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Manicamp

Manicamp est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Manicamp
Manicamp
Mairie et monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère
Maire
Mandat
Luc Degonville
2020-2026
Code postal 02300
Code commune 02456
Démographie
Gentilé Manicampois(es)
Population
municipale
295 hab. (2020 en diminution de 8,1 % par rapport à 2014)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 34′ 21″ nord, 3° 10′ 15″ est
Altitude 38 m
Min. 38 m
Max. 69 m
Superficie 10,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Chauny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vic-sur-Aisne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Manicamp
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Manicamp
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Manicamp

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
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    Carte topographique
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Avec les communes environnantes
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.

    Situation

    Manicamp se situe à 3 kilomètres à l'est de la frontière administrative entre les départements de l'Aisne et de l'Oise.

    Plus communément, le village de Manicamp est à 8 kilomètres au sud de Chauny et à 7 kilomètres au nord de Blérancourt.

    Accès

    La route départementale 6 qui passe par le bourg rejoint les communes voisines de Bichancourt au nord-est et Bourguignon-sous-Coucy au sud, puis sans être passée par le bourg, la commune de Besmé. La route départementale 922 quant à elle rejoint Quierzy à l'ouest.

    Communes limitrophes

    Sa situation par rapport aux communes voisines peut se résumer au tableau ci-dessous :

    Relief et géomorphologie

    La commune est relativement plate avec un minimum de 38 mètres d'altitude sur le nord de la commune et un maximum de 69 mètres au sud.

    Plaine alluvionnaire au niveau de l'Ailette.

    Hydrographie

    Le village est traversé par l'Ailette, une petite rivière, dont la confluence avec l'Oise se trouve au nord du territoire communal. Perpendiculairement à ce cours d'eau se déverse le ruisseau du Ponceau, aussi appelé « Le Ru », bien qu'il soit désigné comme ruisseau sur les cartes d'état-major, et non comme ruisselet. Le canal latéral à l'Oise, qui poursuit le canal de Saint-Quentin, passe au nord de Manicamp.

    La commune est de plus parsemée de nombreux étangs publics et privés.

    Climat

    Le climat de Manicamp présente les caractéristiques du climat océanique. Le village est éloigné d'environ 137 km de la côte la plus proche[Note 1]. Les précipitations sont réparties également toute l'année, avec des maxima au printemps et en automne, le mois de février étant le plus sec. Le total annuel des précipitations n'est pas très élevé avec 697 mm à Saint-Quentin ; il est inférieur par exemple à celui de Nice qui est de 803,3 mm.

    L'amplitude thermique moyenne entre l'hiver et l'été ne dépasse pas 15 °C.

    Pour la ville de Saint-Quentin (98 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 sont :

    Relevés Saint-Quentin
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0,4 2,2 4,2 7,6 10,3 11,9 11,8 9,8 7 3 0,9 5,7
    Température moyenne (°C) 2,3 3,4 5,8 8,6 12,3 15,2 17,1 17,1 14,6 10,8 5,9 3,2 9,7
    Température maximale moyenne (°C) 4,6 6,3 9,4 13 17 20,1 22,3 22,3 19,4 14,7 8,7 5,6 13,6
    Précipitations (mm) 57,1 47,5 57,1 50,2 63 66,2 59,5 51,6 56,7 59,1 68,1 61,1 697,1
    Source : Infoclimat : Saint-Quentin (1961-1990)[1]

    Ensoleillement

    Pour la ville de Saint-Quentin, les valeurs d'ensoleillement de 1961 à 1990 (en nombre d'heures) sont :

    Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Année
    Saint-Quentin[1] 50.4 83.5 119.6 166.8 205 209.7 219.3 205.8 161.6 118.9 69.9 47.5 1658.2

    Urbanisme

    Typologie

    Manicamp est une commune rurale[Note 2] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chauny, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,4 %), forêts (33,3 %), terres arables (15,7 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Menencamp en 1135 (retrouvé dans un acte de Simon de Vermandois, évêque de Noyon : « apud Menencamp, ortum »), Mainechamp en 1252[9], Meninchamp en 1312, Manicamps en 1436 ou encore Magnicamp en 1575.

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -champ, sous sa forme picarde -camp (cf. ligne Joret). Les formes anciennes hésitent entre l'adjectif roman maine « grand »[10] (issu du gallo-roman MAGNU) et un anthroponyme, mal identifié *Menen.

    Histoire

    De la difficulté des recherches documentaires

    La Révolution de 1789 et surtout la Première Guerre mondiale ont rendu la recherche documentaire sur l'histoire de Manicamp difficile. Le village a en effet été entièrement rasé en 1917, détruisant ainsi une partie des archives. Les archives départementales de l'Aisne ont également connu de nombreuses disparitions lors du premier conflit mondial.

    Des copies et interprétations de vieux documents sur Manicamp ont été réalisées par M. l'abbé Carlet, décédé en 1886. Ses notes ont été rassemblées et ont fait l'objet de nombreuses éditions, notamment par la Société archéologique et historique de Noyon. C'est grâce à ces notes qu'une grande partie de l'histoire de Manicamp est aujourd'hui connue.

    Le prieuré de Notre-Dame-en-Faves

    Au Moyen Âge, il existait, non loin du village de Manicamp, un prieuré de l'Ordre de Cluny dénommé Notre-Dame-en-Faves dont il est fait mention en 1247 dans un acte du sous-prieur du prieuré de Lihons-en-Santerre dont il dépendait. Il était situé dans le bois de Fèves selon toute vraisemblance. En 1410, il est encore fait mention de ce prieuré dans un acte du chapitre général[11].

    Époque moderne

    Le prieuré est recensé dans le pouillé de 1572. Il est identifié avec le lieu-dit la Chapelle-en-Fèves qui figure sur la carte de Cassini. Un bail à ferme confirme son existence en 1789[11].

    En 1777, Thomas Blaikie réalise un jardin pour M. de Lauraguais[12].

    Époque contemporaine

    Un village de tisserands et de fileuses

    Manicamp était un village de tisserands et de fileuses jusqu’à la première moitié du 19ème siècle. Au début du 19ème siècle presque 60% des hommes étaient tisserands et 75% des femmes étaient fileuses. Ils tissaient surtout le chanvre produit localement[13].

    L'incendie de 1808

    Dans la journée du , un enfant jette une braise sur un tas de fumier. Le feu saisit le tas et se propage sur les bâtiments du village, recouverts pour la plupart d'un toit de chaume. Le chaume étant un très bon isolant mais aussi un très bon combustible, le feu détruit 486 bâtiments de toutes sortes ainsi que 126 maisons. Les pertes furent à l'époque estimées à 600 000 francs. Les archives départementales de l'Aisne conservaient un dossier sur ce désastre. Malheureusement, il disparut pendant l'occupation allemande de 1914-1918[12].

    L'arrivée d'un service postal et du télégraphe

    Le premier , Manicamp est dotée d'un bureau télégraphique relié à Chauny. Le , la commune possède son propre bureau de postes, rattaché à Quierzy.

    L'immeuble des postes et du télégraphe est malheureusement détruit pendant la Première Guerre mondiale, comme nous le verrons plus bas. Ce n'est que le que ces services de communications rouvrent, dans un immeuble tout neuf.

    Au début du XXIe siècle, Manicamp ne dispose plus de centre de télécommunications. Le bâtiment subsiste toujours, mais le bureau de poste le plus proche est à Sinceny[12].

    La Première Guerre mondiale

    L'Aisne a été le lieu de combats intensifs durant la Première Guerre mondiale. Manicamp était non loin de la ligne de front. La période 1914-1918 a été chaotique pour le village.

    Premiers coups de feu

    Du 29 au , c'est-à-dire à peine un mois après la déclaration des hostilités, a lieu la bataille de Guise. Des coups de canons sont entendus à Manicamp, mais sans plus. Le , deux espions allemands circulent dans Manicamp et se renseignent, notamment sur les points stratégiques (Oise, etc.). Les ponts sur l'Oise et sur le canal sont dynamités par les Français pour empêcher l'avancée ennemie. Le lendemain, les Français franchissent l'Ailette et les Allemands entrent dans Manicamp. Après la bataille de la Marne, qui se termine par la victoire française, l'occupant fait mouvement.

    Le village occupé

    La situation se renverse. Le , les Allemands entrent dans Manicamp et s'y installent. Les habitants sont contraints de cacher leurs aliments et de ne plus sortir. Une kommandantur s'installe. Les jeunes Manicampois susceptibles d'être appelés aux côtés de l'armée française sont envoyés à Chauny et faits prisonniers. À partir de , les hommes de 18 à 60 ans sont appelés à des corvées : entretien des routes, moissons, etc. Ils doivent répondre à deux appels journaliers. L'année 1916 est celle du pillage de Manicamp par l'occupant. Vin, laine, caoutchouc, etc. Les Allemands emportent également toutes les pièces de métal qu'ils peuvent trouver dans le but de contribuer à l'effort de guerre : poignées de portes en laiton, cuivre, étain, etc. Ils emportent également les cloches de l'église. En , un hiver rude s'installe. L'ennemi emporte tous les matelas du village.

    Le village évacué et libéré

    Le , 180 Manicampois de moins de soixante ans sont évacués vers Hirson. Les notables du village sont évacués huit jours plus tard. Le , les Manicampois de plus de soixante ans sont évacués dans un moulin à Appilly. L'armée française entre dans Manicamp le et assiste à un terrible spectacle. Les militaires découvrent un village pillé et totalement incendié. Aucun bâtiment ne subsiste ; il ne reste que des ruines. Les digues du canal et de l'Oise avaient été également éventrées par les Allemands pour couvrir leur retraite. C'est ainsi que disparaissent de nombreuses pièces d'archive. L'Ailette fut la zone de stationnement de troupes françaises, et plusieurs unités différentes se succédèrent dans la commune, pour relever leurs compagnons.

    Toutefois, le , lors de la dernière grande attaque allemande du printemps 1918, les Manicampois, revenus moins d'un an plus tôt dans leur village, doivent évacuer d'urgence vers Crèvecœur. Ils ne rentreront qu'en 1919, quelques mois après la signature de l'Armistice.

    Le 246e régiment d'infanterie (55e DI) de Paul Tuffrau tient alors l'Oise et l'Ailette à Manicamp jusqu'à la fin . L'homme de lettres mentionne ces combats dans son journal[14].

    Manicamp est définitivement libérée le par le Ier bataillon Baudelle du 166e régiment d'infanterie : le village est pris vers 7 h avec une trentaine de prisonniers (JMO 166e RI)[12].

    Entre-deux-guerres

    1919
    Un nouveau départ pour Manicamp

    Nous venons de voir que le village a été totalement rasé en 1917 à cause des conflits de la Première Guerre mondiale.

    Abris, baraquements provisoires
    Un « métro » aujourd'hui.
    Entrée de Manicamp.

    Les habitants rentrent en 1919 et doivent occuper des abris provisoires, faits à la sauvette avec les matériaux trouvés sur place. Certains de ces abris subsistent encore aujourd'hui (photo ci-contre). Il s'agit ici d'un « métro », sorte de petit couloir constitué d'une tôle autour de laquelle des pierres et débris des ruines ont été empilés. On ne tient pas debout dans un « métro », mais les Manicampois devaient surtout s'abriter des intempéries le plus rapidement possible.

    Peu après, des baraques en bois puis en briques sont construites. À partir de 1920, le village se reconstruit. Le matériau principal est la brique, différente de la pierre de taille (calcaire) utilisée avant les destructions. Beaucoup de maisons du village datent de cette époque et sont encore habitées aujourd'hui[12].

    La Seconde Guerre mondiale

    En 1940, tandis qu'une nouvelle fois le village est évacué, d'importants combats vont s'y dérouler.

    1940
    Nouveaux combats sur l'Ailette

    En 1940, la commune est un haut lieu de la bataille de l'Ailette.

    En mai-, Manicamp est sur la « Ligne Weygand » et tenue par la 23e division d'infanterie puis la 87e division d'infanterie d'Afrique, dont le 18e régiment de tirailleurs algériens constituait, avec le 17e RTA et le 9e zouaves, l'infanterie.

    Début juin, le IIIe bataillon (capitaine Vigne) du 18e RTA prend en charge le secteur Manicamp - Pont de Bichancourt, où il sera presque entièrement anéanti le au cours de la défense du village, après avoir tenu tête aux Allemands pendant 19 jours sur l'Ailette[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1796 1799 Gervais Agent municipal, maire
    1807 1823 M. de Lauraguais Duc de Brancas, chevalier de la Légion d'honneur,
    1826 mai 1848 Louis Honoré Demajaux-Gervais
    avant 1877 après 1879 Demajaux[15]
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 Patrick Orvane[16] - DVG Démissionnaire au 31 décembre 2012[17] mais réélu.
    mars 2014[18] En cours
    (au 23 mai 2020)
    Luc Degonville SE Professeur des écoles
    Réélu pour le mandat 2020-2026[19] - [20]

    Environnement

    Les déchèteries les plus proches sont sur les communes de Chauny et de Noyon.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

    En 2020, la commune comptait 295 habitants[Note 4], en diminution de 8,1 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9509811 0521 0491 0801 0991 1051 1061 104
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 010970964804793699701661632
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    585584583302375407385348345
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    371336317313333344319315318
    2017 2020 - - - - - - -
    307295-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population du village diminue depuis le XIXe siècle, et après de légères remontées aux recensements de 1962 et 1999 la baisse continue. Le département de l'Aisne dans son ensemble est en recul démographique depuis la fin des années 1970. Même si le Sud du département bénéficie du desserrement urbain de l'agglomération rémoise et de l'influence de la région parisienne[25], Manicamp en est trop éloignée pour en bénéficier. La commune a compté plus de 1 000 habitants avant la Révolution et possédait 17 ponts à cette période.

    Enseignement

    Manicamp se trouve dans la circonscription scolaire de Chauny, qui dépend de l'inspection académique de l'Aisne et de l'académie d'Amiens. Manicamp assure la scolarité de ses enfants et des enfants des communes voisines en école maternelle et primaire publique[26].

    Le collège et le lycée de rattachement des enfants du village se situent à Chauny. Pour s'y rendre, la région met à disposition, à titre gracieux, des services de transport en commun. Les étudiants prennent un bus scolaire aux alentours de 7 h 20 et sont ramenés de la même manière vers 18 h.

    Sports

    On trouve sur la commune l'association MASL (Manicamp Amitiés Sport et Loisirs), déclaration à la préfecture de l'Aisne le sous le titre Manicamp Amities Sports et Loisirs et avec comme objet de « réunir la population de Manicamp à travers des activités multiples et variées en matière de jeux, culture, sports, sorties, randonnées, repas, etc. ».

    Santé

    Il n'y a pas de service de santé sur la commune, mais on trouve pharmacies, docteurs, dentistes, etc. à environ km sur les communes voisines (Ognes, Sinceny, Chauny, Blérancourt, etc.), puis maisons de retraite à environ 10 km (Cuts, Morlincourt ou Nampcel) et hôpital à 12 km (Noyon, Chauny ou Tergnier)[27].

    Cultes

    La paroisse catholique « Saint Momble en Chaunois » regroupe 23 communes, dont Manicamp. Elle est rattachée à la zone de Chauny dans le diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin[28] - [29].

    Économie

    L'activité économique de Manicamp a largement baissé depuis le démantèlement de la voie de chemin de fer. Il reste quelques exploitations agricoles, une boucherie, ainsi que quelques prestataires de services (dont un taxi).

    Agriculture

    Les terres au nord servent principalement pour le fourrage.

    Faune et flore

    On peut observer une faune et une flore assez riches au niveau du lieu-dit les Carrières, en particulier le râle des genêts, le pulicaire vulgaire, le séneçon aquatique et l'œnanthe à feuilles de silaüs[30].

    Le fromage de Manicamp

    Fromage de Manicamp.

    Manicamp donne son nom à un petit fromage du style maroilles, cité dans des récits remontant à la Révolution française, qui disparaît dans les années 1950[31] avant d'être redécouvert en 1999. Il est aujourd'hui produit par la ferme de la Pâturelle à Quierzy.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Pierre.

    Le pont sur l'Oise

    Le pont sur l'Oise.

    Le pont sur l'Oise de la RD 922 vers Abbécourt est bâti avec un élément des voies flottantes (ponton Whale) du port d’Arromanches.

    En 1947, l'un de ces éléments est installé à Manicamp pour reconstruire le pont sur l'Oise, à la demande du département[32]. Ce pont, en service jusqu'en 2016, est actuellement exposé à quelques dizaines de mètres de son emplacement d'origine.

    L'Oise a été la ligne frontière entre la Neustrie et l'Austrasie[33].

    L'Ailette

    L'Ailette et son canal ont été le théâtre d'importants combats en 1914-1918 et en mai- (ligne Weygand).

    Unités militaires liées à la commune

    246e régiment d'infanterie de Paul Tuffrau, qui tient l'Oise et l'Ailette en avril - .

    166e régiment d'infanterie, qui libère le village le .

    18e régiment de tirailleurs algériens : combats de la 87e division d'infanterie d'Afrique sur l'Ailette en mai-juin 1940.

    Notes et références

    Notes

    1. Ault, sur la côte de la Manche, est à 136,6 km à vol d'oiseau
    2. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Archives climatologiques mensuelles - Saint-Quentin (1961-1990), consulté le 13 octobre 2010.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 430
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cité.
    11. Racinet, Philippe, « Bretigny, Quierzy et Notre-Dame-en-Faves : trois prieurés clunisiens au nord du diocèse de Soissons (XIIe-XVIe siècles) », Revue archéologique de Picardie, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 3, no 1, , p. 229–236 (DOI 10.3406/pica.1989.1566, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
    12. D'après : Notice historique sur Manicamp, d'après les notes de M. l'abbé Carlet, par Alfred Ponthieux et Jules Bouzard, tous deux membres de la société historique et archéologique de Noyon.
    13. « MetiersPaysChaunois.pdf », sur Google Docs (consulté le )
    14. 1914-1918. Quatre années sur le front. Carnets d'un combattant. Imago, 1998.
    15. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p223.
    16. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    17. « Démission panache du maire de Manicamp : Hier soir, en réunion publique, le maire de Manicamp n'a pas mâché ses mots pour définir « les maîtres de la CCCT » et justifier sa démission. », L'union-L'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
    18. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    19. « Luc Degonville est reconduit dans son siège de maire à Manicamp », sur aisnenouvelle.fr, L'Aisne nouvelle, (consulté le ).
    20. « Manicamp : la nouvelle équipe installée », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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    Voir aussi

    Articles connexes

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