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Marine nationale (France)

La Marine nationale est la marine de guerre de la République française. C'est une des composantes des Forces armées, avec l'Armée de terre, l'Armée de l'air et de l'espace, la Gendarmerie nationale et les services de soutien interarmées[1].

Marine nationale
Image illustrative de l’article Marine nationale (France)
Logo de la Marine nationale depuis 2021.

Création 1626 (Marine royale)
Pays Drapeau de la France France
Allégeance République française
Type Marine de guerre
Effectif 42 000 personnes (en 2 022)
Fait partie de Armée française
ComposĂ©e de FAN : 120 bâtiments de surface - 10 100 personnes

FOST : 10 bâtiments - 3 200 personnes
AVIA : 177 aĂ©ronefs - 4 450 personnes
FORFUSCO : 17 formations - 2 700 personnes
Marins-pompiers de Marseille : 2 450 personnes
Gendarmerie maritime : 1 200 personnes
Service de soutien de la flotte : 1 550 personnes

Ancienne dénomination Marine royale
Marine impériale
Surnom La Royale
Couleurs Bleu, blanc et rouge
Devise « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline »
Marche Hymne de la Marine
Équipement 130 bâtiments, pour un tonnage d'environ 420 000 tonnes Ă  pleine charge
177 aéronefs
Guerres Guerre franco-chinoise
Guerre de Crimée
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre du Golfe
Guerre du Kosovo
Guerre d'Afghanistan
Guerre civile libyenne
Guerre civile syrienne
Commandant Amiral Pierre Vandier (depuis septembre 2020)
Pavillon
Pavillon de beaupré

En 2021, sa flotte de surface compte 120 bâtiments de plus de 100 tonnes (dont 50 de plus de 1 000 tonnes), hors navires affrĂ©tĂ©s et unitĂ©s portuaires (remorqueurs, chalands, etc.). Elle se compose de 82 bâtiments de combat et de 38 bâtiments de soutien. Les marines française, britannique, italienne et espagnole sont les seules puissances europĂ©ennes Ă  disposer d'un ou plusieurs porte-avions et la France est le deuxième pays Ă  possĂ©der un porte-avions Ă  propulsion nuclĂ©aire, le Charles de Gaulle (le premier pays est les États-Unis). Sa flotte sous-marine est composĂ©e de dix unitĂ©s, toutes Ă  propulsion nuclĂ©aire, dont quatre Sous-marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins (SNLE). L'aĂ©ronautique navale dispose d'environ 180 appareils (avions et hĂ©licoptères). En 2020, l'effectif de la Marine Ă©tait de 42 000 personnes, dont 38 829 militaires et 2 700 civils. La marine peut Ă©galement compter sur le renfort de 6 500 rĂ©servistes[2].

En 2020, les crĂ©dits consacrĂ©s Ă  la prĂ©paration opĂ©rationnelle et Ă  l'activitĂ© des forces s'Ă©lèvent Ă  2,6 milliards d'euros. Ceux consacrĂ©s aux dĂ©penses de personnel s'Ă©lèvent Ă  1,640 milliard d'euros[2].

Avec un tonnage global Ă  pleine charge d'environ 420 000 tonnes en 2021, la Marine nationale française se place au 7e rang mondial des marines militaires par le tonnage, derrière la Marine amĂ©ricaine, la Marine chinoise, la Marine russe, la Marine britannique, la Marine japonaise, et la Marine indienne.

La devise de la Marine, gravée en lettres blanches ou dorées sur des plaques au fond bleu fixées sur les superstructures de tous ses bâtiments, est « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline ». La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « la Royale », surnom hérité de l'ancienne marine royale, pour la distinguer de « la marine de commerce ou marine marchande ».

Histoire

La Marine royale française était quasi inexistante avant 1624.

Elle hérite de plusieurs traditions :

À la Révolution, la Marine nationale a succédé à la Marine royale, organisée par Richelieu à partir de 1624. Sous les Premier et Second Empires, elle s'est appelée Marine impériale.

La Marine est encore aujourd'hui appelée familièrement « La Royale ». L'ancienne implantation du Ministère puis de l'État-major de la Marine de guerre française au 2 rue Royale, à Paris, a peut-être été à l'origine de cette formule.

« D'une ancre d'or entrelacée d'un câble de même » (Marine nationale).
« D'une ancre d'or entrelacée d'un câble de même » (troupes de marine).

Le symbole de la Marine française est depuis l'origine « une ancre d'or » avec un trabe ou un jas droit, qui figurait dans les attributs des armoiries des amiraux de France. Elle est devenue « entrelacée d'un câble » ou grelin en 1819 « partant par la droite, laissant la verge claire, et sortant sur la patte droite » puis à partir de 1830 « à simple enroulement en forme de S inversé », et figure depuis 1768 et 1772 sur les uniformes des officiers[3] et des troupes de marine[4], les armes, les navires, les courriers, affiches et documents officiels, la vaisselle, les couverts, équipements, bâtiments, armes, etc. de la Marine. Les troupes de marine ont pour emblème une ancre de même, mais avec un jas courbé dont les pointes sont tournés vers le haut, et un câble à partir de 1845[5]. Cette ancre est portée sans le câble à partir de 1900 par l'ensemble des troupes coloniales, et avec à partir de 1920. L'ancre était surmontée, selon les régimes, d'une couronne impériale ou royale, et accompagnée de divers attributs comme des canons croisés pour l'artillerie de marine. L'ancre du commissariat de l'Armée de terre, fusionné avec celui de la Marine, est défini par l'Instruction du prévoyant que « le câble s'enroule une seule fois autour de la verge de l'ancre » en passant d'abord dessus, ensuite dessous, « et ressort sur le dessus du bras droit », ce qui est le mouvement contraire de celles des Troupes de marine définie par l'Instruction du prévoyant que « le câble s'enroule deux fois autour de la tige et ressort par le dessous du bras gauche ».

Le symbole de la Marine nationale a été remplacé en 1990 par un logo figurant une étrave de navire de guerre blanche avec deux gerbes d'écumes bleu et rouge, et l'inscription « Marine nationale », le chef d'état-major de la Marine était Bernard Louzeau.

Missions

Dissuasion

Le SNLE Téméraire (S617)

L'objet de la dissuasion est :

  • de faire face Ă  une agression majeure qui remet en cause l'existence de la France (en particulier son territoire et sa souverainetĂ©) par une puissance Ă©trangère hostile ;
  • de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances rĂ©gionales sur les intĂ©rĂŞts vitaux de la France par la menace d'une frappe nuclĂ©aire de riposte.

La dissuasion nucléaire est au cœur de la stratégie de la défense nationale. L'objectif de la doctrine nucléaire reste néanmoins celle du non-emploi. La capacité nucléaire française repose, en 2014, sur :

Action

L'action opérationnelle rassemble les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces.

Prévention

Le contrôle des espaces maritimes est fondé sur un pré-positionnement et une présence adaptés en :

Pour défendre les intérêts de la France à travers le monde, des forces prépositionnées en permanence hors métropole, composées de 25 navires (frégates de surveillance, de bâtiments de transport léger, de patrouilleurs), 12 avions et hélicoptères, des commandos sont déployés sur tous les océans. Ils assurent présence et vigilance auprès des foyers de tension (zones de crise) ou à titre permanent dans les territoires d'outre-mer.

Projection

La frégate de défense aérienne Chevalier Paul en mer le 15 juillet 2017

Si les actions de prévention n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir — le plus souvent dans un cadre interarmées et international. L'engagement peut varier de la simple présence, à la démonstration de force avec des actions de rétorsions usant d'armes modernes tirées à grande distance.

Les principaux acteurs de ces forces de projection sont articulés autour :

La projection peut ĂŞtre de deux types :

  • projection de forces : action avec mise Ă  terre de troupes ;
  • projection de puissance : action sans mise Ă  terre de troupes.

L'action de l'État en mer

La Marine nationale, avec d'autres administrations publiques (Affaires maritimes, Gendarmerie maritime, Douane…), est une des composantes de l'action de l’État en mer (AEM). Il s'agit d'assurer la sauvegarde, la protection et la sécurité des approches maritimes du territoire national, maîtriser les risques liés à l’activité maritime (accidents de mer, pollution, souveraineté dans les DOM-TOM et dans les ZEE…) et lutter contre les activités illicites en mer (terrorisme, narcotrafic, piraterie, transports illicites de migrants…). L'action de l'État en mer consiste souvent en des missions de service public qui ne sont pas des activités spécifiquement militaires. Dans certains pays, comme aux États-Unis, ces tâches civiles sont en grande partie confiées à une flotte de garde-côtes indépendante de la marine militaire.

L'action de l'État en mer représente 25 % des activités de la Marine.

Organisation

Organisation générale

L'organisation générale de la Marine nationale est fixée par le chapitre III du titre II du livre II de la troisième partie du code de la défense créé par les décrets no 2008-1218 et no 2008-1219 du .

La Marine est constituée de formations réparties entre :

Commandement opérationnel

Pour les opérations relevant de l'action de l'État en mer, elles sont mises en œuvre par les trois préfets maritimes sous l'autorité du Premier ministre qui dispose du Secrétariat général de la mer.

Pour les opérations militaires, les forces maritimes, comme l'ensemble des forces armées, sont sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées (CEMA). Le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est le conseiller du CEMA pour l'emploi des moyens navals et aéronavals.

Pour faciliter la conduite des opérations, le chef d'état-major des armées désigne généralement des contrôleurs opérationnels chargés de déployer les forces qui leur sont affectées et de leur donner des ordres nécessaires pour accomplir la mission fixée.

Les contrôleurs opérationnels sont :

  • soit, un officier gĂ©nĂ©ral dĂ©signĂ© pour la circonstance pour une mission particulière (opĂ©rations lourdes en gĂ©nĂ©ral) ;
  • soit, de manière permanente, les commandants de zone maritime qui assurent le contrĂ´le opĂ©rationnel des forces dĂ©ployĂ©es dans leur zone de compĂ©tence :
  • soit, pour le dĂ©ploiement des SNLE, le commandant de la Force ocĂ©anique stratĂ©gique (ALFOST).

Commandement organique

Comme les autres chefs d'état-major d'armées, le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est responsable devant le CEMA et le ministre de la Défense de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de leur programmation.

Ces forces sont divisées en quatre grandes composantes :

Les forces

La liste des unités de la Marine actuellement en service est disponible en ligne[2].

La force d'action navale (FAN)

La force d'action navale (FAN) rassemble, Ă  quelques unitĂ©s près, l'ensemble des bâtiments de surface de plus de 100 tonnes, en mĂ©tropole et outre-mer, hors navires affrĂ©tĂ©s et unitĂ©s portuaires (remorqueurs, chalands, etc.). Elle compte en 2020 10 100 marins et 111 bâtiments[2]. Elle fournit l'essentiel de la contribution de la Marine aux missions de prĂ©vention et de projection. Elle est placĂ©e sous le commandement de l'amiral commandant la FAN (ALFAN) basĂ© Ă  Toulon.

Elle comprend six grandes catégories de bâtiments de surface :

La FDA Forbin (D620)
La FREMM Auvergne (D654)

Les forces sous-marines (FSM)

SNA Casabianca en 2005

La force océanique stratégique (FOST) est la composante principale de la force de dissuasion nucléaire française. Elle garantit l'assurance d'une frappe en second (frappe de riposte) avec une permanence d'un à deux sous-marins en patrouille à la mer.

Elle est constituée de quatre sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d'engins balistiques (SNLE), basés à l'île Longue, près de Brest.

Les six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), basés à Toulon, participent aux missions de prévention, de projection et de protection. Ils se composent de :

L'ensemble des forces sous-marines est placé sous le commandement de l'amiral commandant la FOST (ALFOST), basé à Brest.

Chacun des dix sous-marins français a deux équipages (appelés « Bleu » et « Rouge ») pour permettre leur déploiement à la mer plus de 200 jours par an.

La force maritime de l'aéronautique navale (AVIA)

Rafale M de la flottille 12F.
Cocarde des aéronefs de l'aviation navale.
Un Atlantique 2 et un Falcon 50 de la Marine nationale, Paris, .

L'aĂ©ronautique navale[8] (un temps « Aviation Navale ») compte 177 aĂ©ronefs et 4 450 personnes[2], ainsi que quatre bases d'aviation navale (BAN) : Landivisiau, Lann-BihouĂ©, Hyères Le Palyvestre, LanvĂ©oc-Poulmic.

Elle est composée :

  • du groupe aĂ©rien embarquĂ© sur le porte-avions : 42 Rafale M, 3 E-2C Hawkeye, 3 Dauphin Pedro ;
  • des hĂ©licoptères embarquĂ©s sur les frĂ©gates de combat : 16 Panther, 27 Caiman Marine ;
  • des hĂ©licoptères de soutien, recherche & sauvetage en mer, formation : 3 Dauphin F Pedro (sĂ»retĂ© porte-avions), 6 Dauphin N SP (service public), 2 Dauphin N3+ SP (service public), 7 Dauphin N3+ FI (flotte intĂ©rimaire), 3 Dauphin N3 (formation), 1 Airbus Helicopter H160 ;
  • des avions basĂ©s Ă  terre de patrouille maritime: 22 Atlantique 2, et de surveillance maritime: 5 Falcon 200 Gardian et 8 Falcon 50M ;
  • des avions et hĂ©licoptères de soutien qui assurent des missions de transport, d'entraĂ®nement, de formation : 10 Xingu, 6 Falcon 10 Mer, 6 CAP 10.

L'ensemble de ces éléments est placé sous le commandement de l'amiral commandant la force maritime de l'aéronautique naval (ALAVIA), basé à Toulon.

La force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO)

DĂ©monstration d'assaut Ă  la mer par le commando Jaubert.

Ils font partie d'une force dont l'Ă©tat-major est basĂ© Ă  Lorient et comptent 2 700 personnes. Elle est placĂ©e sous le commandement de l'amiral commandant les fusiliers marins et commandos (ALFUSCO). Cette force participe Ă  des opĂ©rations terrestres Ă  partir de la mer, d'intervention en mer dans le cadre des missions de sauvegarde, des opĂ©rations de forces spĂ©ciales, la protection des sites sensibles. Elle comprend deux composantes :

  • les commandos marine qui comprennent sept commandos : Jaubert, Trepel, de Penfentenyo, de Montfort (qui sont les 4 commandos de combat polyvalents, compĂ©tents en contre-terrorisme, reconnaissance spĂ©ciale et autres opĂ©rations du COS), Hubert (opĂ©rations du COS avec spĂ©cialitĂ© 'nageurs de combat'), Kieffer (Commandement et appui technique spĂ©cialisĂ©) et Ponchardier (soutien aux opĂ©rations, logistique). Ils sont souvent dĂ©ployĂ©s sous l'autoritĂ© du Commandement des opĂ©rations spĂ©ciales (COS)[9] ;
  • les fusiliers marins, forces spĂ©cialisĂ©es dans la dĂ©fense sĂ©curitĂ© : 3 bataillons (Amyot d'Inville, DĂ©troyat et de Morsier.) et 6 compagnies.

Les services

Le service logistique de la Marine (SLM)

À la suite d'une restructuration interarmées du 1er janvier 2010 et la fusion des différents commissariats des armées françaises en un Service du commissariat des armées, la création du SLM permet de regrouper l'ensemble des activités logistiques et techniques issues de l'atelier militaire de la flotte (AMF) et du Service du commissariat de la Marine (SCM).

Sa structure est composée du DSLM (direction du service logistique de la marine) dont dépendent les SLM de Brest, Toulon et Cherbourg.

Le SLM s'occupe des domaines suivants :

  • rechanges navals et nautiques ;
  • plongĂ©e ;
  • transit et expĂ©ditions ;
  • rĂ©paration et maintien en condition opĂ©rationnelle des bâtiments (ex AMF).

Le service de soutien de la flotte (SSF)

Le service de soutien de la flotte est chargé du soutien technique des bâtiments de surface et des sous-marins. Ce service, composé de personnel de la Marine et de la DGA :

  • pilote toute la maintenance programmĂ©e et les rĂ©parations effectuĂ©es par :
    • les Ă©quipages,
    • les moyens militaires de soutien (essentiellement le SLM et la DIRISI),
    • l'industrie, dont particulièrement Naval Group et d'autres entreprises titulaires de contrats nĂ©gociĂ©s et mis en concurrence (ENDEL, CNN-MCO, PIRIOU, STX, LGM, NAVTIS) ;
  • assure la gestion de la configuration des bâtiments et des matĂ©riels associĂ©s ;
  • approvisionne les stocks de rechanges navals.

La direction du personnel militaire de la Marine (DPMM)

La DPMM est un organisme transverse qui englobe plusieurs services. Ayant un rĂ´le organique majeur, elle est supervisĂ©e de près par le CEMM. Ses missions sont d'assurer le recrutement, la formation, la gestion continue des ressources humaines et la reconversion des marins. Parmi les services qui lui sont rattachĂ©s, on trouve notamment[10] :

Le service de recrutement de la Marine (SRM)

Pour assurer son recrutement, la Marine dispose comme les autres armées de personnels affectés en CIRFA ; ce service a donc pour particularité d'être représenté plus ou moins partout en France, et non pas uniquement dans les régions disposant de bases navales[11]. Il lui revient de recruter les quelque 4000 recrues annuelles dont l'institution a besoin.

Les organismes de formation

La Marine comprend Ă©galement 4 Ă©coles de formation initiale qui sont :

De nombreuses écoles de spécialité existent dont le but est de dispenser, après une formation initiale, une formation de technicien adaptée à l'environnement maritime[12] (Pôle École Méditerranée, école des applications militaires atomiques,...

Autres organismes

Les deux organismes qui suivent utilisent les grades de la Marine mais ne sont pas rattachés à la Marine nationale.

Le bataillon de marins-pompiers de Marseille

CrĂ©Ă© en 1939 Ă  la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries, le bataillon de marins pompiers de Marseille (BMPM) est numĂ©riquement l'unitĂ© opĂ©rationnelle la plus importante de la Marine nationale. Son effectif est de 2 477 marins-pompiers (dont 7 % de femmes) experts sur le domaine sanitaire, les feux de navires, urbains et de forĂŞts.

Commandé par un officier général de marine, le « Bataillon » (comme il est appelé familièrement) est une unité atypique de la Marine nationale. Hors budget, car financée par la municipalité de Marseille, la métropole Marseille-Provence, la région PACA, le département des Bouches du Rhône et l'Etat, c'est la seule unité militaire française placée sous la direction et les ordres d'un maire. Le BMPM est chargé des secours tant contre les incendies urbains, les feux de forêts et de navires, que les périls de toutes natures menaçant la sécurité publique sur le territoire de Marseille, dans le grand port maritime de Marseille (Marseille, Port-de-Bouc, Fos/Lavéra), ainsi que sur l'aéroport international Marseille-Provence et sur le site de l'usine Eurocopter.

Le BMPM a effectuĂ© en 2013 111 000 interventions dont près des trois quarts pour du secours Ă  victimes.

La Gendarmerie maritime

Composante de la Gendarmerie nationale, la Gendarmerie maritime est mise pour emploi auprès du chef d'état-major de la Marine. Elle assure :

  • des missions de sauvegarde maritime et de police gĂ©nĂ©rale dans les eaux territoriales et la ZEE, sous l'autoritĂ© du prĂ©fet maritime ;
  • des missions de police judiciaire sous l'autoritĂ© du procureur de la RĂ©publique ;
  • des missions de protection des Ă©tablissements de la Marine Ă  terre.

Son effectif compte 1 200 personnes et elle dispose de 38 patrouilleurs lĂ©gers et vedettes rĂ©partis sur tout le littoral.

La préparation de l'avenir

Les programmes en cours incluent principalement :

Marine nationale et environnement

La Marine contribue aux plans Polmar et à la surveillance de l'environnement marin (pollutions par les hydrocarbures en particulier) et au contrôle de la surpêche. Des conventions lient le ministère de la Défense et celui de l'Environnement ; une instruction du , du Bureau de maîtrise des risques de l’état-major de la Marine nationale, précise les modalités de l’application de la réglementation environnementale et l’organisation en la matière de la Marine nationale[16]. Ce document promeut aussi un état d’esprit de prévention pour la protection de l'environnement.

Le personnel

Le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc en service de 1964 à 2010 a servi de bâtiment-école au profit du groupe école d'application des officiers de Marine (GEAOM).

Du fait de la professionnalisation et de la diminution du nombre de ses bâtiments, les effectifs de la Marine sont passĂ©s entre 1996 et 2020 de 70 000 Ă  41 529 personnes (38 829 militaires et 2 700 civils)[17].

Ce personnel est rĂ©parti Ă  cette date en 5 025 officiers, 25 345 officiers mariniers, 8 312 quartiers-maĂ®tres et matelots, et 147 volontaires. Environ 5 600 femmes militaires servent aujourd’hui dans la Marine, soit 15 % de l’effectif militaire[17].

Chaque annĂ©e, pour maintenir une moyenne d'âge jeune (31 ans), garantie de sa capacitĂ© opĂ©rationnelle, la Marine recrute environ 3 500 personnes. Les deux tiers de son personnel sont sous contrat, un tiers est « de carrière » (cadres de maistrance pour les officiers mariniers).

Les bases et l'infrastructure

Les bases navales sont au nombre de :

Ces bases ont pour mission d'accueillir les bâtiments stationnés et de passage et de leur fournir un soutien (protection, sécurité, administration, restauration et hôtellerie, soutien technique…). Elles disposent d'ateliers de réparation, de compagnies de marins-pompiers et de détachements de fusiliers marins.

À ces bases navales, il convient d'ajouter la base sous-marine de l'île Longue et les BAN, déjà citées.

La Marine dispose également d'installations louées aux gouvernements locaux à Dakar et Djibouti.

À ces bases, s'ajoutent des installations diverses réparties sur tout le territoire, notamment :

  • des centres de tĂ©lĂ©communications ;
  • un rĂ©seau de sĂ©maphores sur le littoral qui contribue Ă  la mission de sauvegarde maritime et Ă  la surveillance des eaux cĂ´tières.

Traditions

La Marine nationale a toujours cultivé un sens aigu de l'innovation technique avec un grand respect pour ses traditions.

Tenues

Les marins ne disent pas qu'ils portent un uniforme mais une tenue (comme les chasseurs), ou plutôt des tenues, car il y en a plusieurs : tenue de cérémonie, tenue de sortie, tenue de travail, tenue d'hiver et tenue d'été, ainsi que des tenues spécifiques selon les circonstances, les emplois et les activités.

Devise et hymne

La devise de la Marine, gravée en lettres blanches ou dorées sur des plaques au fond bleu fixées sur les superstructures de tous ses bâtiments, est « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline ».

La Marine possède un très vaste répertoire de chants de marins. En 2011, l'amiral Pierre Francois Forissier, chef d'état-major de la marine a pris l'initiative de doter la Marine nationale d'un Hymne de la Marine particulier, différent de l'hymne national[18].

La musique a été composée par le chef de musique des armées Didier Descamps, chef de la musique des équipages de la flotte de Brest et les paroles ont été écrites par le lieutenant de vaisseau Christian Beauval :

« Marin rejoins ton équipage
Tu es paré pour la mission
BientĂ´t commence l'appareillage
Du patrouilleur au porte-avions
Marin au cours de ton voyage
Tu hisses notre pavillon
Au loin très haut
Tu portes l'image de la France
Aux autres nations
Honneur, Valeur et Discipline
Mis au service de la Patrie
C'est la devise de la Marine
Qui s'est inscrite dans ta vie
C'est la devise de la Marine
Qui s'est inscrite dans ta vie »[19].

Notes et références

  1. Article L3211-1 du code de la DĂ©fense
  2. « Dossier d'information marine 2021 (DIM2021) », annuel,‎ , p. 28 (lire en ligne)
  3. Règlement du ministre de la marine daté du 1er février 1768 prévoyant que les officiers des vaisseaux du roi porteront des boutons dorés avec une ancre.
  4. L'Ordonnance royale de 1772 prévoit le port de l'ancre d'or sur les tenues des régiments des ports constituant le corps royal de la Marine, implantés à Toulon, Brest, Rochefort, Saint-Malo, Bordeaux, Le Havre, Bayonne et Cherbourg.
  5. Ordonnance de Louis-Philippe du 31 décembre 1845 définissant les boutons de l'infanterie de marine.
  6. Code de la défense, art. R.3223-3.
  7. « comnord-un-nouveau-nom-pour-la-marine-en-manche-et-mer-du-nord », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. « Aéronautique navale », sur defense.gouv.fr (consulté le )
  9. (en) « Cafeyn », sur www.cafeyn.co (consulté le )
  10. « Notre organisation », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  11. POLE-EMPLOI.FR, « L'armée recrute tout au long de l'année ! », sur www.pole-emploi.fr (consulté le )
  12. « Les écoles d’application », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  13. « Florence Parly, ministre des Armées, lance le programme des futurs patrouilleurs océaniques », sur defense.gouv.fr (consulté le )
  14. lire en ligne
  15. « SDAM: la Marine nationale aura son prototype en 2024 », sur Mer et Marine, (consulté le )
  16. Bulletin officiel des armées du 23 janvier 2009.
  17. « Dossier d'Information Marine 2019 », sur defense.gouv.fr,
  18. « 29 août 2011 Hymne de la Marine Message officiel du chef d'état-major de la Marine », sur Amicale des Pupilles Mousses, (consulté le ).
  19. « La Marine nationale a son hymne officiel », Ouest-France du 20 septembre 2011.

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Croulebois, Pont libre, Éditions des 7 vents, 1993 (ISBN 2-8771-6052-1).
  • Jean Moulin, Les navires français en images (1939-1945), Marines Éditions, 2005 (ISBN 2-9153-7923-8).
  • Jean Moulin, Jacques Isnard, De la mer Ă  la terre – Les enjeux de la marine française au XXIe siècle, Librairie AcadĂ©mique Perrin, 2006 (ISBN 2-2620-2262-3).
  • Serge Dufoulon, Les gars de la Marine – Ethnographie d'un navire de guerre, Éditions AM MĂ©tailiĂ©, 1998 (ISBN 2-8642-4282-6).
  • Étienne Taillemite, Les hommes qui ont fait la marine française, Éditions Perrin, 2008 (ISBN 978-2-262-02222-8).
  • Olivier Chaline, La mer et la France. Quand les Bourbons voulaient dominer les ocĂ©ans, Flammarion, 2016, 558 pages.

Articles connexes

Liens externes

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