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Canal de Nantes Ă  Brest

Le canal de Nantes Ă  Brest est un canal Ă  petit gabarit qui relie les villes de Nantes et de Brest et emprunte les vallĂ©es de l'Erdre, de l’Isac, de l’Oust, du Blavet (qu’il rejoint Ă  Pontivy), du DorĂ©, du Kergoat, de l’Hyères et de l’Aulne ; ces rivières sont reliĂ©es par trois canaux de jonction franchissant des lignes de partage des eaux. Sa construction remonte Ă  la première moitiĂ© du XIXe siècle et sa longueur totale est de 364 km.

Canal de Nantes Ă  Brest
Illustration.
Bateau de plaisance franchissant l'écluse de Saint-Jouan, sur la partie de l'Oust canalisé du canal de Nantes à Brest en Morbihan.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
CoordonnĂ©es 48° 18′ 14″ N, 4° 17′ 23″ O
DĂ©but Loire, Nantes
Fin Rade de Brest, Brest
Traverse Pays de la Loire
Bretagne
Caractéristiques
Longueur 364 km
Gabarit 25,70 m sur 4,50 m
Mouillage 1,60 m
Hauteur libre 2,40 m
Infrastructures
Écluses 238
Histoire
Année début travaux 1803
Année d'ouverture 1858
Administration
Site web https://canal-nantes-brest.fr/

Sur les territoires relevant de leur compétence, le conseil régional de Bretagne et le conseil départemental de la Loire-Atlantique sont propriétaires du canal de Nantes à Brest.

GĂ©ographie

Le canal Ă  partir de La Loire au Sud
Écluse no 234, Toul ar rodo.

De l’Erdre Ă  l’Aulne, le canal mesure 364 km, mais seulement 20 % de sa longueur (soit environ 73 km) est artificiel. Huit cours d'eau sont canalisĂ©s pour l’alimenter, ou amĂ©nagĂ©s pour les rendre navigables, devenant les ramifications d’un assez surprenant rĂ©seau navigable breton.

Histoire

Borne 354 du canal.

L'idée d'ouvrir une voie de navigation intérieure en Bretagne remonte au XVIe siècle lors de l'union du duché de Bretagne au royaume de France. La canalisation de la Vilaine, décidée en 1538 par les États de Bretagne, rend ce fleuve navigable de Rennes à Messac, et permet dès 1585 la première liaison fluviale de la capitale bretonne à Redon et au « golfe de Gascogne » par la Vilaine maritime.

L'intĂ©rĂŞt Ă©conomique d'un canal de Nantes Ă  Brest est de dĂ©senclaver le Centre-Bretagne (avec peu de chemins Ă  peine carrossables, il est appelĂ© « la SibĂ©rie de la Bretagne »), permettant Ă  tous les points de ce territoire d'ĂŞtre Ă  moins de 15 kilomètres d'une voie d'eau (mer et ses rias, rivières ou canal). En 1627, les États de Bretagne approuvent un projet destinĂ© Ă  relier Brest Ă  Carhaix par un canal, mais ce projet avorte par manque de financement[1].

En 1730, l'ingénieur Abeille propose de canaliser la Vilaine, l'Ille et la Rance, afin de relier la Manche et l'océan Atlantique par un réseau fluvial[2]. Ce sont les différents blocus maritimes, imposés depuis 1688 sous le règne de Louis XIV, qui conduisent les États de Bretagne à faire étudier la mise en place d’un réseau de canaux, en Bretagne, et aussi dans le Maine. En 1745, le comte François Joseph de Kersauson initie un vague projet de Nantes à Brest qui est abandonné, faute de financement. En janvier 1783, une commission de navigation intérieure est nommée pour étudier tous les projets. Partant de cette idée, cette commission présente au roi Louis XVI, le , une carte générale des projets qu'elle lui commente[3]. Cette commission spéciale s'entoure des compétences de membres de l'Académie royale des sciences, dont l'abbé Rochon ou Nicolas de Condorcet qui analysent notamment les mémoires des différents projets de navigation. Il faut cependant attendre le début du XIXe siècle et le blocus de Brest par les Britanniques, pour convaincre Napoléon Ier de l’intérêt stratégique de débloquer Brest par l’arrière-pays, d'approvisionner en vivres et munitions les arsenaux de Brest et Lorient avec Nantes et Saint-Malo[3].

Les dates clés :

  • 1803 : l’ingĂ©nieur en chef des Ponts et ChaussĂ©es Guy Bouessel est chargĂ© de l’étude du projet ;
  • 1804 : BouĂ«ssel se rend sur le terrain[4] ;
  • 1806 : timide dĂ©but du chantier, sur la section Nantes-Redon[5] ;
  • 1811 : des dĂ©crets autorisent l'emploi de prisonniers de guerre et de condamnĂ©s, rĂ©partis en bataillons[5]. Ă€ la suite du dĂ©cret impĂ©rial de construction des canaux de Bretagne signĂ© le par NapolĂ©on, dĂ©but des travaux aux deux extrĂ©mitĂ©s (dans la Loire-InfĂ©rieure et dans le Finistère). Le 7 septembre 1811, pose de la première pierre de la première Ă©cluse sur l’actuel « bief de Guilly Glaz », Ă  la frontière des communes de Port-Launay et Châteaulin ;
  • 1812-1814 : construction du « bief des Bouts-de-Bois », par des Espagnols prisonniers de guerre ; ces forçats, logĂ©s dans le camp des Jarriais, près de SaffrĂ©, connaissent des conditions très dures ; ils sont libĂ©rĂ©s en 1814[6] ;
  • 1813 : le 6 mars, les travaux commencent Ă  Nantes, sur l'Erdre, depuis le pont Morand vers la Loire, nĂ©cessitant la destruction de maisons[7]. Les ouvriers et les ingĂ©nieurs crĂ©ent au total près de 600 kilomètres de voies et 325 Ă©cluses dans les cinq dĂ©partements traversĂ©s par le canal. Ces ouvriers, parfois des paysans (des recruteurs battant la campagne), rarement des mendiants (bien que le prĂ©fet des CĂ´tes-du-Nord le comte de Bagneux prenne un arrĂŞt anti-mendicitĂ© Ă  cet effet), souvent des bagnards ou des prisonniers de guerre (camp militaire de Glomel, prisonniers espagnols dans les landes des Jarriais en Loire-InfĂ©rieure, payĂ©s 30 centimes puis un franc par jour mais une bonne part du salaire est retenu pour la nourriture, l'habillement, le logement et les soins, ce qui provoque rĂ©voltes et dĂ©sertions, poussant les attributaires des adjudications Ă  les payer au volume dĂ©blayĂ©)[3].
  • 1822 : crĂ©ation de la Compagnie des Canaux de Bretagne, dont les emprunts relancent le chantier freinĂ© par la complexitĂ© des travaux, la pĂ©riode rĂ©volutionnaire puis la chute du premier Empire, travaux sous la direction du comte Jean-Marie de Silguy ;
  • mai 1826 : ouverture des quatre premiers kilomètres du canal dans le Finistère ;
  • 1829 : 28 Ă©cluses entre Port-Launay et Pont-Triffen sont ouvertes Ă  la navigation[8] ;
  • 1836 : ouverture Ă  la navigation de la section Nantes-Redon et Brest-Carhaix ;
  • 1838 : fin de la construction de la rigole d'Hilvern, ouvrage d'acheminement de l'eau dans le bief d'Hilvern ;
  • 1er janvier 1842 : la voie d'eau entre Nantes et Brest de 360 km est ouverte Ă  la navigation sur toute sa longueur[8] ;
  • 1855 : mise en eau du bassin de Redon[8] ;
  • 1858 : inauguration du canal par NapolĂ©on III et l’ImpĂ©ratrice EugĂ©nie sur le site de l’écluse maritime de « Guilly Glaz ».

Les travaux les plus importants ont été ceux de la construction de la "Grande Tranchée" de Glomel, entre 1823 et 1832, assurée en grande partie par des bagnards. Les conditions de travail sont très dures de par la nature du sous sol, la profondeur et les conditions climatiques : on y atteint le point haut du canal,184m d'altitude, et la région est surnommée la Sibérie de Bretagne. Plus à l'est, une double écluse (deux écluses consécutives avec une porte commune) a dû être construite à Coat Natous en Mellionnec en raison de l'importance du dénivelé à cet endroit[9].

« L’eau coulant dans le canal, portera dans tous les esprits,

Comme le sang dans les veines, le baume de la vie,
L’éguillon stimulant de l’industrie. Tout va changer par la navigation. »

— M. de Brie, Mémoire (1784)

L'industrie ardoisière s'est beaucoup développée au XIXe siècle le long du canal, celui-ci facilitant le transport des ardoises: des ardoisières ouvrent ou trouvent un nouveau dynamisme (certaines étaient déjà en activité les siècles précédents) à Saint-Coulitz, Saint-Ségal, Lothey, Pleyben, Gouézec (Pont-Coblant), Châteauneuf-du-Faou, Saint-Goazec (l'ardoisière du Rick en Saint-Goazec fut la plus grande carrière à ciel ouvert de Bretagne), Landeleau, Cléden-Poher, Spézet, Motreff, etc. dans le Finistère, à Mûr-de-Bretagne et dans la région de Guerlédan comme à Caurel, etc. dans les Côtes-du-Nord. Port-Launay, débouché maritime du canal sur la Rade de Brest, devint un port important pour l'exportation des ardoises à destination de Brest et des ports de la Manche[10].

Le fret est en outre composé de denrées alimentaires — céréales, vins, sucre, sel ; de matières premières — bois, sable de Loire, ardoise, tuffeau angevin, houille pour les forges de Loudéac ; engrais agricoles — chaux de Maine-et-Loire[11], sable calcaire ; produits divers — charbon, cire, chanvre, lin…[12])

Le chaland "Victor", dernier vestige de la batellerie sur le canal de Nantes à Brest, visitable au pont de Ti-Men (à la limite des communes de Lennon, Gouézec et Pleyben)

Le canal Ă©tait d'un gabarit trop faible au vu de l'Ă©volution de la batellerie. Le dĂ©veloppement du chemin de fer Ă  partir des annĂ©es 1850 (notamment la ligne Carhaix-Châteaulin-Camaret en 1911), la construction de routes et la construction du barrage hydroĂ©lectrique de GuerlĂ©dan (qui isole les parties finistĂ©rienne et costarmoricaine du reste du rĂ©seau et donne naissance au plus grand lac artificiel breton, le lac de GuerlĂ©dan) Ă  partir de 1923, mettent un terme au fret par voie d’eau douce entre Nantes et la rade de Brest. Le trafic, ayant progressĂ© de 10 000 tonnes (1859) Ă  174 000 tonnes (1911), a dès lors dĂ©clinĂ©. La batellerie bretonne a pourtant motorisĂ© ses bateaux dans les annĂ©es 1930. En septembre 1928, la dernière pĂ©niche dĂ©barque des marchandises Ă  l'Ă©cluse du Moulin-Neuf contre laquelle est construit le barrage de GuerlĂ©dan, et le tunnel qui permettait de le franchir est bouchĂ©. C'est en 1942 que le dernier chaland franchit l'Ă©cluse de Châteauneuf-du-Faou[13]. Le dĂ©classement de la section Port-Launay - GuerlĂ©dan, soit la partie finistĂ©rienne et costarmoricaine du canal, a lieu en 1957 lorsque le dĂ©cret du 27 juillet la raye de la nomenclature des voies navigables ou flottables[14]. La partie orientale du canal reste active, notamment de Nantes Ă  Josselin ; les annĂ©es 1970 voient la fin de la navigation commerciale et l'essor de la plaisance.

Aujourd’hui, les chevaux de halage (dont la vitesse moyenne était de 2 km/h en charge) ont laissé place aux pêcheurs, promeneurs et sportifs. Gabares et chalands disparus, le canal n’ouvre plus ses écluses qu’aux amateurs de canoës ou kayaks, aux plaisanciers sur voiliers, vedettes et autres bateaux motorisés, l'outil industriel et commercial s'étant mué en axe touristique.

Projet inachevé

Vue du déversoir n° 119 de Guerlédan (tête de la dérivation de Saint-Samson) ; photo prise par J. Duclos entre 1890 et 1895.
Écluse n° 127 de Trégnanton en 1883 (engloutie).
Écluses n° 135 de Granges et n° 136 de Longeau dans la vallée du Malvran, en 1883 (englouties).

À l'origine de l'édification du barrage de Guerlédan, une échelle d'écluses devait être construite en parallèle au barrage afin de maintenir le trafic fluvial sur le canal. Ce projet n'a jamais abouti, divisant ainsi le canal en deux tronçons et limitant la navigation : à l'ouest de Nantes à Pontivy (branche est, dans la Loire-Atlantique et le Morbihan) et de Carhaix à la mer (branche ouest, dans le Finistère). De fait, il accéléra l'abandon progressif du canal déjà mis à mal par l'arrivée du chemin de fer dans le centre Bretagne.

Le barrage a Ă©galement englouti 17 Ă©cluses qui faisaient partie du canal de Nantes Ă  Brest[15].

ÉCLUSES ENGLOUTIES[16].
Écluse Lieu Altitude Distance de Nantes
no 120Moulin neuf[17]84,04 mètres227,3 kilomètres
no 121Castel-Finans[18]85,64 mètres228,3 kilomètres
no 122Caurel[19]88,74 mètres229,5 kilomètres
no 123Kergoff[20]90,64 mètres230,9 kilomètres
no 124Pouldu[21]92,68 mètres232,0 kilomètres
no 125Baraval[22]95,18 mètres232,8 kilomètres
no 126Kermadec[23]96,75 mètres233,5 kilomètres
no 127TrĂ©gnanton[24]99,75 mètres234,0 kilomètres
no 128Cosquer[25]102,25 mètres234,2 kilomètres
no 129Cuilleret[26]104,75 mètres234,4 kilomètres
no 130ZĂ©lo[27]106,75 mètres234,7 kilomètres
no 131Saint-Gelven[28]109,25 mètres235,0 kilomètres
no 132Malvran[29]111,58 mètres235,2 kilomètres
no 133Toul-er-Lann[30]113,62 mètres235,4 kilomètres
no 134ToulhouĂ«t[31]115,94 mètres235,7 kilomètres
no 135Granges[32]118,44 mètres236,2 kilomètres
no 136Longeau[33]120,94 mètres236,7 kilomètres

La SGE était tenue par la concession du de rétablir la navigation au moyen d'une échelle d'écluses, recevant pour cela une subvention importante de l'État[Note 1].

En , un décret en Conseil d'État substitue l'Union Hydro-Électrique Armoricaine à la SGE. Neuf projets furent présentés, certains acceptés, d'autres refusés, mais le projet n'aboutit jamais[34].

En 1946, ÉlectricitĂ© de France, deviendra concessionnaire de l'usine, lors de nationalisation de l'Ă©lectricitĂ©. En 1953, EDF remboursera la subvention accordĂ©e en 1930. La concession a Ă©tĂ© renouvelĂ©e en 2008, pour une nouvelle pĂ©riode de 40 ans, avec un nouveau cahier des charges.

Pour autant, le projet de rĂ©tablissement de la navigation est souvent remis sur la table par la population et les usagers du Canal de Nantes Ă  Brest. Celle-ci serait possible grâce Ă  l'installation d'un ascenseur Ă  bateaux[35] (comme le plan inclinĂ© de Saint-Louis-Arzviller en Moselle (remplace 17 Ă©cluses pour une hauteur de 44 m) ou l'ascenseur rotatif, la Roue de Falkirk, inaugurĂ© en 2002, Ă  Falkirk, en Écosse, pour un coĂ»t de 24 millions d'euros[36]).

Tourisme et loisirs

Écluse abandonnée du canal sur la portion désormais non navigable Pontivy - barrage de Guerlédan.

Les promeneurs à pied ou à vélo peuvent longer le canal entièrement grâce aux chemins de halage. Cet itinéraire a d'ailleurs été inclus dans le tracé de la véloroute Vélodyssée.

Finistère

La partie situĂ©e dans le Finistère comporte 46 Ă©cluses sur environ 100 km et 22 communes riveraines avec de nombreux ports et points de sĂ©jour accessibles aussi bien aux promeneurs, Ă  pied, Ă  vĂ©lo, Ă  cheval, kayak, pĂ©nichettes, qu’aux camping-caristes, campeurs, etc.., est navigable Ă  partir de Port Launay.

Loire-Atlantique

La portion situĂ©e dans la Loire-Atlantique comporte 18 Ă©cluses sur environ 74 km. L’écluse no 1 de Saint-FĂ©lix dĂ©limite le dĂ©but du canal entre la Loire et l'Erdre.

La retenue d'eau du Vioreau, à Joué-sur-Erdre, fut créée en 1835 par des prisonniers Espagnols pour alimenter en eau le canal. Le Grand réservoir de Vioreau couvre plus de 220 ha et peut contenir 8 millions de m³ d'eau ; elle est reliée au canal par une rigole longue de plus de 21 km. Entre septembre 2022 et le printemps 2024, de grands travaux de sécurisation, de rehaussement et de renforcement du barrage, ainsi que la construction d'un déversoir, vont entraîner la fermeture à la navigation du tronçon du canal entre l'écluse de Quiheix et celle de Melneuf, soit sur une longueur d'environ 65 km, qui enregistre habituellement environ 1 200 passages de bateaux chaque année[37].

Caractéristiques techniques

Le canal de Nantes Ă  Brest est jalonnĂ© de 238 Ă©cluses dont 17 englouties par le barrage de GuerlĂ©dan (la dernière Ă©cluse est la 237 mais il existe une 17 bis Ă  Redon). Les principaux cours d’eau canalisĂ©s sont : l’Erdre, l’Isac, l’Oust, le Douric, le Blavet, le DorĂ©, le Kergoat, l’Hyères et l’Aulne. La longueur totale est de 360 km.

Le canal regroupe des sections très différentes :

  • Une rivière quasi naturelle, l'Erdre (seul le confluent avec la Loire est amĂ©nagĂ©)
  • Des rivières canalisĂ©es par des barrages, Ă©cluses, chemins de halage, des rectifications de cours
  • Des sections artificielles, constituant un canal latĂ©ral Ă  la rivière ou une dĂ©rivation de celle-ci, par exemple pour permettre au canal de passer au centre de Redon, ou Ă©viter des zones trop inondables
  • De longues sections artificielles constituant un canal de jonction entre 2 vallĂ©es, franchissant une ligne de partage des eaux, grâce Ă  un bief de partage. Ces sections posent le plus de difficultĂ©s techniques, puisqu'il faut amener l'eau au sommet du canal, et franchir d'importantes dĂ©nivellations grâce Ă  de nombreuses Ă©cluses. On dĂ©nombre trois canaux de jonction Ă  biefs de partage sur le canal de Nantes Ă  Brest :
    • entre l'Erdre, en aval de Nort-sur-Erdre, et l'Isac, affluent de la Vilaine, avec le bief de partage de Bout-de-Bois (altitude 20 mètres), alimentĂ© principalement par le grand rĂ©servoir de Vioreau et une rigole alimentaire, sorte de petit canal,
    • entre l'Oust et le Blavet, de Saint-Samson Ă  Pontivy, avec le bief de partage d'Hilvern (altitude 129 m), alimentĂ© Ă  l'origine par une dĂ©rivation de l'Oust, la rigole d'Hilvern, et le lac de BosmĂ©lĂ©ac sur cette mĂŞme rivière, et aujourd'hui par une station de pompage sur le Blavet,
    • entre le Blavet et l'Aulne, via le DorĂ©, le Kergoat et l'Hyères, avec le bief de partage dans la Grande TranchĂ©e Ă  Glomel (altitude 184 m) alimentĂ© par l'Ă©tang du Coronc.

Les travaux ont coĂ»tĂ© 160 millions de francs-or de 1860 (soit 150 millions d’euros en 2000).

Les écluses sont de petit gabarit : 27 X 4.7 mètres. Seules les écluses qui ne sont pas d'origine, de Guily Glaz à Châteaulin et Saint-Félix à Nantes, aux deux extrémités du canal, sont plus grandes : 40 X 10 m pour l'écluse n° 237 et 48 X 6.8 m pour la n° 1.

Photos

  • La grande tranchĂ©e, point le plus Ă©levĂ© du canal (184 mètres d’altitude).
    La grande tranchĂ©e, point le plus Ă©levĂ© du canal (184 mètres d’altitude).
  • TrĂ©hu Moron, Ă©cluse no 156 du canal.
    Tréhu Moron, écluse no 156 du canal.
  • Menguen, Ă©cluse no 166 du canal.
    Menguen, Ă©cluse no 166 du canal.

Notes et références

Notes

  1. « le concessionnaire sera tenu d’assurer à travers la chute de Guerlédan, à ses frais et sous sa responsabilité le passage des bateaux fréquentant le canal de Nantes à Brest et des marchandises qu’ils transportent ».

Références

  1. Kader Benferhat, Le canal de Nantes à Brest, éd. Ouest-France, réed. 13 février 2007, 142 p.
  2. Abed et Sigot 1998, p. 7.
  3. Jean Kergrist, Ă©mission La marche de l'histoire sur France Inter, 28 juin 2011.
  4. Abed et Sigot 1998, p. 15.
  5. Abed et Sigot 1998, p. 19.
  6. Abed et Sigot 1998, p. 30.
  7. Abed et Sigot 1998, p. 24.
  8. Abed et Sigot 1998, p. 31.
  9. http://www.tourismekreizbreizh.com/index.php/content_page/19-sites-naturels/2405-ecluse-double-de-coat-natous-canal-de-nantes-a-brest
  10. LĂ©na Gourmelen, Ardoise en Bretagne, Coop Breizh, 2008 (ISBN 978-2-84346-383-9).
  11. La « route de la chaux » apporte ainsi ce matériau qui sert de liant de construction et d'amendement calcaire.
  12. [PDF] Pourquoi des canaux en Bretagne ?
  13. Balades en vallée de l'Aulne : le canal de Nantes à Brest.
  14. Robert Vivian, La Loire, Privat, , p. 74
  15. Le Télégramme, « Un livre sur les écluses englouties, par Gilles du Pontavice », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  16. Poudouvre, « Le barrage de Guerlédan », sur poudouvre.over-blog.com, (consulté le ).
  17. Notice no IA22132914, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  18. Notice no IA22132917, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  19. Notice no IA22132915, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  20. Notice no IA22132916, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  21. Notice no IA22132918, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  22. Notice no IA22132919, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  23. Notice no IA22132920, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  24. Notice no IA22132921, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  25. Notice no IA22132922, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  26. Notice no IA22132923, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  27. Notice no IA22132924, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  28. Notice no IA22132925, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  29. Notice no IA22132926, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  30. Notice no IA22132927, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  31. Notice no IA22132928, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  32. Notice no IA22132930, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  33. Notice no IA22132929, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  34. Archives du Morbihan, « Le barrage de Guerlédan », sur archives.morbihan.fr (consulté le ).
  35. Ouest-France, « Guerlédan. Mûr-de-Bretagne rêve d'un ascenseur à bateaux », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  36. Alix Froissart - Le Télégramme, « Ascenseur à bateaux. La solution à Guerlédan ? », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  37. Didier Déniel, « Le canal de Nantes à Brest fermé à la navigation pendant de longs mois », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Ouvrages historiques

  • Jules Alphonse Cottin de Melville, Extrait du mĂ©moire joint au projet de la rigole alimentaire du bief de partage de Bout-de-Bois (canal de Nantes Ă  Brest), dans Annales des ponts et chaussĂ©es. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, 1er semestre 1834, p. 155-185 (lire en ligne), planche LXXVIII (voir)
  • Émile Le Cuillier, Note sur les Ă©chelles Ă  poissons du système CamĂ©rĂ©, Ă©tablies aux barrages verticaux des rivières l'Hyères et l'Aulne, faisant partie du canal de Nantes Ă  Brest (Finistère), dans Annales des ponts et chaussĂ©es. 1ère partie. MĂ©moires et documents relatifs Ă  l'art des constructions et au service de l'ingĂ©nieur, juillet-aoĂ»t 1908, p. 133-141 (lire en ligne) , et planche 19 (voir)
  • LoĂŻc Abed et Jacques Sigot (dir.), Bretagne : Le canal de Nantes Ă  Brest, Montreuil-Bellay, Éditions C.M.D., coll. « Patrimoine », , 132 p. (ISBN 2-909826-82-1).
  • Marie-JosĂ©e Christien, Aspects du canal, La Chevallerais, Sac Ă  mots Ă©ditions, , 67 p. (ISBN 978-2-915299-37-3).
  • Thierry Guidet, Le rĂ©veil du canal, Nantes, Place Publique, , 64 p. (ISBN 978-2-84809-295-9, lire en ligne)
  • Jean Kergrist, Les bagnards du canal de Nantes Ă  Brest : la vie au camp de Glomel, 1823-1832, SpĂ©zet, Editions Keltia Graphic, , 189 p. (ISBN 2-913953-59-X).Michel Penven, Le canal de Nantes Ă  Brest en Centre Finistère, SpĂ©zet, Keltia graphic, , 108 p.
    Association « sur les traces de François Joncour » ; pas de référencement à la BNF.
  • StĂ©phane Thomas, La vie du canal de Nantes Ă  Brest dans le Finistère : 1826-1914, SpĂ©zet, Keltia graphic, , 223 p. (ISBN 978-2-35313-048-1).
  • Dominique de Longeaux, L'Ă©popĂ©e des canaux bretons, Editions Patrice du Puy, 2015, 240 p. (ISBN 979-10-90452-13-8)
  • Gilles de JanzĂ©, Le barrage de GuerlĂ©dan, Éditions Coop-Breizh, 2015, 128 pages (ISBN 9-782843-467295)
  • Ernest et Gilles Blat, GuerlĂ©dan 1927-1931, un barrage s'Ă©lève, Éditions La Truite de QuĂ©nĂ©can, 2015, 36 pages (ISBN 978-2-9530086-9-2)

Guides

  • Marie-JosĂ©e Christien (dir.), Jean Kergrist et Jacqueline Saint-Jean, « Le canal de Nantes Ă  Brest », Spered Gouez, no hors sĂ©rie, Carhaix et le Poher, itinĂ©raires intĂ©rieurs,‎ (ISSN 1164-2084)
  • Lauriane Clouteau et Jacques Clouteau, Le canal de Nantes Ă  Brest, Les Sables-d'Olonne, Vieux Crayon, coll. « Guide du randonneur », , 109 p. (ISBN 978-2-916446-19-6).
  • Guide pratique du canal de Nantes Ă  Brest : Tronçon de Nantes au lac de GuerlĂ©dan, Nantes, ComitĂ© dĂ©partemental de tourisme de Loire-Atlantique, , 24 p.
    Brochure gratuite.
  • Thierry Guidet, Le canal : Ă  pied de Nantes Ă  Brest, Rennes, Ă©ditions UBACS, , 74 p. (ISBN 2-905373-50-4)
  • Guide canal de Nantes Ă  Brest et du Blavet, Rennes, ComitĂ© rĂ©gional du tourisme de Bretagne, , 40 p.
    Brochure gratuite [lire en ligne].

Fictions

Jean Kergrist, Bagnards en cavale, Spézet, Keltia Graphic, , 204 p. (ISBN 2-913953-80-8).

Articles connexes

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