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Paul Batiment

Paul Batiment (Strasbourg, - Mort pour la France[1] à Baccarat le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Né le à Strasbourg, Paul Batiment est en classe préparatoire pour intégrer l'École spéciale militaire de Saint-Cyr au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate[2]. Lorsque l'Alsace est annexée par le 3e Reich à la suite de l'armistice du 22 juin 1940, il refuse d'y retourner et se replie vers Saint-Jean-de-Luz où le il embarque à bord du Batory, un bateau polonais, en direction de l'Angleterre[3] - [4]. Engagé dans les forces françaises libres le , il est d'abord affecté au bataillon de chasseurs de Camberley puis intègre un peloton d'élèves aspirant où il est classé parmi les premiers[5].

Projeté en Afrique-Équatoriale française en , il est basé à Brazzaville puis à Fort-Lamy et devient méhariste avant d'être affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad[3]. Il s'illustre plus tard lors de la campagne de Tunisie où, le , il repousse à la grenade une attaque allemande dirigée contre le groupe de mortiers qu'il commande[2]. Son régiment est ensuite stationné en Libye et en Algérie puis, envoyé au Maroc, il fait partie des unités qui composent la 2e division blindée qui vient d'être créée[5]. Promu lieutenant le , il est muté au Régiment de marche du Tchad et débarque en Normandie avec la 2e division le [2]. Prenant part à la bataille de Normandie, il participe ensuite à la libération de Paris où il se distingue avec sa section en mettant hors de combat un grand nombre d'ennemis et en détruisant plusieurs véhicules[3]. Engagé dans la campagne de Lorraine, il parvient jusqu'à Baccarat où le , à la tête de sa section, il est pris sous un violent tir d'artillerie allemande[5]. Blessé une première fois, il refuse d'être évacué et continue à mener ses hommes au combat. Il est touché une seconde fois et, évacué par ses hommes, il finit par succomber à ses blessures[3]. Il est inhumé à Moyen, à proximité de Baccarat[2].

DĂ©corations

Reconnaissance

Une rue porte son nom Ă  Strasbourg[6].

Références

  1. « Fiche sur le site "Mémoire des Hommes" »
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Broissia, Pierre Aymar de, 1965-, Jagora, Nicolas. et Neuville, Aurore de., Résistance, 1940-1944 : témoignages, dossiers, chronologie : édition Alsace, Little big man, (ISBN 2-915347-20-4 et 978-2-915347-20-3, OCLC 57250485, lire en ligne), p. 26
  5. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  6. Bertrand Merle, 50 mots pour comprendre la résistance alsacienne : 1939-1945, (ISBN 978-2-7468-4334-9 et 2-7468-4334-X, OCLC 1356270846, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • Bertrand Merle, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (prĂ©f. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), « Les militaires hors d'Alsace : Quelques parcours », dans 50 mots pour comprendre la RĂ©sistance alsacienne, Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), p. 53-54

Liens externes

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