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Ouvrage de SĹ“trich

L'ouvrage de Sœtrich, est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Hettange-Grande, près du village de Sœtrich, dans le département de la Moselle.

Ouvrage de SĹ“trich
L'usine de l'ouvrage vue en mai 2004.
L'usine de l'ouvrage vue en mai 2004.

Type d'ouvrage Gros ouvrage d'artillerie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Thionville
└─ sous-secteur d'Hettange-Grande
Numéro d'ouvrage A 11
Année de construction 1930-
RĂ©giment 168e RIF et 151e RAP
Nombre de blocs 8
Type d'entrée(s) Entrée des munitions (EM)
+
Entrée des hommes (EH)
Effectifs 785 hommes et 20 officiers
CoordonnĂ©es 49° 25′ 48″ nord, 6° 10′ 09″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant huit blocs. Construit à partir de 1930, il a été épargné par les combats de .

Position sur la ligne

Faisant partie du sous-secteur d'Ettange dans le secteur fortifié de Thionville, l'ouvrage de Soetrich, portant l'indicatif A 11, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre des blockhaus RFM[1] à l'ouest et la casemate CORF d'intervalle de Boust (C 44) à l'est, à portée de tir des canons des gros ouvrages de Rochonvillers (A 8), de Molvange (A 9) et du Kobenbusch (A 13)[2].

Il se trouve à l'extrémité occidentale de la forêt de Cattenom.

Description

L'ouvrage est composĂ© en surface de six blocs de combat et de deux blocs d'entrĂ©e, avec en souterrain une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtrage de l'air, des magasins Ă  munitions (un M 1 et plusieurs M 2) et une usine Ă©lectrique, le tout reliĂ© par des galeries profondĂ©ment enterrĂ©es. Ces galeries sont construites au minimum Ă  30 mètres de profondeur pour les protĂ©ger des bombardements. L'Ă©nergie est fournie par quatre groupes Ă©lectrogènes, composĂ©s chacun d'un moteur Diesel SGCM GVU 42 (fournissant 150 chevaux Ă  375 tr/min)[3] couplĂ© Ă  un alternateur, complĂ©tĂ©s par un petit groupe auxiliaire (un moteur CLM 1 PJ 65, de 8 ch Ă  1 000 tr/min)[4] servant Ă  l'Ă©clairage d'urgence de l'usine et au dĂ©marrage pneumatique des gros diesels. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

Équipage

L'Ă©quipage de l'ouvrage, sous les ordres du commandant Henger comprenait 605 hommes (dont 20 officiers) appartenant aux 168e RIF et 151e RAP.

Historique

L'ouvrage de Soetrich n'est plus utilisé par l'armée qui a fait recouvrir les deux entrées par un amas de terre pour mettre fin aux visites clandestines des dessous de l'ouvrage.

Notes et références

  1. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dĂ©pend de son modèle et de sa pĂ©riode de construction. De 1928 Ă  1935 sont construits les modèles les plus puissamment protĂ©gĂ©s : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des rĂ©gions fortifiĂ©es), avec des murs et dalles Ă©pais jusqu'Ă  3,5 mètres de bĂ©ton). Puis viennent Ă  partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'Ĺ“uvre militaire), avec de 0,60 Ă  1,5 m de bĂ©ton, avec des modèles très variĂ©s selon la rĂ©gion : RFM (rĂ©gion fortifiĂ©e de Metz), RFL (rĂ©gion fortifiĂ©e de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (rĂ©gion militaire). Les MOM les plus protĂ©gĂ©s sont appelĂ©s FCR (fortification de campagne renforcĂ©e). De 1937 Ă  1940, le STG (Service technique du GĂ©nie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 Ă  m de bĂ©ton.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 87.
  3. La SGCM, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de constructions mĂ©caniques, construisait des moteurs de marine Ă  La Courneuve sous licence MAN. Les moteurs SGCM GVU 42 de SĹ“trich ont trois cylindres, chacun avec 11 970 cm3 de cylindrĂ©e (un alĂ©sage Ă  285 mm et une course de 420 mm).
  4. Le nom du petit moteur Diesel CLM 1 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie lilloise de moteurs, installĂ©e Ă  Fives-Lille), au nombre de cylindre (un seul fonctionnant en deux temps, mais avec deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriquĂ© sous licence Junkers ») et Ă  son alĂ©sage (65 mm de diamètre, soit 700 cm3 de cylindrĂ©e).
  5. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 92.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
  • Romain Wagner, Histoire de Soetrich, S.l., Quarto d'Altino, , 220 p. (ISBN 978-2-9554645-1-9).

Liens externes

Localisation
Descriptions et photos

Articles connexes

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