Sivry-sur-Meuse
Sivry-sur-Meuse est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sivry-sur-Meuse | |
![]() Le village. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Stenay et du Val Dunois |
Maire Mandat |
Claude Vénante 2020-2026 |
Code postal | 55110 |
Code commune | 55490 |
Démographie | |
Population municipale |
333 hab. (2020 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 22″ nord, 5° 16′ 09″ est |
Altitude | Min. 177 m Max. 376 m |
Superficie | 22,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Sivry-sur-Meuse, village sur le ruisseau de Sivry, à 10 km à l'est de Montfaucon, est formée de Sivry-le-Grand, Sivry-le-Petit et du hameau de Soutry ou Soutreville.
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Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont[1] :
- au nord, Fontaines-Saint-Clair ;
- au nord et à l'ouest, Vilosnes-Haraumont, commune que Sivry sur Meuse coupe en deux parties non contigües ;
- à l'ouest, Dannevoux ;
- au sud, Consenvoye ;
- à l'est, Réville-aux-Bois.
Urbanisme
Typologie
Sivry-sur-Meuse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), forêts (41,1 %), prairies (11,6 %), zones urbanisées (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Évolution du nom du village au cours du temps[9] :
- 973 : Superiacus-Major, Superiacus-Minor, (charte. de l'évêque. Wilgfride), (confirmé par l'empereur Otton)
- 984 : (carte. de Saint-Paul)
- 1049 : (bulle de Léon IX)
- 1127 : (carte. de la cathédrale) Superiacus-Major
- 1139, 1180 : Superiacum, Superiacum-Magnum, XIIe siècle
- 1230 : Syveriacum
- 1249 : Syvrei, Siverey
- 1250 : Syverei-le-Grant, Syverei-la-Ville
- 1250 : Syvereium-Magnum
- 1262, 1271 : Syverey
- 1269 : Au ban d'Axei de leis Syverei-sor-Muese
- 1269, 1270, 1284 : Syverei-sor-Mueze
- 1357 : Xivereyum-super-Mosa, (charte. de l'emp. CharlesIV)
- 1549 : Sivery, Sivery-sus-Meuse, (Wassebourg)
- 1601 : Sivry-sur-Mouse, (hôtel de ville de Verdun, A. 57)
- 1642 : Sivreyum-super-Mozam, (Mâchon)
- 1723 : Sivray-sur-Meuze, (carte. de Saint-Hippolyte, A. 3)
- 1738 : Civriacum-supra-Mosam, Civry-sur-Meuse, (pouillé)
- 1756 : Xivray ou Xivry-sur-Meuse (D. Calmet, notice.)
Histoire
Il est mentionné dans les anciennes chartes des évêques de Verdun au Xe siècle. En 1024, Heimon, évêque de Verdun, donne la terre de Sivry au chapitre de la cathédrale pour en augmenter les revenus. La bulle du pape Léon IX en 1049, énumère, parmi les biens de la cathédrale, Sivry avec son église, ses bois, etc.
Avant 1790, Verdunois, terre du chapitre, chef-lieu de prév. cout. baill. et présid. de Verdun, ancienne justice des chanoines de la cathéd. parlement de Metz ; les chanoines de la cathéd. en sont seuls seigneurs. - Dioc. de Verdun, archid. de la Princerie, doy. de Chaumont.
La prév. de Sivry-sur-Meuse comprenait les localités dont les noms suivent : Belleville, la Bergerie, Bréhéville, Consenvoye, Fontaines, Haraumont, Haumont-près-Samogneux, (partie avec Charny), Liny-devant-Dun, Monnemont-Ruiné, La Roche, Sivry-sur-Meuse.
Sivry reçoit sa charte d'affranchissement en l'an 1578, du chapitre de l'église cathédrale de Notre-Dame de Verdun.
En 1790, lors de l'organisation du département, Sivry-sur-Meuse devient chef-lieu de l'un des cantons dépendant du district de Verdun ; ce canton est composé des municipalités suivantes : Brabant-sur-Meuse, Consenvoye, Dannevoux, Drillancourt, Forges, Gercourt, Haumont-près-samogneux, Sivry-sur-Meuse. Sivry reste chef-lieu de canton jusqu'en 1801.
source : pouillé du diocèse de Verdun commencé par l'abbé N. Robinet, continué par l'abbé J.B.A. Gillant, curé d'Auzéville. Tome IV 1910
Sivry-sur-Meuse est particulièrement marqué par la guerre de 1914-1918. La plupart des habitants quittent le village les 24 et . Les Allemands investissent le village le . Parmi les habitants restés sur place, les hommes de 18 à 55 ans sont envoyés au camp de Grafenwöhr. Les autres habitants sont refoulés vers le nord. Les Allemands ne gardent que quelques femmes pour laver leur linge, jusqu'à la bataille de Verdun en .
Presque toutes les maisons du villages sont détruites pendant la bataille de Verdun. L'église a encore ses deux clochers debout mais très fragilisés, ils doivent être complètement reconstruits. Après la guerre, les premiers habitants reviennent le pour se rendre compte des dégâts, mais c'est seulement en que les réfugiés commencent à rentrer définitivement.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2020, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en diminution de 11,9 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
Chaque 1er dimanche de juin se déroule la fête de l'escargot.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
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- L'église Saint-Rémi XVIIIe siècle.
- La chapelle Saint-Pantaléon.
Cette chapelle se situe à 306 mètres d'altitude. Saint Pantaléon aurait été le médecin d'un empereur romain. Avec saint Luc, il est patron des médecins. Il fut décapité en 303.
Le , Claudius Berry, lieutenant au 2e RIC est gravement blessé à proximité de la chapelle. Il fait alors le vœu de la restaurer s'il survit à ses blessures. Ce qu'il fit une fois guéri, la chapelle restaurée a reçu la bénédiction le . Ce monument a été à nouveau restauré en .
Monument américain de Sillon-fontaine
1928, route de Réville aux bois, Borne de Cornouiller. Ce monument, érigé à l'initiative du capitaine Carl E. Glock de Pittsburgh, est l'œuvre de l'architecte Marcel Delangle et de l'entreprise Large. Cette construction est érigée en souvenir des officiers et des soldats du 316e régiment de la 79e division américaine morts en 1918 dans le secteur de Verdun. L'une des faces du monument relate l'histoire du régiment, depuis son organisation au camp de Meade, dans l'état du Maryland, aux États-Unis, le , jusqu'à sa démobilisation, le . En outre les noms de Montfaucon-d'Argonne, de Troyon et de Grande-Montagne sont gravés sur les faces du socle du monument. Le 316e a perdu 78 officiers et 3 128 soldats.
Fontaine-lavoir
1842. Cette imposante bâtisse présente encore l'inscription, devenue rare : "Lavoir public". Les façades ouest et est sont percées de quatre fenêtres en plein cintre et possèdent également une porte dont la partie supérieure est cintrée.
Monument aux morts
1925. Architecte : Eugène Chifflot. Sculpteur : Henri Bouchard. L'architecte Eugène Chifflot, né en 1872, et le sculpteur Henri Bouchard, 1875-1960, tous deux Prix de Rome, réalisent ensemble ce monument aux morts, dédié aux victimes de la Première Guerre mondiale. La femme en haut-relief est une veuve de guerre. Très digne, elle porte une longue robe, aux plis et au drapé géométrique, typique des représentations de l'époque. Ce monument a été restauré en en même temps que le monument dédié aux Allemands.
Accrobranche « Foret'Vasion »
Ce parcours acrobatique en hauteur créé en 2010 procure des sensations fortes. Il est situé au croisement de Sivry-sur-Meuse - Vilosnes - Haraumont.
- L'église Saint-Rémi.
- Voûte de l'abside peinte par Duilio Donzelli.
- La chapelle Saint-Pantaléon.
- Monument américain de Sillon-fontaine.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Poncelet, né à Sivry-sur-Meuse le , devint préfet apostolique de l'île Bourbon (aujourd'hui île de La Réunion) de 1835 à 1850. Il mourut en 1850, au large du Portugal, sur le bateau qui le ramenait de l'île Bourbon.
- Henri Adeline, général et résistant français (1898-1971) y est inhumé.
- L'actrice Nathalie Baye a une partie de sa famille originaire de Sivry-sur-Meuse. Son grand-père Ernest Félix Charles Baye y est né à le .
Héraldique
![]() |
Blason | Les armoiries de Sivry-sur-Meuse se blasonnent ainsi : D'azur à la fasce ondée d'or, accompagnée en chef de l'église du lieu flanquée de deux clochers, en pointe, à dextre d'un chardon et à senestre d'une colombe tenant dans son bec un rameau d'olivier, les trois d’argent. |
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Détails | Création Dominique Larcher, Robert André Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 24 novembre 2014. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Sivry-sur-Meuse sur le site de l'Insee
- L'histoire de la commune sur le site de Luc Petitjean
- Site de la communauté de communes du Val Dunois
- Arbre généalogique du village de 1668 à...
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- IGN
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du département de la Meuse comprenant les noms de lieu anciens et modernes rédigé sous les auspices de la société philomatique de Verdun par M. Félix Liénard 1872 (page 224) [lire en ligne].
- Liste des maires jusqu'en 1902: registres d'état civil visibles sur le site des archives départementales de la Meuse.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.