FĂ©rel (Morbihan)
FĂ©rel [feÊÉl] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan, en rĂ©gion Bretagne. Elle fait partie du pays de GuĂ©rande, un des pays traditionnels de Bretagne.
FĂ©rel | |
La place du village. | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Presqu'ßle de Guérande Atlantique |
Maire Mandat |
Nicolas Rivalan 2020-2026 |
Code postal | 56130 |
Code commune | 56058 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Férélais, Férélaise |
Population municipale |
3 367 hab. (2020 ) |
Densité | 117 hab./km2 |
Population agglomération |
70 248 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 47° 28âČ 59âł nord, 2° 20âČ 33âł ouest |
Altitude | 40 m Min. 0 m Max. 52 m |
Superficie | 28,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Muzillac |
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
Toponymie
Le nom en breton de la commune est Ferel.
Ferrel ou Ferel, francisé en Férel est attesté en 1429[1].
Les Gaulois, habiles forgerons, ont laissé à proximité de Férel, à Pénestin et dans « les bois du Foué » à Blain des traces de leur industrie du fer. Le nom de la commune de Férel trouve là son origine. Il pourrait dériver de fereollum, qui signifie « mine de fer »[2].
GĂ©ographie
Situation
Férel est située sur la rive gauche de la Vilaine, à 7 km au sud-ouest de La Roche-Bernard et 30 km au nord de Saint-Nazaire. Le marais de BriÚre se trouve à 8 km au sud-est (commune d'Herbignac).
Les communes limitrophes sont Camoël, Arzal, Marzan et La Roche-Bernard en Morbihan, Herbignac et Assérac en Loire-Atlantique.
Selon le classement Ă©tabli par l'Insee en 1999, FĂ©rel est une commune rurale multipolarisĂ©e, notamment par lâaire urbaine de Redon, et qui fait partie de lâespace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Liste des communes de la Loire-Atlantique).
Le point culminant (51 m) se trouve Ă l'emplacement du chĂąteau d'eau Ă Kerrouault.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Herbignac », sur la commune d'Herbignac, mise en service en 1986[9] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 857,4 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique, mise en service en 1957 et Ă 23 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 12,3 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 12,6 °C pour 1991-2020[15].
Cadre géologique
La région est située dans le domaine varisque sud-armoricain qui est un témoin de l'orogenÚse hercynienne, avec notamment le cisaillement sud-armoricain dont une branche forme le domaine de l'anticlinal de Cornouaille, composé localement de micaschiste à biotite et muscovite de Camoël.
Les trois formations de gneiss rencontrées sur le territoire communal appartiennent à la série d'Arzal du groupe de l'anticlinal de Cornouaille. Cette série forme une unité distincte, cartographiquement disharmonique (N.100°) par rapport à la direction générale de l'anticlinal (N.120°). Elle présente à la base les gneiss amygdalaires de l'Isle qui ont une puissance de 500 à 600 m et sont caractérisés par une grande quantité d'amandes fusiformes de taille centimétrique assez uniformément réparties[Note 5]. Ils sont surmontés par les gneiss leptynitiques du Drezet (lieu-dit situé à 1,5 km au sud-ouest de L'Isle) et les gneiss silico-alumineux du Broël (visibles au niveau du circuit « le Sentier des Coulées[Note 6] » sur le GR 39). Dans l'extrémité nord-est de la commune, des migmatites et granites blastomylonitiques[Note 7] se trouvent affectés par de puissants mouvements cisaillants longitudinaux qui atteignent 500 à 800 m d'épaisseur[17].
Urbanisme
Typologie
Férel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [18] - [19] - [20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (76,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (34,9 %), terres arables (28,2 %), forĂȘts (14,3 %), prairies (12,7 %), zones urbanisĂ©es (6,5 %), eaux continentales[Note 9] (3,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[24].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, Férel était une trÚve dépendant de la paroisse d'Herbignac et, de ce fait, rattachée au diocÚse de Nantes. La commune a été créée en 1790, rattachée au canton de Camoël, district de la Roche-Bernard jusqu'en 1797, puis en 1801 à l'arrondissement de Vannes et en 1802 au canton de La Roche-Bernard.
Des autodafés de manuels scolaires proscrits par l'église catholique furent organisés dans plusieurs communes du Morbihan comme Férel, Belz, Rochefort, Gestel et Saint-Thuriau en 1910[25].
En mars 2015, la commune est rattachée au canton de Muzillac.
La langue bretonne a été parlée dans cette commune jusqu'au début du XIXe siÚcle.
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[27].
En 2020, la commune comptait 3 367 habitants[Note 10], en augmentation de 7,57 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Politique et administration
Liste des maires
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Notre-Dame-du-Bon-Garant (XIXe siĂšcle).
- Vitrail Arbre de Jessé (XVe siÚcle ?).
- Manoir de Coëtcouron, propriété de la famille de Jacquelot du Boisrouvray.
- Manoir de Trégrain, propriété de la famille Pouverin de la Chapelle.
- Manoir de Coët-Castel, propriété successive des Courtois de Coët-Castel, Le Hénos, de la Landelle, Chomart de Kerdavy (1820) et par alliance de Kersauzon de Pennendreff puis de l'Estourbeillon.
- Ăglise Notre-Dame-du-Bon-Garant.
HĂ©raldique
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Les armoiries de FĂ©rel se blasonnent ainsi : |
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Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- à l'ouest du village de L'Isle, sur la rive gauche de la Vilaine, on peut observer ces gneiss dont la foliation « est de direction N 100 E et pend d'une soixantaine de degrés vers le Sud. La linéation minérale est sub-horizontale dans ce plan. Le terme amygdalaire traduit la présence au sein de ces gneiss d'éléments figurés généralement polycristallins[16] ».
- Du nom de deux ruisseaux temporaires se jetant dans la Vilaine, la Coulée du Bourg et la la Coulée de Kerosten.
- Sur la rive gauche de la Vilaine, au niveau du lieu-dit le Stéry, on peut observer que ces granites sont affectés par une cataclase intense (mylonitisation), accompagnée de la blastÚse (de) de certains minéraux (en particulier le quartz en rubans). Les géologues parlent de blastomylonitisation.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Dans les archives de la Seigneurie de la Roche-Bernard
- Revue des provinces de l'Ouest (Bretagne, Poitou et Anjou), volume 3, page 80
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Herbignac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Férel et Herbignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Herbignac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Férel et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Nazaire-Montoir - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- [PDF] Claude Audren, Notice explicative de la carte géologique de la France à 1:50.000. 449, La Roche-Bernard, BRGM, 1975, p. 7
- Suzanne Durand et Hubert Lardeux, Bretagne, Masson, , p. 172.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « La guerre des livres en Bretagne. La guerre contre les manuels », Journal La Calotte,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice TEXIER Michel par François Prigent, version mise en ligne le 14 décembre 2014, derniÚre modification le 14 décembre 2014
- « FĂ©rel. Hommage Ă Michel Texier, ancien maire », Ouest-France,â (lire en ligne)
- « Patrick Bastien a Ă©tĂ© Ă©lu maire vendredi », Ouest-France,â (lire en ligne)
- Christine Baucherel, « Françoise Fonmarty, premiĂšre femme maire de FĂ©rel », Ouest-France,â (lire en ligne)
- « Municipales Ă FĂ©rel. Nicolas Rivalan s'installe au poste de maire », Ouest-France,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de FĂ©rel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Férel sur le site de l'Institut géographique national