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Vilaine

La Vilaine est un fleuve de l’ouest de la France, en Bretagne. Elle prend sa source dans l’ouest du dĂ©partement de la Mayenne avant de traverser l’Ille-et-Vilaine d’est en ouest puis du nord au sud aprĂšs Rennes. Elle se jette dans l’ocĂ©an Atlantique entre les communes de Arzal et de PĂ©nestin (TrĂ©higuier) toutes deux dans le dĂ©partement du Morbihan.

La Vilaine
Illustration
Le pont Saint-Nicolas sur la Vilaine, entre Saint-Nicolas-de-Redon et Redon.
Carte.
Carte du bassin versant de la Vilaine.
Loupe sur carte verte La Vilaine sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 217,9 km [1]
Bassin 10 500 km2 (Ă  Arzal)[2]
Bassin collecteur Bassin de la Vilaine
DĂ©bit moyen 71,70 m3/s (Rieux) [3]
Organisme gestionnaire Institution d'aménagement de la Vilaine[4]
Régime Pluvial océanique
Cours
Source Lieu-dit de la Source
· Localisation Juvigné, Mayenne
· Altitude 175 m
· CoordonnĂ©es 48° 13â€Č 46″ N, 1° 03â€Č 11″ O
Embouchure Mor Braz, Golfe de Gascogne, Océan Atlantique
· Localisation Muzillac/Pénestin, Morbihan
· Altitude m
· CoordonnĂ©es 47° 29â€Č 50″ N, 2° 26â€Č 35″ O
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Seiche, Semnon, ChÚre, Don, Isac
· Rive droite Ille, Meu, Oust
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partements Mayenne, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Morbihan
Régions traversées Bretagne, Pays de la Loire
Principales localités Vitré, Rennes, Redon

Sources : SANDRE:« J---0060 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

Elle donne son nom, avec son affluent l'Ille, au département d'Ille-et-Vilaine dont elles arrosent le chef-lieu, Rennes.

Hydronymie

Attestations anciennes

On trouve de nombreuses attestations anciennes :

  • ΗΔρÎčÎżÏ‚ Ï€ÎżÏ„Î±ÎŒÎżÏ‚ (Herios potamos, ce qui signifie « riviĂšre sombre, brumeuse »), au IIe siĂšcle selon PtolĂ©mĂ©e[n 1] ;
  • Visnonia en 834[n 2],
  • Vitisnonia en 843 ;
  • Visionum flumen en 846 ;
  • Visnonius en 866 ;
  • Visnonicum flumen en 869 ;
  • Vicenonia en 1084 ;
  • Ester, pour le passage de TrĂ©higuier en PĂ©nestin en 1120 ;
  • Ster-Gavale ou Ster-Gaule au XIIe siĂšcle, Gavele Ă©tant l'ancien nom de CamoĂ«l, commune Ă  l'embouchure de la Vilaine ;
  • Villaingne en 1434[n 3] ;
  • 1296 : Vilaegna par dissimilation et attraction paronymique[5] ;
  • 1306 : Vinonia ;
  • 1444 : La ripviere de Villaigne ;
  • 1458 : La Villaigne ;
  • 1458 : Villaigne ;
  • 1478 : Vislaigne ;
  • 1577 : Vislaigne[6].

En breton, le fleuve se nomme Gwilen[6] avec comme variantes plus rares ou plus anciennes Gwilun, Gwinun, Gwilum et Gwinum.

En gallo, les habitants du Pays Mitaud la nomme : la MarĂ©e [marɛj] ou bien la Maree [marƓj]. Pour les habitants de l'autre rive, elle devient : la MaraĂŻ [maraj].

Étymologie

Inscription mentionnant Marti Vicinno (stÚle au musée de Bretagne)

Une dĂ©dicace du IIIe siĂšcle Ă  Marti Vicinno (CIL XIII, 3150) rattache cette riviĂšre au culte du dieu gallo-romain Mars, assimilĂ© Ă  TeutatĂšs, Ésus ou Taranis selon les cas[7].

L'origine exacte du nom est inconnue. Il existe de nombreuses légendes populaires et diverses explications romancées inventées pour la plupart au XIXe siÚcle autour des jeunes filles « vilaines » à qui un bain dans la Vilaine donnerait la beauté ou dont les pleurs auraient formés la source. Des parallÚles improbables sont aussi fait avec le breton, soit ster vilen (riviÚre aux moulins) soit ster velen (riviÚre jaune)[8].

En fait, le nom serait vraisemblablement d'origine gauloise, peut-ĂȘtre liĂ© Ă  une dĂ©esse des eaux[8]. Il pourrait ĂȘtre issu de la racine hydronymique prĂ©-celtique onna, « eau courante, riviĂšre »[9] et de l'indo-europĂ©en uÌŻeis, « flot »[10].

GĂ©ographie

Topographie

Lieu-dit « La Source » à Juvigné, Mayenne (53).

La Vilaine prend sa source dans le dĂ©partement de la Mayenne, Ă  173 m d’altitude, dans les collines de JuvignĂ©, au lieu-dit la Source. Ce n'est d'abord qu'un ruisseau sans importance formĂ© par les eaux de l’Étang-Neuf ; elle passe, Ă  sa droite, au sud de JuvignĂ© par La Croixille, puis reçoit, du mĂȘme cĂŽtĂ© un petit affluent qui, sur un parcours de plusieurs kilomĂštres, sert de limite entre la Mayenne et l'Ille-et-Vilaine. Elle entre dans ce dernier dĂ©partement au sud de la commune de Bourgon.

Elle s’écoule d’Est en Ouest suivant un tracĂ© Ă  mĂ©andres qui correspond Ă  l'axe des principaux accidents tectoniques, puis converge, comme l'Ille et la FlĂ»me, vers une zone affaissĂ©e en aval immĂ©diat de Rennes. Son tracĂ© y devient dĂ©terminĂ© par la pente gĂ©nĂ©rale du socle et s’oriente alors Nord-Sud, la vallĂ©e s'Ă©largissant en un systĂšme de chenaux anastomosĂ©s. La prĂ©sence, au niveau de Rennes, d'un bassin cĂ©nozoĂŻque contrĂŽlĂ© par un systĂšme de failles majeures de socle suggĂšre que des rejeux rĂ©cents ont guidĂ© le drainage des cours d'eau de la rĂ©gion[11].

Son cours est de 217,9 km[1]. C'est le dixiĂšme fleuve le plus important de France mĂ©tropolitaine si on ne compte que les longueurs sur le territoire national et le douziĂšme si on prend les longueurs totales.

Départements et communes traversés

La Vilaine Ă  Rennes.

La Vilaine traverse cinquante-sept communes et quatre départements :

Bassin versant

Carte opérateur bassin Vilaine

La Vilaine traverse trente-et-une zones hydrographiques[1].

Organisme gestionnaire

L'organisme gestionnaire est l'EPTB Vilaine, sis Ă  Nantes pour le siĂšge social), Ă  La Roche-Bernard pour les locaux administratifs et techniques[12] et est l'hĂ©ritiĂšre de l'IAV Institution d'AmĂ©nagement de la Vilaine. « L'I.A.V. s'est ainsi employĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre un important programme d'amĂ©nagements dont le plus marquant demeure la rĂ©alisation du Barrage d’Arzal-CamoĂ«l, Ă  l'embouchure de la Vilaine, pour isoler le bassin infĂ©rieur de la mer. »[12].

Affluents

La Vilaine Ă  Pont-Riou en Saint-Didier.
La Vilaine Ă  La Roche-Bernard.
La Vilaine Ă  Nivillac.
La Vilaine vue du ciel Ă  Guipry-Messac.
Le Pont de Pont-RĂ©an entre Guichen et Bruz.
Les quais St-Cyr et Prévalaye à Rennes.
Le Moulin d'Acigné.
Une voie verte Ă  ChĂąteaubourg.

Les affluents de la Vilaine de sa source (Juvigné, Mayenne) à son embouchure (La Roche-Bernard, Morbihan) sont :

  • Un ruisseau sans nom de 1,1 km se jetant dans l’Étang neuf en rive gauche[13] ;
  • Le ruisseau de Villamelle en rive gauche ;
  • Le ruisseau de Vivain en rive droite[14] ;
  • Le ruisseau de MalaquiĂšre, 4,6 km en rive gauche[15] ;
  • Le ruisseau des ÉpronniĂšres (ou ÉproniĂšres ou Courtoisy), 11,4 km en rive droite[16] ;
  • Le ruisseau du Mainerie, 2,1 km en rive droite[17] ;
  • Le ruisseau de la Ville Étable, en rive gauche ;
  • Le ruisseau des NĂ©tumiĂšres, 1,7 km en rive gauche[18] ;
  • Le Vernouzet, 1,3 km en rive gauche
  • La ValiĂšre, 27,8 km en rive gauche[19] ;
  • La Cantache, 35,4 km en rive droite [20] ;
  • Le ruisseau de la BichetiĂšre (ou de la LargĂšre), 10,8 km en rive gauche [24] ;
  • Le ruisseau de la Lande, 2,9 km en rive gauche[25] ;
  • Le ruisseau de la VallĂ©e (ou de la GallardiĂšre, de la GaillardiĂšre), 9,6 km en rive droite[26] ;
  • Le ruisseau du Pont de Pierre, 4,4 km en rive droite[27] ;
  • Le ruisseau de la Maison Neuve, 3,2 km en rive droite[28] ;
  • Le ruisseau d’Olivet, 5,9 km en rive gauche[29] ;
  • Le ruisseau de l’Étang de Forges (ou de Forge ou de la FeuillĂ©e) en rive droite[30];
  • La Veuvre ou la ChevrĂ© ou la ChĂšvre, 43,3 km en rive droite[31] ;
    • Le ruisseau d’Alibart ou d’Alibert, 2,6 km[32] ;
    • Le ruisseau du Changeon, 12,4 km [33] ;
    • Le ruisseau de la VeillardiĂšre, 2,1 km[34] ;
    • Le ruisseau de la Barbotais, 13,4 km[35] ;
  • L’Ille canalisĂ©e et navigable sur la majeure partie de son cours jusqu’au confluent Ă  Rennes, pour prolonger le canal d’Ille-et-Rance construit pour relier les deux fleuves de la Rance et de la Vilaine. Ce canal est lui-mĂȘme bien alimentĂ© en eau par diffĂ©rents apports naturels (comme celui de l’Illet, affluent naturel de l’Ille) ou artificiels (construits par dĂ©tournement via des rigoles et fossĂ©s d’eaux de drainage pour alimenter le canal dans sa partie amont autour du bief de HĂ©dĂ©).
  • Le ruisseau du Pont-Lagot, 7,1 km en rive droite[36] ;
  • La FlĂ»me, 33,9 km en rive droite[37] ;
  • Le Blosne, 18,7 km en rive gauche[38] ;
  • Le Renel ou Reynel, 3,8 km en rive gauche[39] ;
  • Le ruisseau de Mortais ou Mortrais qui se jette dans le canal de CicĂ©, 1,8 km en rive gauche[40] ;
  • Le Meu, 84,1 km en rive droite[41] ;
  • Le ruisseau de la Croix MacĂ© (ou de la Tournerais), 4,9 km en rive droite[44] ;
  • La Seiche, 97,3 km en rive gauche[45] ;
  • Le TrĂ©hĂ©lu, 7,9 km en rive droite[46] ;
  • Le ruisseau du DĂ©sert, km en rive gauche[47] ;
  • L’HodeillĂ©, 8,2 km en rive gauche[48] ;
  • Les Caillons, 11,6 km en rive [49] ;
  • Le Canut (Saint-Senoux), 44,8 km en rive [50] ;
  • Le Semnon, 73,3 km en rive gauche[51] ;
  • Le ruisseau de la Frominette, en rive droite[52] ;
  • Le ruisseau des Aunaies, en rive droite[53] ;
  • Le ruisseau du vieil Étang de la Touche, en rive gauche[54] ;
  • L’Éval, 10,9 km en rive droite[55] ;
  • Le ruisseau de MĂ©lac, en rive droite[56] ;
  • Le ruisseau du ChĂąteau du Plessis-Bardoult ;
  • Le TrĂ©fineu, 8,6 km en rive droite[57] ;
  • Le Moulin Alain, km en rive droite[58] ;
  • Le Pont David, km en rive droite[59] ;
  • Les Riais, 8,5 km en rive gauche[60] ;
  • La Vionnais, km en rive droite[61] ;
  • Le Gras Painel, 12,3 km en rive gauche[62] ;
  • Le Belle Perche, 4,8 km en rive droite[63] ;
  • La ChĂšre, 65,1 km en rive gauche[64] ;
  • Les Sauvers, 9,1 km en rive droite[65] ;
  • Le Don, 92,1 km en rive gauche[66] ;
  • Le Canut de Renac ;
  • L’Oust, 145 km en rive droite[67] ;
  • L’Isac, 68,5 km en rive gauche[75] ;
  • Le Celan, 1,6 km en rive droite[76] ;
  • Le ruisseau du Roho, 11,7 km en rive gauche[77] ;
  • Le Kerbonnaire, 2,2 km en rive droite[78] ;
  • Le TrĂ©velo ou riviĂšre de l’Étier, 20,5 km en rive droite[79] ;
  • L’étier ou ruisseau du Mazan, 9,6 km en rive droite[80] ;
  • Le Rodoir, 10,8 km en rive gauche[81] ;
  • L’étier du Rancöet, 2,7 km en rive gauche[82] ;

Le Tohon et le Kervilly se jettent dans l’étang de Pen-Mur puis dans le Golfe de Gascogne au dĂ©bouchĂ© de l’estuaire de la Vilaine.

Hydrologie

Son régime hydrologique est dit pluvial océanique.

DĂ©bits de la Vilaine Ă  Rieux

Le bassin versant de la Vilaine est de 10 100 km2 Ă  Rieux[3], en aval de la confluence avec l'Oust. Le dĂ©bit moyen inter annuel ou module est de 71 m3/s. Mais le dĂ©bit est trĂšs irrĂ©gulier. Le dĂ©bit mensuel varie entre 180 m3/s en pĂ©riode de hautes eaux en hiver et 8,17 m3/s Ă  l'Ă©tiage en Ă©tĂ© (voir histogramme ci-dessous).

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Rieux (pont de Cran)
(données calculées sur la période 1970-2000)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Si l'on considĂšre les valeurs extrĂȘmes les fluctuations sont encore bien plus importantes. Ainsi le dĂ©bit journalier maximum est de 1 430 m3/s (valeur mesurĂ©e lors de la crue du 24 janvier 1995) tandis que le dĂ©bit minimum sur 3 jours consĂ©cutifs est de 1,96 m3/s (valeur mesurĂ©e entre le 27 et le 29 septembre 2003). Le dĂ©bit spĂ©cifique est de 7,1 l/(s km2). La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant annuellement prĂ©sente une valeur faible. Elle est de seulement 225 mm contre 434 mm pour le bassin versant voisin du Blavet Ă  Languidic et 758 mm pour celui de l'Odet Ă  Quimper.

Cette valeur faible peut facilement se comprendre. La Vilaine est avant tout un fleuve de plaine. La majeure partie de son bassin est constitué par une zone de faible altitude au relief peu prononcé appelée le bassin de Rennes.

Le débit de la Vilaine n'a plus rien de naturel, particuliÚrement en aval de Redon, et ces données sont à prendre avec prudence car soumises aux services gestionnaires du barrage d'Arzal (voir ci-dessous). Celui-ci modifie fortement l'écoulement de l'eau, transformant un fleuve turbulent qui subissait à l'origine la marée et qui avait ses humeurs, en un fleuve apathique. La Vilaine a connu avant la construction du barrage des remontées de mini raz-de-marée, les mascarets.

Débits de la Vilaine à différents points de son parcours

Localité Débits en m3/s CÎte
max(m)
Max.
instant.
Max.
journ.
Lame
d'eau
(mm)
Surface
(kmÂČ)
Module VCN3
(Ă©tiage)
QIX 2 QIX 5 QIX 10 QIX 20 QIX 50
Bourgon 0,518 0,003 6 8,7 10 12 - 1,72 8,05 7,53 294 55,9
Vitré 1,24 0,036 9,6 13 16 18 21 2,84 25,4 24,7 263 150
Servon-sur-Vilaine 5,25 0,068 46 64 76 87 100 2,63 79,9 111 276 604
Cesson-Sévigné 6,73 0,40 59 89 110 130 - 3,80 139 107 249 854
Guichen 23,60 1,20 190 290 360 420 - 4,75 494 459 226 3298
Guipry-Messac 27,00 0,57 220 330 400 470 560 6,20 460 491 207 4138
Rieux 71,70 1,30 - - - - - - - 1430 225 10100

Liaisons maritimes et fluviales

Une embouchure dangereuse pour la navigation

Carte de Cassini de l'estuaire de la Vilaine (1787).

Charles Colbert de Croissy dĂ©crit en 1665 la dangerositĂ© de l'entrĂ©e en Vilaine au niveau de son embouchure : « Il reste de basse mer Ă  son entrĂ©e environ une brasse et demye d'eaĂŒe. Il se faut donner garde des Maz [Les MĂąts] que l'on laisse Ă  bas bord (bĂąbord) en entrant du cĂŽtĂ© de Penestre (PĂ©nestin) qui sont banc de roches environ une lieĂŒe hors l'entrĂ©e de la riviĂšre et descouvre [dĂ©couvre] de basse mer. Il faut encore prendre garde de trois roches qui couvrent Ă  un quart de flot et que l'on laisse Ă  strebond (tribord) en entrant lesquelles sont fort dangereuse. Il y a ensuite une autre roche appelĂ©e le Quaquet [peut-ĂȘtre Le Halguen] et qui dĂ©couvre de basse mer, que l'on laisse Ă  tribord en entrant. Une lieue ou une lieue et demye dans la riviĂšre sont deux roches fort dangereuses nommĂ©es Les Truies oĂč se perdent force vaisseaux Ă  cause que les courans [courants] portent dessus (...) Il n'y a aucune rade dehors qui vailles[83].

Liaisons fluviales

Le canal d'Ille-et-Rance dans le quartier Saint-Martin Ă  Rennes.

La Vilaine est reliĂ©e Ă  la Rance depuis Rennes par le canal d'Ille-et-Rance (qui alimente la Vilaine en eau) jusqu’à la hauteur de la commune d’Évran dans les CĂŽtes-d'Armor. Ce canal assure une continuitĂ© navigable entre la cĂŽte Sud de la Bretagne (par la Vilaine) et la cĂŽte Nord ouverte sur la Manche (par la Rance), en Ă©vitant les eaux pĂ©rilleuses Ă  l'Ouest du FinistĂšre.

Autrefois trÚs empruntée par des péniches pour le transport de matiÚres premiÚres, céréales et aliments pour bétail, la Vilaine et le canal d'Ille-et-Rance assurent aujourd'hui une navigation essentiellement d'agrément et touristique dans sa partie Nord au mieux jusqu'à Redon. Le canal d'Ille-et-Rance et la Rance sont en revanche d'une navigation plus aisée pour l'agrément, le niveau et le flux des eaux étant mieux contrÎlés.

L'amont de la Vilaine a par contre un dĂ©bit trĂšs irrĂ©gulier, parfois contraire Ă  son cours Ă  Rennes du fait des barrages autour de VitrĂ© qui lui laissent un dĂ©bit trĂšs faible en pĂ©riode d'Ă©tiage, comparĂ© au dĂ©bit de l’affluent de l’Ille apportĂ© du Nord par le canal d'Ille-et-Rance ; dans ces pĂ©riodes d'Ă©tiage, le lit de la Vilaine subsistant Ă  VitrĂ© est celui d'un ruisseau de faible profondeur, que vient complĂ©ter celui Ă©galement faible de la Cantache lui aussi retenu par un barrage.

Toutefois, la Vilaine conserve encore dans sa partie Sud un trafic limité pour le transport de sable, graviers, ciments, bois et matériaux de construction, ou déblais (parfois aussi pour le transport de structures métalliques longues, bétons préformés, comme les poutrelles et rails, et plus rarement pour le transport de carburants), essentiellement entre le port du Moustoir à Camoël et la zone industrielle à l'ouest de Rennes. Sur cet axe toutefois, elle est directement concurrencée par le transport ferré et routier, notamment pour les échanges avec la zone portuaire de Nantes-Saint-Nazaire.

Histoire

La Vilaine a constituĂ© une frontiĂšre naturelle entre deux territoires. Pendant l’AntiquitĂ©, elle sĂ©parait le pays des VĂ©nĂštes, peuple gaulois vivant en Armorique et qui donna son nom Ă  la ville de Vannes, de celui des NamnĂštes, autre peuple gaulois d’Armorique, qui vivaient autour de l’embouchure de la Loire et donnĂšrent son nom Ă  la ville de Nantes. Par la suite, la riviĂšre a constituĂ© une limite entre le diocĂšses de Vannes et le diocĂšse de Nantes.

Durant la fin de l’AntiquitĂ© et le Haut Moyen Âge, en tant que voie de communication, elle a permis les incursions, ennemies ou non, telles que l’émigration des Bretons vers l’Armorique ou les invasions normandes. Au Moyen Âge, bordĂ©e de chĂąteaux et d’abbayes, elle Ă©tait surnommĂ©e la « riviĂšre des ducs de Bretagne ». Pendant la Renaissance, entre 1571 et 1585, la Vilaine fut la premiĂšre riviĂšre canalisĂ©e de France, par douze Ă©cluses Ă  sas dont le concept avait Ă©tĂ© rĂ©cemment importĂ© en France par LĂ©onard de Vinci[n 4]. Cette canalisation dĂ©cidĂ©e dĂšs 1538 par les États de Bretagne, a pour but de stimuler les Ă©changes commerciaux entre la Manche et l'Atlantique. Le fleuve dĂ©sormais contenu, les possibilitĂ©s du trafic fluvial, apparu dĂšs le XIe siĂšcle, augmentent, « ce qui permet, dĂšs 1585 la premiĂšre liaison fluviale de la capitale bretonne Ă  Redon et, plus loin, Ă  l'ocĂ©an[84] ».

La Roche-Bernard, prend grĂące au trafic fluvial un essor important dĂšs le XIe siĂšcle et jusqu’au XIXe siĂšcle oĂč son port atteint un dĂ©veloppement inĂ©galĂ©. On y trouve alors de nombreux bateaux, caboteurs naviguant de port en port sans s'Ă©loigner des cĂŽtes ou chalands, destinĂ©s au transport des marchandises. Au XVIIe siĂšcle, le port hĂ©berge un chantier naval prestigieux oĂč, sur ordre de Richelieu, le premier vaisseau de ligne Ă  deux ponts de la Marine royale, la Couronne, est construit entre 1629 et 1633. En 1759, Ă  la suite de la dĂ©faite de la baie de Quiberon, sept vaisseaux et une frĂ©gate viennent se rĂ©fugier dans l'estuaire pour Ă©chapper Ă  la capture ou Ă  la destruction.

Le port de Redon a connu un dĂ©veloppement important aprĂšs la canalisation de la Vilaine Ă  la fin du XVIe siĂšcle. Plus de 150 vaisseaux y abordaient en une seule marĂ©e ; les marchands de Rennes, de Saint-Malo, d’Anjou, de Normandie, et de la Mayenne y accouraient, pour de lĂ  transporter dans leurs provinces toutes sortes de marchandises qu’on y trouvait en abondance[n 5]. En effet, ces derniĂšres Ă©taient dĂ©chargĂ©es Ă  Redon ou transbordĂ©es sur des barges qui remontaient la riviĂšre jusqu’à Rennes. Plusieurs maisons d’armateurs ou de nĂ©gociants des XVIIe et XVIIIe siĂšcles sont conservĂ©es sur le quai Duguay-Trouin ; elles attestent aujourd’hui de l’importante activitĂ© du port de Redon Ă  cette Ă©poque. RattachĂ© Ă  l'amirautĂ© de Vannes, Redon Ă©tait aussi le port d'attache du canot des Fermes qui surveillait la portion du fleuve comprise entre la Roche-Bernard et Redon[n 6]. Dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, la production, mesurĂ©e en tonneaux, des chantiers navals de Redon Ă©tait supĂ©rieure Ă  celle d'Auray ainsi qu'Ă  celle de Vannes[n 7]. Au XIXe siĂšcle, les navires remontaient la Vilaine jusqu’à la Roche-Bernard et Redon chargĂ©s du sel produit dans les marais salants de Billiers et d’Ambon, de fer d’Espagne, de bois des pays nordiques, de chaux, de vin et de charbon. Ils repartaient avec les productions de pays, essentiellement du blĂ©, et des poteaux de mines destinĂ©s Ă  la Grande-Bretagne.

Mais l’activitĂ© commerciale sur la Vilaine a peu Ă  peu pĂ©riclitĂ© entre la fin du XIXe siĂšcle et le XXe siĂšcle. Le dĂ©veloppement du trafic ferroviaire et routier est Ă  l’origine de ce dĂ©clin. Seul le « Saint-Germain » navigue aujourd’hui : il transporte jusqu’à Redon du sable prĂ©levĂ© au large de l’embouchure de la Loire. Il se partage la riviĂšre avec les nombreux bateaux de plaisance amarrĂ©s aux ports d’Arzal, la Roche-Bernard et Foleux (commune de BĂ©ganne). Leur prĂ©sence en Vilaine est possible grĂące Ă  la retenue d’eau suscitĂ©e par le barrage d'Arzal. Mis en eau en 1970, il a permis d’endiguer les frĂ©quentes inondations hivernales dans la rĂ©gion de Rennes et de VitrĂ©. Il se compose de 5 vannes de 18 mĂštres de large et 12 mĂštres de haut, pesant 50 tonnes chacune, d’une Ă©cluse longue de 85 mĂštres, et d’une digue de terre de 360 mĂštres de long reposant sur 25 mĂštres de vase. En amont, en plus d’un bassin de plaisance toujours en eau, il permet une retenue d’eau douce qui, traitĂ©e Ă  FĂ©rel, approvisionne une grande partie de la rĂ©gion (triangle Auray/Redon/Saint-Nazaire).

La Vilaine et le pont du morbihan, depuis le Pont de La Roche-Bernard

Avant la construction du barrage et du pont de la Roche-Bernard, achevĂ© en 1839, et aprĂšs l'abandon du pont de Rieux Ă  la fin du Moyen Âge, la traversĂ©e de la Vilaine se faisait en bac. Plusieurs existaient le long de ses rives :

  • le bac de GuĂ©das – le plus empruntĂ© puisque sur l’ancienne route royale de Bordeaux Ă  Brest – entre Marzan et la Roche-Bernard,
  • celui de Vieille Roche entre Arzal et CamoĂ«l (aussi dĂ©nommĂ© passage de L'Isle car appartenant Ă  la seigneurie de l'Isle en Marzan) Ă©tait le lieu de passage d'une voie romaine,
  • celui du Moustoir entre Arzal et TrĂ©higuier en PĂ©nestin,
  • le passage de Cran sur la commune de Saint-Dolay vers Rieux se faisait en barque ou en bac avant la construction du pont en 1964.

Au Moyen Âge et jusqu’à la RĂ©volution, les droits prĂ©levĂ©s sur ces passages allaient aux moines de l’abbaye de PriĂšres Ă  Billiers. En 1793, le montant de la traversĂ©e au Moustoir s’élevait Ă  0,05 franc pour un cheval ou un mulet plus cavalier et valise, Ă  0,60 franc pour une voiture suspendue Ă  deux roues. Le bac consistait en un bateau plat dont le fond Ă©tait souvent rempli d’eau par les vagues de la « Vilaine ». Les passagers arrivaient certes Ă  bon port, mais les pieds mouillĂ©s ! Plusieurs plaintes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es, notamment au XIXe siĂšcle ; les passeurs y sont traitĂ©s d’« abrutis ». Pourtant, ils avaient du mĂ©rite puisqu’avant la motorisation des bacs et pendant la seconde guerre mondiale (dĂ©ficit en essence), la traversĂ©e se faisait par la force humaine, quand le courant et la marĂ©e le permettaient.

Aménagements

Des projets, sont lancĂ©s en 1783 pour rendre navigable la Vilaine de VitrĂ© jusqu’à Redon, de joindre la Vilaine Ă  la Rance, et Ă  la Mayenne par deux canaux navigables (voir le canal d'Ille-et-Rance).

Dans les annĂ©es 1970, un barrage a Ă©tĂ© construit prĂšs de son embouchure Ă  Arzal, afin de canaliser les crues rĂ©guliĂšres de la Vilaine causĂ©es par les remontĂ©es des eaux de marĂ©es qui limitaient fortement l’écoulement des eaux fluviales. Ce barrage a crĂ©Ă© une zone d’eau douce en amont de celui-ci. Les agglomĂ©rations de Vannes, La Baule et Saint-Nazaire y captent une partie de leur eau de consommation.

Le barrage doit concilier deux objectifs prioritaires diffĂ©rents suivant la pĂ©riode de l’annĂ©e :

  • en pĂ©riode d’étiage estival, maintenir un niveau suffisant du plan d’eau pour assurer l’alimentation en eau potable et leur qualitĂ©, aussi l’ouverture des Ă©cluses est limitĂ©e en nombre et se fait Ă  des horaires Ă©vitant l’entrĂ©e d’eau saline dans le plan d’eau lors de la remontĂ©e, mĂȘme si un siphonnage de l’écluse est opĂ©rĂ© pour Ă©vacuer l’eau salĂ©e apportĂ©e par une remontĂ©e Nord-Sud). La navigation est dĂšs lors trĂšs limitĂ©e.
  • en pĂ©riode de crue hivernale, Ă©vacuer le maximum d'eau fluviale lors de la basse mer. La navigation sur le plan d'eau et dans l’embouchure devient alors dangereuse et interdite lors de l’ouverture prolongĂ©e des Ă©cluses, et Ă  marĂ©e haute, les Ă©cluses sont fermĂ©es pour Ă©viter la remontĂ©e de la marĂ©e sur le fleuve.

Cependant ce barrage du Sud ne suffit pas Ă  Ă©viter les inondations en Basse-Vilaine lors des crues hivernales, car l’écoulement de ces eaux est lent en pĂ©riode de fortes marĂ©es, le barrage d’Arzal restant fermĂ© trop longtemps et assurant un dĂ©bit trop irrĂ©gulier (et dangereux Ă  la navigation en basses eaux lorsque le barrage est ouvert).

Aussi, trois barrages ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s autour de l’agglomĂ©ration de VitrĂ© :

  • En 1978, le barrage de la ValiĂšre a Ă©tĂ© mis en eau. Il permet de produire 17 000 m3 d’eau potable par jour.
  • En 1982, le barrage de Haute-Vilaine a Ă©tĂ© construit Ă  la Chapelle-ErbrĂ©e, a pour rĂŽle de protĂ©ger l’agglomĂ©ration rennaise contre les crues hivernales (cependant une inondation hivernale eut lieu dans les quartiers Nord-Ouest de Rennes l’annĂ©e suivante par un problĂšme de blocage d’une Ă©cluse restĂ©e ouverte sur le canal d’Ille-et-Rance en pĂ©riode de crue importante, le canal n’étant pas conçu pour soutenir un tel apport en eau). Il assure Ă©galement une rĂ©serve d’eau potable pour les bassins de VitrĂ©, avec la station de pompage du Pont Billon, en aval sur la Vilaine. Cette retenue d’eau est Ă©quipĂ©e d’une plage et d’une base nautique, mais depuis les annĂ©es 2000, le dĂ©veloppement de cyanobactĂ©ries entraine des interdictions d'usages[85].
  • En 1995, le barrage de Villaumur sur l’affluent de la Cantache, d’une capacitĂ© de 7 millions de m3, a 3 fonctions principales :
    • la protection de la basse-Vilaine contre les crues (notamment dans la rĂ©gion de Redon, oĂč les inondations se produisaient encore par un trop fort apport en eau venant du Nord de son cours),
    • le soutien des dĂ©bits d’étiage pour assurer la qualitĂ© des eaux de la Vilaine et
    • le stockage d’eaux brutes en vue de leur potabilisation. Toutefois, la mauvaise qualitĂ© des eaux sur le cours d'eau n'a jamais permis de rĂ©aliser d'installation de production d'eau potable[86].


Profil altimétrique de la Vilaine de Rennes à la mer, à chaque écluse.

Effets négatifs des aménagements

Dans les années 1970, les études d'impacts écologiques des aménagements comme les barrages étaient trÚs faibles ou nulles. Le barrage d'Arzal a fortement modifié le flux aquatique. Les marées ne remontent plus jusqu'à Redon. Le cours d'eau s'est assagi : à marée basse un mince filet d'eau entre deux flancs vaseux ne remplace plus le fleuve plein de la marée haute. Des espÚces de poisson ont été remplacées : les civelles ont disparu, les anguilles ne remontent pratiquement plus. Les espÚces animales d'eau douce ont remplacé les espÚces de fleuve maritime. La riviÚre s'enherbe et ses berges se sont fragilisées sous l'attaque conjointe des ragondins et d'un niveau d'eau trop stable[n 8]. Les marais qui la longent continuent à fournir du foin aux agriculteurs, mais les années sÚches, la récolte est plus faible que par le passé. La mise en place des cultures intensives de plantes fourragÚres comme le maïs qui était un des objectifs secondaires du barrage a échoué[87]. Les impacts sur les bassins versants n'ont pas été étudiés.

Le barrage d'Arzal a aussi eu un impact humain important. Les riverains en aval de Redon vivaient en harmonie avec la riviĂšre. La pĂȘche de subsistance ou gastronomique y Ă©tait mĂȘme trĂšs active (civelle, anguille, jusqu'au XVIIIe siĂšcle le saumon[88]). Elle s'est transformĂ©e en pĂȘche de loisir sportive depuis les annĂ©es 1990. La vision subjective de la riviĂšre a aussi changĂ©. La Vilaine n'est plus ressentie comme une riviĂšre vivante qui Ă©tait respectĂ©e. La navigation se faisait au rythme des marĂ©es. Les perturbations dues aux inondations dĂ©coulaient des constructions faites en zones inondables en dĂ©pit du bon sens. Les amĂ©nagements routiers Ă©taient inadaptĂ©s Ă  ce fleuve. Les amĂ©nageurs des annĂ©es 1960 et 1970 ont choisi de modifier le cours de la Vilaine plutĂŽt que de faire des amĂ©nagements comme ceux qui longent la Loire[n 9].

L'estuaire de la Vilaine en amont d'Arzal a aussi subi des conséquences écologiques graves. En 1982, une mortalité massive des poissons en baie de Vilaine a déclenché une étude de l'Ifremer qui met en cause la présence du barrage. Une anoxie des eaux de fond du fait du ralentissement des eaux de marée par le barrage en est la cause principale. La quasi-disparition du bouchon vaseux a aggravé fortement la pollution de la baie de Vilaine par les nitrates et par la matiÚre organique[89].

Qualité de l'eau

Le suivi de la qualité physico-chimique de la Vilaine se fait grùce à des points de prélÚvement sur les communes de Bourgon, de Pocé-les-Bois, de Chùteaubourg, de Cesson-Sévigné, de Rennes, de Guichen, de Pléchùtel, de Guipry, de Langon, de Sainte-Marie et de Rieux (d'amont en aval)[90] - [91], qui donnent les résultats suivants :

Relevés à Bourgon
Nitrates20102011201220132014
Concentration du paramĂštre (percentile 90) 39,6 36,5 34,5 41,4 35
Classe SEQ-Eau
Relevés à Pocé-les-Bois
Nitrates20102011201220132014
Concentration du paramĂštre (percentile 90) 28 27 23 34 24
Classe SEQ-Eau
Relevés à Chùteaubourg
Nitrates20102011201220132014
Concentration du paramĂštre (percentile 90) 31 36 32 33 25
Classe SEQ-Eau
Relevés à Cesson-Sévigné
Nitrates20102011201220132014
Concentration du paramĂštre (percentile 90) 30,9 34,5 29,9 34 22
Classe SEQ-Eau

Divers

La Vilaine a donnĂ© son nom aux rochers qui bordent la Pointe de Pen Lan (Billiers, Morbihan). Le site, d’abord appelĂ© Roche-Vilaine, s’est vu dotĂ© d’un complexe hĂŽtelier, imaginĂ© par l’industriel Henri Dresch.

Bibliographie

  • Extraits des registres du greffe des États de Bretagne tenus Ă  Rennes. Du mercredi .
    Se prononce pour le projet d'un canal intérieur et ordonne la création d'une commission intermédiaire de la Navigation intérieure de la province.
  • M. Coulomb et M. Robinet, ProcĂšs-verbal de vĂ©rifications des communications indiquĂ©es entre les riviĂšres de Villaine et de Mayenne,
  • MĂ©moire de M. de Brie sur la jonction de la Vilaine Ă  la Mayenne, par l'ErnĂ©e, Rennes, chez la Veuve de François Vatar,
  • C. NiĂšres, « La Vilaine : axe civil et militaire », MĂ©moires de la sociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie de Bretagne, vol. LXIII,‎ , p. 104-112
  • Bruno Philipp, L'estuaire de la Vilaine, JouĂ©-les-Tours, Editions Alan Sutton, coll. « MĂ©moire en images », , 128 p. (ISBN 2-910444-92-9)
  • Michel Mauger, En passant par la Vilaine : de Redon Ă  Rennes en 1543, Rennes, Éditions ApogĂ©e, , 95 p. (ISBN 2-84398-001-1 et 2-86035-013-6)
  • JĂ©rĂŽme Cucarull, « Vilaine », Dictionnaire du patrimoine rennais, Éditions ApogĂ©e,‎ , p. 472-474 (ISBN 2-84398-167-0, BNF 39960846)
  • Nadia Dupont, Quand les cours d’eau dĂ©bordent : Les inondations de la Vilaine du XVIIIe Ă  nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Espace et Territoires », , 266 p. (ISBN 978-2-7535-1785-1)
  • Pauline Guyard et Philippe Bardel (prĂ©f. Jean-Luc Maillard), Vilaine : Une histoire d'eaux, Rennes, MusĂ©e de Bretagne, , 128 p. (ISBN 978-2-901429-40-1, OCLC 1085392512, BNF 45652260)

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Ptolémée, Géographie, Livre II, Ch. VIII.
  2. Cartulaire de Redon
  3. Références issues du Cartulaire de Redon et données par Rosenzweig, Dictionnaire topographique du département du Morbihan, 1870, p. 266.
  4. En 1585, douze écluses étaient installées entre Rennes, Messac et Redon (F. Bourdais, Léonard de Vinci et la canalisation de la Vilaine au XVe siÚcle dans Revue de Bretagne, Tome XLII, Vannes-Paris, 1909, p. 170).
  5. EnquĂȘte de 1700 dans le site Internet de la ville de Redon.
  6. Danielo, Julien. Les ports d'Auray et de Vannes aux XVIIe et XVIIIe siĂšcles, ThĂšse, Rennes, 2008
  7. Ibid, p. 32.
  8. La vase assurait la stabilisation des berges.
  9. Aujourd'hui (2008), l'amĂ©nagement des cours d'eau en France se fait en prenant plus en compte l'ensemble des intĂ©rĂȘts Ă©cologiques et humains Les outils de gestion intĂ©grĂ©s de l'eau

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Fleuve la Vilaine (J---0060) » (consulté le )
  2. Banque Hydro - MEDDE, « SynthÚse de la Banque Hydro - La Vilaine à Arzal (J9320620) » (consulté le ).
  3. Banque Hydro - MEDDE, « SynthÚse de la Banque Hydro - La Vilaine à Rioeux (J9300610) » (consulté le )
  4. « L'Institution d'Aménagement de la Vilaine » (consulté le ).
  5. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Editions Jean-Paul Gisserot, , p. 7.
  6. « Résultats concernant « Vilaine » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
  7. Paul-Marie Duval, « Teutates, Esus, Taranis », Travaux sur la Gaule, Rome, 1989, p. 276-277 Lire en ligne sur Persée
  8. Vilaine 2018, p. 12
  9. Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France, CNRS Editions, , p. 242.
  10. (de) Julius Pokorny, Indogermanisches Etymologisches Wörterbuch, Francke, , p. 1134.
  11. F. Trautmann, F. Paris, A. Carn, Rennes - 1/50 000, BRGM Editions, , p. 5.
  12. « Création de l'institution », sur www.eptb-vilaine.fr (consulté le )
  13. Sandre, « Fiche cours d'eau (J7004100) »
  14. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de Vivain (J7005700) »
  15. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de MalaquiÚre (J7005900) »
  16. Sandre, « Fiche cours d'eau - Les EproniÚres (J7006100) »
  17. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Mainerie (J7014100) »
  18. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau des NétumiÚres (J7015000) »
  19. Sandre, « Fiche cours d'eau - La ValiÚre (J7024000) »
  20. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Cantache (J70-0300) »
  21. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Pérouse (J7054000) »
  22. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Corbanne (J7055500) »
  23. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Palet (J7056200) »
  24. Sandre, « Fiche cours d'eau - La BichetiÚre (J7064000) »
  25. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Lande (J7066600) »
  26. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Vallée (J7066900) »
  27. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Pont de Pierre (J7067500) »
  28. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Maison Neuve (J7067900) »
  29. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau d’Olivet (J7068000) »
  30. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de l’Étang de Forges (J7068700) »
  31. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Veuvre (J70-0310) »
  32. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau d’Alibart (J7074400) »
  33. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Changeon (J7074600) »
  34. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la VeillardiÚre (J7075200) »
  35. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Barbotais (J7075300) »
  36. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Pont-Lagot (J7204000) »
  37. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Flûme (J7214000) »
  38. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Blosne (J7224000) »
  39. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Renel (J7225200) »
  40. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de Mortais (J7225500) »
  41. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Meu (J73-0300) »
  42. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Vaunoise (J73-0310) »
  43. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Garun (J7344000) »
  44. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Croix Macé (J7404000) »
  45. Sandre, « Fiche cours d'eau (J74-0300) »
  46. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Tréhélu (J7504400) »
  47. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Désert (J7504700) »
  48. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’HodeillĂ© (J7505300) »
  49. Sandre, « Fiche cours d'eau - Les Caillons (J7506100) »
  50. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Canut (J75-0300) »
  51. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Semnon (J76-0300) »
  52. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de la Frominette (J7704400) »
  53. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau des Aunaies (J7704800) »
  54. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du vieil Étang de la Touche (J7704900) »
  55. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Éval (J7705000) »
  56. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de Mélac (J7707100) »
  57. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Tréfineu (J7707300) »
  58. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Moulin Alain (J7708200) »
  59. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Pont David (J7708500) »
  60. Sandre, « Fiche cours d'eau - Les Riais (J7714000) »
  61. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Vionnais (J7716400) »
  62. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Gras (J7724000) »
  63. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Belle Perche (J7726600) »
  64. Sandre, « Fiche cours d'eau - La ChÚre (J78-0300) »
  65. Sandre, « Fiche cours d'eau - Les Sauvers (J7905000) »
  66. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Don (J79-0300) »
  67. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Oust (J8--023A) »
  68. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau de Kersaudy (J800810A) »
  69. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Lié (J81-0300) »
  70. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sedon (J8214000) »
  71. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Ninian (J83-0300) »
  72. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Claie (J84-0300) »
  73. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Aff (J8--0240) »
  74. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Arz (J88-0300) »
  75. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Isac (J9--025A) »
  76. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Celan (J9304700) »
  77. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le ruisseau du Roho (J9304300) »
  78. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Kerbonnaire (J9306100) »
  79. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Trévelo (J9314000) »
  80. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Mazan (J9324300) »
  81. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Rodoir (J9325400) »
  82. Sandre, « Fiche cours d'eau - L’Étier du Rancöet (J9326100) »
  83. Jean Kerhervé, François Roudaut et Jean Tanguy, La Bretagne en 1665 d'aprÚs le rapport de Colbert de Croissy, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique. Faculté des Lettres et des Sciences Sociales. Université de Brest, coll. « Cahiers de Bretagne occidentale n°2 », , pages 251 et 252.
  84. Pascale Marcotte, Laurent Bourdeau, Routes touristiques et itinéraires culturels. Entre mémoire et développement, Presses de l'Université Laval, , p. 52.
  85. « Baignade interdite au barrage de Haute-Vilaine », Le Journal de VitrĂ©,‎ (lire en ligne)
  86. « Les conditions gĂ©opolitiques d’une gestion durable de l’eau : le cas du bassin rennais », Norois,‎ (lire en ligne)
  87. Institution d'aménagement de la Vilaine
  88. La contribution des sources archivistiques pour l’histoire des pĂȘcheries fixes en Bretagne Ă  l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siĂšcle) Des archives dans les Rets de Pierre Martin (page 16).
  89. Impact du barrage d'Arzal sur la qualité des eaux de l'estuaire et de la baie de la Vilaine, de Michel Merceron, 1985, Ifremer, Brest.
  90. « Qualit'eau 35 n°30 p.5 - bulletin du réseau de suivi de la qualité des eaux superficielles en Ille-et-Vilaine » (consulté le )
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Ressources relatives à la géographie :
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