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Comté de Luxembourg

Le comté de Luxembourg est une ancienne principauté du Saint-Empire romain germanique.

Comté de Luxembourg
(lb) Grofschaft LĂ«tzebuerg
(de) Grafschaft Luxemburg

1059–1353

Description de cette image, également commentée ci-après
Le comté de Luxembourg en 1350.
Comte de Luxembourg
1059–1086 Conrad Ier (premier)
1346–1353 Charles IV (dernier)

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Entités suivantes :

Histoire

Des origines lointaines (Xe siècle)

Dans sa forme géographique et politique actuelle, le grand-duché est une création de la diplomatie du XIXe siècle. Mais l’histoire de l’espace aujourd’hui luxembourgeois remonte beaucoup plus loin dans le temps. Le nom Lucilinburhuc, signifiant « petit château », apparaît pour la première fois aux alentours de 963 dans une charte d’échange. Par ce document, le comte Sigefroi, issu d'une supposée maison d'Ardennes, acquiert de l’abbaye Saint-Maximin de Trèves un fortin[1] (castellum quod dicitur Lucilinburhuc) situé sur l’éperon rocheux du Bock dominant la vallée de l’Alzette. Ce territoire appartient alors à la frange occidentale de l’Empire germanique.

Le rassemblement territorial (XIe au XIIIe siècle)

Image de la bataille de Worringen dans le Codex Manesse (1305-1340). La représentation montre la bannière du duc Jean de Brabant durant cette bataille avec, en avance sur son issue, un écu écartelé aux armes de Brabant et de Limbourg réunies.

Lorsque Sigefroi s’établit au Bock, il possède des terres le long des rivières de la Moselle, de la Sûre et de l’Alzette ainsi que dans les Ardennes. Mais ses possessions restent dispersées. Le comté de Luxembourg, en tant que principauté territoriale, est une création des descendants de Sigefroi. Conrad Ier (décédé en 1086) est le premier à porter explicitement le titre de comes de Luccelemburc. Le château fort Lucilinburhuc devient le point d’ancrage à partir duquel s’opère le rassemblement territorial au cours des XIe, XIIe et XIIIe siècles. Ce château fort est progressivement reconstruit, agrandi et renforcé au cours des siècles, jusqu'à devenir au XIXe siècle l'une des plus puissantes forteresses d'Europe. Vu sa situation géographique et ses défenses formidables, elle sera qualifiée de « Gibraltar du Nord »[2] par Carnot, l'« organisateur de la Victoire » à l'époque de la Révolution française. L’agrandissement du territoire se fait par les mariages, par l’achat de terres, par les liens de vassalité et surtout par la guerre. Les comtes de Luxembourg réussissent à soumettre leurs rivaux, même s’ils subissent parfois des revers comme à la bataille de Worringen (1288), où le comte Henri VI et trois de ses frères tombent, mortellement blessés. À la fin du XIIIe siècle, le comté de Luxembourg occupe un vaste espace situé entre Meuse et Moselle. Il a la particularité d’être situé à cheval sur la frontière linguistique, une partie étant germanophone et une autre francophone.

En 1139, le comté est inféodé par l'empereur Lothaire III à Henri de Namur, dont la mère est luxembourgeoise, alors que le comte Henri de Grandpré est l'un plus proche parent – le beau-frère – de Conrad II, dernier représentant de la lignée des comtes d'Ardennes mort sans descendance.

À la mort de son père en 1139, Henri IV devient aussi comte de Namur. En 1153, il hérite des comtés de Durbuy et de La Roche. Sa fille, Ermesinde, et le mari de celle-ci, Thiébaut de Bar, doivent abandonner le comté de Namur. Après la mort de Thiébaut, Ermesinde se remarie en 1214 avec Waléran de Limbourg, qui lui apporte en dot le marquisat d'Arlon. Le fils d'Ermesinde, Henri le Blondel, impose sa suzeraineté au comté de Vianden. En 1337, le comte Jean l'Aveugle achète une première moitié du comté de Chiny ; son fils Venceslas achètera l'autre moitié.

Références

  1. Jean-Marie Kreins, Histoire du Luxembourg : « Que sais-je ? » n° 3101, Presses Universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073473-4 et 2130734731, OCLC 940931589, lire en ligne)
  2. (en) « History of the City of Luxembourg - LCTO », sur www.lcto.lu (consulté le )
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