Dambach-la-Ville
Dambach-la-Ville (prononcé [dambax] et non [dɑ̃bak]) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Dambach-la-Ville | |
Tour et porte d'Ebersheim en sortant de Dambach-la-Ville. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Barr |
Maire Mandat |
Claude Hauller 2020-2026 |
Code postal | 67650 |
Code commune | 67084 |
Démographie | |
Gentilé | Dambachois [1] |
Population municipale |
2 228 hab. (2020 ) |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 29″ nord, 7° 25′ 41″ est |
Altitude | Min. 164 m Max. 662 m |
Superficie | 28,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Dambach-la-Ville (ville isolée) |
Aire d'attraction | Sélestat (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Obernai |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Localisation
Petite ville du Bas-Rhin, Dambach-la-Ville est située au pied des Vosges, sur la route des vins d'Alsace entre Blienschwiller et Scherwiller et appartient au canton de Barr ainsi qu'à l'arrondissement de Sélestat-Erstein.
Ses habitants sont appelés les Dambachois. Dambach-la-Ville se trouve à 10 km de Sélestat, 31 km de Colmar et 50 km de Strasbourg.
Géologie et relief
Hydrographie et les eaux souterraines
- Le Wiebach, le Lohmuhlbach.
Voies de communications et transports
Voies routières
Dambach-la-Ville est une étape sur Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5)
Toponymie
- Tambacum, 1125 ;
- Tanbach, 1135 ;
- Tambascum, 1190 ;
- Tamboch, 1192.
Communes limitrophes
Intercommunalité
Commune membre de la communauté de communes du Pays de Barr.
Urbanisme
Typologie
Dambach-la-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dambach-la-Ville, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 201 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,1 %), terres arables (28,9 %), cultures permanentes (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), prairies (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Le nom provient probablement d'une ancienne habitation gallo-romaine, indiquée par la terminaison en -acum. Le « ruisseau des sapins » est une fausse étymologie (Tanne en allemand). Le château du Bernstein, cité pour la première fois vers 1009[12] est l'une des plus anciennes forteresses d'Alsace, voire la plus ancienne.
C'est vers 1125 qu'apparaît la première fois le nom du village sous la dénomination de Tambacum. Au XIIIe siècle, l'évêque de Strasbourg Berthold Ier de Teck (de), seigneur des lieux depuis 1225 environ, fait absorber par Dambach, récemment fortifiée, les deux villages aujourd'hui disparus d'Altenwiller et d'Oberkirch[13]. La chapelle Saint-Sébastien mentionnée en 1285 est l'ancienne église paroissiale du village disparu d'Oberkirch qui était village important situé sur un large éperon. Au XIIIe siècle l'église Saint-Étienne est construite sur l'emplacement d'une ancienne église.
- Le rempart
La construction d'un rempart en pierre débute en 1323 et s'achève sous le règne de Berthold II de Bucheck (1328-1353), évêque de Strasbourg. Le village est élevé au rang de ville.
- Le siège des Armagnacs
En 1444, lors de l'invasion par les Armagnacs, Dambach est assiégée et obligée de se rendre après une opiniâtre résistance. Pour empêcher sa destruction, l'évêque de Strasbourg envoie au dauphin deux beaux chevaux. Lors de ce siège, le futur Louis XI est blessé au genou par une flèche.
- Les révoltes des paysans
En 1493, lors de la révolte des paysans du Bundschuh emmenée par le schultheiss de Blienschwiller Jakob Hanser, des habitants de Dambach participent aux rencontres nocturnes sur l'Ungersberg pour préparer la révolte. Dambach est aussi partie prenante de la guerre des paysans (Bauernkrieg) en Alsace centrale. De nombreux habitants de Dambach sont impliqués dans la guerre et ont participé à la bataille de Scherwiller. Leur chef était Gundram.
- La guerre de Trente Ans
Pendant la guerre de Trente Ans, Dambach-la-Ville résiste aux assauts des troupes de Mansfeld en 1622 mais est pillée par le parti catholique. En 1632, la ville se rend aux Suédois et se trouve ainsi épargnée. En 1642, le duc de Lorraine assiège les Suédois mais sans succès.
- Le traité de Westphalie
En 1648, l'Alsace commence à être conquise par la France. Le traité de Westphalie entérine cette conquête.
- La culture de la vigne
Depuis le Moyen Âge, la culture de la vigne se développe sur la commune qui possède aujourd'hui l'un des plus grands vignobles d'Alsace.
- La cour dîmière de l'abbaye d'Etival
Il n'y a jamais eu de couvent à Dambach, mais bien une cour dîmière de l'abbaye d'Etival dans les Vosges où un administrateur s'occupait des vignes et des terres de l'abbaye et de rentrer les récoltes puis les faire transporter jusqu'à Etival. Cette cour se situait au sud-ouest de la ville, au bout de l'actuelle rue du Couvent.
- Des filons
Des petits filons de fer et de manganèse ont été exploités à partir du XVIIIe siècle et jusqu'en 1943.
- L'industrie
Les premières usines de la ville produisent des cigares, des brosses ensuite, puis des bas et des chaussettes. En 1924, Dambach devient Dambach-la-Ville.
- L'Empire allemand
En 1871, après la guerre franco-prussienne de 1870, l'Alsace est cédée à l'Empire allemand sous le statut de Reichsland conformément au traité de Francfort.
Avec la fin des hostilités de la Première Guerre mondiale, l'Alsace est rétrocédée à la France conformément au traité de Versailles en 1919.
- L'occupation allemande
Durant la Deuxième Guerre mondiale, l'Alsace et la Moselle sont de nouveau annexées par l'Allemagne, dès décembre 1940 et cette fois-ci de facto. Les jeunes gens âgés de 17 à 45 ans sont enrôlés de force dans l'armée allemande ou dans les services supplétifs.
Après quatre ans d'occupation, l'armée allemande bat en retraite sous les coups de boutoir des alliés qui libèrent Dambach-la-Ville fin 1944.
Héraldique
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Les armes de Dambach-la-Ville se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Liste des maires
Budget et fiscalité 2020
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :
- total des produits de fonctionnement : 2 018 000 €, soit 900 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 11 418 000 €, soit 633 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 790 000 €, soit 353 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 1 259 000 €, soit 562 € par habitant ;
- endettement : 690 000 €, soit 308 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 19,60 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,15 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 51,42 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 : médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation : 24 700 €[18].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2020, la commune comptait 2 228 habitants[Note 3], en augmentation de 8,1 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Viticulture
La viticulture occupe une place importante dans le village. Il s'agit du plus grand village viticole d'Alsace, avec de nombreux vignerons indépendants, des négociants et une cave coopérative. Les vins de Dambach-la-Ville sont surtout réputés grâce au grand cru Frankstein et son terroir granitique.
Logistique
En 2020, l'entreprise Amazon projette d'établir à Dambach un entrepôt logistique de 150 000 mètres carrés sur un terrain agricole artificialisé de dix-huit hectares. Le géant du commerce électronique demande à pouvoir construire un bâtiment de vingt-quatre mètres de hauteur, en dérogation des règles d'urbanisme locales. Le projet, présenté dès février, et soutenue par certains élus locaux, suscite au cours du printemps une forte opposition de la population[23] - [24].
Lieux et monuments
L'association Paysages de France décerne à Dambach-la-Ville le prix de la France moche 2021, catégorie « mise en valeur du patrimoine »[25].
Église Saint-Étienne
L'église se trouve sur l'emplacement d'une ancienne église construite au XIIIe siècle. Un édifice baroque lui succède en 1757. Dans la nuit du 14 au 15 mai 1862, l'église est détruite lors d'un incendie provoqué par la foudre, puis reconstruite en 1865 par un édifice néo-roman. L'église paroissiale offre un Dit des trois morts et des trois vifs, représentation murale montrant trois jeunes gentilshommes interpellés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme.
Vue extérieure de l'église néo-gothique avec la tour porche. Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Vue intérieure de la nef
vers la tribune d'orgue.L'église après l'incendie de 1862 (photo de Winter). Le calvaire.
La chapelle Saint-Sébastien
La chapelle était autrefois l'église paroissiale d'un village disparu connu sous le nom d'Oberkirch. Son histoire est vraisemblablement liée à l'existence du château du Bernstein construit par le duc Hugues IV d'Eguisheim, le père du pape Léon IX qui siégea sur le trône pontifical de 1049 à 1054. Au décès de la famille des Eguisheim, les possessions et la chapelle passèrent à la famille des Dabo (1144) jusqu'en 1227. À la mort de la duchesse Gertrude, fille du duc Sigismond de Leiningen une guerre de succession se déchaina au cours de laquelle l'évêque Berthold de Teck de Strasbourg sortit vainqueur. La première mention de la chapelle date de 1285. Les habitants de Dambach estiment que les deux églises paroissiales d'Oberkirch et d'Altenweiler sont trop éloignées de leur route et demandent que l'on restaure l'église de Dambach alors en ruine. Quand Dambach est élevé au rang de ville, les habitants construisent une nouvelle et grande église d'une hauteur de 1340 à 1 365 mètres qui devint église paroissiale. En 1365, l'évêque Jean II de Lichtenberg demande que tous les offices soient célébrés à l'église de Dambach. La même année, l'évêque transféra la chapelle d'Oberkirch à l'abbaye des chanoines augustins de Dachstein, puis trois ans après à la cathédrale de Strasbourg. En 1450 les chapelles d'Oberkirch et d'Altenweiler sont cédées aux hospices civils de Strasbourg. En 1480 les deux vicariats d'Oberkirch et d'Altenweiler sont supprimés par le pape Innocent VIII. En 1525 lors de la guerre des paysans, des habitants de Dambach sont à la tête de la conjuration. L'un d'eux, Guntram, oppose aux troupes du duc de Lorraine 20 000 paysans qui se font massacrer près de Scherwiller. Les ossements du caveau sous la chapelle proviennent, dit-on, de cette bataille, où 13 000 paysans furent tués. Au XVIIe siècle, Dambach subit les occupations successives des Suédois, des Français, etc. À la Révolution la chapelle est confisquée. Le curé Zaepffel et son vicaire Koenug qui refusaient de prêter serment à la constitution civile du clergé doivent renoncer à exercer le culte. Le prêtre assermenté Gelin, disait la messe dans l'église paroissiale. Il interdit que l'on dise la messe dans la chapelle. Il fit confisquer tous les ornements et objets du culte qui se trouvent dans la chapelle pour qu'ils soient livrés à l'église paroissiale. Mais les objets furent finalement déclarés propriété nationale. Malgré les protestations des habitants de Dambach, tout fut vendu aux enchères à Barr le 12 frimaire an III. Entre-temps le curé Zaepffel et ses fidèles s'efforçaient de devenir propriétaires de la chapelle. Malgré la pétition de la municipalité et ses 2000 livres offerts en vue de l'acquisition de la chapelle, le pouvoir en place vendit à quatre citoyens, Lambla, Kubler, Oswald et Schneider l'édifice. Les quatre firent vendre la chapelle et ses biens, comprenant quatre parcelles de vignes, le 27 novembre 1796 aux enchères publiques. Finalement, c'est Andréas Paulus, mandaté par 32 habitants de Dambach et soutenu en sous-main par le curé Zaepffel, qui en deviendra propriétaire. Les descendants de ces 32 cosignataires forment encore aujourd'hui la "Confrérie de Saint-Sébastien". À l'intérieur de la chapelle on trouve plusieurs statues des XVIe et XVIIe siècles qui proviennent de l'église primitive Saint-Étienne. Derrière la chapelle se trouve une cave et un ossuaire où se trouvent peut-être les restes de paysans ayant été massacrés par les troupes du duc de Lorraine en 1525 ou morts de la peste.
Ossuaire
L'ossuaire de la chapelle est une espèce de cave voutée en plein cintre grillagée par deux portes en fer. Cet ossuaire est rempli d'ossements (crânes, tibias) dont la provenance n'est pas clairement établie. Les habitants de Dambach-la-Ville rapportaient après la guerre de Trente Ans que les ossements sont ceux des manants massacrés par les troupes du duc de Lorraine en 1525 près de Scherwiller. D'autres prétendent qu'il s'agit simplement de personnes mortes à la suite de l'épidémie de peste, ou encore des os enlevés du cimetière qui entourait la chapelle. Au-dessus de l'ossuaire on peut lire l'inscription suivante : Ce que vous êtes nous l'étions, ce que nous sommes vous le deviendrez.
Calvaire à côté de la chapelle
En remontant les marches qui permettent d'accéder à la chapelle Saint-Sébastien se trouve un calvaire remontant à l'année 1687. Les anciens du village de Dambach avaient baptisé cette croix de "Croix miraculeuse". Le visage du Christ exprime la douleur et en même temps la miséricorde. Son regard suit le visiteur dans toutes les directions.
Vue extérieure de la chapelle Saint-Sébastien avec le calvaire de 1687. Vue intérieure de la chapelle vers le chœur. Ossuaire de la chapelle.
Chapelle des bois (Waldkapelle)
Cette chapelle en bois du XIXe siècle est installée au milieu des bois à cinq minutes à pied du château du Bernstein. L'origine de la construction reste inconnue. Construite sur un soubassement en pierre, la chapelle est surmontée d'une croix en fer forgé. À l'intérieur de la chapelle on conserve les vestiges d'un autel de style baroque abritant une statue de la Vierge.
Oratoire de la Vierge
Oratoire se trouvant au milieu des vignes et construit probablement en 1700 par des vignerons demandant à la Madone la protection de la récolte.
Vue extérieure de la chapelle gothique Notre-Dame. Chapelle des bois (Waldkapelle). Oratoire de la Vierge (1700) au milieu des vignes.
Les portes médiévales de la ville du XIVe siècle
Des fortifications érigées au XVe siècle sont encore visibles ainsi que trois tours-portes de plan carré. La porte de Blienschwiller, du nom de la route qui permet de se rendre dans ce village, est située au nord de la ville, celle d'Ebersheim à l'est et celle de Dieffenthal au sud. La tour-porte de Dieffenthal est située sur la rue des Remparts. Elle est aussi connue sous le nom de Neutor ou Porte Neuve. Sa construction remonterait au XIVe siècle, mais elle n'est citée qu'à partir du XVe siècle. Une maison en pans de bois vient s'appuyer à la porte. Il existait une quatrième porte plus petite, l'Oberthörel, à l'ouest de la ville, qui a disparu.
Hôtel de ville du XVIIe siècle
L'hôtel de ville est de style Renaissance.
La porte de Blienschwiller. La porte d'Ebersheim vue de l'est. La porte d'Ebersheim vue de l'ouest. La porte de Dieffenthal. L'hôtel de ville.
Les maisons à pans de bois
Le village abrite de nombreuses maisons à pans de bois permettant de parcourir sur un périmètre restreint l'historique des techniques de construction du XIVe au XXe siècle.
La maison Burrus
Stéphane Burrus, un descendant d'Antoine Burrus habita la maison construite selon la technique du mi-bois, donc antérieure à 1500, et remaniée en 1599 (ajout de l'oriel) par Georg Strub, dans la ville de Dambach-la-Ville. C'est une belle maison alsacienne précédée d'un oriel que couronne un toit pointu. Longtemps désignée par l'appellation de « maison Burrus ». La maison Burrus à Dambach, site Tourisme Alsace.
Auberge À la Couronne
(XVIe et XVIIe siècles).Maison de commerçant « Sermonnet » (XVIIe siècle), 12 place du Marché. Maison de vigneron, "maison Burrus" (XVe et XVIe siècles), 53-55 rue du Maréchal-Foch. Maison (XVIe siècle), 82 rue du Maréchal-Foch.
La fontaine de l'Ours
Fontaine de l'Ours (Stockborne), de forme octogonale surmontée d'un ours, de style Renaissance, 1583. La date figure sur la fontaine.
Le Badehaus ou s'Bādhiesel (maison des Bains)
Construit au XVIIe siècle parmi le vignoble, comportait deux bassins en pierre au rez-de-chaussée et des baignoires à l'étage. Les enfants rachitiques étaient amenés en ce lieu pour trouver guérison dans une eau qui pourtant ne possède aucune qualité particulière.
Calvaire fin du XVIIIe siècle
Le château du Bernstein
La synagogue
Une première synagogue a été construite au XVIIe siècle mais était dans un tel état de délabrement au XIXe siècle qu'elle a été remplacée par l'édifice actuel en 1866. La synagogue est pillée et saccagée par les officiers allemands de la Wehrmacht en 1940, et son patrimoine est confisqué en 1941. Deux grandes plaques de grès en plein cintre autour de l’ouverture carrée, en haut du pignon, composant la décoration extérieure, ont été l’une martelée l’autre arrachée durant la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle la communauté disparaît. La synagogue est vendue à la commune en 1947[27].
L’édifice, tourné vers l’orient, se compose d’un vaisseau de plan rectangulaire mesurant 12 x 23 m, suivi d’un sanctuaire de 3 x 6,30 m. L’édifice s’ouvre par un porche à l’ouest, lequel donne accès à la synagogue et à deux espaces dont l’un sert de cage d’escalier à la tribune des femmes. La face principale est dotée de nombreux bandeaux horizontaux et de colonnes d’ordre dorique grec laissant apparaître les divisions intérieures des espaces. Cette façade est éclairée par des baies droites de diverses grandeurs. L’édifice est éclairé par deux niveaux de fenêtres doubles sur les six travées des faces longitudinales. Les élévations sont elles aussi très bien marquées par un bandeau à hauteur du plancher de la tribune et de piles d’angles assez saillantes divisant chaque travée. À l’intérieur du vaisseau, l’almemor ou bima est situé près du sanctuaire. La tribune affecte un plan en U et occupe une largeur de 4 m. En revanche, le sanctuaire est masqué par une colonnade de style dorique sur deux niveaux. Le tabernacle placé à l’arrière est masqué par d’amples rideaux. Apparemment, la partie supérieure aux deux colonnes cannelées – surmontée d’un fronton – devrait faire office de chaire à prêcher. Celle-ci est entourée de deux motifs décoratifs portant les Tables de la Loi. Un espace voûté en berceau et doté de plusieurs ouvertures placé en dessous du sanctuaire est destiné à un bain rituel ou mikvé comme le confirme le projet. La synagogue est inaugurée le 10 juillet 1867. Elle est considérée à cette date comme l’un des plus grands et des plus beaux temples israélites du département.
En 2012, lors de la restauration de la synagogue pour sa transformation en salle de spectacle, des travaux d'installation d'un système de climatisation permettent la découverte dans le plancher des combles, d'une genizah où ont été déposés du XVIe siècle au XXe siècle de nombreux documents ou objets religieux ou profanes de la communauté qui permettent un regard exceptionnel sur sa vie durant cinq siècles[27].
Autres monuments
Le banc-reposoir. Colonne près de l'église. Fontaine de la place du Marché. Puits sur la route des Vins. Monument aux morts à côté de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Auguste Braun, général français.
- Famille Schürr :
- Félix Schürr, missionnaire catholique ;
- Charles Schürr, officier supérieur, né le 12 mai 1825 à Dambach-la-ville, mort le 7 août 1891 ;
- Albert Henri Schürr, officier, mort pour la France.
- Famille Burrus.
- Jean-Évangéliste Zaepffel ( à Dambach-la-Ville - † à Liège), homme d'Église français des XVIIIe et XIXe siècles. Il était « le premier évêque du nouveau diocèse de Liège, ou le 100e évêque de Liège, si l'on suit l'ancienne chronologie ».
- Léon Geismar : gouverneur général de l'Afrique occidentale française.
- Gédéon Geismar : général de brigade (une rue de la ville porte son nom).
- Max Hymans : ministre, grand résistant et président d'Air France.
- Théophile Bader, fondateur des Galeries Lafayette.
- Joannes de Tambaco (1288-1372), auteur de différents ouvrages théologiques.
- Léon Kann (1859-1925), sculpteur art nouveau.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dambach-la-Ville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- J.M. Gall : Bernstein, étude d'un site
- Source : Hervé de Chalendar, article Villages disparus (6) : Dambach, la ville qui a absorbé ses voisins, journal L'Alsace, 2012.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] « Liste des maires du Bas-Rhin au 1er avril 2008 », sur www.bas-rhin.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Luc Dreosto, « Implantation d'Amazon en Alsace : levée de boucliers des opposants au projet de Dambach-la-Ville », France Bleu, (lire en ligne).
- Jean-François Gérard, « Amazon : dans l’Est, les entrepôts gagnent du terrain », Libération, (ISSN 0335-1793, lire en ligne).
- « « Prix de la France moche » : une association désigne les quatre communes les plus laides », Sud Ouest, (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
- à l'entrée de Dambach-la-Ville en venant de Dieffenthal
- Jean Camille Bloch avec la collaboration de Claire Decomps, « Dambach-la-Ville », sur site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine.
Voir aussi
Dambach-la-Ville
Bibliographie
- Le patrimoine de Dambach-la-Ville, sur www.pop.culture.gouv.fr/
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)Dambach-la-Ville, p.105 à 110
- Yvette Beck-Hartweg et Charles-Laurent Salch, L'enchâtellement de Dambach-la-Ville, Centre d'étude des châteaux forts, Strasbourg, 1996, 20 p.
- Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.Dambach-la-Ville, p. 381 à 384 et Carte n°5 Alsace-Lorraine
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)Dambach-la-Ville, p. 407
- Dambach-la-Ville, sur monumentum.fr/bas-rhin-d-67-carte.html
- Auberge de la Couronne; Dambach-la-Ville; Chapelle de Saint-Sébastien; Chapelle Notre-Dame ou chapelle de la Vierge; Chapelle Saint-Jean-Baptiste; Fontaine dite Stockbrunnen; Hôtel de ville; Maisons; Maison; Maisons anciennes; Ruines du château de Bernstein; Vestiges des anciennes fortifications
- André-Marc Haarscher, « Les juifs de Dambach-La-Ville au début du XXe siècle : vus par un chrétien et la réponse du rabbin », in Almanach du Keren Kayemeth Leisrael, 2006, no 5766, p. 61-69
- Anny Haeffelé, « Ville ou vigne, il faut choisir », in Terroir magazine. Est agricole et viticole, 1993, no 45
- Anny Haeffelé, « Dambach-La-Ville : des grands crus sous un même toit », in Terroir magazine. Est agricole et viticole, 1995, no 40
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- Christian Wolff, « Notes généalogiques et biographiques sur Dambach-la-Ville et environs au début du XVIIe siècle », in Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, 1999, no 127, p. 454-457
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme Barr Bernstein.
- Ministère de la Culture : bases Architecture et Patrimoine - liste des fiches relatives à Dambach-la -Ville.
- Dambach-la-Ville sur le site de l'Institut géographique national.