Bischoffsheim
Bischoffsheim (prononcé [biʃofsaim] ; en alsacien : BÃsche ou BÃsche am Bà ri pour la distinguer de Bischheim qui se dit aussi BÃsche) qui signifie maison ou village de l'évêque en allemand, est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Bischoffsheim | |
Place Saint-Rémy de Bischoffsheim en 2013. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Rosheim |
Maire Mandat |
Claude Lutz 2020-2026 |
Code postal | 67870 |
Code commune | 67045 |
Démographie | |
Gentilé | Bischoffsheimois [1] |
Population municipale |
3 338 hab. (2020 ) |
Densité | 271 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 16″ nord, 7° 29′ 25″ est |
Altitude | Min. 149 m Max. 362 m |
Superficie | 12,33 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Rosheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-bischoffsheim.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Elle est jumelée avec la commune de Ploubazlanec située en Bretagne dans les Côtes-d'Armor.
Géographie
Communément appelé Bischen-am-Berg, le village de Bischoffsheim fait partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim. Il est situé au pied de la colline dite du Bischenberg (363 mètres d'altitude), sur la route reliant Rosheim à Obernai.
Cours d'eau
- L'Ehn
- Ruisseau sans nom au lieu-dit Lach, canalisé
- Plan d'eau au lieu-dit les Acacias
Lieux-dits et écarts
- Bischenberg
- Kilbs-Im-Thal
Communes limitrophes
N.B. Innenheim est séparée du reste de la communauté de communes du Pays de Sainte-Odile par Bischoffsheim.
Urbanisme
Typologie
Bischoffsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rosheim, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 8 479 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), zones urbanisées (12,9 %), cultures permanentes (12 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), forêts (7,3 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %), prairies (1,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Voies de communication
- D 500 (2 × 2 voies) de Dorlisheim à Niedernai ;
- D 422 (ex-N 422) de Wangen à Sélestat ;
- D 207 de Rosheim à Hipsheim ;
- D 216 de Bischoffsheim à Bœrsch ;
- D 217 de Bischoffsheim à Avolsheim.
- Ligne Strasbourg - Molsheim - Sélestat desservant l'arrêt de Bischoffsheim.
- Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).
Toponymie
- Biscofesheim, 530.
Histoire
Au cours de travaux effectués sur le territoire de la commune, de nombreuses découvertes ont été faites au fil des années. Elles attestent la présence de l’homme sur le site de Bischoffsheim depuis la préhistoire (Néolithique rubané 5 à 6000 av. J.-C.). Les différents vestiges et trouvailles recensés prouvent que ce site avait à l’époque romaine déjà de l’importance. Il abritait probablement un camp militaire romain. Passé sous la domination des Alamans puis des Mérovingiens, la localité est ensuite donnée à l'évêque de Strasbourg, qui y tient une cour épiscopale mentionnée dès 1070. Le nom de la commune signifie « village de l'évêque », et c'est de là que vient son blason. Bischoffsheim fut comme Bischheim-au-Saum, donné par Clovis à saint Rémy qui en disposa au profit de son église. Bischoffsheim fut à plusieurs reprises dévastée au cours des siècles, notamment lors de la Guerre des paysans et de la Guerre de Trente Ans.
Bischoffsheim avait autrefois deux châteaux, l'Oberschloss et le Niederschloss : le premier fut vendu pendant la Révolution et démoli, le second est bien conservé et forme, avec ses dépendances une vaste et belle propriété.
Sur le Bischerberg, une image de la Vierge douloureuse attirait depuis fort longtemps un grand pèlerinage, lorsque Jean de Manderscheid, évêque de Strasbourg, y fit construire une église en 1590. En 1663, un couvent de franciscains fut édifié au Bischerberg, la Révolution dispersa les religieux et l'église fut délaissée. En 1825 les pères liguoriens s'établirent dans le monastère abandonné et depuis lors le pèlerinage a retrouvé son antique splendeur.
Au XVIIIe siècle, les communes copropriétaires en indivision du Ried et de la forêt règlent leurs litiges et se partagent les terres. Après les guerres de la Révolution et de l'Empire, Bischoffsheim retrouve sa vocation agricole. L'orge, l'avoine, le blé et la pomme de terre y sont cultivés. Le village est alors réputé pour sa production de fruits, de cerises surtout. La viticulture est également très présente dans le village, ainsi que l'élevage. À la fin du XXe siècle la commune subi un important exode rural au point de ne plus compter que dix agriculteurs et viticulteurs. À présent la commune s'investit dans l'implantation de zones d'activité artisanale et de développement de quartiers résidentiels pour une population qui se déplace dans les grandes agglomérations.
Héraldique
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Les armes de Bischoffsheim se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].
En 2020, la commune comptait 3 338 habitants[Note 4], en diminution de 0,27 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
- population provisoire pour 2004 : 3 064
- population municipale en 2006 : 3 141
Patrimoine religieux
L'église Sainte-Aurélie
L'église était une des plus anciennes du pays, elle datait du XIIe siècle et fut dédiée à saint Martin. Elle fut frappée par la foudre en 1751 et on dut la démolir. Il n'en subsiste que le portail principal, quelques pans de mur et les fondations sur lesquelles un nouvel édifice est construit à partir de 1762. Le clocher est élevé en 1823 et le chevet polygonal ancien est remplacé par une abside semi-circulaire en 1835. La tour conserve l'une des plus anciennes cloches d'Alsace qui remonte à 1425 ; c'est la plus ancienne cloche d'Alsace sonnant encore à la volée, un mécanisme d'horloge à poids réalisé par Schwilgué en 1844 exposé à la mairie, ainsi que les stucs des autels latéraux et la chaire. L'orgue Stiehr & Mockers, installée en 1848, est classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 23 novembre 1972.
Église Sainte-Aurélie. Clocher côté nord. Détails du clocher. Vue intérieure de la nef vers le chœur.
Patrimoine civil
- Mairie
- Remparts (1340)
- Oberschloss (1557)
- Unterchloss (XVIIe siècle)
- Forge du XVIIIe siècle en pan de bois
- Tombe du baron François Antoine Kirmann (1850)
Mairie de Bischoffsheim. Entrée de la mairie. École (XIXe), 2 rue de l'Ecole. Remise des pompiers (1893),
58 rue Principale.Ferme dite Maison des Domestiques (XVIe-XVIIe),
1 rue Monseigneur-Kirmann.Vestiges de l'ancien château-fort dit Oberschloss (XVe-XVIe). Presbytère (XIXe), 2 rue du Presbytère. Ferme (XVIIIe-XIXe),
62 rue Principale.Ferme (1865),
2 rue du Mont-des-Frères.Grange (XVIIIe),
2 place de la Forge.
- Fontaine du Lion (1550)
- Monument aux morts de la guerre de Crimée (XIXe siècle)
- Voilier « Le Ploubisch », cadeau de jumelage
Fontaine du Lion (1550),
rue Principale.Fontaine du Lion (1550),
rue Principale.Fontaine aux Anges (XVIIIe),
rue du Monseigneur-Frey.Fontaine aux Anges (XVIIIe),
rue du Monseigneur-Frey.Fontaine Sainte-Aurélie. Fontaine Saint-Rémy (XIVe-XIXe). Statue de saint Rémy (XIXe).
Patrimoine naturel
La forêt du Bischenberg, sur la colline du même nom, n'est plus exploitée depuis 2018, à la fois pour des raisons économiques et écologiques. Depuis 2020, la commune a obtenu le label "Territoire engagé pour la nature". La forêt communale pourrait devenir une réserve naturelle régionale courant 2023[18].
Personnages liés à la commune
- François Antoine Kirmann : né en 1763 à Bischoffsheim d'une famille de vignerons. Il partit en 1785 comme simple hussard, et devint chef d'escadron. Il se distingua dans toutes les guerres de la République et de l'Empire, par son intrépidité et sa conduite chevaleresque. Il fut mis à la retraite lors de la Seconde Restauration et mourut en 1850. Il fut inhumé dans le cimetière de la ville. Il fut maire de Rosheim entre 1819 et 1829.
- Alphonse Kirmann (1887-1955), missionnaire de la Société des missions africaines, évêque en Côte d'Ivoire.
- Henri Derringer, résistant et officier de carrière français d'origine allemande, y est mort.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Rosheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Bischoffsheim. Au Bischenberg, un laboratoire à ciel ouvert pour voir naître la forêt du futur », sur www.dna.fr (consulté le )