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Henri Adeline

Henri Adeline, né le à Verdun et mort le à Châlons-sur-Marne[1], est un général et un résistant français. Il combattit dans les rangs de l'armée de terre française pendant les deux guerres mondiales, et s'engagea à partir de 1943 dans les maquis de Dordogne puis, lors de la Libération, combattit dans le sud-ouest et contre les poches allemandes de Royan et de la Rochelle. Il est Compagnon de la Libération.

Biographie

Le , à Saint-Palais-sur-Mer, le général de Gaulle passe en revue les troupes qui ont participé à la conquête de Royan. À cette occasion il est fait compagnon de la libération. De gauche à droite : Le général de Gaulle, André Diethelm, ministre de la Guerre, le général de Larminat et le colonel Adeline.
Henri Adeline Lieutenant au 8e GĂ©nie Ă  Tours, en mai 1922

D'origine lorraine[1], fils d’un conducteur des ponts et chaussées, Henri Marie Charles Adeline suit des études secondaires au collège de Verdun puis au lycée de Troyes[1]. Il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1916 (promotion des Drapeaux et de l'amitié franco-américaine)[1]. Il y reste un an et part pour le front comme aspirant du 278e régiment d'infanterie en août 1917[1]. Il est blessé par un éclat d'obus en [1]. De 1920 à 1922, il sert dans différentes affectations dans le service des transmissions au Maroc[1]. Il va suivre ensuite des cours à l'école technique du Génie et est ensuite affecté à Nancy, au 18e régiment du génie[1]. Il suit les cours de l'école de Guerre entre 1930 et 1932[1] puis est affecté à l'état-major de la 20e région militaire toujours à Nancy[1] avant de partir au 6e régiment du génie à Angers[1].

En septembre 1939, il est affecté à l'état-major du 12e corps d'armée en Alsace[1], corps d'armée qui se retrouve encerclé en Alsace en . Le , refusant de se rendre, il prend la tête d'un petit groupe d'officiers et de sous-officiers et à pied, va rejoindre la zone libre à plus de 250 km de là[1].

Au sein de l'Armée d'armistice, il commande le 1er bataillon du génie à Bergerac[1]. En novembre 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, il entre en contact avec l'Armée secrète (AS) et l'Organisation de résistance de l'armée[1] (ORA) qu'il rejoint dès 1943.

En avril 1944, il commande un maquis à côté de Bergerac et est adjoint militaire au chef de l'Armée secrète pour le sud de la Dordogne[1].

En août 1944, dirigeant les maquis de l'Armée secrète et des FTP de Dordogne Sud, il poursuit les colonnes allemandes qui se replient sur Bordeaux[1]. Il libère Bergerac, Libourne, puis Bordeaux, désertée par la Wehrmacht, le [1].

Puis dĂ©but septembre, il prend le commandement de tous les groupements FFI du Sud-Ouest (environ 12 000 hommes) et commandera les opĂ©rations de la poche allemande de La Rochelle et celle de Royan et de la pointe de Grave[1]. Après une rĂ©union le avec le gĂ©nĂ©ral de Gaulle dans son PC de Saintes, il doit rĂ©duire cette dernière pour permettre de dĂ©gager le port de Bordeaux[1] et temporiser pour la Rochelle, De Gaulle craignant une destruction du port par les Allemands[1].

En octobre 1944, est créé le "front de l'Ouest" afin de réduire les poches de résistance allemande sur toute la façade atlantique française, commandé par le général de Larminat, sous le commandement duquel passe Adeline, toujours à la tête du front de Royan et de la Rochelle. Il commande l'attaque contre Royan à la tête de la division "Gironde" entre 14 et le [1].

Il est fait compagnon de la Libération le par le général de Gaulle.

Il fut promu général de brigade le .

Après guerre, il est nommĂ© chef des troupes du gĂ©nie en AlgĂ©rie[1] puis dirige ensuite le gĂ©nie de la 1re RĂ©gion militaire oĂą il va faire construire près de 1 500 logements pour les cadres militaires en rĂ©gion parisienne[1].

Il prend sa retraite militaire en 1955 et va alors diriger un bureau d'étude qui va superviser la construction de plus de mille appartements en région parisienne, à Strasbourg et à Saint-Georges-de-Didonne[1] .

Il était marié à Jeanne Fallet (1896-1971) dont il a eu quatre enfants[2].

Le général Adeline meurt le , à la suite d'un accident de voiture, à Châlons-sur-Marne où son épouse est tuée sur le coup. Il est inhumé à Sivry-sur-Meuse[3] (Meuse), sa région d'origine et où il possédait une maison de vacances[3].

Distinctions et décorations

Décorations françaises

Publications

  • Manuel d'Ă©lectricitĂ© du gradĂ© radiotĂ©lĂ©graphiste, 1939[5]
  • La libĂ©ration du Sud-Ouest : Bordeaux-Royan-La Rochelle (-), 1948[6]
  • ConsidĂ©rations sur le GĂ©nie au Combat, 1952

Odonymes

Trois voies publiques sont nommées d'après lui :

  • Avenue GĂ©nĂ©ral-Adeline Ă  Viry-Chatillon en rĂ©gion parisienne
  • Impasse GĂ©nĂ©ral-Adeline, Ă  Bergerac (Dordogne).
  • Place GĂ©nĂ©ral Henri Adeline, Ă  Sivry-sur-Meuse.

Bibliographie

  • Les Combattants de l'aube - Les Compagnons de la LibĂ©ration d'origine lorraine, JĂ©rĂ´me Estrada de Tourniel, Editions Serpenoise, 2014. Un chapitre lui est consacrĂ©.

Notes et références

  1. Henri Adeline sur le site de l'Ordre de la Libération.
  2. « Henri ADELINE - Dominique FORTIN - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
  3. « Bientôt la place du Général Adeline à Sivry-sur-Meuse », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Grande Chancellerie de Légion d'honneur, « Dossier Légion d'honneur de Henri Adeline (1898-1971) - cote c-143193 », sur Base Léonore (consulté le )
  5. « Henri Adeline (1898-1971) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  6. « Général Henri ADELINE et la Résidence du Cap de Vallières », sur saintgeorgesdedidonnehier.blogs.sudouest.fr (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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