Accueil🇫🇷Chercher

Camp de Canjuers

Le camp de Canjuers[1] - [2] et son polygone de tir sont des terrains militaires de l'armée de terre française situés dans le Var, France.

Camp de Canjuers
Image illustrative de l’article Camp de Canjuers
Insigne du camp militaire de Canjuers (Var)

Lieu Canjuers
Type d’ouvrage Camp militaire
Utilisation De 1970 Ă  nos jours
Ouvert au public Non
Appartient à Ministère de la Défense (France)
Contrôlé par Armée de terre française
Effectifs 2 500 militaires
Trivia Plus grand champ de tir d'Europe occidentale
CoordonnĂ©es 43° 38′ 49″ nord, 6° 27′ 56″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Camp de Canjuers
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Camp de Canjuers

CrĂ©Ă© en 1970, avec ses 35 000 hectares de terrain, dont 14 ha de camp bâti, le camp de Canjuers est le plus grand champ de tir d'Europe occidentale. DĂ©jĂ  partiellement utilisĂ© entre les deux guerres, il sert actuellement Ă  l'instruction aux unitĂ©s françaises et Ă©trangères avec 2 500 personnes permanentes et 10 000 hĂ´tes par an. On y tire 75 000 obus, 1 000 missiles et 1 600 000 projectiles de tous calibres en 330 journĂ©es de tir par an. En plus des bâtiments spĂ©cialisĂ©s, cinq aires de bivouac et des fermes amĂ©nagĂ©es confèrent une capacitĂ© de logement de 5 600 places pour 100 000 hĂ´tes de passage par an. Il est particulièrement destinĂ© Ă  l'entraĂ®nement au tir (missiles, artillerie, hĂ©licoptères, chars, etc.). Il est d'ailleurs le seul champ de tir en France permettant les tirs d'exercice de lance-roquettes multiple (LRM).

Le mât de pavillon est une sculpture monumentale de 20 mètres de hauteur rĂ©alisĂ©e par le sculpteur Francesco Marino Di Teana. En acier Corten, pesant 20 tonnes, il fut Ă©difiĂ© Ă  la suite d'un concours 1 %, en collaboration avec l'architecte Louis Schneider.

Réglementation et accès

Priorité aux engins lourds.
Matériels déclassé sur le camp de Canjuers en 2012. AMX AuF1 au premier plan et AMX-30 au second.

Le camp de Canjuers et son polygone de tir sont des terrains militaires dont l'entrée est contrôlée et strictement interdite au public. Le camp est actif tous les jours de la semaine. Des tirs (chars, missiles sol-sol ou air-sol, fantassins) peuvent y être effectués à tout moment et les restes d'engins explosés, non encore décontaminés ou non éliminés présentent un risque de toxicité variable selon leur nature : selon l'association Pyrophor, la radioactivité peut être élevée à proximité du camp[3] - [4], mais cette association anti-nucléaire a publiquement démenti dans les colonnes de Nice-Matin, en juin 2015, avoir trouvé de la radioactivité aux abords du site[5].

Le risque d'incendie y est majeur dès le dĂ©but de l'Ă©tĂ©, aggravĂ© en pĂ©riodes de sĂ©cheresse et persistant toute l'annĂ©e[6]. Le survol aĂ©rien est interdit, sauf les jours d'inactivitĂ© et du Grand Prix automobile de Monaco (la portĂ©e verticale maximum des tirs des chars est de 16 km). Le droit militaire s'y applique en plus du droit civil, et sans minoration de celui-ci (circulation, faune, flore, forĂŞts…).

Le camp est ouvert localement pour les pèlerinages aux habitants des villages dont le terrain a été concédé par l'État, et pour la commémoration annuelle de la Résistance au Clos d'Espargon à laquelle les enfants des écoles participent[7].

La circulation automobile est autorisée sur les deux voies nord-sud qui le traversent (avec interdiction de quitter la route). Les conducteurs doivent se montrer prudents, particulièrement au niveau des croisements avec les routes ou les pistes de travail où de gros engins peuvent évoluer :

GĂ©ographie

Le camp de Canjuers est situĂ© sur le massif karstique des PrĂ©alpes de Castellane. Il couvre un ensemble de reliefs variĂ©s mais principalement reprĂ©sentĂ©s par des plateaux et poljĂ©s Ă  une altitude moyenne de 900 mètres, dominĂ©s Ă  l'est par la montagne du Malay, Ă  l'ouest par le Grand Margès et bordĂ©s au nord par le Verdon et ses gorges ; parmi ces plateaux les plus notables figure le plan de Canjuers, Ă  l'extrĂ©mitĂ© occidentale du camp militaire.

L'Artuby, affluent du Verdon, circonscrit une enclave au centre-nord délimitée par un canyon difficile à franchir.

La Nartuby prend sa source sous le Camp bâti et file vers le sud pour rejoindre l'Argens.

Historique du camp

La résistance

Une centaine de maquisards ont évolué dans le secteur du Malay, y formant le camp Lafayette (SAP), et furent surtout actifs lors du débarquement de Provence, lors des parachutages nocturnes qui portaient les noms de code suivants[8] - [9] - [10] :

  • CĂ©sar : (sud-est de Brovès) 1 succès, 5 Ă©checs. « L'omelette brunit sur le feu » et « La carpe pond des Ĺ“ufs » ;
  • CicĂ©ron : (sud-est de Comps) 2 succès, 8 Ă©checs. « Aucune femme n'est curieuse » et « Les plombs ont sautĂ© » ;
  • Prisonnier (Mons-Brovès) 3 succès, 2 Ă©checs. « Le salut est bien militaire » et « Les gravures sont archivĂ©es » ;
  • Sabotage du pont entre Comps et VĂ©rignon ;
  • 1943 : les FTP (4e compagnie de Provence) Ă©voluent au Malay puis se retranchent sur Draguignan ;
  • Le 2 aoĂ»t 1944, la Wehrmacht monte une expĂ©dition contre le maquis Malay sans rĂ©sultats, sauf les granges et les maisons brĂ»lĂ©es ;
  • Un autre maquis se trouvait dans le secteur du Grand Margès : l'avion abattu dans le secteur de Mocrouis-Coreiasse n'a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ© ;
  • Les maquis du Malay : maquis Vallier, FTP, section atterrissages-parachutages ou SAP, du camp Lafayette[11].
Cérémonie du transfert à Mons de la Stèle du Malaye qui se trouvait auparavant dans le Camp, au col de la Glacière
Cérémonie annuelle du Clos d'Espargon (Camp de Canjuers). La stèle avant son déplacement. Le drapeau du SAP camp Lafayette.

Processus des expropriations

La superficie de l'emprise militaire est de 34 652 hectares rĂ©partis ainsi :

Les landes et parcours constituent 19 138 ha (soit 55 %), les bois 13 668 ha (39 %) et les terres cultivables 1 654 ha (6 %).

Sont concernĂ©s 270 habitations recensĂ©es, 1 032 propriĂ©taires de terrain reconnus, 104 non identifiĂ©s ; 300 habitants rĂ©sidents, dont 70 Ă  Brovès ; Ă©galement 19 700 moutons, 7 444 chèvres et 51 bovins.

Les acquisitions se font Ă  l'amiable pour 29 954 ha, et par dĂ©cision judiciaire pour 2 953 ha. 1 742 ha sont dĂ©jĂ  propriĂ©tĂ© de l’État.

Les indemnitĂ©s sont en moyenne de 1 738 francs/ha : ce prix moyen de rachat a Ă©tĂ© plutĂ´t bien acceptĂ©, seules douze des 108 exploitations se sont rĂ©installĂ©es. Ce sont les chasseurs qui ont rĂ©sistĂ© le plus longtemps et le plus bruyamment.

Le coĂ»t total des acquisitions est de 65 millions de francs, rĂ©parti comme suit :

  • DĂ©partement : forĂŞts et voiries : 6 650 000 FRF ;
  • Transfert de Brovès : 2 500 000 FRF ;
  • Expropriations judiciaires : 5 570 000 FRF.

Chronologie de la création

  • 1950 : dĂ©limitation d'un champ de tir (Canjuers-Est)[12]
  • 1955 : mise en Ă©tude d'un projet de 35 000 ha
  • 1962 : lancement du projet
  • 1963 : 28 avril : Pompidou dĂ©clare Ă  Toulon : « tout est signĂ© pour Canjuers »
  • 1964 : 14 septembre dĂ©claration d'utilitĂ© publique
  • 1969 : dĂ©but des travaux, crĂ©ation de la 40e compagnie de camp
  • 1970 : dĂ©but des travaux du camp bâti
  • 1971 : crĂ©ation du 61e bataillon mixte de gĂ©nie LĂ©gion (61e BMGL)
  • 1972 : crĂ©ation du 40e groupement de camp
  • 1973 : arrivĂ©e du CPCIT
  • 1974 : fin des expropriations
  • 1976 : installation de l'École d'application de l'artillerie Ă  Draguignan et du 60e RA Ă  Canjuers
  • 1984 : crĂ©ation du 3e CT/ 31e rĂ©giment du gĂ©nie
  • 1998 : crĂ©ation de la garnison de Canjuers, regroupant le 21e rĂ©giment d'infanterie/21e rĂ©giment de groupement de camp, le 1er rĂ©giment de chasseurs d'Afrique (ou 1er RCA), le 3e rĂ©giment d'artillerie de marine, un dĂ©tachement du 45e rĂ©giment de transmissions et le Centre d'instruction missiles.

Construction

Camp de Canjuers : le site de Lagne.
Stèle du 3e Génie au sommet du Malaye.

Devant l'ampleur de la tâche, les moyens de la Légion (la compagnie de pionniers du 1er régiment étranger) et du Génie (CTL 5/2 (compagnie de travaux lourds) du 150e bataillon de travaux lourds du 5e régiment du génie de Versailles, et 306e compagnie du 7e génie d'Avignon), sont regroupés en un seul corps, le 61e BMGL (bataillon mixte de génie légion), créé le .

Quelques chiffres :

  • 6 000 000 m3 de terrassements ;
  • 8 000 000 m3 de matĂ©riaux transportĂ©s ;
  • 4 000 000 m3 de matĂ©riaux concassĂ©s ;
  • 110 km de routes, dont le « pĂ©riphĂ©rique » ;
  • 400 km de pistes ;
  • 50 passages bĂ©tonnĂ©s pour chars ;
  • 4 aires de bivouac.

Commandants successifs

  • 1969-1973 : colonel Billon
  • 1974-1978 : col. Sirvent
  • 1978-1981 : col. Taithe
  • 1981-1984 : col. Ritz
  • 1984-1987 : col. Antoine
  • 1987-1991 : col. NicolaĂŻ
  • 1991-1993 : col. AndrĂ©
  • 1993-1995 : col. Mounier
  • 1995-1998 : col. Rommelaère
  • 1998-2000 : col. Mariotti
  • 2000-2001 : col. Baldechi
  • 2001-2003 : col. Barnier
  • 2003-2005 : col. Boilletot
  • 2005-2008 : col. Ducros
  • 2008- 2010 : col. Bruchon
  • 2010- 2012 : col. Fenon
  • 2012- 2014 : col. Collot
  • Depuis 2014 : col. Vinot-PrĂ©fontaine
  • Colonel Boilletot
    2003-2005 : colonel Boilletot.
  • Colonel Ducros
    2005-2008 : colonel Ducros.
  • Colonel Bruchon
    2008-2010 : colonel Bruchon.
  • Colonel Fenon
    2010-2012 : colonel Fenon
  • Colonel Collot
    2012-2014 : colonel Collot.

Incendie en 2022

En juin 2022, un incendie provoquĂ© par un exercice de tir d'artillerie dĂ©truit plus de 1 000 ha et mobilise 320 pompiers[13] - [14].

Patrimoine bâti hérité

La politique du camp a toujours été de protéger le patrimoine que l'État lui a concédé. Cela va même plus loin que la seule protection, cela passe par l'entretien, la réparation, la mise en valeur et le respect de l'environnement. Seule la petite chapelle de la Barre, dans le petit Plan, a été détruite[15] - [16] - [17] - [18].

  • RĂ©novation de la chapelle de Saint-Marcellin.
    RĂ©novation de la chapelle de Saint-Marcellin.
  • Règlement de protection du bâti.
    Règlement de protection du bâti.
  • RĂ©cupĂ©ration des restes d'engins explosifs.
    Récupération des restes d'engins explosifs.

Silex, outils en pierre taillée, pierre polie

Plusieurs sites de taille de silex ont été localisés autour de la Barre (entre les Grand et Petit Plan), et de la carrière des Bessons[19].

Tumulus, dolmens et tombes en blocs

  • Avaye,
  • Saint-Marcellin,
  • Devenset,
  • le Matelot,
  • Varjon,
  • la Douraisse (nord Duou) : tombe Ă  crĂ©mation.

Habitats fortifiés

Ils sont souvent baptisés à tort du vocable latin oppidum qui leur est très postérieur. On ne dispose d'aucune source sur ces constructions qui représentent un des premiers stades dans l'évolution depuis le simple enclos à animaux vers la ferme fortifiée, le castrum, le château… On observe fréquemment jusqu'à trois lignes de défense concentriques et parfois des structures d'habitation au centre. Ces constructions hébergeaient hommes et animaux. Elles sont toujours situées sur des sites avec une vue très étendue. Guébhard et Gobbi ont décrit des regroupements de plusieurs habitats distants, plus ou moins éloignés d'un habitat central plus grand et plus défendu.

  • Aisse (sommet + castrum),
  • AmbourrĂ©e (sommet),
  • Beausoleil (sommet, triple),
  • Bigue,
  • Cadenières,
  • Chanay (sommet, triple),
  • Chodouin (sommet),
  • Durbec (+castrum),
  • Faou N (sommet),
  • Fourches (Ă©peron barrĂ©),
  • Goranne (sommet ?),
  • Lagne (sommet),
  • Loup,
  • Magnan,
  • Malbousquet (Ă©peron barrĂ© triple),
  • Pierron (sommet),
  • Sardon (sommet),
  • Saint-Bayon,
  • Tour (Ă©peron barrĂ©),
  • Ubac des Fourches (sommet),
  • Villars (de pente).
  • Les habitats fortifiĂ©s de Mons : Baou Graou, Durbec, La Faou, le Moulinet, Roubiès, Saint-Jean-de-Barrosse, San-Peyre, le Villars.
  • Habitat fortifiĂ© d'AĂŻsse.
    Habitat fortifié d'Aïsse.
  • Habitat fortifiĂ© de pente du Villars.
    Habitat fortifié de pente du Villars.
  • Habitat fortifiĂ© de sommet, de Lagne.
    Habitat fortifié de sommet, de Lagne.

Moyen Ă‚ge

  • EspĂ©rel.

Villages ou hameaux abandonnés

Les villages de la Chardan, la Douraisse, Guent, Saint-Bayon, Sauvechane furent construits après la destruction de Comps lors des guerres pour la succession de la reine Jeanne en Provence (1382-1386) entre les partisans de Charles Duras et ceux de Louis Ier d'Anjou[17].

Brovès XIVe siècle, XVe siècle

Etym. : limite de champ.

Exproprié à la création du camp en 1972[20]. Peuplé très tôt du fait d'une source autrefois abondante, mais peu de traces écrites.

  • Seigneurs de Brovès :
    • Les BĂ©renguier et PontĂ©vès :
      • Guillaume premier de Provence distribua les terres contiguĂ«s Ă  ses compagnons d'armes.
      • en 1300 est attestĂ© un BĂ©renguier, seigneur de Bargème, Brovès et Comps.
      • vers 1574, les BĂ©renguier vendent leur seigneurie Ă  Balthazar de Rafaelis pour 9 622 Ă©cus.
    • Les Raphaelis : La famille prospĂ©ra jusqu'Ă  la RĂ©volution.
Évolution démographique
1733 1831 1856 1866 1872 1876 1881 1886 1891
300283326298293286286294246
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
225216212185165149129114109
1972 1992 - - - - - - -
850-------
Estelle
  • 1263 : appartenait Ă  la viguerie de Draguignan et Ă  l'Ă©vĂŞchĂ© de Riez,
  • 1270 : appartenait Ă  Rimbaud d'Estelle,
  • 1315 : 24 feux,
  • vers 1460 : la seigneurie appartenait Ă  Jean I de Raimondis, seigneur d'Eoulx de Trigance et d'Estelle et Ă©tait partagĂ©e avec BarthĂ©lĂ©my de Demandolx,
  • 1471 : l'affouagement montre que le village est inhabitĂ©,
  • 1621 : BarthĂ©lĂ©my Ă©tablit une verrerie, dĂ©placĂ©e Ă  Clumes en 1661 (km au sud) : la peste a fait fuir les habitants vers le château,
  • 1687 : BarthĂ©lĂ©my, dernier seigneur de Trigance et d'Estelle meurt.
Saint-Bayon XVIe siècle
  • Contemporain de Brovès.
    • 1392 : les habitants sont comptĂ©s avec ceux de Comps chassĂ©s de chez eux ; on les surnommait les « Pieds GelĂ©s »,
    • 1720 : lors de la peste, c'Ă©tait le poste de contrĂ´le de la route de Comps,
    • Chapelle Saint-Jacques-le-Mineur (ruines),
Esperel

Hameau au nord de Montferrat[21].

Lagne

Le château de Lagne détruit en 1992, ancienne commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem

Hameau de la Barre

Etym. : Barre = barre rocheuse.

Ă€ la limite des Grand et Petit-Plan.

Site des Blaches Ouest

Etym. : Blache = chĂŞne blanc, chĂŞne pubescent.

Très peu de traces.

Hameau de la Colle

Etym. : colle = colline

  • au nord de Brovès
    • 1811 = 14 habitants
    • 1856 = 35 habitants
    • 1950 = 1 famille

Châteaux

  • Le Casernet ?
  • Le Castellas,
  • Duchesse,
  • Lagne (dĂ©truit)
    La légende de Lagne : Saint Izarn, de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille est de passage à Lagne, une métairie d'Ampus où un seigneur des environs, Adalard, multipliait ses exactions. Il le convoque à sa table et lui fait moult reproches. Adalrd continue, mais pris soudainement de violentes douleurs, fait vœu d'entrer en religion s'il guérit. Se croyant à l'article de la mort, il se résigne pour le bonheur de tous à tenir parole.
  • La Magdeleine : vestiges de fortifications
  • Saint-Marcellin : Ă  la famille Brignon jusqu'en 1972
    • voie romaine Ă  proximitĂ© ?
    • source (1811) et rĂ©seau d'irrigation (tomates, distillation de la lavande 1950).
Saint-Romain XIIe siècle-XIIIe siècle

Citée dans le cartulaire de Lérins, elle serait une des plus anciennes chapelles de France (comme Saint-Hirse, plus au nord). On y trouve de très nombreuses marques de tâcherons (60).

  • Chapelle Saint-Romain.
    Chapelle Saint-Romain.
  • Chapelle Saint-Romain.
    Chapelle Saint-Romain.
  • Saint-Romain : pierres signĂ©es par les compagnons bâtisseurs.
    Saint-Romain : pierres signées par les compagnons bâtisseurs[22].
Saint-Christophe XIIIe siècle

Dans la plaine de Brovès, au pied du castrum de San-Peyre.

RĂ©seau souterrain de drainage.

  • Chapelle Saint-Christophe.
    Chapelle Saint-Christophe.
  • Chapelle Saint-Christophe.
    Chapelle Saint-Christophe.
  • Chapelle de Chardan (Comps).
    Chapelle de Chardan (Comps).
Saint-Marcellin XIIIe siècle

Récemment restaurée par le 1er RCA, la chapelle est le lieu de pèlerinage annuel des Moussencs (habitants de Mons). Elle n'a rien à voir avec l'église de Villars-Saint-Marcellin.

Notre-Dame, du Devenset

Au sud de Comps, encore appelée de la « Galine grasse » en raison du pèlerinage annuel le premier dimanche de septembre, avec une bénédiction des voitures, et suivi d'un repas communal avec poule au menu (symbole de la fertilité). Etym. : Galline = poule

  • Chapelle Notre-Dame (la Galline), au Devenset, Ă  Comps.
    Chapelle Notre-Dame (la Galline), au Devenset, Ă  Comps.
  • Ruines de la chapelle Saint-Jacques Ă  Saint-Bayon.
    Ruines de la chapelle Saint-Jacques Ă  Saint-Bayon.
  • Ruines de la chapelle de la Barre, Petit Plan de Canjuers.
    Ruines de la chapelle de la Barre, Petit Plan de Canjuers.
Saint-Jacques, de Saint-Bayon

Autre édifice proche, dédié à saint Joseph.

La Barre

Chapelle très délabrée.

Oratoires

Les oratoires jalonnaient les itinéraires de pèlerinage : ils étaient en général au nombre de douze par itinéraire. À Bauduen, pour mémoire, ce sont douze oratoires qui ont été engloutis dans le lac de barrage de Sainte-Croix en 1975[23] - [24].

  • Oratoire du PĂ©nĂ©caire.
    Oratoire du Pénécaire.
  • Oratoire de Saint-Hubert : en 1982, statuette encore prĂ©sente derrière une grille.
    Oratoire de Saint-Hubert : en 1982, statuette encore présente derrière une grille.
  • Oratoire Notre-Dame du Devenset.
    Oratoire Notre-Dame du Devenset.
  • Oratoire de Sainte-Brigitte.
    Oratoire de Sainte-Brigitte.
  • Oratoire de Sainte-Brigitte : statue originale Ă  la chapelle de l'Ormeau.
    Oratoire de Sainte-Brigitte : statue originale Ă  la chapelle de l'Ormeau.
  • Oratoire de Sainte-Brigitte : linteau datĂ© de 1604.
    Oratoire de Sainte-Brigitte : linteau daté de 1604.

Bastides

Les bastides étaient de grandes fermes permettant de vivre en autarcie dans ces lieux arides, elles disposaient au moins d'un puits ou d'une citerne et d'un four à pain. On en dénombrait trente-deux, certaines sont encore utilisées temporairement par les bergers ou chasseurs. Leur nom persiste sous forme de toponyme.

À la bastide de la Médecine, à l'ouest du Grand-Plan, la mère Bousquet, une guérisseuse officiait. On y glisse encore des pièces nuitamment pour conjurer le mauvais sort.

Fermes

On dénombre quarante-cinq fermes (bastides de moindre importance) plus ou moins ruinées, certaines sont réutilisées plus ou moins temporairement.

  • Le Villars.

Constructions en pierre sèche

Le camp de Canjuers est un remarquable conservatoire des constructions en pierre sèche dans le Var[25].

Aiguiers et citernes

Les aiguiers sont des constructions dont le toit, fait de pierres mises sur chant, recouvre une citerne. Leur fonction était double : récupération de l'eau de pluie et conservation de cette dernière dans la citerne[26].

Traditionnellement, les aiguiers étaient recouverts de glaïeuls pour protéger le toit du soleil. Dans le cas présent, il existe de nombreux remaniements : les pierres ont été hourdées, le toit a été couvert de briques.

  • Ancien Aiguier transformĂ© en citerne avec système de rĂ©cupĂ©ration de l'eau du toit.
    Ancien Aiguier transformé en citerne avec système de récupération de l'eau du toit.
  • Noter les pierres disposĂ©es de chant sous le toit refait.
    Noter les pierres disposées de chant sous le toit refait.
  • Citerne Ă  proprement parler.
    Citerne Ă  proprement parler.
Puits couverts
  • Puits couvert Basset.
    Puits couvert Basset.
  • Puits couvert des « Anges ».
    Puits couvert des « Anges ».
  • Puits des « Anges ».
    Puits des « Anges ».
Glacières
  • Glacière de l'Artuby.
    Glacière de l'Artuby.
  • Puits intĂ©rieur de la glacière.
    Puits intérieur de la glacière.
  • Glacière de la Grangue.
    Glacière de la Grangue.
Aires de battage

Les aires de battage étaient des surfaces encaladées (dallées de pierres sur champ) destinées au battage du grain.

  • Lagne.
  • Bastide du bois de Gourdon.

Patrimoine naturel

Son sol et son sous-sol marqués par les colonisations humaines et animales les plus lointaines n'ont pas fini de livrer leurs richesses aux scientifiques[27]. Le respect des normes et des règlements imposés par les ministères, la coopération étroite avec l'ONF et les chercheurs, la présence d'une société de chasse préservent l'environnement des atteintes de la vie moderne.

Fossiles

  • Font de Marcel,
  • La Grange,
  • Jas de DĂ©rinde,
  • Le Malay,
  • Roucasson… : ammonites, bĂ©lemnites, criocères[28] - [29] - [30] - [31] - [32].
  • Carrière de Comboutaire.
    Carrière de Comboutaire.
  • Le « Compsognathus » : le plus petit dinosaure retrouvĂ© Ă  ce jour.
    Le « Compsognathus » : le plus petit dinosaure retrouvé à ce jour.
  • Fossile.
    Fossile.

Grottes, avens, dolines, pertes et résurgences

Il existe un très grand nombre de « trous » sur le camp de Canjuers, le plus souvent des avens (soixante), dont plusieurs présentent un intérêt archéologique ou anthropologique. Ils représentent cependant un réel danger pour les chars.

Les résurgences, elles, sont dispersées tout autour du plateau, souvent hors du camp[33] - [34].

  • Aven du col d'AĂŻsse
  • Grand aven (-285 mètres)
  • Trou des Corneilles
  • Aven de la forĂŞt de Daou
  • Aven du Clos de Fayoun
  • Aven Mariat
  • Aven de la Nouguière
  • Aven du plande l'Ormeau
  • Aven de RoumĂ©gas
  • Aven de Sardon Hiesse
  • Grand Aven du Grand Plan.
    Grand Aven du Grand Plan.
  • Aven de la Grande Nouguière, sur le Grand Plan.
    Aven de la Grande Nouguière, sur le Grand Plan.
  • Aven du Villars.
    Aven du Villars.

Cultures

  • Lavande : un hectare de culture produisait cinq tonnes de lavande, soit 3 250 000 FRF (avant la crĂ©ation du camp)[35] - [36].
  • Truffes (rabasses) : voir Mons

Abeilles

Avant l'Ă©tablissement du camp, la rĂ©gion produisait 150 tonnes de miel et 20 tonnes de cire[37].

Coléoptères

  • 175 espèces de colĂ©optères[41] - [42] dĂ©nombrĂ©es,

Lépidoptères

Ophidiens

  • Vipère d'Orsini, très rare et très protĂ©gĂ©e[43].

Oiseaux

  • 100 espèces d'oiseaux nicheurs dĂ©nombrĂ©es.

Chasse

Elle est limitée aux chasseurs résidant dans les communes constituantes ou limitrophes[44].

Notes et références

  1. Claude-Jean Giannesini, Un camp militaire : Canjuers, sous la direction du professeur André Martel, mémoire IEP Aix en Provence, 1975 1975/2.
  2. C. Aubert, La politique d'installation des camps militaires : le cas particulier du polygone de tir de Canjuers, université de Nice-Toulon, faculté de Droit (mémoire de D.E.S. d'administration des collectivités locales), 1984.
  3. Un Valbonnais relève un taux de radioactivité très important près du camp militaire de Canjuers - Nice-Matin, 2 avril 2015.
  4. « L'Autorité de Sûreté Nucléaire prête à de nouvelles mesures à Canjuers », Pyrophor : Association contre les armes à uranium « appauvri », .
  5. Radioactivité à Canjuers: les données du Valbonnais étaient erronées - Nice-Matin, 25 juin 2015.
  6. Incendie au camp de Canjuers : le parquet militaire de Marseille ouvre une enquête - Nice-Matin, 9 août 2008.
  7. Le camp de Canjuers - Gilbert Giraud, Tourtour.village.free.fr, 7 novembre 2010
  8. Le camp de Canjuers, son histoire et ses richesses, Lacoste G. (Col.), chez l'auteur, Antibes, 2007.
  9. Masson V., La résistance dans le Var de 1940 à 1944 A.M.U.R. Ed., et Maquis du Var, Imp. dracénoise, Draguignan
  10. RĂ©sistance dans le Var
  11. Sigles de la RĂ©sistance [PDF].
  12. Annie Bruel, De la terre et des larmes, Aubéron éd., Gap, 2005 (ISBN 2-9503715-2-3).
  13. https://www.bfmtv.com/var/incendie-de-canjuers-1000-hectares-detruits-320-pompiers-mobilises-pour-lutter-contre-les-reprises_AV-202206200611.html
  14. https://www.nicematin.com/faits-divers/incendie-au-camp-de-canjuers-le-parquet-militaire-ouvre-une-enquete-775326
  15. Boyer R. (Abbé) : Archéologie dans le camp militaire de Canjuers, Bull. Soc. Études Scientifiques et Archéologiques de Draguignan et du Var Tome XL, 1999-2000, Draguignan, (ISSN 0153-937X).
  16. J.P. Brun : Carte archéologique de la Gaule, Le Var 83/1 et 2, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, Paris, 1999.
  17. J. Cru, Histoire des gorges du Verdon du Moyen Ă‚ge jusqu'Ă  la RĂ©volution, Edisub, 2001 (ISBN 2-7449-0139-3).
  18. Relevé des sites archéologiques du camp de Canjuers (lettre, C.A.V.), Draguignan, 1979.
  19. H. Lumley-Woodyear, « Le paléolithique inférieur et moyen du midi méditerranéen dans son cadre géologique », in Gallia, supplément V, Paris, CNRS, pp. 229-233.
  20. Brovès, lorsqu'un village disparaît - Trans en Provence, 28 mai 2011
  21. Un village médiéval disparu : Espérel (camp militaire de Canjuers), Boyer R., Désirat G., Bull. Soc. Et. de Draguignan et du Var, 1994 (36), p. 28-34.
  22. R. Boyer (abbé), « Marques de tâcherons relevées dans le haut-Var », in Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, t. XXXV, 1991-1992, p. 59.
  23. Louis Janvier, Inventaire des Oratoires du Var, Aix, Les Amis des oratoires, 1982.
  24. Michel Royon, « Les Oratoires de Canjuers », ASPPSV (Association pour la sauvegarde du patrimoine en pierre sèche du var), Les Arcs, Bulletin no 10, 2008, pp. 23-24.
  25. Michel Royon, « Numérisation des données actuelles de l'inventaire départemental en cours des ouvrages traditionnels en pierre sèche de la campagne varoise », ASPPSV, Les Arcs, Bulletin no 6, 2004, pp. 10-19.
  26. Michel Royon, « Les citernes et puits du Grand Plan de Canjuers », ASPPSV, Les Arcs, Bulletin no 10, 2008, pp. 16-22.
  27. Canjuers et Conservatoire de Provence
  28. F. Atrops, « Tithonique en Provence à la lumière de la datation par ammonites du gisement de Canjuers (Var, France) », Comptes rendus de l'Académie des sciences, Série 2, Mécanique, Physique, Chimie, Sciences de l'univers, Sciences de la Terre, Paris, Gauthier-Villars, 1991 (313-8) pp. 909-915.
  29. Guébhard
  30. C.N.R.S. Fossiles Canjuers.
  31. Reptiles volants.
  32. Musée de Toulon
  33. Spéléo-club dracénois, Compte-rendu technique sur l'exploration du gros aven de Canjuers, plan de l'aven, Olivier-Joulian Imprimeur, Draguignan, 1960
  34. Eaux souterraines [PDF].
  35. P. Quertier, et al., Guide du naturaliste dans le Var, Paris, Libris, 2002 (ISBN 2-907781-58-8).
  36. G. Rebuffel, rapport de prospection botanique du 12 juin 1987, in situ.
  37. Dhote F. : Les interrelations entre l'homme, l'animal et l'environnement dans le camp militaire de Canjuers (Var) Thèse, École Vétérinaire, Lyon,1998.
  38. Ponel Ph., Éléments pour un inventaire des coléoptères du camp de Canjuers, lab. Botanique Historique et palynologie, Fac. Sc. Marseille
  39. Chiroptères en Provence [PDF].
  40. Protection des Chiroptères [PDF].
  41. Haquart A., Inventaire des chiroptères du camp, bilan des prospections du au .
  42. Ph. Ponel, « Aspects de la biodiversité entomologique des contreforts préalpins et des plans de Canjuers (Var) [Coleoptera] Faune de Provence », in Bulletin du Conservatoire-Études des Écosystèmes de Provence/Alpes du Sud, no 16, 1995, pp. 39-50.
  43. Centre d'Études des Écosystèmes de Provence
  44. Société de Chasse de Canjuers

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Histoire
Nature
  • Plans de Canjuers - Fiche 23 de l'Observatoire rĂ©gional de la forĂŞt mĂ©diterranĂ©enne (OFME), 2003 [PDF]
  • Eaux souterraines - SIE du bassin RhĂ´ne-MĂ©diterranĂ©e [PDF]
Fossiles
Armée
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.