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Ouvrage du Kobenbusch

L'ouvrage du Kobenbusch est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Cattenom, dans le département de la Moselle.

Ouvrage du Kobenbusch
L'entrée des munitions du Kobenbusch vue en mars 2004.
L'entrée des munitions du Kobenbusch vue en mars 2004.

Type d'ouvrage Gros ouvrage d'artillerie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Thionville
└─ sous-secteur d'Hettange-Grande
Numéro d'ouvrage A 13
Année de construction 1931-
RĂ©giment 168e RIF et 151e RAP
Nombre de blocs 9
Type d'entrée(s) Entrée des munitions (EM)
+
Entrée des hommes (EH)
Effectifs 513 hommes et 14 officiers
CoordonnĂ©es 49° 26′ 02″ nord, 6° 14′ 17″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un gros ouvrage d'artillerie, comptant neuf blocs. Construit à partir de 1931, il a été épargné par les combats de , mais est partiellement inondé.

Position sur la ligne

Faisant partie du sous-secteur d'Hettange (écrit Ettange) dans le secteur fortifié de Thionville, l'ouvrage du Kobenbusch, portant l'indicatif A 13, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre la casemate d'intervalle de Basse-Parthe Est (C 46) à l'ouest et l'ouvrage de l'Oberheid (A 14) au sud, à portée de tir des canons des gros ouvrages de Sœtrich (A 11), du Galgenberg (A 15) et de Métrich (A 17)[1].

Il se trouve dans la forĂŞt de Cattenom, dans le saillant nord-est.

Description

L'ouvrage est composĂ© en surface de sept blocs de combat et de deux blocs d'entrĂ©e, avec en souterrain une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtrage de l'air, des magasins Ă  munitions (un M 1 et plusieurs M 2) et une usine Ă©lectrique, le tout reliĂ© par des galeries profondĂ©ment enterrĂ©es. Ces galeries sont construites au minimum Ă  30 mètres de profondeur pour les protĂ©ger des bombardements. L'Ă©nergie est fournie par quatre groupes Ă©lectrogènes, composĂ©s chacun d'un moteur Diesel SGCM GVU 42 (fournissant 150 chevaux Ă  375 tr/min)[2] couplĂ© Ă  un alternateur, complĂ©tĂ©s par un petit groupe auxiliaire (un moteur CLM 1 PJ 65, de 8 ch Ă  1 000 tr/min)[3] servant Ă  l'Ă©clairage d'urgence de l'usine et au dĂ©marrage pneumatique des gros diesels. Le refroidissement des moteurs se fait par circulation d'eau.

  • Tourelle de mitrailleuses du bloc 1.
    Tourelle de mitrailleuses du bloc 1.
  • Accès extĂ©rieur Ă  l'entrĂ©e des munitions (EM).
    Accès extérieur à l'entrée des munitions (EM).
  • Ouvrage du Kobenbusch-EH.
    Ouvrage du Kobenbusch-EH.

Équipage

L'Ă©quipage de l'ouvrage, sous les ordres du commandant Charnal comprenait 527 hommes (dont 14 officiers) des 168e RIF et 151e RAP.

Commandement

  • Commandant d’ouvrage : commandant Charnal.
  • Commandant en second : chef de bataillon Mangin.
  • Officier adjoint : capitaine Rollin.
  • Major d’ouvrage : lieutenant Bers.
  • Artillerie : capitaine Pecouny.
  • Infanterie : capitaine Bonnet.
  • GĂ©nie : lieutenant Dornseiff.
  • Bloc 1 : adjudant-chef Halvick.
  • Bloc 2 : adjudant-chef Montigut.
  • Bloc 4 : sous-lieutenant Marescot du Thilleul.
  • EntrĂ©e des munitions : sous-lieutenant Marescot du Thilleul, puis lieutenant Junker[4].

Histoire

L'ouvrage n'est plus la propriété d'EDF depuis 2001. Les dessous de l'ouvrage ont été partiellement noyés en raison de la proximité de la centrale nucléaire de Cattenom et du lac artificiel du Mirgenbach. L'ouvrage étant situé en pleine forêt à côté d'un ouvrage surveillé (le Galgenberg), et étant en partie inondé, il a été très peu livré au vandalisme. On remarquera, par exemple, la présence très visible de la voie de 60 devant l'entrée des munitions. Sur les dessus de l'ouvrage, on pourra trouver une cloche GFM qui a été découpée par une association afin de récupérer un tube de canon de 75 mm. L'ouvrage est sous la gestion de l'association « Ligne Maginot de Cattenom et environs »[5].

Notes et références

  1. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 87.
  2. La SGCM, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de constructions mĂ©caniques, construisait des moteurs de marine Ă  La Courneuve sous licence MAN. Les moteurs SGCM GVU 42 du Kobenbusch ont trois cylindres, chacun avec 11 970 cm3 de cylindrĂ©e (un alĂ©sage Ă  285 mm et une course de 420 mm).
  3. Le nom du petit moteur Diesel CLM 1 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie lilloise de moteurs, installĂ©e Ă  Fives-Lille), au nombre de cylindre (un seul fonctionnant en deux temps, mais avec deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriquĂ© sous licence Junkers ») et Ă  son alĂ©sage (65 mm de diamètre, soit 700 cm3 de cylindrĂ©e).
  4. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 94.
  5. http://www.forticat.com/spip.php?article2

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Abel Dufour, Le Petit train du Kobenbusch, Marolles-en-Hurepoix, les Typographes de France, , 38 p. (ISBN 2-86885-025-1).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2), (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
  • FrĂ©dĂ©ric Balland, Les deux guerres de Charles Balland 1939-1945, t. 1 : 1939-1940 La drĂ´le de guerre, Metz, FrĂ©dĂ©ric Balland, , 400 p. (ISBN 9782957223404)

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