Ĺ’utrange
Œutrange est une ancienne commune française du département de la Moselle, elle est rattachée à celle de Thionville depuis le .
Ĺ’utrange Oeutrange | |
Église Notre-Dame-de-la-Visitation | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Commune | Thionville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 57100 |
Code commune | 57522 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Œutrangeois |
Population | 686 hab. (2012) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 24′ nord, 6° 06′ est |
Élections | |
DĂ©partementales | Thionville-Est |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Thionville |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.thionville.fr/Ĺ’utrange |
Ses habitants sont appelés les Œutrangeois en français et les Éitrénger en platt ; ils sont au nombre de 686 en 2012.
GĂ©ographie
Le village est dominé par le point culminant du bassin Thionvillois à 421 m, offrant un panorama exceptionnel jusqu'à 40 km par temps clair.
La superficie du village est de 1,18 km².
Toponymie
Éitréng[1] et Éitréngen[2] en francique lorrain. Œtringen en allemand[3]. Ötringen pendant l'annexion allemande.
Les désignations suivantes ont été rencontrées au cours des siècles[3] - [4] :
- Ottringas (679)
- Otringa (800)[5]
- Otringas (974)
- Ĺ’tringis, Ottringis (1140)
- Otrenges (1157)
- Autranges, Ottranges (1170)
- Autrange, Autrenges (1178)
- Otrange, Ottrenges (1186)
- Otranges (1282)
- Ottringes (1308)
- Uttingen, Utringa, Uttinga, Oltringa, Ottringen (1544)
- Autringen (1578)
- Eutringen et Eutreingen (1606)
- Ĺ’trange (1686)
- Ottrange (1696)
- Œttrange (XVIIIe siècle)
- Estrange (1725)
- Eutrange (1756)
- Oeutrange (1793)
- OĂ©trange (1801)
Histoire
Œutrange est mentionné pour la première fois dans une charte de 679[3]. On apprend dans une charte d'Albéron de Montreuil (1131-1152)[6] qu'Œutrange est acquis en 965 par l'abbaye Saint-Martin de Metz auprès du Comte Rambaud. Œutrange est également cité dans une charte de 1157 (en tant qu'Ecclesia de Otringen) puis en 1186 (Ecclesia de Ottrenges)[7].
Le village était jadis chef-lieu d'une « landmairie prévôtale »[8].
Œutrange était le siège d'une cure de l'archiprêtré de Thionville, qui lui-même dépendait de la primatiale de Nancy, aux droits de l'abbaye Saint Martin de Metz. Le village faisait partie de la généralité de Metz après le traité des Pyrénées (1659), par lequel le roi d'Espagne, duc de Luxembourg, avait cédé Thionville, Montmédy, Damvillers, etc. et leurs environs à la France de Louis XIV.
En 1790 il fait partie du canton de Hettange-Grande avant d'être érigé sous l'An III en tant que chef-lieu de canton[3]. En 1802, Œutrange est rattaché au canton de Cattenom[3] qu'il ne quittera qu'à l'occasion de son rattachement à Thionville en 1970.
Le , un incendie ravage plus de 50 maisons de la commune[9]. Seuls l'église, le presbytère, l'école et une lignée de maisons ont pu être sauvés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le sous-secteur d'Ĺ’utrange est l'un des plus puissants de la ligne Maginot, avec notamment 2 gros ouvrages de neuf blocs contenant chacun plus de 700 soldats, un camp militaire, 4 abris, 8 casemates et plusieurs dizaines de blockaus.
Œutrange est rattaché à Thionville le [10] : la commune compte alors à elle seule 216 hectares de forêt, soit presque autant que la ville de Thionville (260 hectares) avant le rattachement des communes de Veymerange (16 hectares), Volkrange (92 hectares) et Beuvange-sous-Saint-Michel (45 hectares). Au cours du XXe siècle la proximité de la Mine Charles Ferdinand à Entrange offrait du travail à bon nombre d'Œutrangeois.
Canton d'Ĺ’utrange
Ce canton a existé de l'an III à 1801 et était composé des communes suivantes : Algrange et Batzenthal, Angevillers, Beuvange-sous-Saint-Michel, Elange, Entrange, Escherange, Kanfen, Molvange, Nondkail, Œutrange, Ottange, Rochonvillers, Veymerange, Volkrange et Volmerange[11].
Administration
DĂ©mographie
De 463 habitants en 1794, la population est passée à un maximum de 1 205 habitants en 1836 et 700 habitants en 1968 avant le rattachement à Thionville[4]. En 2012 la population communale s'établit à 686 habitants[12].
Sobriquets
Les habitants sont historiquement surnommés : di Éitrénger dä biren (les poires blettes d'Œutrange)[13] et Muurtentaarten (tartes aux carottes)[13].
HĂ©raldique
Blason | D'azur à la plume d'argent posée en barre, accompagnée de deux étoiles du même, au casque d'or taré de face brochant en abîme[14]. |
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DĂ©tails |
Lieux et monuments
- L'ancien château du seigneur Elminger, propriété privée non visitable
- En 2016, Œutrange est la localité de la commune de Thionville dans laquelle il y a le plus de croix et de bildstocks[15]
- De nombreux chemins de promenade peuvent être parcourus tout autour du village, dont le sentier de découverte du Beerenweg
Édifices religieux
- Église Notre-Dame-de-la-Visitation et son imposant orgue a été restaurée et agrandie en 1833 ; elle a pu accueillir jusqu'à 1 000 personnes
- Un Bon Dieu de Pitié du XVIe siècle est situé derrière l'église
- Bildstock appelé « Croix Notre-Dame de Pitié » ; érigé en 1642 ou 1682, restauré en 1809 ; route d’Entrange[15]
- Bildstock du XVIe siècle ; appelé « croix du Koche » ; à l’angle de l’allée des Sources et du chemin du Quart de réserve[15]
- Bildstock du XVIIIe siècle ; rue du 70e Régiment d'Artillerie[15]
- Croix de Saint-Etienne ; érigée en 1812 par les époux Folisse[15]
- Calvaire du début du XIXe siècle ; érigé par A. Larut et exécuté par le tailleur de pierre L. Becker ; rue Général Gillant[15]
- Calvaire de 1821 ; exécuté par L. Becker à la demande de N. Bouster et de son épouse ; restauré en 1998 ; rue du Juge de Paix[15]
- Calvaire de 1835 ; édifié à l’initiative de Pierre Zimmer et Marie Becker ; à l’angle de la rue du Wampich et de la rue du Chapelain[15]
- Deux calvaires, l'un de 1789 et l'autre de 1852, ont disparu en [16]
Ouvrages militaires
- De nombreux vestiges de la Ligne Maginot sont visibles, notamment sur les hauteurs avec le Gros Ouvrage de Molvange qui comprenait 9 blocs de combats (non-visitable car toujours propriété de l'armée).
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Elminger, Seigneur d'Œutrange : né à Thionville le , il était avocat au Parlement de Metz et premier président du bureau des finances de cette ville en 1787[17].
- Général Gillant.
Notes et références
- Zesummegestallt vum Henri Leyder - LĂ«tzebuerger Marienkalender 1997 - iwwerschaft 3/2011.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440)
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, Paris, Impr. nationale, , 316 p. (BNF 30149354, lire en ligne), p. 192 (Œutrange).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Oeutrange », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45
- Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, tome LVIII, 1908, p. 224, (ISSN 1770-6122).
- Société des antiquaires de France, Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, C. Klincksieck, 1823.
- Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, Imprimerie-Librairie V. Buck, vol. XVIII,‎
- L'Ami de la religion publié par la Librairie Ecclésiastique d'Adrien le Clere et Cie, 1833
- Commune d'Ĺ’utrange (57522) sur le site de l'INSEE
- Louis Emmanuel de CHASTELLUX, Le Territoire du département de la Moselle : Histoire et statistique.
- « SIG Politique de la Ville », sur sig.ville.gouv.fr (consulté le )
- Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch, no 9, 1985
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Le Républicain Lorrain, « Les croix et bildstocks d’Œutrange », sur www.republicain-lorrain.fr,
- (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Wien huet dat Kräiz geklaut...? (no 4),
- Liste des émigrés, déportés et condamnés pour cause révolutionnaire du département de la Moselle 1-3 (A-K) par André Gain, publié par Les arts graphiques, 1925