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Jean-Marie Demange

Jean-Marie Demange, né le à Toulouse et mort le à Thionville, est un médecin et homme politique français, membre de l'Union pour un mouvement populaire (UMP). Il a assassiné son ancienne compagne avant de se suicider.

Jean-Marie Demange
Illustration.
Fonctions
Député français
–
(20 ans, 4 mois et 25 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 9e de la Moselle
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1988-2002)
UMP (2002-2008)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Anne Grommerch
–
(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Moselle
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Maire de Thionville
–
(12 ans, 8 mois et 27 jours)
Réélection 18 mars 2001
Prédécesseur Paul Souffrin
Successeur Bertrand Mertz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Toulouse (Haute-Garonne, France)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Thionville (Moselle, France)
Nature du décès Suicide
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP

Biographie

Fils de Maurice Demange, médecin de profession, il est spécialiste en angiologie.

Il s'engage en politique sous l'étiquette RPR, et est élu conseiller général de la Moselle en 1985 dans un canton réputé de gauche[1], puis député de la Moselle en 1986. Il est réélu dans la 9e circonscription de ce département en 1988, 1993, 1997 et 2002 avec 60,62 % des voix au second tour[2].

Lors des élections municipales de 1995, la liste qu'il conduit l'emporte à Thionville, face à la liste PCF. Devenu maire, il a notamment pour adjoint l'ancien député Henri Ferretti. Il lance dès lors de grands travaux d'embellissement de la ville[1], ce qui lui permet une réélection facile en 2001 avec 63,2 % des voix au premier tour[3].

De nouveau réélu député le 19 juin 2007, pour la XIIIe législature, il devient alors membre du groupe UMP et de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst)[4].

Aux élections municipales de mars 2008 à Thionville, alors qu'il avait presque victoire assurée dès le premier tour, où il ne lui manque qu'une quarantaine de voix pour obtenir la majorité absolue, il est finalement battu d'une courte tête par son opposant socialiste Bertrand Mertz au second tour[5]. Il devient alors de plus en plus dépressif avec des accès suicidaires[1].

Le , Jean-Marie Demange tue Karine Albert - son ancienne maîtresse, qui l'avait quitté[6] - d'une balle dans la tempe, après l'avoir battue sur le balcon d'un immeuble du centre-ville de Thionville, puis se suicide en retournant l'arme contre lui[7] (l'année suivante, son épouse Christiane se suicide à son tour[8]). Apprenant son décès, la vice-présidente de l’Assemblée nationale qui dirige la séance, Danièle Hoffman-Rispal, fait observer une minute de silence par l'Assemblée nationale en sa mémoire, mais en raison de la gravité de son crime, il n'aura pas droit à l'éloge funèbre qui est traditionnellement rendu aux anciens parlementaires[8].

Il est remplacé à l'Assemblée nationale par sa suppléante, Anne Grommerch.

Récapitulatif des mandats

Notes et références

  1. « La dérive fatale du député Demange », Le Monde, 24 novembre 2008. Consulté le 24 novembre 2008.
  2. Élections législatives de 2002 - Résultats dans la 9e circonscription de la Moselle, sur le site du ministère de l'Intérieur
  3. Élections municipales de 2001, sur le site du ministère de l'Intérieur
  4. Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
  5. Élections municipales de 2008 - Résultats à Thionville, sur le site du ministère de l'Intérieur
  6. Timothée Boutry, « L’ex-maire de Thionville tue son amie et se donne la mort », Le Parisien, 18 novembre 2008
  7. « Le député UMP Jean-Marie Demange tue sa maîtresse, avant de se donner la mort », Le Monde, 18 novembre 2008.
  8. Pauline Grand d'Esnon, « Le jour où l’Assemblée nationale a rendu hommage à l’auteur d’un féminicide », Neon,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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