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Bischoffsheim

Bischoffsheim (prononcé [biʃofsaim] ; en alsacien : Bísche ou Bísche am Bàri pour la distinguer de Bischheim qui se dit aussi Bísche) qui signifie maison ou village de l'évêque en allemand, est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Bischoffsheim
Bischoffsheim
Place Saint-Rémy de Bischoffsheim en 2013.
Blason de Bischoffsheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Rosheim
Maire
Mandat
Claude Lutz
2020-2026
Code postal 67870
Code commune 67045
Démographie
Gentilé Bischoffsheimois [1]
Population
municipale
3 338 hab. (2020 en diminution de 0,27 % par rapport à 2014)
Densité 271 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 16″ nord, 7° 29′ 25″ est
Altitude Min. 149 m
Max. 362 m
Superficie 12,33 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Rosheim
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Molsheim
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Bischoffsheim
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Bischoffsheim
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Bischoffsheim
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Bischoffsheim
Liens
Site web www.mairie-bischoffsheim.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Elle est jumelée avec la commune de Ploubazlanec située en Bretagne dans les Côtes-d'Armor.

    Géographie

    Forêt de Bischoffsheim, dessin de Gustave Brion, 1844.

    Communément appelé Bischen-am-Berg, le village de Bischoffsheim fait partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim. Il est situé au pied de la colline dite du Bischenberg (363 mètres d'altitude), sur la route reliant Rosheim à Obernai.

    Cours d'eau

    • L'Ehn
    • Ruisseau sans nom au lieu-dit Lach, canalisé
    • Plan d'eau au lieu-dit les Acacias

    Lieux-dits et écarts

    • Bischenberg
    • Kilbs-Im-Thal

    Communes limitrophes

    N.B. Innenheim est séparée du reste de la communauté de communes du Pays de Sainte-Odile par Bischoffsheim.

    Urbanisme

    Typologie

    Bischoffsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rosheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 8 479 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), zones urbanisées (12,9 %), cultures permanentes (12 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), forêts (7,3 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %), prairies (1,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Voies de communication

    Toponymie

    • Biscofesheim, 530.

    Histoire

    Au cours de travaux effectués sur le territoire de la commune, de nombreuses découvertes ont été faites au fil des années. Elles attestent la présence de l’homme sur le site de Bischoffsheim depuis la préhistoire (Néolithique rubané 5 à 6000 av. J.-C.). Les différents vestiges et trouvailles recensés prouvent que ce site avait à l’époque romaine déjà de l’importance. Il abritait probablement un camp militaire romain. Passé sous la domination des Alamans puis des Mérovingiens, la localité est ensuite donnée à l'évêque de Strasbourg, qui y tient une cour épiscopale mentionnée dès 1070. Le nom de la commune signifie « village de l'évêque », et c'est de là que vient son blason. Bischoffsheim fut comme Bischheim-au-Saum, donné par Clovis à saint Rémy qui en disposa au profit de son église. Bischoffsheim fut à plusieurs reprises dévastée au cours des siècles, notamment lors de la Guerre des paysans et de la Guerre de Trente Ans.

    Bischoffsheim avait autrefois deux châteaux, l'Oberschloss et le Niederschloss : le premier fut vendu pendant la Révolution et démoli, le second est bien conservé et forme, avec ses dépendances une vaste et belle propriété.

    Sur le Bischerberg, une image de la Vierge douloureuse attirait depuis fort longtemps un grand pèlerinage, lorsque Jean de Manderscheid, évêque de Strasbourg, y fit construire une église en 1590. En 1663, un couvent de franciscains fut édifié au Bischerberg, la Révolution dispersa les religieux et l'église fut délaissée. En 1825 les pères liguoriens s'établirent dans le monastère abandonné et depuis lors le pèlerinage a retrouvé son antique splendeur.

    Au XVIIIe siècle, les communes copropriétaires en indivision du Ried et de la forêt règlent leurs litiges et se partagent les terres. Après les guerres de la Révolution et de l'Empire, Bischoffsheim retrouve sa vocation agricole. L'orge, l'avoine, le blé et la pomme de terre y sont cultivés. Le village est alors réputé pour sa production de fruits, de cerises surtout. La viticulture est également très présente dans le village, ainsi que l'élevage. À la fin du XXe siècle la commune subi un important exode rural au point de ne plus compter que dix agriculteurs et viticulteurs. À présent la commune s'investit dans l'implantation de zones d'activité artisanale et de développement de quartiers résidentiels pour une population qui se déplace dans les grandes agglomérations.

    Héraldique

    Blason de Bischoffsheim

    Les armes de Bischoffsheim se blasonnent ainsi :
    « De gueules à deux crosses d'or en sautoir, liées du même. »[12].
    Armes parlantes (Bischof signifie « évêque » en allemand).

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Robert Kuss
    Claude Offner
    Jean-Paul Schlepp
    En cours
    (au 31 mai 2020)
    Claude Lutz [13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    DVD Cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2020, la commune comptait 3 338 habitants[Note 4], en diminution de 0,27 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4741 4061 5611 4701 6781 6871 6841 8251 875
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 9491 8831 8741 9101 8391 8491 8001 6481 574
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5731 4861 4881 4261 3831 4141 4201 3561 333
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 4771 4951 8192 0752 1762 7683 0643 0793 264
    2014 2019 2020 - - - - - -
    3 3473 3293 338------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    • population provisoire pour 2004 : 3 064
    • population municipale en 2006 : 3 141

    Patrimoine religieux

    L'église Sainte-Aurélie

    L'église était une des plus anciennes du pays, elle datait du XIIe siècle et fut dédiée à saint Martin. Elle fut frappée par la foudre en 1751 et on dut la démolir. Il n'en subsiste que le portail principal, quelques pans de mur et les fondations sur lesquelles un nouvel édifice est construit à partir de 1762. Le clocher est élevé en 1823 et le chevet polygonal ancien est remplacé par une abside semi-circulaire en 1835. La tour conserve l'une des plus anciennes cloches d'Alsace qui remonte à 1425 ; c'est la plus ancienne cloche d'Alsace sonnant encore à la volée, un mécanisme d'horloge à poids réalisé par Schwilgué en 1844 exposé à la mairie, ainsi que les stucs des autels latéraux et la chaire. L'orgue Stiehr & Mockers, installée en 1848, est classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 23 novembre 1972.

    • Église Sainte-Aurélie.
      Église Sainte-Aurélie.
    • Clocher côté nord.
      Clocher côté nord.
    • Détails du clocher.
      Détails du clocher.
    • Vue intérieure de la nef vers le chÅ“ur.
      Vue intérieure de la nef vers le chœur.

    Couvent du Bischenberg

    • Vue d'ensemble du Couvent.
      Vue d'ensemble du Couvent.
    • Mont alvaire (XIXe).
      Mont alvaire (XIXe).
    • Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (XVIe siècle).
      Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (XVIe siècle).
    • Portail d'entrée (1850).
      Portail d'entrée (1850).
    • Vue intérieure de la chapelle.
      Vue intérieure de la chapelle.
    • Groupe sculpté « Déploration »(XVIe-XVIIe).
      Groupe sculpté « Déploration »
      (XVIe-XVIIe).
    • Vierge à l'enfant (XVIIIe).
      Vierge à l'enfant (XVIIIe).

    Patrimoine civil

    • Mairie
    • Remparts (1340)
    • Oberschloss (1557)
    • Unterchloss (XVIIe siècle)
    • Forge du XVIIIe siècle en pan de bois
    • Tombe du baron François Antoine Kirmann (1850)
    • Mairie de Bischoffsheim.
      Mairie de Bischoffsheim.
    • Entrée de la mairie.
      Entrée de la mairie.
    • École (XIXe), 2 rue de l'Ecole.
      École (XIXe), 2 rue de l'Ecole.
    • Remise des pompiers (1893),58 rue Principale.
      Remise des pompiers (1893),
      58 rue Principale.
    • Ferme dite Maison des Domestiques (XVIe-XVIIe),1 rue Monseigneur-Kirmann.
      Ferme dite Maison des Domestiques (XVIe-XVIIe),
      1 rue Monseigneur-Kirmann.
    • Vestiges de l'ancien château-fort dit Oberschloss (XVe-XVIe).
      Vestiges de l'ancien château-fort dit Oberschloss (XVe-XVIe).
    • Presbytère (XIXe), 2 rue du Presbytère.
      Presbytère (XIXe), 2 rue du Presbytère.
    • Ferme (XVIIIe-XIXe),62 rue Principale.
      Ferme (XVIIIe-XIXe),
      62 rue Principale.
    • Ferme (1865),2 rue du Mont-des-Frères.
      Ferme (1865),
      2 rue du Mont-des-Frères.
    • Grange (XVIIIe),2 place de la Forge.
      Grange (XVIIIe),
      2 place de la Forge.
    • Fontaine du Lion (1550)
    • Monument aux morts de la guerre de Crimée (XIXe siècle)
    • Voilier « Le Ploubisch », cadeau de jumelage
    • Fontaine du Lion (1550),rue Principale.
      Fontaine du Lion (1550),
      rue Principale.
    • Fontaine du Lion (1550),rue Principale.
      Fontaine du Lion (1550),
      rue Principale.
    • Fontaine aux Anges (XVIIIe),rue du Monseigneur-Frey.
      Fontaine aux Anges (XVIIIe),
      rue du Monseigneur-Frey.
    • Fontaine aux Anges (XVIIIe),rue du Monseigneur-Frey.
      Fontaine aux Anges (XVIIIe),
      rue du Monseigneur-Frey.
    • Fontaine Sainte-Aurélie.
      Fontaine Sainte-Aurélie.
    • Fontaine Saint-Rémy (XIVe-XIXe).
      Fontaine Saint-Rémy (XIVe-XIXe).
    • Statue de saint Rémy (XIXe).
      Statue de saint Rémy (XIXe).

    Patrimoine naturel

    La forêt du Bischenberg, sur la colline du même nom, n'est plus exploitée depuis 2018, à la fois pour des raisons économiques et écologiques. Depuis 2020, la commune a obtenu le label "Territoire engagé pour la nature". La forêt communale pourrait devenir une réserve naturelle régionale courant 2023[18].

    Personnages liés à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Rosheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. « Bischoffsheim. Au Bischenberg, un laboratoire à ciel ouvert pour voir naître la forêt du futur », sur www.dna.fr (consulté le )

    Liens externes

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