dĂ©veloppe par la suite sur la rive gauche de la Kiesel, entre la riviĂšre et la route nationale[20]. Les nouveaux lotissements construits depuis 2002 ont quasiment fait doubler la population du village.
Logement
Hettange-Grande comptait 3 092 logements en 2004, dont 94,6 % en résidences principales. 67,8 % des habitants sont propriétaires de leur logement, alors que 29,9 % sont locataires (respectivement 59,3 % et 37,6 % dans la région). Avec 1 145 appartements, soit 37 % du parc en 2004, Hettange-Grande se trouve pratiquement 4 % au-dessous de la moyenne de la Lorraine (40,8 %), ce qui enseigne que la majeure partie des logements de la ville restent des maisons particuliÚres. Le nombre de ces logements a malgré tout augmenté de 34 % entre 1982 et 2004[21].
Toujours en 2004, 22,6 % des logements Ă©taient composĂ©s de quatre piĂšces, 26,1 % de logements de cinq piĂšces et 22,7 % de logements de six piĂšces ou plus. Les logements les plus petits, les une piĂšce (2 %) et les deux piĂšces (9 %) sont moins nombreux. La ville compte une dizaine dâimmeubles de plus de 6 logements. Ceux-ci sont principalement situĂ©s dans les quartiers de Michelet et des Tilleuls[21].
Une aire dâaccueil des gens du voyage est Ă lâĂ©tude, conformĂ©ment au dĂ©cret obligeant les villes de plus de 5 000 habitants Ă se doter dâau moins une de ces aires. Elle devrait se situer derriĂšre le cimetiĂšre communal, sur des terrains rĂ©cemment acquis par la ville[22].
Parcs et espaces verts
Depuis 2008, la ville de Hettange-Grande a engagĂ© un programme ambitieux de crĂ©ation dâespaces verts, de fleurissement et dâamĂ©lioration du cadre de vie. Les efforts entrepris et leurs bons rĂ©sultats ont dâailleurs permis Ă la ville lâobtention dâune seconde fleur au concours des villes et villages fleuris attribuĂ©e en 2009 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France[23].
Parmi les principaux espaces verts se trouve le parc de Rastenne. CrĂ©Ă© en 2007-2008, il se situe au confluent de deux des riviĂšres hettangeoises, la Kiesel et le Wampich. Un parc de jeux pour enfants y est Ă©galement situĂ©. Le square Louis-Fichet (ancien maire de la ville) a, quant Ă lui, Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© en 2009, toujours dans le cadre de la politique dâembellissement du centre-ville. Le quartier de Rastenne est Ă©galement traversĂ© par une « coulĂ©e verte », chemin piĂ©tonnier reliant ce quartier Ă la place Robert Schuman. La CitĂ© de Soetrich comprend pour sa part lâespace vert dit « du Klump » ainsi que de nombreuses places fleuries. Le quartier de Soetrich quant Ă lui accueille un parc de jeux, une promenade de la Kiesel et des espaces verts dans son extension rĂ©cente.
Quant au fleurissement de la ville, il se traduit par un aménagement de chaque place et chaque rond-point. La commune organise également un marché aux fleurs annuel. De plus, chaque été, le concours « Fleurissons la Moselle » incite les habitants à fleurir leurs maisons.
Transports
La commune est située au nord du sillon mosellan et à 48 km de Metz, 101 km de Nancy, 6 km de Thionville et 25 km de Luxembourg.
⌠AccĂšs par route, autoroute.
nom | Europe | directions | sortie | |
---|---|---|---|---|
A31 | EâŻ25 EâŻ50 | Autoroute A31, MaiziĂšres-les-Metz - Poste frontiĂšre de Zoufftgen | 44 Hettange-Grande, Volmerange-les-Mines, Kanfen | |
DâŻ653 | Route dĂ©partementale 653[Note 3], Thionville - Evrange | Hettange-Grande | ||
DâŻ15 | Route dĂ©partementale 15, Hettange-Grande - Volmerange-les-Mines | Hettange-Grande - Centre |
⌠RĂ©seau dâautobus CitĂ©line (source : CitĂ©line-Trans Fensch[24]).
nom | type | directions | horaires | attente | |
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10 | ligne de jour | Thionville-Linkling - Ćutrange/Sources | 06 h 15 > 19 h 45 | 60 min. | |
14 | ligne de jour | Thionville-Foch - Dudelange (Lux.) | 06 h 50 > 19 h 55 | 50 Ă 60 min. |
⌠RĂ©seau dâautobus transfrontalier CitĂ©lux (source : CitĂ©line-Trans Fensch[24]).
nom | type | directions | horaires | attente | |
---|---|---|---|---|---|
302 | ligne de jour | Thionville-St.François - Manom - Hettange-Grande - Frisange (Lux.) - Howald (Lux.) - Cloche d'Or (Lux.) - Gasperich (Lux.) | 06 h 30 > 16 h 30 (Fr. - Lux.)
11 h 30 > 20 h 30 (Lux. - Fr.) |
30 Ă 60 min. que matin, midi, soir | |
323[25] | ligne de jour | Yutz - Thionville - Manom - Hettange-Grande - Frisange (Lux.) - Hesperange (Lux.) - Luxembourg Gare (Lux.) - Luxembourg Kirchberg (Lux.) | 05 h 45 > 21 h 15 (Fr - Lux)
07 h 15 > 00 h 00 (Lux - Fr)00000 |
60 min. |
La ville de Hettange-Grande possÚde également une gare. Mise en service en 1898 et rénovée en 2000, elle est située sur la ligne TER Lorraine desservant Nancy - Metz - Thionville - Bettembourg - Luxembourg[26].
Hettange-Grande est situĂ©e Ă 28 km de lâaĂ©roport de Luxembourg-Findel et Ă 78 km de lâaĂ©roport rĂ©gional Metz-Nancy-Lorraine.
Toponymie
- En allemand : Gross-Hettingen[27], GroĂhettingen[28]. En francique lorrain : Grouss-HettĂ©ngen et Grouss-HettĂ©ng.
- Le nom de famille Hettinger désignait autrefois les habitants du village et est typique de la commune.
- Nom des quartiers en francique lorrain : Chambourg : ChombĂ©rich[27], Weltesch Haff et Schamburger Haff. Rastenne : Raschten. SĆtrich : SĂ©itrech. Suzange : SisĂ©ngen. Pont de Pierre : SisĂ©nger Haff. la Kiesel : d'Kisel / Kiselbaach.
Ă l'Ă©poque romaine, Hettange-Grande est mentionnĂ©e sous la forme Caranusca[29], nom latinisĂ©, qui tire son origine de la racine prĂ©-indo-europĂ©enne *kar- (« rocher, pierre »), sans certitude cependant. Lâidentification potentielle dâune racine allongĂ©e celtique carn- « pierre » est Ă©galement possible (dâoĂč un primitif *Carnusca), plutĂŽt quâun double suffixe -an-(usca). Le suffixe -usca rappellerait celui que lâon trouve dans le sud-est de la France dans la zone de peuplement ligure. La ville est citĂ©e sur la table de Peutinger sous ce nom. Cependant, Albert Dauzat et Charles Rostaing estiment que le nom de Caranusca se perpĂ©tue dans celui de Garche, ancienne commune, mentionnĂ© sous la forme germanisĂ©e Garnische en 1128 et Garsche en 1560[30], ce qui est phonĂ©tiquement possible.
Le nom dâHettange est attestĂ© sous les formes Hettinga au XIe siĂšcle; Chettingen en 1084, Hettingen en 1135; Hetctinga en 1192[31], Haitanges en 1369; Haistanges en 1386; Hetange et Hattange au XVe siĂšcle; Hettange-la-Grande en 1696[27] - [32].
Le suffixe -ange est la forme donnée à la place du suffixe germanique -ing (« domaine »), lors de l'avancée du Duché de Bar vers 1200[33]. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé en -ange[34]. Le premier élément est sans doute un anthroponyme, comme dans la plupart des composés en -ange. Ernest NÚgre propose Hetti[32], qui pourrait évoquer Hetton(Hetti) de TrÚves, alors qu'Albert Dauzat et Charles Rostaing préfÚrent Hatto ou Hetto[30].
Enfin, le qualificatif -Grande fut ajoutĂ©, autant en raison du rattachement de lâancienne commune de Soetrich au bourg principal, que pour le diffĂ©rencier du village homonyme de Petite-Hettange. Une distinction aujourdâhui moins essentielle puisque le village de Petite-Hettange a disparu (administrativement, du moins), annexĂ© par la commune de Malling[35].
Hettange-Grande se trouve dans lâaire de diffusion de la toponymie germanique en France[36] - [33] - [37] - [38].
Histoire
Préhistoire
La Lorraine appartient Ă la bordure orientale du Bassin parisien. Le peuplement prĂ©historique y dĂ©bute il y a plus de 500 000 ans, un peu plus tard pour Hettange-Grande, aprĂšs que la mer s'est retirĂ©e. Jusque-lĂ , la seule prĂ©sence de vie consistait en divers mollusques, dont les ammonites, emblĂšme de la ville, sur des fonds de grĂšs (que lâon nommera plus tard « grĂšs dâHettange ») qui devinrent des falaises.
PremiÚre période de la préhistoire, le Paléolithique a en fait laissé peu de vestiges. La découverte de galets dits « choppers » à Hettange-Grande prouve que les rives de la Kiesel étaient fréquentées dÚs cette époque[4].
Ă partir du cinquiĂšme millĂ©naire avant notre Ăšre, le rĂ©chauffement progressif modifie les conditions de vie. Les premiers agriculteurs sâinstallent sur le site de la future Hettange il y a environ 7 000 ans. La dĂ©couverte de tessons de poteries, de haches, grattoirs, faucilles et meules prouve que le site fut habitĂ© sans interruption jusquâen 450 av. J.-C. avant que les Celtes (ou Gaulois) ne sây installent. La ville reste celte jusquâĂ la conquĂȘte de la Gaule par Jules CĂ©sar en 58 av. J.-C.[4].
Caranusca, ville gallo-romaine
Le nom dâHettange est souvent associĂ© Ă celui de Caranusca. C'est la carte de Peutinger, document datant du Moyen Ăge oĂč figurent des itinĂ©raires romains du IIIe siĂšcle, qui est Ă lâorigine de ce rapprochement. AprĂšs des siĂšcles dâinvestigations, lâhistorien Jules VannĂ©rus apporte une conclusion au « dossier Caranusca » en confirmant que la bourgade gallo-romaine se situait Ă l'emplacement de lâancien village de Suzange, annexĂ© par Hettange au Moyen Ăge, au sud de la ville actuelle. De plus, les nombreuses fouilles rĂ©alisĂ©es sur les sites dits « Auf Kehm » et « Gehren » ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges : une quinzaine dâhabitations, sept caves (dĂ©couvertes en 1908), trois puits ainsi que 400 tessons de cĂ©ramique, 360 monnaies, une cinquantaine dâobjets en bronze, un bas-relief dĂ©diĂ© Ă Bacchus (en 1859), des fibules, un lion androphage sculptĂ© dans du calcaire (en 1935) et plus rĂ©cemment, une statue de Mercure (en 2001). Ces Ă©lĂ©ments tendent Ă prouver quâHettange Ă©tait bien la ville gallo-romaine du nom de Caranusca[39].
Lâessentiel de lâagglomĂ©ration gallo-romaine, dâune superficie de 20 ha, sâĂ©tendait sur un coteau en pente douce. La voie romaine entre Metz (Divodurum) et TrĂšves (Augusta Treveorum) la traversait dans toute sa longueur[40]. Cette voie Ă©tait alors principalement utilisĂ©e par les voyageurs et marchands qui se rendaient en Germanie, ce qui faisait dâHettange-Caranusca un gĂźte dâĂ©tape important. Cette situation a trĂšs probablement contribuĂ© Ă faire de Mercure, dieu du commerce et protecteur des voyageurs, la divinitĂ© fĂ©tiche de Caranusca. Les propriĂ©tĂ©s, construites en calcaire et en grĂšs, les matĂ©riaux de construction les plus courants Ă lâĂ©poque, se trouvaient de part et dâautre de la voie et des passages Ă©troits (appelĂ©es ambitus) sĂ©paraient les habitations. Celles-ci Ă©taient formĂ©es de lots contigus limitĂ©s par des murs ordonnĂ©s perpendiculairement Ă la voie principale. La largeur moyenne de chaque lot Ă©tait dâenviron 8 mĂštres. Lâemprise de la chaussĂ©e Ă©tait dĂ©limitĂ©e par une bordure, longue de 28,60 mĂštres, ainsi que par un caniveau, large de 32 centimĂštres et profond de 30, formĂ© de blocs de calcaire appareillĂ©s. Hormis trois fontaines (et une exploitation possible de la Kiesel), aucun amĂ©nagement permettant lâalimentation en eau nâest connu. Par contre, deux puits antiques ont Ă©tĂ© fouillĂ©s, dont lâun se trouvait au bord de la voie romaine et lâautre, dans un lot privĂ©[39].
LâĂ©conomie de la ville Ă©tait florissante. Des dĂ©couvertes ont par exemple permis dâattester la prĂ©sence de tabletiers, de mĂ©tallurgistes (bronze et fer), dâun boulanger, dâun atelier de tissage, dâun cordonnier et surtout dâagriculteurs. La bourgade connait un essor et vĂ©ritable Ăąge dâor jusquâen 350, date Ă laquelle un incendie la ravage, prĂ©cipitant son dĂ©clin[41]. MalgrĂ© une reconstruction, la ville est abandonnĂ©e au Ve siĂšcle lors de lâinvasion de lâEmpire romain par les Barbares.
Le tumulte du Moyen Ăge
AprĂšs une pĂ©riode de dĂ©sertification, les Francs saliens occupent la rĂ©gion. Lâhabitat se dĂ©place alors vers ce qui est appelĂ© bien plus tard « Le Rocher », la colline situĂ©e tout prĂšs de la Kiesel. AprĂšs l'annexion de la Lotharingie Ă lâEmpire en 925, Hettange et le pays thionvillois passent progressivement sous la domination du comtĂ© de Luxembourg Ă partir de 963.
Commence alors lâĂ©poque des seigneurs dâHettange. Ce sont eux qui font construire le chĂąteau sur le Rocher. La premiĂšre mention dâune famille noble portant le nom de Hettingen figure dans un acte du XIIe siĂšcle. Il sâagit de Thibaldus de Hettingen, citĂ© en 1135. Suivirent toute une sĂ©rie de seigneurs dont Thierry de Hettingen (citĂ© en 1286)[42], Jean de Hettingen (citĂ© en 1401) ou encore Arnold de Hettingen (en 1405)[4]. Ces seigneurs continuĂšrent de dominer le bourg malgrĂ© la forte prĂ©sence luxembourgeoise.
Le faubourg Rastenne, le plus ancien quartier dâHettange-Grande, est occupĂ© lui aussi depuis le Moyen Ăge. DirigĂ© par des seigneurs, le village situĂ© sur la riviĂšre Kiesel perd son indĂ©pendance Ă la RĂ©volution française et devient un quartier de la nouvelle Hettange. On peut encore aujourdâhui y admirer une superbe demeure seigneuriale du XVIe siĂšcle, la maison Jolivalt, derniĂšre rĂ©sidence des seigneurs de Rastenne.
Entre 1268 et 1387, Hettange est incendiĂ©e par des seigneurs soucieux dâagrandir leur domaine[43]. Le chĂąteau et le village sont notamment « rĂ©duits en cendres » par les Messins en 1387-1388[44]. Dans le mĂȘme temps, les paysans se rĂ©voltent de nombreuses fois. AprĂšs ce que lâon appellera plus tard « Le Temps des Malheurs », Hettange et le nord-ouest mosellan passent sous domination bourguignonne en 1443, aux dĂ©pens du Luxembourg, puis en 1506, sous protectorat espagnol. La population sâĂ©lĂšve alors Ă 340 habitants. Les dissensions entre le Royaume de France et le Royaume dâEspagne se multiplient, et le conflit semble alors imminent.
Trente ans de guerre
Traditionnellement limitĂ©e aux dates de 1618 et 1648, la guerre de Trente Ans touche la Lorraine Ă partir de 1630. DĂ©jĂ brĂ»lĂ©s, Hettange et le village voisin Soetrich[Note 4] connaissent une nouvelle vague de destructions. Seul vestige de ces Ă©poques troublĂ©es, la chapelle de Soetrich conserve aujourdâhui de nombreux Ă©lĂ©ments du XVe siĂšcle qui survĂ©curent Ă la guerre de Trente Ans[45].
DĂšs 1623, les habitants dâHettange se plaignent du passage incessant des troupes de soldats en guerre sur la grand-route du village. En 1626, le village voisin dâEntrange est incendiĂ© et dĂ©sertĂ© Ă son tour. Mais le pire est encore Ă venir. Hettange est dĂ©vastĂ©e par les Messins en 1635. Ceux-ci en profitent pour piller les restes du chĂąteau mĂ©diĂ©val. Le village se vide et compte dĂ©sormais Ă peine 140 habitants, Soetrich compris. Finalement, la Moselle revient aux Français par le TraitĂ© des PyrĂ©nĂ©es en 1659. La population revient alors lentement Ă Hettange. Elle sâĂ©lĂšve Ă 440 habitants en 1764. Ă la mĂȘme Ă©poque, le chĂąteau en ruines est rasĂ© et une nouvelle Ă©glise paroissiale construite Ă cet emplacement. En 1789, la population totale dâHettange-Soetrich sâĂ©lĂšve Ă 830 habitants[4].
Entre la RĂ©volution et l'Empire
Le , le roi Louis XVI convoque les Ătats gĂ©nĂ©raux. Hettange, bien entendu, envoie aussi des dĂ©putĂ©s du Tiers Ă©tat : Georges Clessin et surtout Mathieu Suzange, qui deviendra le premier maire dâHettange. Dans les cahiers de dolĂ©ances du village, on peut lire que les Hettangeois souhaitent « quâil plĂ»t Ă©galement Ă Sa MajestĂ© dâabolir les droits dont les objets ne subsistent plus ». Hettange paye en effet chaque annĂ©e sept sous et sept deniers pour la garde Ă Roussy-le-Bourg, village voisin, dâune foire qui nâa plus lieu depuis longtemps[4].
Par le dĂ©cret du 22 dĂ©cembre 1789, la Lorraine est divisĂ©e en quatre dĂ©partements. LâĂtat prend le contrĂŽle de lâĂglise. Les prĂȘtres deviennent fonctionnaires. Hettange est rattachĂ©e au canton de Cattenom et au district de Thionville.
De nombreux nobles ont gagnĂ© les royaumes limitrophes qui accueillent chez eux les Ă©migrĂ©s français. De son cĂŽtĂ©, lâAssemblĂ©e lĂ©gislative voit dâun mauvais Ćil leur prĂ©sence. Elle dĂ©clare la guerre Ă la Prusse et Ă lâAutriche en 1792. La frontiĂšre française est franchie par lâavant-garde prussienne. Des villes comme Longwy, Fontoy, Verdun, tombent mais Thionville refuse de se soumettre. Les royalistes sâinstallent alors Ă Hettange. Ils sont prĂšs de 30 000 dans les environs. Le maire dâHettange, Jean Hippert, organise la rĂ©quisition de dizaines dâhommes pour les Prussiens. Le village devient un fief royaliste.
Mais cela ne dure guĂšre. Le 20 septembre, la bataille de Valmy coupe la route de Paris aux Prussiens. Le blocus organisĂ© par ces derniers Ă Thionville depuis que la ville avait refusĂ© de se rendre est levĂ©. Le 17 octobre, Hettange est Ă©vacuĂ©e et change de camp[43]. Le maire, alliĂ© des Prussiens, est contraint de dĂ©missionner. Fait prisonnier, il sera libĂ©rĂ© au printemps 1793 et mourra le 16 juillet de la mĂȘme annĂ©e[4]. Le tumulte rĂ©volutionnaire prend fin.
En 1799, NapolĂ©on Bonaparte accĂšde au pouvoir et, en 1804, il devient empereur. Il envahit lâEurope. Cependant, Ă partir de 1812, les dĂ©faites succĂšdent aux victoires. Les Hettangeois sont Ă nouveau rĂ©quisitionnĂ©s pour venir en aide Ă Thionville assiĂ©gĂ©e par les troupes coalisĂ©es contre NapolĂ©on. Les troupes napolĂ©oniennes dĂ©fendent Ăąprement la rĂ©gion. Ă cette occasion, le gĂ©nĂ©ral Hugo, dans ses MĂ©moires, qualifiera la commune d'Hettange de « riche village » et « bourg considĂ©rable »[46].
Finalement, l'empereur abdique en 1814, puis une nouvelle fois en 1815 aprĂšs avoir tentĂ© de rĂ©tablir son pouvoir. Les vĂ©tĂ©rans de la Grande ArmĂ©e napolĂ©onienne regagnent le village. La paix semble revenir, mĂȘme si les annĂ©es 1789-1815 ont laissĂ© Hettange dans un Ă©tat pitoyable (Ă©glise dĂ©truite, vagues de rĂ©quisitions, Terreur).
Le XIXe siĂšcle
Dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, le village prend le nom d'Hettange-Grande aprĂšs avoir annexĂ© Soetrich en 1811 et rattachĂ© Rastenne. La majoritĂ© des habitants sont paysans. La nouvelle municipalitĂ© se met en place et la construction dâune nouvelle Ă©glise est engagĂ©e entre 1834 et 1839. Dans le mĂȘme temps, la population augmente : en 1817, au lendemain de lâEmpire, la population atteint 917 habitants ; en 1844, on compte 1 130 habitants.
Ă la mĂȘme Ă©poque, Hettange acquiert une renommĂ©e mondiale due aux recherches des gĂ©ologues qui, Ă partir de 1826, consacrent de nombreuses Ă©tudes aux carriĂšres locales et au grĂšs dâHettange, qui servait alors Ă paver les rues de grandes villes comme Metz ou Nancy. De nombreux savants, Victor Simon, Orly Terquem ou encore Audenelle, sont impressionnĂ©s par le site. Mais câest le suisse EugĂšne Renevier qui, en 1864, proposera le terme dâHettangien pour dater les dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires correspondant Ă la base du Jurassique infĂ©rieur et vieux de 201 Ă 204 millions dâannĂ©es[47]. ExploitĂ©es, Ă©tudiĂ©es, admirĂ©es, les carriĂšres dâHettange sont dĂ©sormais reconnues dans le monde entier.
DĂšs 1861, un dĂ©cret impĂ©rial permet l'Ă©tablissement de deux hauts fourneaux sur le territoire de la commune, point de dĂ©part de la future mine[48]. Ă la fin des annĂ©es 1860, la mairie envisage de faire construire un nouveau presbytĂšre. Mais les tensions entre la France et la Prusse sâexacerbent et la guerre Ă©clate. Le , lâarmĂ©e prussienne campe devant Metz et, aprĂšs la dĂ©faite de Sedan, les Allemands envahissent lâAlsace-Lorraine.
LâĂšre allemande (1870-1914)
LâarmĂ©e allemande-prussienne envoie des soldats en reconnaissance dans la rĂ©gion thionvilloise dans le courant du mois de septembre 1870. Le 22 novembre, le bombardement prussien commence et le 24, Hettange et Thionville brĂ»lent. Le , par le TraitĂ© de Francfort, lâAlsace-Moselle devient allemande.
La population, qui accepte dâabord mal cette nouvelle nationalitĂ©, est « germanisĂ©e » : lâallemand devient obligatoire Ă lâĂ©cole primaire, le nom dâHettange-Grande est changĂ© en Gross-Hettingen, des fĂȘtes en lâhonneur des empereurs allemands sont organisĂ©es[4]. Les militaires sont omniprĂ©sents. Par deux fois, des industriels engagent la construction dâune fabrique dâexplosifs dans les environs de la commune, un projet qui nâaboutira jamais. Les jeunes Hettangeois sont incorporĂ©s dans lâarmĂ©e. Les Allemands entreprennent Ă©galement des travaux dâembellissement de la ville : de nombreux bĂątiments anciens datent de cette pĂ©riode ainsi que la mairie, construite en 1908.
La polyculture se dĂ©veloppe mais, Ă partir de 1896, la premiĂšre source dâĂ©conomie de la ville provient de la mine Charles-Ferdinand, mine de fer se situant sur le territoire de deux communes, Hettange-Grande et Entrange[49]. Les premiers mineurs sont des habitants des deux communes mais dĂšs les annĂ©es 1900, des travailleurs Ă©trangers (Italiens, Polonais, etc.) sont recrutĂ©s. La population dâHettange-Grande passe alors de 1 034 habitants en 1895 Ă prĂšs de 2 900 avant la PremiĂšre Guerre mondiale.
PremiĂšre Guerre mondiale et retour Ă la France
La PremiĂšre Guerre mondiale est la seule guerre durant laquelle la ville ne subit aucune destruction. Le seul fait notable reste lâarrivĂ©e en 1915 de prisonniers russes qui travailleront Ă la mine. AprĂšs quatre ans de guerre, lâarmistice est signĂ© le . Le 20, les troupes françaises entrent dans Thionville puis dans Hettange. La ville redevient française.
Les finances se redressent et le français est remis Ă lâhonneur. Mais rien nâest simple pour les habitants qui, pour une importante majoritĂ©, sont nĂ©s aprĂšs 1870 ou juste avant, ou sont arrivĂ©s de pays Ă©trangers sous lâĂšre allemande. En effet, ces derniers nâont jamais appris le français et nâont connu que lâEmpire allemand. La municipalitĂ© encourage la diffusion de la culture (notamment par le biais du cinĂ©ma). Un monument aux morts de la Grande Guerre est Ă©difiĂ© contre lâĂ©glise. Câest aussi lâĂ©poque de la construction de riches villas le long de la route qui mĂšne Ă Kanfen[Note 5]. Hettange se modernise : les routes sont goudronnĂ©es, un rĂ©seau Ă©lectrifiĂ© performant est opĂ©rationnel dĂšs 1930, lâhabitat se dĂ©veloppe (la ville compte plus de 3 100 habitants au dĂ©but des annĂ©es 1930), des casernes, comme le quartier Guyon-Gellin, sont bĂąties.
Toutefois, Ă partir de 1931, la rĂ©cession touche la Moselle. Lâeffet de cette crise Ă©conomique est un peu moins ressenti Ă Hettange oĂč la population Ă©trangĂšre continue dâaffluer et oĂč la mine connait toujours une activitĂ© florissante. De plus, la ville profite des chantiers de construction des ouvrages de la ligne Maginot, tous Ă©difiĂ©s entre 1930 et 1935, dont lâouvrage A 10 de lâImmerhof (constituĂ© de trois blocs de combat reliĂ©s par trois cents mĂštres de galeries). Ces forts rassurent encore les habitants face aux intimidations de lâAllemagne nazie dĂšs 1936, dont la premiĂšre prĂ©occupation est de remilitariser la RhĂ©nanie voisine.
La Seconde Guerre mondiale
Le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni dĂ©clarent la guerre Ă lâAllemagne. Durant la DrĂŽle de guerre, les ouvrages de la ligne Maginot sont amĂ©nagĂ©s et se remplissent de soldats prĂȘts au combat. Mais lâĂ©puisement et lâattente ont raison de leur moral. Lorsque lâAllemagne attaque, le , la surprise est totale. Pendant quâune partie de la Wehrmacht se lance Ă lâassaut des Ardennes, une autre attaque aux frontiĂšres mosellanes. Hettange-Grande est Ă©vacuĂ©e entre le 10 et le 15 mai 1940 et vidĂ©e de la moitiĂ© de ses habitants, toujours protĂ©gĂ©e par la ligne Maginot[50].
Les soldats, notamment ceux de lâImmerhof, de Soetrich ou encore des quatre abris dâintervalle (Stressling, Hettange, Route du Luxembourg, Helmreich)[51], se battent sans relĂąche contre les Allemands qui bombardent la ville. Le toit du clocher et de nombreux bĂątiments anciens sont endommagĂ©s ou dĂ©truits, comme la synagogue, qui Ă©tait situĂ©e sur l'actuelle rue du 12 septembre[52]. Les nazis envoient par radio des injonctions Ă la reddition, mais les soldats tiennent bon. Le , le marĂ©chal PĂ©tain signe lâarmistice Ă Rethondes. Le 25, les derniers soldats de lâImmerhof se rendent. Le 30 juin, les Allemands entrent dans Hettange-Grande. LâAlsace-Moselle est rattachĂ©e au TroisiĂšme Reich. La ville est Ă nouveau rebaptisĂ©e Gross-Hettingen.
LâĂ©quipe municipale est immĂ©diatement contrainte Ă la dĂ©mission et un « haut commissionnaire Ă la ville » est nommĂ©. Les populations Ă©vacuĂ©es reviennent. DĂšs lâĂ©tĂ©, les associations nazies comme les Hitler Jugend ou le Deutsche Arbeitsfront paradent dans les rues de la ville, la population est embrigadĂ©e et le drapeau nazi flotte sur les bĂątiments officiels. Le Monument aux Morts de la Grande Guerre est dĂ©truit et la dĂ©ception habite les anciens combattants de la PremiĂšre Guerre mondiale. Les Allemands exploitent la mine Ă fond pour aider Ă lâarmement de la Wehrmacht.
Ă partir de 1942, la RĂ©sistance sâorganise. Câest aussi lâĂ©poque des grandes rafles. En 1943 notamment, des dizaines de personnes sont arrĂȘtĂ©es puis conduites Ă Thionville et Metz pour finalement rejoindre des camps comme Dachau ou, plus proche encore, le Struthof. Le 6 juin 1944, les Anglo-Canadiens et les AmĂ©ricains dĂ©barquent en Normandie puis libĂšrent progressivement toute la France. Ă lâapproche des AlliĂ©s, la RĂ©sistance sâintensifie, et la rĂ©pression allemande aussi. Le , les AmĂ©ricains libĂšrent la Moselle et entrent dans la ville. Pour Hettange-Grande, câest la fin de plus de quatre ans dâOccupation. La rue qui relie Hettange Ă Ćutrange est depuis baptisĂ©e rue du 12 septembre 1944 en souvenir du jour de la LibĂ©ration.
PĂ©riode contemporaine
AprĂšs la guerre, la pĂ©riode des Trente Glorieuses (1945-1973) est synonyme dâembellissement et dâextension pour Hettange-Grande. Entre 1945 et 1975, la commune passe de 3 300 Ă prĂšs de 5 600 habitants, en grande partie des immigrĂ©s dâItalie et des pays de lâEst, venus chercher un emploi dans les florissantes entreprises de la rĂ©gion. On parle pour la premiĂšre fois dâurbanisme Ă Hettange-Grande. Le quartier des Provinces se crĂ©e et sâagrandit dâannĂ©e en annĂ©e et, en 1964, face Ă lâafflux toujours croissant de familles, la commune engage la construction dâune citĂ© scolaire moderne pour accueillir les dĂ©sormais nombreux enfants. Sur dâanciennes terres agricoles apparaissent ainsi un gymnase, un court de tennis, une salle omnisports, une Ă©cole primaire et une Ă©cole maternelle, puis plus tard (en 1970) un collĂšge. Le , la mine Charles-Ferdinand ferme ses portes[53], mettant fin Ă prĂšs de 85 ans dâexploitation et marquant officiellement le dĂ©but de la reconversion de la ville qui se tourne dĂ©sormais vers le secteur tertiaire.
Hettange-Grande sâest encore Ă©tendue. En raison de sa proximitĂ© avec le Luxembourg, fournisseur dâemplois, elle connait une croissance rapide. En 1999, la ville compte 6 356 habitants et en 2007, 7 562. Les derniers chiffres de 2009-2010, Ă©tablis par la communautĂ© de communes de Cattenom, estiment la population totale de la ville Ă 7 819 habitants[54]. Hettange-Grande est devenue une localitĂ© frontaliĂšre importante. Câest une ville fleurie possĂ©dant deux fleurs (la deuxiĂšme ayant Ă©tĂ© attribuĂ©e en 2009)[23]. Dâailleurs, le slogan de la ville, adoptĂ© Ă lâĂ©tĂ© 2009, est : Hettange-Grande, une Ville au PrĂ©sent Intense.
Alors qu'un film documentaire retraçant l'histoire d'Hettange-Grande, et auquel ont participĂ©, entre autres, la journaliste Carole Gaessler et l'acteur Christian Marin, dans le rĂŽle du palĂ©ontologue suisse EugĂšne Renevier[55], a Ă©tĂ© tournĂ© Ă l'Ă©tĂ© 2011[56], la commune a cĂ©lĂ©brĂ©, en septembre de la mĂȘme annĂ©e, le bicentenaire de la rĂ©union du village de Hettange avec celui de Soetrich. Une carte postale commĂ©morative a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e pour cette occasion[Note 6].
Rattachements géographiques
- : Saint-Empire romain germanique[4]
- 1185-1296 : Seigneurie dâHettange
- 1296-1443 : Duché de Luxembourg
- 1443-1559 : Ătats bourguignons
- 1559-1659 : Pays-Bas espagnols
- 1659-1791 : Royaume de France (Traité des Pyrénées)
- 1791-1871 : France
- 1871-1918 : Empire allemand
- 1918-1939 : France (Traité de Versailles)
- 1940-1945 : annexion par lâAllemagne nazie
- Depuis 1945 : France
Annexes
Lâannexe de Suzange est rattachĂ©e Ă Hettange dĂšs le Moyen Ăge. Lâancienne commune de SĆtrich est rĂ©unie avec celle dâHettange-Grande en 1811.
Politique et administration
Politique locale
Le conseil municipal dâHettange-Grande comporte 29 mandats. Il est prĂ©sidĂ© par le maire Roland Balcerzak assistĂ© de huit adjoints et de quatorze conseillers.
Liste des maires
Tendances politiques et résultats
Les tendances politiques à Hettange-Grande suivent généralement les tendances politiques nationales (du moins, ce fut le cas pour les deux derniÚres élections présidentielles). Exception notable, la victoire du « oui » lors du référendum sur la Constitution européenne, en 2005, alors que le pays avait voté « non » à 54,68 %.
Ă lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2002, le premier tour a vu se dĂ©marquer en tĂȘte Jacques Chirac (RPR) avec 21,50 %, suivi par Jean-Marie Le Pen (FN) avec 17,08 % et Lionel Jospin (PS) avec 15,63 %. Le second tour a vu arriver largement en tĂȘte Jacques Chirac avec 83,90 % (rĂ©sultat national : 82,21 %) contre 16,10 % pour Jean-Marie Le Pen (rĂ©sultat national : 17,79 %)[58].
Au référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du 20 septembre 1992), sur 4 252 inscrits, 2 728 ont voté, ce qui représente une participation de 64,16 % du total, soit une abstention de 35,84 %. Il y a une victoire du « oui » avec 1 664 voix (62,79 %) contre 986 voix (37,21 %) prononcées « non » et 78 (2,86 %) de votes blancs ou nuls[59].
Au rĂ©fĂ©rendum sur la constitution europĂ©enne (scrutin du 29 mai 2005), sur 5 038 inscrits, 3 307 ont votĂ©, ce qui reprĂ©sente une participation de 65,64 % du total, soit une abstention de 34,36 %. Il y a une victoire du « pour » avec 1 722 voix (53,23 %), 1 513 voix (46,77 %) sâĂ©tant prononcĂ©es « contre » et 72 (2,18 %) Ă©tant des votes blancs ou nuls[60].
Ă lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2007, le premier tour a vu se dĂ©marquer en tĂȘte Nicolas Sarkozy (UMP) avec 36,03 %, suivi par François Bayrou avec 21,20 % et SĂ©golĂšne Royal avec 19,46 %, puis Jean-Marie Le Pen (FN) avec 11,18 %. Le second tour a vu arriver largement en tĂȘte Nicolas Sarkozy avec 61,83 % (rĂ©sultat national : 53,06 %) contre 38,17 % pour SĂ©golĂšne Royal (rĂ©sultat national : 46,94 %)[61].
Aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2007, les Ă©lecteurs de la commune, qui fait partie de la neuviĂšme circonscription de la Moselle, ont contribuĂ© Ă faire Ă©lire Jean-Marie Demange (UMP) avec 59,65 % des voix contre 55,11 % Ă lâĂ©chelle de la circonscription[62].
Budget et fiscalité
Taux de fiscalité directe à Hettange-Grande
Taxe | 2009 | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
dâhabitation | 11,94 % | |||||
fonciĂšre sur le bĂąti | 13,40 % | |||||
fonciĂšre sur le non-bĂąti | 54,89 % | |||||
professionnelle | 10,38 % | |||||
Sources des données : finances d'aprÚs un site spécialisé[63]Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale |
Intercommunalité
Hettange-Grande fait partie de la communauté de communes de Cattenom et environs qui regroupe 20 communes situées au nord de Thionville, dans le canton de Cattenom. Créée le 16 janvier 1986, elle comprenait 23 568 habitants en 2007 pour une superficie de 193,79 km2, soit une densité de 120 habitants au km2[64].
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
La ville de Hettange-Grande a longtemps vu sa dĂ©mographie stagner, la cause principale de cette stagnation Ă©tant les guerres qui ont marquĂ© son histoire et lâont dĂ©truite plusieurs fois. Cependant, Ă partir du dĂ©but du XXe siĂšcle, sa population a connu une forte augmentation, passant de 1 191 Ă 3 314 habitants entre 1900 et 1946. Cela est dĂ» Ă lâexploitation de la mine Charles-Ferdinand qui permit Ă la ville de bĂ©nĂ©ficier dâune Ă©conomie prospĂšre jusquâĂ lâarrĂȘt de son exploitation en 1979. La hausse de la population nâa nĂ©anmoins pas Ă©tĂ© ralentie par cette fermeture. Hettange-Grande attire en effet depuis les annĂ©es 1980 les travailleurs frontaliers exerçant leur activitĂ© au Luxembourg.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[68].
En 2020, la commune comptait 7 753 habitants[Note 7], en augmentation de 2,3 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a été atteint en 2010 avec 7 489 habitants.
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 34,4 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (33,6 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 20,8 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 26,2 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 3 822 hommes pour 3 867 femmes, soit un taux de 50,29 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,08 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
MĂ©nages
Enseignement
Les Ă©lĂšves de Hettange-Grande sont rattachĂ©s Ă lâacadĂ©mie de Nancy-Metz, qui fait partie de la zone A. La commune comprend de nombreux Ă©tablissements, de la maternelle jusquâau collĂšge.
En 2007, la commune comptait 324 enfants de 3 Ă 5 ans (soit 15,3 % de la population communale de moins de 18 ans), qui se rĂ©partissaient dans les trois Ă©coles maternelles de la commune, et 492 enfants de 6 Ă 10 ans (soit 23,4 % de la population communale de moins de 18 ans), qui se rĂ©partissaient dans les trois Ă©coles Ă©lĂ©mentaires de la commune[74] : lâĂ©cole maternelle Sainte-Barbe, construite lors du baby boom des annĂ©es 1950, lâĂ©cole maternelle et Ă©lĂ©mentaire de Soetrich, installĂ©e dans une ancienne demeure du XVIIIe siĂšcle rĂ©amĂ©nagĂ©e, lâĂ©cole maternelle et Ă©lĂ©mentaire Louis Pasteur, construite en 1966 et, enfin, lâĂ©cole Ă©lĂ©mentaire Claude Michelet, construite par les Allemands durant les annĂ©es 1910 et agrandie par la construction dâun second bĂątiment dans les annĂ©es 1930[20]. Quant au CollĂšge, construit en 1970, il regroupe Ă la fois des adolescents de la commune mais aussi un grand nombre venant de communes avoisinantes plus petites (Roussy-le-Village, Boust, Entrange, Basse-Rentgen, etc.) pour un total de prĂšs de 450 Ă©lĂšves[20]. Sa cantine de type libre-service a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e en 2005-2006.
âŒListe des Ă©tablissements scolaires et illustrationâŒ
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Manifestations culturelles et festivités
La ville compte une cinquantaine d'associations trĂšs diverses. Ce sont elles qui mettent en place de nombreuses manifestations, proposĂ©es Ă diffĂ©rentes Ă©poques de lâannĂ©e : le concert de Nouvel An, la FĂȘte du Bulbe et de lâOignon au printemps, sur la place Robert Schuman, lâOpen International de Skate et de Tennis au mois de juin, la FĂȘte de la musique, la Marche du Mouton au mois dâaoĂ»t, la Marche du Patrimoine et FestâAssos (une fĂȘte au profit dâassociations caritatives) au mois de septembre, le concert de rock MĂ©talloween Ă lâoccasion de la fĂȘte dâHalloween ainsi que le traditionnel dĂ©filĂ© de la Saint-Nicolas dans les rues de la ville chaque premier dimanche de dĂ©cembre[75].
Au-delĂ des associations sportives, Hettange-Grande compte Ă©galement de nombreuses associations culturelles et touristiques susceptibles dâorganiser certains Ă©vĂ©nements, parmi lesquels des concerts de la chorale des Colombes de lâAmitiĂ© et de lâĂ©cole de musique, avec son harmonie municipale La Lyre, crĂ©Ă©e en 1909, ou encore la Rencontre Internationale de la Sculpture, qui se tient chaque annĂ©e en mai, organisĂ©e par lâassociation SculpturâL[76].
Santé
La ville ne compte ni clinique, ni hĂŽpital. Elle dĂ©pend du CHR de Thionville-Metz. Cependant, la maison de retraite « La Kissel », gĂ©rĂ©e par lâorganisme Alpha SantĂ©, a ouvert ses portes le 7 mars 2011, devenant ainsi le premier Ă©tablissement de santĂ© de la ville. Elle peut accueillir 60 rĂ©sidents, dont 12 atteints de la maladie d'Alzheimer, pris en charge dans une unitĂ© spĂ©ciale, ainsi que 4 personnes ĂągĂ©es indĂ©pendantes, dans des logements de type F2 faisant face au bĂątiment principal[77].
Sports
Hettange-Grande compte une vingtaine dâassociations sportives parmi lesquelles le F.C. Hettange, le Tennis Club[78], les clubs de judo et dâaĂŻkido, le handball club, le skate club ou encore La Boule hettangeoise, association destinĂ©e aux passionnĂ©s de pĂ©tanque et autres jeux de boules[79]. Les sportifs hettangeois disposent par ailleurs de nombreuses infrastructures pour sâentraĂźner et Ă©voluer : un hall omnisports, quatre gymnases, des courts de tennis extĂ©rieurs et couverts, un boulodrome, un city-stade ainsi que des terrains de football.
MĂ©dias
La chaĂźne de tĂ©lĂ©vision locale luxembourgeoise RTL9 diffuse des Ă©missions dans toute la Lorraine. L'Ă©mission « Bienvenue chez vous » traite des manifestations et traditions locales. Depuis 2010, les Hettangeois, de mĂȘme que les Mosellans, peuvent recevoir les programmes de Mirabelle TV, une nouvelle chaĂźne locale diffusant sur la TNT.
En plus des stations de radio nationales, Hettange-Grande est couverte par de nombreuses antennes locales dont France Bleu Lorraine Nord et Lor'FM, ainsi que la radio catholique Radio JĂ©rico.
La presse régionale est présente avec le quotidien Le Républicain lorrain et l'hebdomadaire La Semaine. La mairie édite par ailleurs un bulletin d'informations municipales, distribué gratuitement à la population[80].
Cultes
Les Hettangeois et les SĆtrichois disposent de deux lieux de cultes catholiques : lâĂ©glise Saint-Ătienne, qui fait partie de la communautĂ© de paroisses Notre-Dame de lâEspĂ©rance[81] et la chapelle Notre-Dame de la NativitĂ© de SĆtrich[Note 8]. Toutes deux sont rattachĂ©es au diocĂšse de Metz. Il existait auparavant une Ă©glise nĂ©o-apostolique Ă Hettange-Grande, prĂšs du lotissement Mercure.
Ăconomie
AprÚs la fin de la période de prospérité économique dite des Trente Glorieuses, la ville a opéré, grùce à l'essor des migrations pendulaires, un virage radical, se consacrant désormais aux services, en attirant dÚs les années 1980 les travailleurs français frontaliers se rendant quotidiennement au Luxembourg, transformant ainsi son paysage économique et posant la question de la préservation et de la mise en valeur de son environnement face à ce nouvel afflux de population. Ainsi, son adhésion, en 2006 à la communauté de communes de Cattenom et environs marque la volonté de Hettange-Grande de se rapprocher de ses voisins pour chercher désormais un développement commun.
Revenus de la population et fiscalité
En 2007, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 19 891 âŹ, ce qui plaçait Hettange-Grande au 4 629e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 mĂ©nages en mĂ©tropole[82].
Emploi
En 1999, sur 2 940 actifs dans la commune, 223 Ă©taient au chĂŽmage, soit 7,5 % de la population active communale, et 13 % de ces actifs nâavaient quâun emploi prĂ©caire. En 2007, cette proportion avait baissĂ© puisque, sur 3 844 actifs, 250 Ă©taient au chĂŽmage, soit 6,5 % de la population active communale. En 2006, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 18 972 euros[83].
Répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2007. | ||||||
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs dâentreprise |
Cadres et professions intellectuelles supérieures |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Hettange-Grande et sa zone dâemploi | 1,2 % | 7,7 % | 10,5 % | 21,0 % | 43,3 % | 16,3 % |
Moyenne nationale | 2,1 % | 6,0 % | 15,7 % | 24,7 % | 28,6 % | 22,9 % |
RĂ©partition des emplois par secteur dâactivitĂ© en 2007. | ||||||
Agriculture | Industrie | Construction | Commerce et services | Administration publique, santé, social | ||
Hettange-Grande et sa zone dâemploi | 1,2 % | 3,6 % | 7,9 % | 46,1 % | 41,2 % | |
Moyenne nationale | 3,1 % | 14,6 % | 6,8 % | 45,0 % | 30,5 % | |
Sources : Insee[84]. |
Zone dâactivitĂ© de SĆtrich 1
La ZAC de SĆtrich 1 est implantĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1990 au nord de la ville, entre la CitĂ© de SĆtrich et SĆtrich mĂȘme. Dâabord peu Ă©tendue et nâaccueillant quâun supermarchĂ© discount de la chaĂźne Lidl et divers petits commerces artisanaux (carreleurs, concessionnaire automobile, etc.), la zone sâest vue agrandie en 2009-2010 et accueille dĂ©sormais un hypermarchĂ© Match dâune superficie de 4 000 mĂštres carrĂ©s, un magasin vert, une station de lavage auto et une galerie marchande[85].
Commerces et services
La majoritĂ© des commerces de la localitĂ© se trouvent dans le centre-ville. Câest le cĆur Ă©conomique de proximitĂ© de la commune, oĂč se trouvent des boulangeries, une boucherie, deux supermarchĂ©s, des pharmacies, des salons de coiffure, un magasin dâĂ©lectromĂ©nager, deux opticiens, un bureau de tabac, trois auto-Ă©coles ainsi que de nombreux cafĂ©s et quatre restaurants[86]. Ces derniĂšres annĂ©es, les commerces et activitĂ©s nâont cessĂ© de se multiplier et de se diversifier, en partie grĂące Ă lâaugmentation de la population.
La commune propose par ailleurs de nombreux services, principalement médicaux. La ville compte sept médecins généralistes, cinq dentistes, quatre kinésithérapeutes, un podologue, deux orthophonistes, deux sages femmes, un laboratoire de biologie médicale, un cabinet vétérinaire, un expert en automobile, et un expert comptable s[87].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Voie romaine Metz-TrĂšves
- Elle traversait la ville gallo-romaine[39]. Des Ă©lĂ©ments archĂ©ologiques liĂ©s Ă celle-ci ont Ă©tĂ© mis au jour : les traces dâun autel, de grands bassins, une tĂȘte de Jupiter en bronze et une statue de Mercure. Ces piĂšces sont actuellement conservĂ©es au musĂ©e de la Tour aux Puces de Thionville. Une rĂ©plique de la statue de Mercure, dĂ©couverte lors de fouilles sur le chantier d'un nouveau quartier en 2001, a Ă©tĂ© par la suite installĂ©e sur la place Jupiter, espace amĂ©nagĂ© au sein du quartier en question, afin de rendre hommage au passĂ© antique de la ville.
- Chùteau fort médiéval
- Construit en 1296, il abrita les seigneurs de Hettange durant plusieurs siĂšcles. DĂ©truit par les Messins en 1387, il fut ruinĂ© en 1662 et ses ruines rasĂ©es au XIXe siĂšcle pour construire la nouvelle Ă©glise paroissiale. Il nâen reste actuellement que peu de vestiges (une tour et un puits)[4].
- La mairie
- Construite en 1908, durant lâadministration allemande, elle est situĂ©e de lâautre cĂŽtĂ© du Rocher par rapport Ă lâĂ©glise. Elle servit dâĂ©cole avant dâĂȘtre rĂ©novĂ©e en 1987 et regroupe actuellement tous les services administratifs de la ville[20].
- Maison Jolivalt
- Aussi appelĂ©e « ChĂąteau de Rastenne », cette demeure du XVIe siĂšcle qui doit son nom actuel Ă la famille qui la possĂšde depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations. Elle fut la derniĂšre demeure des seigneurs de Rastenne avant que le village ne soit rattachĂ© Ă la commune dâHettange-Grande Ă la RĂ©volution. La bĂątisse conserve un portail, des murs extĂ©rieurs et un colombier dâorigine[20].
- Carreau de la mine Charles-Ferdinand
- Mine exploitĂ©e de 1896 Ă 1979 et Ă lâabandon depuis. Contrairement Ă son tunnel souterrain, le carreau de la mine nâa pas Ă©tĂ© dĂ©truit et il est aujourdâhui un patrimoine et un tĂ©moignage du passĂ© des deux communes dâHettange-Grande et dâEntrange.
- Vestiges de l'ancienne tour du chĂąteau, place Mathias Loes.
- Mairie d'Hettange-Grande.
- Cour intérieure, au pied du Rocher.
- La Maison Jolivalt, derniĂšre demeure des seigneurs de Rastenne, et son colombier.
- Le carreau de la mine Charles-Ferdinand vu depuis la Cité de Soetrich.
Ădifices religieux
- Ăglise Saint-Ătienne
- Elle fut construite au XVIIIe siĂšcle Ă lâemplacement du chĂąteau dĂ©truit au siĂšcle prĂ©cĂ©dent. La nef et le chĆur ont Ă©tĂ© reconstruits entre 1834 et 1838, et le clocher a Ă©tĂ© surĂ©levĂ© en 1839 (date portĂ©e sur la façade antĂ©rieure). LâĂ©glise se dresse sur « le Rocher », une butte surplombĂ©e autrefois par le chĂąteau, situĂ©e en plein cĆur du centre-ville. Lâautel, lâorgue et une grande partie de lâĂ©glise ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© gravement endommagĂ©s par un incendie en 1990[20].
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Nativité
- Chapelle situĂ©e Ă Soetrich, rue de la Chapelle, qui fut construite au XVe siĂšcle. La nef et le campanile ont Ă©tĂ© reconstruits au XVIIe siĂšcle, sans doute en 1660, date inscrite dans lâenduit sur le chevet. La sacristie fut construite entre 1900 et 1906 et la flĂšche polygonale couverte dâardoises transformĂ©e en flĂšche carrĂ©e en 1976. Lâarmoire eucharistique et lâoculus datent du XVe siĂšcle, lâautel de 1703 et la Vierge Ă l'Enfant assise du XIVe siĂšcle.
- Terrasses du presbytĂšre
- Autour de lâĂ©glise et du presbytĂšre, toujours sur « le Rocher », a Ă©tĂ© mise en place une promenade, parmi les plus belles de la ville. Elle permet aux visiteurs de dĂ©couvrir les tombes de lâancien cimetiĂšre de la ville et une sĂ©rie de sculptures, rĂ©alisĂ©es par des artistes français et internationaux, ainsi que lâancien puits du chĂąteau, un des seuls vestiges de lâĂ©poque mĂ©diĂ©vale[20]. On peut Ă©galement admirer une tour conservĂ©e de lâĂ©difice. Elle est situĂ©e sur la place Mathias-Loes, ancien maire de la ville.
- Vestiges de lâancien monument aux morts
- Monument aux morts placĂ© devant lâĂ©glise entre 1923 et 1940, et qui fut dĂ©truit. On peut en voir les derniers vestiges, les statues de lâange et du lion, au cimetiĂšre communal.
- L'Ă©glise Saint-Ătienne sur le Rocher. Ă gauche, le presbytĂšre.
- L'Ă©glise, surplombant les maisons du vieux village.
- Vue d'une partie de la promenade et des contreforts du Rocher.
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Nativité de Soetrich.
- Petite Chapelle de Soetrich
- Statues de l'ancien monument aux morts.
RĂ©serve naturelle
La rĂ©serve naturelle gĂ©ologique de Hettange-Grande est lâune des onze rĂ©serves gĂ©ologiques de France et la seule en Lorraine[88]. Câest Ă Hettange-Grande quâa Ă©tĂ© observĂ©e pour la premiĂšre fois une couche gĂ©ologique particuliĂšre, nommĂ©e depuis le Hettangien.
La maison de lâHettangien, petit musĂ©e situĂ© sur le site mĂȘme, complĂšte la visite.
« On y trouve une explication du cycle des roches (formation des roches sĂ©dimentaires). Le stratotype y est dĂ©fini clairement et, plus spĂ©cifique au site de Hettange-Grande, une fresque reprĂ©sente les ambiances hettangiennes. On peut retrouver les vĂ©gĂ©taux terrestres et les animaux marins et terrestres du dĂ©but du Jurassique. Enfin, les carottes de forage Ă©voquent le travail permanent des sĂ©dimentologistes et palĂ©ontologues universitaires sur ce site qui nâest pas que figĂ© aux yeux des visiteurs[88]. »
La commune est situĂ©e au sein dâun massif forestier de plus de 1 000 ha, traversĂ© par lâantique voie romaine et de nombreux sentiers de randonnĂ©e pĂ©destre. Ceux-ci offrent des promenades Ă la dĂ©couverte des ouvrages de la ligne Maginot, de lâancienne mine de fer ou encore dâun remarquable Bildstock en grĂšs rose, tĂ©moin des usages religieux dâautrefois et dâune piĂ©tĂ© populaire dont le souvenir sâest estompĂ©.
Sculpture
La notoriĂ©tĂ© de Hettange-Grande ne se limite pas Ă la gĂ©ologie. La commune est Ă©galement connue dans le monde de la sculpture. Chaque annĂ©e, en avril ou mai, se tient la « Rencontre internationale de la Sculpture »[89]. Ce festival permet aux sculpteurs du monde entier dâexposer leurs nouvelles Ćuvres et il arrive souvent que lâun dâentre eux en offre une Ă la commune. En effet, depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , lâopĂ©ration « Sculpture dans la ville » a considĂ©rablement embelli les rues et places en y organisant lâinstallation de sculptures diverses, rĂ©alisĂ©es par de nombreux artistes, ce qui a fait dire Ă certains que la ville est devenue un « musĂ©e Ă ciel ouvert »[Note 9].
Parmi ces sculptures, on peut retenir Envol de lâartiste Olivier-Cyr NoĂ«l[90], placĂ©e Ă lâentrĂ©e sud de la ville ; Les Joueurs de boules, placĂ©e Ă lâentrĂ©e de la rue menant au boulodrome Christian Marin (lâacteur Ă©tait dâailleurs venu en personne Ă Hettange-Grande lâinaugurer[91]) ; ou encore Ăvolution, du sculpteur messin Dany Mellinger, placĂ©e sur le rond-point de lâEntrĂ©e-Nord de la ville, une sculpture Ă©voquant le passage au troisiĂšme millĂ©naire et offerte Ă la ville en lâan 2000.
- Milature, rue du Maréchal Ney.
- Le GĂ©nie de la Kiesel, rue du Moulin.
- Chanoine Hennequin et Saint-Ătienne, place de l'Ăglise.
- Ăvolution, du sculpteur Dany Mellinger, rond-point de l'EntrĂ©e-Nord.
- Les Joueurs de Boules, rue Jean Burger.
- Les Douze PĂšlerins, du sculpteur Alain Mila, promenade du Rocher.
- Allégorie de la Vierge éplorée, du sculpteur Antoniucci Volti, monument aux morts.
- Symphonie en Sol Mineur, du sculpteur Jean-Alexandre Delattre, quartier Sainte-Barbe.
Ligne Maginot
Hettange-Grande Ă©tait le centre du sous-secteur du mĂȘme nom du secteur fortifiĂ© de Thionville de la ligne Maginot. Le territoire de la commune est trĂšs riche en vestiges de la ligne, tous construits entre 1930 et 1935. Le petit ouvrage A10 dit de lâImmerhof, du nom de la ferme prĂšs de laquelle il avait Ă©tĂ© construit, est remarquable par sa puissance de feu et sa construction Ă faible profondeur. Câest lâun des deux seuls ouvrages de la ligne Maginot Ă avoir Ă©tĂ© construit Ă ciel ouvert et entiĂšrement bĂ©tonnĂ©[Note 10]. Encore visible, et visitable, cet ouvrage est aujourdâhui conservĂ© grĂące Ă lâaction de lâassociation Le Tiburce qui, entre autres manifestations, organise des reconstitutions costumĂ©es de ce qui Ă©tait le quotidien des soldats de cette portion de la ligne Maginot[92].
Le gros ouvrage de Soetrich, un des plus puissants de la ligne Maginot, installĂ© au milieu de la plaine sâĂ©tendant entre la Moselle et le plateau dâAumetz, contrĂŽlait la route de Thionville Ă Luxembourg. Ce fort est aujourdâhui abandonnĂ© et ses entrĂ©es ont Ă©tĂ© remblayĂ©es par lâarmĂ©e.
Personnalités liées à la commune
- Charles Bertin Gaston Chapuis de Tourville (1740-1809), né à Hettange-Grande, général de division des armées de la République.
- Carole Gaessler (1968), originaire dâHettange-Grande, journaliste.
- FrĂ©dĂ©rique Lorient (1967), Ă©crivaine, habitante dâHettange-Grande en 2011.
- Christian Marin (1932-2012), acteur, ayant participé à de nombreux projets de la commune.
HĂ©raldique
Logotype
Logo actuel d'Hettange-Grande
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Pour approfondir
Bibliographie
- Micheline Hanzo (Dir.), Stratotype Hettangien, Paris, MĂšze, 2012, 317 pages. (ISBN 978-2-914817-86-8) / (ISSN 2101-0072).
- Norbert Hebbert, Alain Simmer, Romain Wagner, Tombes du Bas-Empire Ă caractĂšre militaire de la RĂ©gion de Thionville (Moselle), revue archĂ©ologique de lâEst, no 50, Ăditions UniversitĂ© de Bourgogne-CNRS, 1999-2000, (ISBN 2-9510239-2-8) / (ISSN 0035-0745).
- Patrice Peiffer, Romain Wagner, Pré et Protohistoire dans le bassin de la Kieselbach, Publications de la Société Nord-Mosellane de Pré et Protohistoire, 1997, (ISBN 2-9507118-1-2).
- Albert-Louis Piernet, Romain Wagner, Grouss-HettĂ©ngen bĂ€i de Steekaulen, HAS no 9, Ăditions Hemechtsland a Sprooch, 1985 (ISSN 0762-7440).
- Philippe Stachowski, Hettange et le Bassin de la Kiesel, Ă©ditions GĂ©rard Klopp, 1996.
- Philippe Stachowski, Une station routiĂšre mĂ©connue sur la voie Metz-TrĂšves dans Les agglomĂ©rations secondaires en Lorraine romaine, Annales littĂ©raires de lâUniversitĂ© de Franche ComtĂ©, no 647, 1997.
- Philippe Stachowski (photographies de Michel Poinsignon), Hettange-Grande, hier et aujourdâhui, Ă©ditions Serge Domini, 2002, (ISBN 2-91264-548-4).
- Romain Wagner, Des carriers hettangeois Ă travers l'Histoire, Quarto d'Altino, 2015, 176 pages. (ISBN 978-2-9527697-9-2).
- Romain Wagner, Histoire de Soetrich, Quarto d'Altino, 2019, 220 p. (ISBN 978-2-9554645-1-9).
Iconographie
- Rue du Moulin
- Rue du Wampich, riviĂšre se jetant dans la Kiesel
- Le stade d'Hettange-Grande
- Salle Antoine Blondin de SĆtrich, inaugurĂ©e en 1998, et la statue La Main d'Elen, offerte par l'artiste Delattre
- ChĂąteau d'eau de SĆtrich (aujourd'hui dĂ©truit)
- Rond-point Ă Hettange-Grande
- Croix du cimetiĂšre
- Le pont de la Kiesel
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Anciennement Route nationale 53
- Annexé à Hettange en 1811
- Actuelle rue du général de Gaulle
- Informations provenant de la page 8 du bulletin municipal de juin 2011, édité par la mairie
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cette chapelle nâest cependant ouverte quâune fois par an.
- Extrait dâune introduction Ă un dĂ©pliant diffusĂ© par lâoffice de tourisme de la ville
- DâaprĂšs un dĂ©pliant diffusĂ© par lâoffice de tourisme de la ville
- Informations provenant du bulletin municipal d'avril 2011, édité par la mairie
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Hettange-Grande » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « QualitĂ© des eaux de riviĂšre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consultĂ© le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenĂȘtre "Rechercher".
Références
- « La politique fonciĂšre de la ville (extrait de lâarticle de M. Philippe Stachowski, premier adjoint au maire) », sur le site personnel d'Ădouard, Lucien et Maxime ClĂ©ment (consultĂ© le ).
- « RĂ©serve naturelle gĂ©ologique de Hettange-Grande », sur le site personnel d'Ădouard, Lucien et Maxime ClĂ©ment (consultĂ© le ).
- « La Kiesel sur le site du SANDRE » (consulté le ).
- Philippe Stachowski, Hettange et le Bassin de la Kiesel, GĂ©rard Klopp, (ISBN 978-2-906535-95-4).
- Sandre, « le ruisseau la Kiesel »
- « SAGE Bassin ferrifÚre », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
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