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Classe Le Triomphant

Le type Le Triomphant est la classe des sous-marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins, dits de nouvelle gĂ©nĂ©ration (les SNLE-NG) de la marine française. Il tire son nom du sous-marin tĂŞte de sĂ©rie, Le Triomphant, opĂ©rationnel Ă  partir de 1997. Il s'agit de la deuxième gĂ©nĂ©ration de SNLE français qui prend la suite des six unitĂ©s du type classe Le Redoutable. Nettement plus gros que leurs prĂ©dĂ©cesseurs, ils sont longs de 138 mètres et leur dĂ©placement en plongĂ©e est de 14 335 tonnes. Ils sont aussi beaucoup plus silencieux, pratiquement indĂ©tectables, et peuvent plonger jusqu'Ă  une immersion de 400 mètres. En 2020 ils embarquent, d'une part un armement nuclĂ©aire de dissuasion composĂ© de seize missiles mer-sol balistiques stratĂ©giques (les MSBS) de type M51, dotĂ©s chacun de six tĂŞtes thermonuclĂ©aires ayant une puissance chacune de 100 kilotonnes[1], missiles de portĂ©e supĂ©rieure Ă  9 000 kilomètres, et d'autre part un armement conventionnel d'autodĂ©fense composĂ© d'un panachage de torpilles F21 et de missiles Exocet SM39.

Classe Le Triomphant
sous-marin nucléaire lanceur d'engins
Image illustrative de l'article Classe Le Triomphant
SNLE-NG Le Téméraire.
Caractéristiques techniques
Type SNLE
Longueur 138 m
Maître-bau 12,5 m
Tirant d'eau 10,6 m
DĂ©placement 12 685 t en surface, 14 335 t en plongĂ©e
Propulsion 1 rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e K15 de 150 MW avec groupe turbo-rĂ©ducteur de 30,5 MW et pompe-hĂ©lice

moteur électrique de secours alimenté par deux diesel-alternateurs SEMT Pielstick de 950 ch

Puissance 41 500 Ch (30 519 kW)
Vitesse 25 nœuds (=46,3 km/h) en plongée
Profondeur > 400 m
Caractéristiques militaires
Armement 16 MSBS M45 puis M51 et 4 tubes lance-torpilles de 533 mm avec un panachage de 18 torpilles F17, F21 (en 2019) et missiles Exocet SM39
Rayon d’action illimité, 90 jours de vivres
Autres caractéristiques
Électronique Périscope Sagem M92
radar de navigation

Sonars : DMUX-80 (portĂ©e annoncĂ© de 200 km), DSUV-61B
télémètre acoustique DUXX-5

Équipage 112 hommes
Histoire
Constructeurs DCN
A servi dans Marine nationale
PĂ©riode de
construction
1986 - 2008
Période de service 1997 - présent
Navires construits 4
Navires en activité 4

Sur les six prévus initialement (au cours de la décennie précédant la fin de la guerre froide), quatre exemplaires sont en définitive construits par le chantier naval de la DCN à Cherbourg. La construction du premier exemplaire débute en 1986 et la livraison à la Marine nationale des quatre sous-marins s'échelonne de 1997 à 2010. Au cours des années 2010, les trois premières unités sont mises au standard du quatrième, dans le cadre d'une refonte lourde dont l'objet est de pouvoir accueillir le nouveau missile M51 (en lieu et place du M45) de puissance et portée supérieures, et de remplacer les équipements électroniques et informatiques devenus obsolètes.

Les quatre sous-marins sont basés à l'île Longue, en rade de Brest, et font partie de la Force océanique stratégique française qui comprend également cinq sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), à propulsion nucléaire mais ne transportant pas d'arme nucléaire. La France maintient en permanence au moins un SNLE en patrouille et un deuxième à la mer ou prêt à partir en patrouille.

Contexte : la force de dissuasion nucléaire française

Durant la guerre froide, la France dĂ©cide d'adopter une stratĂ©gie de dissuasion nuclĂ©aire indĂ©pendante des États-Unis, en dĂ©veloppant des capacitĂ©s nuclĂ©aires permettant de faire subir Ă  un agresseur des dĂ©gâts Ă©quivalents aux dommages qu'il aurait infligĂ©s pour annihiler les bĂ©nĂ©fices de son attaque. Cette stratĂ©gie suppose toutefois que les forces nuclĂ©aires françaises ne soient pas vulnĂ©rables Ă  une attaque surprise et conservent ainsi une capacitĂ© de riposte, dite de «seconde frappe». Pour donner corps Ă  cette stratĂ©gie, la France se dote d'un arsenal nuclĂ©aire important qui atteint dans les annĂ©es 1990 plus de 500 armes opĂ©rationnelles disponibles, nombre Ă©quivalent Ă  celui du Royaume-Uni, mais qui ne reprĂ©sente qu'un ou deux pour-cent des stocks accumulĂ©s par les États-Unis ou l'Union soviĂ©tique Ă  la mĂŞme Ă©poque. Depuis la fin de la guerre froide, ce stock est rĂ©gulièrement rĂ©duit : fin 2017, la France dispose de 280 tĂŞtes nuclĂ©aires dĂ©ployĂ©es et de 10 Ă  20 autres en rĂ©serve, soit un total de 300 armes nuclĂ©aires[2] - [3] - [4].

La force de dissuasion nucléaire française met en œuvre en 2020 deux des trois composantes de la «triade nucléaire» (mer-sol, air-sol et sol-sol) :

Historique du projet

Profil Ă  l'Ă©chelle du Redoutable (en haut) et du Triomphant (en bas).

Caractéristiques de la nouvelle classe

Les sous-marins de la classe Le Triomphant constituent la deuxième gĂ©nĂ©ration de sous-marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins français. La première gĂ©nĂ©ration de la classe Le Redoutable de 8 900 tonnes comprenant six unitĂ©s est entrĂ©e en service entre 1971 et 1985. Ces sous-marins, qui vont ĂŞtre progressivement dĂ©sarmĂ©s entre 1991 et 2008, nĂ©cessitent d’être Ă  terme remplacĂ©s. Depuis la conception des «Redoutable», les techniques de dĂ©tection sous-marine ont fortement progressĂ© : les nouveaux sonars qui captent des frĂ©quences de plus en plus basses peuvent potentiellement dĂ©tecter des sous-marins Ă©loignĂ©s de plusieurs dizaines de kilomètres. On redoute Ă©galement que la dĂ©tection de ces navires depuis l'espace devienne possible. Enfin pour augmenter les capacitĂ©s des missiles stratĂ©giques (MSBS) embarquĂ©s, qui en deviennent plus lourds et plus encombrants, il faut revoir la capacitĂ© d'emport des prochains sous-marins car la quatrième gĂ©nĂ©ration de missiles MSBS embarquĂ©s sur les « Redoutable », les missiles M4 de 35 tonnes, exploite au maximum cette capacitĂ© d’emport[5].

Lancement des développements

Au cours de l'automne 1981, un conseil de Défense présidé par François Mitterrand, tout juste élu, décide la construction d'une nouvelle génération de SNLE. Le navire tête de série doit entrer en service opérationnel au cours de la décennie 1990. Plus rapide, ce sous-marin doit être mille fois plus silencieux que la classe précédente et ses instruments de détection doivent être dix fois plus sensibles, deux caractéristiques fondamentales pour ce type de navire qui, pour pouvoir remplir sa mission, ne doit pas être détecté par les sous-marins d'attaque et les navires de surface de lutte anti-sous-marine. Pour échapper à la détection, le sous-marin doit également pouvoir plonger plus profondément que les «Redoutable». La taille du navire et celle des tubes accueillant les missiles doit être sensiblement accrue pour pouvoir emporter les futurs M51 de 55 tonnes, lesquels doivent remplacer les missiles M4 de 35 tonnes à l'horizon 2010. Pour augmenter la disponibilité de la flotte, le temps entre deux immobilisations pour grand carénage est allongé et passe de six ans à sept ans et demi[6] - [5].

Mise au point des sonars

Pour mettre au point les sonars de la classe Le Triomphant, la DCN obtient de la Marine nationale que le sous-marin à propulsion classique Dauphin de la classe Narval soit transformé en bateau d'expérimentation. Une première refonte a lieu entre 1984 et 1986 : les tubes lance-torpilles sont supprimés et remplacés par une antenne sonar sphérique protégée par un dôme hémisphérique en PVC. Le sous-marin reçoit également une antenne remorquée pour la réception des communications en très longue fréquence. Une deuxième transformation a lieu entre 1989 et 1990 avec l'installation d'antennes sonar latérales et l'ajout d'un treuil d'antenne remorquée à très basse fréquence (ETBF). Le Dauphin dispose ainsi de l'ensemble des équipements d'écoute sonar des futurs SNLE. Entre 1986 et 1989 puis entre 1990 et 1992, des essais en mer totalisant plus de cinq cents jours sont réalisés pour valider la tenue mécanique et les capacités des sonars ainsi que la réception des communications[7].

Un nouveau missile

Le missile MSBS qui équipe initialement les nouveaux sous-marins est le missile M45 une évolution du missile M4 installé sur les « Redoutable ». Son développement est décidé en 1988. Il ne comprend aucune modification du vecteur (la fusée) mais la tête nucléaire et les aides à la pénétration sont améliorées pour prendre en compte le système anti-missile que les Soviétiques construisent alors autour de Moscou, lequel système dispose de trois chaînes de radars[8].

Construction des trois premiers exemplaires

Les nouveaux sous-marins sont construits comme leurs prĂ©dĂ©cesseurs au chantier naval de la DCN Ă  Cherbourg (Normandie). L'assemblage se fait dans le chantier Laubeuf inaugurĂ© en 1989 qui comprend deux grandes nefs, longues respectivement de 148 et 195 mètres et d'une cinquantaine de mètres de hauteur. Une nouvelle mĂ©thode de construction est mise en Ĺ“uvre pour faciliter l'assemblage : les cinq sections de la coque du sous-marin (propulsion, compartiment Ă©lectrique, chaufferie nuclĂ©aire, soute Ă  missiles et locaux opĂ©rationnels) sont complètement Ă©quipĂ©es avant d'ĂŞtre rĂ©unies. Les sections puis le sous-marin complet sont dĂ©placĂ©s Ă  l'aide d'une quarantaine de robots marcheurs. La mise Ă  l'eau se fait Ă  l'aide du dispositif DME, baptisĂ© Cachin, qui comprend une plateforme flottante et immergeable qui reçoit le sous-marin et est abaissĂ©e dans une forme de radoub[9] - [10] - [11].

La construction du premier navire de la classe, Le Triomphant, débute en et sa mise à l'eau a lieu en . Le navire très innovant nécessite une longue mise au point et il n'est déclaré opérationnel qu'en , soit après une période d'essais de trois ans et demi[12]. Les deux navires suivants, Le Téméraire et Le Vigilant, deviennent opérationnels respectivement en 1999 et 2004. Au départ, la nouvelle série doit comporter six unités, mais elle est réduite à quatre, à la suite de la prise en compte de la fin de la guerre froide (chute du mur de Berlin, fin 1989 ; dislocation de l'URSS, fin 1991).

Construction du Terrible : missile M51 et refonte de l'Ă©lectronique (2000-2010)

Pour convertir les trois derniers navires de la classe au missile M51 plus grand, les tubes ont besoin d’être légèrement prolongés comme le montre cette coupe : à gauche, un SNLE équipé du M4 ; à droite, un SNLE-NG (classe Le Triomphant) équipé du M45. Tout à droite, à l’écart de la coupe : représentation à la même échelle d’un M51, avec la taille d’un homme symbolisé, démontrant la nécessité d’une adaptation.

Le missile M45 n'est qu'une Ă©tape avant la rĂ©alisation d'un missile Ă  la portĂ©e fortement augmentĂ©e, le M51. De nombreux travaux exploratoires ont Ă©tĂ© menĂ©s depuis la mise au point du missile M4 portant sur les diffĂ©rentes Ă©volutions prĂ©vues pour le nouveau vecteur : utilisation du carbone pour l'enveloppe de tous les Ă©tages qui avaient jusque lĂ  recours Ă  l'acier plus lourd, mĂ©thode de chargement du propergol, butĂ©e flexible de tuyère Ă  armature composite. Le nouveau missile beaucoup plus lourd (la masse passe de 35 Ă  54 tonnes) et volumineux (le diamètre passe de 1,93 Ă  2,3 m) peut ĂŞtre adaptĂ© Ă  la coque des « Triomphant » en modifiant le système de suspension latĂ©rale. Mais cette modification a une forte incidence sur le devis de masse du sous-marin et impose un investissement important. L'alternative est d'opter pour un nouveau propergol, le nitralane, beaucoup plus Ă©nergĂ©tique qui permet de conserver les mĂŞmes dimensions et masses en amĂ©liorant fortement les performances. C'est le choix fait par les AmĂ©ricains lors du passage de leur missile Poseidon C3 au missile Trident 1 C4. L'utilisation du nitralane permet de conserver la masse embarquĂ©e sur le sous-marin et d'amĂ©liorer le M4 de manière incrĂ©mentale. Mais la mise au point par les AmĂ©ricains du lanceur utilisant le nitralane a Ă©tĂ© difficile avec notamment une explosion des 50 tonnes du propergol du missile (l'Ă©quivalent de 90 tonnes de TNT) lors d'un tir. Pour trancher, un groupe de travail est crĂ©Ă© rĂ©unissant tous les acteurs concernĂ©s. Une mĂ©thode d'analyse de la valeur, prenant en compte Ă  la fois les consĂ©quences sur les infrastructures opĂ©rationnelles et industrielles et les consĂ©quences au niveau des capacitĂ©s des missiles et de leur Ă©volution, conclut sans ambiguĂŻtĂ© en faveur de l'accroissement de la masse et de la taille du missile et ne retient pas le recours au nitralane[8].

Lorsque la construction du quatrième et dernier sous-marin de la classe — baptisĂ© Le Terrible — est lancĂ©e en 2000, la technologie a largement Ă©voluĂ© depuis la conception de cette classe (notamment dans le domaine de l'Ă©lectronique) et les responsables dĂ©cident de refondre Ă  cette occasion les systèmes d'armement et de manière plus gĂ©nĂ©rale l'Ă©lectronique embarquĂ©e. Le navire doit inaugurer l'installation du missile M51, destinĂ© Ă  remplacer le M45 avec des performances nettement accrues. La portĂ©e passe de 6 000 Ă  9 000 kilomètres et les tĂŞtes nuclĂ©aires sont durcies. Les diffĂ©rents systèmes qui permettent de piloter le navire et de gĂ©rer son armement sont refondus : le système de gestion des combats (CMS), de dĂ©tection sous-marine (DSM), de navigation (SGN) et le système de classification des signatures sonar (CLASS) sont intĂ©grĂ©s dans le SYCOBS (acronyme pour « SYstème de combat COmmun Barracuda Snle ») qu'utiliseront par la suite les sous-marins d'attaque de la classe Barracuda. Le PC opĂ©rationnel (PCNO) est dotĂ© d'Ă©crans plus grands et les environ dix consoles sont dĂ©sormais multi-fonctionnelles. Les cartes marines papier sont remplacĂ©es par une table tactile numĂ©rique. Le navire reçoit de nouveaux sonars (UMS 2000) conçus par Thales tandis que le système de navigation repose dĂ©sormais sur des centrales Ă  inertie plus prĂ©cises, de type gyrolaser[13]. La construction du dernier navire de la classe dĂ©bute ainsi en 2000 et s'achève en 2010 avec son entrĂ©e en service actif[14].

Mise à niveau « M51 » des trois premiers navires (2010-2019)

Évolution des SNLE pour s’adapter aux missiles embarqués[15]
SNLE M45

TN 75

M51-1

TN 75

M51-2
TNO
Le Triomphant 1997 2016
Le Téméraire 1999 2019
Le Vigilant 2004 2013
Le Terrible 2010

Au cours des annĂ©es 2010-2020, les trois premiers sous-marins de la classe sont mis au standard du dernier exemplaire (Le Terrible) pour pouvoir accepter Ă  bord de ces bâtiments le nouveau missile mer-sol balistique stratĂ©gique (MSBS) « M51 » et recevoir une refonte en profondeur de l'Ă©lectronique. Cette refonte se fait Ă  l'occasion de leur pĂ©riode d’entretien majeur (IPER, c'est-Ă -dire IndisponibilitĂ© PĂ©riodique pour Entretien et RĂ©paration). Cette mise Ă  niveau s'achève avec le livraison du TĂ©mĂ©raire en . Le coĂ»t de cette refonte est de deux milliards d’euros. L'investissement total dans le programme « Le Triomphant » depuis sa crĂ©ation s'Ă©lève ainsi Ă  15,4 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter 8 milliards d’euros pour le dĂ©veloppement et la production du missile stratĂ©gique M51 lui-mĂŞme et 600 millions pour les modifications apportĂ©es Ă  la base de l’île Longue[16] - [17].

Mise Ă  niveau du missile M51 (2016-2030)

La version M51-2 emporte la nouvelle tête nucléaire océanique (TNO). Son premier tir d'essai, le huitième d'un M51, a lieu le depuis Le Triomphant, revenu en service opérationnel après sa refonte réalisée de 2014 à 2016[18]. Ce tir réussi permet de qualifier opérationnellement le M51-2. À partir de 2015, la nouvelle « tête nucléaire océanique » (TNO), remplace progressivement la TN 75 qui équipait les M45. Sa puissance évaluée est de 100 kt, contre 75 kt pour la précédente. Elle bénéficie aussi d'un nouveau système d'aide à la pénétration. Les missiles M45 et M51 peuvent emporter six têtes nucléaires selon la technique dite du « mirvage ». La France possède en tout environ 250 têtes TN 75 et TNO[3]. L’équipement en missiles M51-2 (équipés de TNO) est effectif pour les deux premiers sous-marins de la classe (Le Triomphant et Le Téméraire), respectivement en 2016 et 2019, comme cela apparaît dans le tableau de la section précédente.

Le M51-3 est le second incrément de la famille du M51. Sa mise en service opérationnelle est prévue pour 2025 et il va être déployé, ensuite, sur tous les SNLE avec pour objectif d'adapter les performances du missile aux évolutions des besoins opérationnels de la prochaine décennie[19].

Architecture générale

Cette classe de sous-marins est dix mètres plus long, deux mètres plus large que la classe Le Redoutable, et elle la dĂ©passe de quatre mille tonnes. Le coĂ»t de l'ensemble du programme, recherche et dĂ©veloppement compris, est initialement Ă©valuĂ© Ă  9,788 milliards d'euros (valeur 1986)[20]. Son coĂ»t final va en fait ĂŞtre de 16 milliards (en raison principalement des rĂ©novations relatives Ă  l’électronique et Ă  l’accueil du nouveau missile M51 dans les annĂ©es 2000), sans tenir compte des 8 milliards requis pour le dĂ©veloppement des nouveaux missiles M51 eux-mĂŞmes[17].

Caractéristiques techniques détaillées

Le Vigilant naviguant en surface, avant de pouvoir plonger en haute mer.

Dimensions

Les sous-marins de la classe Le Triomphant sont longs de 138 mètres pour une largeur de 12,5 mètres. Leur tirant d'eau est de 10,65 mètres et leur tirant d'air de 12,80 mètres (24,40 m avec les aĂ©riens). Leur dĂ©placement est de 14 335 tonnes en plongĂ©e et de 12 640 tonnes en surface[21].

Coque

Le sous-marin a une forme hydrodynamique quasi cylindrique, avec un avant arrondi et un arrière effilĂ©, qui est optimisĂ©e pour la vitesse en plongĂ©e mais qui, par contre, rend le navire rouleur en surface. FixĂ© sur le dessus de la coque Ă  un quart en arrière de la proue se trouve de manière classique le massif, une structure en acier de 22 tonnes haute de 8,5 mètres et longue de 15 mètres. Celle-ci accueille les mâts aĂ©riens, le pĂ©riscope de veille, le tube Ă  air frais, le mât radar, les points de fixation des safrans de plongĂ©e avant, et le sas qui permet de communiquer avec la fosse de veille ou se tiennent les marins lorsque le navire est en surface[14].

Pour pouvoir plonger plus profondĂ©ment que la classe des « Redoutable » sans dĂ©grader le ratio entre la masse de la coque Ă©paisse et le dĂ©placement en plongĂ©e, la coque Ă©paisse est rĂ©alisĂ©e dans un nouvel acier, le 100 HLES, rĂ©sistant Ă  des pressions de 100 kg/mm2, fabriquĂ© par Industeel sur son site du Creusot. La dĂ©cision d'utiliser cet acier soulève des difficultĂ©s importantes de mise en Ĺ“uvre (mise en forme, soudage) et nĂ©cessite le dĂ©veloppements d'outils complexes en partie robotisĂ©s. Les AmĂ©ricains renoncent pour ces raisons Ă  mettre en Ĺ“uvre le HY130 ayant des performances similaires[22] - [5]. De nombreux dispositifs permettent Ă  cette classe d'ĂŞtre particulièrement silencieuse : canalisations souples, montage des auxiliaires sur des plots Ă©lastiques, ponts sĂ©parĂ©s de la coque par un système amortisseur[13]. Sur le dessus et aux extrĂ©mitĂ©s de la coque Ă©paisse, sont fixĂ©es des structures non pressurisĂ©es rĂ©alisĂ©es en composĂ© verre-rĂ©sine : l'Ă©trave, le pont extĂ©rieur et le carĂ©nage[23].

Propulsion

Le sous-marin est propulsĂ© grâce un rĂ©acteur nuclĂ©aire Ă  eau pressurisĂ©e K15, dĂ©veloppĂ© par la sociĂ©tĂ© Technicatome, d'une puissance de 150 MW. Sa mise au point s'est faite au centre de Cadarache sur un prototype installĂ© Ă  terre : le rĂ©acteur de nouvelle gĂ©nĂ©ration. Par rapport aux rĂ©acteurs des sous-marins nuclĂ©aires de la classe Le Redoutable, le K15 est plus compact car le gĂ©nĂ©rateur de vapeur est situĂ© juste au-dessus du cĹ“ur du rĂ©acteur, ce qui par ailleurs limite le risque de rupture de la liaison cĹ“ur - gĂ©nĂ©rateur de vapeur par rapport Ă  la disposition des anciens rĂ©acteurs dits « Ă  boucles »[24]. La cuve du rĂ©acteur mesure environ trois mètres de large et cinq mètres de haut. Le rĂ©acteur rĂ©pond Ă  des exigences acoustiques très Ă©levĂ©es, car l'atout d'un sous-marin rĂ©side dans sa discrĂ©tion[25].

L'Ă©nergie produite par le rĂ©acteur nuclĂ©aire est transportĂ©e par le circuit de refroidissement primaire qui alimente un circuit secondaire comprenant un gĂ©nĂ©rateur de vapeur Ă  tubes. Ce dernier entraine une turbine Ă  vapeur qui elle-mĂŞme entraĂ®ne l'arbre d'hĂ©lice du navire. L'entrainement se fait soit de façon directe au moyen d'un rĂ©ducteur (propulsion turbo-mĂ©canique) soit en passant par un gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique (propulsion turbo-Ă©lectrique). L'Ă©nergie du rĂ©acteur permet Ă©galement d'alimenter le bord du navire en Ă©lectricitĂ© et en eau douce[26]. La puissance dĂ©livrĂ©e est de 41 500 ch (30,5 MW). Un système propulsif de secours comprend des batteries ainsi que deux Diesel-alternateurs SEMT Pielstick 8 PA 4 V 200 SM de 950 ch qui peuvent si besoin alimenter le moteur Ă©lectrique qui entraine l'arbre d'hĂ©lices[23].

Cette classe de sous-marins est la première en France dotée d'une pompe-hélice carénée. Ce type d'hélice joue sur le reflux de l'eau qui évite ainsi la cavitation. Il fournit un niveau de furtivité élevé en limitant ce qui représente la principale source sonore du sous-marin. Ce type d'hélice a été installé par les Britanniques dans les années 1980 sur leurs sous-marins d'attaque et généralisé par la suite sur les autres sous-marins britanniques et sur ceux américains. En France, il a d'abord été utilisé sur les nouvelles torpilles légères MU 90. La décision d'installer une pompe-hélice sur les nouveaux sous-marins a été prise en 1985. Le sous-marin à propulsion classique La Praya a été modifié en 1987 pour tester ce nouveau dispositif[5].

Sonars

En plongée le sonar constitue le seul moyen pour le sous-marin de connaître son environnement. Les sous-marins de la classe Le Triomphant disposent de deux sonars de coque (DMUX-80 ; UMS-3000), beaucoup plus performants que ceux des « Redoutable » : le nombre d'hydrophones (les capteurs des sonars) est multiplié par cent, et le sous-marin dispose désormais d'antennes de plusieurs dizaines de mètres carrés sur les flancs qui viennent s'ajouter à l'antenne d'étrave. Ces antennes permettent de mesurer la courbure du front d'onde et donc de déterminer la distance de la source sonore. Le sous-marin dispose également de manière classique d'une antenne remorquée à très basse fréquence DSUV-61 B d'une longueur de un kilomètre dont les hydrophones permettent de classifier les sources sonores en analysant leur spectre sonore. Les données de ces capteurs sont exploitées par le système SET, chargé de reconstituer la distance, la route et la vitesse de la source de l'onde sonore (azimétrie passive). Le sous-marin dispose également d'un troisième sonar DUUG-7[21] - [23] - [5].

Le système de contre-mesure ARUR-13 a pour objectif de brouiller les détecteurs des torpilles lancées contre le sous-marin.

Capteurs mis en Ĺ“uvre en surface

Les capteurs mis en œuvre lorsque le sous-marin est suffisamment près de la surface pour faire émerger ses mâts sont[23] :

  • un pĂ©riscope de veille SPS M92 ;
  • un mât optropnique OMS ;
  • un radar Furuno (S 618, S 619) ou Racal-Decca (S 616, S 617).

Armement

Schéma du missile M51.
Missile anti-navires SM39 Ă  changement de milieu.

L'ensemble des capteurs et de l'armement est géré à travers le système de commandement SYCOBS.

L'armement principal des sous-marins de la classe est constituĂ© par seize MSBS M51. Le missile comporte trois Ă©tages Ă  propergol solide. Il est haut de 12 mètres pour un diamètre de 2,3 mètres et sa masse est de 54 tonnes. Il emporte de six Ă  dix tĂŞtes nuclĂ©aires d'une puissance de 100 kilotonnes. La portĂ©e du missile est supĂ©rieure Ă  9 000 kilomètres. Le M51 a remplacĂ© sur les trois premiers navires de la classe le missile M45 qui avait une portĂ©e maximale de 6 000 km.

Pour se dĂ©fendre contre les navires de surface et les sous-marins ennemis, le sous-marin dispose de quatre tubes lance-torpilles de 533 mm Ă  l'aide desquels il peut lancer soit des torpilles soit des missiles anti-navires. Il dispose en tout de dix-huit armes de ces deux types[21] :

  • la torpille filoguidĂ©e lourde F21 a une masse de 1,55 tonne et est longue de 6 mètres pour un diamètre de 533 mm. Sa vitesse dĂ©passe 50 nĹ“uds (> 93 km/h) et sa portĂ©e est supĂ©rieure Ă  50 km. Elle emporte une charge de 200 kilogrammes. Après son lancement, elle est filoguidĂ©e depuis le sous-marin au moyen d'une fibre optique qui se dĂ©roule au fur et Ă  mesure de son avancement. Elle dispose d'un sonar actif/passif pour le guidage dans la phase terminale ;
  • le missile antinavire Exocet SM39 Ă  changement de milieu est abritĂ© dans une capsule Ă©tanche. Il est Ă©jectĂ© avec de l'air comprimĂ© par un tube lance-torpilles. Ă€ la sortie de l'eau, la capsule est Ă©jectĂ©e et le moteur-fusĂ©e du missile est mis Ă  feu. Le missile entame alors un vol Ă  très faible hauteur de la surface pour Ă©viter d'ĂŞtre dĂ©tectĂ© par les radars. Il frappe le navire avec une charge explosive lourde. Sa portĂ©e est de 50 milles nautiques (> 90 km).

Équipage

Les sous-marins de la classe Le Triomphant bĂ©nĂ©ficient d'une automatisation plus poussĂ©e que la classe qu'ils remplacent, ce qui permet de limiter la taille de l'Ă©quipage Ă  112 hommes[27] (au lieu de 135 sur un navire de la classe « Redoutable »). Celui-ci est composĂ© de 16 officiers, 88 officiers mariniers et 8 quartiers-maĂ®tres et matelots[21]. Une vingtaine de membres d'Ă©quipage sont affectĂ©s Ă  la maintenance du cĹ“ur nuclĂ©aire[28]. L'Ă©quipage se partage une zone de vie de 800 m2.

Performances

Les sous-marins de la classe Le Triomphant ont un rayon d'action illimité grâce à leur réacteur nucléaire. La durée d'une patrouille n'est limitée que par la résistance des hommes qui doivent rester en plongée durant toute la mission. Les patrouilles ont une durée standard d’environ soixante-dix jours. Le navire a une vitesse de 25 nœuds (46 km/h) en immersion et de 12 nœuds en surface[29].

Comparaison avec les autres SNLE

Les principales puissances mondiales (États-Unis, URSS/Russie, Royaume-Uni) disposent de flottes de SNLE. L'Inde et surtout la Chine sont venus rejoindre au cours des années 2010 ce groupe restreint qui nécessite la maîtrise à la fois d'armes nucléaires miniaturisées, de missiles de forte puissance et compacts et de la propulsion nucléaire pour les navires. Les principales caractéristiques des sous-marins en activité en 2020 sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Comparaison des principales caractéristiques des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins en service.
La Classe Le Redoutable n'est plus en activité mais ses caractéristiques permettent une comparaison avec les Triomphant.
Caractéristique Le Redoutable Le Triomphant Ohio Boreï Vanguard Jin Arihant
PaysFranceÉtats-Unis RussieRoyaume-UniChine Inde
Mise en service1971-19851997-20101981-19972013-1993-19992010- 2013-
Unités construites/à construire6/04/018/06/64/06?/? 3/1
Longueur128,7 m138 m170 m170 m149,9 m135 m 111 m
Diamètre (MaĂ®tre-bau x Tirant d'eau)10 x 11 m12,5 x 10,6 m10,8 x 13 m10 x 13,5 m12 x 12,8 m12,5 m 15 x 11 m
DĂ©placement en plongĂ©e8 920 t14 335 t18 750 t24 000 t15 600 t11 000 t 6 000 t (estimĂ©)
Vitesse25 nĹ“uds25 nĹ“uds (46 km/h)25 nĹ“uds30 nĹ“uds> 25 nĹ“uds ? 24 nĹ“uds
Profondeur300 m> 400 m> 240 m450 m ? ? 300 m (estimĂ©)
Équipage135112155107135 ? 100
Missiles stratĂ©giques16 missiles M20 avec 1 tĂŞte de 1,2 Mt ;
portĂ©e : 3 000 km
16 missiles M51
avec 6 tĂŞtes de 100 kt ;
portĂ©e : 9 000 Ă  10 000 km
uniqut version nucléaire :
24 Trident avec 12 tĂŞtes de 100 kt ;
portĂ©e : 11 300 km
16 Boulava avec 6 Ă  10 tĂŞtes de 100 Ă  150 kt ;
portĂ©e : 10 000 km
16 Trident avec 1 Ă  8 tĂŞtes de 100 kt ;
portĂ©e : 12 000 km
12 JL-2 avec 1 Ă  8 tĂŞtes de 455 kt ;
portĂ©e : 7 200 km
4 x missiles mer-sol balistiques stratégiques Agni-III 1 tête 40 kt

portĂ©e: 3 500 km

Armement conventionnel4 tubes lance-torpilles :
18 torpilles ou
missiles anti-navires Exocet
4 tubes lance-torpilles :
18 torpilles F17 ou
missiles anti-navires Exocet
uniqut version non nucléaire :
154 missiles de croisière Tomahawk ;
4 tubes lance-torpilles
6 tubes lance-torpilles :
missiles anti-navires Viyuga
4 tubes lance-torpilles ? 4 x lanceurs verticaux triples pour 12 missiles mer-sol Sagarika de 750 km de portée

6 tubes de 533mm pour torpilles et missiles Kalibr 3M-54

Liste des navires

La Marine nationale française dispose de quatre sous-marins nucléaires SNLE-NG (classe Le Triomphant) en activité. Le format à quatre bâtiments est considéré comme le minimum indispensable pour assurer, compte tenu des cycles d’entretien, la permanence à la mer d'un bâtiment en patrouille et d'un deuxième en mer ou pouvant débuter une mission avec un préavis court :

Composition de la classe Le Triomphant
N° Nom Mise sur cale Date de lancement Mise en service Refonte M51
S616 Le Triomphant 2013-2015
S617 Le Téméraire 2016-2018
S618 Le Vigilant 2010-2012
S619 Le Terrible [30] M51 prévus à la construction

Les SNLE en opération

Les quatre sous-marins ont leur port d'attache à l'île Longue (dans la rade de Brest) et font partie de la Force océanique stratégique (FOST) française qui comprend également six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), ainsi également à propulsion nucléaire. La France maintient en permanence un sous-marin en patrouille et un deuxième en mer ou prêt à prendre la mer. Deux équipages (« Bleu » et « Rouge ») de 112 hommes[27] sont tour à tour responsables de chaque sous-marin. Le cycle opérationnel comprend une période d'entraînement sur simulateur, une période d'entretien du bâtiment, une patrouille de neuf à dix semaines puis quelques semaines de permission.

En 2018, la FOST a célébré la 500e patrouille opérationnelle effectuée depuis 1972[31].

Collision d'un SNLE français et d'un SNLE britannique dans le golfe de Gascogne

Les 3-, Le Triomphant et le HMS Vanguard (SNLE de la Royal Navy) ont été victimes d'une collision alors qu'ils étaient en immersion dans le golfe de Gascogne. Le Triomphant rentrait de patrouille alors que le Vanguard entamait la sienne. Les deux SNLE ont été endommagés dans l'accident : Le Triomphant aurait heurté par le nez la partie latérale du HMS Vanguard et aurait « ripé » et glissé sur son flanc. Les navires sont parvenus à rejoindre leurs bases respectives de l'île Longue et de Faslane. Le Triomphant a été placé en cale sèche afin de déterminer l'ampleur des dégâts et d'entamer des réparations qui portaient sur le dôme sonar, le kiosque et la barre de plongée tribord (arrimée au kiosque)[32] - [27]. Le SNLE qui avait embarqué environ vingt tonnes d'eau sur l'avant a piqué du nez et amorcé une descente dangereuse avant que son équipage rétablisse son assiette. Ce n'est que quelques jours après l'accident, au vu des dégâts sur le bateau britannique, que la France a compris la nature de la collision. Le navire français a repris la mer après sept mois de réparations[12]. La Confédération amicale des ingénieurs de l'armement commente sur son site l'événement en indiquant : « Cet accident, qui défie les probabilités et aurait pu avoir des conséquences plus graves, a cependant eu le mérite de démontrer par une expérience réelle, que personne n'aurait jamais imaginé organiser, la quasi-impossibilité à se détecter l'un l'autre à laquelle se sont heurtés ces deux sous-marins, représentant la quintessence de la technologie sous-marine disponible[5] ».

Le Terrible dans le goulet de Brest.

Remplacement

La durée de vie d'un sous-marin nucléaire étant de quarante ans, la question du remplacement de la classe Le Triomphant se pose à l'horizon de la décennie 2030. La direction générale de l'Armement a budgété dès 2012 les premières études, dites programmes d'études amont[33].

La construction du premier sous-marin nucléaire lanceurs d'engins de troisième génération (dit SNLE 3G) tête de série est planifiée pour 2023 et le bâtiment devrait entrer en service au début des années 2030[34] sur le site de Naval Group de Cherbourg[35].

Culture populaire

  • Dans le film Le Chant du Loup, le SNLE L'Effroyable est reprĂ©sentĂ© par un sous-marin de classe Le Triomphant.
  • Le SNLE Le Vigilant est le principal adversaire des forces amĂ©ricaines dans le roman Immersion d'urgence de Michael DiMercurio[36] dans lequel il est capturĂ© par un groupe terroriste algĂ©rien qui menace de lancer ses missiles sur Paris.

Notes et références

  1. Ainsi chaque tête (ou ogive), qui est une bombe à hydrogène (bombe H), a une puissance environ équivalente à 6 fois celle de la bombe A d'Hiroshima. Chaque missile, étant équipé de six têtes, aura donc un impact 36 fois supérieur à celui de la bombe A de 1945. Et avec seize missiles à bord, le sous-marin transporte ainsi une puissance destructrice plus de 500 fois supérieure à celle d'Hiroshima.
  2. (en) « Status of World Nuclear Forces », sur fas.org, (consulté le ).
  3. (en) « Status of French Nuclear Forces » [PDF], sur reachingcriticalwill.org, (consulté le ).
  4. (en) « Assuring destruction for ever: 2017 edition » [PDF], sur reachingcriticalwill.org, (consulté le ).
  5. « Le Triomphant : le sous-marin nucléaire lanceurs d'engins », sur armement-innovations.fr, Confédération amicale des ingénieurs de l'armement (consulté le )
  6. « Une nouvelle génération de SNLE » [archive du ], sur Netmarine.net,
  7. Jean-Luc Delaeter, « Sous-marin de type Narval IV : un sous-marin océanique », sur sous-mama.org,
  8. « La saga du MSBS : 50 années de passion et de réussite », sur armement-innovations.fr, Confédération amicale des ingénieurs de l'armement (consulté le ).
  9. Vincent Groizeleau, « Le sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible dévoilé », sur meretmarine.com, Le Télégramme, .
  10. Richard Nguyen Huu, « La mise à l’eau des grands navires : aspects techniques et festifs », sur academiedecherbourg.wordpress.com, Société nationale académique de Cherbourg, .
  11. « Arsenal de Cherbourg », sur wikimanche.fr (consulté le ).
  12. « Histoire et actualités du SNLE-NG Le Triomphant » [archive du ], sur Netmarine.net, .
  13. Vincent Groizeleau, « Dossier : la modernisation de la Force océanique stratégique », sur meretmarine.com, Le Télégramme, .
  14. « Histoire et actualités du SNLE-NG Le Terrible » [archive du ], sur Netmarine.net, .
  15. « Adaptation au M51 des SNLE », sur defense.gouv.fr, ministère des Armées - direction générale de l'Armement, (consulté le ).
  16. « Rapport no 117 fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées sur le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2003 à 2008 », sur senat.fr, Sénat (France), , p. 91-101
  17. Vincent Groizeleau, « Dissuasion : 25 milliards en cinq ans pour le renouvellement des deux composantes », sur meretmarine.com, Le Télégramme, .
  18. Vincent Groizeleau, « Le Triomphant tire un missile M51 depuis la baie d'Audierne », sur meretmarine.com, Le Télégramme, .
  19. « Déclaration de Mme Florence Parly, ministre des Armées, sur l'entreprise ArianeGroup spécialisée dans l'espace et la défense », sur vie-publique.fr, Vie publique, (consulté le ).
  20. « Projet de loi de finances pour 2002 - tome VIII : Défense - Marine », sur senat.fr (consulté le )
  21. « Bateaux > Navires militaires > Sous-marins nucléaires lanceurs d'engins > Fiche technique S619 Le Terrible », sur meretmarine.com, Le Télégramme (consulté le ).
  22. Olivier Mélennec, « Shocking ! De l’acier français pour les futurs SNLE britanniques », sur Lemarin.fr, (consulté le ).
  23. « SNLE Le Terrible : caractéristiques principales » [archive du ], sur Netmarine.net,
  24. « Historique des sous-marins », sur calameo.com (consulté le )
  25. « Dossier : le contrôle de la construction des chaudières nucléaires » [PDF], sur asn.fr, Contrôle - la revue de l'Autorité de sûreté nucléaire, (consulté le ).
  26. Charles Fribourg, directeur technique, « La technologie des réacteurs de propulsion navale » [PDF], sur iaea.org, Technicatome (consulté le ), p. 1-2 — document de 14 pages.
  27. « Les parties endommagées du Triomphant (infographie) » [archive du ], sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  28. Laurent Lagneau, « Le niveau en mathématiques et en physique des recrues de la Force océanique stratégique « décroît » », sur opex360.com, (consulté le ).
  29. « Le SNLE Le Vigilant », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
  30. Vincent Groizeleau, « Le SNLE Le Terrible admis au service actif », sur meretmarine.com, Le Télégramme, (consulté le ).
  31. Nathalie Guibert, « Les forces nucléaires françaises à l’ère des raids longue distance », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  32. Jean-Yves Desfoux, « Sous-marin Triomphant : plus de dégâts qu’annoncé » [archive du ], sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
  33. Quentin Michaud, « La future génération de sous-marins est en marche » [archive du ], sur infosdefense.com, (consulté le ).
  34. Jean Guisnel, « Les sous-marins nucléaires ne pourront plus se cacher », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  35. Vincent Groizeleau, « Dissuasion : 25 milliards en cinq ans pour le renouvellement des deux composantes », sur meretmarine.com, Le Télégramme, (consulté le ).
  36. Michael DiMercurio, Immersion d'urgence, Le Livre de Poche, Policier/Thriller, 2010 (ISBN 978-2253120643)

Voir aussi

Bibliographie

  • Amiral François Dupont, Du Terrible au Triomphant : la vie secrète des sous-marins, Autrement, , 249 p. (ISBN 978-2746753907) — TĂ©moignage d'un ancien commandant du Triomphant.
  • Emile Arnaud (collectif), Un demi-siècle d'aĂ©ronautique en France : les missiles balistiques de 1955 Ă  1995, DĂ©partement d'histoire de l'armement du Centre des hautes Ă©tudes de l'armement, , 316 p. (lire en ligne).
  • HĂ©lène Masson et Bruno Tertrais, « Impact Ă©conomique de la filière industrielle « Composante ocĂ©anique de la dissuasion » Volet 1-SNLE », Recherches & documents, Fondation pour la recherche stratĂ©gique, nos 01/2017,‎ , p. 51 (ISBN 978-2-911101-94-6, lire en ligne).
  • HĂ©lène Masson et StĂ©phane Delory, « Impact Ă©conomique de la filière industrielle « Composante ocĂ©anique de la dissuasion », volet 2 », Recherches & documents, Fondation pour la recherche stratĂ©gique, nos 02/2017,‎ , p. 53 (ISBN 978-2-911101-95-3, lire en ligne).

Articles connexes

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