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Classe Mistral

La classe Mistral est un type de navire de la marine française classĂ© porte-hĂ©licoptĂšres amphibie (PHA)[1] — ou, jusqu'en , bĂątiment de projection et de commandement (BPC). Son appellation OTAN est Landing Helicopter Dock (LHD).

Classe Mistral
Image illustrative de l'article Classe Mistral
Le Mistral (L9013) en mer Méditerranée le 24 juin 2020.
Caractéristiques techniques
Type Porte-hélicoptÚres amphibie (jusqu'en janvier 2019 : Bùtiment de projection et de commandement (Landing Helicopter Dock)
Navire-Ă©cole
Longueur 199 mĂštres
MaĂźtre-bau 32 mĂštres
Tirant d'eau 6,2 mĂštres
Tirant d'air 64,3 mĂštres
Pont 6 400 m2
DĂ©placement 16 500 tonnes (lĂšge)
21 300 t (Ă  pleine charge)
32 300 t (ballastĂ©)
Propulsion 3 moteurs Diesel WĂ€rtsilĂ€ 16V32 de 6,4 MW
1 moteur Diesel auxiliaire WĂ€rtsilĂ€ 18V200 de 3,3 MW
2 pods Alstom Mermaid de 7 MW
Puissance 20 400 ch (15 MW)
Vitesse 18,8 nƓuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 systĂšmes de missiles sol-air SIMBAD
2 canons de 20 mm Narwhal
4 mitrailleuses Browning M2-HB de 12,7 mm
2 minigun M134 de 7,62 mm
Aéronefs 16 hélicoptÚres stockés sous hangar
Rayon d’action 10 800 nautiques Ă  18 nƓuds
19 800 nautiques Ă  15 nƓuds
Autres caractéristiques
Électronique Systùme de commandement SIC 21 et de gestion de combat SENIT 9
2 radars de navigation Thales DRBN-38
1 radar tridimensionnel de veille air et surface Thales MRR-3 NG
1 détecteur radar ARBRm1 (prévu)
1 intercepteur-goniomĂštre de transmissions Elite
1 conduite de tir optronique Sagem Vigy
1 systĂšme de leurres anti-torpilles EuroSlat SLAT
Liaison 11
Liaison 16
RĂ©cepteurs satellitaires Inmarsat, SYRACUSE 3-A et -B, Fleetsatcom, RITA 2G
Brouilleurs simplifiés Marine (BSM) (prévus)
Équipage 160 Ă  200 officiers, officiers mariniers, quartiers-maĂźtres et matelots ; possibilitĂ© d'embarquement de 450 marins ou de 250 marins plus un Ă©tat-major de 200 hommes
Histoire
Constructeurs DCNS-Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire (STX France) (Mistral, Tonnerre)
Chantiers de l'Atlantique (Dixmude)
Chantiers de l'Atlantique-Chantiers de l'Amirauté et Chantier naval de la Baltique de Saint-Pétersbourg (Vladivostok, Sebastopol)
A servi dans Marine nationale
Marine Ă©gyptienne
Commanditaire Direction générale de l'Armement
PĂ©riode de
construction
- présent
Période de service - présent
Navires construits 5
Navires prévus 5
Navires en activité 5

Les bĂątiments de la classe Mistral sont les premiers de ce type Ă  ĂȘtre construits en France pour la Marine nationale. Leurs taille et caractĂ©ristiques leur permettent d’ĂȘtre intĂ©grĂ©s soit au groupe aĂ©ronaval français, soit Ă  la Force de rĂ©action de l'OTAN, soit Ă  des missions de maintien de la paix sous mandat de l'ONU ou dans le cadre de l'Union europĂ©enne.

Cinq de ces navires, dont l'étude a débuté en 1997, ont été construits :

La construction d'une quatriÚme unité pour la Marine nationale, qui devait remplacer le TCD Siroco, a été annulée en 2013[4].

Le coût d'un navire de la classe Mistral se situe entre 294[5] et 420 millions d'euros[6].

Historique

Doctrine des opérations amphibies françaises de 1997

Le bĂątiment d’intervention polyvalent (BIP) est une Ă©tude de LHD lancĂ©e en 1997 par les arsenaux français, soit la Direction des constructions navales (DCN) publique, devenue aujourd’hui la sociĂ©tĂ© de droit privĂ© Naval Group. Elle intervient au mĂȘme moment oĂč se fait jour un renouvellement de la doctrine des opĂ©rations amphibies françaises.

Selon diffĂ©rentes publications internes aux ArmĂ©es françaises, le BIP participe, au travers du Concept National des OpĂ©rations Amphibies (CNOA) du [N 1], au renouveau des forces « de moindre activitĂ© depuis les annĂ©es 1960 [
] mĂȘme si la France possĂšde toujours des bĂątiments spĂ©cialisĂ©s, plutĂŽt utilisĂ©s d’ailleurs pour les transports opĂ©rationnels », Ă  savoir les transports de chalands de dĂ©barquement (TCD) classe Ouragan type « O » et classe Foudre type « F »[7].

Le CNOA prĂ©voit, en effet, « avec les capacitĂ©s amphibies actuelles de la France, la prĂ©paration et la conduite de quatre types d’opĂ©rations amphibies : Ă  savoir le dĂ©barquement (amphibious assault, selon l'OTAN), le rembarquement (amphibious withdrawal), la dĂ©monstration amphibie (amphibious demonstration) et le va-et-vient (amphibious raid) ». Ce concept demeure « pleinement compatible avec les principales avancĂ©es doctrinales des alliĂ©s pour permettre la mise en Ɠuvre des capacitĂ©s françaises dans le cadre plus large des engagements multinationaux »[8], rĂ©gies par l’Initiative europĂ©enne amphibie (IEA) du et l’Allied Tactical Publication n° 8B (ATP8) de l’OTAN. Le CNOA, qui donne la prioritĂ© Ă  l’aĂ©romobilitĂ©, insiste nĂ©anmoins sur la nĂ©cessitĂ© d’une « nette augmentation des capacitĂ©s des hangars vĂ©hicules et des logements » et conclut sur l’objectif « de pouvoir projeter depuis la mer un Groupe interarmĂ©es embarquĂ© (GIE) de quatre compagnies de combat, soit 1 400 hommes, 280 vĂ©hicules et 30 hĂ©licoptĂšres », avec une autonomie de 10 jours dans une profondeur d’une centaine de kilomĂštres en territoire hostile, oĂč qu’il se trouve sur le globe[9].

À la diffĂ©rence de celles d’autres nations, les grandes unitĂ©s françaises Ă  vocation amphibie dĂ©pendent de l’ArmĂ©e de terre. Il s’agit de la 9e brigade d'infanterie de marine (9e BIMa), de la 6e brigade lĂ©gĂšre blindĂ©e (6e BLB), de la 4e brigade aĂ©romobile (4e BAM) et du 519e rĂ©giment du train (519e RT) d’appui Ă  la projection[10].

En janvier 2023, les marquages de coque des navires de cette classe sont effacés afin de rendre ses bùtiments de surface plus difficilement identifiables[11].

Le bñtiment d’intervention polyvalent (BIP)

L’étude du bĂątiment d’intervention polyvalent (BIP) apparaĂźt Ă  l’époque des projets de restructurations ou de fusions-acquisitions de l’industrie de dĂ©fense visant Ă  crĂ©er en Europe un « Airbus naval »[N 2]. L’intĂ©gration des industries de dĂ©fense des dix nations europĂ©ennes qui disposent chacune d’une expertise navale militaire dans une classe spĂ©cifique de bĂątiments[12] peine cependant Ă  se concrĂ©tiser, essentiellement en raison de considĂ©rations politiques[N 3]. AprĂšs l’abandon des deux porte-hĂ©licoptĂšres Ă  propulsion nuclĂ©aire PH 75 en 1980, le BIP a pour objectif de proposer une gamme de navires amphibies modulaires (qui deviendra dix ans plus tard la BPC Family). En 1997, cette famille nombreuse, qui comprend trois variantes, est basĂ©e sur un modĂšle commun, le Nouveau transport de chalands de dĂ©barquement (NTCD).

Le nouveau transport de chalands de débarquement (NTCD)

Comparaison entre un PHA (classe Mistral) et un TCD (classe Foudre).

Le NTCD Ă©tait destinĂ© Ă  remplacer Ă  l’horizon 2005-2006 les 2 TCD de la classe Ouragan (L9021 et L9022) en fin de carriĂšre puisque mis en service en 1965 et 1968. Le projet BIP 19 d’un dĂ©placement de 19 000 tonnes, qui correspond peu aux dimensions du NTCD, a une longueur de 190 mĂštres avec pont continu (flush deck), un maĂźtre-bau (largeur) de 26,5 mĂštres et un tirant d’eau de 6,5 mĂštres.

Plus lĂ©gers, les BIP 13, BIP 10 et BIP 8 auraient dĂ©placĂ©, respectivement, 13 000, 10 000 et 8 000 tonnes, pour des longueurs de 151, 125 et 102 mĂštres et une largeur commune de 23 Ă  23,2 mĂštres, ce qui aurait fait de ce dernier modĂšle un Ă©quivalent (le hangar hĂ©licoptĂšres en sus) des 3 Landing Helicopter Docks (LHD) de la classe San Giorgio de la Marina militare (MM) italienne, admis au service actif entre 1987 et 1998 et, alors, les seuls bĂątiments d’assaut amphibies, hors États-Unis, Ă  possĂ©der un pont continu et un radier (dock) de taille apprĂ©ciable[13].

À l’époque des Ă©tudes, le projet de NTCD prĂ©sente Ă©galement une configuration comprenant un ascenseur Ă  bĂąbord en porte-Ă -faux Ă  la façon des LHD amĂ©ricains de la classe Tarawa et un autre Ă  tribord, au centre du pont d’envol et Ă  l’avant de l’ülot. D’autres vues d’artiste et plans[14] le voient grĂ©Ă© en porte-aĂ©ronefs, muni d’un tremplin permettant la mise en Ɠuvre du BAE Systems-Lockheed AV-8B Harrier II, du futur JSF V-STOL (depuis Lockheed F-35 Lightning II-B) ainsi que de 4 Ă  5 spots hĂ©licoptĂšres (dont un renforcĂ© pour le convertible Bell-Boeing V-22 Osprey ou le Sikorsky CH-53E Super Stallion) et d’un radier pouvant accueillir un engin de dĂ©barquement d’infanterie et de chars (EDIC) classe Sabre français (Landing Craft Utility pour l’OTAN) ou deux Landing Craft Air Cushion (LCAC) amĂ©ricains. Pourtant, le SĂ©nat français[15] rappelle que « l’accueil d’avions Ă  dĂ©collage vertical n’entre pas dans le CNOA ». Cette version avait donc Ă  l’évidence pour but de rendre le BIP 19 attractif Ă  l’exportation alors que les arsenaux espagnols E.N. Bazan (puis Izar et dĂ©sormais Navantia) avaient dĂ©jĂ  vendu Ă  la ThaĂŻlande en 1992 une copie allĂ©gĂ©e au niveau autodĂ©fense[16] du porte-aĂ©ronefs SPS PrĂ­ncipe de Asturias[N 4], le HTMS Chakri Naruebet, mis en service en .

D’autres vues d’artiste ultĂ©rieures du NTCD[17] voient l’ascenseur principal dĂ©placĂ© en poupe, Ă  tribord puis au centre, tandis qu’un ascenseur auxiliaire l’est Ă  l’arriĂšre de l’ülot.

Ces derniÚres configurations seront retenues par « La Royale ».

Le porte-hĂ©licoptĂšres d’intervention (PHI)

À la fin du mois de , le NTCD est renommĂ© en porte-hĂ©licoptĂšres d’intervention (PHI) puis, la Marine nationale s’avisant qu’une telle appellation omet l’amphibie et le commandement, le navire prend le nom, au dĂ©but de l’annĂ©e 2001, de bĂątiment de projection et de commandement (BPC)[18].

Partage industriel

Alors que les opĂ©rations extĂ©rieures (OPEX) amputent les budgets d’équipement (et la disponibilitĂ© de la flotte ou maintien en condition opĂ©rationnelle (MCO)[19] pourtant votĂ©s par la loi de programmation militaire 1997-2002 du , le ministre de la DĂ©fense Alain Richard confirme, certes, le lancement du programme durant le salon Euronaval 1998, mais ne donne son feu vert Ă  la construction de deux bĂątiments que le , soit avec un an de retard. Le Mistral (L9013) et le Tonnerre (L9014) se basent sur les derniĂšres Ă©tudes du BIP 19. Le contrat de rĂ©alisation interne Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA/DCN) est notifiĂ© le de la mĂȘme annĂ©e. AprĂšs avis favorable de la commission spĂ©cialisĂ©e des marchĂ©s de l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) le , le contrat est notifiĂ© le 30 Ă  la Direction des constructions navales, maĂźtre d’Ɠuvre, qui assurera 55 % du chantier en temps de travail et 60 % en valeur et Ă  son sous-traitant, les Chantiers de l'Atlantique (alors propriĂ©tĂ© d’Alstom Marine). À noter qu’on apprend dĂšs dĂ©cembre que 3 % en valeur de la construction sera sous-traitĂ© par DCN au chantier Stocznia Remontowa de GdaƄsk (Pologne) et l’une de ses filiales.

En ce qui concerne le Dixmude, le contrat est notifié le aux Chantiers de l'Atlantique, responsable de la plate-forme et DCNS, responsable du systÚme d'arme[20].

L’organisation industrielle est dĂ©centralisĂ©e pour le Mistral et le Tonnerre : la DCN est responsable de l’ingĂ©nierie Ă  Lorient, de la conception du systĂšme de combat Ă  Toulon, puis de la construction de la partie arriĂšre militaire (dont l’ilĂŽt) et de son intĂ©gration Ă  la partie avant Ă  Brest. Cette derniĂšre est rĂ©alisĂ©e Ă  Saint-Nazaire par les Chantiers de l'Atlantique. À Colombes, Thales, sous-traitant, est responsable des radars et des systĂšmes de communications. Pour le Dixmude, STX France est responsable de l'entiĂšre construction de bĂątiment Ă  Saint-Nazaire.

Le dĂ©lai de livraison de chaque bĂątiment sera de seulement 34 mois, contre 46 mois et demi pour les deux TCD Foudre et Siroco (L9011 et L9012), le tout au mĂȘme prix (685 millions d’euros Ă©tudes comprises) que ces derniers (d’un tonnage deux fois moindre) ou qu’un seul LPH HMS Ocean de la Royal Navy ou un LPD-17 de l’US Navy[21].

DĂ©veloppement

Le dĂ©marrage du plateau de conception ingĂ©nierie intĂ©grĂ© (35-40 personnes) a lieu Ă  Saint-Nazaire le . Le , une revue entre le commanditaire (le Service des programmes navals de la DGA) et le maĂźtre d’Ɠuvre (la DCN) lance les Ă©tudes de conception. Dans la foulĂ©e, des sessions concernant la dĂ©finition gĂ©nĂ©rale du navire se poursuivent jusqu’au auxquelles s’adjoignent l’état-major et les Chantiers de l'Atlantique. À l’issue, des essais en soufflerie par l’ONERA d’une maquette au 1/120e ont visĂ©, comme pour tous les navires de la Marine depuis 1947, Ă  Ă©tudier l’aĂ©rologie du navire, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont l’air s’écoule autour de lui. « Navire assez trapu, avec des parties hautes et allongĂ©es, qui crĂ©ent des zones trĂšs perturbĂ©es par vent de travers », le BPC subit des tests et des modifications mineures de son design qui seront trĂšs utiles aux pilotes d'hĂ©licoptĂšres, « la prĂ©sence d’une zone de turbulence ou d’un vent latĂ©ral est en effet prĂ©judiciable Ă  un bon appontage »[22].

Construction

Assemblage de la partie arriĂšre du Mistral Ă  Brest, le .

À la DCN de Brest a lieu, le , la dĂ©coupe de la premiĂšre tĂŽle de la partie arriĂšre du Mistral, puis le de celle du Tonnerre. De leur cĂŽtĂ©, les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire dĂ©coupent la premiĂšre tĂŽle de la partie avant du Mistral le puis du Tonnerre. Le premier bloc de la coque arriĂšre du Tonnerre est mis sur cale le , puis celle du Mistral le .

Ces mĂ©thodes d’ingĂ©nierie marquent le dĂ©but d’un renouveau de l’ingĂ©nierie navale militaire française puisque, Ă  Brest comme Ă  Saint-Nazaire, la construction se fait en parallĂšle et plus prĂ©cisĂ©ment face Ă  face dans le mĂȘme bassin, un ascenseur permettant l’accĂšs rapide des ouvriers aux bĂątiments.

Arrivée de la partie avant du Mistral à Brest avant jonction, le .

Mise sur cale Ă  Saint-Nazaire le , la partie avant du Mistral rĂ©alisĂ©e dans cette mĂȘme ville est remorquĂ©e du 16 au vers Brest. Le dĂ©bute la jonction des parties avant et arriĂšre dans le bassin no 9.

La mise sur cale du premier bloc de la partie avant du Tonnerre a lieu le et arrive Ă  Brest le pour jonction.

Respectant le calendrier, le Mistral est mis Ă  flot le tandis que le Tonnerre l’est le . Les livraisons du Mistral et du Tonnerre, prĂ©vues respectivement au 2e trimestre 2005 et au 1er trimestre 2006[23] sont retardĂ©es de un an Ă  un an Âœ Ă  cause de problĂšmes industriels survenus lors de la mise au point du systĂšme SENIT 9 (DCN) et de dĂ©tĂ©riorations rencontrĂ©es sur 8 000 m2 des planchers en linoleum de la partie avant (Chantiers de l'Atlantique).

BĂątiments de la classe Mistral

Marine française

La Marine française possÚde trois Landing Helicopter Docks (LHD).

Le Livre blanc de 2008 prĂ©voyait le renforcement des moyens de dĂ©ploiement naval et d’action amphibie Ă  l’occasion du renouvellement des bĂątiments existants. À terme les quatre transports de chalands de dĂ©barquement (Orage, Ouragan, Foudre, Siroco) devaient donc ĂȘtre remplacĂ©s par quatre bĂątiments de projection et de commandement. Toutefois Ă  la lecture du livre blanc de 2013, le quatriĂšme BPC du type Mistral, prĂ©vu pour remplacer le dernier transport de chalands de dĂ©barquement français, le Siroco, ne sera pas construit[24].

Marine Ă©gyptienne

Les deux navires qui devaient initialement ĂȘtre vendus Ă  la marine russe[N 5] sont achetĂ©s le , par la marine Ă©gyptienne, avec l'aide financiĂšre de l'Arabie Saoudite[25]. Le montant du contrat est d'environ 950 millions d'euros et la livraison des deux navires Ă  l'Égypte se fait pour l'un en juin, pour l'autre en septembre, aprĂšs une formation en France de marins Ă©gyptiens qui commence en [26].

no coqueNomConstructionLancementMise en serviceBase navale
L1010 Gamal Abdel Nasser ex Vladivostok Safaga[27]
L1020 Anouar el Sadate ex Sebastopol Alexandrie

Caractéristiques

La hauteur du Mistral (L9013) par rapport à celle de ses remorqueurs est décelable lors de son lancement à Brest, le .

Au sein de la Force d’action navale de la Marine nationale, le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude sont les plus importants bĂątiments en tonnage aprĂšs le porte-avions nuclĂ©aire (PAN, CVN selon l’OTAN) Charles-de-Gaulle, qu’ils dĂ©passent d’ailleurs en hauteur d’un mĂštre au niveau du pont d’envol. DĂ©plaçant 21 300 tonnes Ă  pleine charge, ils ont une longueur de 199 mĂštres, une largeur de 32 m et un tirant d’eau de 6,2 m.

La classe Mistral a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’évolutions technologiques militaires significatives mais Ă©galement d’autres, inspirĂ©es du civil, y compris grĂące Ă  des achats « sur Ă©tagĂšre » de technologies Ă©prouvĂ©es. Il rĂ©pond ainsi Ă  une norme mixte « civilo-militaire » dite BV Mili.

Capacités aéronautiques

L'Ăźlot du Mistral vu du pont d'envol, le .

Pont d’envol

ComparĂ©s aux 1 450 m2 de surface de pont d'envol du TCD Foudre (3 spots sur plate-forme avant) ou aux 1 536 m2 du TCD Siroco (3 spots sur plate-forme avant et 1 sur plate-forme arriĂšre), les 6 400 m2 des BPC s’étalent sur un pont continu comprenant 6 spots. Les hĂ©licoptĂšres alliĂ©s « moyens lourds » comme le « EH101 Merlin » (16 tonnes), peuvent se poser sur le pont d'envol. Les hĂ©licoptĂšres « super lourds » comme le « Super Stallion » amĂ©ricain (19 tonnes) disposent d’un spot spĂ©cifique (spot no 1)[28].

Le pont du bĂątiment n'est pas prĂ©vu pour l'atterrissage intensif d'aĂ©ronefs ADAV de type Harrier II ou Osprey V22. En usage intensif, celui-ci peut ĂȘtre dĂ©tĂ©riorĂ© par flambage Ă  cause de la chaleur dĂ©gagĂ©e par les moteurs en configuration verticale au dĂ©collage et Ă  l'atterrissage ou en stationnement prolongĂ© moteurs tournants. Cependant, un appontage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, dans le cadre de l'interopĂ©rabilitĂ© avec l'US Navy, avec un Osprey MV-22B (destinĂ© aux opĂ©rations de soutien dans le cadre des dĂ©barquements amphibies) sur le Dixmude, au cours du mois de , au large des cĂŽtes de l'Afrique de l'Ouest, puis un autre appontage d'un autre MV-22B le sur le Dixmude, entre Cadix et Gibraltar, lors de l'exercice naval international Griffin Strike[29]. Le flambage rĂ©pĂ©tĂ© et l'impact thermomĂ©canique sĂ©vĂšre sur la surface antidĂ©rapante et la structure du pont d'envol peut entraĂźner une probable dĂ©faillance prĂ©maturĂ©e de celui-ci[30].

Mise en Ɠuvre d’hĂ©licoptĂšres

Si la mise en Ɠuvre simultanĂ©e d’hĂ©licoptĂšres passe seulement de 4 Ă  6, le nombre de ces derniers stockĂ©s, rĂ©parĂ©s et prĂȘts Ă  dĂ©coller, passe lui de 4 Ă  16 au sein d’un hangar de 1 800 m2 situĂ© au pont infĂ©rieur. Une zone de maintenance aĂ©ronautique Ă©quipĂ©e d’un pont roulant, divers ateliers et magasins aĂ©ronautiques autorise l’entretien complet des hĂ©licoptĂšres embarquĂ©s. Les installations d’avitaillement en carburant aviation (kĂ©rosĂšne TR5) permettent d’effectuer des pleins ou reprises sur 4 hĂ©licoptĂšres simultanĂ©ment sur le pont d’envol grĂące Ă  un monte-munitions ou de mener cette opĂ©ration Ă  l’intĂ©rieur du hangar. Durant l'opĂ©ration Harmattan, le BPC Ɠuvrait avec 20 hĂ©licoptĂšres.

Ascenseurs

Les PHA sont dotĂ©s de deux plates-formes Ă©lĂ©vatrices Mac Gregor de charge de 13 tonnes, la premiĂšre de 225 m2 (15 Ă— 15 m), permettant la montĂ©e au niveau du pont d’envol d’hĂ©licoptĂšres voilures dĂ©ployĂ©es (Ă©courtant le dĂ©lai de dĂ©collage), la seconde de 120 m2 soit (18,5 Ă— 6,5 m) Ă  proximitĂ© d’une grue de charge de 17 tonnes. Selon le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, commandant du Mistral, « la taille du pont d’envol permettait [en opĂ©rations, ndlr] de mettre en Ɠuvre 30 aĂ©ronefs en utilisant les 6 spots »[31].

Aide à l’appontage

Pour faciliter l’appontage, les installations comprennent un radar d’approche DRBN-38A Decca Radar Bridgemaster E250 et une optique comprenant un indicateur de pente et de descente (IPD) et une barre de repùre horizontale (BRH).

Capacités amphibies

Transfert d'un EDAR entre un BPC et l'USS Wasp

VĂ©hicules

Les PHA peuvent embarquer 450 militaires et tous les engins de l’armĂ©e de Terre, du vĂ©hicule lĂ©ger tout-terrain Peugeot P4 au char de bataille AMX Leclerc, dans un hangar Ă  vĂ©hicules de 2 650 m2. Ces navires peuvent accueillir 59 blindĂ©s dont un escadron de 13 chars Leclerc.
Le PHA a démontré sa capacité à emporter 140 véhicules (VBCI, AMX 10 RC, VAB, VBL...) ainsi que 500 hommes lors de l'opération Serval.

Batellerie

Le radier de 885 m2 des PHA est prĂ©vu pour accueillir 4 chalands de transport de matĂ©riel (CTM), contre 8 sur 1 732 m2 pour les Foudre.
Une batellerie de nouvelle gĂ©nĂ©ration, l'engin de dĂ©barquement amphibie rapide ou EDAR, est affectĂ©e aux PHA, Ă  raison de deux par navire. Ce catamaran peut embarquer 80 tonnes de charge, atteindre une vitesse de 30 nƓuds (55 km/h) et ainsi accĂ©lĂ©rer la vitesse des manƓuvres amphibies[32]. Les porte-hĂ©licoptĂšres de classe Mistral peuvent embarquer quatre engins de dĂ©barquement amphibie standard ou EDAS dans leur radier, ou deux EDAS et un EDAR.

Interopérabilité

Bien que la classe utilise sa propre batellerie, elle est certifiée depuis 2012 pour accueillir 2 LCAC de l'USMC.

NĂ©anmoins, les PHA possĂšdent une plus-value de taille : pouvoir embarquer dans un radier[N 6] deux aĂ©roglisseurs LCAC de 95 tonnes de l’United States Marine Corps (USMC)[N 7] qui, si la Marine française en faisait l’acquisition[N 8], permettraient un plageage sur quasiment 70 % des cĂŽtes mondiales, contre seulement 15-30 % pour les TCD, limitĂ©s aux plages de sable ou aux zones marĂ©cageuses. Enfin, la vitesse du LCAC (54 nƓuds) permet d’envisager un positionnement de la force Ă  distance de sĂ©curitĂ© au-delĂ  de l’horizon, soit over the beach (OTB).

Un bùtiment « en réseau »

Les TCD Foudre disposent dĂ©jĂ  d’installations de commandement trĂšs Ă©laborĂ©es. NĂ©anmoins, les dimensions des PHA leur permettent de mettre Ă  la disposition d’un Ă©tat-major un poste de commandement de niveau opĂ©ratif embarquĂ© (PC NOE) ayant vocation Ă  conduire depuis la mer une opĂ©ration interarmĂ©es, nationale ou interalliĂ©e d’ampleur limitĂ©e ou un PC Amphibious Task Force ou Landing Force (ATF ou LF, selon l’OTAN) avec un effectif de 50–100 personnes. Les PHA disposent de 850 m2 de locaux prĂ©connectĂ©s et modulables (150 postes de travail communiquant Ă  10 Mbit par seconde). Leur PC permet de gĂ©rer au mieux l’information rĂ©coltĂ©e dans le concept de combat en rĂ©seau infocentrĂ© (Network Centric Warfare) grĂące aux senseurs du systĂšme de direction des opĂ©rations (SDO), fĂ©dĂ©rĂ© par le systĂšme d'exploitation navale des informations tactiques (SENIT)[33] de DCN (dĂ©rivĂ© du Naval Tactical Data System (NTDS) amĂ©ricain[N 9]) dont la version 9 a connu des retards[N 10]. Le SENIT 9 comprend le Thales Multi Role Radar (MRR3D-NG) 3D Ă  bande-C avec capacitĂ© d’Identification Friend or Foe (IFF). En outre, il permet la fĂ©dĂ©ration des systĂšmes d’information et de planification et la mise en rĂ©seau, ensemble de nƓuds (ou pĂŽles) reliĂ©s entre eux par des liens (canaux ou links) comme la Liaison 11 et la Liaison 16 de l’OTAN et, Ă  terme la Liaison 22. Il dispose des structures matĂ©rielles et logistiques permettant le dĂ©ploiement d'une cellule JICO.

Télécommunications

Alors que les tĂ©lĂ©communications militaires Ă©taient assurĂ©es par quatre satellites civils Telecom 2 du SystĂšme de radiocommunication utilisant un satellite (SYRACUSE), les PHA bĂ©nĂ©ficient des satellites Syracuse III-A et -B, le premier rĂ©seau français[N 11] sĂ©curisĂ©. Du 18 au a Ă©tĂ© mise en place une visioconfĂ©rence biquotidienne et chiffrĂ©e entre l’équipage du Tonnerre[N 12] et de nombreuses personnalitĂ©s dont le prĂ©sident de la RĂ©publique Nicolas Sarkozy, en visite au Salon international de l'aĂ©ronautique et de l'espace de Paris-Le Bourget[34].

La menace asymétrique

En matiĂšre d’autodĂ©fense, le Mistral « n'est pas au top »[31], confessait son commandant, le capitaine de vaisseau Gilles Humeau, Ă  la suite du conflit israĂ©lo-libanais de 2006 au cours duquel la corvette furtive israĂ©lienne Hanit de la classe Sa'ar V Ă©tait touchĂ©e, le , par l’un des 60 missiles anti-navires chinois Ying-Ji C-802 fournis Ă  l’Iran puis cĂ©dĂ©s au Hezbollah. Le contre-amiral Xavier Magne renchĂ©rit : « La force Baliste a opĂ©rĂ© sous la menace de missiles anti-navires et la capacitĂ© d’autodĂ©fense des bĂątiments n’apparaĂźt plus alors comme un luxe lorsqu’on transporte 1 400 passagers supplĂ©mentaires dans son bateau. Heureusement pour nous, alors que ces capacitĂ©s avaient Ă©tĂ© purement et simplement supprimĂ©es de nos bĂątiments pour Ă©conomiser de l’argent, l’un de nos chefs d’État-major a eu le courage d’imposer les modifications indispensables pour retrouver un peu de cette capacitĂ© »[35]. La menace asymĂ©trique (ou menace terroriste) tels les attentats-suicide ou tĂ©lĂ©guidĂ©s Ă  partir de petites embarcations du type canots pneumatiques, le tir de missiles subsoniques plus ou moins « bricolĂ©s » Ă  partir des cĂŽtes ou d’actes de piraterie qui sont tous en recrudescence, empĂȘche tout dĂ©ploiement d’un PHA sans l'escorte d'une frĂ©gate ayant des capacitĂ©s anti-aĂ©riennes et anti-sous-marines, appartenant donc Ă  l'une des classes suivantes : classe Cassard, classe Georges Leygues (c'est la frĂ©gate Georges Leygues qui accompagnait le BPC servant d'Ă©cole d'application des officiers Ă©lĂšves lors de la « mission Jeanne d'Arc » jusqu'en 2014). Depuis, une frĂ©gate classe La Fayette assure cette mission.

Artillerie

Par ailleurs, pour des questions budgĂ©taires, les deux tourelles simples OTO Breda-Mauser de 30 mm (800 coups par minute et tirs consĂ©cutifs Ă  120 coups par minute) initialement prĂ©vues en encorbellement (Ă  bĂąbord avant et tribord arriĂšre) n'ont pas Ă©tĂ© installĂ©es.

En 2016, l'installation de deux canons tĂ©lĂ©-opĂ©rĂ©s et stabilisĂ©s Nexter Narwhal 20B (acronyme de Naval Remote Weapon Highly Accurate Lightweight), associĂ©s Ă  une optronique performante avec un mode de recherche de cibles automatique est effectuĂ©e sur le Dixmude. Le Tonnerre le reçoit en 2017[36] et le Mistral en 2018[37]. Ces canons permettent avec un Ă©quipage rĂ©duit d'effectuer une surveillance 24h/24 et de mettre sous protection les PHA grĂące Ă  la puissance de feu du canon Nexter M693 de 20 mm (cadence de 800 coups par minute et portĂ©e de 2 500 m contre drone volant ou petit aĂ©ronef et 2 000 m contre drone naval ou petit bateau, Ă©lĂ©vation de -15° Ă  +65°) qui lui confĂšre un pouvoir d’arrĂȘt instantanĂ© dans le cas d’attaques terroristes asymĂ©triques, son allonge lui permettant d’intervenir hors de portĂ©e des mitrailleuses lourdes dont sont Ă©quipĂ©s les pirates (portĂ©e d’environ 500 m)[38].

Par ailleurs, depuis 2013, les Mistral disposent outre de mitrailleuses de deux minigun M134 pour leur autodéfense[39].

Protection antiaérienne à courte portée

Un lanceur SIMBAD (deux missiles Mistral).

Les bĂątiments de 1er rang disposent de la version SADRAL qui est un lanceur sextuple du missile Mistral et intĂ©grĂ© au systĂšme de combat[40]. La Marine nationale a, un temps, envisagĂ© ce dernier systĂšme Ă©prouvĂ©[41] qui, bien qu’utilisant le mĂȘme missile, est intĂ©grĂ© dans le systĂšme de coordination et de conduite de tir du bĂątiment et permet le tĂ©lĂ©chargement des donnĂ©es relatives Ă  la cible pour un lancement automatique de jour comme de nuit de quatre missiles (tir du premier cinq secondes aprĂšs rĂ©ception des donnĂ©es et du second trois secondes plus tard)[42]. Ceci aurait Ă©vitĂ© d’avoir Ă  remplacer le systĂšme SIMBAD par un systĂšme plus onĂ©reux de dĂ©fense aĂ©rienne de zone Ă  courte portĂ©e comme le MBDA Vertical Lauch-Missile d’interception, de Combat et d’Auto-dĂ©fense (VL-MICA) Ă  huit missiles dont l’intĂ©gration avait pourtant Ă©tĂ© prĂ©vue Ă  l’origine dans les mĂȘmes encorbellements. Finalement, ni les systĂšmes TETRAL et VL-MICA ne seront installĂ©s[43].

De fait, pour se dĂ©fendre contre les menaces asymĂ©triques, les BPC de la Marine nationale ne disposent que de deux SystĂšmes intĂ©grĂ©s Mistral chacun pour l’autodĂ©fense (SIMBAD). Ces deux lanceurs manuels (bĂąbord arriĂšre et tribord avant) bi-munitions chacun sont montĂ©s sur affĂ»t et directement manƓuvrĂ©s par le corps sanglĂ© du tireur, tandis que le chef de piĂšce lui diffuse ses informations grĂące Ă  un viseur optique et l’aide Ă  rĂ©approvisionner les missiles. Ce missile Ă©ponyme, le MBDA Mistral mer-air Ă  trĂšs courte portĂ©e (6 kilomĂštres)[N 13] n’équipait jusqu’alors que les grandes unitĂ©s de soutien ou les navires de combat Ă  bord desquels il constitue l’arme d’« ultime dĂ©fense ».

Action vers la terre (AVT)

La DGA a commandĂ© en pour un contrat d’un montant de 333 330 € une Ă©tude Ă  Airbus DS aidĂ©e de Sagem et de Krauss-Maffei Wegmann (KMW) pour examiner le fonctionnement de la conduite de tir EFCS (European Fire Control System) du systĂšme LRU dĂ©veloppĂ© Ă  partir du M270 MLRS installĂ© sur le chĂąssis chenillĂ© de type Bradley M2 et dont treize exemplaires Ă©quipent le 1er RĂ©giment d’Artillerie. Ce systĂšme est capable de tirer des roquettes guidĂ©es jusqu’à 70 km de distance, avec une trĂšs grande prĂ©cision de 5 m et un angle d’impact permettant de conduire des opĂ©rations en milieu urbain ou sur des terrains complexes. Cette Ă©tude a conclu Ă  la faisabilitĂ© de mettre en Ɠuvre un LRU depuis les BPC, sans qu’il n’y ait besoin de modification matĂ©rielle majeure. Une feuille de route a Ă©tĂ© proposĂ©e Ă  la DGA pour parvenir Ă  une dĂ©monstration[44].

HĂŽpital

Le plateau technique des PHA est comparable Ă  celui d’un hĂŽpital d’une ville de 25 000 habitants, soit un hĂŽpital de rĂŽle 3 pour l’OTAN (contre rĂŽle 2 pour le Charles-de-Gaulle ou les TCD classe Foudre, le rĂŽle 4 Ă©tant dĂ©volu Ă  un HĂŽpital d’instruction des armĂ©es (HIA) terrestre). Il permet le traitement Ă  bord de toutes les pathologies (y compris les plus complexes telles des actes de neurochirurgie) grĂące, notamment, Ă  un systĂšme de tĂ©lĂ©mĂ©decine via SYRACUSE. Cet hĂŽpital, deux fois plus spacieux que celui des TCD type « F », comprend une vingtaine de locaux dont deux blocs opĂ©ratoires pouvant fonctionner simultanĂ©ment avec 7 lits de soins intensifs, une salle de radiologie avec scanner et 69 lits, dont 50 pour les soins intensifs. L’embarquement de modules mĂ©dicaux du Service de santĂ© des armĂ©es (ou Formations sanitaires de campagne (FSC), les fameux « hĂŽpitaux de campagne ») dans le hangar hĂ©licoptĂšres permet d’étendre la capacitĂ© Ă  50 autres lits.

ManƓuvrabilitĂ©

Deux des trois moteurs diesel WÀrtsilÀ du Mistral, en .

Mistral et Tonnerre sont les premiers bĂątiments de la Marine nationale Ă  ĂȘtre dotĂ©s d’une propulsion Ă  base de deux pods (propulseurs en nacelle), moteurs-propulseurs suspendus en nacelle sous la coque et dotĂ©s chacun d’une hĂ©lice. Ces pods sont alimentĂ©s par la machinerie interne du vaisseau (cinq moteurs diesel WĂ€rtsilĂ€) et sont orientables Ă  360°, lui confĂ©rant une trĂšs bonne manƓuvrabilitĂ© et libĂ©rant de l’espace, puisqu’il n’y a pas d’arbre d’hĂ©lice. Il n’est pas Ă©tonnant qu'Alstom/Chantiers de l'Atlantique aient proposĂ© ce procĂ©dĂ© tout Ă©lectrique, utilisĂ© sur de plus en plus de navires civils, dont le Queen Mary 2 qu’ils ont construit. Au chapitre des inconvĂ©nients, la fiabilitĂ© militaire Ă  long terme de ces systĂšmes d’installation rĂ©cente n’est pas encore prouvĂ©e, bien qu’en service sur les 4 LPD nĂ©erlando-espagnols des classes Rotterdam et Galicia (type Enforcer 13 000), « commissionnĂ©s » de 1998 Ă  2007 et les 2 LPD britanniques de la classe Albion entrĂ©s en service en et . En cas d’avarie des pods, le bĂątiment devra effectuer un coĂ»teux passage en cale sĂšche qui l’empĂȘcherait d’ĂȘtre contractuellement opĂ©rationnel 210 jours de mer par an[N 14].

Habitabilité

Le projet d'origine prĂ©voyait un Ă©quipage de 160 personnes Ă  la suite de l'automatisation du navire mais, devant l'importance des taches quotidiennes et de l’accueil des passagers, il passe Ă  177 personnes en 2008 et Ă  200 en 2015.

L’espace gagnĂ© grĂące Ă  la propulsion par pods assure aux PHA (Ă  la diffĂ©rence du PAN Charles-de-Gaulle conçu Ă  une Ă©poque oĂč l’ergonomie n’était pas si poussĂ©e), qu’aucun cĂąble ou tuyauterie n’est visible dans les larges coursives de la « zone vie » Ă  l'avant. Dans le cadre de la gestion des crises et de la nĂ©cessitĂ© de « durer Ă  la mer », la Marine prend en compte le soutien de l’homme. Conçus par les Chantiers de l'Atlantique, les locaux vie offrent un niveau de confort jamais connu Ă  bord des bĂątiments de la Marine nationale. Les 15 officiers du bord disposent chacun d'une chambre individuelle oĂč leur bureau est intĂ©grĂ©, ainsi qu'une salle de bain. La plupart des officiers mariniers partagent une chambre Ă  deux. Quant aux quartiers maĂźtres et matelots, ils sont logĂ©s par postes de quatre avec toilettes et sanitaires. Les troupes embarquĂ©es sont rĂ©parties dans des postes de quatre Ă  six personnes, certes d'un moindre confort mais « plus confortable que dans nos casernes », indique le lieutenant Jean-Pierre Royet de la LĂ©gion Ă©trangĂšre. Le vice-amiral Mark Fitzgerald, commandant la DeuxiĂšme flotte amĂ©ricaine, lors de sa visite du Tonnerre en , aurait confiĂ© au commandant que lui-mĂȘme aurait pu y loger 500 hommes, soit trois fois plus que l’équipage actuel.

Essais et exercices

Interopérabilité OTAN

Les Mistral et Tonnerre sont certifiĂ©s comme navires membres de la composante maritime (CATF) de la NATO Response Force (NRF) 8, leur permettant d’intervenir au sein d'une Combined Joint Task Force (CJTF). Le premier tour d’alerte de la France au sein de la NRF 8 (sous commandement espagnol avec participations britannique et italienne) a dĂ©butĂ© en pour 6 mois. La Marine nationale a alors mis Ă  disposition un Ă©tat-major de commandement amphibie (Commander Amphibious Task Force (CATF) selon l’OTAN) et 8 bĂątiments. Le la France prend son tour d’alerte de 6 mois au sein de la NRF 10, Ă  l’issue des exercices Noble Midas[N 15] et Steadfast Jaw de l’OTAN. Selon le commandant RenĂ©-Jean Crignola, « nous devons ĂȘtre capables de rassembler la force en 5 Ă  30 jours. »[45]

Vérification des capacités militaires

Anciennement appelĂ©e croisiĂšre d'endurance, puis traversĂ©e de longue durĂ©e (trois mois), l'actuelle vĂ©rification des capacitĂ©s militaires (VCM) a pour objectif de certifier les BPC Ă  la conduite d’une opĂ©ration amphibie. Celle du Mistral se dĂ©roule du au (dĂ©part et retour Ă  Toulon) en mer MĂ©diterranĂ©e et dans l’ocĂ©an Indien. Il effectue ses premiĂšres escales Ă  l’étranger Ă  La Sude (GrĂšce) du 8 au , Ă  Djibouti (RĂ©publique de Djibouti) du 19 au , Ă  Kochi (Inde) du 2 au , puis, Ă  nouveau Ă  Djibouti du 11 au 16, oĂč il procĂšde Ă  divers « exercices de sĂ©curitĂ© », et enfin, Ă  Akzaz (Turquie) du 23 au 28.

La VCM du Tonnerre a eu lieu en mer MĂ©diterranĂ©e, dans l’ocĂ©an Atlantique et dans la mer des CaraĂŻbes du au (dĂ©part et retour Ă  Toulon) et a compris des escales Ă  Saint-Pierre-et-Miquelon (TOM, France) le , Ă  Halifax (Canada) du 23 au 27, Ă  Norfolk (États-Unis) du au , Ă  Fort-de-France (DOM, France) du 25 au 28, Ă  Rio de Janeiro (BrĂ©sil) du 8 au , au Cap (Afrique du Sud) du 25 au 30 et Ă  Dakar (SĂ©nĂ©gal) du 14 au .

Exercices d’appontage d’aĂ©ronefs

À peu prĂšs tous les types d’hĂ©licoptĂšres en service dans l’ArmĂ©e française, soit ceux de l’aviation lĂ©gĂšre de l'ArmĂ©e de terre (ALAT), de l’ArmĂ©e de l'air et de la Marine nationale, ont appontĂ© sur un PHA.

Le , un Agusta Westland Lynx de la Marine puis un Eurocopter EC-725 Cougar de l’ALAT se posent Ă  l’arriĂšre du Mistral. Le premier appontage d’un NHI Industries NH90-NFH (Nato Frigate Helicopter), qui doit constituer Ă  terme[N 16] la moitiĂ© du groupe aĂ©rien-type de 16 voilures tournantes des PHA pour le transport de troupes et de matĂ©riels (l’autre moitiĂ© Ă©tant l’hĂ©licoptĂšre de combat Eurocopter EC-665 Tigre pour l’appui des troupes au sol), a lieu le Ă  bord du Mistral au large de Toulon. Le , un nombre indĂ©terminĂ© d’Eurocopter SA330 Puma, Eurocopter AS-550/555 Fennec de la BA 365 (Martinique), un Eurocopter AS565 SA Panther de la Marine appontent sur le Tonnerre.

Le , un Sikorsky CH-53E Super Stallion de l’US Navy se pose sur son spot avant renforcĂ© au large de Norfolk (États-Unis).

Le , un hĂ©licoptĂšre sud-africain de type Oryx (produit sous licence Ă  partir du Puma) apponte sur le Tonnerre. Le , au large du golfe de GuinĂ©e, une dizaine d’hĂ©licoptĂšres de combat Gazelle et Cougar de l’ALAT et de l’armĂ©e de l’Air s’y posent et/ou dĂ©posent des hommes Ă  la corde sur le pont dans le cadre de l’opĂ©ration Licorne, dĂ©coulant de la crise politico-militaire en CĂŽte d'Ivoire.

Le , lors de l’exercice trimestriel Gabian qui met en Ɠuvre les frĂ©gates Cassard (D614) et Jean Bart (D615) puis un E-3F AWACS de l’armĂ©e de l’Air française, 6 hĂ©licoptĂšres Alouette III de la BAN de HyĂšres Le Palyvestre appontent simultanĂ©ment sur le Tonnerre[46] - [47].

Du 15 au a lieu l'exercice franco-marocain Chebec 2008. Le Tonnerre, la frĂ©gate de surveillance Germinal (F735) de classe FlorĂ©al et son sistership Hassan II de la Marine royale marocaine et leurs hĂ©licoptĂšres s'entraĂźnent notamment les 21 et Ă  proximitĂ© de Marseille Ă  l’assistance aux victimes d’un tremblement de terre fictif. Les Ă©quipes de sauvetage-dĂ©blaiement et mĂ©dicales des marins pompiers sont sollicitĂ©es[48].

En , un Sikorsky CH-53E Super Stallion et un AH-1 Cobra de l’US Navy se posent sur le Tonnerre au large de Norfolk (États-Unis).

Du 9 au se déroule une premiÚre campagne d'homologation de l'hélicoptÚre de combat Tigre à bord du Mistral, au large de Toulon[49]. La capacité de projection de l'appareil à partir d'un porte-hélicoptÚres est homologuée le et est suivie le lendemain de tirs réels air-mer et air-sol de roquettes et canon sur les polygones de tir de l'ßle du Levant (de jour) et au camp de Canjuers (de nuit).

Le ont lieu à bord du Mistral des essais d'appontage d'hélicoptÚres de combat Ka-27 Helix, Ka-29TB Helix-B et Ka-52 Alligator[50] - . C'était la premiÚre fois que le Ka-52 Alligator appontait sur un navire ; cet évÚnement historique a eu lieu en présence de M. Sergei Victorovitch Mikheev, directeur général et constructeur en chef de la firme Kamov depuis 35 ans[51].

Nouvelle Ă©tape dans la construction de l'interopĂ©rabilitĂ© des flottes française et amĂ©ricaine : un appareil de transport hybride amĂ©ricain de type Boeing-Bell V-22 Osprey (un MV-22 du United States Marine Corps destinĂ© aux opĂ©rations de soutien dans le cadre des dĂ©barquements amphibies) a appontĂ© sur le BPC Dixmude, au cours du mois de , au large des cĂŽtes de l’Afrique de l’Ouest[52].

Ces essais se sont poursuivis en aux États-Unis dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc 2014, au large de la Base navale de Norfolk, et de manƓuvres baptisĂ©es Independance Mistral, afin d’achever un cycle de qualification avec des matĂ©riels amĂ©ricains, tels que le Boeing-Bell V-22 Osprey ainsi que l'engin de dĂ©barquement sur coussin d’air LCAC[53].

Exercices amphibies

Deux chalands de transport de matériel (CTM) dans le radier inondable du Mistral, embarqués lors de sa traversée de longue durée (TLD) en .

Sur la plage des Saumonards, sur l’üle d'OlĂ©ron (France), le Mistral participe du 27 au Ă  l’exercice SKREO de transbordement avec les embarcations du 1er escadron amphibie du 519e rĂ©giment du train (519e RT) et les sapeurs du 6e rĂ©giment du gĂ©nie (6e RG).

Le , un déradiage de deux transports de chalands de matériel (TCM) du Mistral a lieu en mer Rouge.

Du au , le Mistral participe en MĂ©diterranĂ©e avec 7 autres navires français Ă  l’exercice OTAN Brillant Midas 2006, rĂ©unissant 30 bĂątiments, 6 sous-marins, 35 aĂ©ronefs de 12 nations ainsi que 5 000 militaires. Il se dĂ©roule en deux phases amphibies : un exercice de dĂ©barquement et de rembarquement sous responsabilitĂ© française sur la plage du Dramont, prĂšs de FrĂ©jus (France) le , puis un autre exercice de « jeu tactique », avec le suivi d’un scĂ©nario en temps rĂ©el du 8 au visant Ă  attaquer une place forte et protĂ©ger un aĂ©roport avant un dĂ©barquement dans la rade du Racou, entre ArgelĂšs-sur-Mer et Port-Vendres (France) le .

Du 5 au , l’exercice annuel EXENAU, en rade et au large de Toulon, d’une durĂ©e de 4 jours permet d’accueillir Ă  nouveau Ă  bord du Mistral un PC NOE. Le scĂ©nario met en scĂšne « un immense archipel situĂ© au milieu de l’ocĂ©an Atlantique et composĂ© de six pays fictifs », dont toutes les caractĂ©ristiques influant sur la manƓuvre (mĂ©tĂ©o, routes, population, institutions
) Ă©taient notifiĂ©es dans des country books. La capacitĂ© PC NOE est examinĂ©e dans des domaines de l’infrastructure (il s’agissait de vĂ©rifier que celles du BPC rĂ©pondaient aux besoins de fonctionnement autonome d’un Ă©tat-major), de l’information (il s’agissait de contrĂŽler la possibilitĂ©, pour le PC de force, de gĂ©rer l’information entrante et de diffuser les ordres) et de l’environnement (il fallait s’assurer de la possibilitĂ© de travailler quelle que soit la situation de veille ou d’action du bĂątiment). Des reprĂ©sentants allemands et italiens disposant Ă©galement d’un PC de force europĂ©en avaient Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  participer Ă  l’exercice[54]. Un exercice plus crucial avec la 2e flotte amĂ©ricaine se dĂ©roule du 9 au au large de la base amphibie de Little Creek (la plus importante de ce type au monde), situĂ©e Ă  Virginia Beach (États-Unis). Kent Taylor, chef de programme du Naval Sea Systems Command de l’US Navy enradie et dĂ©radie Ă  l’occasion un LCAC du Tonnerre et rappelle que « ce test d’interopĂ©rabilitĂ© avait Ă©tĂ© planifiĂ© durant la dĂ©finition du navire, il y a plus de huit ans. »[55]

Sur une plage de la presqu’üle de Rhuys (France) en ocĂ©an Atlantique, le Mistral participe du 19 au Ă  l’exercice SKRE0 2007 d’évacuation de ressortissants d’un pays imaginaire. L’exercice mobilise 1 000 militaires et plus de 300 vĂ©hicules dont 140 blindĂ©s sur roues[56] - [57].

Un exercice de dĂ©barquement amphibie du Tonnerre a lieu le en mer des CaraĂŻbes sur la plage du Carbet en Martinique avec le 33e rĂ©giment d’infanterie de marine (RIMa) puis un autre, le , sur une zone lagunaire au large d’Abidjan (CĂŽte d'Ivoire), avec des marins du bĂątiment et des hommes du 43e bataillon d'infanterie de marine (43e BIMa).

Le , 144 hommes avec quelques vĂ©hicules d’un rĂ©giment d’infanterie motorisĂ©e de la South African Army embarquent par TCD Ă  bord du Tonnerre.

Du 1er au , le Tonnerre est le navire amiral de l’exercice Noble Midas de l’OTAN, aux cĂŽtĂ©s de 40 bĂątiments de surface dont les porte-aĂ©ronefs SPS PrĂ­ncipe de Asturias et HMS Illustrious ainsi que les LHD San Giorgio et San Marco de classe San Giorgio, de 5 sous-marins et de 20 aĂ©ronefs provenant de 12 nations[N 17]. Le scĂ©nario met en scĂšne « le Mapleland, qui borde la mer Adriatique, dans lequel le parti conservateur du pays (CPM) a l’intention de crĂ©er un nouvel Ă©tat autonome, indĂ©pendant du Mapleland. Le gouvernement du Mapleland fait appel aux Nations unies pour empĂȘcher le sud de son pays de faire sĂ©cession et obtenir le dĂ©ploiement d’une force de maintien de la paix. En outre, les diffĂ©rents pays bordant le Mapleland craignent les impacts d’un dĂ©veloppement du conflit dans plusieurs domaines : Ă©changes commerciaux et perturbation Ă©conomique, perturbation importante du trafic maritime en mer Adriatique. Devant la dĂ©tĂ©rioration de la situation, les Nations unies votent une rĂ©solution donnant mandat Ă  l’OTAN pour intervenir afin d’assurer le maintien de la paix dans la rĂ©gion. »[58] - [59]. Cet exercice a donnĂ© lieu Ă  des dĂ©radiages et des enradiages d’EDIC et des opĂ©rations hĂ©liportĂ©es Ă  terre.

Du 5 au , le Mistral participe Ă  l'exercice Écume Ă©ternelle au large de Toulon (France). Il se base sur un pays fictif, Terrebrune (reprĂ©sentĂ© par la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur) qui est le thĂ©Ăątre de troubles politiques au cours desquels les 400 ressortissants français sont la cible d’exactions. La France est mandatĂ©e par l'ONU pour dĂ©ployer une force d’interposition pour y ramener la stabilitĂ©. Au cours de cet exercice, le Mistral et le TCD Foudre projettent des troupes et des vĂ©hicules amphibies sur la plage de La CoudouliĂšre (Port Pothuau) situĂ© Ă  HyĂšres-les-Palmiers sous la protection des frĂ©gates Cassard (D614), Courbet (F712) et Dupleix (D641). Des nageurs de combat et quatre commandos sont mis Ă  l’eau pour infiltrer la plage et garantir la mise en place des troupes amphibies. Un hĂ©licoptĂšre Tigre de l'ALAT et deux Gazelle sont chargĂ©s de surveiller les abords de la plage et de protĂ©ger le dĂ©barquement des troupes d’infanterie par hĂ©licoptĂšres Caracal et Puma. Deux chalands de transport de matĂ©riel (CTM), le chaland de dĂ©barquement d’infanterie et de chars RapiĂšre (CDIC), ainsi qu’un LARC XV (vĂ©hicule amphibie chargĂ© de fantassins) plagent successivement pour dĂ©barquer leur matĂ©riel et les troupes chargĂ©es de tenir tĂȘte aux rebelles si d’aventure ceux-ci s’approchaient. Deux Super-Etendard modernisĂ©s (SEM) de l’aviation navale et deux Mirage F1 de l’ArmĂ©e de l’air, positionnĂ©s sur une base Ă  proximitĂ© dĂ©collent alors pour soutenir les troupes au sol[60].

Du 9 au , le Tonnerre participe avec le TCD Foudre et de l’aviso Commandant Ducuing (F795) Ă  l'exercice ANVIL 08 organisĂ© conjointement par la 6e brigade lĂ©gĂšre blindĂ©e (6e BLB) de NĂźmes et la Force d'action navale (FAN) Ă  Toulon. « ANVIL 08 » a pour but d’entraĂźner les forces (1 500 hommes de l’armĂ©e de terre et environ 1 000 marins) et les Ă©tats-majors Ă  des opĂ©rations amphibies de grande envergure en zone urbaine avec un dĂ©barquement sur les plages de FrĂ©jus et une Ă©vacuation de ressortissants. Cet exercice s’inscrit en outre dans la perspective de la prise d’alerte de la NATO Response Force (NRF) assurĂ©e par la France en .

Le Tonnerre appareille de Toulon le , fait escale Ă  Lisbonne au Portugal du 22 au pour une visite de reprĂ©sentation[N 18] puis Ă  La Rochelle du 29 au 30, oĂč il embarque 2 SA 341F Gazelle et 2 SA.330B Puma du 1er rĂ©giment d'hĂ©licoptĂšres de combat de l'ALAT et 72 vĂ©hicules et 300 hommes de la 9e brigade lĂ©gĂšre blindĂ©e d’infanterie de marine[61]. Ainsi grĂ©Ă©, il participe du 6 au en compagnie des bĂątiments-Ă©cole Jaguar (A750) et Lion (A755) Ă  l'exercice interalliĂ© (8 marines, dont la Royal Navy, la « Composante marine » belge, la Koninklijke Marine nĂ©erlandaise, la Marine royale danoise, l’US Navy) Joint Warrior 082[62] aux cĂŽtĂ©s de 29 bĂątiments et 4 sous-marins, Ă  Fastlane au nord-ouest de l'Écosse[63] - [64]. À forte dominante amphibie, la manƓuvre consistera Ă  projeter des forces depuis la mer vers la terre, dans un contexte de gestion d’une crise armĂ©e dans une rĂ©gion sous menace terroriste. Des avions de patrouille maritime Dassault Atlantique ATL 2 participent Ă©galement Ă  l'exercice Ă  partir de la base de Kinloss[65] ;

Le Tonnerre appareille de Toulon le pour participer du 3 au Ă  un exercice amphibie amĂ©ricano-français (Composite Unit Training Exercise, COMPTUEX) au large de la base amphibie de Little Creek (Virginie). Y participent le LHD de la CinquiĂšme flotte amĂ©ricaine USS Bataan de classe Wasp, le LPD USS Ponce de classe Austin, le LSD USS Fort McHenry de classe Whidbey Island, le croiseur USS Anzio de classe Ticonderoga, les destroyers USS Porter, USS James E. Williams, USS Carney, USS Cole et USS Bulkeley de classe Arleigh Burke, les frĂ©gates USS Carr, USS Doyle, USS Hawes, USS Kauffman, USS Nicholas et USS Simpson de classe Oliver Hazard Perry, la frĂ©gate française La Motte-Picquet, les sous-marins nuclĂ©aires d'attaque USS San Juan et USS Boise de classe Los Angeles et le pĂ©trolier ravitailleur USS Kanawha[66]. À l'occasion, un LCAC est enradiĂ© et dĂ©radiĂ© du Tonnerre.

Du au , le Mistral participe en MĂ©diterranĂ©e avec 13 autres navires français Ă  l’exercice OTAN Loyal Midas 2009, rĂ©unissant 31 bĂątiments, dont le porte-aĂ©ronefs Giuseppe Garibaldi, 3 sous-marins, 45 aĂ©ronefs de 8 nations ainsi que 4 000 militaires[67].

Autres tests de validation

Exercice NRBC sur la passerelle du Mistral (L9013) en Méditerranée, le .

Du 22 au , le Mistral procĂšde en mer Rouge et dans le golfe d'Aden Ă  des essais d’arrosage en pluie et de protection contre arme nuclĂ©aire, radiologique, bactĂ©riologique et chimique (NRBC). Divers autres exercices du mĂȘme type ont lieu rĂ©guliĂšrement Ă  bord du Mistral ou du Tonnerre.

En , les installations de tĂ©lĂ©mĂ©decine de l’hĂŽpital embarquĂ© sont testĂ©es sur le Mistral.

Exportation

Vente à l’Égypte des deux ex-BPC russes

Le Vladivostok, devenu en 2016 le Gamal Abdel Nasser Ă  Saint-Nazaire en .

DÚs , la Flotte maritime militaire de Russie a exprimé le besoin d'un ou deux bùtiments et de l'éventuelle construction d'autres sous transfert de technologie[68] - [69] - [70] avec livraison d'un premier bùtiment fin 2014 et d'un second fin 2015[71].

Le , un communiqué commun des présidents russe et français[72] annonce que la Marine russe retient le type Mistral. Deux bùtiments seront construits à Saint-Nazaire par STX France avec la participation des chantiers navals russes OSK (Chantiers de la Baltique), et éventuellement, deux autres en Russie. Finalement, le ministre de la Défense Alain Juppé signe à Saint-Nazaire le avec le vice-premier ministre de la fédération de Russie, Igor Setchine, une lettre d'intention portant sur la construction de quatre navires[71].

Fin 2013, une grave crise politique dĂ©bute en Ukraine et entraĂźne l'annexion de la CrimĂ©e par la Russie en mars 2014. Plusieurs alliĂ©s de la France rĂ©clament dĂšs l'Ă©tĂ© 2014 une suspension de la livraison des navires. C'est le cas de l'Allemagne[73], du Royaume-Uni et des États-Unis[74].

AprĂšs plusieurs mois d'hĂ©sitation, le prĂ©sident de la RĂ©publique François Hollande dĂ©clare en que la situation dans l’est de l’Ukraine ne permet pas la livraison du premier navire[74]. Le 25 novembre 2014, sur l'un de deux navires en construction, le Sebastopol, les responsables du chantier constatent la disparition de deux disques durs, d'une carte mĂšre et d’une carte graphique d'un systĂšme de haute technologie radar mis en place par le groupe Thales. La police judiciaire de Nantes n'a toutefois relevĂ© aucune trace d'effraction. Le , la France officialise un accord d'annulation, de la livraison des deux navires, conclu entre les deux pays[75].

En conséquence de cette annulation, la France s'engage dans un communiqué à rembourser à la Russie les "sommes avancées", incluant la livraison des deux navires, les frais engagés pour l'aménagement du port de Vladivostok, l'adaptation de 32 hélicoptÚres K52 et la formation de 400 marins russes, soit environ un milliard d'euros[75].

AprĂšs le refus français de vendre les navires Ă  la Russie, quatre pays sont intĂ©ressĂ©s par l'achat de ces navires : le Canada (mais la mise aux normes de l'OTAN est complexe et coĂ»teuse), l'Inde, Singapour et l'Égypte qui se porte acquĂ©reur des deux navires, avec l'aide financiĂšre de l'Arabie Saoudite. En , l’ex-Sebastopol, qui n’a pas pris la mer depuis une dizaine de mois entre en cale sĂšche dans la forme Joubert, Ă  Saint-Nazaire pour y bĂ©nĂ©ficier d’un carĂ©nage et sa livraison Ă  la marine Ă©gyptienne a lieu en juin 2016, son aĂźnĂ©, l’ex-Vladivistok le suivra ensuite en cale sĂšche avec une livraison en septembre 2016[25] - [76].

Par la suite, la Russie a décidé de lancer sa propre classe de porte-hélicoptÚres, la classe Lavina. La construction de deux navires a démarré en 2020 à Kertch pour une mise en service prévue en 2025 et 2026.

Prospects et perspectives d'Ă©volution du concept des Mistral

Mises en avant dĂšs les premiĂšres Ă©tudes du BIP en 1997, confirmĂ©es lors du salon Euronaval 2007, les possibilitĂ©s d’évolution de la classe Mistral sont uniques au monde, ou du moins, plus importantes que celles de la famille Enforcer des arsenaux nĂ©erlandais Royal Schelde, qui comprend des bĂątiments modulaires, des LPD de 8 000 et 13 000 tonnes au LHD de 18 000 tonnes. DCNS, abandonnant le BIP 8 de 8 000 tonnes dĂ©cidĂ©ment peu adaptĂ© aux opĂ©rations amphibies, prĂ©sentait[77] une BPC Family comprenant les BPC 140 de 13 500 tonnes, 160 de 16 700[78] et un plus gros bĂątiment, le BPC 250 de 24 542 tonnes et de 214,50 mĂštres, non pas « dĂ©rivĂ© du projet prĂ©sentĂ© Ă  l’Australie », mais en fait la version originale du BPC qui aurait Ă©tĂ© proposĂ©e et Ă©cartĂ©e pour raisons budgĂ©taires par le ministĂšre de la DĂ©fense français, selon l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI)[79].

À en croire la DGA, les marines allemande, canadienne[N 19], malaise[N 20], suĂ©doise, australienne et portugaise seraient des clients potentiels du bĂątiment. Rajoutons qu’à l’échĂ©ance d’une dĂ©cennie les marines sud-africaine[80] (en concurrence avec le Type MHD 200 [81]) - [N 21], brĂ©silienne[N 22] et, dans une moindre mesure, turque[N 23] - [82] pourraient devenir des « outsiders de la puissance aĂ©ronavale »[83]. L'Inde est Ă©galement un prospect intĂ©ressant, DCNS tentant de s'y associer avec des chantiers locaux[84]. Ces perspectives expliquent les escales du Mistral ou du Tonnerre de 2006-2007 dans leurs ports, cĂ©rĂ©monies protocolaires et rencontre avec les reprĂ©sentants de DCNS Ă  l’appui. L'AlgĂ©rie pourrait acquĂ©rir deux unitĂ©s : Ă  cet effet, une escale du Tonnerre a lieu Ă  Alger les 9 et [85] - [86] - [87] - [88].

En , le concept BPC du team DCNS/Australian Defense Industries (devenu Thales Australia) est prĂ©sĂ©lectionnĂ© par l’Australie face au futur Buque de ProyecciĂłn EstratĂ©gica de Navantia/Tenix pour concourir Ă  son Amphibious Ship Program[89]. Le BPC perd finalement la compĂ©tition en [N 24], malgrĂ© ses qualitĂ©s dont notamment, selon ses promoteurs, une livraison plus rapide et des coĂ»ts d’exploitation rĂ©duits grĂące Ă  un Ă©quipage « de 42 % infĂ©rieur » Ă  celui de son concurrent[90].

D’autres concurrents apparaissent comme la CorĂ©e du Sud, qui a lancĂ© un programme de grande envergure de quatre LHD de 18 000 tonnes de la classe Dokdo (le Dokdo en service au sein de la Marine de la RĂ©publique de CorĂ©e depuis , le Marado, le Baek-Ryong et un 4e, respectivement commissionnĂ©s en 2010, 2012-2013 et 2016), qui pourraient ĂȘtre proposĂ©s Ă  bas prix Ă  l’export. D’ailleurs, le , le sud-corĂ©en STX Shipbuilding devenait le principal actionnaire d’Aker Yards et le propriĂ©taire des chantiers de Saint-Nazaire.

Culture

  • Un espace thĂ©matique itinĂ©rant « Mistral » & « Tonnerre », navires de demain est ouvert au public sur le rĂ©seau du musĂ©e national de la Marine au palais de Chaillot Ă  Paris (du au ) puis sur ses sites du chĂąteau de Brest (du au ) et de l’ancien arsenal de Toulon (du au )[91] ;
  • Une exposition DĂ©barquements, illustrant l’histoire des opĂ©rations amphibies de dĂ©barquement, a eu lieu au musĂ©e national de la Marine au palais de Chaillot Ă  Paris du au ;
  • Une exposition de photographies de CybĂšle Desarnauts, Au cƓur du « Mistral », s'est tenue du au sur le quai Cronstadt Ă  Toulon. Elle prĂ©sentait des photographies issues du recueil du mĂȘme nom[92].

Notes et références

Notes

  1. Modifié par la doctrine interarmées des opérations amphibies du .
  2. Toujours en gestation malgrĂ© la crĂ©ation depuis 2004 de TKMS en Allemagne, de Navantia en Espagne et de DCNS en France et l’entrĂ©e en vigueur du code de conduite du de l’Agence europĂ©enne de dĂ©fense (AED).
  3. En particulier, le maintien du plan de charge de chantiers navals nationaux (et des emplois associés). Ainsi, on voit Navantia concurrencer à la fois son partenaire néerlandais Royal Schelde (en) et le français DCNS dans le domaine des LHD.
  4. Le PrĂ­ncipe de Asturias est basĂ© sur les Ă©tudes de 1969-1971 du Sea control ship amĂ©ricain, une rĂ©surgence du porte-avions d’escorte de la 2e Guerre mondiale. Cette configuration de porte-aĂ©ronefs a Ă©tĂ© adoptĂ©e par les marines britannique (les trois bĂątiments de la classe Invincible) et italienne (le MM Garibaldi) de 1980 Ă  1988.
  5. Les deux Mistral initialement destinés à la Russie sont mis à la vente aprÚs démontage des matériels spécifiques prévus pour la marine russe pour le Sebastopol et aprÚs fin des essais pour le Vladivostok.
  6. De 57,5 mĂštres de longueur, 15,4 mĂštres de largeur et 8,2 mĂštres de hauteur.
  7. Adoptés par la Royal Navy, alors que les marines russe, grecque et chinoise utilisent le LCAC Zubr.
  8. La DGA envisage la modernisation de la batellerie en remplaçant plutĂŽt les EDIC et les 4 chalands de transport de matĂ©riel (CTM) par des engins de dĂ©barquement amphibies (EDA) de charge utile de 59 tonnes mais atteignant 12 nƓuds.
  9. DĂ©veloppĂ© par Hughes Aircraft et mis en service sur les bĂątiments de l’US Navy en 1963, le NTDS a Ă©tĂ© remplacĂ© Ă  partir de 1980 par le systĂšme Aegis de RCA et General Electric, depuis Lockeed Martin.
  10. Le Mistral, qui devait ĂȘtre livrĂ© Ă  la DGA le ne l’a Ă©tĂ© qu’en Ă  cause du retard dans la mise en Ɠuvre du SENIT 9, DCN Combat Management Systems devant payer des indemnitĂ©s Ă  l’État français : [BPC : Depuis hier, DCN doit payer des indemnitĂ©s de retard (page consultĂ©e le 14 mai 2012)].
  11. Quoique depuis 2004, ces satellites contribuent Ă  45 % des communications supra-haute frĂ©quence (SHF) de l’OTAN.
  12. Alors que le Tonnerre se trouvait en transit entre le BrĂ©sil et l’Afrique du Sud.
  13. Le missile a atteint sa cible Ă  bord du Mistral le et Ă  bord du Tonnerre le .
  14. Le contrat prĂ©voit mĂȘme 350 jours de mer opĂ©rationnels par an en cas de nĂ©cessitĂ©.
  15. Étienne Gaillard, « Un Ă©quipage du Tonnerre », Cols bleus, no 2847,‎ (ISSN 0010-1834, lire en ligne, consultĂ© le ). Cet exercice a Ă©tĂ© l’occasion de mettre en Ɠuvre « la liaison 16 et la cellule SECSAT, qui est chargĂ©e du contrĂŽle opĂ©rationnel des sous-marins ».
  16. Au plus tĂŽt Ă  l’étĂ© 2009 Ă  cause de problĂšmes techniques.
  17. France, Bulgarie, Allemagne, Grùce, Italie, Pays-Bas, Norvùge, Roumanie, Espagne, Turquie, Royaume-Uni, États-Unis.
  18. Notamment d'une délégation du Centre d'opération et d'analyse maritime de lutte contre le trafic de drogue.
  19. L’ex-Marine royale canadienne a disposĂ© d’un porte-avions de 1946 Ă  1970, le NCSM Warrior (ex-HMS Warrior).
  20. La stratĂ©gie assez floue de la Marine malaise, qui vise toutefois Ă  contrebalancer la supĂ©rioritĂ© technologique maritime singapourienne et tente de suivre les ambitions de la Marine indonĂ©sienne (comme le porte-aĂ©ronefs Chakri Nareubet et l’intention d’achat de 10 sous-marins de la classe Kilo) en prenant part au contrĂŽle du dĂ©troit de Malacca, pourrait l’amener Ă  acquĂ©rir Ă  son tour un navire amphibie de prestige (comme elle l’a fait par l’achat de deux DCN/Navantia Scorpene), apte Ă  dĂ©ployer ses chars polonais PT-91 Twardy, utilisables sur seulement 10 % de son territoire.
  21. Bien que classĂ©e comme « petite », la Marine sud-africaine a, avec l’aide des chantiers allemands, renouvelĂ© de 2003 Ă  2008 ses frĂ©gates — 4 bĂątiments furtifs classe Valour — et ses sous-marins d’attaque — 3 bĂątiments type 209-1400 — et pourrait se doter de navires amphibies.
  22. La Marine brésilienne dispose de porte-avions depuis 1960 : le Minas Gerais (A11) (ex-HMS Vengeance), remplacé par le São Paulo (A12) (ex-Foch), ce dernier accusant son ùge.
  23. La Marine turque dispose d’une inaptitude Ă  la projection de l’effectif plĂ©thorique des chars de l’armĂ©e de terre et pourrait opter pour des questions de prestige pour un porte-aĂ©ronefs. Cette question revient d’ailleurs rĂ©guliĂšrement dans les dĂ©bats politiques.
  24. Dans le cadre d’une offre groupĂ©e (package) que ne pouvait pas suivre DCNS/ADI, le BPE est retenu le pour 2 unitĂ©s, les HMAS Canberra et Adelaide, plus 3 destroyers lance-missiles Aegis de type F100, les HMAS Hobart, Brisbane et Sydney dĂ©rivĂ©s de la classe Álvaro de BazĂĄn en service dans l’Armada, le tout pour environ 6 milliards d’euros.

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Annexes

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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