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Port Mulberry

Le port Mulberry (en anglais: Mulberry Harbour) est un port préfabriqué construit sur la côte normande pendant la Seconde Guerre mondiale pour permettre l'approvisionnement des Alliés dans les jours qui suivirent le débarquement de Normandie. En fait, deux ports furent assemblés au large des plages du Calvados, mais seul celui d'Arromanches fut opérationnel, le second devant Omaha Beach ayant été détruit par une tempête le . La construction de ce port évitait aux Alliés de devoir prendre directement un port en eau profonde. Le port Mulberry était constitué de différents grands éléments préfabriqués en Angleterre, acheminés et assemblés sur la côte normande. Ce port artificiel a souvent été mis en avant comme ayant permis la réussite de la bataille de Normandie et présenté comme une trouvaille en matière de logistique militaire. Mais les historiens relativisent désormais un peu son rôle car jusqu'à la conquête du port de Cherbourg, la majorité de l'approvisionnement est réalisée par débarquement direct sur les plages ou par l'utilisation des petits ports de la côte normande.

Plage d'Arromanches avec les restes des caissons en arrière-plan.
Le port artificiel d'Arromanches vu depuis la falaise de Longues-sur-Mer en 2008.
Flotteurs en béton des voies flottantes sur la plage d'Arromanches.

Contexte

L'échec du raid de Dieppe de 1942 a montré que les Alliés rencontreraient beaucoup de difficultés à prendre un des grands ports de la côte française de la Manche, éléments les plus fortifiés du mur de l'Atlantique créé par les Allemands le long des côtes. La maîtrise d'un port était nécessaire dès les jours suivant le débarquement pour acheminer véhicules, ravitaillement et hommes pour soutenir l'opération Overlord. Un port artificiel constitué d'éléments transportables et que l'on pourrait monter au large des plages du débarquement allait être la réponse à cette difficulté. Le nom de code du projet, « Mulberry » (en anglais : mûre), a donné naissance à l'expression de port Mulberry.

Le nom de l'homme à l'origine de l'idée du port Mulberry fait l'objet de controverses, mais on trouve un certain Hugh Iorys Hughes, un ingénieur gallois qui a soumis les plans initiaux de l'idée au War Office britannique, le professeur John Desmond Bernal et le vice-amiral John Hughes-Hallett. Lors d'une réunion après le débarquement de Dieppe, ce dernier déclara que si un port ne pouvait pas être pris, alors il faudrait en amener un. L'idée, sur le coup, fut prise comme une boutade, mais Churchill s'y intéressa et le concept des ports Mulberries commença à prendre forme lorsque Hughes-Hallett fut nommé chef de l'état-major naval de l'opération Overlord. Lors de la conférence Quadrant à Québec, en , le projet est présenté par le War Office, et est accepté par les différents chefs alliés[1].

En 1943, un essai de trois conceptions diffĂ©rentes de port artificiel fut lancĂ© et testĂ© en rĂ©el dans le Solway Firth en Écosse. Hugh Iorys Hughes dĂ©veloppa ses jetĂ©es « Hippo » et ses ponts « Crocodile », employant 1 000 personnes juste pour construire la version de test ; le « Swiss Roll » (balancier suisse) d'Hamilton consistait en une voie flottante ; et un système de ponts flexibles supportĂ© par des pontons flottants avait Ă©tĂ© conçu par Allan H. Beckett. Les tests donnèrent des rĂ©sultats variĂ©s (le balancier suisse ne pouvait porter que des camions de 7 tonnes maximum dans la houle habituelle). Cependant le choix final se fit lors d'une tempĂŞte au cours de laquelle le « Swiss Roll » fut emportĂ© et les « Hippos » furent sapĂ©s par l'eau de mer. Les voies flottantes de Beckett (qui eurent le nom de code Whale) ne subirent pas de dĂ©gâts. Elles furent donc retenues.

Conceptions

Les ports étaient constitués de trois parties :

Vue aérienne du port d'Arromanches en octobre 1944.
  • les protections et brise-lames, pour crĂ©er un plan d'eau abritĂ©,
  • les quais de dĂ©chargement,
  • les jetĂ©es, reliant les quais Ă  la cĂ´te.

Les grandeurs théoriques annonçaient les chiffres suivants :

  • 500 ha, l'Ă©quivalent du port de Douvres
  • km de jetĂ©es
  • 60 navires sabordĂ©s (blockships)
  • 33 plates-formes Loebnitz

Un Mulberry complet nĂ©cessitait 600 000 tonnes de bĂ©ton avec 33 jetĂ©es et avait 15 km de routes flottantes pour acheminer hommes, vĂ©hicules et matĂ©riels sur la terre ferme.

Jetées

Les jetées furent créées en associant les éléments suivants :

  • les blockships, navires condamnĂ©s et coulĂ©s sur place,
  • les bombardons, caissons mĂ©talliques en forme de croix,
  • les caissons Phoenix, Ă©normes caissons en bĂ©ton.

Les blockships sont d'abord la première solution pour constituer les brise-lames des ports artificiels. Cargos, vieux navires de guerre, ils sont les premiers Ă  traverser la Manche depuis le port de Poole, oĂą ils avaient Ă©tĂ© rassemblĂ©s. Ainsi, 56 navires vont se positionner dès le au niveau des cinq plages pour ĂŞtre coulĂ©s, la coque dĂ©passant de deux mètres Ă  marĂ©e haute.

Les bombardons, caissons mĂ©talliques d'une dimension de 60 Ă— 8 m, sont fabriquĂ©s Ă  Portland. RemorquĂ©s Ă  travers la Manche, ils Ă©taient reliĂ©s entre eux aux endroits choisis et faisaient office de brise-lames au large des ports artificiels. Ces bombardons vont causer de nombreux dĂ©gâts lors de la tempĂŞte de mi-juin (voir plus bas).

Les caissons Phoenix Ă©taient d'imposants caissons en bĂ©ton, d'une forme parallĂ©lĂ©pipĂ©dique et cloisonnĂ©s Ă  l'intĂ©rieur. Il fut conçu six modèles de caissons, du plus petit pesant 1 670 tonnes, au plus gros de plus de 6 000 tonnes avec une longueur de 70 m, une largeur de 15 m et une hauteur de 20 m. Sur place, ces caissons Ă©taient remplis d'eau Ă  l'aide de vannes que l'on ouvrait dans chacun des compartiments et reposaient sur le fond de la mer. Seule la partie haute Ă©mergeait des flots, formant ainsi des digues de protection et des jetĂ©es.

Deux caissons Phoenix, non immergés dans le port de Portland, dans le Sud de l'Angleterre.

Les 212 caissons Phoenix (pour les deux ports) furent construits dans l'estuaire de la Tamise et Ă  Southampton. Les travaux furent confiĂ©s Ă  des sociĂ©tĂ©s privĂ©es de construction comme Robert McAlpine, Peter Lind & Company et Balfour Beatty qui existent encore de nos jours. Dès le , ils furent eux aussi remorquĂ©s Ă  travers la Manche jusqu'aux cĂ´tes normandes Ă  la vitesse de 8 km/h.

Quais

Autre dĂ©fi technique, les quais mouillĂ©s Ă  l'abri des jetĂ©es devaient pouvoir suivre la marĂ©e, en montant et en descendant. L'ingĂ©nieur Pearson Lobnitz conçut des plates-formes de 70 Ă— 20 m, totalisant 1 100 tonnes. Ces plates-formes coulissaient sur quatre chandelles d'acier de 30 m (les spuds), posĂ©es sur le fond marin. Des vĂ©rins hydrauliques permettaient un dĂ©battement de m. Ă€ Arromanches, sept plates-formes furent reliĂ©es entre elles pour former un quai de 750 m de long, reliĂ© Ă  la terre par deux voies flottantes.

Voies flottantes, alias pontons Whale

Des voies flottantes, appelĂ©es Whales (baleines) furent conçues pour relier les quais au littoral. Conçues par M. Beckett, des passerelles mĂ©talliques d'une longueur de 24 m et d'une masse de 28 tonnes reposaient sur des flotteurs en bĂ©ton de 19 tonnes chacun. Ainsi, des tronçons de près de 150 m de long, composĂ©s chacun de cinq passerelles, traversèrent la Manche pour ĂŞtre reliĂ©s entre eux face au littoral normand. Un total de 15 km de jetĂ©es flottantes fut construit. Après la guerre, certaines de ces passerelles furent rĂ©utilisĂ©es pour remplacer des ponts dĂ©truits par les bombardements Ă  l'intĂ©rieur des terres.

Une voie flottante sur le port « Mulberry A » menant à la plage d'Omaha avant la tempête du 19 juin.

Construction en Angleterre

Ă€ partir de septembre 1943, plus de 300 sociĂ©tĂ©s sont retenues pour la construction des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments, et sur plusieurs sites bien sĂ»r, malgrĂ© l'engorgement des chantiers navals. Ce sont 212 caissons, 23 quais et 15 km de voies qui vont ĂŞtre ainsi assemblĂ©s par plus de 40 000 personnes entre et . Les caissons Phoenix sont construits dans l'estuaire de la Tamise et Ă  Southampton. Après avoir Ă©tĂ© prĂ©fabriquĂ©es Ă  Richborough et Ă  Southampton, les voies Whale rejoignent Selsey et Dungeness, pour y ĂŞtre assemblĂ©es avec les quais Lobnitz.

Deux ports

Il a été prévu deux ports, soit :

  • Mulberry A (« A » pour « American »), en face de Vierville-sur-Mer sur Omaha Beach pour les AmĂ©ricains. Il entre en fonction le mais sera dĂ©truit par la tempĂŞte du 19 au .
  • Mulberry B (« B » pour « British »), en face d'Arromanches, pour les Anglo-Canadiens, il entre en fonction le .

Seul le Mulberry B restera opérationnel après la tempête de mi-juin. Cependant, les Américains vont faire preuve d'un grand sens de l'organisation et vont battre des records de déchargement d'équipements, de munitions, de véhicules et d'hommes sur les plages d'Utah et d'Omaha.

TempĂŞte du 19 au 21 juin

Épaves des pontons routiers de l'un des Mulberry, après la tempête du 19-22 juin.

Les ports étaient programmés pour entrer en fonction à J+21 c’est-à-dire le et durer trois mois. Mais le , une tempête se leva, qui allait durer trois jours, produisant des vents de force 6 à 9, soit 45 à 120 km/h avec des creux de deux à quatre mètres. Cette tempête provoqua des dégâts considérables sur Mulberry A, le port américain face à Omaha Beach et de moindre ampleur sur celui d'Arromanches, britannique.

Sur le port amĂ©ricain, les caissons brise-lames avaient Ă©tĂ© coulĂ©s en eaux trop profondes et les blockships, ces vieux bateaux coulĂ©s en protection devant les caissons Ă©taient trop espacĂ©s. Par consĂ©quent, ils ne purent empĂŞcher la houle de pĂ©nĂ©trer dans le port et de ravager les quais et voies de dĂ©barquement. Il fut donc dĂ©cidĂ© d'arrĂŞter la construction et d'abandonner le port amĂ©ricain. Il serait « cannibalisĂ© » pour rĂ©parer et amĂ©liorer le port britannique, qui fut rebaptisĂ© Port Winston. On estime que cette tempĂŞte a provoquĂ© un dĂ©ficit de 20 000 vĂ©hicules et 140 000 tonnes de ravitaillement[2].

Utilité réelle du Mulberry

Ce port a souvent Ă©tĂ© mis en avant comme ayant permis la victoire alliĂ©e en Normandie et est souvent prĂ©sentĂ© comme une rĂ©ussite en matière de rĂ©alisation du gĂ©nie militaire et de soutien logistique. Les ports auraient ainsi jouĂ© un rĂ´le dĂ©cisif dans les six semaines suivant le dĂ©barquement, notamment pour la prise de Caen. Les historiens relativisent dĂ©sormais un peu leur rĂ´le. En pratique, 35 Ă  48 % du tonnage britannique transitèrent par le port d'Arromanches entre le et le et beaucoup moins les premières semaines : 12 % au et 19,6 % dĂ©but juillet. Les AmĂ©ricains, bien que privĂ©s de port, et bien qu'ils aient utilisĂ© celui d'Arromanches (Mulberry B), dĂ©barquèrent 40 % de tonnes de plus que leurs alliĂ©s anglo-canadiens (10 000 tonnes par jour contre 6 000)[3]. Ce qui rĂ©duit Ă  17 % le volume total passĂ© par le port artificiel[4].

Une technique d'échouage à grande échelle par marée basse de grandes barges de débarquement, l'utilisation à plus grande échelle que ce qui avait été envisagé de ports secondaires tels que celui de Courseulles, car capturés en assez bon état, permirent ces déchargements. Ce n'est qu'après-guerre que les Alliés estimèrent que d'un point de vue logistique, ils auraient sans doute pu se passer d'un port et surtout que le temps et l'argent consacrés à leur construction auraient pu être mieux utilisés dans l'effort de guerre. Mais l'existence d'une telle structure permettait aux Alliés de ne pas se focaliser immédiatement sur la prise d'un port dans les semaines suivant le débarquement contrairement à ce que pensaient les Allemands. Ces deux ports ont donc joué un rôle important dans la stratégie d'Overlord.

Vestiges

Beaucoup de vestiges sont encore visibles de nos jours au large d'Arromanches, mais on en retrouve Ă©galement dans d'autres lieux.

Caissons Phoenix ou « digues de Phoenix »

Pontons Whale

Ils sont également appelés « ponts d'Arromanches » ou « passerelles d'Arromanches ».
Après le conflit, environ 180[5] furent réutilisés pour permettre le passage de rivières à l'intérieur des terres, dont:

PhotoQuantitéLieuDépartementCoordonnéesDateÉtat actuelNote
Saint Denis De Méré - Pont Whale
Saint Denis De Méré - Pont Whale
1Saint-Denis-de-MĂ©rĂ©Calvados48° 52′ 10″ N, 0° 28′ 05″ O1945En servicePont au-dessus du Noireau dans le lieu-dit Les Bordeaux. L'ancien pont mĂ©tallique a Ă©tĂ© dĂ©truit par la rĂ©sistance le [6].
1Arromanches-les-BainsCalvados49° 20′ 25″ N, 0° 37′ 12″ O2004ExposĂ©Ancien pont situĂ© dans la commune Quincy-LandzĂ©court (Meuse) depuis 1948. Le ponton a Ă©tĂ© rapatriĂ© et est exposĂ© dans la cale Neptune derrière le musĂ©e d'Arromanches.
2Arromanches-les-BainsCalvados49° 20′ 21″ N, 0° 36′ 59″ O2015ExposĂ©Une partie de l'ancien pont Saint-Nicolas situĂ© dans la commune de Revin (cf. "Revin" dans la liste).
5Vierville-sur-MerCalvados49° 22′ 35″ N, 0° 54′ 18″ O2004ExposĂ©Ces pontons furent retrouvĂ©s, au dĂ©but des annĂ©es 2000, dans un centre technique de la Direction dĂ©partementale de l'Équipement Ă  Esvres (Indre-et-Loire).L'ensemble forme une passerelle de 130 m de long.
1Pont-FarcyCalvados1958Démantelé en 1992Pont au-dessus de la Vire a été mis en place afin de rendre accessible la carrière de La Grippe. Ce pont a été démantelé en 1992 à la suite d'inondations qui ont effondré un des piliers. Il appartient à une association pour la sauvegarde du port. Le projet de rapatriement à Arromanches ayant été refusé, il reste stocké dans un dépôt de l’Équipement du département de La Manche[7].
1ManicampAisne49° 34′ 49″ N, 3° 10′ 03″ E1946ExposĂ©Pont au-dessus de l'Oise qui a Ă©tĂ© en service jusqu'en 2016. Il est actuellement exposĂ© Ă  quelques mètres de son emplacement d'origine[8].
1Pont-de-l'ArcheEure49° 18′ 24″ N, 1° 09′ 03″ EEn servicePont au-dessus de l'Eure
2BiltzheimHaut-Rhin47° 57′ 22″ N, 7° 23′ 30″ E1947DĂ©mantelĂ© en 2010Pont au-dessus de l'Ill. Il porte l'inscription "ABP & Co 1943"[9] - [10].
2Horbourg-WihrHaut-Rhin48° 04′ 19″ N, 7° 23′ 39″ E1947En service, mais n'est plus autorisĂ© Ă  la circulation depuis 2016Pont au-dessus de l'Ill[11]
5Cattenom et KĹ“nigsmackerMoselle49° 24′ 10″ N, 6° 15′ 26″ E1965DĂ©mantelĂ© en 2019Pont sur la D56 au-dessus de la Moselle. RemplacĂ© en 2019 par un ouvrage neuf. Trois pontons ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  Saint-CĂ´me-de-FresnĂ©, Tracy-sur-Mer et Arromanches tandis que 2 autres ont Ă©tĂ© installĂ©es respectivement Ă  Cattenom, et Ă  Veckring, sur le site du Fort du Hackenberg[12]
2VacherauvilleMeuse49° 13′ 20″ N, 5° 21′ 04″ E1960En servicePont au-dessus de la Meuse
1ChauxTerritoire de Belfort47° 42′ 17″ N, 6° 50′ 25″ E1955En servicePont au-dessus de la rivière Savoureuse en remplacement du pont Saint-Marcoux, dĂ©truit par les Allemands pendant le conflit. Il est mis en place par les Ateliers de construction mĂ©canique d’HĂ©ricourt, avec l’aide de deux grues de dix tonnes des usines Peugeot et sur une maçonnerie de l’entreprise Bonato[13].
1FoussemagneTerritoire de Belfort47° 37′ 54″ N, 7° 00′ 04″ E1952En servicePont au-dessus de la rivière Saint-Nicolas. L'ancien pont de pierres a Ă©tĂ© dynamitĂ© en novembre 1944 lors de la retraite allemande[14].
4RevinArdennes49° 55′ 52″ N, 4° 37′ 36″ EDĂ©mantelĂ© en 2014Pont Saint-Nicolas au-dessus de la Meuse. Ce pont a Ă©tĂ© remplacĂ© en par un nouveau pour cause de vĂ©tustĂ©[15], et deux Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© installĂ©s Ă  Arromanches-les-Bains[16].
7La Roche-BernardMorbihan47° 31′ 21″ N, 2° 18′ 25″ O1948DĂ©mantelĂ© en 1960Ancien pont flottant sur la Vilaine (remplacĂ© par le pont de La Roche-Bernard). Il Ă©tait composĂ© Ă©galement de douze flotteurs en acier. EntreposĂ© Ă  Marzan (Morbihan), tous les Ă©lĂ©ments ont disparu depuis 2008[7].
3BesançonDoubs47° 13′ 37″ N, 6° 01′ 55″ E1960DĂ©mantelĂ© en 1996Pont au-dessus du Doubs dans le quartier de Mazagran. Un projet de rapatriement Ă  Arromanches Ă©tait prĂ©vu mais les Ă©lus refusèrent ce projet. Les trois pontons partiront Ă  la ferraille[7].
1FeigniesNord50° 17′ 59″ N, 3° 56′ 39″ E2005ExposĂ©Ancien pont situĂ© dans la commune Eswars (Nord), cette passerelle est exposĂ©e Ă  Fort de Leveau.
9Châtel-de-NeuvreAllier1947Démantelé en 1979Pont au-dessus de l'Allier, c'était un pont provisoire après le dynamitage de l'ancien pont par les Allemands[17].
2Sivry-sur-MeuseLorraine1946Démantelé en 1990Pont au-dessus de la Meuse (dit de Dannevoux)[18].
6Chazey-sur-AinAin1946Démantelé en 1957Pont au-dessus de l'Ain[19].
2Surjoux et ChallongesAin / Haute-Savoie46° 01′ 15″ N, 5° 48′ 38″ E1950En servicePont au-dessus du RhĂ´ne, dont la travĂ©e centrale est composĂ©e d'un Ă©lĂ©ment de type Bailey et les deux travĂ©es latĂ©rales de pontons Whale. Il est nommĂ© pont de Pyrimont de Surjoux ou passerelle de Surjoux[20].
5+Chouzé-sur-LoireIndre-et-LoireDémantelé en 1959Ces pontons ont été utilisés en solution provisoire pour remplacer 4 arches du pont de Port-Boulet détruit par les bombardements[21].
3+SaumurMaine-et-Loire1970Démantelé en 1971Ces pontons ont été utilisés en passerelle provisoire lors de l'affaissement d'un des piliers du pont de Cessart en [22].

Références

  1. Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1941-1944, p. 127, Seuil, 2007.
  2. Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1941-1944, p. 260, Seuil, 2007.
  3. Le rôle joué dans Overlord par les ports artificiels, Sir Walter Monck, 12 octobre 1945, PRO DEFE 2/498
  4. Menu D-Day et balade en Jeep : le débarquement, un sacré business
  5. Pont d'Arromanches
  6. https://www.ouest-france.fr/une-reconstitution-historique-sur-le-pont-des-bordeaux-2551967
  7. http://portwinston.blogspot.fr/2013/12/patrimoine-de-la-seconde-guerre-mondiale.html
  8. « Région - L'actu en direct - L'Aisne nouvelle », sur L'Aisne nouvelle (consulté le ).
  9. http://biltzheim.fr/documents/pdf/pontill.pdf
  10. http://s252347643.onlinehome.fr/documents/pdf/rna2011/travaux2010.pdf
  11. Le pont des Américains va-t-il sauter ?, sur les Dernières Nouvelles d'Alsace
  12. Département de la Moselle, « Retour en Normandie pour les baleines du pont de Cattenom-Koenigsmacker », sur https://www.moselle.fr, (consulté le )
  13. http://patrimoine90.com/chaux.html
  14. « Pont d'Arromanches », sur foussemagne.com (consulté le ).
  15. Isabelle Griffon, « Revin : le nouveau pont Saint-Nicolas enfin mis en service », sur francetvinfo.fr, France 3 Grand Est, (consulté le ).
  16. « Vestiges du port artificiel à Arromanches. Deux passerelles installées », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  17. http://crdp-pupitre.ac-clermont.fr/anacr03/10118-comite-anacr03.htm
  18. « Histoire des ponts de Sivry », sur luc.petitjean.free.fr (consulté le ).
  19. « LE PONT DE CHAZEY », sur chazey-sur-ain.fr via Wikiwix (consulté le ).
  20. http://www.patrimoine.rhonealpes.fr/dossier/pont-routier-de-pyrimont-dit-passerelle-de-surjoux/9431a6c5-1579-4f7e-8a31-b94a51908494
  21. « Pont », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  22. « SAUMUR Pont Cessart 1968 - 1971 », sur Flickr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Dossier du dĂ©barquement : « OpĂ©ration Mulberry ». Ouvrage pĂ©dagogique sur le port d'Arromanches crĂ©Ă© par François Rouillay, textes de RĂ©my Desquesnes, prĂ©face de Raymond Triboulet, Ă©ditions Mak'it, 1984 (ISBN 2-905091-01-0)
  • Olivier Wieviorka, Histoire du dĂ©barquement en Normandie. Des origines Ă  la LibĂ©ration de Paris 1941-1944, Éditions du Seuil, coll. L'Univers, 2007 (ISBN 978-2-298-00542-4)
  • Alain Ferrand, Arromanches, histoire d'un port, Ă©ditions OREP, 2004 (ISBN 978-2-912925-07-7)
  • Jean-Pierre Benamou, Le port d'Arromanches : Normandie 1944, Ă©ditions OREP, collection Memory 1944, 2004 (ISBN 978-2-912925-54-1)
  • GĂ©rard Lecornu, Il faut sauver le port d'Arromanches, Éditions HirlĂ©, 1er trimestre 2006 (ISBN 2-914729-42-1)
  • GĂ©rard Fournier, Le port artificiel d’Arromanches : nom de code Mulberry B, Charles Corlet, , 90 p. (ISBN 978-2-84706-725-5).

Filmographie

  • Les ports artificiels du dĂ©barquement (The Mulberry Harbours) de GwenaĂ«l QUERE, 1994
  • Arromanches, opĂ©ration Mulberry, 90 min, format DVD, Éditeur Sony-Music-VidĂ©o, 2004, ref 2023229

Articles connexes

Liens externes

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