Ostwald
Ostwald (prononcé [ɔstvald] ) est une commune française située dans la proche banlieue de Strasbourg, dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Ostwald | |
L'Ă©glise. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Strasbourg |
Intercommunalité | Eurométropole de Strasbourg |
Maire Mandat |
Fabienne Baas 2020-2026 |
Code postal | 67540 |
Code commune | 67365 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Ostwaldois [1] |
Population municipale |
12 985 hab. (2020 ) |
Densité | 1 826 hab./km2 |
Population agglomération |
484 217 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 33″ nord, 7° 42′ 37″ est |
Altitude | Min. 139 m Max. 144 m |
Superficie | 7,11 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Strasbourg (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune du pôle principal) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Illkirch-Graffenstaden |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.ville-ostwald.fr/ |
Elle est Ă 5 km de Strasbourg (chef-lieu). Les habitants s'appellent les Ostwaldois.
GĂ©ographie
Ostwald se situe sur la rive gauche de l'Ill, dans sa plaine d'inondation, d'où un sol très léger et graveleux.
À 20 minutes du centre de Strasbourg, de la gare, de l’aéroport d’Entzheim et de l’Allemagne, Ostwald bénéficie d’une situation géographique privilégiée, au sud de la communauté urbaine de Strasbourg. La ville est traversée par l’autoroute A35 qui permet aux Ostwaldois un accès direct vers le sud et l’ouest du département (Molsheim, Obernai, Sélestat).
Urbanisme
Typologie
Ostwald est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 23 communes[5] et 484 217 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (39,9 %), terres arables (18,6 %), forêts (14,8 %), eaux continentales[Note 3] (7,4 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
« Forêt de l'Est »
Ost : Est Wald : ForĂŞt
Histoire
Ostwald, autrefois nommée Wickersheim ou Illwickersheim, s'est développée petit à petit à partir d'un village au bord de l'Ill.
Les premières traces
Des découvertes archéologiques laissent penser qu'un habitat humain existait sur le site au temps des Celtes. Les premières traces écrites remontent à 884 dans une charte de l'empereur d'Occident Charles III le Gros, à propos d'un village du nom de Wickersheim.
Le Moyen Ă‚ge et la RĂ©forme
Comme tout l'Est de l'ancienne Gaule, Wickersheim fera longtemps partie du Saint-Empire romain germanique. À l'époque de l'empereur Frédéric Ier Barberousse (1122-1190), le village appartient à la famille des Hohenstaufen qui érigent un puissant château fort le long de l'Ill. En 1285, le village est alors vendu par Rodolphe de Habsbourg à la famille Claus Zorn de Strasbourg.
Le nom du village est alors devenu Illwickersheim, mais le nom de Sankt Ostwald (du nom de la paroisse qui célèbre ce saint) apparaît parfois.
Le XIVe siècle est difficile : la peste noire frappe en 1348, des armées de mercenaires déciment la population en 1365 et 1376.
En 1418 a lieu l'engagement par lequel la ville de Strasbourg devient propriétaire d'Illwickersheim, Graffenstaden et Illkirch. Puis ce sont à nouveau plusieurs séries d'événements qui se succèdent avec jusqu'au XVIIe siècle une évolution du village aux portes de Strasbourg qui subit crises et misères.
Après le rattachement de Strasbourg à la France signé à Illkirch en 1681, le village connaît une période de paix et de prospérité. La terre est à nouveau travaillée avec l'introduction de la pomme de terre et de la culture du chanvre, le cheptel est amélioré et le village s'étend. Entre-temps, en hommage à un roi-saint anglo-saxon dénommé Oswald, le village a changé de nom certainement sous l'influence de missionnaires irlandais.
L'indépendance aux temps modernes
Pendant la Révolution française, le village change une dernière fois de nom et devient Ostwald. Il va alors fortement se développer au XIXe siècle. La commune acquiert alors son indépendance, l'agriculture y est florissante. Il y a 657 habitants en 1806 et 1290 en 1895. L'industrialisation fait aussi son apparition, notamment avec les ouvriers travaillant à Illkirch à la Société alsacienne de construction mécanique (SACM) ; mais c'est aussi l'époque de la Colonie agricole, pénitencier pour mineurs.
En 1912, la gravière Gérig est exploitée et crée aussi de nombreux emplois, la commune s'équipe et se développe. Malheureusement la Seconde Guerre mondiale va décimer la commune, notamment lors du bombardement du 25 septembre 1944.
L'après-guerre
L'après 1945 est synonyme à Ostwald de reconstruction. Les premiers logements sociaux apparaissent dès 1954 grâce à la Société de construction d'Ostwald (SCO), les maisons individuelles se multiplient, on compte près de 3 200 habitants en 1946.
Tout au long des années 1960, la commune s'étend et multiplie les infrastructures, le logement continue à évoluer et au début des années 1970, le quartier du Wihrel apparaît. Après la nouvelle mairie inaugurée au début des années 1950, ce sont de nouveaux équipements qui vont voir le jour de 1950 à nos jours : de nouvelles écoles, notamment le secteur Feil et l'école du Schloessel, mais aussi les crèches et halte-garderie au début des années 1980, et le collège Martin-Schongauer en 1976. Tout cela répond à des besoins que génère une population qui croît rapidement : de 3 584 habitants en 1954, on passe à 9 900 en 1982 et 10 820 en 1999.
De ce fait sont également renforcées les infrastructures sportives et culturelles avec le Centre sportif et de loisirs dans les années 1970, mais aussi la zone omnisports, le parcours de santé, les installations de tennis...
Enfin dans les années 1980, la commune se voit dotée d'une zone d'activités (« la Vigie ») qui compte aujourd'hui plus de 40 sociétés et en 1984 le Parc Club des Tanneries s'étend sur Ostwald. Le commerce intra-muros souffre de l'essor des grandes surfaces mais il y a actuellement près de 180 commerces, sociétés, artisans dans la ville.
Au niveau jeunesse rappelons au début des années 1990, l'ouverture du Point d'Eau et la création du Centre de loisirs municipal, qui offrent de nombreuses activités aux jeunes et aux enfants. Le Point d'Eau devient un lieu de spectacle de 160 à 300 places.
Enfin il y a la caractéristique d'un fort tissu associatif, sportif et culturel, avec une cinquantaine d'associations, dont une grande partie est fédérée autour d'Ostwald d'animation, et l'École municipale de musique.
HĂ©raldique
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Les armes d'Ostwald se blasonnent ainsi : |
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Associations et clubs sportifs
- Badminton Club d'Oswald fondé en 1981
- Club de Taekwondo d'Ostwald
- Basket-ball Club d'Ostwald
- Club de boxe française d'Ostwald
- Club de natation d'Ostwald
- Football Club Ostwald, fondé en 1948
- Tennis Club du Parc d'Ostwald
- Tennis de table Club d'Ostwald
- OPALE (Ostwald Protection et Amélioration de L'Environnement)
- Volley-ball Ostwald fondé en 1987
- Twirling Club d'Ostwald
- Karaté Club d'Ostwald
Transport
La ville d'Ostwald est desservie par la ligne B du tramway et les lignes de bus 13, 57 et 62 de la Compagnie des transports strasbourgeois.
Depuis le 30 janvier 2008, Ostwald dispose de trois stations de la ligne B du tramway de Strasbourg (du nord au sud) : Wihrel, Ostwald HĂ´tel de ville et Bohrie (depuis le 26 mai 2008).
La ligne 13 traverse verticalement la ville marquant huit arrêts aux stations (du nord au sud) : Wihrel, Ostwald Hôtel de ville, Vernois Mangold, Ostwald Église, Ostwald Bellevue, Bâle, Pigeons et 23 novembre.
Les lignes 57 et 62 longent horizontalement la limite sud de la ville et marquent deux arrĂŞts aux stations (d'ouest en est) : La Vigie et 23 novembre.
Politique et administration
Liste des maires
Économie
La multinationale mexicaine de matériaux de construction, Cemex, y possède une unité de béton prêt à l'emploi.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21] - [Note 4].
En 2020, la commune comptait 12 985 habitants[Note 5], en augmentation de 8,24 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le château de l'Ile, hôtel et restaurant.
Personnalités liées à la commune
- François-Xavier Durrwell (1912-2005) : théologien catholique ; a passé la fin de sa vie dans la commune.
Voir aussi
Bibliographie
- Ostwald : Illwickersheim zu Sankt Ostwald, Ă©ditions Coprur 1999, ouvrage collectif.
- Fête du tricentenaire du rattachement de l'alsace à la France (1648-1948) et du centenaire de la révolution de 1848 - Commune d'Ostwald 11 juillet 1948, Imprimerie Geiger Illkirch.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Strasbourg (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « Léonard Heydt », sur Archi-Wiki
- Notice WILD Joseph par Léon Strauss, version mise en ligne le 5 octobre 2015, dernière modification le 5 octobre 2015
- Notice OERTEL Paul par Léon Strauss, version mise en ligne le 27 février 2013, dernière modification le 27 février 2013
- Jean-Pierre Kintz, « Notice NetBDA LAUGEL Albert », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace,
- « M. André Fougerousse (PS) démissionne de ses fonctions municipales », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Jean-Pierre Kintz et Philippe Legin, « Notice NetBDA MEYER-TRABER Danielle », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.